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PhP

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Messages posté(e)s par PhP

  1. sur un sujet voisin il y a dans la revue "technologie et rmement" de ce mois une tres belle photo d'un hummer (avec tourelleau portant sans doute un lance grenades automatique) de la military police perché sur une colline afghane ou il fait de la protection de convoi.

    ça nous rappelel que l'US Army utilise encore des 4x4 non blindés en zone dangereuse ... et aussi que les MP assurent aussi des missions de combat.

  2. je crois qu'en 1806 l'armée prussienne était très marquée par l'esprit du XVIIIè siècle caractérisé par une grande rigidité liée au fait que les soldats étaient plus ou moins enrôlés de force ... et que les officiers étaient souvent des nobles prétentieux et pas forcément très compétents ...

    face à la souplesse des armées napoléonienne les prussiens auraient changé radicalement d'approche au XIXè siècle en investissant à fond sur la formation des cadres et en les encourageant à l'initiative - cet esprit aurait perduré jusqu'en 1945.

    c'est l'inverse de la  méthode US : elle aussi très rigide car mise en oeuvre par des cadres venus du civil (suite à la mobilisation générale en 42) et de toutes façons fondée sur un art de la guerre qui donne la priorité à la logistique ...

  3. au vu d'une discussion avec un colonel de retour de kaboul + de quelques lectures sur le sujet et sur la guerre d'algérie, je note que

    1 - il y a dans cette affaire une dimension diplomatique qui semble sous-estimée : j'ai pas l'impression que l'otan sa fatigue beaucoup à négocier des ralliements des chefs traditionnels : pour quelques millions de dollars et quelques milliers de M16 ou AK47 (et quelques dizaines d'heures de palabres autour d'un thé brulant)  on devrait avoir des milices indigènes dynamiques et bien adaptées au terrain ...

    2 - l'afghanistan c'est quoi : de la guerilla en montagne... ca vous rappelle rien (je vous aide : entre 1954 et 1962). C'est pas avec du Leclerc qu'on gagnera ... mais avec des chasseurs alpins plutôt ...

    3 - le blindage semble lié à la stratégie défensive retenue par les alliés : on sécurise les villes et les axes .. on laisse le reste à un duel taleb contre forces spéciales... le pb c'est que c'est pas le métier des FS ...

    Bon voilà moi ce que j'en dit dans mon fauteuil ...mais il parait que nous camarades là-bas sont courageux et sympas ...souhaitons leur bonne chance !

  4. Quelques réactions perso

    1 - sur les gendarmes, je crois pas qu'il soit question d'intervention de maintien de l'ordre en banlieue ... il s'agit plutôt de rééuiper le GBGM et autres unités chargées de défendre les institutions (Elysée, ministères ...) en cas de crise très grave face à des adversaires armés (style insurrection ou pré-guerre civile).

    2 - que le 6 X 6 soit plus coûteux c'est certainement vrai. est-ce massif (on m'avait parlé d'un écart de seulement 10% entre le VAB 4X4 et le 6X6) ?? et l'infanterie me semble regretter de ne pas avoir eu un 6x6... quand maintenant le standart du motorisé c'est le 8x8 (bien plus blindé qu'un vab certes puisqu'on est maintenant >20t pour les piranha etc ...)

    3 - avez vous un avis sur la stabilité du VBL : un officier supérieur servant en régiment de cavalerie m'a assuré qu'il était trop léger (<4t)  pour supporter raisonnablement une tourelle et une 12,7... C'est pourquoi les cousins étrangers du VBL pèsent au moins 6 t.

    cela dit les grecs ont des VBL 4x4 dotés de canons de 20 ...antiaériens semble-t-il ...

  5. Le VBL Panhard et ses clones sont tous des 4 x 4.

    Comment se fait il que (sauf erreur de ma part) on ne trouve pas de version 6 x 6 ? le puma 6 x 6 ne me semble pas être comparable au VBL il est sensiblement plus lourd et mieux protégé.

    On pourrait penser qu'un tel engin disposerait d'une meilleure mobilité - ce qui semble une nécessité pour un véhicule si peu blindé ... et peut-être d'une meilleure stabilité - ce qui serait utile pour le doter d'une tourelle ou d'armes à plus fort calibre comme un canon de 20...il paraît que la 12,7 déséquilibre le VBL ...c'est pourquoi la France l'a généralement armé d'une 7,62 ANF1.

    A l'heure où l'intérêt des VBL grandit dans des contextes de guerre assymétrique, est il absurde de poser la question ?  ???

  6. Chacun sait que les coûts d'acquisition des matériels de guerre ont fortement augmenté depuisq uelques décennies ...

    par exemple une frégate HORIZON coûte > 1 Md €

    un char leclerc > 10 M €

    un rafale  entre 50 et 100 M €.

    Mais un officier me disait il y a peu que la maintenance opérationnelle avait encore plus augmenté ... les "coûts de possession" atteindraient des niveaux très élevés ...

    mais la littérature est très discrète là-dessus...

    j'ai simplement lu dans air et cosmos que les coût de possession des futurs avions ravitailleurs de l'USAF serait quadruple du coût d'acquisition (800 et 200 M €).

    qui saurait me dire combien coûte le maintien en conditions oéprationnelle d'un rafale d'un leclerc ou d'une frégate Horizon ... je pense que le coût peut varier selon les années (surtout pour les navires qui bénéficient certaines années de gros travaux d'entretien ...).

    mais enfin quelqu'un peut il me donner des ordres de gradeurs ...

  7. je suis assez d'accord avec l'analyse (brillante, précise et assez complète tout en étant nuancé) de Tancrède - sauf sur un point : elle minore le facteur linguistique. sauf en bretagne occidentale, au pays basque et en alsace, la langue latine dans sa variante gallo-romaine était commune à tous (même avec la forte nuance d'oc et d'oîl).

    je pense que c'est la langue germanique qui a rendu impossible la reconstruction de l'Empire après verdun : peuples de l'est et de l'ouest avaient trop peu en commun ...

    Quant au tite de rex francorum il a été employé jusqu'à la révolution (1789. 1791?) certes traduit par roi de France - ce qu'il ne signifiat point ... mais il témoigne d'un continuité juridique et idéologique de Clovis aux Bourbons ... ce n'est pas peu !

  8. ah non, E11 : Clovis et Charlemagne furent aussi titrés "REX FRANCORVM" (litt : roi des Francs).

    Cela dit il y a 3 choses qui ont fait une nation :

    - une culture commune : en gros une bonne louche de tradition gallo-romaine (langue latine dégénérée, foi catholique) et une pincée de conquérants germaniques (les Francs proprement dit) : ça date du V/VIè siècle

    - un espace juridiquement délimité : c'est plutôt Verdun qui est la référence ...même si la frontière a un peu évolué depuis (vers l'Est)

    - le "sentiment" d'appartenir à une nation par nature et non par hasard (c'est je crois la bonne transposition du "vouloir vivre ensemble " de Renan qui ne peut se limiter une sensation immédiate) : c'est peut-être la guerre de 100 ans ? il faut sans doute distinguer selon les régions et les classes sociales ? cela dit l'impossible reconstitution de l'empire après verdun et la stabilité des frontières françaises entre le IX et le XIVè siècle montrent que la frontière de 843 correspondait à quelque chose ...

  9. Je continue à trouver étonnante et en même temps attrayante la solution des deux mortiers de 120 sur l'AMOS ... mais je ne sais pas ce que ça vaut ?

    Les Finlandais (finnois est la langue pas la nationalité) sont sérieux et prudents : ça laisse penser qu'ils ne se laissent pas aller à des fantaisies...

    D'un autre côté, ils n'ont pas fait d'émules ...

    qu'en pensez vous ?

  10. Je viens de l'"achever" après une lecture superficielle.

    J'ai noté quelques points intéressants.

    1 - Clausewitz est un homme de son temps : il ne faut pas trop le tirer vers le 20è siècle comme l'avait fait Aron. C'est un homme issu des Lumières (donc ouvert à la "raison") mais aussi un romantique (donc un individualiste ouvert à la nouveauté, au dépassement de soi et à la passion : ce n'est pas un pur rationnaliste ni un pur traditionnaliste même s'il est patriote, monarchiste et militariste).

    C'est aussi un Prussien pris dan sla tourmente de l'opposition franco-prussienne entre 1806 et 1815.

    2 - il a subi l'énorme influence de Napoléon et des guerres de la révolution et de l'empire... Son oeuvre y trouve une limite

    3 - il n'est pas seulement un expert militaire mais aussi un philosophe qui étudie la guerre comme "concept". A ce titre il a subi l'influence de Hegel : sa vision de la guerre comme "duel de deux volontés" est proche de la dialectique hégélienne.

    4 - sa grande loi de l'ascension aux extrêmes est très proche de la pensée de René girad (le mimétisme : les gens ou les peuples se haïssent car ils se jalousent et se ressemblent (je simplifie).. c'est sans fin à moins de trouver un tiers qui sert de bouc émissaire !

    Bref la guerre évolue vers la guerre totale - sauf en mode nucléaire où la guerre totale est impossible car elle signifie la fin du monde !

    5 - il est intéressant de rappeler la formule ("la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens") qui est susceptibles de deux interprétations : soit on considère que la guerre comme la politqiue poursuivent les mêmes objectifs (fixés par le Gouvernement : c'est la vision de Napoléon ou Clemenceau ou de Gaulle) soit on considère que lorsque la guerre commence les militaires décidents à la place du gouvernement (c'est la vison de ludendorf probablement incorrecte).

    6 - enfin clausewitz croit à la supériorité de la défensive : c'est souvent oublié. mais Aron l'avait déjà noté. Si un pays a une bonne armée il a peu de risque d'être attaqué.

    7 - Girard est chrétien et conclut de la montée aux extrêmes la nécessité de la réconciliation sur le modèle de Gaulle Adenauer.

    Pour ma part je suis frappé par deux lacunes :

    Primo la guerre n'est pas un duel (duel = 2 joueurs) mais souvent une combianison à plusieurs membres inégalement sincères et motivés ... et loyaux !

    Secundo la guerre est incertitude par nature : tactiques, moyens humains et matériels, terrains, climat, moral dse troupes, attitude dse civils, logistique ... il y a beaucoup de "contigences" (de Gaulle dixit) qui réduisent la portée des théories...

    sans oublier la psychologie des peuples et des dirigeants : Hitler et staline pouvaient monter aux extrêmes plus facilement que Louis Philippe ou louis XV !

  11. Pour Rochambeau :

    Peu importe la cause du "caca", le fait est que lorsqu'on est dos au mur on fait flèche de tout bois(pour enchainer les métaphores).. en 1792, la révolution a appelé carnot et a trouvé des solutions qui ont marché là où dan sel camp d'en face on se faisait battre dans le respect des règles ...

    Pour Tancrède, je ne fais pas du café du commerce je pose dse questions ...Les échecs à répétition de la chevalerie française et les succès symétriques de l'infanterie anglaise auraient pu conduire les dirigeants français à se poser des questions ... or ils sont restés (sauf parenthèse Charles /Du Gesclin) enfermés dans leurs schémas : plus attachés à la structure psychosociale de la féodalité française qu'aux leçons de l'expérience... c'est curieux !

    Tu parles des droits de l'H : je veux bien !! mais notre idéologie démocratique ne a pas conduit à conserver la principe de l'élection des officiers par les soldats - pour prendre un exemple anachronique...

  12. Une autre vue : pourquoi la France a-t-elle si longtemps adopté une tactique, une organisation, une structure qui la rendaient incapable de gagner - alors qu'il auraité été si simple de copier les anglais ?

    Il y a là un vrai mystère qui touche au plus profond de notre mentalité nationale peut-être ? le Français préfère-t-il perdre en croyant avoir raison plutôt que de gagner en changeant d'avis ??

    Si la France a été si puissante entre 1792 et 1812 c'est peut-être parce que ses chefs ne croyaient plus qu'à l'efficacité sans s'attacher aux traditions ... l'un des rares moments de notre histoire où nos chefs aient exclusivement pensé à vaincre ... Peut-être Du Gesclin (un Breton pauvre) a-t-il représenté un autre moment de réalisme - là aussi car la monarchie était dos au mur ...

    Pour revenir au moyen âge, l'attachement du Roi à la noblese et de la noblesse au modèle chevaleresque explique peut-être le refus farouche de donner la priorité à l'infanterie, aux archers, etc ...

    Cela dit c'est fascinant de voir un Roi vouloir perdre ... car enfin si Philippe VI a été surpris à Crécy , Jean II ou Cherles VI ne pouvaient l'être !

  13. Tout à fait d'accord avec FUSILIER.

    la France a fait le choix du 155 "automobile" (je veux dire par là CAESAR ou AUF1) : il y a un côté positif c'est la standardisation des matériels qui permet de simplifier la formation, la logistique, peut-être de baisser les coûts unitaires ...

    Il n'en reste pas moins qu'on se prive d'une artillerie légère à moyenne portée (le mortier de 120 est peut-être puissant mais un peu court) - là ou nos partenaires ont fait le choix du 105.

    si le 105 est insuffisant en afghanistan, il pourrait néanmoins à mon avis convenir en Afrique...

    Il ne serait pas idiot d'avoir quelques batteries pré positionnées en Afrique (par ex Djibouti et Tchad).

    Ce que je continue de trouver typiquement français  c'st que notre cavalerie repose largement sur du blindé à roues parfois très léger (VBL, ERC 90...) alors que notre artillerie s'est fermée cette porte et repose sur un binôme mortier 120/canon de 155 qui n'est la choix d'aucun de nos alliés (pour les Russes ou les Chinois je ne sais pas).

    Le GIAT (Nexter) a-t-il étudié des hypothèses telles qu'un canon de 105 sur chassis 10 RC ?

    je crois qu'il y a eu il y a quelques années un 105 LG made in GIAT : l'armée de terre était elle intéressée ?

  14. Une observation : avec l'AUF1 et le CAESAR la France fait le choix d'un ssytème blindé chenillé et d'un autre non blindé et à roues.

    Les Sud Africains avaient développé un engin "G6" blindé et à roues (avec quel calibre ? 155 je crois).

    Pourquoi la france qui adore les blindés à roues (c'est pas moi, ancien cavalier léger sur 10 RC qui désapprouverait) n'a pas tenté un truc comme le G6 ??

    autre chose : que vaut le G6 ? a-t-il été employé au combat (Angola, namibie ..).

    Merci d'avance à l'expert qui saura nous éclairer !

  15. cher CAPITAN

    je crois que les ordres de l'Empereur était souvent vague : à iena/Auerstadt, davout avait aussi reçu l'ordre de "suivre".. A une époque où il n'y avait pas de radio ni d'avion, les généraux pouvaient rester plusieurs semaines sans se parler ni se voir et en correspondant par des petits billets qui pouvaient être capturés ... ils devaient donc faire preuve d'initiative.

    L'erreur de N fut donc de choisir Grouchy général de cavalerie fidèle et courageux certes mais qui n'avait pas l'expérience : il n'avait (sauf erreur) jamais commandé un corps d'armée ni une division d'infanterie (peut-être une division de cavalerie en Russie) et n'avait pas l'habitude du commandement impérial ... Pourquoi fuit il chosii ?

    Si un expert peut préciser il est bienvenu !

  16. POUR GRAN CAPITAN

    Je ne crois pas que N ne fit que des erreurs à Waterloo... disons que la situation était pourrie au pln politique (seul cntre tous) et stratégique.

    Il a certainement sous-estmé la capacité défensive des anglais et l'agressivité de blucher... et surestimé Grouchy !!!

    Je crois que si blucher n'était pas arrivé (par ex s'il avait été accroché par grouchy) les français auraient fini par emporter le mont saint jean (en faisant donner la garde à pied).

    pour Davout : il s'agissait de politique intérieure. Le prince d'Ekmuhl était un des tres rares fidèles au régime. N avait besoin de lui à paris pour lever les troupes, maîtriser les autres fronts (dont la vendée) et surveiller le reste du gouvernement ! N a adonc pris Soult et Grouchy : deux mauvais choix ... sans oublier l'impulsivité de Ney qui a aussi une large part de responsabilité en lançant hâtivement sa charge sur le plateau central (sans appui d'infanterie ni d'artillerie).

  17. Les alliés ont ils appris l'art de la guerre de Napoléon ???

    j'en suis pas certain.

    En Allemagne (1813) et en France (1814), ils se limités à aligner des armées extrêmemnt massives qui cheminaient sur des axes trop éloignés pour que napoléon les batte un par un ... puis se concentrer sur leipzig et paris..

    A Waterloo, la tactique de Wellington était de ne pas en avoir et d'enraciner dans une défensive bornée en comptant qu'en situation d'égalité numérique la défensive est plus forte - et que les soldats professionnels anglais (denrée rare mais de bonne qualité) était particulièrement efficace dans une telle situation (calme, tir précis, etc ...).

    Je pense que les anglais ont compris comment le battre : en massant des moyens numériquement supérieurs et en évitant les maneouvre ...

    Ils n'ont jamais conduit leurs opérations comme LUI (mouvements rapides anticipant ceux de l'adversaire et le contraignant à la bataille dans des conditions défavorables).

    dans le même esprit les généraux français n'ont pas beaucoup appris de LUI : voyez l'Espagne, voyez 1813 toutes les armées françaises sont battues (à l'automne)  sauf l'armée principale (qui finira à Leipzig à 1 contre 2 - sans espoir).

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