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  1. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/l-iran-entend-limiter-les-répercussions-de-sa-réponse-au-raid-israélien/ar-BB1luz8b?ocid=msedgntp&pc=LCTS&cvid=4c21a12787f14f6d84ce01110b159b8b&ei=35 L'Iran a signalé aux Etats-Unis qu'il répondrait à la frappe menée par Israël contre son ambassade en Syrie d'une manière destinée à éviter une escalade majeure et qu'il ne se précipiterait pas, alors que Téhéran entend aussi réaliser des objectifs distincts, comme une trêve dans la bande de Gaza, ont déclaré des sources iraniennes. Le message de Téhéran à Washington a été adressé par le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, lors d'une visite dimanche dernier à Oman, qui sert souvent d'intermédiaire entre les deux pays, ont indiqué les sources. Un porte-parole de la Maison blanche a refusé de commenter de quelconques messages de l'Iran, tout en déclarant que les Etats-Unis ont fait savoir à Téhéran qu'ils n'étaient pas impliqués dans l'attaque contre l'ambassade iranienne à Damas le 1er avril. Aucun commentaire n'a été obtenu dans l'immédiat auprès du ministère iranien des Affaires étrangères. Le gouvernement omanais n'a pas répondu à des questions envoyées par courriel. Une source proche des services du renseignement américain a dit ne pas être informée d'un message transmis par l'Iran via le sultanat d'Oman, mais a ajouté que Téhéran a été "très clair" sur le fait que sa réponse à l'attaque attribuée à Israël serait "contrôlée" et destinée à éviter une escalade. Les Iraniens prévoient d'utiliser des milices régionales alliées pour lancer un certain nombre d'attaques contre Israël, a déclaré la source. Ces messages diplomatiques signalent une approche prudente de la part de Téhéran, qui cherche un équilibre dans sa réponse au raid israélien entre, d'un côté, une volonté de dissuader Israël de mener des attaques similaires à l'avenir et, de l'autre, éviter une escalade militaire qui pourrait pousser les Etats-Unis à prendre part directement au conflit. Si Israël n'a pas confirmé être responsable de l'attaque contre l'ambassade iranienne en Syrie, le département américain de la Défense a attribué ce raid à l'Etat hébreu, allié de longue date de Washington. Le guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré mercredi qu'Israël "devait et allait être puni" pour cette attaque qu'il a dit considérée comme survenue sur le sol iranien. Un haut commandant iranien a été tué. Cet incident a constitué une escalade des tensions régionales en marge de la guerre dans la bande de Gaza, entrée désormais dans son septième mois. Téhéran, qui soutient de longue date le Hamas palestinien mais nie toute implication dans l'attaque du 7 octobre dernier en Israël, s'est soigneusement abstenu de tout rôle direct dans les répercussions régionales de la guerre à Gaza. Des groupes alignés sur l'Iran, comme le Hezbollah libanais ou les Houthis au Yémen, ont toutefois mené des attaques contre Israël. Des milices chiites ont aussi lancé des attaques contre des bases américaines en Syrie et en Irak; aucune n'est toutefois survenue depuis début février. L'une des sources iraniennes a dit ne pas exclure la possibilité que des membres de l'"Axe de la Résistance" puissent attaquer Israël à tout moment, un scénario que des analystes ont cité comme l'une des représailles possibles. Au cours des réunions qu'il a tenues à Oman, ont déclaré les sources, Hossein Amirabdollahian a signalé que Téhéran était disposé à une désescalade à condition que ses demandes soient satisfaites, en particulier un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza - Israël s'oppose à une telle idée, disant vouloir "éradiquer" le Hamas et garantir sa sécurité nationale via son offensive dans l'enclave palestinienne. Selon les sources, l'Iran cherche aussi à relancer les discussions à propos de son programme nucléaire, alors que les négociations indirectes entreprises un temps entre Téhéran et Washington pour rétablir l'accord de 2015 sont tombées dans l'impasse en 2022, les deux camps se reprochant mutuellement d'avoir des exigences trop élevées. Par ailleurs, ont ajouté les sources, Téhéran veut aussi des garanties que les Etats-Unis n'interviendront pas si une "attaque contrôlée" est menée contre Israël. Cette requête a été rejetée par Washington dans une réponse transmise via Oman, ont précisé les sources. Le président américain Joe Biden a déclaré mercredi que l'Iran menaçait de lancer une "attaque significative en Israël". Il a ajouté qu'il avait fait savoir au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que l'engagement des Etats-Unis à la sécurité d'Israël contre les menaces de l'Iran et des alliés de celui-ci était "dur comme fer". Israël a déclaré qu'il répondrait à toute attaque de l'Iran. "Si l'Iran attaque depuis son territoire, Israël répondra et attaquera en Iran", a dit mercredi le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, via le réseau social X. Des experts de la diplomatie iranienne ont estimé que les exigences importantes de Téhéran étaient typiques de son approche intransigeante dans toute négociation. Mais les contacts entrepris suggèrent tout de même que l'Iran souhaite éviter un conflit majeur. Ali Khamenei est "pris au piège d'un casse-tête stratégique", a déclaré Gregory Brew, analyste chez Eurasia. "L'Iran doit répondre pour rétablir sa force de dissuasion et maintenir sa crédibilité auprès de ses alliés de la Résistance. Mais d'un autre côté, mener des représailles devrait vraisemblablement entraîner une réponse israélienne encore plus grande, plus destructrice, probablement avec l'aide américaine". Les sources iraniennes ont déclaré que Washington a demandé à Téhéran de faire preuve de retenue et de laisser de la place pour la diplomatie, prévenant qu'il se tiendrait au côté d'Israël en cas d'attaque directe de l'Iran. D'après ces sources, Téhéran pense que Benjamin Netanyahu a pour objectif d'entraîner l'Iran dans une guerre, ce qui alimente la possibilité que la réponse à l'attaque du 1er avril soit sobre, en évitant par exemple de frapper directement le territoire israélien. Le dilemme pour l'Iran est de "trouver comment répondre de manière à sauver la face, sans perdre la tête", a commenté Ali Vaez, du centre de réflexion International Crisis Group, dont le siège est à Bruxelles. "Israël est bien plus imprévisible que les Etats-Unis", a-t-il ajouté. "Le guide suprême est clairement préoccupé par le fait que, plutôt que d'obtenir l'effet de dissuasion escompté, une attaque contre Israël pourrait seulement déclencher une contre-offensive qu'il aurait aimé éviter". Ce matin Malbrunot sur RTL indiquait que l'opération pourrait prendre la forme d'une attaque sur le Golan (qui n'est pas un territoire israélien) ou sur des intérêts israéliens en Afrique et que l'opération pourrait prendre un certain temps à monter.
  2. Les Iraniens ont frappé plusieurs fois des cibles en Irak depuis leur propre territoire dont une base US en rétorsion à l'assassinat de Soleimani (il y avait eu une centaine de soldats US blessés https://en.wikipedia.org/wiki/Operation_Martyr_Soleimani ) Mais Israél est bien plus loin et la distance rend de telles opérations plus difficiles (ça l'est tout autant pour Israél)
  3. J'ai un peu de mal avec ce que j'ai surligné car l'Iran n'a que trois options militaires : - une attaque via le Hezbollah qui a les moyens de frapper Israél avec des missiles de haute précision mais c'est au nord donc plus ou moins exclus par l'article - une attaque via la Syrie qui ne poserait aucun problème légal : la Syrie est en guerre avec Israél et cette dernière a rompu le cessez-le-feu il y a plus de 10 ans tout en attaquant régulièrement la Syrie (https://en.wikipedia.org/wiki/Iran–Israel_conflict_during_the_Syrian_civil_war), logistiquement ça serait assez simple (les matériels syriens (les missiles) sont proches de ceux iraniens voir les mêmes) mais il faut convaincre l'allié syrien de rendre les coups - depuis l'Iran : peu probable compte tenu de la distance et du stock de missiles iraniens à longue distance plus réduit et comme tu l'indiques par ailleurs, une frappe ratée rendrait la dissuasion iranienne moins crédible Il y a une autre option: frapper une ambassade israélienne (par exemple dans un pays au nord de l'Iran dont la capitale commence par B et se termine par U) à titre de rétorsion Par contre une attaque majeure par le sud d'Israël je ne vois pas
  4. https://www.sipri.org/sites/default/files/2022-04/fs_2204_milex_2021_0.pdf On aurait 24 milliards en 2021, la différence fait beaucoup et ça représenterait presque 10% du PIB ce qui est peu probable Le budget militaire : https://ir.voanews.com/a/a-budget-of-134-thousand-billion-tomans-to-strengthen-the-defense-base/7365382.html est fixé à 134000 milliards rial soit 3 milliards d'euros, il doit y avoir un problème de zéro quelque part
  5. Il s'agit de pousser l'Iran à la faute pour que les USA soient obligés de réagir et de déclencher une guerre contre l'Iran. C'est un objectif qui a de profondes racines et qui a été poussé à la fois par les neoconservateurs US et la droite israélienne mais qui a été refusé systématiquement par les présidents US y compris Trump. Netanyahu cherche la guerre mais n'a pas les moyens de projeter sa puissance militaire à une distance aussi lointaine que l'Iran (idem pour l'Iran) donc il lui faut un allié
  6. L'Espagne reconnaîtra un État palestinien d'ici juillet, d'après la presse: https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/l-espagne-reconnaîtra-un-état-palestinien-d-ici-juillet-d-après-la-presse/ar-BB1kVy8g?ocid=msedgntp&pc=LCTS&cvid=ff154d49b68d4581881a34655e628d68&ei=7
  7. Ça l'était tout comme celui des tartars de crime , des allemands de la volga etc... mais à une époque où ces crimes commençaient juste à être définis et où il ne fallait pas mettre en cause les vainqueurs d'où l'exclusion des massacres de classes sociales de la définition de génocide.
  8. Macron prévient Netanyahou que tout « transfert forcé de population » constituerait un « crime de guerre » https://www.leparisien.fr/international/rafah-macron-previent-netanyahou-que-tout-transfert-force-de-population-constituerait-un-crime-de-guerre-24-03-2024-2KNXAGTGKBEIDGYGFST246JJ7M.php En fait le déplacement forcé d'une population est à la fois un crime de guerre et un crimes contre l'Humanité : https://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-fr.asp?fileid=13204&lang=fr https://www.un.org/fr/genocideprevention/crimes-against-humanity.shtml
  9. c'est HS mais j'ai de gros doutes sur ces chiffres, ça ferait presqu'un million d'obus par jour !!! Même en économie de guerre, je ne connais aucun pays qui a produit à un tel rythme durant les deux conflits mondiaux et même les Russes sont actuellement à des années lumières de tels chiffres (heureusement pour les ukrainiens)
  10. Tu avis cet article issu de la presse israélienne du 17 décembre 2023 ( https://www.timesofisrael.com/war-caught-israeli-rehab-hospitals-unprepared-to-handle-number-of-wounded/ )qui donnait les pertes suivantes en blessés: - 10580 blessés - dont 6125 blessés militaires et des services de sécurités - dont 2005 (parmi les militaires) infirmes permanents Mais ces chiffres datent de 2 mois et demi Plus récemment la presse "arabe" (ou turque) indiquait : https://www.middleeastmonitor.com/20240228-israel-will-end-the-year-with-12000-disabled-soldiers-military-analyst/ https://www.anews.com.tr/americas/2024/02/28/israel-expected-to-end-2024-with-12000-disabled-soldiers-expert que les pertes projetées pour l'année à venir étaient évaluées à 12000 infirmes à partir d'une source israélienne identifiée mais sans la source originale, il est difficile de savoir si la traduction (entre wounded et disabled) est correcte et évidemment il s'agit d'un projection en cas de poursuite des combats sur l'année en cours Il est par contre très clair que les chiffres officiels ( https://www.aa.com.tr/en/middle-east/israel-says-13-more-israeli-soldiers-injured-in-gaza-fighting/3149251#:~:text=Figures released by the army,the conflict on Oct. 7. ) de 2981 blessés (dont 1421 depuis le début de l'offensive terreestre sur Gaza) sont fortement minorés
  11. Oui c'est obligatoirement coordonné avec israel sinon les avions seraient abattus
  12. Sur ce que j'ai lu (dans la presse) beaucoup de blessures concernent les membres inférieurs (et les organes génitaux) côté israélien. Côté palestinien, il n'y a pas de retour particulier sur les combattants.
  13. Un bilan (provisoire) sur les pertes militaires réciproques revendiquées et admises : Côté Israélien, on reconnaît (selon la presse israélienne : https://www.ynetnews.com/article/sjvo711q3a ) 576 soldats tués (dont 238 dans la phase offensive au 21/02/2024) et près de 3000 blessés (mais ce chiffre est controversé car d'autres sources israéliennes donnent des chiffres bien plus élevées https://www.timesofisrael.com/mounting-tally-of-over-6000-injured-troops-present-tough-challenge-for-health-system/), chiffre auquel il faut ajouter des dizaines d'autres tués dans l'appareil sécuritaire (police, services secrets etc.....) Le nombre de blessés donne lieu à des chiffres contradictoires : Officiellement près de 3000 blessés mais en fait 6000 fin décembre selon le Time Of Israél et 60 par jour selon le ministre de la défense fin janvier (https://www.lemonde.fr/en/international/article/2024/01/29/wounded-israeli-soldiers-recount-their-war-in-gaza-they-killed-five-we-killed-five_6476339_4.html ) Au 3 février, Israél revendiquait avoir tué 10000 combattants du Hamas, en avoir blessé 10000 autres et avoir capturé 2500 terroristes : https://www.jpost.com/israel-hamas-war/article-784787 et en avoir tué 13000 (1000 lors des opérations défensives et 12000 lors de l'offensive sur Gaza ) https://www.timesofisrael.com/idf-says-12000-hamas-fighters-killed-in-gaza-war-double-the-terror-groups-claim/ Côté Hamas: Le Hamas indique avoir perdu 6000 combattants ( https://www.reuters.com/world/middle-east/israels-six-week-drive-hit-hamas-rafah-scale-back-war-2024-02-19/ )au 19/02/2024 Côté revendications : le Hamas revendique avoir tué environ 10000 soldats et la presse arabe indiquait en citant une source israélienne (que je n'ai pas retrouvé, c'est en hébreu) 4000 soldats israéliens infirmes à la mi-janvier (par exemple : https://www.newarab.com/news/4000-israeli-soldiers-left-disabled-war-gaza ) Au vu des chiffres (certains clairement fantaisistes) il y a surtout beaucoup de confusion entre les termes pertes, tués, blessés et infirmes qui sont interchangés à tort
  14. Liban : Paris a prévenu Beyrouth qu’Israël pourrait « déclencher une guerre » dans le sud du pays Une entrevue dans le but d’éviter l’escalade. Le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné, en visite ce mardi au Liban, a averti Beyrouth qu’Israël pourrait déclencher une guerre contre le pays, a indiqué mardi le ministre libanais des Affaires étrangères. Au terme d’une tournée au Proche-Orient, qui l’a notamment conduit en Israël, le ministre français a rencontré les principaux dirigeants libanais à Beyrouth. « Il nous a prévenus que les Israéliens pourraient déclencher une guerre (…) pour ramener chez eux » les dizaines de milliers d’habitants évacués des zones proches de la frontière avec le Liban, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib. https://www.leparisien.fr/international/israel/liban-paris-a-prevenu-beyrouth-quisrael-pourrait-declencher-une-guerre-dans-le-sud-du-pays-07-02-2024-FNG2R2GH7ZEX5OSDH67DF66RHM.php
  15. 34 morts sur 7 sites soit 5 par site, ça fait un chiffre très faible : le message est limpide, les USA ne veulent pas entrer dans une escalade. Ils ont fait le minimum pour ne pas être discréditer sur la scène intérieure sans entrer dans une escalade incontrôlable. Je ne parierais pas mon salaire que ça fontionnera
  16. https://podcasts.lemonde.fr/lheure-du-monde/202401310300-accusation-de-genocide-contre-israel-comprendre-le-verdict-d Des mesures d’urgence en attendant une décision qui pourrait prendre des années. La Cour internationale de justice (CIJ) rendait, vendredi 26 janvier, une décision très attendue : après sa saisine par l’Afrique du Sud, la plus haute juridiction de l’Organisation des Nations unies devait se prononcer sur les opérations menées par Israël dans la bande de Gaza. A une majorité écrasante, les magistrats de La Haye ont enjoint à Israël d’empêcher tout acte de génocide éventuel et de laisser entrer l’aide humanitaire, sans toutefois ordonner de cessez-le-feu. Ces mesures conservatoires précèdent la décision des juges sur le fond, pour trancher la question de savoir si Israël commet un génocide contre les Palestiniens de Gaza. Comment interpréter cette décision ? Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Stéphanie Maupas, correspondante du Monde à La Haye, analyse ce verdict et ses conséquences concrètes.
  17. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/01/12/a-quoi-sert-la-cour-internationale-de-justice-qui-a-examine-une-plainte-pour-genocide-contre-israel_6210504_4355770.html Dans une décision très attendue, la Cour internationale de justice (CIJ) a appelé, vendredi 26 janvier, Israël à empêcher tout éventuel acte de « génocide » dans le cadre des opérations militaires à Gaza en représailles à l’attaque du 7 octobre. L’Etat hébreu doit tout faire pour « empêcher la commission de tous actes entrant dans le champ d’application » de la Convention des Nations unies sur le génocide, et doit prendre « toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide », a déclaré la Cour. Ce verdict a été prononcé deux semaines après l’examen les 11 et 12 janvier d’une plainte pour génocide déposée par l’Afrique du Sud contre Israël. Toutefois la CIJ ne s’est pas avancée sur le fait qu’un génocide ait effectivement lieu. Elle s’est prononcée sur des ordonnances d’urgence avant d’examiner l’affaire sur le fond, un processus qui peut prendre des années. Pretoria avait également saisi la CIJ pour lui enjoindre de prendre des « mesures conservatoires » afin de suspendre au plus vite les bombardements israéliens, lesquels ont causé au moins 25 900 morts en trois mois, selon le ministère de la santé dirigé par le Hamas. Mais la Cour n’a pas évoqué de cessez-le-feu. Alors quel est le pouvoir de la Cour internationale de justice ? Et quelle est sa spécificité par rapport à la Cour pénale internationale ? Explications en quatre points. Qu’est-ce que la Cour internationale de justice ? Etablie à La Haye (Pays-Bas), la Cour internationale de justice est l’organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations unies (ONU). Elle a été instituée au lendemain de la seconde guerre mondiale, en juin 1945, et s’est réunie pour la première fois le 18 avril 1946. Sa mission est de répondre à l’un des buts premiers de l’ONU : régler les différends entre Etats avec des moyens pacifiques, tout en veillant au respect des principes de la justice et du droit international. La CIJ est composée de quinze juges, élus pour un mandat de neuf ans par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations unies. Ils sont amenés à se prononcer sur des litiges autour des diverses questions de souveraineté, d’environnement, d’incidents aériens, de navigation maritime, de génocide, etc. Au cours de son histoire, la CIJ a statué sur les essais nucléaires français dans le Pacifique en 1974, la prise d’otages à l’ambassade américaine à Téhéran en 1980 ou les accusations de génocide en ex-Yougoslavie en 1996. Plus récemment, en 2023, elle a examiné un contentieux autour de la délimitation géographique du plateau continental situé entre le Nicaragua et la Colombie. Quelle différence avec la Cour pénale internationale ? Les champs d’action de la Cour internationale de justice la distinguent d’autres juridictions internationales. Elle ne peut pas être saisie par un particulier, ni par une ONG, mais seulement par les Etats eux-mêmes. Elle n’est pas compétente pour juger des individus accusés de crimes de guerre, ou de crimes contre l’humanité. L’instance judiciaire n’est pas non plus une juridiction pénale, et ne nomme pas de procureur pour engager des poursuites. Elle diffère en cela de la Cour pénale internationale (CPI), également basée à La Haye, et sans doute davantage médiatisée. Créée en 1998 sous l’impulsion de l’ONU, dont elle est toutefois indépendante, la CPI enquête, engage des poursuites et juge depuis 2002 des personnes accusées des crimes les plus graves touchant la communauté internationale : génocide, crimes contre l’humanité, crimes d’agression et crimes de guerre. Régie par le statut de Rome ratifié par 123 pays, la CPI ne peut poursuivre que des personnes physiques, et non pas des Etats. Comment la CIJ fonctionne-t-elle ? Il existe deux types de procédures devant la Cour internationale de justice : Les « procédures contentieuses » : c’est dans ce cadre que l’instance règle les différends entre Etats. Comme le traité qui crée la CIJ est annexé à la charte des Nations unies, ses 193 Etats-membres ont accès à cette juridiction – d’autres Etats peuvent également y avoir accès, mais sous d’autres conditions. Mais pour qu’une affaire puisse être soumise aux juges de La Haye, seuls les Etats qui ont reconnu sa compétence peuvent se présenter devant elle. Les arrêts rendus par la Cour sont définitifs et sans recours (sauf exceptions). Selon l’article 94 de la Charte des Nations unies, « chaque membre des Nations unies s’engage à se conformer à la décision de la Cour internationale de justice dans tout litige auquel il est partie ». – Les « avis consultatifs » : la Cour peut également donner des avis consultatifs sur les questions juridiques que lui posent les organes de l’ONU (Assemblée générale, Conseil de sécurité) ou d’autres institutions internationales apparentées (Unesco, OMS, FIDA, etc.). En 2003, lors de la deuxième Intifada, l’Assemblée générale avait sollicité la CIJ pour connaître les conséquences juridiques de l’édification d’un mur par Israël dans les territoires palestiniens occupés. Dans l’avis rendu un an plus tard, les juges ont considéré que cette décision était contraire au droit international et qu’Israël devait cesser cette édification. Mais le pays a poursuivi la construction du mur, faisant fi de cet avis. Et ce n’est pas une exception : plusieurs décisions ne sont pas exécutées, même si, dans les différends territoriaux ou frontaliers, les Etats appliquent tout de même plus volontiers les arrêts de la CIJ. La Cour ne dispose en effet d’aucune force d’exécution pour les faire appliquer. « En droit international, les moyens coercitifs, c’est difficile parce que les Etats sont souverains et ne supportent pas des contraintes qui leur sont imposées », explique Pierre Bodeau Livinec, directeur du Centre de droit international de Nanterre (Cedin) de l’université Paris-Nanterre. Le juriste tient toutefois à rappeler « l’importance de la qualification en droit » : « Dans le cadre de la requête sud-africaine, même si cette procédure va s’étirer dans le temps, on imagine que c’est essentiel pour Israël de savoir s’il est qualifié d’Etat qui a commis un génocide ou non. » Et d’ajouter que les décisions de la CIJ, parce qu’elles font autorité dans le droit international, peuvent influer dans les négociations diplomatiques. Dans quel cadre l’Afrique du Sud a-t-elle saisi la CIJ ? Dans sa requête déposée le 29 décembre devant la Cour internationale de justice, le gouvernement sud-africain a détaillé longuement les raisons qui l’ont conduit à porter des allégations de génocide à l’encontre d’Israël. Il a affirmé que les opérations militaires israéliennes « revêtent un caractère génocidaire, car elles s’accompagnent de l’intention spécifique requise de détruire les Palestiniens de Gaza ». Des accusations « totalement dénaturées », et « une description délibérément organisée, décontextualisée et manipulatrice de la réalité des hostilités actuelles », s’est défendu Israël. Pretoria a invoqué des manquements de l’Etat hébreu « à son obligation de prévenir le génocide, ainsi qu’à son obligation de punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide », qui figurent dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide qu’Israël, comme l’Afrique du Sud, a ratifié. Cette Convention, adoptée le 9 décembre 1948 à Paris, contraint les 152 pays d’alors, qui y ont adhéré, à prévenir et condamner tout acte de génocide. C’est sur cette base que le gouvernement israélien s’est appuyé pour demander aux juges de déclarer publiquement qu’Israël se place en violation avec les obligations liées à cette convention. Mais cette décision ne sera pas attendue avant plusieurs mois, voire plusieurs années.
  18. https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/gaza-la-cour-internationale-de-justice-ordonne-a-israel-de-prevenir-et-punir-lincitation-au-genocide-20240126_36FAFUP6H5HTDGRU5KIEYTUITA/ La plus haute juridiction de l’ONU a rendu ce vendredi 26 janvier une première décision sur des mesures urgentes réclamées contre Israël par l’Afrique du Sud qui l’accuse de commettre un «génocide» à Gaza. Le verdict était scruté de près par le monde entier. La Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations unies, a rendu une première décision ce vendredi 26 janvier sur des mesures urgentes réclamées par l’Afrique du Sud contre Israël, qu’elle accuse de «génocide» dans la bande de Gaza. A l’issue de l’audience, qui a duré environ une heure, la présidente de la CIJ a estimé qu’«au moins certains actes [à Gaza] semblent susceptibles de tomber sous le coup de la convention sur le génocide» et a ordonné à Israël de «prévenir et punir» l’incitation au «génocide». L’organe judiciaire basé à La Haye a demandé à Israël de prendre davantage de mesures pour protéger les Palestiniens, mais n’est pas allé jusqu’à ordonner un cessez-le-feu. Deux juges se sont opposés à la plupart des mesures temporaires réclamées par l’Afrique du Sud : l’Israélien Aharon Barak et l’Ougandaise Julia Sebutinde. Le tribunal a par ailleurs demandé que l’Etat hébreu autorise l’accès à l’aide humanitaire dans le territoire de 365 km², où vivent 2,3 millions de personnes. Selon le dernier bilan du ministère de la Santé basé à Gaza, cette guerre a déjà fait plus de 26 000 morts et près de 65 000 blessés depuis le 7 octobre, soit un taux de mortalité quotidien supérieur à celui de tout autre conflit majeur du XXIe siècle. Si les décisions de la Cour internationale de justice sont juridiquement contraignantes, celle-ci dispose néanmoins de peu de moyens pour les faire respecter. Il ne s’agit par ailleurs que de mesures provisoires dans une affaire plus large, visant à déterminer si Israël commet ou non un génocide dans la bande de Gaza. Le tribunal ne se prononcera sans doute pas sur cette question avant des années. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou nie catégoriquement les accusations sud-africaines, qualifiant cette affaire de «monde à l’envers». «S’il y a eu des actes qui peuvent être qualifiés de génocidaires, alors ils ont été perpétrés contre Israël», a insisté l’avocat israélien Tal Becker devant la CIJ. Sur X, Molly Quell, spécialiste en droit international, a prédit qu’«Israël va simplement ignorer tout ce que la Cour dira.» La décision de la CIJ s’ajoute toutefois à la pression internationale sur le gouvernement israélien à propos de l’offensive qu’il mène dans l’enclave palestinienne. Le 29 décembre, l’Afrique du Sud a déposé une plainte de 84 pages auprès de l’instance de l’ONU, accusant Israël d’avoir violé la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948, établie au lendemain de la Seconde guerre mondiale et de l’Holocauste. Devant un panel de 17 juges, des avocats sud-africains ont déclaré, mi-janvier, que les dirigeants et législateurs israéliens avaient fait part dans des déclarations publiques de leur intention de commettre un génocide. Pretoria affirme en effet que «les actes et omissions d’Israël […] sont de nature génocidaire, car ils sont commis avec l’intention spécifique requise […] de détruire les Palestiniens de Gaza en tant que partie du groupe national, racial et ethnique palestinien plus large.» L’Afrique du Sud avait demandé au tribunal une dizaine de mesures, dont la suspension des opérations militaires israéliennes, la facilitation de l’aide humanitaire et la fin de la destruction de la vie des Palestiniens à Gaza. Pour rappel, il s'agit d'un jugement équivalent à un jugement en référé dans notre droit national.
  19. A mon sens et vu l'âge très avancé des candidats (79 ans pour Trump et 82 ans pour Biden) au moment de leur éventuelle entrée en fonction, il faudra bien regarder le profil des vice-présidents car il aura une "chance" non négligeable de devoir terminer un éventuel mandat, voir même terminer une éventuelle campagne........ Nous n'en sommes pas à la réélection d'un Roosevelt moribond en 1944 (ou 1945?) mais plus très loin Le pire serait certainement la disparition des facultés mentales de celui qui serait élu (en supposant qu'elles soient encore là)
  20. 21 soldats israéliens ont été tués dans l'explosion d'un immeuble de deux étages qu'ils se préparaient à faire sauter. A priori les charges qu'ils préparaient ont explosées quand un char a été atteint par un RPG mais ça reste à confirmer
  21. Je ne sais pas si l'article retranscrit bien l'estimation des services de renseignement car il indique 20 à 30% de tués hors un tel chiffre est impossible si on tient compte des blessés (environ 2 fois plus) : on serait alors à 60 à 90% de pertes ce qui est incompatible avec l'avancée territoriale et l'état des bataillons du Hamas
  22. Pour le moment je n'ai pas trouvé de trace d'un ultimatum récent dans la presse écrite. C'est donc à relativiser. Par ailleurs la presse rapporte un ultimatum tous les quinze jours jamais suivi d'effet. Comme l'essentiel des moyens israéliens est tourné vers Gaza, il est difficile d'envisager une action au Liban avec des réservistes et des territoriaux.... À contrario, j'ai lu sur marianne il y a quelques semaines un article annonçant l'invasion du Liban pour fin janvier début février. Il y a peu de chances que le Hezbollah cède à un ultimatum israélien, c'est pas vraiment leur genre.
  23. Ils risquent de devenir abstentionnistes et de faire basculer le vote.
  24. Pour la frappe iranienne sur Erbitl, ça n'est pas le première fois, une précédente attaque avait déjà eu lieu en mars 2022 : https://en.wikipedia.org/wiki/2022_Erbil_missile_attacks
  25. à priori et selon l'article il s'agirait de la 36ième division qui est surtout composée de troupes d'actives (brigade mécanisée Golani , 7ème et 188ème brigades blindées) contre une seule brigade de réserve (6ème d'infanterie) : vu les pertes subies (notamment par la Golani) et la durée des combats, il est probable qu'il faut réorganiser et rafraîchir les troupes. L'ISW avait déjà identifié le retrait de 2 brigades (Golani et 188ième) auparavant, il restait juste la 7ème blindée qui opérait dans le centre de la Bande de Gaza : l'info est-elle une confirmation de ce qu'avait identifié l'ISW ou s'agit'il du retrait de la 7ème blindée aussi (qui combat dans le centre de Gaza) ? Pour la destruction de la ville, il s'agit d'un classique : détruire une ville offre ne favorise pas toujours les attaquants, les ruines offrent énormément de cachettes au défenseur et freinent la progression des forces attaquantes qui sont obligées de s'exposer......
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