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Asitane

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Tout ce qui a été posté par Asitane

  1. Le fait que les avions ne franchissent pas la frontière est un signal de l’armée qui refuse de s’engager sur le terrain syrien. C’est loin d’être un détail. Et je n’ai vu nulle part où il était question de repousser les Kurdes hors de leur zone de contrôle. Jusqu’à présent, et même maintenant, la Turquie n’est pas intervenue contre les Kurdes de Syrie. Ceux-ci ont d’ailleurs joué le jeu en ne pas trop affichant leur lien avec le Pkk. Une reprise des combats aurait permis de montrer qu’il dispose encore d’une force de nuisance et qu’il est toujours un acteur avec lequel il faut compter dans la politique intérieur turque. Voilà deux ans que tout était calme et l’organisation a très certainement voulu le rappeler. Il est vrai que c’est beaucoup de spéculation mais je persiste à croire que c’est une mauvaise stratégie de la part du Pkk. En attaquant les forces de l’ordre en Turquie, le Pkk allait très certainement savoir que la riposte n’aurait pas tardé à arriver.
  2. Concernant la création d’une zone de sécurité en Syrie je doute fort d’un engagement turc au sol. Le gouvernement aimerait bien mais l’opinion publique et opposé et l’armée est réticente. D’ailleurs, et c’est fort révélateur, jusqu’à présent les Forces Armées Turques n’ont pas franchi la frontière. Même pour les cibles qui ont été bombardé en Syrie, le communiqué de l’armée insiste là-dessus, les avions n’ont pas traversés la frontière. On se dirige plutôt vers une zone expurgé de l’EI, tenus par l’ASL et sous protection de l’artillerie. C’est pour quoi je pense qu’elle ne dépassera pas les 30 km de profondeur. Ceci dit l’ASL a-t-elle les moyens pour occuper cette zone …? Concernant l’offensive turque, c’est curieux depuis plusieurs jours je lis des choses aberrants sur le « jeu turc » Or, tous ces journalistes semblent éluder, volontairement ou non, les faits, c’est bien le Pkk qui a rompu le cessez-le-feu et non la Turquie. C’était déjà dans l’air depuis quelques temps. Ces deux derniers mois l’état-major à relevé une centaine d’actions armées : tirs de harcèlements, propagande armée, destruction de machines de chantiers… Moins de 24 heures avant l’attentat de Suruç c’est une embuscade qui a provoqué la mort d’un sous-officier turc (ça, personne ne l’a mentionnée, pourtant l’affaire avait fait grand bruit ici). Et, à peine quelques heures après c’est une série d’attentats qui provoquent la mort de plusieurs policiers et militaires. Cette « spontanéité » des actions a quelque chose de suspect et semble être une stratégie maladroite. Alors qu’en jouant profil bas et se plaçant comme « victime » le Pkk aurait pu s’attirer un peu plus de sympathie et peut-être une immunité. On peut se demander si l’organisation terroriste n’avait pas essayé de profiter de l’impasse politique dans laquelle est la Turquie actuellement, la formation d’un gouvernement de coalition piétine depuis le 7 juin et que Suruç ne soit qu’un heureux hasard qui sert de prétexte.
  3. Quelques remarques du point de vue côté turc : La presqu’île de Gallipoli ne se trouve qu’à 200 km de la capitale. Or Istanbul est le principal centre de formation et concentre la majorité des fabriques et ateliers. Les Ottomans vont pouvoir alimenter en continu le front. Cela va permettre de maintenir la pression sur les Alliés et réduire leurs possibilités. C’est d’ailleurs ce qui manquera aux Ottomans sur le front palestinien en 1918. Un commandement tactique efficace. Contrairement à ce qu’on affirme les officiers ottomans sont compétents et instruits. La majorité d’entre eux possède l’expérience des Guerres Balkaniques et ont eut le temps de s’adapter aux exigences nouvelles. Sur le terrain, l’interdisciplinarité et l’amalgame d’unités ne pose aucun problème. Contrairement aux Alliés qui non seulement sont d’origines divers mais aussi parfois au sein d’une même armée national peuvent être très disparate. Exemple, l’armée britannique qui est composé à l’époque de l’armée de métier, de troupes coloniales et du territorial. Or ces trois corps sont aussi différents entres eux que peuvent l’être des armées de pays différents, ne sont pas habitués à coopérer et à agir de concert. Profitons aussi pour briser l’image d’une armée naturellement faible soutenue par des Allemands. En réalité, les militaires allemands n’ont été que d’une efficacité réduite dans l’entrainement et le commandement des soldats turcs. Ils étaient trop peu nombreux, sont arrivés trop tard, n’ont jamais appris la langue local (ils passaient par des traducteurs le plus souvent francophone) et n’avaient aucune connaissances des mœurs et coutumes. Par contre, rendons à César ce qui est à César, leur apport (ainsi qu’aux Autrichiens) fut essentiel dans des domaines techniques et la mise en ligne d’unités spécialisés d’artillerie lourde, d’aviation ou encore de logistique (camions). Ce qui a manqué aux Alliées ? Un bombardement naval prématuré qui n’a eu pour effet que d’alerter les Ottomans. Des renseignements corrects. Les cartes dataient de la Guerre de Crimée, les hommes se sont acharnés sur des objectifs pas toujours stratégiques et de front. Un haut commandement parfois défaillant. Exemple, le Débarquement de Sulva. Une volonté politique de réussite. Peu de personnes croyaient en la réussite ou dans le bien fondé de l’entreprise aussi peu de gens y on mit le cœur. Exemple, des péniches de débarquement avaient été mise au point à l’époque dans le plus grand secret, mais Kitchener n’en avait pas jugé utile de mettre au courant le général Hamilton.
  4. La position de la Turquie est claire : Il n’y aura pas d’intervention (directe) turque à moins d’une quelconque menace sur l’enclave du Nakhitchevan. De même, je crois que les Russes défendront les frontières « officielles » de l’Arménie, sans intervenir dans le Haut-Karabagh. Ceci-dit, sans illusion, on peut s’attendre à quelques bombes ou obus « égarés » de part et d’autre ainsi que quelques combattants à l’accent bizarre.
  5. Asitane

    Le nouveau MBT Turc

    Il s’agit des deux premiers (sur un total de quatre) prototypes du char Altay. Le premier servira à tester sa motorisation et sa mobilité. A priori, pas besoin d’y intégrer les blindages. Il suffira de respecter les dimensions et la masse. Le deuxième servira pour des tests de tirs. Je suppose qu’il s’agit ici d’y intégrer le canon et les systèmes de tir. Pour ce qui est de sa masse, pas de chiffres officiels mais il sera probablement supérieur à 60t (d’après les rumeurs glanées sur les forums turcs).
  6. … et de la Turquie. Selon les dires du PM turc l’espace aérienne national fut violé 114 fois au cours de l’année, dont à 5 reprises par des hélicoptères syriennes. Mais il n’y a eut aucun avion abattu. A l’heure de la technologie de pointe cela peut se révéler incroyable mais en réalité la majorité de ces transgressions sont involontaires. Parce que piloter un jet à plus de Mach 1 et sans repère visuel ce n’est pas la même chose que de conduire une voiture équipé de GPS sur une autoroute. J’ignore tout de la chaine de commandement syrienne mais en règle générale la décision de tir n’est jamais aux mains du commandant de la batterie. « Tiens, il y a quelque chose sur mon radar. Je vais l’abattre au cas où » peut déboucher au mieux sur de sérieuses complications internationales, au pire sur de tragiques bavures (les Américains et Soviétiques en firent les frais dans le temps) Rien qu’en observant ses déplacements, les Syriens ne pouvaient pas ignorer que c’était un appareil turc. Par ailleurs, il n’y eut aucun avertissement. Il apparait donc que la décision fut prise en haut lieu et que c’est certainement un avertissement plutôt qu’une affaire fortuite. A ce stade le fait de savoir si l’avion était ou non dans l’espace syrienne apparaît plus comme un détail, juste susceptible de renforcer la position de l’un des deux parties. Reste à savoir maintenant si l’avertissement sera entendu ou pas. Les Turcs sont un peu excédé par Bashar et on se rappelle que ce n’est pas là le tout premier incident (Tirs d’artillerie visant des camps de réfugiés en Turquie, attaque du Pkk toujours soupçonné d’être inféodé aux Syriens, incident de 1989 lorsque la chasse syrienne abattis un avion civil au dessus du sol turc…) Actuellement, Erdogan semble être obligé vis-à-vis de sa population de jouer la fermeté voir même de surenchérir. A moins que l’intervention d’une tierce partie (comme l’OTAN) ne lui enlève justement cette obligation. En donnant à l’incident une implication internationale, les dirigeants turcs peuvent prétexter la perte de l’initiative et ainsi essayer de calmer le jeu.
  7. Non. D’après la carte il se trouvait à 3000 pieds au dessus de Hatay au moment où il a fait demi-tour à 11h50. Mais on peut supposer qu’il ne faisait pas du rase-motte vu qu’il fut touché à 11h58 à 12 milles des côtes et qu’il s’est écrasé à 12h02 à 8 milles des côtes
  8. Voici les infos glanés sur le site d‘information turc ntvmsnbc : L’appareil (un et une seule RF-4E) effectuait un vol en vu de tester l’efficacité d’un radar terrestre (On peut s’imaginer qu’il s’agit d’un radar mobile installé près de Hatay en raison des tensions régionales) Pour ce, il simulait des approches à différentes altitudes. Il effectua une première approche depuis l’est, puis au dessus de Hatay il vira au sud-ouest. A 11h37, il fit demi-tour, quelque part entre Chypre et la Syrie, tout en diminuant son altitude. Il traversa les eaux territoriales syriennes à 11h42 à une altitude de 200 pieds. A 11h42, il reçu un avertissement depuis le contrôleur turc lui signalant qu’il était dans l’espace syrienne. L’avion quitta l’espace syrienne à 11h47. A 11h50 il était de nouveau sur Hatay où il demandera à son contrôleur un nouveau cap. A 11h58 il est touché par la DCA à 13 milles des côtes syriennes alors que son cap est de sud-ouest. Il s’écrase à 12h02 dans les eaux syriennes. Il n’y eut à aucun moment un avertissement syrien. http://media3.ntvmsnbc.com/i/NTVMSNBC/Components/ArtAndPhoto-Fronts/Sections-StoryLevel/T%C3%BCrkiye/120624-jetdustyu1.jpg http://media.ntvmsnbc.com/i/NTVMSNBC/Components/ArtAndPhoto-Fronts/Sections-StoryLevel/T%C3%BCrkiye/120624-jetdustu2.jpg http://media2.ntvmsnbc.com/i/NTVMSNBC/Components/ArtAndPhoto-Fronts/Sections-StoryLevel/T%C3%BCrkiye/120624-jetdustu3.jpg
  9. Il semblerait qu’il s’agisse d’un RF-4E. Les pilotes seraient détenus par la Syrie d’après les chaines d’information turques. Le Premier Ministre a convoqué une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité National.
  10. Pour ma part, je me permets de relever une erreur dès le premier paragraphe. L’auteur met en question l’œuvre de Piri Reis en arguant le fait que celui-ci n’avait que 40 ans à sa mort et qu’il n’avait certainement pas eu le temps d’écrire tout ce qu’on lui attribue. Or, une simple recherche permet de découvrir que celui-ci avait 85-90 ans lors de son exécution.
  11. Il me vient une autre idée. Dans le cas d’un Israël voulant en découdre sur le terrain avec la Turquie : peut-on imaginer un corps expéditionnaire débarquer à Chypre (et avec l’aide acquise des Sud-Chypriotes, trop heureux de ce concours) tenter de chasser l’armée turque du Nord ? Qu’en est-il des capacités de déploiement rapide et de la projection des forces d’Israël ?
  12. Vrai. D’autant plus que les États-Unis ont l’air d’adopter une certaine discrétion au sujet de la crise israélo-turque. Les USA risqueront d’autant moins à une rupture avec la Turquie qu’actuellement ils veulent l’ériger comme « modèle » pour les pays musulmans. Pour l’utilisation de l’arme nucléaire. D’accord avec Joab, j’avais omis comme possibilité d’une riposte à une attaque à l’arme de destruction massive par un état. Je persiste à croire que l’option nucléaire doit être écartée du scenario ci-présent. Même un gouvernement ultra religieux et nationaliste hésiterait à avoir recours à cette option tellement les effets néfastes seraient supérieurs aux bénéfices.
  13. L’utilisation de l’arme nucléaire par Israël pourrait faire à elle seule l’objet d’une discussion : Face à quelles menaces, contre quels objectifs ou adversaires, utilisation massive ou graduée… ? Pour ma part je ne crois pas à un éventuel recours à l’arme atomique dans ce conflit. L’état hébreu ne doit la conserver qu’en ultime recours face à une menace d’extinction avérée. Forcer la décision sur le champ de bataille à l’aide de frappe nucléaire coutera très cher aux Israéliens. Rien que la question des retombés drainera à son encontre toutes les nations du pourtour méditerranéen et même au-delà. A ce stade même les USA risquent de les lâcher. Et surtout cela serait le signal que dorénavant l’arme nucléaire est une arme comme les autres et le début d’une prolifération que personne ne pourra enrayer.
  14. Si nous faisons intervenir le facteur USA alors 90% des conflits envisagés dans cette partie n’auraient pas lieu et il est inutile d’en discuter. Peu de chance que les sous-marins israéliens parviennent à briser un blocus pareil vu que la Turquie dispose d’excellents sous-marins allemand et en nombre.
  15. L’OTAN n’a jamais été en mesure de régler les conflits internes (Turquie/Grèce ou Royaume-Unis/Islande) ni d’empêcher ses membres de se lancer dans une aventure militaire externe. Aussi je pense que suborner un éventuel conflit turco-israélien à la sortie du Pacte de la Turquie est une erreur. Pour ce qui est du caractère du conflit, je suis d’accord pour dire qu’un blocus aéronaval d’Israël serait une action très efficace et peu couteux pour la Turquie. Il est inutile que celui-ci se situe à « vue du canon » de côtes israéliennes. Prétextant l’état de guerre, les Turcs peuvent s’arroger le droit d’aborder ou de détruire n’importe quel navire ou avion partout en Méditerranée Orientale. Grâce aux ravitaillements, les avions peuvent perturber le trafic aérien en partance ou en provenance d’Israël. Cela serait suffisant pour que la quasi-totalité des compagnies aériennes suspendent leurs voles. Enfin une ou deux raides aériens vers les ports commerciales israéliens ou l’action des sous-marin peuvent avoir un effet dissuasif similaire sur les navires civils internationaux. Envisageons maintenant la riposte. La marine étant surclassée celle-ci ne saurait être qu’aérienne. Les possibilités sont multiples. Les Israéliens peuvent à leur tour traquer les navires turcs. 70% des échanges de la Turquie avec le monde extérieur se faisant par mer cela pourrait être efficace. Mais pour cela il faudrait que l’aviation aille chercher ses cibles assez loin et l’identification des cibles pourra poser des problèmes. On peut aussi supposer des attaques israéliennes en Turquie. A mon avis cela est tout à fait possible. Le territoire étant vaste, en relief, la surveillance n’est pas aisée. C’est pourquoi les défenses AA ont toujours été quelques peu lacunaires. Actuellement elles comprendraient : missiles I-Hawk XXI, Rapier B1X, FIM 92B/C Stinger Post/RPM, pour l’artillerie : canon Bofors L60 et L70 (40mm) ~900, canon Oerlikon (2x35mm) ~220 et canon Oerlikon et Mk 20 Rh202 (2x20mm) ~740. Pas la panacée donc. Et pas de missiles à longue portée. Reste à déterminer les objectifs. Militaires : risques accrues pour cause des défenses AA prioritairement concentrées en ces lieux. Économique : les ports, centres industriels du Sud Anatolien… Les grandes métropoles turques telles qu’Ankara, Izmir ou Istanbul : plus difficilement accessible car situé profondément en territoire ennemi. De tels raids sont pourtant seuls à même de porter des coups dévastateurs à la Turquie. Une attaque sur Istanbul causera immanquablement des effets secondaires pouvant se chiffrer en centaines de millions de dollars si pas plus. Mais de tels raids, tout aussi légitime que peuvent l’être, peuvent aussi être envisagés comme une escalade de la part des Turcs. Les Israéliens ont encore une autre possibilité : lancer des attaques commandos depuis quelques pays limitrophes. Depuis les iles égéennes avec la complicité des Grecs, depuis le Caucase avec la complicité des Russes, depuis le Nord de l’Irak avec la complicité des Kurdes voir même depuis l’Iran (à mon avis pas si impossible que cela) Cela m’a aussi l’air d’être une légende urbaine plus qu’autre chose. Les F-16 sont en service depuis 25 ans dans la THK. Je m’étonne que ce ne soit que maintenant qu’on s’en aperçoive de l’existence de telles boites. D’autant plus que ces avions ont été construits et plus récemment modernisé en Turquie. Enfin je ne vois pas d’où un pilote pakistanais tiendrait cette information.
  16. On se dirige sans conteste vers une montée des tensions dans la région. Ce dernier mois une trentaine de membres des forces de l’ordre turc ont péri. Déjà le 16, le PM avait déclaré que « leur patience avait atteint la limite et qu’une réponse appropriée sera donné après le mois de Ramadan » Le lendemain une embuscade sur un convoi faisait neuf victimes supplémentaires. Actuellement la crédibilité d’Erdogan est fortement ébranlée et on peut d’ores et déjà supposer que l’ouverture démocratique prônée par le gouvernement ces dernières années sera enterrée. C’est très frappant, jusqu’à il y a quelques jours, il était de bon ton d’affirmer qu’une réponse militaire ne suffit pas et qu’il faut aussi une solution politique au conflit. Actuellement, le discours s’est inversé, et tout le monde s’accorde pour dire qu’une démarche politique est insuffisante et qu’il faut aussi une action militaire. Ceci dit plusieurs questions se posent. En politique intérieur, le PM aura besoin de l’armée s’il choisi la force pour lutter contre le Pkk. Et cela alors même que l’offensive judiciaire contre les militaires continue avec de nouvelles accusations et arrestations (Un quart des généraux et amiraux sont actuellement sous les verrous ou mises en examen) Il faut souligner que ces dernières années, un effort visant à évincer l’armée du conflit a été mené. Décision a été pris de créer un corps de gardes-frontière dépendant du Ministère de l’Intérieur, celui de renforcer et de doter les forces spéciales de la police d’armes et moyens lourds équivalent à ceux des militaires, renforcement du rôle et pouvoir des préfets… En politique externe, le rôle de l’Iran sera primordial. Les deux pays connaissent des points de divergences et de convergences. Les deux sont d’accord pour éliminer le Pkk/Pjak du Nord de l’Irak. Selon certaines rumeurs, les avions turcs auraient utilisés l’espace aérienne iranienne pour frapper les camps de terroristes en Irak. A l’inverse, les Turcs auraient remis des informations recueillies via la surveillance aérienne (et peut être même obtenu auprès des Américains) aux Iraniens pour faciliter leur offensive actuelle. Mais les deux pays sont aussi fortement en désaccord au sujet de la Syrie. L’Iran soutient le gouvernement syrien actuel (Son seul allié dans la région) alors que la Turquie a appelé au départ de Bachar al Saddat.
  17. Asitane

    L'Empire Ottoman

    On est d’accord. Ceci dit pour la gouvernance, ce que je voulais souligner était que l’origine importait peu. Une classe ou peuple n’était pas favorisé ou bloqué dans la course au pouvoir. Il n’y a pas de noblesse, pas de dynastie (à part quelques-uns comme les Köprülü) Des personnes d’origine modeste accèderont à la charge de vizir. Au sein même de la société, il n’existe pas de cloisonnement entre les classes. Mais, il est vrai que le pouvoir ottoman se sclérose à partir de mi-17ième siècle. Des tentatives de réforme ont malgré tout eu lieux.
  18. Asitane

    L'Empire Ottoman

    J’ai plutôt l’impression que c’est le contraire. Plus on s’éloigne du centre, plus, à cause des difficultés de maintient des voix de communications, certaines régions accèdent à une autonomie de faits. La mainmise sur les Balkans fut plus efficacement parce qu’ils étaient proche d’Istanbul et d’accès facile (plus même que l’Anatolie) Le contrôle effectif du territoire ne fut possible que vers le milieu du XIXème siècle avec l’avènement du télégraphe, dont l’Empire Ottoman fut un des premiers à s’en doter d’un réseau dense et performant. On l’oublie souvent (et les Turcs en premier il est vrai) les nombreuse dissensions (révoltes, soulèvements…) autres qu’ethniques ou religieux qui ont secoué l’Empire. Souvent, c’étaient le fait d’administrateurs ottomans locaux qui utilisèrent ces moyens pour faire avancer leur propre carrière. Le gouvernement central étant toujours plus enclin à parlementer qu’à se lancer dans des expéditions punitives. C’est peut-être là que se trouvait la vraie puissance de cet état. Le cercle du pouvoir était ouvert à tous quelque soit l’origine culturelle ou sociale (ou presque, on exigeait qu’en même une conversion à l’Islam) La perméabilité entre classes était une des plus grande. Pour Davout : Attention, lors du siège de Constantinople, le Hongrois Orban était fondeur et non ingénieur. Il connaissait les techniques pour couler et refroidir une telle masse de bronze sans qu’elle n’éclate ou ne se fissure. Les plans des canons, eux étaient bien l’œuvre des ingénieurs ottomans.
  19. Asitane

    Marine Turque

    Guère (sinon aucune) technologie israélienne dans la marine turque. Principalement allemande et américaine. Les Israéliens étaient plus présents dans l’aviation et un peu dans l’armée de terre.
  20. Bonjour, Le chef d’état-major est désigné par le Président de la République sur avis du Conseil de Sécurité National. En règle générale (...à la réflexion toujours), il s’agit du chef des armées de terre. Traditionnellement il prend ses fonctions le 30 août, jour de la Fête des Armées et de la Victoire. Işık Koşaner assumera cette charge trois années durant.
  21. C’était une bonne idée. Forcer le passage aurait mis l’Empire Ottoman hors course, empêché le ralliement de la Bulgarie aux empires centraux et fournit un support efficace à la Russie qui aurait pu se montrer plus redoutable. Malheureusement, l’opération fut particulièrement mal menée face à des troupes qui comptaient parmi les meilleurs de l’empire et une coopération germano-turque comme il fut rarement atteint par la suite. A mon avis, voici quelques erreurs qui furent commises : 1° Une trop grande confiance en soi de la Royal Navy. Impressionné par les effets de l’artillerie lourde allemande sur les forts en béton belges, les Anglais croyaient qu’ils ne feraient qu’une bouché des forts turcs. Mais les obus de rupture de la marine se sont révélés totalement inefficaces face à des constructions en terre. 2° Une reconnaissance et une attention insuffisante des approches du détroit. La dernière opération de draguage de mine avait été effectuée dix jours auparavant. Entre temps, les Turcs avaient eu le temps d’en poser de nouvelles. 3° Décalage de temps entre les opérations navales et terrestres. Après avoir tenté de forcer le passage, il faut attendre plusieurs semaines pour voir un débarquement. Bien sur les responsables ottomans eurent largement le temps de le voir venir et de s’y préparer. A ce sujet, il faut encore souligner le manque total de discrétion et de secret qui a entouré l’opération. 4° Manque total d’intérêt de la part des dirigeants Alliés. Les troupes affectées étaient de seconde ordre (ou considéré comme tel) pour la plupart (colonial, réserviste ou ceux de nations nouveaux) Même constatation pour le matériel. Un exemple, les premiers débarquements seront réalisés par canots et un navire destiné à aller s’échouer sur la plage. Pourtant, il y avait déjà des chalands de débarquement à l’époque mais leur existence était tenue secret et personne ne songea à les utiliser. 5° Une stratégie quelque peu dépassée visant à forcer coûte que coûte le passage et conduisant à des assauts frontales meurtrières. Pourtant les Alliés avait la maîtrise des mers et auraient pu tenter de contourner les défenses turques par des débarquements répétés. 6° Le manque de renseignement. Non seulement sur les troupes adverses mais aussi sur le terrain et la géographie. Les cartes les plus récent dataient de la guerre de Crimée. Les Alliés se sont souvent acharnés sur des objectifs qui en réalité n’avaient pas ou peu d’importance.
  22. Bonjour Je me demande s'il ne s'agirait pas plutôt des MAK (équivalent des CSAR) des forces aériennes.
  23. Je ne pense pas que la position turque avait une connotation « relation publique islamique » Du moins pas entièrement. L’argument est qu’en même assez valable. Est-il judicieux d’avoir comme secrétaire général une personne ayant attiré sur lui les foudres du monde islamique (même s’il est vrai qu’il n’est pas responsable de cette affaire des caricatures) alors que l’Organisation et le monde Occidental mène actuellement plusieurs opérations dans des pays musulmans, tout en affirmant haut et fort que ce n’est pas une croisade chrétienne ? Autre point, l’émission depuis le Danemark d’une chaîne de TV faisant l’apologie d’une organisation terroriste. Problème lié aux relations turco danois il est vrai. Mais une foi encore peut-on reprocher à un pays de défendre ses intérêts ? Le droit de veto accordé à n’importe quel membre est justement là pour cela.
  24. En lisant les commentaires je ne peux m’empêcher de remarquer qu’en dehors des sempiternelles « … et d’ailleurs la Turquie, nous on en veut pas » le débat sur l’entrée dans UE est l’occasion de faire une réflexion sur l’avenir de l’Union. Quoi qu’on en dise, c’est au moins une chose positive apportée par la Turquie à l’UE, non ? Autre pensé liée aux « encouragements » des présidents US sur cette entrée et les réactions hostiles qu’ils ne manquent pas de susciter à chaque fois. Les Etats-Unis ont-ils réellement intérêt de voir la Turquie intégrer l’Europe ? Qu’on ne me sorte pas des phrases du type « la Turquie sera le cheval de Troie des EU dans l’Union » car il existe déjà pour cela des pays tels que le Royaume-Uni et la Pologne (entre autre) Ou encore « la Turquie affaiblira l’EU car apportera trop de complexité » les Européens y arrivent très bien par eux-mêmes dans l’état actuel des choses. D’ailleurs une fois dedans l’influence américaine serait fortement contrebalancée par l’influence européenne. Au contraire une Turquie esseulée, avec le sentiment d’avoir été bafouée tombera plus facilement dans le giron des Américains qui pourront se targuer d’avoir été de tout temps aux côtés des Turcs.
  25. Bonjour Pour l’incident, rien de vraiment nouveau. Cela arrive régulièrement et les deux parties se rejettent mutuellement la responsabilité. Une semaine auparavant c’était à la Turquie de protester contre la violation de son espace aérienne et maritime par les Grecs. On peut voir ceci comme la réponse du berger à la bergère. Je vois plusieurs possibilités d’utilisation de la force amphibie grecque. Un débarquement sur la côte anatolienne est quasi assuré d’un échec. On peut toutefois envisager des opérations coup de poing sur certaine cibles stratégiques à la manière des assauts anglais sur le Mur de l’Atlantique durant la Seconde Guerre Mondial. Bien entendu ces actions seraient très risquées mais restent du domaine du possible. Une autre utilisation est le débarquement sur une île grecque déjà occupé par l’armée turque. Venant vers la fin des hostilités ou d’une cessez le feu, il n’aurait pas la nécessité de repousser entièrement l’envahisseur mais de juste marquer un point psychologique et politique. Plus certainement, j’envisage un débarquement sur les îles de Gökçeada (Lembros) et de Bozcaada (Tenedos) Ces deux îles commandent l’accès au détroit de Dardanelles. Leur possession serait un atout lors de pourparlers à venir. Enfin, on peut aussi envisager un débarquement dans le golfe de Saroz. Soit au Sud, dans le but de couper en deux l’isthme de Bolayir et de bloquer le détroit, soit au Nord, pour prendre à revers les forces turques massées le long de la frontière. Quoique, ces deux derniers débarquements devraient être soutenu par une offensive terrestre victorieuse pour réussir.
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