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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Eh oui, 5 personnes sur 6 apprécient la roulette russe. Quant aux autres... ils ne sont pas plaints ! ^_^ Ben, Béchamel par exemple... il est déjà sur place, prêt à intervenir.
  2. D'accord sur tous ces points. Mais l'augmentation du "rendement énergétique" de l'économie mondiale sur longue période est de l'ordre de 0,8% à 1% par an si je me rappelle bien - je n'ai pas le lien vers le calcul sous la main. 1% par an c'est pas bézef. Ce chiffre est calculé relativement à toute l'énergie consommée, non au seul pétrole. D'autre part, le signal prix pétrole créera une pression à rechercher des solutions non pétrolières. D'un autre côté, ce facteur ne doit pas être surestimé, étant donné que "rechercher" n'est pas la même chose que "trouver", pensant avant tout au rôle du pétrole dans les transports. Et il ne faut pas oublier non plus que le TRE le taux de rendement énergétique des gisements a tendance à baisser avec le temps, étant donné que les gisements les plus accessibles et commodes ont été exploités les premiers, on passe de gisements où investir un baril de pétrole en rapporte 20 à des gisements où le rendement n'est que 15, puis 10... Ce facteur a tendance à limiter la production nette, c'est-à-dire une fois défalqué l'énergie qui a du être investie dans la production. Il me semble difficile d'estimer si les facteurs optimistes ou pessimistes l'emportent, par rapport à ce 1% annuel de base d'augmentation de la productivité énergétique. Reste que même une augmentation d'efficacité par rapport à la quantité de pétrole consommée de 2% ou 3% annuellement signifierait une contrainte forte sur la croissance mondiale, si la quantité de pétrole produite annuellement diminue ne serait-ce que de 1% annuellement. Sans oublier que la décroissance devrait s'accélérer avec le temps. Au total, le plus probable me semble une série de "stop-and-go" pour l'économie mondiale, avec oscillations entre prix élevé et bas du pétrole et entre croissance et récession. Avant naturellement une décroissance ininterrompue, évitable seulement en cas de percée technique permettant le remplacement global des énergies fossiles dans l'économie, percée qui n'a pas encore eu lieu. Du moins si on s'en tient seulement aux contraintes sur les ressources naturelles avant tout le pétrole. Il se pourrait que d'autres contraintes - financières, internationales (guerre et paix et toute cette sorte de choses) et sociales internes (Etats faillis ?) - se rajoutent, mais là c'est la bouteille à l'encre...
  3. Je reviens sur cette information signalée déjà il y a quelques pages, comme quoi le renseignement allemand estimerait le nombre réel des morts à ce jour dans le conflit ukrainien à "jusqu'à 50 000" Tout d'abord, le FAZ est un journal très sérieux, pas l'équivalent local du Gorafi ou de The Onion, et à ma connaissance il n'a publié aucun démenti depuis dimanche dernier. Cela règle la première question : des éléments des "cercles de sécurité" allemands ont réellement fait passer cette estimation au journal. La question suivante est la crédibilité de l'estimation, naturellement. Je note d'abord qu'il n'y a pas un facteur 10 entre chiffres officiels et estimations fuitées par les institutions de sécurité allemandes. D'abord les estimations de l'ONU sont "5 400 morts au moins", et celle transmise par Poroshenko est de 6600 morts au total. Cet "au moins" est essentiel, l'OSCE et les services compétents de ce que je peux imaginer ne comptent que les morts confirmées, ce qui dans le contexte d'une guerre civile doit laisser de côté pas mal de monde. Ensuite l'estimation transmise par la FAZ est "jusqu'à 50 000 morts". Là, c'est le "jusqu'à" qui est essentiel ! Ce chiffre ressemble beaucoup à une fourchette haute choisie pour son effet frappant. Ensuite, si l'on choisit le rapport entre morts et blessés pendant la Seconde Guerre Mondiale, il y avait environ 3 blessés pour 1 mort parmi les troupes engagées. Depuis, le ratio a augmenté parce qu'on sauve davantage de blessés mais les conditions de l'Ukraine ne sont pas idéales, puis il est possible que le ratio soit plus bas pour les civils, donc le ratio de 3 pour 1 me semble une bonne base pour une discussion d'ordres de grandeur. Et là le problème c'est que 50 000 x 3 = 150 000 blessés... ce qui serait très difficile à manquer, ou à masquer si l'une des parties essayait de le faire. Donc le chiffre de 50 000 me paraît effectivement peu crédible. Sauf à supposer que les récits des séparatistes comme quoi les pro-Kiev enverraient des troupes peu formées à la boucherie en vagues humaines puis dissimuleraient l'étendue de leurs pertes sont exacts, ce qui expliquerait certes que Kiev décrète vague après vague de nouvelle mobilisation comme si leurs besoins en chair à canon étaient énormes, mais... les récits séparatistes sur ce point ressemblent quand même très fortement à de la propagande de guerre. Difficile de les prendre au premier degré. Si le chiffre de 50 000 est effectivement "politique", alors son rôle est évident, il s'agit de presser pour une résolution et un accord de paix rapide, à Minsk demain, en soulignant l'urgence et en augmentant la peur qu'une guerre si grande en vienne à s'étendre. Reste l'argument principal, comme quoi les estimations officielles, de l'ordre de 5 à 7 000 morts, sont "clairement trop bas et pas crédibles" Même si le chiffre alternatif cité est trop élevé, l'argument principal personnellement me semble "sonner juste". Sans avoir de règle d'estimation à proposer, le fait que l'ONU insiste que leurs chiffres sont un minimum très probablement sous-estimé, le fait que Poroshenko cite seulement 1 200 soldats ukrainiens parmi les 6 600 morts qu'il annonce - il sous-estime certainement la réalité des pertes, le fait que plusieurs vagues de mobilisation aient été appelés, le fait qu'une région de 7 millions d'habitants connaisse la guerre depuis six mois avec tirs d'artillerie quotidiens... Pour moi, tout ça suggère des pertes largement pires. :( Qu'en pensez-vous ?
  4. Hmmoui il y a des choses intéressantes, mais certaines approximations voire contre-vérités font bondir ! - Les énergies renouvelables "représentent aujourd'hui environ 19 % de la production mondiale d'énergie" Le chiffre est faux, et surtout largement trompeur. D'abord les énergies fossiles représentent un peu plus de 80% de l'énergie mondiale, donc le 19% inclut le nucléaire... qui n'est pas une énergie renouvelable. Ensuite, les 14% de renouvelables incluent de mémoire peut-être 4% d'hydroélectricité et 8 ou 9% de biomasse traditionnelle... comprendre du bois de chauffe ! Le reste c'est du biocarburant. Quant au solaire, à l'éolien et au géothermique, bref aux "nouveaux renouvelables", ils sont dans l'épaisseur du trait et à l'échelle mondiale leur rôle est tout simplement négligeable. Or l'hydraulique ne peut guère être étendu car la plupart des sites propices sont déjà exploités, la biomasse traditionnelle devrait être réduite si l'on souhaite conserver quelques forêts et deux ou trois animaux sauvages - j'exagère à peine, la déforestation notamment la destruction des forêts primaires est un problème grave dans les pays tropicaux et une cause essentielle de l'extinction des espèces. Quant aux biocarburants de première génération, qui sont des agrocarburants, il serait souhaitable de les interdire purement et simplement étant donné qu'ils entrent en compétition directe avec l'alimentation humaine, alors que l'agriculture rencontrera de plus en plus de limites, que la population humaine devrait continuer à augmenter et que la sous-alimentation touche encore environ un milliard de personnes ! Bref, dire comme l'auteur que l'énergie renouvelable est en train de se développer et de réduire le rôle de l'énergie fossile, c'est complètement faux quant à la situation présente. En ce qui concerne l'avenir, les chiffres cités à l'appui de l'idée d'une compétitivité économique des nouveaux renouvelables viennent de l'agence pour le développement de ces énergies... Il s'agit du coût de l'électricité solaire à Dubaï, donc dans des conditions idéales, et négligeant complètement le coût de l'intermittence c'est-à-dire des moyens de pallier les moments où le soleil ne brille pas. Plus représentatif, tu meurs ! Quant à l'affirmation de cette agence comme quoi les éoliennes onshore seraient aussi compétitives que les centrales à gaz ou à charbon, c'est tout simplement faux. - Le rôle du pétrole compact et du gaz de schiste est réel. Mais prétendre qu'il s'agit d'une "situation unique" qui aura des "effets systémiques" c'est pour le moins aller un peu vite en besogne. Il faut rappeler d'une part que l'extraction de cette forme de pétrole est beaucoup plus chère que celle du pétrole tout-venant. Les dettes de ce secteur énergétique aux Etats-Unis sont très élevées et il est possible que même le prix du pétrole d'avant l'effondrement récent n'ait pas été suffisant pour assurer une exploitation réellement économiquement viable de ce type de pétrole, c'est-à-dire viable au point de ne pas accumuler des dettes croissantes sous le tapis. D'autre part, les réserves américaines sont relativement limitées, au point qu'un pic de cette source pouvait être prévu avant même 2020 avant l'effondrement récent du prix. Et il se pourrait fort bien que les réserves américaines soient les plus intéressantes au monde... En un mot, racler les fonds de tiroir en utilisant des gisements inhabituels tout en accumulant les dettes justifiées au nom d'un avenir mirobolant comme aux plus beaux jours de la bulle des actions Internet, c'est une chose. Changer en profondeur et pour longtemps le marché pétrolier, c'en est une autre. - L'auteur est plus convaincant au sujet des problèmes de l'industrie pétrolière et des grandes manœuvres qui pourraient se préparer. Ceci sur fonds de forte réduction des investissements dans la recherche et le développement de nouveaux gisements, dont l'effet ne se fera pas sentir avant un temps de latence... mais qui risque à ce moment de déboucher sur une réduction forte de l'offre de carburants liquides au niveau mondial. Surtout si les pétroles de schiste devaient atteindre leurs limites à peu près au même moment. L'avenir de la production et du prix du pétrole est difficile à prévoir dans le détail. Mais pour ce qui est des grandes tendances, nous sommes toujours en marche vers un pic pétrolier global qui aurait lieu en cette décennie 2010. Sachant que le pic pétrolier classique, c'est-à-dire pétrole "à la papa" excluant les schistes, GNL et autres agrocarburants a eu lieu en 2006. Le prix de ce pétrole dont la production commencerait à diminuer est quant à lui difficile à prévoir. Prix élevé, certainement au-dessus de 100 $, serait-on tenté de conclure. Oui, sauf si... sauf si le monde entrait en récession à une vitesse supérieure à celle de la diminution de la production pétrolière ? Bien malin qui pourrait le dire.
  5. En dehors des raisons de La Havane dont d'autres ont déjà parlé, il faut aussi citer le point de vue de Moscou. Comment dit-on en russe "Been there, done that", déjà ^_^ ? ("j'y suis allé, je l'ai fait") Je doute que la Russie soit prête à recommencer les taquineries de 1962... Oui bien sûr. Mais disons tout de même que la Russie devenant à nouveau une superpuissance, c'est très difficile à imaginer, tandis que les Etats-Unis cessant de l'être c'est certes un scénario possible, mais seulement un parmi d'autres. On fait comme ça. :) ... Halte au feu ! Bon, Bat, on se rencontre pour discuter d'un échange de prisonniers ? Minsk, ça te va ? ;)
  6. Ça progresse... rapidement. 1) Le gouvernement grec a confirmé qu'il restait droit dans ses bottes, la menace de la BCE d'expulser la Grèce en faisant s'effondrer son système bancaire ne lui fait pas bouger un cil. De l'avis du ministre des finances Varoufakis, Le gouvernement grec affirme que la menace de la BCE et derrière elle de l'Allemagne est vide, l'arme de l'expulsion de la Grèce de la zone euro est trop dangereuse pour ceux-là même qui prétendent l'utiliser. 2) L'Allemagne de son côté par la voix du ministre des finances Schaüble affirme rester inflexible. La chancelière Merkel en revanche, sortant d'une réunion avec Obama, a semblé laisser la porte entr'ouverte - du moins en paroles, (soit dit en passant, le j'ai toujours dit est assez savoureux :lol: !) 3) Les propositions du gouvernement grec se précisent de plus en plus. François Leclerc les résume ainsi sur le blog de Paul Jorion, Ce programme me semble couvrir l'ensemble de ce que Syriza avait annoncé vouloir faire. Bref ce premier ministre et ce parti ne s'appliquent pas dès le premier jour de leur entrée en fonction à faire autre chose que ce pour quoi leurs électeurs, à tort ou à raison, les ont choisi. Un responsable politique et un parti assez originaux, il faut le dire ! Pour l'Eurogroupe, la Chancelière et la BCE, la seule concession est que les pertes substantielles sur l'argent public prêté par les responsables européens seraient dissimulées : elles résulteraient des taux d'intérêt minuscules - probablement largement inférieurs à l'inflation future - permettant d'assurer qu'un excédent budgétaire primaire de seulement 1,5% du PIB suffirait à faire face aux intérêts voire à commencer à rembourser le principal. On parle certainement de taux inférieurs à 1%, ceci sur une dette à 20 ou 30 ans. Ce qui n'est pas du tout le taux du marché même pour les emprunteurs jugés les plus sûrs tels le gouvernement allemand. La différence serait payée par les contribuables des pays prêteurs, mais beaucoup ne s'en apercevraient probablement pas. Il est vrai que cette concession est d'importance, l'alternative étant de reconnaître honnêtement les pertes, ce qui à coup sûr attirerait des questions de la part des contribuables qui furent lésés au profit des créanciers privés d'origine qui possédaient les 60% de la dette grecque pris en charge par les autres pays européens. 4) Les Etats-Unis notamment sont à la manœuvre pour "expliquer" au gouvernement allemand qu'il doit assouplir sa position - entendre certainement des pressions très fortes. Le gouvernement allemand reste soit dit en passant, quoi que l'on pense de sa politique européenne - à mon sens exécrable, le seul gouvernement européen qui mène sa propre politique sur le sujet, plutôt que de faire du suivisme comme un vulgaire Hollande ou Renzi. Il faut lui reconnaître cela. A mon sens, la balle est maintenant clairement du côté allemand. Le gouvernement grec s'est engagé tellement ouvertement qu'il lui est impossible de faire machine arrière. Je ne crois plus que le scénario "ils reculeront au dernier moment avant d'être mis dehors de la zone euro" ait une quelconque vraisemblance. Quand on est poussé dans ses derniers retranchements - c'est le cas de la Grèce - cela peut certes être un avantage dans une négociation... L'Eurogroupe doit-il entamer une négociation sur la base des propositions grecques, ou refuser en insistant sur la remise en place de la Troïka ? La BCE doit elle rétablir à temps l'acceptation des obligations de l'Etat grec prévue pour expirer demain mercredi 11 février, ou laisser s'étirer le temps jusqu'au 28 février lorsque le dernier fil - "programme de liquidités d'urgence" - reliant le système bancaire grec à l'euro doit être détaché ? Bref, expulser la Grèce comme une malpropre et prendre le risque de conséquences politiques et économiques indéterminées au niveau européen OU négocier sur la base de ce que veut le gouvernement grec c'est-à-dire en accordant sans doute l'essentiel de ce qu'il demande, avec remise en cause progressive de l'ensemble de la stratégie financière et budgétaire européenne et des conséquences indéterminées en politique allemande ? C'est Berlin qui va choisir. Bientôt.
  7. D'un autre côté, les principaux messages de Sarkozy sur la crise sont : Les messages 1, 2, 4 et 5 me semblent incontestables. J'ajouterais que dire nettement que l'Amérique a des intérêts différents de ceux des Européens et que l'Ukraine n'a pas vocation à rentrer dans l'UE n'est pas courant parmi les hommes politiques européens, dont beaucoup n'en pensent probablement pas moins mais préfèrent un silence prudent qui les rend complices des illusions agitées devant le nez des Ukrainiens pro-européens. (naturellement, en ce domaine comme en d'autres la question de la sincérité de Sarkozy se pose. Je n'en dis pas plus la politique française n'est pas un sujet pertinent pour AD) Le message 3 est évidemment incontestable quant à ce qu'il dit explicitement - de fait, comment reprocher aux habitants de Crimée de voter comme ils l'ont fait au référendum d'autodétermination ! - et sujet à caution quant au sens implicite qui est suggéré c'est-à-dire qu'il n'y aurait rien à reprocher non plus à la Russie pour avoir forcé l'organisation de ce référendum.
  8. Oui c'est vrai que si on imagine que la dérive vers ce qui auparavant semblait impensable continue au même rythme que sur l'année passée... d'ici un an nous sommes en guerre ouverte avec la Russie en Ukraine et autres lieux, et dans deux ans les morts sortent des tombes pour dévorer les vivants ! Je n'y crois pas du tout, mais bon je dois reconnaître que si on m'avait posé la question en 2013 d'une guerre civile en Ukraine avec bataille de chars, duels d'artillerie et vagues de réfugiés je n'y aurais pas cru...
  9. Texte de Thomas Gomart le directeur de l'IFRI "Vladimir Poutine se rêve en Nicolas Ier" Son affirmation principale est qu'il est très difficile à Poutine de "trouver une issue diplomatique sans qu'elle apparaisse à la fois comme un abandon des séparatistes ukrainiens et un aveu de faiblesse". Le texte est à mon avis tendancieux et déséquilibré sur plusieurs points, mais il est certainement intéressant à lire, notamment sur la façon dont le président russe voit le monde extérieur et sur les relations entre Russie et monde musulman. Le ton de la dernière partie est assez remarquable. Un "accrochage fatidique" a déjà eu lieu... une guerre en Ukraine doit répondre à cette définition ! Alors, qu'évoque au juste Thomas Gomart... une guerre directe entre troupes OTAN et troupes russes ? Je n'y crois pas du tout. Mais en tout cas cette dernière partie est lourde de menaces. Il s'agirait que le président russe "change de rhétorique", sinon... sinon on va voir ce qu'on va voir ! Bizarre. Il m'avait semblé que Gomart était en général assez mesuré dans ses jugements.
  10. Exactement ! Il faut à la fois montrer de la compassion pour ce genre de peurs, compréhensibles vu l'histoire récente difficile de ces pays, et dire très clairement qu'elles sont irrationnelles et n'ont pas lieu d'être. Montrer que nous serons là, c'est d'abord un discours clair, c'est aussi probablement des instruments militaires "visibles". Ici le problème se pose : comment rassurer les uns, c'est-à-dire les Baltes, sans inquiéter les autres, les Russes ? Un moyen militaire défensif peut assez facilement devenir offensif. Il me semble que la police du ciel - qui existe déjà - est un bon levier : d'un côté c'est militaire, ça engage les Européens de l'ouest parce qu'on ne peut pas laisser tomber un pays victime d'une agression après y avoir fait la police du ciel sans subir un camouflet terminal et définitif et cet engagement est précisément le point sur lequel les Baltes ont besoin d'être rassurée. De l'autre ce n'est pas le moyen d'une agression militaire crédible, ce ne sont pas 2 Rafale et 4 F-16 qui vont menacer sérieusement la défense anti-aérienne de Saint-Pétersbourg.
  11. Moins de 24 heures, et déjà cinq pages sur le fil Ukraine III ! Moi, c'est Rambo que ça me rappelle, tout ça. Pour les plus jeunes qui n'ont pas connu, il s'agit d'une série de films d'art et d'essai des années 80 avec en vedette un intellectuel souffreteux et doutant de tout du nom de Sylvestre Etalon ^_^ Plus précisément, je pense au fameux résumé - un brin ironique - de la série : - Dans Rambo I on s'était f...u de sa gueule - Dans Rambo II, il avait compris qu'on s'était f...u de sa gueule - Dans Rambo III, il revient... et il n'est PAS content ! Eh oui, Ukraine III... et PERSONNE n'est content ! :lol:
  12. Tout à fait d'accord. Il est clair que les Etats-Unis pèsent en Europe - ce qui d'ailleurs n'est pas anormal en soi, tous les pays ne tentent-ils pas de faire avancer leurs intérêts en influençant les pays étrangers ? - mais de là à affirmer qu'ils obtiennent systématiquement ce qu'ils veulent... La politique de gestion de la crise financière en Europe, de Troïka en mémorandum, a été régulièrement critiquée aux Etats-Unis - qui semblaient plus proches sur le coup de la position française - mais cela n'a pas fait broncher le gouvernement allemand ni les autres partisans de l'austérité. C'est la France, ou mieux encore la France et l'Italie qui auraient la possibilité de faire suffisamment pression sur Berlin et sur la BCE pour faire évoluer la politique suivie. En l'absence de volonté politique réelle - prenant donc les moyens de la pression et de l'épreuve de force - à Paris ni d'ailleurs à Rome, Washington ne peut pas grand chose, prétendue "convocation" de Merkel par Obama ou pas. Les Etats-Unis pèseront, mais ils ne sont pas en position de pratiquer le bras de fer avec l'Allemagne. Quel serait leur levier de pression, leur "menace", leur "retenez-moi ou je fais un malheur" ? La Grèce a la possibilité de pratiquer le bras de fer. C'est difficile et dangereux vu le rapport de force, mais le fait d'être dans une situation objectivement très grave ouvre paradoxalement cette possibilité. Il est tout à fait crédible que le gouvernement "extrémiste" - tant il est vrai que les mouvements politiques non alignés sur la politique européenne sont affublés de ce sobriquet - d'un pays "en faillite" - c'est son ministre des finances qui le dit ! - réagisse à la menace "Soumettez-vous ou nous vous expulsons de notre club" par un "Vous l'aurez voulu !" Pour la France ou pour l'Italie, le bras de fer serait bien entendu nettement plus facile à pratiquer. Mais bon les gouvernements de ces deux pays étant ce qu'ils sont, ce n'est pas d'actualité. Peut-être le dira-t-il, mais quel poids cela pourra-t-il bien avoir ? A ce propos, la réaction de Marine Le Pen à l'affaire grecque est assez... hum... intéressante. Pour ne pas dire savoureuse. ^_^ Le principe est d'abord posé dans le titre "Le Front National, pour le principe du remboursement de la dette !". Et la position est claire et tranchée "Si le Front National (...) est favorable à un (...) rééchelonnement de la durée et des intérêts pour permettre un nouveau départ à la Grèce et ainsi éviter une crise humanitaire, en revanche une dette est une dette. Ne pas rembourser le principal de sa dette est un risque de réputation inacceptable et rembourser est un devoir éthique pour un « Etat de droit »" A ce stade, on comprend que Marine et Angela auraient bien des sujets d'entente. On imagine la chancelière allemande ou le ministre des finances Schaüble buvant du petit lait en entendant ces paroles. Oui, mais... il y a la suite. Vous qui buvez votre café, reposez-le avant de lire ce qui suit. Rire en buvant n'est pas recommandé pour la propreté des chemises. :lol: :lol: :lol: !!! Ah tous comptes faits, peut-être que Marine et Angela ne s'entendraient pas tout-à-fait ! Soit dit en passant, et une fois l'effet comique dissipé, il s'agit d'un exemple de ce que pourrait être une politique active du gouvernement français pour peser sur le règlement de la crise grecque. Je ne suis pas persuadé que ce serait la meilleure manière de s'y prendre. Mais le fait est en tout cas que le gouvernement pourrait agir sur la politique européenne plutôt que de se contenter de l'alignement et de la position, non pas d'un brillant, mais plutôt d'un terne second. Il y aurait à mon sens de meilleures manières de s'y prendre que celle proposée par Le Pen. Mais l'inaction et le complexe de Stockholm sont en un sens pires que tout le reste... Je note que tu as trouvé un argument qui porte : pour les beaux yeux des Grecques, non des Grecs. ;) Plaisanterie mise à part : la dette publique grecque était en 2010 dans les mains de créanciers privés qui avaient pris volontairement le risque de prêter au gouvernement grec, recevant en échange une rémunération supplémentaire par rapport à un prêt par exemple à l'Etat allemand. Lorsqu'il est devenu apparent que la Grèce allait vers le défaut de paiement, les gouvernements européens ont décidé de racheter la dette grecque aux banques et institutions financières, leur permettant d'éviter de lourdes pertes. La contrepartie, c'est que les pertes inévitables étaient désormais à la charge des contribuables européens. Cela s'appelle la nationalisation des pertes, les bénéfices restant privatisés merci bien. Les amateurs font des casses, des escroqueries à la carte bancaire et autres attaques de fourgons blindés. Récupérant des milliers ou dizaines de milliers, au pire du pire des millions d'euros. Les professionnels refilent aux contribuables leurs pertes tout en se gardant leurs bénéfices. Récupérant au pire des milliards, le plus souvent des dizaines ou des centaines de milliards. Les frais en termes de rémunération des hommes politiques à la retraite - "conférences" grassement payées devant des "investisseurs" et autres modernisations de l'antique valise de billets - sont ridicules à côté du butin. Je ne sais plus qui disait "Ce qui est étonnant n'est pas que tant de politiciens soient à vendre. Ce qui est étonnant, c'est qu'ils soient si bon marché !" Ce rappel est utile pour comprendre que le casse a déjà eu lieu. L'argent est déjà perdu. Tout ce qui reste, c'est de le reconnaître ouvertement. Des hommes politiques européens avides de pouvoir et malades d'idéologie ont bien pu utiliser la situation créée par la dette grecque et celle d'autres pays européens notamment "du Sud" pour mettre les pays concernés sous tutelle et les forcer à se transformer dans un sens néolibéral conçu comme la théorie économique qui explique tout, la seule praxis juste, et le seul moyen - prétendaient-ils - de remettre ces pays sur pied afin qu'ils remboursent leur dette. Ils n'ont fait qu'aggraver la situation des pays concernés - et pas qu'un peu, jusqu'à de véritables catastrophes. Rendant encore plus difficile, et dans le cas grec pratiquement impensable, que ces pays puissent un jour faire face à leur dette. La France a une créance d'environ 40 milliards sur la Grèce, qui ne sera pas repayée, qu'on le reconnaisse ou non. Et la faute n'en est pas prioritairement aux Grecs, mais avant tout aux hommes politiques qui ont collaboré au casse de l'argent public en faveur des créanciers privés de l'Etat grec, avant d'approuver l'imposition d'un programme de réformes désastreux pour ce pays. C'est la poursuite de ce programme désastreux qu'évoquent les politiciens européens lorsqu'ils parlent de "garanties" demandées au gouvernement grec en échange de l' "aide" qu'on lui apporte. Dans le cas français, ces politiciens se nomment Sarkozy pour la mise en place, Hollande pour la continuation sans remise en cause. La France étant une démocratie, les citoyens sont responsables des actions de ces politiciens, car nous les avons élus. Je ne sais pas si l'annulation d'une partie de la dette publique grecque, par exemple pour revenir au taux moyen de l'eurozone soit 90% environ ou pour revenir au taux d'endettement qu'avait la Grèce en 2010, ou bien l'allongement de la maturité de la dette grecque avec un taux d'intérêt minuscule totalement irréaliste par rapport au marché, est la meilleure solution. Etant donné que la deuxième solution reviendrait à cacher les pertes sous le tapis, donc à se priver des leçons qu'il faudrait en tirer tout en attendant hypocritement de l'inflation future qu'elle réduise mécaniquement la dette grecque, je suis persuadé que la première serait préférable. Quoi qu'il en soit, la réduction de la dette grecque est non seulement de bon sens, mais même un devoir tout simplement, compte tenu de la catastrophe que les gouvernements des puissants pays d'Europe ont imposée aux Grecs et qui allait bien au-delà de ce qui aurait résulté de leurs seuls errements à eux. Cela s'appellerait reconnaître sa part de responsabilité. Parce qu'il ne saurait être question de laisser les Allemands comprendre que Madame Merkel la bonne gestionnaire a dépensé 55 milliards d'argent public pour secourir les banques qui s'étaient fourvoyées ? Ou de laisser les Français comprendre que Monsieur Sarkozy a dépensé 40 milliards d'argent public dans ce même but, politique reprise par Monsieur Hollande ? La sortie précipitée de la Grèce de la zone euro, ou plus précisément son expulsion non pas manu militari mais manu mariodraghi, qui est à mon avis le scénario le plus probable là où nous en sommes rendus, ce ne sera pas une partie de plaisir pour Athènes. De là à imaginer l'hyperinflation ou l'effondrement de l'économie, il y a un pas ! :) Voir ce qu'on en dit à Reykjavik et autres lieux. Ce sera certes plus difficile pour la Grèce que pour l'Islande - les situations ne sont pas exactement comparables - mais le principe d'une période difficile - un an ou un peu plus ? - suivie d'une véritable sortie de crise a toutes chances de s'appliquer encore une fois.
  13. Ah, c'est ce genre de prof que tu as eu ? Tu en as eu de la chance... :lol: Bon c'est le moment de pousser la chansonnette... Dans la jungle Terrible jungle L'euro est mort ce soir Et les hommes Tranquilles s'endorment L'euro est mort ce soir Owimbowè, Owimbowè, Owimbowè, Owimbowè... (d'aucuns pourraient penser que j'exagère.... mais je parle ici des conséquences politiques de moyen terme)
  14. S'il faut en croire The Telegraph, ce n'est pas 25 jours qui restent pour trouver un accord. La date originelle pour décider le renouvellement de l'accord était le 28 février, mais la BCE l'a avancée au 11 février, c'est-à-dire mercredi prochain. De fait, sur le site de la BCE Cette date est à l'évidence coordonnée avec la prochaine réunion des ministres des finances des pays de la zone euro, l'Eurogroupe, prévue précisément ce 11 février prochain. Le message est clair : la soumission de la Grèce est attendue pour cette réunion au plus tard. Semaine décisive pour la Grèce et pour l'avenir de l'euro et de l'Union européenne. Je suis assez d'accord avec le tweet de Ambrose Evans-Pritchard ce soir "So the ECB has done it. They have wilfully thrown Greece to the wolves in a fit of pique. Let history judge." L'histoire jugera, effectivement.
  15. Avec la décision prise par la BCE ce soir, les hostilités sont engagées pour faire rentrer le gouvernement Tsipras dans le rang, et maintenir la Grèce sous contrôle en même temps que garder fonctionnel le mécanisme européen de garantie des dettes publiques en échange de transformation néolibérale des Etats concernés. Ce conflit est à la fois financier et économique. Peut-être encore plus important, il porte sur la nature même du système politique européen, les questions de la démocratie comme de la stabilité sont clairement posées. Je propose de le traiter sur un fil dédié. La nouvelle de ce soir. Mario Draghi vient de dire Nein à Alexis Tsipras L'épreuve de force s'engage. Renzi comme Hollande n'ont fait que jouer le rôle du "gentil flic". Aucun ne s'est mis en position de médiateur entre Berlin, Bruxelles et Athènes. Obama et Cameron ont conseillé la flexibilité, mais n'ont pas été écouté. Le mois de février sera décisif. Peut-être l'un des deux côtés cédera-t-il ? Personnellement, si je devais parier, je parierais plutôt sur le grand choc du Nein et de l' όχι ("non" en grec) Suivi de l'échange du Leck mich am Arsch contre le Φίλα μου τον κώλο (euh... ne traduisons pas ) La Grèce expulsée comme une malpropre de la zone euro. La dette publique grecque aux gouvernements européens et à la BCE répudiée - pas la partie qui est due au FMI cependant. La Grèce prenant le chemin de l'Islande, et après une période difficile ne s'en trouvant pas si mal. (et plus près de chez nous... le FN au-dessus de 30% aux départementales fin mars) Enfin, on verra...
  16. Villes, ressources, inégalités, green crude et pourquoi pas soleil vert... je propose de revenir sur le sujet de ce fil. :) En l'occurrence, la crise financière non pas mondiale mais européenne et plus précisément grecque. Mario Draghi vient de dire Nein à Alexis Tsipras Edit : Ce sujet me semble à la fois suffisamment important, et promettant suffisamment de développements dans les jours et les semaines à venir, pour mériter un fil dédié. Je l'ai créé ici
  17. Taras Kuzio, Britannique issu de la diaspora ukrainienne, est un universitaire et spécialiste de l'Ukraine. Il a entre autres été directeur du Centre d'Information et de Documentation de l'OTAN à Kiev. Son positionnement politique est assez facile à deviner. Les arguments utilisés ne portent que si l'on qualifie les séparatistes de "terroristes". Sauf erreur de ma part, seul le gouvernement de Kiev les qualifie ainsi. Inscrire la Russie au nombre des sponsors du terrorisme serait d'une rare stupidité du point de vue des relations internationales, je n'imagine pas même les chefs occidentaux les plus anti-russes s'y mettre. Taras Kuzio a écrit l'équivalent d'une lettre au Père Noël. :)
  18. La situation est complexe, délicate, ambiguë et stressante. J'ai une épée en main. Si je tranchais ? Ça résoudrait tous les problèmes d'un coup ! Ceux qui parlent d'inconvénients, de conséquences à moyen et long terme, ne sont que pusillanimes. Cet article me rappelle la citation de Mencken "For every complex problem there is an answer that is clear, simple, and wrong". Pour tout problème il existe une réponse à la fois claire, simple, et fausse. A souhaiter effectivement que Poutine n'écoute pas ce genre de conseillers...
  19. C'est aussi une possibilité effectivement. De toute façon même si ça ne l'était pas, il s'agit sur le fond de la resucée d'un mythe antisémite. Donc guère à recommander effectivement.
  20. C'est juste. C'est l'UE qui voulait annexer économiquement l'Ukraine - en concurrence pour cela avec la Russie, non les Etats-Unis. Tandis que les Etats-Unis voulaient avant tout le contrôle stratégique plutôt qu'économique. Et il est vrai qu'une certaine responsable américaine pouvait annoncer à l'avance qui serait au gouvernement que devait mettre en place le Maïdan et se moquer de l'idée que l'Europe - en l'occurrence l'Allemagne - pourrait vouloir en décider elle-même ("Fuck Europe !") mais c'est bien parce qu'à la fois Amérique et Allemagne Europe tentaient d'organiser ce remplacement de gouvernement, donc le fait d'avoir eu le dessous n'efface pas le fait que les Européens jouaient au même jeu.
  21. Dans ce cas j'ai manqué des choses... Tu as des liens à ce sujet ? Quand tu auras un moment, n'hésite pas à lire le Wikipédia que je pointais sur la dioxine de Youshchenko. Après, tu seras peut-être nettement moins sûr de toi ! ;) Main d'oeuvre pas chère, c'est peu dire. Olivier Berruyer avait fait la comparaison sur son site et trouvait qu'elle était carrément moins chère que les Chinois ! L'Ukraine dans la zone de libre-échange centrée sur l'UE, sans être dans l'UE elle-même, c'est l'idéal : pas besoin de payer l'aide prévue pour les membres de l'UE les moins développés, pleine liberté pour exporter des industries à forte main-d'oeuvre et réimporter leurs produits en Europe. Sans compter le bénéfice induit de contribuer à dissuader les salariés d'Europe de l'ouest de se montrer trop gourmants. Si l'Ukraine était restée entière, l'industrie de l'est aurait été démantelée aux frais de l'Ukraine et les travailleurs locaux alignés naturellement sur les conditions - et les salaires - déjà connus de leurs compatriotes de l'ouest. Rien n'est plus beau qu'un marché libre. Cela dit, ces perspectives réjouissantes devront attendre la fin de la guerre, et la fin de l'effondrement économique ukrainien.
  22. Pareil que DeBonneGuerre. A lire l'article de Wikipédia sur les soupçons d'empoisonnement à la dioxine de Youshchenko, la seule conclusion que j'arrive à tirer est que je n'arrive à aucune conclusion ! L'hypothèse qu'il n'ait pas été empoisonné, la déformation de son visage étant due à une maladie, et la rumeur tombant "à pic" pour le rendre sympathique et mobiliser contre son adversaire en pleine campagne présidentielle... est valide. Si d'un autre côté il a été empoisonné, le coupable est à chercher soit du côté de ses opposants ukrainiens, soit du côté de la Russie. Le coupable a d'ailleurs certainement subi une sérieuse remontée de bretelles... pour incompétence. Car le résultat de l'empoisonnement s'il a eu lieu a bien été de renforcer les chances de Youshchenko pour la présidentielle.
  23. Empoisonné par les services secrets russes ? Ah bon tu as des infos là-dessus :lol: ? Ton deuxième point au moins est factuel, mais en quoi faire monter les enchères dans les négociations avec un pays serait-il une agression, ou critiquable en quoi que ce soit ? Les termes définis par l'Europe pour l'accord UE-Ukraine empêchaient Kiev de jouer sur les deux tableaux des relations avec l'ouest et avec l'est, comme c'était pourtant leur désir en plus de vraiment tomber sous le sens vu leur position et leur fragilité interne. Du fait de cette radicalisation OU orientation vers l'ouest OU vers l'est, la compétition s'est intensifiée entre UE et Russie... et cette dernière a été nettement plus généreuse dans les termes qu'elle proposait à l'Ukraine. Entre l'UE et la Russie il fallait un perdant, et ce fut l'UE. (mais il est vrai qu'il existe des mauvais perdants...)
  24. C'est très contestable si on reprend le film des derniers événements. Pour ne pas dire que c'est exactement le contraire :lol: ! 2004 - Arrivée au pouvoir d'un président anti-russe suite à des manifestations de rue largement soutenues depuis l'étranger. Pas de coup d'Etat au sens plein du terme, mais certainement pas une transition du pouvoir ordinaire par élections. 2010 - Arrivée au pouvoir d'un président sinon pro-russe, du moins nettement moins anti-russe, par élections nationales. La seule transition du pouvoir parfaitement régulière qu'a connu l'Ukraine au XXIème siècle ! 2014 - Renversement du gouvernement par des milices extrémistes armées prenant le contrôle du Parlement et de la Présidence suite à des manifestations de rue largement soutenues depuis l'étranger et installant un pouvoir très anti-russe. Un coup d'Etat violent. Au XXIème siècle, les processus démocratiques réguliers en Ukraine ont tendance à porter au pouvoir des responsables sinon pro-russes, du moins modérés entre Occident et Russie. Les "révolutions" et autres coups d'Etat portent au pouvoir des anti-russes. Ce qui explique peut-être que le soutien américain et européen soit acquis à ce genre d' "événements" ?
  25. Tu te trompes, il se trouve simplement que la plupart des sources reprenaient une version encore alourdie de la sortie de Zakharchenko. Et en ce domaine comme en d'autres, la précision est recommandable. Pour le reste, j'ai déjà indiqué ce que je pensais du fantasme antisémite de Mr Z et je ne vais pas me répéter. Je soupçonne que tu penses la même chose ;)
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