Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

samson

Members
  • Compteur de contenus

    974
  • Inscription

  • Dernière visite

    jamais

Messages posté(e)s par samson

  1. http://www.rompezlesrangs.fr/

    C'est fait par un jeune de 19ans, ai-je-cru lire. Ca fleure bon encore l'amateurisme mais le créneau me semble porteur.

    L'idée me semble en effet géniale. Il recherche des personnels implantés localement aussi bien dans les milieux militaires que dans les entreprises. Si certains sont intéressés, l'annonce se trouve dans le blog.

    Encore une idée que j'aurai aimé développer grrr  ;/

    Souhaitons lui bonne continuation.

  2. Enfin quelqu'un qui voit un peu au-delà de ce que l'on nous présente comme inévitable, indépassable, évident, moderne... parce que c'est évident et moderne. Point barre. Rompez.

    Je rejoins C seven sur les points 1, 2, et modérement le 3. Le 4, c'est à mon avis excessif. Tailler son armée en fonction de ce que l'autre a ou peut faire me semble être le plus sûr itinéraire vers le mur. C'est aller là où l'autre veut nous enmener. C'est justement ce que tu déplores sur le combat urbain.

    Je reviendrai sur le conditionnement moral de nos troupes par la propagande ambiante. Le meilleur exemple est Israël. Voilà, la seule démocratie, le seul pays libre du MOPO et bientôt il aura à en rougir. Je considère comme nazifiant, le conditionnement idéologique qui se met en place visant à nous faire croire que le problème du MOPO c'est Israël. L'étape suivante étant bien évidemment : il faut détruire Israël pour le bien commun.

    Il y aurait aussi beaucoup à dire sur le court-termisme de la doctrine en place.

    Je ne sais pas s'il y a des gens qui s'intéressent à la théologie mais c'est assez fantastique de relever les ressemblances entre la reconnaissance d'une Doctrine par le Saint-Siège comme légitime et adéquate et la reconnaissance d'une doctrine par le microcosme militaire comme évident.

    C'est toujours la même chose et Burke a tout dit dans sa critique sur la Révolution française : les français font dans le théorique et l'intemporel alors que tout est spatio-temporel. L'éternel enculage de mouche français contre le pragmatise anglois So what?

    Il y aurait lieu de faire un bouquin là-dessus. Ce sont les mêmes processus.

    Bref, depuis 40, on a inventé quoi à part la Ligne Maginot et ses concours du bastion le plus fleuri? Peut-être la dissuasion du faible au fort en 60 ? Depuis, on ne sait faire que de pâles copies de ce qui se fait aux USA.

    Moi, ma bête noire, c'est une partie de la RMA.

    Plusieurs hypothèses ;

    -oui bien c'est un jeunisme, un modernisme. Une sorte de frénésie collective, un cycle prétendu vertueux entretenu par tous les labos, un cheminement aveugle d'ingénieurs obmnibulés par le présent. Une fuite en avant avec la Technique comme point cardinal qu'a bien décrit Ellul.

    - soit c'est le business plan des études. L'économie de la connaissance, la plus-value technologique... tout ça.

    - soit c'est une course d'endurance entre puissance. Même modèle que la guerre froide en notant comme l'a admirablement démontré Aron que la technologie est un élément de puissance aussi bien que l'économie, l'armée etc Le tout orchestré par les USA : si vous ne me suivez pas, vous serez archaïque. Si vous n'avez pas de quoi suivre, voici nos étagères.

    L'étrange défaite de Bloch, (re)lisez, on dirait un essai contemporain. La formation intellectuelle des haut-gradés est merdique, les militaires se pensent omniscients, un civil est illégitime pour aborder ces questions etc

    Des pensées mollassones, des aspirants démissionnaires, des gémissements craintifs au moindre cri de guerre, des humilitaires, voilà l'équipe de choc.

    Mon avis : les doctrineux n'ont que trop peu d'assise intellectuelle en dehors de leur formation militaire. Ne pas comprendre que l'armée est le dernier maillon, le bras armé d'un corps plus vaste, c'est être dans la lignée des patronymes figurant sur les PV de nominations du MinDéf en 36.  Les militaires sont des missionnaires, des postes avancés, de la Maison France autant que des profs, les politiques, les influents de Bruxelles ou les plaideurs à l'OMC, les chercheurs ou les diplomates. L'Armée est le dépositaire d'une Nation. Elle supporte les ambitions de celle-ci. Après, est-ce que la France a encore des ambitions, c'est un autre débat. En tout cas, la compassion est une vertue privée, elle ne peut certainement pas faire un ordre politique. Et comme disait Albright : multilateral when we can, unilateral when we must

  3. Du Colonel Lacheroy.

    Connu surtout pour sa doctrine relative à la guerre contre-révolutionnaire. Théorie qui s'avère de plus en plus visionnaire au vu des actualités. Mais forcément, politically incorrect. D'ailleurs, j'ai comme le sentiment qu'il a du avoir du mal à publier ce bouquin vu la modestie de la maison d'éditions et la difficulté à trouver ce bouquin.

    Bref, qui l'a lu?

    Ca m'enmerde un peu de l'acheter maintenant en prévention de sa future indisponibilité.

  4. MAM, sans machisme, je trouve que c'est la caricature de la femme en politique. On sait tous pourquoi Chirac l'a sollicité. Et puis, la France résumée à la Tour Eiffel et à Jacques Chirac, c'est trop pour moi. Et puis, c'est encore une tenant de ce que j'appelle le pseudo-gaullisme. Mais, MAM, non, vraiment. Pas d'intelligence propre, pas de vision, une certaine rigueur certes mais on doit tous en avoir ici dans nos activités respectives. Je ne vois donc pas en quoi c'est une qualité déterminante. Une bonne gestionnaire à la limite mais certainement pas un génie stratégique. Après, n'est-ce pas précisément ce que l'on demande à un MinDéf? Avec Sarko au MinInt, on a un peu oublié qu'un Ministre ce n'est qu'après tout qu'un exécutant. Un Ministre face à un Président, ça pèse pas lourd. Encore moins quand il s'appelle Sarkozy et qu'il a amorçé une réforme en profondeur de la police française. Donc les marges de manoeuvre sont réduites. Quant à son bilan au MinDéf, elle a fait ce qu'elle a pu mais en contextualisant, on peut estimer qu'avec Chirac à l'Elysée, tout bilan un brin positif prend de l'ampleur et suscite presque l'admiration. C'est précisément pourquoi elle a été respectée. Je n'ai pas lu tout le topic mais si "le pire" c'est Royal, oui on l'a échappé belle.

  5. Notre nouveau Président (ça fera plaisir à Alexis) :

    Image IPB

    Le discours de Gallo au Bois de Boulogne (admirable, à voir) :

    "ce n'était que l'ombre inéluctable de la Lumière" dit-il de mémoire. Très beau discours, vraiment.

    http://www.dailymotion.com/video/x213cs_max-gallo-la-france-ne-passera-pas

    Discours de Sarkozy avec un Chant des Partisans superbe à la fin :

    http://www.dailymotion.com/video/x1ztug_hommage-aux-martyrs-nsarkozy-160507

    Sur la lettre de Môquet justement :

    Pourquoi je ne lirai pas la lettre de Guy Môquet

    Par Michel Ségal, Professeur de collège en ZEP.

    Je suis enseignant de collège et je ne lirai pas la lettre de Guy Môquet à mes élèves.

    Je ne leur lirai pas parce qu'ils seraient bien incapables d'en comprendre le sens profond, et même d'en comprendre les mots qui la composent ; parce que notre école demande aux enfants de réinventer eux-mêmes les règles d'écriture ou de syntaxe. Je ne la lirai pas parce que depuis une trentaine d'années, l'école leur apprend le mépris du patrimoine et la méfiance du passé. Je ne la lirai pas parce que cette lettre me fait honte, honte de la maturité d'un adolescent il y a plus de soixante ans face à l'infantilisation construite par notre école de ceux du même âge aujourd'hui. Je ne la lirai pas parce que nos enfants ignorent les événements auxquels elle se réfère ; parce que notre école préfère par exemple demander à des enfants d'analyser des « documents » plutôt que de leur enseigner des dates et des événements. Je ne la lirai pas parce qu'il y a longtemps que l'école refuse de transmettre aucun modèle ; parce que notre école n'envisage plus les textes d'auteurs comme des exemples mais comme des thèmes d'entraînement à la critique. Je ne la lirai pas tout simplement parce que notre école a délibérément détruit l'autorité qui pourrait permettre une lecture et une écoute attentives.

    Je ne la lirai pas parce que, même âgés de 16 ans, mes élèves ne sont que de petits enfants bien incapables d'appréhender son contenu et resteront sans doute ainsi toute leur vie : ainsi en a décidé notre école. Peut-être ne me croyez-vous pas car l'école que connaissent vos enfants ne ressemble en rien à celle que j'évoque ? En effet, j'ai peut-être oublié de vous préciser l'essentiel : je travaille dans une ZEP, c'est-à-dire là où peuvent être appliquées à la lettre et sans risque de plainte toutes les directives ministérielles, là où se préfigurent l'horreur et la misère du monde construit par notre école.

    Non, Monsieur le Président, je ne lirai pas la lettre de Guy Môquet tant que n'auront pas été engagées les réformes structurelles du ministère de l'Éducation nationale qui mettront fin à la démence toute puissante des instances coupables des mesures les plus destructrices de tout espoir de justice sociale, tant que n'auront pas été engagées les réformes pour que l'école cesse de conforter les enfants dans leur nature d'enfants, pour que l'école accepte enfin de remplir sa seule mission : instruire.

    Sur la réforme de l'Etat :

    Critique intelligente de Saint-Etienne, un des meilleurs économistes fr à mon sens. Fait chier qu'il copine avec Bayrou.

    Par Christian Saint-Étienne, professeur des universités, président de l'Institut France Stratégie, auteur de l'État efficace (Perrin, 2007). Candidat UDF-MoDem dans la 2e circonscription de Paris aux élections législatives.

    Le nouveau gouvernement est caractérisé par de nombreuses innovations. Tout d'abord, il est compact et respecte la parité puisque, outre le premier ministre, il ne compte que quinze ministres (sept femmes et huit hommes). Ensuite, il tente une ouverture à gauche avec un ministre emblématique de la gauche aux Affaires étrangères, et deux secrétaires d'État et un haut-commissaire socialistes. Enfin, il opère un redécoupage original des ministères économiques.

    On comprend bien les objectifs politiques visés par les deux premières innovations. Il s'agit de faire sérieux avec un gouvernement compact, de faire moderne avec un gouvernement à parité, et de déstabiliser le parti socialiste et l'UDF-Mouvement démocrate avec les débauchages intervenus. Et il faut le dire avec une grande simplicité : c'est de la belle ouvrage, un vrai travail de professionnel, du Sarkozy cousu main ! D'ailleurs, depuis le 16 mai, le nouveau président de la République fait un sans-faute. Sur le seul plan politique, il reste à voir si le peuple vibrera devant tant d'audace ou s'il se contentera d'apprécier avec distance l'habileté du magicien. Un excès d'habileté pourrait même faire des dégâts, notamment chez les sarkozystes eux-mêmes...

    C'est la troisième innovation qui nous intéresse particulièrement ici. Si ce n'est pas la première fois que les ministères de l'Économie et du Budget sont confiés à deux ministres séparés, le nouveau découpage de Bercy présente bien deux innovations : d'abord le regroupement de l'économie et de l'emploi, ensuite le regroupement du suivi de tous les comptes publics. Et l'innovation « non cosmétique » la plus spectaculaire de ce gouvernement est la fusion de l'économie, des finances et de l'emploi. Que faut-il en attendre ?

    L'économie française souffre de deux maux : un État inefficace et une croissance anémique qui ne nous donne pas les emplois productifs dont nous avons besoin.

    L'inefficacité de l'État est stupéfiante. La dépense publique dépasse 53 % de la richesse nationale produite chaque année, contre 45 % en moyenne pour les douze autres pays membres de la zone euro. Or, cet excès de dépense publique ne finance pas un effort élevé de recherche et développement - il est plus faible qu'en Allemagne, en Suède, aux États-Unis ou au Japon. Le système éducatif produit 20 % d'enfants ne sachant pas simultanément lire, écrire et compter à la fin du primaire et 20 % d'adolescents sortant du secondaire sans formation et sans diplôme. Le taux de chômage français est le plus élevé de la zone euro. La dépense publique est, en France, la juxtaposition de quelques actes de bravoure et d'océans de gaspillage.

    La croissance économique de notre pays est devenue pitoyable. La France était la quatrième puissance économique de la planète en 1990. Elle est déjà tombée au sixième rang en 2006 et se dirige vers le dixième rang d'ici à quinze ans !

    Sur la décennie 1998-2007, la zone euro croît à 2 %, les États-Unis à 3 % et le reste du monde à 6 %. À l'intérieur de la zone euro, les performances de la France se sont dégradées sur la période récente. Au cours des années 1999-2006, la part de marché de la France dans les exportations de marchandises de la zone euro est passée de 17 % à 14 %, soit une baisse de plus de 80 milliards d'euros ou près de 5 points de PIB. Les indicateurs relatifs aux échanges de services ne sont pas plus favorables. Notre recul sur les marchés mondiaux nous a coûté 0,7 % de croissance par an, en 2003-2005, et 0,3 % de croissance par an en 2006-2007.

    En 2006, la croissance française n'a atteint que 2 % contre 2,9 % en Allemagne et 2,8 % pour l'ensemble de la zone euro. La production industrielle française était à peine supérieure en 2006 au niveau atteint en 2000. Quant à l'automobile, un des fleurons de notre industrie, elle s'enfonce dans la crise depuis 2004 et rien ne permet d'espérer un retournement rapide. La dette publique atteint 64 % du PIB à la fin de 2006. Le taux d'activité de la population en âge de travailler était de 62,5 % en 2006 contre 72,5 % dans les pays ayant des performances économiques satisfaisantes comme les États-Unis ou la Suède. Il nous manque au moins trois millions d'emplois productifs.

    Face à ce tableau malheureusement fidèle à notre situation réelle, que pourrait-on attendre de la fusion des ministères de l'Économie et de l'Emploi ? Justement, la mise en oeuvre d'une stratégie d'ensemble permettant de passer d'une approche de l'intervention publique par la dépense à une approche fondée sur un État efficace « faisant faire » plutôt que faisant lui-même. Un État agissant par des incitations favorisant l'innovation, la recherche, l'investissement, l'épargne et l'effort du secteur privé plutôt que la résolution de toutes les difficultés par de nouvelles interventions publiques gagées sur une orgie de fonds publics. Un État régulateur plutôt qu'interventionniste, recourant à l'évaluation de toutes les politiques publiques et à la restructuration de la sphère publique.

    Or, au moment où Nicolas Sarkozy se dote de l'instrument d'une telle révolution dans l'action publique, il nomme à ce ministère un homme qui symbolise l'intervention publique fondée sur la dépense, l'assistanat et la multiplication des « plans » exigeant toujours plus de crédits publics ! Étrange casting à contre-emploi ! Ou bien devons-nous anticiper la rédemption de Jean-Louis Borloo en petit prince de la rigueur ? Un Borloo reformaté par Nicolas Sarkozy en ministre touché par la grâce de l'efficacité publique ?

    Il faut s'attendre à beaucoup de surprises et de rebondissements dans la gestion de Bercy et dans les relations Sarkozy-Borloo. À suivre...

    Pour un nouveau management public, ambitieux et responsable. Publié le 21 mai 2007Actualisé le 21 mai 2007 : 08h48

    Par Yves Cannac, Président du Cercle de la réforme de l'État.

    L'amélioration du fonctionnement de la « ma­chine État » est essentielle pour la qualité de la vie dans notre pays, sa compétitivité économique, sa cohésion sociale et bien entendu sa bonne santé financière. En effet, le fonctionnement de cette « entreprise » de trois millions de salariés souffre d'une faiblesse majeure : la logique de défiance sur laquelle il repose de la tête aux pieds. D'où aussi bien la centralisation excessive des pouvoirs que la multiplication sans fin des obstacles à une action efficace. Si nous voulons un État efficace, il faut faire le choix inverse : celui de la confiance et de la responsabilité. Les deux sont inséparables. C'est la condition d'un management public permettant de mo­biliser pleinement, au service de la société, les capacités considérables d'innovation et d'action de nos agents publics de tout grade. Un management moderne, associant va­leurs humaines et performance collective.

    Qui dit cela ? C'est le Cercle de la réforme de l'État, association qui regroupe en particulier des fonctionnaires ayant en charge de hautes missions et désireux de mettre leur expérience au service du progrès collectif. Le choix de la confiance et de la responsabilité est d'abord un choix de valeurs. Mais il implique quelques conditions essentielles : des structures simples et stables, des rôles clairs, des pouvoirs cohérents. Et cela dès le plus haut de l'échelle.

    À cet égard, la limitation à quinze du nombre de ministères est un vrai progrès, surtout si leurs périmètres sont stabilisés. Il faudrait aussi qu'une charte gouvernementale, convenue entre le président et le gouvernement, précise les décisions que le premier ministre s'interdit de prendre sans l'accord du président, et celles dont il assume pleinement la responsabilité. On saura alors qui décide quoi. La même charte devra expliciter les devoirs de solidarité des ministres, en particulier sur le plan financier. Comment demander aux administrations de coopérer efficacement entre elles, si les ministres ne font pas suffisamment équipe ?

    D'autre part, des relations de confiance et de responsabilité entre les ministres et leurs administrations nécessitent que les cabinets cessent d' être des ad­ministrations bis et s'en tiennent à un rôle de conseil politique, donc que leurs effectifs soient massivement réduits. Et aussi que les ministres choisissent eux-mêmes leurs directeurs. Mais pour éviter tout risque de favoritisme, le Cercle propose d'appliquer à ce choix, et plus généralement à toute nomination de dirigeants administratifs, la procédure de la compétition ouverte, largement pratiquée ailleurs : une présélection ef­fectuée par une commission indépendante, sur la base d'une appréciation impartiale des compétences, notamment ma­na­gériales.

    Au sein de l'administration elle-même, une très forte dé­concentration s'impose. Les ad­ministrations centrales, aux ef­fectifs allégés en conséquence, doi­vent se concentrer sur des fonctions stratégiques. Les hiérarchies doivent être raccourcies. Un principe général de subsidiarité devra assurer à tout responsable les libertés de gestion cohérentes avec les tâches attendues de lui. Est concernée aussi bien la gestion de ses collaborateurs que celle des ressources affectées auxdites tâches ou encore des relations partenariales, d'importance au­jourd'hui décisive.

    En contrepartie, les responsabilités de chacun, doivent être précisément définies, et la qualité de son action être déterminante pour la suite de sa carrière. Les contrôles formalistes, bureaucratiques doivent être remplacés par des évaluations constructives, visant avant tout à repérer les voies de progrès dans la chaîne de résultats. À cet égard, le développement de l'évaluation des politiques publiques devrait être un puissant ressort. De même, la récente réforme budgétaire doit être mise en oeuvre dans un vrai esprit managérial.

    Enfin, une logique de res­pon­sabilité et de confiance conduit à une tout autre gestion du temps. L'immobilisme d'un côté, le court-termisme de l'au­tre sont les deux faiblesses sy­mé­triques que nous devons surmonter. Cela nécessite des budgets pluriannuels, permettant une continuité suffisante de l'action, en même temps que des revues pluriannuelles de programme, obligeant à remettre en cause pé­rio­diquement, sans exception, les missions, les structures, les dé­penses. Bien entendu, la gestion des ressources humaines devra être rénovée en conséquence. D'une part, elle doit être fortement déconcentrée. D'autre part, elle doit être dynamique, ouverte sur le dialogue social, équitable et motivante : ne pas hésiter à de­mander plus, notamment en termes de mobilité géographique et professionnelle, mais en contrepartie apporter davantage d'ou­verture pour les carrières et de reconnaissance des mérites.

    De tels changements sont-ils possibles ? Mais bien sûr que oui ! Plusieurs sont d'ailleurs en cours, mais encore trop modestement. L'existence même du Cercle de la réforme de l'État montre qu'une partie importante de la fonction publique est prête à s'engager dans cette révolution douce. Comme l'at­teste une récente enquête ef­fectuée par l'Afnor (Association française de Normalisation), l'approche du management par la qualité peut consi­dérablement faciliter une telle dé­marche. Encore faut-il que, de son côté, le pouvoir politique fasse siennes les valeurs de responsabilité et de confiance.

    Le choix du président de responsabiliser les ministres sur leurs résultats va directement dans ce sens. Cependant, ce choix ne produira pleinement ses effets que si les agents pu­blics ne sont plus infantilisés par une accumulation indéfinie de contraintes superflues, mais au contraire sont traités, et se traitent mutuellement en adultes. Nous avons tous à y gagner, à commencer bien sûr par le politique lui-même !

    Sur la diplomatie en général :

    La chronique d'Alexandre Adler

    Après la passation de pouvoirs sans faute de Nicolas Sarkozy, le nouvel exécutif français ne va pas tarder à découvrir qu'au-delà des relations franco-allemandes en nette amélioration, une nouvelle crise européenne, qui pourrait prendre un mauvais tour au fil des mois, se profile. Il s'agit tout simplement du plan américain, soutenu par les gouvernements tchèque et polonais, de déployer des systèmes avancés de détection de missiles en vol dans ces deux nouveaux membres orientaux de l'Otan, à quelques kilomètres seulement de l'ancienne frontière soviétique. Nous sommes ici devant un dilemme véritable qui doit, pour être résolu, faire entrer en ligne de compte des concepts nouveaux et des attitudes nouvelles.

    En effet, le projet américain de défense antimissile n'a rien d'une caricature. Partie d'un rêve hypertechnologique, digne d'une superproduction hollywoodienne, la»guerre de l'espace* a acquis, avec le temps, plus de sagesse et plus d'acuité : il n'est plus question, en effet, de fabriquer une sorte de parapluie antimissile à toute épreuve qui sanctuariserait des territoires entiers devant n'importe quelle menace nucléaire. Plus modestement, l'actuel plan stratégique américain ne consiste plus qu'à tenter d'arrêter en vol des missiles de conception un peu ancienne, au moyen d'une combinaison d'armes antimissiles basées à terre et de capacités d'observation et de calcul décuplées. Car l'usage de superordinateurs de type Cray permet, dès aujourd'hui, de calculer virtuellement, en temps réel, la trajectoire d'une arme dès son lancement, et donc d'avoir une chance sérieuse de l'intercepter à mi-course. Certes, nous n'en sommes pas encore là, mais, d'ores et déjà, ces nouvelles technologies font peser sur certains adversaires potentiels - Iran, Pakistan, ou, demain, Arabie saoudite (la Corée du Nord s'étant mise à présent hors-jeu) -, la menace d'une péremption de toutes les armes nucléaires balistiques que ces pays sont, pour l'instant, en mesure d'acquérir.

    Or, s'il est exact que les systèmes d'interception doivent se placer à une distance respectable pour pouvoir intercepter une arme ennemie environ en milieu de course, la localisation de ces dispositifs défensifs n'est nullement dépendante de la Pologne ou de la République tchèque, s'agissant d'une attaque iranienne sur l'Europe. Il existe, en effet, un moyen technique tout aussi fiable de procéder à l'établissement progressif du bouclier antimissile : déployer ces systèmes en Russie et en Ukraine.

    Oui, notre cher lecteur a bien lu ! Si nous nous reportons en arrière, à la naissance conceptuelle de la guerre de l'espace, on se souviendra peut-être de l'échange de vues surréaliste auquel étaient parvenus Reagan et Gorbatchev, lors du sommet de Reykjavik de septembre 1986, qui devait, dans les faits, aboutir au grand armistice de la guerre froide. Gorbatchev venait de proposer à Reagan l'élimination totale de tous les systèmes offensifs soviétique et américain à moyenne portée, et avait demandé au président américain à quoi serviraient, dans ces conditions, des systèmes de défense antimissile : l'ancien acteur hollywoodien avait alors évoqué l'éventualité d'une attaque d'extraterrestres.

    Si l'on ne suit pas la théorie paranoïaque selon laquelle Reagan et Gorbatchev étaient au courant depuis longtemps de la menace des soucoupes volantes, on retiendra plutôt l'embarras du président américain devant la nouvelle bonne volonté soviétique et, néanmoins, son désir de poursuivre la recherche en matière expérimentale. C'est alors qu'il propose, tout de go, à Gorbatchev de participer à la réalisation du projet. Dans le contexte de l'époque, il est compréhensible que Gorbatchev ait alors rétorqué que « s'il acceptait une telle proposition, il passerait à Moscou pour un fou clinique ». Mais cet échange remonte à bientôt vingt et un ans, et la maturation des choses s'est opérée dans les deux sens. Côté russe, on sait bien qu'aucune défense spatiale sérieuse ne menace la crédibilité dissuasive de l'arsenal nucléaire de Moscou ; côté américain, on a considérablement limité l'ambition du projet, et celui-ci ne sert actuellement qu'à créer des difficultés supplémentaires au régime iranien. Malheureusement, le symbole d'un déploiement de ces systèmes en Pologne et en République tchèque demeure d'autant plus inacceptable pour les Russes que tout le matériel de guerre électronique qui constitue l'environnement nécessaire du dispositif, permet aussi à un dualisme irréductible de pénétrer dans toutes les communications électroniques russes, nucléaires et conventionnelles, situées dans un rayon d'environ 1 500 kilomètres. Dès lors, la proposition reaganienne de coopération pourrait seule résoudre le dilemme actuel. Elle correspondrait à certaines ouvertures ménagées encore, en 2001, par Condoleezza Rice envers Moscou, et bientôt piétinées par l'intransigeance de guerre froide de Donald Rumsfeld. Certes, les cadeaux technologiques qu'une telle coopération implique envers la Russie sont d'importance, mais la possibilité d'inclure les Russes à part entière dans la lutte contre la prolifération et, implicitement, dans la transformation du gouvernement iranien, en vaudrait bien la chandelle. On rêve d'une France qui se ferait l'habile intermédiaire entre Washington et Moscou.

    «« Partie d'un rêve hypertechnologique, la»guerre de l'espace* a acquis, avec le temps, plus de sagesse et plus d'acuité »»

    Une nouvelle marge de manoeuvre s'ouvre pour la France au Moyen-Orient

    L'analyse de Renaud Girard, Grand reporter au service étranger du Figaro

    Avec l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République et de Bernard Kouchner au Quai d'Orsay, y a-t-il ou non une nou­velle marge de manoeuvre diplomatique s'ouvrant à la France pour relancer les actions de paix au Moyen-Orient ?

    Paris jouit de deux grands atouts dans la région, l'un déjà ancien, l'autre tout nouveau. Le premier est que la France a eu, de septembre 2002 à mars 2003, la sagesse et le courage de tout faire pour tenter d'empêcher la désastreuse aventure militaire anglo-américaine en Irak. Un crédit intact fait de la France la puissance occidentale la mieux placée pour jouer le rôle de honest broker (mé­diateur sincère) dans l'intégralité des crises au Moyen-Orient.

    Aussi paradoxal que cela ­puis­se paraître, le second atout est la confiance dont bénéficient en Amérique à la fois Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner. Car, si l'in­fluence des États-Unis s'est beaucoup détériorée dans la région par rapport à l'Administration Clinton, aucune crise ne pourra y être durablement résolue sans l'aval de Washington.

    Les deux dossiers les plus brûlants au Moyen-Orient sont au­jourd'hui le conflit israélo-palestinien et le programme nucléaire iranien. Sur chacun de ces dossiers, la France est en mesure de faire avancer la cause de la paix.

    Ce n'est pas parce qu'il dure depuis soixante ans que le conflit israélo-palestinien serait intrinsèquement impossible à résoudre. Il s'agit toujours de procéder au partage du territoire de la Palestine mandataire (région ottomane confiée par la SDN à la tutelle britannique à l'issue de la Première Guerre mondiale) entre un État juif et un État palestinien. Lors des négociations de Taba de janvier 2001, les Israéliens (du gouvernement Barak finissant) et les Palestiniens (de l'Autorité alors présidée par Yasser Arafat) furent à deux doigts de s'accorder sur un partage. Le principe était l'institution d'un État palestinien sur la Cisjordanie et Gaza, avec un corridor reliant les deux territoires. Toutes les grandes colonies israéliennes implantées juste à l'est de la ligne verte (ligne de cessez-le-feu de février 1949, reconnue par l'ONU comme la frontière orien­tale de l'État hébreu) étaient intégrées au territoire israélien.

    En échange, Israël cédait à l'État pa­lestinien le même nombre de kilomètres carrés, pris sur son territoire internationalement reconnu (qui représente 78 % de la Palestine mandataire). Comprenant le souci du gouvernement israélien de garder son caractère juif à Israël, Arafat avait accepté que le retour des réfugiés palestiniens de la guerre de 1948 se fasse principalement sur le sol du nouvel État palestinien (et non dans les villes dont ces réfugiés étaient originaires, Jaffa, Ashkelon, Saint-Jean d'Acre, etc.). Toutes les cartes avaient même été dessinées pour un partage de la vieille ville de Jérusalem (dont la partie orientale serait devenue la nouvelle capitale de l'État palestinien, sous le nom d'Al-Quds). La négociation trébucha sur le tout dernier détail : où faire passer la frontière entre le mur des Lamentations (mur occidental du temple de Salomon, lieu le plus saint du judaïsme) et l'es­planade voisine des Mosquées (troisième lieu saint de l'islam) ? Les Israéliens exigeaient de conserver pour eux le sous-sol de l'esplanade, afin de poursuivre leurs recherches ar­chéologiques sur le temple de Salomon : en bref, il fallait tracer une frontière sur un espace en trois dimensions. Arafat était prêt à s'y résigner à condition que l'Arabie saoudite (dont le roi est le protecteur des deux premiers lieux saints de l'islam) l'accepte publiquement en premier. Hélas, les Saoudiens n'eu­rent pas le courage d'effectuer le geste symbo­lique que leur demandait Arafat. Aujourd'hui, avec l'ap­pui de la Ligue arabe unanime, les Saoudiens tendent de nouveau la main à Israël, proposant une reconnaissance diplomatique réciproque entre tous les États arabes et l'État juif, en échange du retour de ce dernier à ses frontières de 1967 (la ligne verte).

    Le gouvernement Olmert a dit son accord de principe à l'ou­verture d'une négociation en partant de cette base-là. Mais il manque encore un catalyseur. Pourquoi la France ne jouerait-elle pas ce rôle ? Après tout, la petite Norvège n'a-t-elle pas réussi, avec les accords d'Oslo de 1993, à réaliser la plus belle avancée sur le dossier depuis la fondation de l'État d'Israël ?

    Le dossier nucléaire iranien n'est pas, lui non plus, aussi désespéré qu'on le croit. La guerre n'est pas fatale entre l'Amérique et l'Iran, dont les intérêts ne sont nullement divergents économiquement. Ce serait à coup sûr un loose-loose game. Il faut parler à Téhéran et prendre au mot son désir de rester dans le TNP, traité qui l'oblige à ne jamais se doter de l'arme nu­cléaire. Son programme d'enrichissement d'uranium fait peur : pourquoi ne pas examiner sérieusement la proposition iranienne d'un consortium de production d'uranium enrichi à destination des centrales de production d'électricité, associant à l'Iran les États du Golfe, l'Égypte, la France et même les États-Unis ?

    Après avoir efficacement aidé les Américains dans leur combat contre les talibans juste après les attentats du 11 septembre 2001, Téhéran avait proposé à Washington un « grand plan » de résolution des différends entre les deux pays, lequel allait jusqu'à la démilitarisation du Hezbollah et sa transformation en un parti politique libanais normal.

    Le refus américain de saisir cette main tendue au début de 2003 représente l'une des pires fautes diplomatiques de l'Administration Bush. Pourquoi la France ne re­prendrait-elle pas aujourd'hui à son compte ce dialogue si imprudemment désamorcé par Washington ?

    Sur l'Europe et la Turquie, chaud devant :

    L'Europe, priorité absolue

    L'éditorial de Pierre Rousselin

    C'est sur le dossier européen que la diplomatie de Nicolas Sarkozy est d'abord attendue. Réussira-t-il à sortir la construction européenne de l'ornière où elle se trouve depuis le non au référendum de 2005 ? La réponse viendra dans un mois seulement, au Conseil européen de Bruxelles des 21 et 22 juin, où l'on espère qu'un traité simplifié pourra être mis sur les rails.

    L'entreprise ne repose pas uniquement sur les épaules du nouveau président français. Il peut compter sur Angela Merkel, qui préside en ce moment l'Union, comme sur José Manuel Barroso, le capitaine d'une Commission condamnée depuis deux ans à l'immobilisme. Tous deux ont à coeur de relancer la machine.

    Il reste que, en cas d'échec, c'est la France qui sera pointée du doigt, avec tout ce que cela suppose de difficultés pour la suite du quinquennat. D'où la priorité absolue donnée par Paris à l'Europe depuis la victoire du 6 mai.

    Le projet de traité simplifié reprend dans la Constitution les dispositions prévues pour améliorer le fonctionnement de l'Union. L'idée ne fait pas l'unanimité, mais elle est en train de s'imposer : aucune autre solution crédible n'a été avancée.

    Un mois pour convaincre, c'est peu. D'autant plus que l'objectif est de parvenir en juin à un accord sur l'essentiel pour ne laisser à la négociation ultérieure que la mise en forme du traité. Signé à la fin de l'année, il pourrait être ratifié avant les élections européennes de juin 2009.

    Pour tenir ce calendrier, Nicolas Sarkozy répète à chacun de ses interlocuteurs qu'il faut « aller vite ». Lui-même n'a pas ménagé son temps.

    Ses entretiens, dès son élection, avec Angela Merkel et avec Tony Blair ont déjà dessiné ses intentions : ce n'est qu'en étroite coordination avec l'Allemagne et la Grande-Bretagne, ses deux puissants voisins, que la France peut impulser la relance institutionnelle et, au-delà, redonner à l'Europe tout son rôle dans le monde.

    Avoir fait de la lutte contre le changement climatique une priorité nationale est un signe qui n'est pas passé inaperçu en Europe. Cela met le nouveau président au diapason des préoccupations de nos partenaires, allemands, britanniques ou autres et augure d'une politique européenne ambitieuse.

    Il n'y a guère que son opposition vigoureuse à l'adhésion de la Turquie qui suscite l'inquiétude à Bruxelles. La question ne se posera vraiment qu'après le Conseil européen, lorsqu'il faudra décider de l'ouverture de nouveaux chapitres de négociation. D'ici là, la prudence semble être de mise à Paris.

    Nicolas Sarkozy a l'avantage d'accéder au pouvoir au moment où l'Europe est en pleine mutation. Après l'arrivée d'Angela Merkel en Allemagne, Tony Blair va passer la main à Gordon Brown en Grande-Bretagne, tandis que les États-Unis et la Russie abordent, eux aussi, une phase de transition. C'est le moment pour la France de redéfinir sa place en Europe et sa vision de l'Europe dans le monde. Le premier mois du mandat du nouveau président sera, à ce titre, décisif.

    A Bruxelles, le gouvernement français laisse planer le doute sur ses intentions à l'égard de la Turquie

    LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 21.05.07 | 18h02 • Mis à jour le 21.05.07 | 18h28

    our sa première visite au Conseil de l'Union européenne à Bruxelles, lundi 21 mai, le secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, a évoqué la relance des négociations institutionnelles, domaine où la France est très attendue, mais aussi les relations avec la Turquie, qui sont plus que troubles depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.

    En marge d'un conseil de ministres, M. Jouyet, interrogé sur les négociations avec Ankara en vue d'une adhésion à l'Union européenne, a affirmé que "la position du président de la République est parfaitement claire", ajoutant que le gouvernement savait parfaitement "les échéances qui nous attendent et nous y travaillons". Prié, à plusieurs reprises, de dire si cela voulait dire que la France mettrait son veto, il a répété cette formule, en signalant : "Je n'ai rien à ajouter, rien à ajouter."

    LA FRANCE POURRAIT UTILISER SON VETO

    Les membres de l'UE doivent théoriquement se prononcer, d'ici à la fin de la présidence allemande, en juillet, sur l'ouverture de trois nouveaux chapitres thématiques dans les négociations d'adhésion de la Turquie. La France, qui n'est pas a priori favorable à l'ouverture de ces chapitres, pourrait alors faire usage de son droit de veto, au risque de provoquer une crise avec ses partenaires européens. Des sources diplomatiques, citées par l'agence Reuters, affirment que Nicolas Sarkozy évalue actuellement les coûts et le bénéfices d'un tel geste. "L'affaire sera réglée entre Sarkozy et Merkel", a déclaré l'un d'eux.

    Durant sa campagne présidentielle, M. Sarkozy s'est montré extrêmement clair sur sa politique vis-à-vis d'Ankara, un "pays d'Asie mineure" qui n'a pas sa place dans l'Union. Il s'était notamment engagé, lors de son débat télévisé avec Ségolène Royal, à arrêter les négociations, engagées en 2005, préférant un partenariat privilégié dans le cadre d'une union euro-méditerranéenne. Ankara a rejeté cette proposition.

    Depuis son élection, Nicolas Sarkozy n'a pas encore directement évoqué le sujet. S'il l'a bien abordé lors de sa rencontre, le 16 mai, avec la chancelière allemande Angela Merkel, ce n'était pas "l'urgence du moment", selon le porte-parole de l'Elysée, David Martinon. Or, la nomination au Quai d'Orsay de Bernard Kouchner, résolument favorable à l'adhésion de ce "pays d'islam séculier", et les déclarations du porte-parole de M. Sarkozy pour l'Europe, Alain Lamassoure, qui préfère le terme "réorientation" à celui de "rupture", laissent penser que la feuille de route européenne du gouvernement pourrait être quelque peu modifiée.

    Bruxelles attend les choix de M. Sarkozy sur la Turquie

    LE MONDE | 23.05.07 | 13h22 • Mis à jour le 23.05.07 | 13h22

    icolas Sarkozy signera-t-il "le retour de la France en Europe", comme il l'a annoncé au soir de sa victoire, par un veto français à la poursuite des négociations d'adhésion avec la Turquie ? Cette question n'est peut-être pas la plus urgente au regard des discussions en cours pour parvenir à un accord au sommet européen des 21 et 22 juin sur la relance institutionnelle de l'Union européenne - discussions qui devaient dominer la visite du nouveau chef de l'Etat français, mercredi 23 mai, à Bruxelles.

    Une semaine après la rencontre du nouveau président avec la chancelière allemande Angela Merkel, le 16 mai, à Berlin, ce déplacement se veut, lui aussi, hautement symbolique. C'est la première fois qu'un chef de l'Etat français se rend, juste après sa prise de fonctions, au siège des institutions européennes. M. Sarkozy devait être accompagné du nouveau ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, et de son secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet.

    "TEST ESSENTIEL"

    Ces entretiens devaient permettre à M. Sarkozy de donner à ses interlocuteurs un aperçu de ce que serait sa politique européenne. La Turquie ne figurait pas au premier rang de l'ordre du jour, mais la position qu'adoptera, dans les semaines à venir, le nouveau président sur ce sujet aura pour ses partenaires valeur de signal. Avant même sa prise de fonctions, on estimait, de source diplomatique à Paris, que la décision que prendrait la France sur la poursuite des négociations d'adhésion constituerait "un test essentiel". Le prochain rendez-vous est le 26 juin, où les Vingt-Sept devront décider à l'unanimité l'ouverture de trois nouveaux chapitres des négociations.

    Se saisir de la première occasion pour dire non marquerait une rupture avec la politique dénoncée comme "hypocrite" du gouvernement précédent. Continuer de négocier apparaîtrait comme un premier reniement d'une promesse de campagne. "Je m'opposerai à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne", avait résolument affirmé M. Sarkozy, lors du débat d'entre-deux-tours avec Ségolène Royal, après avoir obtenu ses meilleurs succès de tribune en fondant son refus de l'adhésion d'Ankara sur un prétexte avant tout géographique : "La Turquie est en Asie mineure."

    "AUCUNE POSITION N'A ÉTÉ ARRÊTÉE"

    "Aucune position n'a été arrêtée, a expliqué, mardi 22 mai, David Martinon, porte-parole du chef de l'Etat. Le président tient en considération sa position constante sur ce dossier et le souci de traiter les problèmes les uns après les autres. L'urgence, c'est de répondre à la crise institutionnelle et de préparer le Conseil européen dans les meilleures conditions." Et ce conseiller d'ajouter : "Le président a la même position que le candidat. Il a reçu un mandat clair des Français."

    En d'autres termes, M. Sarkozy n'a renoncé a priori à aucune solution. Mais toute la difficulté pour lui semble de concilier plusieurs engagements de campagne qui se télescopent : la relance institutionnelle après le non français par un "traité simplifié", la proposition d'un "partenariat privilégié" avec la Turquie et la création d'une "union méditerranéenne", au contenu et aux contours encore flous. "Cela va secouer. Un veto français aurait des conséquences en chaîne sur ces trois chantiers. Mais M. Sarkozy doit s'exprimer", explique un ancien responsable de la diplomatie française, pour qui il ne fait pas de doute que "le chef de l'Etat fera ce qu'il a dit".

    Reste à savoir quand et comment. Mais des solutions alternatives sont également à l'étude qui permettraient, selon leurs concepteurs, de n'humilier ni la Turquie ni les pays de l'UE favorables à son adhésion. La première consisterait à convaincre la Commission de reporter à l'automne un nouveau round de négociation avec Ankara, de manière à tenir le rendez-vous du Conseil européen du 21 et 22 juin à l'abri de toute interférence avec un autre débat. Cette solution est notamment préconisée par le député européen Alain Lamassoure, qui estime que l'on peut prendre prétexte de ce que "la Turquie est en crise" pour retarder le processus d'adhésion.

    Autre solution : réorienter les négociations avec Ankara vers un nouvel objectif : un partenariat privilégié, comme le souhaite M. Sarkozy, ou un "statut unique", comme l'avait imaginé en son temps Michel Barnier. "Cette hypocrisie, estime l'ancien ministre des affaires étrangères, qui a également conseillé M. Sarkozy pendant sa campagne, n'a que trop duré. C'est en partie cela qui bloque tout rapprochement des Français avec l'Europe."

    Henri de Bresson et Philippe Ridet

    Article paru dans l'édition du 24.05.07.

    Sinon, Kouchner va aller au Liban d'ici peu.
  6. Bientôt l'action violente et le jet de pavé démocratique et alternatif Hitmoon?

    Hitmoon, n°36 page 5 du JO, tu lis quoi?

    J'adore aussi ta façon de condamner le recours à des moments historiques pour user de la même méthode dans le post après. Du grand art.

    Pour le fascisme, sans vouloir être pédant, un article de Wiki c'est limite.

    L'antifascisme, en tant que police de pensée, peut très bien être clairement un fascisme. Regarde dans la liste que tu donnes il y a un mouvement "anti-fasciste". Un anti-raciste peut vite devenir anti-blanc aussi. Pendant le communisme-pas-du-tout-fasciste, on a tué des innocents au nom de l'antifascisme. Et même des prolétaires ! Et même des communistes qui ne l'étaient pas assez ! Même pas des capitalistes, quel gâchis.

    Pendant ce temps-là en Chine et au Darfour on gonfle ses bras à coup de machette. Mais les palestiniens tués par les immondes juifs sont un crime paraît-il plus Mal. L'anti-sionnisme, c'est mal. En revanche, le nationalisme palestinien, ça passe. C'est ce qui se dit dans les collèges et lycées du moins de l'Education dîte Nationale. Donc ça doit être vrai. L'Histoire a d'ailleurs montré qu'il faut se méfier des "anti". Mais passons.

    Et je serai surtout curieux que tu nous expliques en quoi être réactionnaire c'est être fasciste. C'est pour moi la grande découverte de la soirée.

    Réac? Anti-Moderne? Contre-Révolutionnaire? Conservateur?

    De Maistre, fasciste?

    Péguy fasciste?

    Céline fasciste (heu oui mais plus tard)?

    Nieztsche fasciste?

    Chateaubriand? Flaubert? Baudelaire?

    C'est quoi être réactionnaire : refuser ce qu'on nous présente comme un Progrès (Vichy était LA solution rationnelle, LA solution qui allait dans le bon sens, LA solution à nos problèmes qu'ils nous disaient le Maréchal et ses copains socialistes ; la colonisation c'est l'avenir de la France, la guerre était inévitable qu'il nous disait Mitterrand et de Gaulle c'était la décadence qu'ils nous disaient les autres), faire le salut nazi ou penser qu'aucune pensée dominante n'a à nous dicter ce qui est bon mais uniquement ce qui est mauvais ou d'autres courants de pensée innombrables qui ont posé ces questions bien avant nous ou encore bien d'autres choses et encore plein d'autres?

    L'avortement, un Progrès? Pourtant le Conseil Constitutionnel a du trancher entre deux droits constitutionnellement et strictement égaux, le droit à la vie et le droit de disposer de son corps. Il a donc du choisir. Trancher. Un choix c'est politique, pourquoi ne pourrait-on pas le contester? Quelle police de la pensée veut nous empêcher de penser sur un choix? La liberté de disposer de son corps pour quelques gamines qui ont le feu ou quelques trentenaires qui après une soirée arrosée oublie la pillule, ça vaut 150 000 bébés tués ? La possibilité pour une femme violée de ne pas accoucher d'un enfant qu'elle n'a pas voulu ça les vaut plus? En quoi, sur quel fondement, le droit de la femme de disposer de son corps est plus important que le droit du pas encore né? Comment le droit, sur l'embryon, fixe-t-il la limite à partir de laquelle il ne s'agit pas d'un meurtre? Pourquoi un embryon de 1 semaine et un autre à peine plus âge n'a-t-il pas le même statut juridique? C'est le Progrès. On sait pas toujours pourquoi mais c'est ce qu'il faut intégrer.

    Le mariage homosexuel? Le couple, copulare, qui éthymo veut dire copuler, dans le sens de la reproduction. Le droit reconnaît le couple dans sa dimension reproductrice. C'est parce que le couple a une connotation reproductrice qu'il dépasse le champ de la vie privée et que l'Etat, par le droit, s'en occupe. Couple, copuler, reproduire amène des enfants. Questions de successions, d'autorité parentale, de garde, de responsabilité... Donc questions intéressant l'Etat. Le couple homosexuel, ne peut se reproduire, pourquoi devrait-il donc intéresser l'Etat? La sexualité sans connotation reproductrice et donc sans rapport à l'Etat (mis à part des questions fiscales résolues par le PACS) ça intéresse Big Brother?

    Le choix du tout technologique, en quoi ça tombe sous le coup de l'évidence? Parce que c'est le Progrès? Le Progrès c'est la centaine de millions la bécane? Ca sauve les vies de nos soldats? Israël a sa survie avec la bombe nucléaire? L'impotence des armées occidentales, la raideur budgétaire etc soient toutes les conséquences du tout-technologique qui empêche d'aller sur des théâtres où se déroulent des conflits sanguinaires, ça sauve aussi des vies? Lesquels? Les nôtres? Celles des français en CI il y a peu?

    La professionnalisation des armées, c'est un progrès? Quel Progrès? Economique? Social? Militaire? Et si demain, il n'y a plus d'aspirants parce que l'interface que constituait le Service jadis ne diffuse plus l'esprit de défense, ça sera toujours un Progrès? Revenir aux Mercenaires comme les US? Etre pro-SN, c'est être un vieux con réac ou un idéologue déconnecté des réalités économiques et militaires mais focalisé sur les réalités sociales ?

    On peut continuer à l'infini.

    Donc, attention au mot réactionnaire. Ce qu'on nous présente comme un Progrès indépassable sent souvent l'arnaque. D'où ma profonde aversion pour les pseudo-progressistes de gôche.

    D'ailleurs, être marxiste aujourd'hui c'est être totally réac tant le capitalisme a montré par A+B qu'il était le seul modèle économique viable et efficient. C'est donc le Progrès. Je sens que tu vas devenir réac (et donc fasciste?).

    Etre réactionnaire, ça peut être très révolutionnaire. Une révolution réactionnaire. La poule et l'oeuf.

    Toujours.

    A ce sujet, je suggère à tous de lire l'article de Wiki sur le mot réactionnaire.

    Un morceau de bravoure, une minute de triomphe absolu de la Raison, la Vérité enfin touchée, un grand moment d'Encyclopédie avec en prime une citation de Marx !

    Que demande "le peuple de gauche"?

    Faudrait que je retourne sur wiki moi.

    Je le dit haut et fort, vive les FARC !!!

    Et vive les réac !
  7. Dario,

    C'est pas une question d'âge ou d'effectifs, c'est une question d'appartenance syndicale et/ou politique. T'es pas au courant que le fascisme est au pouvoir? Lis les journaux mon vieux !

    Sinon,

    Petite revue de presse :

    Le président de la République Nicolas Sarkozy et le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

    Nureldine/AFP.

    | Rubrique InternationalL'élection de Nicolas Sarkozy semble inciter le président algérien Abdelaziz Bouteflika à rétablir des relations apaisées avec la France.

    L'EXIGENCE de repentance n'est plus ce qu'elle était. Dans un discours prononcé le 8 mai, peu après l'élection de Nicolas Sarkozy, Abdelaziz Bouteflika a cessé d'inciter la France à un acte de contrition pour les crimes commis durant la période coloniale. Le président algérien s'est exprimé à l'occasion du 62e anniversaire des massacres de Sétif. C'est pourtant la commémoration de cet épisode tragique qui avait, voici deux ans, réveillé les fantômes du passé. Abdelaziz Bouteflika avait alors évoqué le « génocide » du peuple algérien. Dans un raccourci, il avait rapproché l'attitude des soldats français le 8 mai 1945 de celle des nazis. Les fours dans lesquels des cadavres de victimes algériennes furent brûlés étaient, selon lui, comparables aux fours crématoires des camps de la mort. Sommée d'expier ses fautes, la France devait présenter ses excuses.

    Des propos identiques avaient été tenus l'année suivante. Le ton a cette fois radicalement changé. Il n'est plus question d'« extermination », mais d'événements « traumatisants ». Il ne s'agit plus de dénoncer une « amitié cannibale » mais d'établir un « climat de confiance fondé sur des valeurs universelles de liberté et de respect, sans lesquelles toute approche audacieuse risque de s'enliser dans de vaines résurgences du passé colonial ». La nouvelle approche du président algérien pourrait mettre entre parenthèses une polémique devenue stérile depuis l'enterrement sans fleurs ni couronnes du traité d'amitié entre les deux pays.

    Fondé sur les relations très personnelles entre Jacques Chirac et Abdelaziz Bouteflika, le projet avait été lancé lors de la visite du président français en Algérie en 2003. Mais la loi du 23 février 2005 sur le caractère positif de la colonisation française, votée puis abrogée par l'Assemblée nationale, fit dérayer l'initiative. Elle a été exploitée par Abdelaziz Bouteflika pour faire monter les enchères. La volonté de l'Élysée de sauver le traité en dépit d'un climat plus que dégradé a maintenu durant de longs mois la tension. La partie française entretenait le doute. Sous-estimant la détermination d'Alger, elle se disait prête à faire un geste sans préciser lequel. Mort-né, le traité fut finalement jeté aux oubliettes. Et Abdelaziz Bouteflika amorça son virage.

    Il accueillit en novembre avec bienveillance un Nicolas Sarkozy pourtant décidé à en finir avec « la repentance perpétuelle ». Les deux hommes tenaient à démontrer qu'une page était tournée. Sur place, le candidat à la présidence française chercha à éviter « les phrases qui blessent ». « L'Algérie a connu beaucoup de souffrances des deux côtés. Il faut rendre hommage à toutes les souffrances », avait-t-il assuré.

    Collaboration contre le terrorisme

    Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement algérien et possible prétendant à la succession d'Abdelaziz Bouteflika, lui a depuis reproché dans une interview publiée par Le Monde de « vouloir réhabiliter l'OAS ». Une façon de rappeler, pour l'un des tenants d'un régime s'appuyant sur la guerre d'indépendance pour justifier sa légitimité, qu'il existe malgré les changements des lignes jaunes à ne pas franchir. « Une sorte de pacte de non-agression semble en voie d'être signée entre Paris et Alger », commente le quotidien El Watan. Et d'ajouter : « Le président algérien a compris qu'il est inutile d'attendre un geste de Sarkozy, qu'il n'a pas pu avoir avec Chirac. » « Les questions de mémoire ne seront pas oubliées mais traitées, promet de son côté un diplomate français. Il faudra favoriser une lecture commune de l'histoire sans traitement idéologique. »

    Des relations apaisées ne signifient pas pour autant le début d'une idylle. Les mariages économiques entre Paris et Alger dans le domaine gazier ou le nucléaire civil sont de simples hypothèses et les grands contrats civils et militaires restent à parapher. Le renforcement des liens paraît en revanche plus aisé dans la lutte contre le terrorisme international. Plusieurs centaines d'activistes appartenant à l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) devenu al-Qaida dans un Maghreb islamique représentent une menace commune pour l'Algérie, l'Afrique du Nord et la France, où les extrémistes bénéficient de soutiens. Alger et Paris ont intérêt à unir leurs efforts pour les contrer.

    http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/europe/article1813489.ece

    Sarko’s ‘Club Med’ makes regional waves

    Matthew Campbell, Paris

    THE Turks may not have liked it, but the Israelis were intrigued. From Tangier to Tobruk, the area was last week weighing with suspicion an invitation from President Nicolas Sarkozy to join a Mediterranean Union for settling regional woes.

    Some called it the “Club Med” – a joking reference to the holiday resorts – but the idea of binding European, Middle Eastern and north African countries in an economic bloc like the original European community was making diplomatic waves as the dynamic new French leader set about making his mark on the world stage.

    Renowned for his irrepressible energy, Sarkozy, 52, has already made clear his eagerness to reshape the European Union. No sooner had he been sworn in last Wednesday than he set off to Berlin for discussions with Angela Merkel, the German chancellor, about reviving the EU’s proposed constitution.

    “Tonight, France is back in Europe,” Sarkozy proclaimed in a rousing election victory speech that seemed to promise a new, more vigorous diplomacy designed to inspire a nation badly in need of renewal.

    A “Club Med” would involve a bold strategy for extending French influence well beyond the borders of the EU. “The time has come,” Sarkozy said, “to build together a Mediterranean Union that will be the bridge between Europe and Africa.”

    Sometimes compared with Napoleon because of his diminutive stature, Sarkozy believed that his Mediterranean club – of which France, naturellement ( [28] ), would be the leading member – could tackle difficult issues such as illegal immigration via North Africa. It could also throw Israelis and Arabs together in a forum for peace.

    The “Club Med” countries would form a council and hold regular summits under a rotating presidency. Sarkozy’s aides talked of setting up a Mediterranean investment bank modelled on the European one. French expertise on nuclear energy could be offered in return for access to North African reserves of natural gas.

    Spain welcomed the idea, particularly as a way of handling challenges such as illegal immigration, terrorism and climate change. “We think this is very exciting and look forward to discussing it further with Mr Sarkozy,” said a diplomat from Madrid.

    Israel also responded favour-ably but Turkey, a “big fish” of the Mediterranean pond, was not amused by what it regarded as a diversion from the main issue: Turkey’s membership of the EU. Sarkozy is firmly opposed to Turkey’s application to join and hoped that his Mediterranean proposal might appeal to Ankara as a good second best. Far from it.

    “Cooperation in the Mediterranean and cooperation in the EU are two different things,” sniffed Abdullah Gul, the Turkish foreign minister, adding that Turkey would never join any Mediterranean club.

    Sarkozy has said that this Mediterranean bloc would work closely with the EU while remaining separate, a point emphasised by Michel Barnier, a former foreign minister and one of Sarkozy’s advisers, who called it a “common market” in parallel with the EU.

    International experts voiced reservations about letting in Libya but hailed the Sarkozy initiative as an example of what the world might expect from a more ambitious French leader.

    “What we are going to see is movement,” said Dominique Moisi of the French Institute for International Relations. “In Europe, for example, there was paralysis. Now there is a new generation coming to power that wants to get the boat moving.”

    One sign of the change was the friendly hug that Sarkozy gave Merkel on Wednesday: the Gallic chivalry with which Jacques Chirac, the former French president, used to kiss her hand belonged to a bygone era.

    Sarkozy may prove just as charming as Chirac, however, and might yet persuade Merkel to accept a “simplified” constitutional treaty ahead of an EU summit next month in Brussels.

    Like Tony Blair, Sarkozy trained as a lawyer and knows the value of a loose contract. His political instinct, meanwhile, is not to relinquish one iota of French sovereignty and, to the delight of the British, he would happily ditch the idea of a European foreign minister along with more symbolic elements of the treaty, such as an EU flag and anthem or anything else that evokes a federal superstate.

    Like the British, he even objects to the word “constitution” and, according to Alain Lamassoure, a Euro MP and Sarkozy adviser, the French president would like the document to be called an “ordinary treaty”. Blair agrees: this sort of language would help Britain to avoid putting it to a referendum.

    Merkel also backs the name change – the constitution was rejected by French and Dutch voters in referendums in 2005 and so has a negative ring to it – and the new title could be agreed at the June summit.

    The British are counting on Sarkozy’s support in getting other bits of the text jettisoned, including the Charter of Fundamental Rights, a legal declaration that formed a large part of the original constitution. In exchange, Britain would be called upon to make concessions, however, perhaps coming under pressure from the persuasive Sarkozy to give up the national veto in some areas.

    Seldom have the British agreed with a French leader on so much: he is a staunch defender of the so-called “Lisbon agenda”, a series of reforms set at the Lisbon European Council in March 2000, “to make Europe the most competitive and dynamic knowledge-based economy in the world”.

    There are also serious differences, however. Blair, for example, favours Turkish membership of the EU.

    Given the complications of diplomacy in an enlarged EU, Sarkozy’s interest in a separate Mediterranean club is understandable. It may prove no less unwieldy, though, with as many as 17 countries, in theory, eligible to join.

    That number could be whittled down if conditions were imposed about democracy and human rights. This would then have the unfortunate consequence, however, of excluding most of the African and Middle Eastern states.

    Additional reporting: Nicola Smith

    Grinch, concrètement ça se passe comment?

    Quelles sont les attributions de compétence? Qui fait quoi? La DGA n'est-elle pas la seule à chapeauter le processus d'acquisition?!

  8. Sur le débat des sources.

    Camarades du GPU,

    Membres de l'Amicale de la Glorieuse Industrie Automobile Russe,

    Image IPB

    Je réclame un court glasnost.

    Ferro c'est un tract permanent, le genre d'experts de l'EHESS dont les pages de Libé et du Monde pullulent. C'est comme demander à Jean Tulard de regretter que les tentatives d'assassinat de son Idole n'aient pas abouti. Ferro reste un point de vue mais on ne peut prétendre assoire et légitimer son argument en citant une telle source aussi orientée et encore moins parler de "grand spécialiste" ou source indépassable.

    Il n'en reste pas moins que des des gens d'origines slaves ou russes ont été aperçus sur le front Est. Des grands spécialistes de la IIème Guerre Mondiale (McCarthy etc) ont depuis conclu qu'il s'agissait de représentants de Smirnoff venus démarcher.

    Au passage, quitte à lire un coco, concentrez vous sur Malraux, Aragon ou autres.

    Et vive Boulgakov !

    Post Communun : ça fais quoi d'être 1.93% ? Ne craignez-vous pas l'individualisme avec une telle solitude?

    D'après Wiki (libéral, pro-américain tout ça) le dit monsieur avait une Chaire à l'EHESS, doctor honoris causa de l'Université de Moscou (bon c'est facile je reconnais) et signataire de l'appel d'intellectuels auto-proclamés devant la droite arrogante et pour une gauche d'espèrance ( [17] )... Ca ne s'invente pas.

    Au fait, puisqu'on parle de source indépassable, Eugen Weber n'est plus des nôtres. [17]

  9. Kouchner fait du Darfour sa priorité

    Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a tenu, avec le nouveau secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, une réunion sur la situation au Darfour dont il entend faire l'une de ses "priorités"

    Vous verrez.

    Sinon, Grinch. CT = Collectivités territoriales = maquis administratif français où l'argent des français disparaît pour servir de rustine à un système intrinséquement bancal et voué à la dérive.

    UM = Union de la Médi.

    Sinon, Philippe avait posté une note de Lellouche.

    J'aimerai avoir des avis. Il parle d'améliorer les process d'achat.

    Mais, sur les réductions de coût dans le processus d'achat, je ne vois pas trop.

    Les protocoles de checking ne semblent pas de trop ni exagérés vu la durée de vie d'une acquisition...

    Après, peut-être qu'il y à tailler au niveau des personnels affectés à ces tâches. Mais je ne sais pas quelle direction a en charge cette tâche et ses effectifs.

    M'enfin, présomption de compétence, s'il dit ça c'est qu'en amont des études montrent que c'est bancal.

    Il y a des gens spécialistes en évaluation des stratégies d'acquisition de la DGA pour nous éclairer peut-être?

    Ca parlait aussi pas mal des fonctionnaires et des endroits à tailler.

    La LOLF 2008 est déjà prête dans une importante proportion. Si tout se passe bien le non-remplacement d'un fonctionnaire sur 2 sera opérationnel dès cet été.

    Idem, les principales lois sont prêtes. Il y avait une cellule pendant la campagne qui s'occupait des textes à préparer en parallèle.

    Session extraordinaire cet été de l'AN, à la rentrée il y aura déjà un beau boulot.

    Sur le Secrétariat à l'Industrie de Défense, à vrai dire, je n'ai jamais compris pourquoi il n'y en avait pas. Sans doute une honte du lobbying. Sarkozy n'a pas ces états d'âme. Une équipe de hauts-fonctionnaire sera à mi-temps et à plein temps d'ailleurs à Bruxelles pour faire valoir nos intérêts. Il était temps.

    Sarkozy taille sec il paraît dans les nouveaux paramètrages.

    Les corps d'Etat d'ingénieurs, certaines directions auraient déjà été victimes du karcher. Mines, Télécom etc ça saute. J'espère qu'il n'y a pas de maths spé ici sinon le changement d'orientation ou le privé t'appellent.

    Brutal.

    Du Sarkozy pur jus.

    Ami haut-fonctionnaire, prépare ta mutation à la DDE de Vesoul au service de gestion du stock de sel.

    La tronconneuse Sarkozy entre dans le maquis de l'Etat.

    J'ai hâte de savoir ce que Sarkozy dira pour l'Afghanistan.

    Ses déclarations n'étaient apparemment qu'un signal pour les talibans. On verra.

    Sinon, parlons du Bois de Boulogne, non pas pour ce que vous croyez mais pour le jour du Sacre. J'ai regretté Chartres mais passons.

    Très, très grand discours de Gallo et Sarkozy.

    Mesdames et Messieurs,

    Nous voici donc au Bois de Boulogne, en ce lieu tragique où 35 jeunes résistants furent fusillés par la Gestapo il y a 63 ans.

    Massacre inutile, absurde, à quelques jours seulement de la libération de Paris alors que tout est joué. Ce n'est pas un acte de guerre. C'est un meurtre perpétré de sang-froid, un acte de vengeance.

    Au moment même où ils sont exécutés, les 35 résistants capturés par traîtrise sont déjà des symboles. Ils le sont aux yeux mêmes de leurs bourreaux. Sur les visages des 35 martyrs dont beaucoup ont à peine 20 ans, les bourreaux lisent leur défaite désormais inéluctable et, ce qui leur est plus insupportable encore, la préfiguration d'un avenir où ils n'auront plus leur place.

    Ils ont trop tué. Ils ont trop de sang sur les mains. Ce ne sont plus des soldats, ce sont des assassins qui ne sont plus mus que par le seul instinct de mort et de destruction.

    Ici en ce 16 août 1944, ces 35 jeunes Français qui vont mourir incarnent ce qu'il y a de plus noble dans l'homme face à la barbarie.

    Ici en ce 16 août 1944 ce sont les victimes qui sont libres et les bourreaux qui sont esclaves.

    Les résistants sont jeunes. Ils vont mourir. Mais ce qu'ils incarnent est invincible. Ils ont dit « non », « non » à la fatalité, « non » à la soumission, « non » au déshonneur, « non » à ce qui rabaisse la personne humaine, et ce « non » continuera d'être entendu bien après leur mort parce que ce « non » c'est le cri éternel que la liberté humaine oppose à tout ce qui menace de l'asservir.

    Ce cri nous l'entendons encore.

    Ce cri, je veux que dans les écoles on apprenne à nos enfants à l'écouter et à le comprendre.

    Si nous voulons en faire des hommes et non de grands enfants, nous avons le devoir de leur transmettre à notre tour cette idée de l'homme que les générations passées nous ont léguée et au nom de laquelle tant de sacrifices ont été consentis.

    Si j'ai tenu à faire ici ma première commémoration en tant que Président de la République, dans ce lieu où de jeunes Français furent assassinés parce qu'ils ne pouvaient pas concevoir que la France reniât toute son histoire et toutes ses valeurs,

    si j'ai tenu au premier jour de mon quinquennat à rendre hommage à ces jeunes résistants pour lesquels la France comptait davantage que leur parti ou leur Eglise,

    si j'ai voulu que fût lue la lettre si émouvante que Guy Môquet écrivit à ses parents à la veille d'être fusillé,

    c'est parce que je crois qu'il est essentiel d'expliquer à nos enfants ce qu'est un jeune Français, et de leur montrer à travers le sacrifice de quelques-uns de ces héros anonymes dont les livres d'histoire ne parlent pas, ce qu'est la grandeur d'un homme qui se donne à une cause plus grande que lui.

    Je veux par ce geste que nos enfants mesurent l'horreur de la guerre et à quelle extrémité barbare elle peut conduire les peuples les plus civilisés.

    Souvenez-vous, enfants de France, que des hommes admirables ont conquis par leur sacrifice la liberté dont vous jouissez.

    Mais souvenez-vous aussi que la guerre est terrible et qu'elle est criminelle.

    Puissions-nous faire que dans le monde que nous vous laisserons le risque de voir triompher cette barbarie ait disparu.

    Que le souvenir du grand crime que nous commémorons aujourd'hui vous pousse à œuvrer pour la paix entre les hommes.

    Qu'il vous fasse comprendre que pour mettre fin au cycle éternel du ressentiment et de la vengeance il a fallu construire l'Europe.

    Qu'il vous fasse comprendre pourquoi la réconciliation franco-allemande fut une sorte de miracle, et pourquoi rien jamais ne doit conduire à sacrifier l'amitié qui après tant d'épreuves lie désormais le peuple français et le peuple allemand.

    Enfants de France, soyez fiers de vos aînés qui vous ont tant donné, et soyez fiers de la France au nom de laquelle ils sont morts.

    Aimez la France comme ils l'ont aimée, sans haïr les autres.

    Aimez la France parce que c'est votre pays et que vous n'en avez pas d'autre.

    Vive la République !

    Vive la France !

    URL

    Vous pouvoir voir le discours en cliquant sur l'icône Windows Media.

  10. Salut à tous,

    Les Ministères sous Sarkozy n'ont presqu'aucune importance. C'est le tryptique Sarkozy-Fillon-Guéant qui impulsera, les Ministres devront appliquer. Le CNS aussi sera important. Ce qu'il faut attendre ce sont les Agences. J'y reviendrai. Notamment sur l'UM.

    Pour Kouchner, je n'approuve pas du tout. Et c'est peu dire. Mais à l'UMP, on marche en rangs serrés. On verra donc. .

    Je ne comprend pas car il y aura une dichotomie fondamentale, une diplomatie à 2 têtes entre les gaullistes et la clique à Kouchner.

    Ca fais longtemps que Sarkozy et Kouchner s'entretiennent sur le MAE.

    Le plus important à mon avis c'est qu'avec Kouchner, on risque d'aller au Darfour. C'est presque sûr. C'est évident. Ca sera sa première priorité.

    Je suis convaincu, j'y mettrai ma main à couper que Kouchner a accepté parce que Sarkozy lui a assuré qu'il fera tout pour le Darfour.

    Ce qui me semble donc le plus important aujourd'hui, c'est que le PV de nomination de Kouchner vaut ordre de mobilisation à terme pour le Darfour.

    C'est E-VI-DENT. Amis militaires, préparez les moustiquaires et les vaccins. Amis diplomates, révisez vos cartes de l'Afrique et vos règles de grammaire de mandarin.

    C'est évident que Kouchner a été nommé et a accepté pour cela.

    Pour Morin, c'est (cétait) le Fillon de Bayrou. C'est lui qui a coordonné le projet UDF 2007. Je ne suis pas un expert de l'UDF mais je crois savoir que c'est quelqu'un d'intelligent et d'assez chaleureux. Il pourra aussi bien lire des fiches de la DGSE que boire des pintes dans une caserne. Après, sur sa capacité de réforme, je n'en sais strictement rien. Je pense que Sarkozy a continué la méthode Chirac : mettre des fidèles ou des pantins et gérer en amont. Mais sincèrement j'ignore ce qu'il adviendra avec Morin. J'y reviendrai.

    L'information du jour, me semble être que Kouchner a été nommé et a accepté pour le Darfour. Défi très très relevé. Mais si réussite il y a la France sera de retour dans la cour des grands.

    I'll come back. J'aimerai bien parler des autres Ministères, de l'Afghanistan et surtout de l'UM.

  11. Heuu, pour info si Royal passait, c'était Hollande et Djack' pressentis respectivement au MinDéf et au Quai d'Orsay.

    Vous imaginez l'équipe.

    Douste à la défense, je ne sais pas quel voix off a dit cela du journaliste mais en tout c'est réussi.

    Ou alors, s'il y va, il faudra savoir qui sera en réalité son donneur d'ordres.

    Et puis, Douste n'est pas non plus l'abruti des guignols.

    Mais, personnellement, ça me semble louche.

    Le MinDéf, avec Bercy (qui sera scindé en 2 Ministères : Stratégie Economique et Comptes publics) me semblent être les plus grandes énigmes.

    Ce sont là que les pointures en politique se font les plus rares.

    Les conseillers ne manquent pas, les personnels capables d'administrer un Ministère se font rares.

    Et c'est là à mon avis que les surprises sont à attendre.

    J'ai lu dans Le Monde que Chirac aurait aimablement proposé à Royal des experts militaires... Il est soucieux de nous le grand con. Faut dire que si Royal passait, les perspectives étaient craignos à ce niveau là (pas uniquement). Son staff de cantonnales et l'équipe de bras cassés du PS, c'est pas brillant. Il paraît, paraît-il, que ce seraient les amis de Chevènement qui auraient tenu la barraque au 2-8-2. Mais c'est une hypothèse.

    Royal ne voulant pas faire appel au PS, elle se retrouvait seule avec son équipe dont on ne soulignera jamais assez la qualité...

    J'aurai vraiment aimé que Guéant y aille au MinDéf, c'est un homme d'Etat carré et suffisament droit dans ses bottes pour casser les corporatismes et conservatismes.

    Malheureusement pour nos militaires Sarkozy le voudra auprès de lui.

    Les hommes d'Etat se font rares.

    En revanche, si la situation internationale se durcit, c'est évident qu'il y ira.

    Donc, voilà mon avis, 2 paramètres fondamentaux :

    -avoir l'expertise certes mais être capable de gérer un Ministère avec toute la dimension politicienne que cela comporte (conf de presses à chaque "événement historique" traduire à chaque résultat un brin positif...). Autant dire, qu'il n'y a pas foule. La culture du secret sans doute.

    -non seulement, il s'agira d'un poste difficile mais deuxio ça sera sous Sarkozy. Et là, c'est plus compliqué. Sarkozy sera difficile avec ses Ministres (comme il l'est avec son équipe) et gare à celui qui ne remplira pas ses objectifs.

    Ca ne sera pas Lelouche car les cyrards vont devenir fous et parce qu'au Quai d'Orsay on joue encore aux fléchettes sur le drapeau US.

    Mais ça aurait été drôle, avouons-le.

    Pis, on ne sait jamais.

    J'avais regardé vos échanges (quel forum de bolchéviques dissidents qu'une modération tendancieuse idéologiquement laisse s'exprimer... j'espère que Fenrir ne fréquente pas de prostituées sinon surveille Paris Match) et avait commencé à répondre point par point puis j'ai abandonné, trop long.

    En tout cas, ce que l'on peut dire :

    -la politique économique de Sarkozy est une politique classique d'offre qui a fait ses preuves partout. Ce n'est en rien une politique ultra-libérale. La vraie critique majeure que l'on peut lui faire c'est que c'est avant tout une politique d'accélèration de la croissance que de relance.

    -la politique économique de la France sera beaucoup plus agressive que précédemment. Bouclier fiscal, rappatriement des investisseurs nationaux, défiscalisation des fonds investis dans les PME innovantes proches du foyer fiscal... Pour ne citer qu'un volet. C'est le Sarkozy des pôles de compétitivité. Là on est plus dans une stratégie économique à l'allemande et à la japonaise. Nos PME sont en nombre insuffisant, sans plus-value technologique et donc peu innovante et donc peu exportatrice. Je renvoie aux travaux de Christian Blanc, c'est quasi mot-à-mot le programme.

    -sur la dette : évidemment qu'il y a à dégraisser. MinDéf, Santé, Intérieur : impossible. Educ Nationale, transports, Bercy, CT : il y a gras.

    - sur le pseudo atlantisme. On l'aura compris Sarkozy n'est pas un gauchiste anti-amerloc. Mais Sarkozy a une doctrine très claire avec les USA : la France confond indépendance et isolement. Contre-productif car en s'isolant on ne peut rien exiger d'eux ni travailler avec eux. Le Chirac qui secoue terre et ciel dans ses discours pour le feu dans la maison planète, c'est pathétique quand on sait que sans les USA ni la Chine rien ne se fera. La déclaration sur l'Afghanistan m'apparaît a posteriori comme une déclaration improvisée.

    - sur la repentance : je renvoie à ce qu'a dit l'excellentissime Rama Yade.

    - sur l'Union de la Méditerrannée : c'est plus qu'un fourre-tout ou un lot de compensation pour la Turquie. Sarkozy a compris l'opportunité et la necessité de ce projet. J'avais filé qques liens aux qques sceptiques que ça intéressait à l'époque.

    - sur le Mini Traité INSTITUTIONNEL. Zapat', Merkel et Blair sont OK. Il n'y a que les puristes de la Commission qui y sont a priori hostiles. Ils changeront d'avis.

    -sur la capacité à faire passer les réformes. Vous sous-estimez les qualités de Fillon et Sarkozy. A eux deux, ils ont un beau palmarès : réforme des retraites (la suite de 95, nous avait-on expliqué), ouverture du capital d'EDF (le fonds de pension de la CGT et du PC... Fallait pas le dire?). Sarkozy a passé 4ans dans le Ministère le plus syndiqué : le Ministère de l'Intérieur. Après des mois d'émeutes, des objectifs de résultat difficiles etc je n'ai pas le souvenir que c'était 68 dans les commissariats. Il a des propositions intéressantes et en nombre en contrepartie : réforme des financements des syndicats, égalité salariale homme/femme (que la gôche pseudo-féministe et paritaire n'a jamais accompli), améliorations des conditions de travail, valorisation des salaires (notamment de la fonction publique)...etc Bon, évidemment, ça ne sera pas la lune de miel (comme ça ne l'aurait pas été avec Royal qui pourtant faisait tant appel face caméra aux partenaires sociaux). Mais Sarkozy a une qualité que n'avait pas Chirac le président de gauche : il a le MEDEF dans la poche. Il pourra le forcer à faire des concessions. Mais, je le répète, Bernard Thibault n'invitera pas Sarkozy dans sa R21. Mais, c'est faisable.

    Je le crois.

  12. Un article du seul journaliste dans la presse généraliste compétent en matière de politique étrangère c'est toujours un évenement.

    Analyse

    Le réveil militaire (prudent) de l'Allemagne, par Laurent Zecchini

    LE MONDE | 27.04.07 | 14h18 • Mis à jour le 27.04.07 | 14h18

    Créez votre blog, pour donner votre avis et partager vos passions.

    Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts

    a Bundeswehr présente toutes les apparences d'une armée moderne qui assume son passé pour mieux se projeter dans l'avenir. En perdant ses inhibitions, elle n'hésite plus à faire des offres de service pour contribuer à la stabilisation des crises, à l'unisson du rôle que sa diplomatie revendique sur la scène internationale. Mais c'est aussi une armée paradoxale, qui se dote de systèmes d'armes capables d'infliger de lourdes pertes à l'adversaire, tout en étant anxieuse à l'idée de verser le sang, celui des autres et le sien. L'Allemagne ne songe pas encore à se doter d'instruments de projection de puissance comme un porte-avions, mais le concept de "marine expéditionnaire" existe déjà. Alors que la Bundeswehr veut pouvoir compter sur une force de réaction rapide de quelque 14 000 hommes, capable d'agir simultanément au sein de cinq missions internationales, la Luftwaffe alignera 250 avions de combat modernes en 2015, dont 180 Eurofighter.

    L'Allemagne aura à sa disposition un potentiel militaire conséquent dans les années à venir, qui lui permettra de peser davantage au sein de l'Alliance atlantique et de la défense européenne, à une longueur derrière les pays qui en sont les fers de lance, la Grande-Bretagne et la France. Déjà, elle occupe une place de premier plan dans la gestion des crises : 8 128 soldats allemands sont présents sur des théâtres d'opérations extérieures, dont 3 000 en Afghanistan et autant au Kosovo, contre 14 500 pour la France et 14 520 pour la Grande-Bretagne.

    Mais la Bundeswehr est un Gulliver entravé par le Bundestag : aucun engagement à l'étranger de soldats allemands ne peut se faire sans autorisation parlementaire. Comme la chancelière Angela Merkel doit compter avec la surenchère pacifiste de ses alliés sociaux-démocrates, il en résulte un engagement de l'armée allemande pesé au trébuchet. En Afghanistan, les soldats de la Bundeswehr sont cantonnés dans les équipes provinciales de reconstruction (PRT) du nord du pays, et il n'est pas question de les envoyer au Sud et à l'Est, où se déroule l'essentiel des combats.

    Soucieux de raffermir un lien avec l'OTAN et les Etats-Unis distendu par son opposition à la guerre en Irak, Berlin vient de dépêcher six avions Tornado à Mazar-e-Charif, qui se borneront à des missions de reconnaissance à haute altitude. Au Liban, l'Allemagne dirige la branche navale de la Finul (Force intérimaire des Nations unies), laquelle ne risque pas d'être mêlée à une éventuelle reprise des hostilités entre Israël et le Hezbollah.

    Une âpre discussion s'est déroulée au Bundestag avant l'envoi d'une force militaire européenne au Congo, et au dernier jour de leur mandat les soldats de la Bundeswehr ont été rapatriés sans tarder. L'Allemagne est fière, parfois grisée, de voir son drapeau flotter à travers le monde, y compris dans des situations de crise, mais, comme le résume un diplomate, "elle est pétrifiée à l'idée que ses soldats pourraient tirer sur des juifs au Liban et tuer des enfants au Congo".

    Les forces allemandes déplorent 66 morts depuis 1990 lors d'opérations extérieures, tous à la suite d'accidents. C'est un bilan inespéré, sur lequel il serait peu réaliste de tabler à long terme. Tout laisse à penser que l'opinion allemande aurait du mal à supporter un nombre élevé de victimes, et qu'elle réagirait en exigeant un repli des forces armées sur la "défense fédérale" (la "Bundeswehr") et en réduisant encore les crédits militaires.

    Plus que tout autre pays européen, l'Allemagne avait des raisons de vouloir toucher les "dividendes de la paix" à la fin de la guerre froide. Son budget de la défense, qui a diminué de 10 % depuis 1991, s'élève à 24 milliards d'euros et représente 1,4 % de son PIB. Comme d'autres nations européennes, elle a vu dans son appartenance à l'OTAN un moyen commode de se doter d'un parapluie de sécurité collective à moindre coût. Pour des raisons historiques, elle s'y est impliquée plus que d'autres.

    "FORT LIEN DE CONSANGUINITÉ"

    Pendant cinquante ans, les généraux de la Bundeswehr n'ont eu comme perspective de carrière que des postes à Bruxelles et à Mons, le quartier général de l'Alliance, et rares sont les officiers supérieurs qui ne se flattent pas d'un stage dans une académie militaire américaine. Ils ont ainsi développé, comme le souligne un officier supérieur, un "fort lien de consanguinité" avec l'Alliance atlantique, lequel s'est renforcé de la présence des bases militaires américaines en Allemagne. La crise de 2003 à propos de l'Irak a donc pris de court bon nombre de généraux allemands. La politique de Gerhard Schröder était, de leur point de vue, considérée comme "aventureuse" et son successeur n'a eu de cesse de raffermir les relations germano-américaines.

    Sans doute parce qu'elle voyait beaucoup de soldats russes dans sa petite ville du Brandebourg (ex-RDA), Mme Merkel est foncièrement "otanienne". C'est pour cela - et pour préserver la relation germano-russe - qu'elle est sensible au risque de voir l'affaire du bouclier antimissile américain réintroduire une nouvelle division de l'Europe, voire un retour à la guerre froide. Dans le nouveau rôle de puissance militaire qu'elle essaie d'endosser, l'Allemagne est cependant handicapée : la Bundeswehr est une armée amputée d'une partie de son histoire (celle de la Wehrmacht), dépouillée de ses traditions et de ses commémorations, voire de ses décorations (rares sont les officiers qui en portent), qui évite marches et parades. Elle a souvent le sentiment d'avoir, encore et toujours, à se justifier de son lourd passé.

    L'opinion allemande conserve une grande méfiance envers l'institution militaire, et dans nombre de familles liées au métier des armes, celui-ci est relégué au second plan. L'obsession d'une dérive autoritaire fait la part belle à la "formation civique et morale" du soldat (l'Innere Fürhung), ce qui est salutaire, mais le médiateur de l'armée veillant jalousement au bien-être de la troupe, l'armée allemande n'a pas la réputation d'être très "rustique".

    "En Allemagne, résume Thomas Kossendey, secrétaire d'Etat à la défense, il n'existe pas, comme en France, une acceptation naturelle de l'armée, qui n'a pas vocation à prolonger la politique. Nos concitoyens considèrent qu'elle devrait rester une sorte de Croix-Rouge dévolue aux missions humanitaires." Ces pesanteurs psychologiques sont à l'origine de la pusillanimité dont la Bundeswehr fait preuve dans son action extérieure. Elles expliquent que l'armée allemande avance à pas prudents vers la maturité militaire, en surveillant en permanence l'ombre de son passé.

    Laurent Zecchini

    Quelle(s) perspective(s) d'alliance?

    Le développement militaire de l'Allemagne est-il durable ou conjoncturel?

  13. Oui Cat Stevens.

    J'avais oublié de dire aux actives et aux réservistes : le 06/05 à 20H01 rdv sur les Champs, FAMAS chargés.

    Une excursion est prévue. On ignore encore l'ordre mais on connait l'itinéraire : Rue de l'Université, Solfé, Boulevard Saint-Germain, Melle avant d'aller vers le Sud-Ouest dissident.

    La démocratie c'est l'expression de tous les avis différents qui soutiennent mon opinion. J'incline en effet à penser qu'on peut être d'accord sur la même opinion mais de façon différente. Voilà ce que je suis venu vous dire ! Mais la démocratie, ce n'est pas l'expression d'opinions divergentes, socialistes et donc anti-patriotiques. C'est d'ailleurs ce qu'a dit en son temps Jaurès que tant de socialistes ont renié par lâcheté, et d'une certaine façon, j'ose le mot, par faillite morale. Je me refuse à cette pensée unique qui a tant déçu les couches populaires. La droite moderne et républicaine que nous appelons de nos voeux a vocation à récupérer cet électorat qui s'est réfugié par désespoir dans le vote Front National. La droite républicaine a vocation à parler à ces français qui se lèvent tôt, pire, il est d'une impérieuse nécessité de reconquérir ce que nous avons abandonné par lâcheté et décalque sur le discours bien-pensant de la gauche arachaïque française. Oui, je vous le dis, nous assierons notre projet d'une légitimité populaire. Trop souvent la droite s'est reniée, a fait le choix du conformisme quand un langage de vérité était exigé du plus profond de l'âme de la France. Je refuse cette lâcheté ! Voilà la vérité !

    aurait dit le Petit Père du Peuple acclamé par le Peuple.

    Pas de preuve mais une certitude comme aurait dit Staline.

    Edit : Avant que l'extrait soit repris par tous les propagandistes de tous poils, je précise que c'est une joke le discours, c'est une invention personnelle.

  14. Michael Moore, un des tenants de la propagande anti-GWOT (récompensé par la France Munichoise pour son documentaire courageux) n'est pas honnête.

    Quoi?! s'écrièrent Guillaume Durand et Serge July.

    Un documentaire se propose an'effet de décrypter la méthode de celui qui fut contre l'embargo contre le Brave Fidel.

    Ca sortira en Juillet en Fr je crois et ça se nomme : Manufacturing Dissent.

    On y apprend que ce qu'il fait passer pour un refus fut en fait une acceptation de la part du patron de General Motors, la façon dont il peut changer le destin d'un homme : un ami devient journaliste avec la magie de la camera honnête et alternative du Maître Moore, la manipulation intellectuelle lorsqu'il va à la sortie du Sénat pour demander aux sénateurs s'ils enverraient leur fils en Irak, les rapprochements vaseux en tout genre, les citations/diffusions hors contexte etc

    bref, Moore fait son propre scenario et le fait passer ensuite pour une oeuvre de vérité et de rebellion intellectuelle.

    Le plus drôle est qu'à la base ce documentaire devait être une apologie. Or, les fans de Moore qui l'ont réalisé ont vite déchanté lorsqu'ils ont commencé à fouiller.

  15. Berkut, tu peux fonder ce que tu avances au-delà des prémonitions de ton doigt mouillé pointé sur la douce et confortable bise de la pensée unique.

    A moins que ça soit des certitudes comme en a Bayrou(Etre au second tour, Sarkozy-le-totalitaire-en-puissance-mais-je-n'appelle-pas-à-voter- contre-lui-car-j'ai-besoin-de-l'électorat-de-centre-droit, Chazal l'ouvrière-de-la-Conspiration-du-Grand-Capital imposant le duel UMP/PS).

    Sinon, Fusilier, félicitations tu arrives à lire autre chose sur Sarkozy que les rumeurs, les certitudes, les bruits de couloir qui diraient que des gens auraient dit que Sarkozy tue des baleines et viole des grand-mères. C'est une prouesse par ces temps de Maccarthisme de gauche.

    Effectivement, Sarkozy a dit qu'il continuera le repli des troupes français amorçé par Chirac et MAM.

    Ségo a dit les maintenir (je ne savais pas) sans doute parce que pour elle le gouvernement des Talibans est toujours une menace... Avant que Thomas Hughes lui rappelle qu'il n'est plus d'actualité depuis 2001. (pour ceux qui n'auraient pas suivi ou qui n'ont suivi que ce que les commentateurs du Boulevard Saint-Germain à l'Etoile ont bien voulu commenter, Ségo a déclaré sur I-Télé il y a de ça deux semaines que le gouvernement des Talibans est un problème et Hughes lui a rappelé qu'il n'existait plus. "Oui mais quand même, tout de même, enfin voyons"... Mais à l'époque il y avait les inclinaisons de Sarkozy à penser sur le débat de l'inné et de l'acquis, sujet interdit par la pensée unique. Un choix éditorial de la presse vendue au capital, sans doute.)

  16. bon c'est pas très militaire, ça ne vient pas d'un grand auteur, mais ça a malgré tout un rapport avec la défense (le film et l'esprit un peu casernier de la réplique [57] ).

    Je voulais vous faire partager cette réplique, c'est mon côté Two point Zero.

    Une femme le convoite du regard.

    Il se décide enfin pour aller la voir.

    Une fois assis en face d'elle, il reste stoïque et ne dit mot.

    La femme, intriguée, lui dit : peut-êttre pourriez-vous commencer par m'offrir un verre?

    Il répond :

    Je ne sais pas exactement ce qu'il faut vous dire pour que vous ayiez envie d'un rapport sexuel avec moi, mais, pourrait-on faire comme si je vous l'avais dit?

    Après tout ce n'est qu'un échange de fluides.

    in Un homme d'exception

    Digne d'une réplique de Bebel.

    10euros et un bisou de Fenrir à celui qui la ressort (on veut la video).

    Sympathique le film au passage.

    Je dédicasse cette réplique à notre amie Edith à qui je conseille le film aussi, ça parle de maths, de John Forbes Nash Jr (Russell Crowe) de complot de trucs secrets tout ça et de folie.

    Sinon, un peu de Maurras pour s'ennerver :

    "L'amour de tous les peuples, hormis du peuple français, est au fond de l'esprit des grands docteurs de la République française." Maurras

    S’il y avait moins de compassion dans le monde, il y aurait moins de problèmes dans le monde. Oscar Wilde

    "Le communisme, c'est le nazisme, le mensonge en plus" Jean-François Revel

    "Dans un pays ou l' Etat est le seul employeur, toute opposition signifie mort par inanition. L'ancien principe: qui ne travail pas ne mange pas, est remplacé par un nouveau: qui n'obéit pas ne mange pas."

    Léon Trotzki 1937

    « La complaisance pour l'adversaire est le signe distinctif de la débilité, c'est-à-dire de la tolérance, laquelle n'est en dernier ressort qu'une coquetterie d'agonisant. » Cioran

    Fantastique Cioran.

  17. Je croise tous les jours des jeunes avec sur leurs sac des effigies de Mao.

    ah, ce sont ceux qui collent des stickers "les jeunes avec Ségolène"? [28]

    Va leur parler pour les retarder ou appelle la Police comme ton devoir de citoyen te l'impose.

    Sinon, la droite fasciste bras armée du capitalisme, on aura décidemment lu de tout ici.

    La rubrique Nécrologie a finalement de l'intérêt. Je conseille les ouvrages de référence du grand René Rémond sur l'Histoire des droites en France.

    Je propose la phrase suivante "On devrait enseigner Staline en école d'economie au lieu de Friedman..." en guise d'introduction à un nouveau topic "la crème d'air-defense.net" histoire de mettre tout de suite la barre bien haute.

    On devrait passer dans les collèges Twist Again a Moscou au moins une fois par mois, le livre noir du communisme en lecture obligatoire pour le bac de français, visites des goulag en T-shirt/tong et lectures des écrits de Sartre sur le pacte germano-soviétique et lors du Vietnam histoire que la lecture de cet auteur de merde serve à quelque chose.

    Je vise un poste au Ministère de l'Instruction Salvatrice, Patriotique et Nationale sous la Vème Mandature Céleste de Nicolas Bonaparte. Avec un tel programme, j'ai mes chances.

    A ce sujet, vous aussi, dans vos lycées, les écos avaient pour lecture "économique" Alternatives Economiques? J'ai tjs été haluciné de voir les ES lire Alternatives Economiques sur ordre du Commissaire Politique qui leur servait de prof. Le goulag était proche quand j'ai demandé au CDI de changer leurs abonnements tendancieux. L'Huma ou Libé n'étaient pas encore obligatoires mais c'est parce que ça devait être encore en projet à mon époque...

    Heureusement que j'ai fait S.

  18. Duralex, bouche-toi les oreilles car tu n'as encore rien vu ni entendu.

    Demain les manifs d'étudiants brainwashés avec des pancartes avec la tête de Sarkozy et des moustaches à la Adolf.

    Il y a même eu un mail qui a circulé où il était reproché à la famille Sarkozy d'avoir fuit la Hongrie (ou l'Hongrie, je ne sais jamais ce qu'il faut dire) et la bienveillante arrivée des braves blochéviques.

    Ca va bien évidemment aller en s'accentuant, la gauche n'a que cette carte à jouer.

    Sarkozy le psychopate (qui rentre dans une salle de classe prise en otage par un forcené pour récupérer les gosses, c'est typique du mec instable et sans sang froid ça... souvenez-vous la prise d'otage de Neuilly), Sarkozy le fasciste, Sarkozy le Mal, Sarkozy responsable de Tchernobyl.

    Mais, le pire c'est que Sarkozy aime ça.

    C'est pour cela qu'il m'arrive souvent de dire au bon vieux étudiant encarté à l'UNEF "je crois en Sarkozy car j'y vois un nouveau Bonaparte" avec un regard de patriote un peu zelé. Quand ça ne suffit pas, rajouter une couche de "il faut en finir avec cette République décadente, la France 1ère puissance mondiale avant 1789 et aujourd'hui réduit à un rayonnement digne de la Slovaquie, merci Robespierre. Il nous faut Sarkozy pour au moins 20ans, c'est un cadeau du Ciel".

    C'est ça qui est drôle.

    Contrairement à Le Pen qui prenait mal sa diabolisation, Sarkozy en joue et ça joue en sa faveur au final car les français n'en peuvent plus de ces discours dégoulinant de bons sentiments et ces pseudo-effrois sur commande électoraliste.

    Comme quand il dit qu'il est atlantiste alors que les français en intra-veneuse de propagande coco ne peuvent pas blairer les USA, quand il va serrer la main de Bush, quand il dit "identité nationale" (ce qui venait de sa petite tête, ce n'était pas prévu, ses conseillers ont eu des sueurs froides quand ils ont entendu ça mais il est malin notre nouveau Bonaparte), quand il dit "racailles" etc

    C'est d'ailleurs ce qui m'a plus en premier chez Sarkozy, c'est tellement jouissif de voir tous les bien-pensants s'offusquer avec des discours larmoyants.

    Jouissif, vraiment.

  19. Un article du Monde, en souvenir des accusations de néo-conservatisme (et ça c'est mal) de certains moralement infaillibles s'agissant de l'internationale islamiste qui est une réalité mais un fantasme néo-conservateur car le soit-disant terrorisme international serait en fait une suite de micro-phénomènes totalement étrangers motivés par la misère et l'unilatéralisme anglo-saxon(-sionniste) à la Rédaction du Monde diplomatique et du Réseau Voltaire :

    orsqu'une multinationale change de nom, elle lance une campagne de communication. Lorsque le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), a annoncé officiellement, en janvier, qu'il devenait "Al-Qaida pour le Maghreb islamique" (AQMI), les spécialistes de l'antiterrorisme ont donc redouté le pire, en Algérie comme en Europe.

    Ces craintes viennent de recevoir confirmation avec les attentats kamikazes d'Alger. Selon une série de notes très récentes des services de renseignement français, dont Le Monde a eu connaissance, le changement d'appellation correspond à des intérêts mutuels entre la direction du GSPC et le noyau dur d'Al-Qaida : la première profite du prestige de la marque mondialement connue ; Al-Qaida, pour sa part, bénéficie des coups d'éclat de ses nouveaux représentants et développe ses réseaux dans le Maghreb.

    Dans la région, ces derniers mois ont été marqués par une activité islamiste intense, comme l'a illustré le suicide de trois kamikazes poursuivis par la police le 10 avril à Casablanca, au Maroc. "Nous sommes face à la troisième génération d'activistes, après le FIS (Front islamique du salut), puis le GIA (Groupes islamiques armés)-GSPC", explique le chercheur Olivier Roy, avant d'ajouter : "Le modèle GIA, reposant sur la lutte dans les maquis et la volonté de constituer un Etat islamique, ne fonctionne plus. La nouvelle génération n'a aucune stratégie de ralliement des masses ; elle s'inscrit dans un projet global, supranational. Ils sont beaucoup trop "modernes" pour avoir un projet politique élaboré. Ils veulent simplement frapper en ayant le plus grand impact médiatique."

    L'une des cibles choisies, le siège du gouvernement, ressemble à un véritable défi et à une démonstration de force, qui intervient comme en réponse à la vaste opération militaire lancée depuis deux semaines dans la région de Bejaia, en Kabylie. "AQMI correspond à un vrai projet cohérent, explique un haut responsable français du renseignement : il s'agit pour eux de dépasser la dimension strictement algérienne de la lutte et de poursuivre aussi un agenda djihadiste."

    TENTATIVE D'UNIFICATION

    La volonté de déstabiliser le régime d'Alger tout en s'inscrivant dans la mouvance islamiste internationale apparaît à travers les dernières opérations menées. Le mode opératoire - voitures piégées - des attentats simultanés en Kabylie, le 13 février, est une copie conforme de ceux conduits en Irak. Le 10 décembre 2006, l'attentat contre un bus transportant des employés de la société américaine BRC, une filiale de la compagnie publique algérienne Sonatrach et de Halliburton, a fait un mort à Bouchaoui, à l'ouest d'Alger. Outre le chauffeur algérien tué, l'attentat a fait neuf blessés dont huit étrangers. Ces techniciens victimes sont des ressortissants de pays engagés sur le front afghan ou irakien, soulignent les services, alors que le secteur économique visé est la clé de voûte du régime d'Alger.

    Abdelmalek Droukdal ("Abou Moussab", de son nom de guerre) le chef de l'ex-GSPC, essayerait, depuis quelques mois, de résoudre l'atomisation de son organisation en affirmant "sa volonté de centralisme démocratique" (je parlais de Bayrou moi [28] ), selon l'expression ironique d'un haut responsable français. Il chercherait notamment à fédérer des khatibas (compagnies) de différentes régions et à développer les contacts dans tout le Nord-Ouest de l'Afrique, sur un arc allant de la Mauritanie à la Libye. "La volonté d'unifier les forces djihadistes dans la région est claire, explique Louis Caprioli, conseiller de la société Geos et ancien sous-directeur chargé de l'antiterrorisme à la Direction de la surveillance du territoire (DST). Mais pour l'instant, il leur manque une âme, un coordinateur. Al-Zawahiri, le numéro deux d'Al-Qaida, n'a pas désigné Droukdal dans ce rôle."

    Le chef de l'unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT), Christophe Chaboud, fait preuve de la même prudence. "Le lien éventuel qui existerait entre les islamistes dans ces pays est idéologique, et sans doute pas opérationnel, affirme-t-il. Même si on vient d'assister en quelques mois à des événements rapprochés, en Tunisie, au Maroc et en Algérie, on ne peut pas dire que tout est lié, qu'une espèce de direction centrale décide de frapper un jour là, un autre ailleurs. Au contraire, tout parait tellement destructuré..."

    Piotr Smolar

  20. Fullcrum, de Villiers appréciera. Comme je l'avais pointé dans un topic ("l'entreprise de reconciliation algérienne est-elle un échec?" il me semble), je vois surtout dans ces attentats la preuve de l'inefficacité de Boutef'. Son laxisme avec le terrorisme, sa banalisation de l'islamisme, son ouverture aux revendications des plus durs... Bien évidemment, un tel attentat aurait sans doute eu lieu même si Boutef avait été plus sévère. Mais, jamais depuis la fin de la guerre civile, le terrorisme n'a repris autant du poil de la bête. Accueillir leurs requêtes c'était les reconnaître et leur accorder de la légitimité. J'ai en effet tendance à croire qu'il n'y a pas à dialoguer avec des gens irrationnels. Il faut jouer l'usure et la traque sans relâche même si ça donne lieu à des cafés-débats dans le 7ème arrondissement "politique sécuritaire, un danger pour la liberté". En tout cas, une pensée pour les victimes. Sinon, Fullcrum, tu peux fonder ce que tu avances (càd les islamistes européens financeraient/aideraient les islamistes maghrebins)? J'aurai tendance à croire que le flux est inversé mais ton hypothèse me semble défendable.

  21. Mais comme il est communiste on pardonne.Je suis desolé de le dire mais je suis certain que ce serait passé autrement si ce monsieur avait été à Dachau ou un autre KZ.

    Ca ne fait pas mystère..

    Comme la Loi Gayssot où à l'époque la droite a eu l'horreur de parler de la négation des crimes communistes.

    On ne compte d'ailleurs pas les places Lénine et autres charmes locaux des mairies communistes.

    Il y avait eu un reportage TV sur DBP passée sur la 3 il y a peu (un an peut-être) où l'épisode de cette raclure était relatée. Les trains de munition que les cocos faisaient sauter tout ça.

    Qu'on ne partage pas les motivations d'une guerre soit, qu'on tue et torture des compatriotes pour cela...

    J'ai trouvé cet article halucinant de l'Huma (ils osent le mettre en ligne donc c'est ni plus ni moins de la revendication :

    UN ACHARNEMENT SUSPECT

    L’UNIVERSITAIRE Georges Boudarel, soixante-quatre ans, ancien commissaire politique et chef-adjoint d’un camp de prisonniers en Indochine entre 1950 et 1954, a été menacé vendredi de poursuites pour crimes contre l’humanité par Jean-Jacques Beucler, ex-secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants en 1977. M. Beucler, lui-même prisonnier pendant la guerre d’Indochine, avait mis en cause Georges Boudarel, lors d’un colloque au Sénat, le 13 février dernier. Il l’avait accusé d’avoir causé indirectement la mort de prisonniers français dans le camp 113. Dix-huit anciens prisonniers ont annoncé, vendredi, leur intention de poursuivre Boudarel pour crimes contre l’humanité.

    André Méric, secrétaire d’Etat, chargé des Anciens Combattants, interrogé par « le Journal du dimanche », a déclaré qu’il ne pensait pas que cette procédure de crimes contre l’humanité puisse aboutir. Il a ajouté : « Il n’est pas tolérable qu’un Français, même communiste, ait accepté d’être commissaire politique dans un camp de prisonniers où il n’y avait que des Français. »

    Pour sa part, Georges Boudarel a déclaré, vendredi sur France-Inter, qu’il ne se sentait pas « responsable de ce qui s’est produit ». Il a ajouté qu’à cette époque « il était le prisonnier idéologique du système auquel il avait adhéré », précisant que « aujourd’hui, je regrette à 100% mon engagement communiste ».

    Plusieurs hommes politiques de droite ont réclamé la démission de Boudarel de son poste de maître de conférence à l’université de Jussieu. Philippe de Villiers (UDF) a demandé au ministre de l’Education nationale d’ouvrir « une procédure disciplinaire pour manquement à l’honneur de l’université ». Robert Pandraud, ancien ministre de la Sécurité, a ajouté que « les Français se réjouissent que ce traître ait pu enfin être démasqué et souhaitent que le ministre de l’Education nationale en tire immédiatement toutes les conséquences qui s’imposent ». Le numéro 2 du Front national, Bruno Mégret, a aussi demandé à Lionel Jospin de « diligenter une enquête sur les agissements passés de Boudarel et de faire cesser son enseignement ».

    Tandis qu’à droite, l’affaire Boudarel n’est qu’un prétexte pour tenter de réécrire la sale guerre d’Indochine [05] [05], un certain nombre d’intellectuels se sont étonnés de « l’acharnement » dont est victime Boudarel. Pierre Vidal-Naquet, Gilles Perrault, François Nadeau et Laurent Schwartz ont signé un manifeste exprimant leur « sympathie », et leur « solidarité à un homme victime de calomnies ». Ils estiment que « M. Boudarel a prouvé depuis qu’il s’était amendé et dénoncent les attaques de ceux pour qui les victoires de la décolonisation ont été des défaites personnelles ».

    Article paru dans l'édition du 18 mars 1991.

    Heu, prisonnier du système, ce n'était pas précisément la défense à Nuremberg, "j'ai obéi aux ordres" et de Papon?

    Oui mais eux c'est l'extrême droite.

×
×
  • Créer...