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samson

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  1. Hors-sujet TOTAL, mais venant de vous, cela ne me surprend pas. De plus, les négationnistes au sujet du génocide juif sont en voie de disparition, mis à part chez les islamistes. A ce que je sache, mis à part peut être Kedith il n'y a pas de négationniste ou d'antisémite notoire ici. Je ne suis pas un spécialiste des drogues mais je crois savoir que l'héroïne vient d'afgha ce qui permet aux talibans de financer les bombes qu'ils font exploser sur nos forces spé ou dans nos villes. Quant au cannabis, il va falloir un jour dire les choses clairement aux marocains tout en les aidant à trouver d'autres cultures. Tout le monde sait que la mafia a un certain effet positif (dans un très relative mesure). Elle permet d'éviter que la petite racaille soit trop encombrante cf les Corses qui plombent de temps en temps des ambitieux à Marseille. D'aucuns ont attribué la relative paix sociale de Marseille (ex : crise des banlieues) à la présence de la mafia. Bref, on va arrêter ce débat STERILE et complétement IMBECILE. Nous sommes dans un topic sur les ennemis de la Fr, cad des gens qui peuvent mettre en danger notre souveraineté ou nous faire retourner à la Préhistoire et vous venez, très sérieusement, nous expliquer que la MAFIA CORSE est une menace sérieuse et réelle pour la France. D'où sortez-vous? Avez-vous été victime d'un vieux Papy Corse lorsque vous étiez en vacances en Corse qui vous aurait indiqué Bastia en Corse du Sud et vous seriez allé en Corse du Sud visiter Bastia? Je comprendrai alors votre amertume. PS: avez-vous fait un pari avec un ami pour le plus grand nombre de fautes par ligne?
  2. Faux et archi-faux. La menace la plus fondée, la plus réelle, et celle qui apparaît le plus dans les analyses, dans les prospectives c'est........... LA CORSE. Supernova vous expliquera tout cela si vous avez des doutes bande de naïfs !! (je sais pas si je m'en remettrai un jour de cette analyse lumineuse :lol: )
  3. On est tellement au ras des paquerettes, dans la diversion et le fantasme le plus total que je réponderai juste à votre première remarque et je m'arrêterai là. Le Grand mufti de Jerusalem était convaincu du bien fait du nazisme. Certains SS se sont même convertis à l'islam(isme) : les premiers islamistes n'étaient pas arabes :lol: Mohammed V (oui, oui, le sultan à l'époque du Protectorat, le Grand-Père de M VI)avait prévenu le Grand Mufti de Jerusalem lors du débarquement des alliés en Afrique du Nord. Hitler, trop occupé à l'Est, n'a jamais pris ce débarquement au serieux. Erreur fatale, s'il avait écouté M V, nous serions peut être encore sous Pétain III. Pour votre épanouissement personnel, quelques photos : http://photospalestine.free.fr/
  4. Je ne suis pas un spécialiste de la R&D en matière d'armes mais je dirai que : -incontestablement, nous calquons une grande majorité de nos programmes de recherche sur ceux des US. Autrement dit, on passe en deuxième et les US expérimentent plus que nous. Nous, nous passons a posteriori et on investit sur ce qui marche ou ce qui est prometteur. Notre référentiel est le programme de recherche US, les US eux doivent se démerder, ils n'ont personne qui passent avant eux pour filtrer et tâter le terrain; Contrairement à nous, les US n'ont pas ce privilège et ces données, avant de se lancer, pour la simple raison qu'ils sont les premiers. - l'abandon de l'alliance UK/US me semble improbable à moyen terme. Néanmoins, les US devront faire des efforts et arrêter de les prendre pour des cons. Le principe de base se vérifie"Une superpuissance a toujours besoin d'amis" et l'UK restera une priorité pour les US (quoique à terme, la Turquie, surtout si elle entre dans l'UE, sera aussi privilégiée par les US) N'oublions jamais que Churchill est une icône en UK, et que lui, comme tous les Anglais, ont toujours préféré "le grand large" à "l'Europe" -néanmoins, des programmes de recherche et de coopération du style PA 2(la question reste cependant posée : les UK ont-ils accepté de nous prendre en partenaire quand ils ont vu nos performances sur le CdG -opportunistes- ou étaient-ils prêts de toute évidence à nous incorporer dans leurs projets -amis-?) deviendront inévitables et presque souhaitables. -quant à la phrase soulignée, je reste perplexe. Mais ce comparatif n'a pas vraiment de sens car si on fait la somme des DOM-TOM européens, de tous les partenariats européens, de toutes les zones maritimes européennes on en arrive à une surface grandissime pour un budget dit de 90% des US. De plus, les européens ne se rejoignent pas sur tous les points en matière de relations internationales donc la probabilité de voir toutes les armées européennes mobilisées pour un même conflit reste incertaine. Autrement dit, nos forces doivent pouvoir être opérationnelles sur une grande surface avec des partenaires divers et variés pour des intérêts divers et variés. Le taux de réalisation reste donc complexe à déterminer. Un cas pratique : l'Algérie entre en guerre contre le Maroc. Qui défend qui? S'il y a plusieurs pays partenaires de l'Algérie, qui y va? tous y vont ou seul le plus fort? etc Donc comme j'ai dit cumuler toutes les forces euros pour dire on est presque plus forts que les US, ok. Mais cette addition de forces n'a pas de sens pratique car elle ne sera jamais déployée, il y a trop d'intérêts divergents pour réunir 25pays (cf Traité de Nice, dès qu'il y a un droit de veto, aucune décision sur aucun sujet ne peut être prise...)
  5. J'avais abordé très vite fait le sujet de l'Ecole des Annales, voilà que l'actualité remet au goût du jour son fondateur. Un grand patriote, impressionnant. Voici l'article du Figaro Littéraire qui a lancé l'idée le 01/06 avec de très grands noms. Une leçon pour tous et une sacrée bouffée d'oxygène. Supplique à Monsieur le président de la République pour le transfert au Panthéon de Marc Bloch LA MÉMOIRE du grand historien et du grand résistant que fut Marc Bloch (1886-1944) continue aujourd'hui à marquer notre réflexion et notre amour pour la France. Par son enseignement, par ses écrits, par le renouveau de l'histoire et le rayonnement qu'il a donné à cette discipline dans le monde entier, comme par ses actes et sa mort héroïques, celui qui reste aujourd'hui comme un modèle de citoyen, de soldat, d'intellectuel et de héros mérite de la France une reconnaissance particulière et une place choisie au Panthéon des gloires nationales. Un héros, Marc Bloch le fut, à plusieurs reprises et pour ainsi dire naturellement. Le fondateur des Annales, avec Lucien Febvre, l'auteur de la Société féodale et des Rois thaumaturges, ainsi que des Caractères originaux de l'histoire rurale française, n'a jamais voulu se contenter d'une vie savante et retirée du monde. Il aimait ce propos de son maître, l'historien belge Henri Pirenne: «Si j'étais antiquaire, je n'aurais d'yeux que pour les vieilles choses. Mais je suis un historien, c'est pourquoi j'aime la vie.» Marc Bloch aimait tellement la vie que son engagement d'historien, il le plaça toujours au service de sa patrie. Sa méthode même consistait à partir du temps présent pour mieux appréhender le passé. Il suivait en cela les conseils du grand Michelet qui disait: «Pour connaître le présent il faut d'abord s'en détourner.» S'en détourner, cela voulait dire pour Bloch agir dans le siècle. Dès la première guerre mondiale, au 72e régiment d'infanterie, Marc Bloch se comporta en brave. Il obtint la Légion d'honneur à titre militaire, la Croix de guerre et quatre citations, soit une par an entre 1915 et 1918; il en obtiendra une autre en 1940. Ses états de service soulignent son «mépris du danger», sa «crânerie et [sa] froide résolution». Mais Marc Bloch a toujours voulu rester modeste: «Mes services de guerre 1914-1918 sont normaux.» Il avait le sens du simple devoir accompli ou, pour reprendre une expression de son supérieur, il exprimait un «humble héroïsme» qui est celui des meilleurs patriotes. A aucun moment, alors que tant d'autres ont pu s'interroger sur le sens de ce combat furieux et sans fin, il n'a cessé de croire en son pays. En 1918, il ne se cachait pas d'avoir ressenti l'allégresse de la victoire. Car cet intellectuel n'a jamais été tenté par les sirènes pacifistes, même au plus fort des privations et des terribles corps à corps à la baïonnette, qui laissèrent tant de ses camarades sur le bord du fossé. Partageant avec eux ce que Jules Isaac appelait une «communauté de souffrances», pour lui, l'individu ne comptait pas devant le groupe et la nation. Qu'importe qu'un seul souffre, pensait-il, quand c'est le sort de la communauté nationale tout entière qui est en jeu. «Vous m'avez appris à mettre certaines choses au-dessus de la vie même», écrivait-il en 1915 à ses parents. Il parlait là de la patrie, car il savait qu'il ne pouvait y avoir de démocratie sans communauté nationale. Elevé avec rigueur, il avait en son pays une foi dont notre époque mesure mal aujourd'hui la résonance. Dans la lettre d'adieu qu'il avait rédigée en 1941, anticipant sur une possible capture, il déclarait: «Attaché à ma patrie par une tradition familiale déjà longue, nourri de son héritage spirituel et de son histoire, incapable en vérité d'en concevoir une autre où je puisse respirer à l'aise, je l'ai beaucoup aimé et servie de toutes mes forces». Monsieur le président de la République, ce n'est pas seulement parce que Marc Bloch est certainement l'un des plus grands historiens français, celui dont le nom contribue, plus de soixante ans après sa mort, à assurer encore à l'étranger le renom de la recherche française, qu'il a sa place au Panthéon. Mais c'est parce que sa vie même de citoyen est exemplaire, une vie au service de la nation. Lorsqu'en 1940, après s'être trouvé confronté au «plus atroce effondrement de notre histoire», comme il l'écrira dans L'Etrange Défaite, cette analyse de l'effondrement de la France, écrite sur le vif avec une étonnante lucidité, Marc Bloch n'aura qu'une idée: résister. Alors qu'il aurait pu gagner les Etats-Unis, il préféra rester en France après la débâcle et malgré le statut des juifs. Sa réputation internationale lui permit d'être «relevé de déchéance» en ce qui concerne son métier d'enseignant. Cela ne l'empêcha pas d'entrer en clandestinité, suivi par ses trois fils. La résistance, qu'il effectua notamment sous le pseudonyme de Narbonne, constitue chez ce patriote le prolongement logique de sa vie passée. Le 29 décembre 1943, il affirmait sa détermination dans le combat et la Libération: «Tous ceux qui l'auront méritée ne verront pas la grande récompense. Elle n'en sera pas moins celle qu'ils ont souhaitée et préparée.» Appartenant au mouvement Franc-Tireur, il sera arrêté le 8 mars 1944, torturé et abattu dans un champ le 16 juin 1944. Monsieur le président de la République, indéniablement, Marc Bloch laisse derrière lui l'image d'un patriote fervent, d'un républicain convaincu, mais avant tout d'un grand Français. Communiant avec le passé de son pays, il était pour ainsi dire en osmose avec lui. On connaît sa célèbre définition: «Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l'histoire de France: ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. Peu importe l'orientation de leurs préférences. Leur imperméabilité aux plus beaux jaillissements de l'enthousiasme collectif suffit à les condamner» (L'Etrange Défaite, p. 646). Il avait compris la spécificité de la nation française, fondée sur l'histoire, la culture et la langue, et non sur quelque caractéristique raciale ou religieuse. Ce républicain était, par sa famille, de confession juive. Il ne s'en était jamais soucié jusqu'à ce que la législation antisémite de Vichy ne le lui rappelle. Il ne cessera d'affirmer que les «juifs sont des Français comme les autres». Il se défiait des réactions communautaristes: «Evitons de donner des armes à ceux qui voudraient nous cantonner dans n'importe quel ghetto» (Lettre du 2 avril 1941 à Jean Ullmo). En républicain scrupuleux, il refusait de se définir comme un Français «d'origine juive». «Je suis juif, disait-il, sinon par la religion, que je ne pratique point, non plus que nulle autre, du moins par la naissance. Je n'en tire ni orgueil ni honte, étant, je l'espère, assez bon historien pour n'ignorer point que les prédispositions raciales sont un mythe». Et il ajoutait avec finesse: «Je ne revendique jamais mon origine que dans un cas: en face d'un antisémite» (L'Etrange Défaite, p. 524). Celui qui tombera en martyr sous les balles allemandes, après avoir été torturé, avait cru toute sa vie que la ligne de partage entre les hommes restait celle de la nationalité. Le fondement de son identité, comme de son engagement d'historien, était l'amour dans la France. Monsieur le président de la République, n'est-il pas temps pour cette dernière de célébrer comme il le mérite la mémoire de ce fils qui lui fait honneur? Maurice Agulhon, professeur honoraire au Collège de France Stéphane Audoin-Rouzeau, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales Jean-Pierre Azema, professeur des universités Annette Becker, professeur à l'université Paris X André Burguière, directeur d'études à l'EHESS Max Gallo, écrivain Bronislaw Geremek, historien, membre du Parlement européen Jacques Le Goff, ancien président de l'Ecole des hautes études en sciences sociales Ran Halevi, directeur de recherches au CNRS (Centre Raymond-Aron) Pierre Nora, de l'Académie française, Mona Ozouf, directeur de recherches au CNRS (Centre Raymond-Aron) René Rémond, de l'Académie française Eric Roussel, historien Jean-Claude Schmitt, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales Dominique Schnapper, membre du Conseil constitutionnel Pierre Toubert, professeur honoraire au Collège de France, membre de l'Institut Michel Winock, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris.
  6. Avez-vous un penchant pour l'alcool? Avez-vous un sens de l'humour qui m'échappe? Qui peut croire, une seule seconde, que la Corse est un enjeu géopolitique et stratégique bien plus important que l'islamisme. On nage en plein délire. La situation d'inculture en France est réellement inquiétante : on en arrive à dire qu'il va falloir se méfier des Corses (je m'en remet toujours pas) alors qu'un risque de conflit mondial est premièrement fortement probable et que deuxièmement on a une armée prête comme elle était en 1940. Pour vous faire plaisir supernova, certains rapports des renseignements fr laissaient sous-entendre que le FLNC ait eu un moment des contacts avec le Hezbollah (association de type 1901 pacifiste et sympathique pour l'établissement pacifique d'un Califat universel). Mis à part ça, les Corses restent des guignols et nos capacités militaires sont encore assez suffisantes pour leur affliger une humiliation (ouf c'est bon! on peut diviser par 2 nos budgets défense, plus de menace ! )
  7. -les anachronismes et les contresens historiques du style "j'aimerai bien voir la réaction de la Fr si les allemands disaient l'occupation a été positive" sont à proscrire pour au moins masquer votre méconnaissance - les algériens se sont révoltés car ils ont compris que quoi qu'il fasse, ils ne seraient jamais traités d'égal à égal (par rapport à un français de métropole). Ils en ont donc conclu -logiquement- qu'ils n'avaient aucun intérêt à rester sous ce statut - il est incontestable que l'Histoire en Algérie est utilisée à des fins de cohésion nationale et de culture d'un ressentiment à l'égard des français (beaucoup plus fédérateur que d'enseigner les massacres islamistes) - la colonisation française a été certes une organisation étatisée. En revanche, comme vous le soulignez vous même, c'est un phénomène marginal en rapport à la population française. La France a certes organisé la colonisation mais en aucun cas les français, qui, je le rappelle, dans leur immense majorité, n'ont jamais mis un pied en Algérie (cf les lettres des soldats fr qui découvrent ce pays) ne doivent être tenus responsables d'une situation qui leur est étrangère. 90,7% des français ont approuvé les accords d'Evian, on est loin du cliché nationaliste anti-occidental des affreux colons sanguinaires. -la loi n'est plus d'actualité En tant que français, je suis pour des excuses mais en aucun cas à un nationaliste aussi primaire que Bouteflika. Il a tout fait pour nous humilier et son attitude n'est en aucun cas constructive. Sa politique du pire a été très mal vécue en France et n'a généré en aucun cas des envies de s'excuser.
  8. Pour compléter le post de Stratège, on peut vite se retrouver dans une situation explosive. En plus, à terme, on va se retrouver dans un contexte similaire à la guerre froide avec un effort de militarisation important. La Turquie, la Chine, l'Inde etc ne nous courrent pas après pour juste être égaux avec nous mais bien pour nous dépasser. Il risque d'avoir une course à l'armement. Les pays, qui économiquement, n'auront pas de quoi suivre ce défi (technologique, économique)quotidien seront out. La guerre économique a déjà commencé. Je vous rappelle l'état des finances de la France. D'où l'utilité de l'intelligence économique et de groupe comme EADS. Néanmoins, on a quelques décennies d'avance en matière sociale. Des pays comme la Chine ne vont pas pouvoir longtemps avancer sans faire aucune concession sociale, on ne laisse pas crever des vieux dans les rues quand on veut avoir une puissance de long terme. Néanmoins pour désenchanter les militaires de gauche (sic) on ne gagne pas une guerre avec la Sécu. Pour mémoire, on avait l'air glorieux en 39 avec les "avancées sociales offertes par le Front Populaire" quand les chars allemands débarquaient.
  9. @ Fullcrum Je veux bien tout entendre, notamment que l'islamisme en Algérie est un fantasme d'occidental, mais de là à dire que l'attitude de l'Algérie est irréprochable, je reste perplexe. Bouteflika, dans son optique de reconciliation nationale, véritable raison de vivre de sa politique, dit qu'il faut des excuses de la part de la Fr avant toute négociation. Soit. Mais quand on parle de génocide culturel etc j'ai du mal à croire que les contrats râtés par la France sont uniquement dûs à des lacunes techniques et/ou économiques de la part des boîtes fr. Quand il s'agit de la Fr, Bouteflika ne me semble pas être le plus objectif. De toute manière, comme j'ai dit, cette politique est un non-sens. Bouteflika ne fera rien avec l'UE sans la France. Ou alors il a décidé de laisser les portes ouvertes aux Russes, US, Jap' ou Chinois ce qui semble être parfois le cas et là il faudra me convaincre que leurs démarches est plus saine et plus avantageuse pour l'Algérie.
  10. @ Alexis Bon on entre dans le prospectif. Le fait est qu'il arrive de nouvelles puissances, les puissances émergentes. Ou on s'attache à conserver le même ordre mondial (ce que tentent de faire les US), ou on admet cela et on avise. Si les puissances émergentes émergent vraiment, on va avoir un boulversement des rapports d'influence et des rapports diplomatiques. Si demain le Moyen-Orient devient la chasse gardée de la Chine, alors toute agression devient envisageable. L'exemple de l'Iran est assez révélateur : s'ils ont la bombe, ils deviendront intouchables. C'est donc une région entière qui échappe et qui est laissée aux islamistes (cf Pakistan). Si cette région bénéficie d'un protectorat de type chinois, alors les moyens industriels, scientifiques et humains ne seront plus un problème. On aura donc une région intouchable, une idéologie agressive et des moyens technologiques, scientifiques et industriels nécessaires. De quoi écraser une armée française donc. La vraie question c'est pas de savoir si l'Iran aura un jour un niveau technologique supérieur au nôtre (improbable) mais s'ils bénéficieront d'un soutien important et efficace. Car je le répète, le fait que des puissances émergent ne crée pas seulement de nouveaux marchés : cela crée de nouvelles doctrines militaires, de nouvelles méthodes, de nouveaux protectorats. L'ordre mondial s'en trouve boulversé. Quand on voit les Russes qui pactisent avec le Hamas, qui ont un discours quasi-islamiste à l'égard de l'Occident etc on se dirige vers une bipolarisation ouest/est comme au bon vieux temps. On le voit déjà avec les Russes et les Chinois qui bloquent toute intervention... Et quand on voit des pacifistes qui nous sortent des comptines à faire rêver les communiantes, il y a de quoi être inquiet. La menace est réelle, elle n'est pas fantasmée, tous les rapports, toutes les études la prouve par A + B et on voudrait nous faire croire que tout va bien.
  11. Alors, pour l'Iran: - ce pays est un foutoir monstre. C'est un pays misérable, où il y aurait selon certains plus de 10 millions de toxico (afghanistan à côté), où les jeunes deviennent fous et se mettent des races pas possibles le soir, la situation économique est desespérée...etc - dans ce contexte, le seul échappatoir psychologique est la bombe. C'est un motif de fierté nationale qui fait oublier la misère quotidienne. - c'est un pays qui a connu l'islamisme et l'occidentalisation (le Shah). Les deux ont été des catastrophes. Le pays ne croit plus en grand chose. - une intervention majeure style Irak est inenvisageable. Nos moyens de pression (presque ridicules) : -l'Iran a signé le traité de non prolifération - l'Iran n'a pas une doctrine moderne s'agissant de la bombe nucléaire. Contrairement aux pays détenteurs de la bombe, l'Iran parle déjà d'utiliser celle-ci alors qu'elle n'est même pas encore construite - comme l'a fait l'UE, mettre les iraniens devant le mur : leur proposer un parc nucléaire civil (puisque leurs travaux n'ont que pour but de faire de l'energie ! ) - ce n'est pas une bombe iranienne mais une bombe islamiste, une bombe pour les Mollah (argument peu percutant dans un pays qui devient de + en + islamiste du fait de la propagande) Bref, du fait de l'opération en Irak des US, tout est foutu. Aucune crédibilité alors que cette fois la menace est réelle. D'où l'intérêt d'avoir une force digne de ce nom et de ne pas être dépendant des US !!!!!!!!
  12. Juste avant de répondre à cette partie, je tiens à renouveller mon attachement à la démocratie car il y aurait semble-t-il une présomption de révolutionnaire chez moi :lol: Pas de soucis là-dessus, je tiens à le préciser. Quant à la citation : ce relativisme m'exaspère. La comparaison avec les US est inopportune. Evidemment que je ne préconise pas un effort national de redressement économique, social, culturel, militaire etc si c'est pour appliquer une politique genre Bush. Dans ce cas, mieux vaut rester comme on est, cela va de soi. En revanche, je reste convaincu que la France a un rôle à jouer dans ce monde, notamment vis-à-vis des US, qu'elle peut approter une plus-value dans le débat mondial et qu'elle peut développer une influence positive. C'est tout le sens de mon agacement de voir ce pays décliner car la France ne pourra développer son influence avec une économie médiocre, une armée bancale etc
  13. Je citerai juste l'exemple de l'Iran. De plus, les dictatures ou monarchies foireuses arabes sont tellement pourries et incompétentes que je comprend presque les Peuples qui soutiennent les islamistes. Les prochains sur la liste sont l'Arabie Saoudite où la monarchie ne durera que lorsque la situation économique sera encore acceptable. Dès que la situation économique se dégradera (crise pétrolière, fin du marché du pétrole ou autre), les islamistes chargeront (et je le répète ils ont de sérieux arguments). En Egypte, pareil, les heures sont comptés (où l'effondrement relatif du marché du tourisme a été une véritable invitation pour les Frères Musulmans). Ca fait déjà deux belles puissances qui sont sur la liste. Les autres suiveront. Le Maroc et l'Algérie par exemple ne sont pas épargnés contrairement à ce que veulent nous faire croire les algériens du forum (même si il est vrai que Bouteflika gère plutôt bien la situation avec les islamistes). Tout à fait d'accord Il serait préférable tout de même d'éviter d'en arriver là. De plus, la bombe nucléaire se répand dans le monde arabo-musulman. Si l'Iran, l'obtient on va avoir un phénomène de concurrence entre sunnite et chiite du même type que la concurrence entre us et russes il n'y a pas si longtemps. Je n'aime pas les ennemis et je rappelle que je n'ai aucun intérêt à voir nos ennemis s'endurcir et être de plus en plus nombreux, notamment lorsqu'on voit les capacités militaires fr beaucoup trop limitées.
  14. @ Zedros : s'agissant de la Révolution je rigolais bien entendu. En revanche, je ne serai pas contre une abolition radicale des privilèges qui se sont tranférés du clergé à la fonction publique en un peu plus de deux siècles. Aussi, je tiens à vous rassurer, je ne suis pas un sanguinaire primaire. J'observe juste que la France a des ennemis et certains sont des sanguinaires. Je n'appelle en aucun cas à la violence ou à la guerre, mais je dis que ce risque est réel et probablement amené à se concrétiser dans un futur +/- proche. Je ne suis pas un membre du cabinet de MAM, je n'ai aucun intérêt à préconiser un effort de Défense, si ce n'est pas ma propre sécurité :lol: Quant au renoncement et à l'acceptation du déclin, je m'y refuse clairement.
  15. Pour la France, je suis pour une Révolution de type 1789 : abolition des privilèges et là ça fera très mal. 60% du magot des retraites est touché par 30% des salariés : les fonctionnaires. Ceux du privés recoivent les miettes. Les cheminots ont encore des primes de charbon... alors que nous sommes passés à l'électricité (pour ceux qui ne seraient pas au courant) Les 5 syndicats (dits les "centrales")qui ont participé à la resistance sont les seuls à pouvoir présenter des candidats aux élections syndicales. Quand on connaît le parti pris idéologique de ces syndicats, on comprend pourquoi la France va mal. Je ne détaillerai pas François de closet le fait très bien par exemple. Contrairement à Stratege, je ne suis pas consultant et je ne vend pas d'armes mais j'ai 20 ans et je suis étudiant. Je n'ai donc aucun intérêt (pour les paranos comme Kedith qui croieraient que Stratege fait de la promo ici) Le déclin de la France est une réalité, ce n'est pas un mythe pour dépressif. La France est passé du 4ème rang mondial, au 5ème en 98 puis 6ème aujourd'hui. C'est peut être une progression? A force d'user de ce relativisme chiraquien, on va finir par demander à l'OMC l'annulation de notre dette... comme les pays du 1/3monde. Le problème c'est que notre déclin est vicieux : certes, on ne va pas retourner à l'âge de pierre d'ici demain mais en revanche notre déclin, en comparaison avec les autres pays occidentaux est lui réel. Cela est dû au fait qu'on se trouve en croissance... mondiale. Donc, le monde progresse et on en profite. Or, on en profite moins que les autres. Mais, mathématiquement, quand on progresse moins que nos amis, on se trouve tout de même en déclin. De plus, même si la croissance mondiale a de beaux jours devant elle, une période de récession mondiale nous serait fatale contrairement à nos amis qui se sont enrichis plus que nous. Après effectivement, on peut toujours comparer notre PIB avec celui de la Somalie pour se rassurer. Etre patriote c'est dire les choses telles qu'elles sont, sans complaisance ni flatterie de notre égo national. Je dis les choses telles qu'elles sont car je veux que chacun prenne conscience de la vitesse à laquelle nous allons dans un mur tagué de nombreuses mises en garde qu'on a jamais voulu regarder par fierté et arrogance. Voilà, la réalité. Les chiffres soutiennent cette réalité. Ce n'est pas une idéologie mais un constat. De plus, je n'ai jamais caché mon penchant pour Sarkozy mais si la gauche était réformatrice et ouvrait enfin les yeux mon discours n'aurait aucun parti pris idéologique. Le problème c'est que le seul à prendre conscience du désastre annoncé c'est Sarkozy quand les gauchistes promettent de l'assistanat, alors forcément quand on dit que les choses vont mal, on est sarkozyste. Bref, la réalité c'est que la France n'est à l'abri de rien et ce serait irresponsable voire criminel de prétendre le contraire par des raisonnements fumeux.
  16. en matière de prospection, le risque Zéro est un fantasme ou un prétexte pour baisser les budgets défense. Comme chacun sait ici, construire un Leclerc + former une équipe en conditions optimales nécessite au moins un an. Les Rafales, on en parle pas. En matière d'infrastructure, de stratégie etc on compte en décennies. Une armée à construire c'est 30ans en conditions optimales : budget adéquat, ingénieurs motivés... Faire croire que la France n'a aucun ennemi est donc criminel car dans l'hypothèse d'une réponse défensive on compte en années. Je citerai quelques exemples : - les rapports de prospection fin 60's début 70's de la CIA (qui font autorité en matière de prospection avec les plus grands économistes us, les plus grands politologues...) prévoyait que la France serait la première puissance mondiale à moyen terme (+/- 20ans). Outre le sentiment de gâchis, de rancune à l'égard des 68ards qui en virant De Gaulle ont viré toute idée de grandeur (je continue à croire que la Gauche pour exister créé le désordre beaucoup plus avantageux en terme électoral), on en arrive à la conclusion que le monde, ne serait-ce que le cas français, évolue à toute vitesse. Début 70's on a les caisses remplis, une armée efficace, une économie impressionante etc on est la 4ème puissance mondiale qui va monter, une Europe prometteuse... 2006, on a les caisses vides et endettées, une armée bancale, une économie à deux vitesses avec des grosses boîtes types CAC40 dans les hauts de classement mondiaux (40% de l'économie), et des PME et TPE qui galèrent comme pas possible (60% de l'économie fr), 6ème puissance (qui risque de dégringoler dans les classements) une Europe en panne. Quid en 2030? L'exemple des 30 glorieuses est l'illustration la plus parfaite de l'instabilité du monde. Si on avait connu les "glorieuses" et non les "30 glorieuses", on serait la première puissance mondiale comme le prévoyait la CIA. Seulement voilà, le processus d'engouement économique, contre toute attente, s'est arrêtée (Mai 68 + choc pétrolier). - l'exemple d'Hitler est aussi une flagrante illustration : quand Hitler arrive au pouvoir, on entend les mêmes commentaires qu'aujourd'hui au sujet de l'Iran. On se disait qu'on sombrait dans la parano, qu'il n'ira pas jusqu'au bout de ses idées... L'Histoire n'a de sens que si on la prend avec ses disciplines annexes (sociologie, économie. L'exemple de l'élection d'Hitler est encore une fois révélatrice. Si on la considère comme une simple donné historique on aboutit à la conclusion que les Allemands étaient tous des fachos. Si on rapporte cette élection aux données socio-économiques de l'époque, on en aboutit à la conclusion qu'Hitler était un grand politicien et que le Peuple Allemand était en situation de détresse, ce qui le rendait apte à répondre aux sirènes du populisme. A titre de comparaison, en 2006, le nombre de Peuples désespérés à l'image des Allemands à l'élection d'Hitler, se compte en milliard... Celui qui peut m'affirmer droit dans les yeux le contraire est appelé à se manifester. La situation dans les pays musulmans où on assiste à une montée plus qu'inquiétante des Frères Musulmans et autres modernes de ce genre appuie mon constat. Toujours en comparaison avec l'élection d'Hitler : les Allemands n'étaient pas des fachos en puissance, de la même manière que les musulmans ne sont pas des Ben Laden en puissance. En revanche, tout comme les Allemands ils sont dans une situation géopolitique, économique et sociale proches de celle de l'Allemagne avant le Nazisme (en terme de psychologie collective). Compter le nombre de musulmans dans le monde, vous en arrivez à l'hypothèse qu'avec quelques bons politiciens, on peut faire du monde musulman une formidable poudrière. Rajoutez à cela des motifs valables de voter islamiste (Arabie Saoudite qui est le pays, de toute l'Histoire, qui a eu les plus grandes richesses et qui pourtant a un PIB équivalent à celui de la Pologne car les US avec quelques milliardaires saoudiens sont passés par là, corruption généralisée dans nombre de pays africains et arabes...etc Les Palestiniens l'ont fait, il n'y a aucune raison que les Egyptiens, berceau des Frères Musulmans, ne le fassent pas par exemple). Si c'est ça des petits ennemis marginaux, on a pas la même echelle. Regardez la situation politique de tous les pays arabes (y compris Maghreb): les partis islamistes sont à la 2ème ou 3ème position et sont en constante progression. - il y a un effort de militarisation qui est presque sans précédent depuis la guerre froide. Poutine a récemment rappelé qu'il se dirigeait dorénavant vers une remilitarisation. L'effort US n'est plus à prouver. Les analyses de prospection déclassifiés de la CIA prévoient que le budget chinois en matière militaire sera supérieur à tous les budgets européens rassemblés d'ici 2020. Encore une fois, on est complétement out. - des pays comme la Russie ou la Chine vont connaître des boulversements majeurs. Problème ce sont deux grandes puissances militaires. La Chine en 2020 aura +/- 450 millions de + de 65ans, aura une population vieille... En 2006, ils ont une politique de santé, d'urbanisme (cf les nouvelles villes qu'ils construisent... C'est irresponsable, catastrophe annoncée), de retraite catastrophiques. Le nombre de manifs augmente, il y a plus de 20 millions sans terre ou avec moins de la moitié d'un hectare, le système communiste est amené à se casser la gueule. La Russie a une natalité catastrophique (750 000 russes de moins/an). Poutine parle de "crise nationale". A terme, avec ces mêmes chiffres, la civilisation russe disparaîtra. - les pays musulmans et arabes vont connaître un véritable boom démographique. On va se trouver dans un monde avec des vieux, riches, occidentaux, contre des jeunes, pauvres, musulmans. Qui peut croire que ce n'est pas par essence conflictuel? Je vais m'arrêter là, mais tout ça pour dire, qu'en 2006 nous sommes dans la genèse d'un nouveau siècle et qu'il est littéralement irresponsable de croire que ce monde se dirige vers un pacifisme à la Kedith. De plus, toutes les prospections le soulignent, il est plus que jamais difficil de se prononcer ne serait-ce qu'à court terme. Qui peut ici me dire à coup sûr la tournure que prendra le monde dans 6ans? Donc, quand on se dirige vers l'inconnu soit on est ébahis par défaut comme Jack Lang, ou on est prudents et serieux, ou on est optimistes et on risque le pire. Le bluff ou l'intuition quand il s'agit d'une Nation sont à éviter.La disparition d'une civilisation n'est pas historiquement un mythe. Elle n'arrive pas qu'aux autres. Le problème c'est que la France continue de croire qu'elle n'est pas menacée alors que : -si un conflit éclate demain, elle est manifestement inapte à y répondre -les conflits ne préviennent pas. Seuls les américains donnent un préavis d'un an (même un an serait insuffisant) - on se dirige vers un monde, qui par les caractéristiques présentées, est par essence source de conflit. Croire qu'ils ne se réaliseront pas est une erreur majeure. Il y a le terreau nécessaire à ce que toutes sortes de crises éclatent. -il faut que la France abandonne la politique de la dernière chance. Il n'y aura pas toujours des De Gaulle, des USA, des copains européens ou des tirailleurs pour venir nous aider. Les US, les israeliens, l'ont très bien compris et ne comptent que sur eux-mêmes. La sympathie à l'égard de la France n'est qu'un mythe pour diplomate onusien et en aucun cas des soldats étrangers ne se batteront pour un pays où il n'y a pas d'intérêt majeur. La probabilité d'un conflit intra-européen est certes la plus faible par rapport aux autres zones mondiales mais je rappellerai que : - l'Europe a des frontières avec le Moyen-Orient, l'Afrique : régions pas réputées pour leur stabilité politique - un conflit maghrébin n'est pas à exclure (Maroc Vs Algérie) - une poussée islamiste au maghreb n'est pas à exclure - un conflit majeur au sujet de la Turquie est tout à fait envisageable... La Défense consiste à se préparer à toute éventualité. Les US n'ont jamais cru capables les Talibans de se retourner contre ceux qui leur donnaient leur pain. Les US ont traqué Massoud. Les US n'ont jamais envisagé qu'un terroriste soit assez tordu pour prendre un avion et se scratcher. Al Quaida y a pensé. Il faut comprendre que face à des intégristes ou une puissance étrangère, la démarche rationnelle a ses limites. Quand j'entend que les européens "négocient" avec les iraniens, je rigole. A qui va-t-on faire croire qu'on peut négocier rationnellement avec des Mollah? En terme d'antécédents, doit-on rappeler ce qu'ont été nos "négociations" avec les Nazis? Bref, l'état de la France est plus qu'inquiétant et je rappelle qu'aucune civilisation n'est invincible et encore moins celles qui croient qu'elles ne sont confrontées à aucun risque majeur...
  17. oui, c'est un incompétent notoire. Lors de l'écrasement de l'avion en Guyanne (je crois ou Guadeloupe je sais plus), Douste, en tant que Ministre des Aff. Etrangères, voulait à tout prix y aller. Il estimait ça important de montrer son soutien...etc Chirac l'a pris par l'épaule et lui a rappelé gentiment que les Antilles c'est les DOM et pas un pays étranger :lol:
  18. L'Europe de la défense allonge le pas, par Michèle Alliot-Marie LE MONDE | 02.06.06 | 13h20 • Mis à jour le 02.06.06 | 13h20 Selon un récent sondage, 80 % des Européens souhaitent que notre continent ait la capacité de faire intervenir ses forces de défense indépendamment des Etats-Unis (sondage Ipsos, mars). Sans qu'ils le sachent forcément, ce souhait devient une réalité. Ainsi, il y a deux semaines à Bruxelles, les vingt-cinq ministres de la défense de l'Union européenne ont entériné l'envoi d'une force européenne en République démocratique du Congo (RDC). L'objectif : aider au bon déroulé des élections présidentielle et législatives prévues le 30 juillet. Créée à la demande du secrétaire général des Nations unies, cette force sera composée de 1 500 soldats issus d'une dizaine de pays européens et sera encadrée par l'Allemagne. Qu'on le veuille ou non, depuis 2002, la défense est l'un des domaines les plus actifs au sein de la construction européenne, et elle continue d'avancer malgré les difficultés liées au rejet du traité constitutionnel européen. Outre des opérations militaires en République démocratique du Congo, en Macédoine, et aujourd'hui encore en Bosnie, l'UE a entrepris des missions de sécurisation dans des pays en crise comme à Rafah (territoires palestiniens). Elle a répondu à des crises humanitaires, notamment à Atjeh (Indonésie). Elle joue un rôle-clé dans l'aide aux populations du Darfour. Pas moins de dix-sept missions sont menées à ce jour par les militaires de la défense européenne. Les opérations ne sont que la part la plus visible de cette action. Afin d'être plus efficaces à l'horizon 2010, les Européens doivent mettre leurs moyens en commun. Les outils existent : une capacité de réaction rapide composée de dix-huit groupements tactiques de 1 500 hommes fournis par la quasi-totalité des pays membres est désormais disponible pour les opérations de l'UE ; lancée l'année dernière, la force de gendarmerie européenne - qui regroupe pour le moment cinq pays - est maintenant opérationnelle ; des formations communes sont aujourd'hui en oeuvre pour l'entraînement de pilotes d'hélicoptères ou à travers le collège européen de défense et de sécurité. Le transport stratégique, grâce à l'initiative "Salis", permet aux Européens de disposer de grandes capacités. Pour la réaction rapide, une véritable réflexion est en cours sur les dimensions maritime et aérienne, permettant de compléter le dispositif terrestre des groupements tactiques. L'Europe doit aussi développer ses capacités propres. L'Agence européenne de défense, créée en 2004 et dotée d'un budget propre, élabore une stratégie à long terme en ce sens. Son but : permettre à l'UE de préserver son industrie d'armement face à la concurrence internationale, à travers des projets de recherche et de technologie communs. A l'image des programmes lancés ces dernières années, comme l'avion de transport militaire A400M, l'hélicoptère de transport NH90, l'hélicoptère de combat Tigre, le missile Météor, les frégates multimissions, les démonstrateurs de drone UCAV ou encore - dans le domaine spatial - les satellites Hélios et Syracuse. Il ne s'agit pas de prétendre que tout est parfait ni que l'Union européenne peut désormais agir seule, sur tous les terrains et dans tous les domaines. L'Europe de la défense est complémentaire de l'Alliance atlantique. Certains continuent à agiter le spectre d'une compétition entre elles, mais cela n'a aucun sens. Ces deux organisations ont des structures et des missions différentes, mais cohérentes entre elles. Alors que l'OTAN a été conçue pour des missions de haute intensité avec nos partenaires nord-américains, l'UE est mieux outillée pour des missions de courte durée, où l'expérience des contacts humains est essentielle. De même, ces opérations doivent être faites à la demande d'organisations internationales - Nations unies, Union africaine, par exemple. Dans un contexte mondial où les défis sécuritaires sont nombreux, nous avons besoin de l'UE et de l'OTAN. Loin d'être un "mantra officiel", la complémentarité entre ces deux organisations est réelle. C'est en renforçant leurs moyens en matière de défense que les Européens démontreront leur capacité à assurer leurs responsabilités dans le monde multipolaire de demain. Ce faisant, ils renforceront aussi le pilier européen de l'Alliance atlantique et le poids des Européens dans cette organisation. Ministre de la défense Michèle Alliot-Marie Article paru dans l'édition du 03.06.06
  19. au-delà des délires de notre féministe primaire qui nous rappelle que les 68ards ne sont pas tous décédés ou internés (pas encore), la problématique me semble intéressante. J'ai en effet du mal à croire que vu les intérêts stratégiques qui se trouvent dans les étoiles, il n'y ait pas au minimum des systèmes de défense pour les satellites de défense. Car ruiner un dispositif satellitaire semble tout de même stratégiquement très intéressant car celui qui n'a plus de satellites sera sérieusement amputé. Quelqu'un en sait davantage sur le sujet?
  20. samson

    Bonjour

    j'aime beaucoup votre émission sur france inter. Vifs encouragements (même si sur Jacques Foccart je vous avais trouvé dur...)
  21. la maintenance et l'entretien sont incontestablement des sujets majeurs. Si l'on admet qu'à terme, il va nous falloir une armée puissante et capable d'intervenir rapidement... dans un monde où les conflits seront rares (mais néanmoins importants) et divers, alors la question de la maintenace est primordiale (au-delà de l'aspect budgétaire). En terme opérationnel, il nous faut être capable de pouvoir conserver un an des Leclerc, des Rafale etc sans plomber notre budget d'entretien (déjà colossale) et il faudra faire en sorte que ces chars et avions soient opérationnels en un temps très court (pas 6 mois en révision dans des hangars surchargés avec 4 mécanos). De plus, à terme, une guerre se gagne aussi sur notre turnover, sur notre capacité à réparer, stocker... On pêche gravement sur ce sujet, majeur à mon sens. (CF l'AMC qui déprime en voyant ses hangars se remplir en provenance d'Irak... Les US sont obligés de faire appel aux sociétés privées tellement la situation est catastrophique... La facture va être lourde. Exemple à ne pas reproduire).
  22. -pour la stratégie "club-med" c'est peut être risible mais les retraités fr amènent du pouvoir d'achat etc Un dirigeant du parti islamiste Justice et Développement (de mémoire) a dit "un million de retraités français : il n'y a plus de chômage". De plus les retraités ne posent aucun problème : les femmes ne se promènent pas en mini-jupe, ils s'intègrent très bien, ont un gros pouvoir d'achat, font venir la famille en vacances, ne se plaigneront pas, emploient du monde... Le tourisme n'est pas un marché où les chinois pourront concurrencer les marocains. L'industrie textile en a fait l'amère constat. Donc, stratégie payante. - dans 3 ou 4 ans, ça sera un(e) autre président fr. Royal ou Sarkozy n'ont pas ou peu connu la guerre d'Algérie. Ils ne connaissent l'Algérie qu'à travers les pays fournisseurs d'énergie. A ce que je sache, il n'existe pas de Traité d'Amitié avec la Norvège (2ème fournisseur européen). Le Traité d'Amitié, relève surtout des deux personnalités à la tête des deux pays. - le processus de Barcelone patoge, l'UMA patoge : on se dirige vers des relations bilatérales. Le Maroc l'a compris : accord de libre-échange avec les USA, avec la Turquie... Le Maroc s'est mis dans la poche l'Espagne (qui investit dorénavant plus que la France!), la Fr, les USA (ils ont même implanté une base) etc Je ne dis pas que l'Algérie est out, loin de là, d'autant plus qu'elle est entrée dans le libre-échange avec l'UE, qu'elle va sans doute héberger une base us, ils ont accordé les contrats de recherche aux US (les fr l'ont encore en travers de la gorge), ils ont un plus gros PIB... mais je suis plus séduit par le parcours qu'empruntent les Marocains (ils ont une plus grande croissance, une inflation plus faible, un chômage plus de deux fois inférieur à celui des algériens(11.6% VS 27.3), une répartition économique plus moderne 53% dans le tertiaire pour 35% chez les algériens...) à l'image, je pense, de nombreux français. Le Maroc n'a pas de pétrole mais des idées... et des ambitions !
  23. Diplomatie à la française , Charles Cogan, Ed. Jacob-Duvernet Un bouquin sympathique, écrit par Charles Cogan ex de la CIA, sur l'exception française en matière de diplomatie. Pour être franc, c'est parfois un peu cliché même si Cogan souligne certaines évolutions (il reste tout de même scotché sur une appréciation gaulliste). L'intérêt majeur de ce livre est qu'il est commis par un étranger -assez perspicace- et on en apprend pas mal sur notre propre système (du cadre historico-culturel, en passant par la formation énarque, nos réseaux etc). Un bouquin agréable, pas forcément très technique, ni polémique (ce que j'ai naïvement cru en voyant qu'il était écrit par un chercheur d'Harvard ex de la CIA) mais qui reste très abordable, pertinent et quasi-exhaustif. Voilà, voilà, je voulais aussi savoir si quelqu'un a lu Comment la France a perdu l'Afrique et ce que vous pensez du pavé Traité de Stratégie d'Hervé Coutau-Bégarie. J'ai cru comprendre que c'était une référence en doctrine stratégique mais je pose des questions quant à son accessibilité (s'il est pointu, par quoi commencer en préliminaire?). Merci de vos conseils !
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