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Tout ce qui a été posté par loki

  1. Il n'y a plus que les dons des pays amis et le destockage des chars gardés en stock : tu as la liste sur Wikipedia "equipment army ukrainian" pour les dons, on leur a filé tout ce qu'on avait en stock (surtout les pays d'Europe de l'est qui ont filé leurs stocks de T72 ), seuls les USA ont encore des stocks mais ils refusent de les céder
  2. Tu devrais surtout lire les commentaires de ceux qui réalisent les cartes que tu cites (et que jeposte) : ils indiquent clairement que le Hamas est encore présent partout y compris dans les zones bleues qui sont classées (par les israéliens) en voie de contrôle. Par ailleurs 3 mois pour prendre le contrôle de 80% de gaza nord, c'est tout sauf rapide et la perte de 3000 à 6500 soldats israéliens tués et blessés, ça n'est pas léger. Pour le moment les analyses de l'ISW sont que le Hamas va survivre à la guerre, affaibli mais toujours en contrôle de gaza.
  3. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-january-4-2024 Principaux points à retenir : Les acteurs soutenus par l’Iran en Irak ont intensifié leurs efforts pour expulser les forces américaines d’Irak. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué que les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza « sont en train d’achever la mission actuelle » dans le cadre de leur transition vers une troisième phase d’opérations. Les Brigades al-Qassem – l’aile militante du Hamas – ont revendiqué plusieurs attaques contre les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza. Israël a déplacé le couloir d’évacuation allant du nord au sud de la route Salah al Din à la route côtière de la bande de Gaza. Les milices palestiniennes ont tenté de se défendre contre les avancées israéliennes dans le gouvernorat central de la bande de Gaza. Les forces israéliennes ont dégradé la capacité de commandement et de contrôle de la brigade Khan Younis du Hamas, selon l’armée israélienne. Les forces navales d’opérations spéciales du Hamas ont renforcé les combattants palestiniens qui défendent Khan Younis par des systèmes de tunnels. Les Brigades al-Qods ont tiré des roquettes sur Ashkelon depuis le nord de la bande de Gaza. Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à 10 reprises en Cisjordanie. Le Hamas a appelé à la poursuite et à l’intensification des manifestations anti-israéliennes en Cisjordanie en réponse à l’assassinat par Israël d’un haut responsable du Hamas, Saleh al Arouri. Les milices soutenues par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené neuf attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël. La Résistance islamique en Irak – une coalition de milices irakiennes soutenues par l’Iran – a affirmé avoir mené deux attaques de drones visant des positions américaines en Syrie. Le commandant de la marine américaine, le vice-amiral Brad Cooper, a déclaré que les Houthis avaient tenté de mener une attaque de navires de surface sans pilote en mer Rouge, marquant la première fois qu’ils le faisaient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. La branche afghane de l’État islamique, appelée État islamique dans la province du Khorasan, a revendiqué la responsabilité de la récente attaque terroriste dans la ville de Kerman, en Iran. Le CTP-ISW avait déjà estimé en août 2023 que les attaques terroristes de l’ISKP en Iran exacerberaient probablement les tensions entre l’Iran et les talibans afghans. Le New York Times a rapporté que le guide suprême iranien Ali Khamenei avait ordonné à ses commandants militaires de faire preuve de « patience stratégique » vis-à-vis des États-Unis à une date non précisée, citant des sources non spécifiées familières avec les discussions internes du régime. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a déclaré que la Russie avait déjà lancé des missiles balistiques acquis auprès de la Corée du Nord sur des cibles en Ukraine et poursuivait ses efforts pour acquérir des missiles similaires auprès de l’Iran. Bande de Gaza : Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué que les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza « sont en train d’achever la mission actuelle » dans le cadre de leur transition vers une troisième phase d’opérations.[19] Gallant a déclaré que les forces israéliennes « se réorganisent avec l’intention de mener bientôt des raids et des frappes aériennes ». [20] Cette remarque intervient peu de temps après que Tsahal a annoncé le retrait de cinq brigades de la bande de Gaza le 31 décembre. La troisième phase des opérations dans le nord de la bande de Gaza comprendrait la fin des opérations de combat majeures, une « réduction des forces » dans la bande, la libération des réservistes, une « transition vers des raids ciblés » et l’établissement d’une zone tampon de sécurité dans la bande de Gaza. [21] Le CTP-ISW a averti le 2 janvier que la troisième phase des opérations, telle que décrite, permettra très probablement au Hamas de se reconstituer militairement. [22] Les forces israéliennes ont dégradé plusieurs unités du Hamas dans le nord de la bande de Gaza. Mais les forces militaires du Hamas ne sont ni vaincues ni détruites pour le moment. [23] Les milices palestiniennes ont continué d’opérer dans le nord de la bande de Gaza et ont ciblé les forces israéliennes dans les zones où Israël a dégradé les unités locales du Hamas. [24] Israël est probablement confronté à des attaques continues dans ces zones, en partie parce qu’il combat plusieurs milices palestiniennes, telles que le Jihad islamique palestinien (JIP) et les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, plutôt que seulement le Hamas. Les Brigades al-Qassem – la branche militante du Hamas – ont revendiqué plusieurs attaques contre les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza le 4 janvier.[25] Le groupe a tiré des mortiers et des grenades propulsées par fusée (RPG) sur des blindés israéliens et de l’infanterie à pied à Tuffah, où les combattants palestiniens revendiquent des attaques presque quotidiennes contre les forces israéliennes depuis fin décembre 2023. [26] Les Brigades al-Qassem ont publié le 4 janvier des images de leurs combattants tirant des engins antipersonnel, des RPG et des armes légères sur les forces israéliennes dans la ville de Gaza. [27] Les Brigades al-Qassem ont également pris pour cible les forces israéliennes à Mughraqa, au sud de la ville de Gaza, où les forces israéliennes poursuivent leurs opérations de nettoyage. [28] L’armée israélienne a rapporté le 4 janvier qu’elle avait détruit un complexe militaire souterrain à l’ouest de Mughraqa au cours de la semaine écoulée. [29] Israël a déplacé le couloir d’évacuation allant du nord au sud de la route Salah al Din à la route côtière dans la bande de Gaza le 4 janvier.[30] La route Salah al Din était le principal couloir humanitaire nord-sud qu’Israël a désigné au début de la guerre. [31] La désignation par Israël d’un nouveau corridor intervient alors que l’armée israélienne poursuit ses opérations de nettoyage dans les parties centrale et méridionale de la bande de Gaza. L’armée israélienne a annoncé le 4 janvier qu’elle avait tué le « chef d’état-major opérationnel » du JIP, qui opérait dans le nord de la bande de Gaza.[32] L’armée israélienne a déclaré que le responsable du JIP, Mamdouh Lulu, travaillait en tant qu’assistant et était un proche associé des dirigeants du JIP dans le nord de la bande de Gaza. Lulu a communiqué avec les hauts responsables du JIP en dehors de la bande de Gaza et a coordonné les attaques contre Israël avant et pendant la guerre entre Israël et le Hamas, selon l’armée israélienne. Les médias affiliés au Hamas ont rapporté le 3 janvier que trois civils étaient morts dans une frappe aérienne israélienne à Rafah, dont Lulu. [33] Les milices palestiniennes ont tenté de se défendre contre les avancées israéliennes dans le gouvernorat central de la bande de Gaza. Un journaliste palestinien a rapporté le 4 janvier que les forces israéliennes avaient encerclé Maghazi « de toutes les directions ». [34] Un autre journaliste a rapporté le 4 janvier que des bulldozers israéliens avaient construit des bermes de sable à Maghazi. [35] Les Brigades al-Qassem ont fait exploser un pénétrateur explosif (EFP) visant un char israélien à l’ouest de Maghazi. [36] Le groupe a également ciblé un char israélien avec un RPG antichar. [37] Les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations à Bureij, au nord de Maghazi, le 4 janvier. L’armée israélienne a placé des lance-roquettes à longue portée au centre de la ville. [38] Les Brigades al-Qassem ont fait exploser un engin explosif improvisé (EEI) au nord de Nuseirat, voisin de Bureij. [39] Le groupe a également attaqué au mortier des forces israéliennes et des véhicules à Bureij. [40] Les forces israéliennes font face à d’autres milices palestiniennes dans le centre de la bande de Gaza. Les Brigades al-Qods – l’aile militante du JIP – ont attaqué au mortier l’infanterie et les véhicules israéliens à pied à Bureij. [41] Les Brigades de résistance nationale – l’aile militante du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) – ont affirmé que leurs combattants avaient affronté les forces israéliennes à Bureij et Maghazi. [42] Les combattants des groupes ont fait exploser un engin explosif alors que des véhicules israéliens avançaient au sud-est de Bureij. [43] Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa – l’aile militante autoproclamée du Fatah – ont tiré un RPG sur un véhicule israélien alors qu’il avançait à Bureij. [44] Les forces israéliennes ont mené des frappes aériennes visant des bâtiments contenant des éléments antichars du bataillon de Deir al-Balah du Hamas, selon un rapport de Tsahal du 4 janvier. [45] Les forces israéliennes ont dégradé la capacité de commandement et de contrôle (C2) de la brigade Khan Younis du Hamas, selon l’armée israélienne. L’armée israélienne a déclaré qu’elle avait considérablement endommagé le C2 des bataillons nord et est de la brigade. [46] Cette déclaration est cohérente avec l’évaluation du CTP-ISW selon laquelle ces bataillons sont soumis à une pression active et intense de la part de Tsahal. [47] L’armée israélienne a rapporté le 4 janvier que ses combattants avaient tué deux commandants de compagnie des bataillons nord et est de la brigade Khan Younis. [48] La 98e division de Tsahal a également dégradé l’efficacité au combat du Hamas à Khan Younis en détruisant des sites militaires du Hamas et un système de tunnels souterrains de plusieurs centaines de mètres de long. [49] Les forces israéliennes ont également mené des frappes aériennes sur les dépôts d’armes du Hamas à Khan Younis. [50] Le commandant de la 4e brigade de Tsahal a déclaré que ses forces combattaient sur le flanc sud de la brigade Khan Younis du Hamas, démontrant comment les forces israéliennes ont encerclé Khan Younis pour combattre le Hamas là-bas. Les forces navales d’opérations spéciales (SOF) du Hamas ont renforcé les combattants palestiniens qui défendent Khan Younis via des systèmes de tunnels. Cinq combattants de la marine des Forces spéciales se sont rendus à l’équipe de combat de la 55e brigade de Tsahal à Khan Younis, selon l’armée israélienne le 4 janvier. [51] Cet incident suggère que le Hamas continue d’attirer des combattants de zones moins actives pour soutenir les bataillons soumis à une pression active et intense des opérations de nettoyage de Tsahal. Au moins quatre milices palestiniennes ont tenté de se défendre contre les avancées israéliennes dans le centre de la ville de Khan Younis le 4 janvier. Les Brigades al-Qassem ont tiré des roquettes antichars et des mortiers sur des blindés israéliens et de l’infanterie débarquée lors de quatre attaques distinctes autour de Khan Younis. [52] Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa ont également tiré des mortiers et des RPG sur les forces israéliennes lors d’attaques distinctes. [53] Les Brigades de résistance nationale ont ciblé les forces israéliennes avec des RPG, et les Brigades al-Qods ont affronté l’infanterie israélienne dans le centre de la ville de Khan Younis. [54] Des avions de combat israéliens ont frappé des combattants du Hamas, tirant des missiles antichars et posant des engins explosifs improvisés près des forces israéliennes à Khan Younis. [55] Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a évoqué le 4 janvier la poursuite des opérations de Tsahal contre le Hamas et d’autres milices palestiniennes dans le sud de la bande de Gaza. Gallant a déclaré lors d’une visite à la frontière centrale de la bande de Gaza que les opérations israéliennes en surface et sous terre se renforçaient dans le sud de la bande de Gaza. [56] Il a également déclaré que le « compte à rebours » des militants palestiniens pour le départ des forces israéliennes de la bande de Gaza est erroné. [57] Les Brigades al-Qods ont tiré des roquettes sur Ashkelon depuis le nord de la bande de Gaza le 4 janvier.[58] Le Commandement du front intérieur de Tsahal a levé les restrictions sur l’éducation et le lieu de travail des civils à Ashkelon le 18 décembre après une évaluation de la situation concernant la menace de tirs indirects palestiniens depuis la bande de Gaza. [59] Cisjordanie : Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à 10 reprises en Cisjordanie le 4 janvier.[60] Les Brigades al-Qods et les Brigades des martyrs d’al-Aqsa ont affronté les forces israéliennes avec des armes légères et ont fait exploser des engins explosifs improvisés, y compris une « voiture piégée », ciblant ces forces à Tulkarem. [61] L’armée israélienne a déclaré qu’elle avait conclu une opération antiterroriste de 40 heures dans le camp de réfugiés de Noor Shams à Tulkarem le 4 janvier. [62] L’armée israélienne a déclaré avoir détruit l’infrastructure de la milice, détenu des centaines de suspects pour interrogatoire et saisi des armes au cours de l’opération. [63] Tsahal a également mené une frappe aérienne contre les combattants qui attaquaient les forces de Tsahal dans le camp. [64] Le bataillon de Jénine des Brigades des martyrs d’al-Aqsa a attaqué séparément les forces israéliennes à Sir, au sud de Jénine. [65] Des combattants palestiniens ont également engagé les forces israéliennes dans des affrontements à l’arme légère à Sanur, au sud de Jénine. [66] Le Hamas a appelé à la poursuite et à l’intensification des manifestations anti-israéliennes en Cisjordanie en réponse à l’assassinat par Israël d’un haut responsable du Hamas, Saleh al Arouri.[67] Le Hamas a appelé à une escalade des manifestations et d’autres « activités de solidarité » en Cisjordanie dans les prochains jours. Arouri était le vice-président du bureau politique du Hamas et dirigeait les opérations militaires du Hamas en Cisjordanie. [68] Arouri a également aidé à fonder l’aile militaire du Hamas en Cisjordanie. [69] Sud-Liban et plateau du Golan : Des milices soutenues par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené neuf attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël.[70] LH a affirmé avoir mené sept attaques visant des positions militaires israéliennes dans le nord d’Israël le 4 janvier. [71] Ce taux d’attaques marque une diminution par rapport aux 13 attaques revendiquées par LH le 3 janvier. [72] LH a lancé la recrudescence des attaques le 3 janvier, probablement en réponse à l’assassinat par Israël d’un haut responsable du Hamas, Saleh al Arouri, à Beyrouth le 2 janvier. LH a reconnu que neuf de ses combattants sont morts en combattant Israël le 3 janvier. [73] Des combattants non spécifiés ont lancé séparément des roquettes sur Goren dans le nord d’Israël le 3 janvier. [74] The Economist a rapporté le 4 janvier que LH avait retiré un nombre indéterminé de combattants à deux ou trois kilomètres de la frontière israélo-libanaise.[75] The Economist a suggéré que ces retraits signalent que LH cherche à éviter une nouvelle escalade avec Israël. [76] Les médias israéliens ont précédemment rapporté que LH avait commencé à retirer ses forces spéciales « Radwan » de la frontière le 24 décembre en raison du nombre élevé de pertes infligées par les frappes aériennes israéliennes. [77] Le reportage de The Economist n’a pas précisé quelles unités LH ou combien de combattants LH se sont retirés de la frontière, bien qu’il soit possible que The Economist se référait au même événement que celui couvert par les médias israéliens. Les attaques continues de LH dans le nord d’Israël le 4 janvier démontrent que LH maintient des forces militaires le long de la frontière. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré à un émissaire américain le 4 janvier qu’Israël avait besoin d’une « nouvelle réalité sécuritaire » à sa frontière nord afin que ses citoyens puissent rentrer chez eux dans le nord d’Israël.[78] Gallant a déclaré qu’Israël préférait une solution diplomatique, mais qu’il y avait une « courte fenêtre de temps » pour en trouver une. [79] Le secrétaire général adjoint de LH, Naim Qassem, a déclaré le 31 décembre que LH ne permettra pas aux civils israéliens déplacés de rentrer chez eux dans le nord d’Israël tant qu’Israël n’aura pas mis fin à ses opérations militaires dans la bande de Gaza. [80] Les responsables israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leur inquiétude quant à la menace que LH représente pour Israël au cours des dernières semaines. Le chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi, a rencontré des commandants de Tsahal et a discuté de l’état de préparation militaire d’Israël lors d’un voyage dans le nord d’Israël le 3 janvier. [81] Les dirigeants du Hamas ont pleuré la mort de l’ancien vice-président du Bureau politique du Hamas, Saleh Arouri, lors de ses funérailles à Beyrouth le 4 janvier. Des membres du Bureau politique du Hamas, dont Ismail Haniyeh, Mahmoud Mardawi et Hossam Badran, ont fait l’éloge d’Arouri par le biais d’une vidéo enregistrée lors de la cérémonie. [82] Le chef adjoint du Hamas en Cisjordanie, Zaher Jabareen, a pris la parole en personne lors de la cérémonie. [83] Les dirigeants ont souligné que l’assassinat d’Arouri n’affaiblirait pas la détermination des milices palestiniennes contre Israël et que la guerre restait complètement active. Plusieurs responsables de LH et des partisans de la milice palestinienne ont assisté aux funérailles à Beyrouth. [84]
  4. https://www.mediapart.fr/journal/international/030124/sous-les-bombes-l-ukraine-debat-du-futur-de-son-armee Sous les bombes, l’Ukraine débat du futur de son armée L’Ukraine a commencé l’année 2024 sous les bombes, visée ces derniers jours par des frappes russes massives. Elle s’interroge, par ailleurs, sur le futur de son armée. Pour renflouer ses rangs, une loi pourrait bientôt abaisser de 27 à 25 ans l’âge de la conscription. Les Ukrainien·nes ont appris à redouter les dates symboliques. Fêtes religieuses, journées de commémoration historique : depuis l’invasion du pays à grande échelle par la Russie en février 2022, elles semblent être devenues des moments privilégiés par l’exécutif russe pour lancer des attaques d’ampleur. Voilà un an, fin 2022, la Saint-Sylvestre avait été marquée par des attaques de drones kamikazes sur huit régions ukrainiennes, causant quatre morts et 50 blessés selon les autorités de Kyiv. En mai 2023, la capitale ukrainienne a essuyé une vague particulièrement importante de raids aériens le jour où elle célébrait l’anniversaire de la fondation de la ville, le 28 du mois. À la fin novembre 2023, la ville connaissait une autre attaque importante le jour de la commémoration de l’Holodomor, la grande famine provoquée dans le pays par le pouvoir soviétique en 1932 et 1933. En réalité, les forces russes mènent des attaques de missiles et de drones presque chaque jour, y compris à des dates sans connotation symbolique particulière. Mais il n’empêche : dans ce contexte, beaucoup d’Ukrainien·nes redoutaient l’approche des fêtes de la fin d’année 2023. « Est-ce que cette année, ils voudront attaquer la nuit de Noël ? », s’interrogeaient ainsi plusieurs habitant·es de la capitale, début décembre. Certains avaient choisi de reporter les sorties de Noël traditionnellement prisées des Kyiviens – au théâtre ou à l’opéra – pour cette raison. Ces derniers jours leur ont donné partiellement raison. Si la nuit de Noël a finalement été relativement calme – l’état-major ukrainien affirme que 31 drones ont été tirés vers le territoire ukrainien mais aucune victime ne serait à déplorer –, les jours qui ont suivi ont été autrement meurtriers. Le 29 décembre au matin, Moscou a lancé la plus grande attaque aérienne sur la capitale depuis février 2022. Selon le commandant en chef ukrainien Valeri Zaloujny, les forces russes auraient lancé 36 drones Shahed, suivis de plus de 120 missiles, de tous types et de toutes tailles, lancés depuis une trentaine d’avions bombardiers et d’avions de chasse vers les villes de Kyiv, Kharkiv, Lviv, Dnipro, Zaporijjia et Odessa, ainsi que vers les régions de Soumy, Tcherkassy et Mykolaïv. Le lendemain, durant la nuit du réveillon, Moscou a poursuivi ses frappes, notamment sur Kharkiv, la seconde plus grande ville du pays. Le 2 janvier encore, cinq personnes étaient tuées et 130 blessées dans des attaques aériennes à travers le pays, selon les décomptes ukrainiens. Selon les forces armées ukrainiennes, ces frappes sont menées à l’aide de drones kamikazes Shahed, de missiles de croisière ou encore de missiles hypersoniques Kh-47М2 dits « Kinjal ». Ces derniers seraient capables d’atteindre une vitesse de 12 000 kilomètres-heure, les rendant très difficilement interceptables. De l’avis de nombreux spécialistes militaires, les forces armées russes utilisent massivement leurs drones Shahed pour sonder la défense antiaérienne ukrainienne et choisir des itinéraires qui semblent moins protégés, afin de frapper ensuite leurs objectifs à l’aide d’une combinaison de missiles. Des unités spéciales de l’armée ukrainienne sont déployées toutes les nuits, notamment autour de la capitale, pour essayer de traquer ces drones. La Russie assure ne viser que des cibles militaires, notamment des usines de fabrication d’armes et des quartiers généraux de forces armées. Pourtant, « près de 70 civils auraient été tués et au moins 360 blessés par des frappes aériennes » dans le pays depuis le 29 décembre, selon le bureau des Nations unies chargé de coordonner les efforts humanitaires en Ukraine (OCHA Ukraine). Ces chiffres sont en cours de vérification et « pourraient encore augmenter au fur et à mesure que les opérations de secours se poursuivent », précise l’organisation. Ces attaques aériennes s’inscrivent dans un contexte plus général d’escalade entre Kyiv et Moscou. Après les frappes russes du 29 décembre, une attaque (non revendiquée mais selon toute vraisemblance ukrainienne) a fait 25 morts et plus d’une centaine de blessés dans la ville russe de Belgorod, selon les autorités locales. De nombreuses victimes seraient des civils, sans qu’il soit possible de déterminer s’ils étaient visés intentionnellement – ce qui marquerait un spectaculaire revirement dans la stratégie de Kyiv – ou s’ils ont été touchés accidentellement, par exemple par la chute de débris de munitions. Vladimir Poutine a assuré que ce « crime » ne « resterait pas impuni » et a promis « d’intensifier » les frappes sur l’Ukraine ; tandis que Volodymyr Zelensky promettait dans son message du Nouvel An que les forces russes allaient subir des « ravages » en 2024. Il y a la guerre qu’on voit, et celle qui se prépare. Si cette succession d’attaques aériennes retient légitimement l’attention, ce début d’année 2024 sera aussi marqué par d’importantes décisions de l’Ukraine et de la Russie quant au futur de leurs armées. Le niveau très important de pertes de part et d’autre du front rend la question des effectifs criante pour les deux États. L’Ukraine, en particulier, a besoin de soldats. Bien que le nombre de victimes dans ses rangs ne soit pas public, sa tentative de contre-offensive (qui n’a pas permis de percée décisive) a vraisemblablement été très coûteuse en vies. En cette fin d’année 2023, plusieurs articles de presse ont fait état de soldats de plus en plus âgés combattant dans les rangs ukrainiens, parfois dans leur quarantaine ou cinquantaine. Des familles de militaires s’élèvent pour demander que leurs proches, parfois au front depuis plus d’un an, bénéficient de rotations. Pour tenir cette guerre qui dure, l’Ukraine va donc devoir trouver de nouvelles recrues. Le vivier de volontaires s’amenuisant (tous ceux qui souhaitaient combattre ayant a priori eu le temps de s’engager), les autorités se penchent sur la question d’une nouvelle mobilisation. Mais le sujet est sensible et les modalités de cette décision ne sont pas encore arrêtées. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré le 19 décembre dernier, lors d’une conférence de presse, que la hiérarchie militaire lui avait proposé la mobilisation de « 450 000 à 500 000 » hommes supplémentaires. Il n’a pas dit s’il donnerait suite à cette demande, soulignant qu’il avait « besoin de plus d’arguments » et de précisions. Interrogé, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Zaloujny, a refusé de « discuter publiquement » du nombre de recrues souhaitées, se retranchant derrière le secret militaire. Derrière cette prise de parole présidentielle, beaucoup voient une subtile manœuvre de Zelensky, dans un contexte de divergences feutrées entre dirigeants politiques et hiérarchie militaire. En présentant cette possible mobilisation comme une demande de la hiérarchie militaire (plutôt que de lui-même), le président ukrainien fait habilement porter la responsabilité d’une décision potentiellement impopulaire sur les chefs des armées, estiment plusieurs analystes. Si aucun objectif chiffré n’est défini à ce jour, un projet de loi a d’ores et déjà été envoyé par le gouvernement au Parlement ukrainien, qui précise et dans certains cas modifie certaines modalités de la conscription. Il prévoit entre autres d’abaisser l’âge minimum pour être appelé sous les drapeaux de 27 à 25 ans (pour les hommes sans expérience militaire) et d’introduire une « formation militaire de base » de trois mois pour les Ukrainiens de 18 à 25 ans. Le texte présenté par le gouvernement propose également que les convocations militaires puissent être envoyées par e-mail – elles devaient auparavant être envoyées par lettre ou remises en personne. Mais là encore, peu de politiques se pressent pour défendre des mesures jugées potentiellement difficiles à accepter par la population. Selon le journal ukrainien Ukrainska Pravda, les député·es de la majorité présidentielle (parti des « Serviteurs du peuple ») ont reçu pour consigne de ne pas commenter le projet de loi, en raison de la « sensibilité » du sujet, et de renvoyer les questions à ce sujet aux autorités militaires. À défaut de politiciens d’envergure, c’est le commandant des armées qui semble avoir été appelé en renfort pour expliquer au public la nécessité de certaines de ces mesures. Le général Valeri Zaloujny, dont la parole publique est plutôt rare, a donné une conférence de presse et a été invité dans une émission de télévision le lendemain de la soumission du projet de loi, le 26 décembre. Il y a expliqué pourquoi le système actuel de recrutement était inadapté à ses yeux. Le projet de loi prévoit également de faciliter la conscription des Ukrainiens vivant à l’étranger (pour pouvoir obtenir un passeport, il faudra désormais prouver son enregistrement auprès des autorités militaires), et d’imposer des sanctions plus sévères à ceux qui chercheraient à y échapper. Le texte, qui devrait être examiné autour du 10 janvier par le Parlement ukrainien, prévoit également quelques mesures concernant la démobilisation des soldats : la possibilité de démissionner sans condition pour les soldats ayant connu une longue captivité (plus de trois mois) ou encore le droit à la démobilisation pour les militaires ayant servi en continu plus de 36 mois. L’opposition prépare d’ores et déjà un amendement proposant de ramener ce délai à 18 mois. En Russie, l’ombre de l’élection présidentielle En Russie, le débat a le mérite d’être déjà tranché : le président de la commission de la défense de la Douma a précisé en septembre qu’il n’y aurait pas de démobilisation avant la fin de la guerre en Ukraine. « Ils rentreront chez eux après l’achèvement de l’opération militaire spéciale. Aucune rotation n’est prévue », a fait savoir, sans fioritures, le député Andreï Kartapolov. Les demandes de familles de soldats de fixer une durée légale maximum de présence au front ont, jusqu’à présent, toutes reçu des réponses négatives. Le 20 décembre, l’opposant russe Boris Vishnevsky a indiqué avoir demandé au gouvernement, au nom d’un collectif d’épouses de soldats, de limiter à un an le service des mobilisés. Le ministère de défense a jugé cette requête « inopportune ». Ces engagés à durée indéterminée seront-ils bientôt rejoints par des renforts ? Les rumeurs d’une nouvelle vague de mobilisation ont enflé après la signature au début du mois de décembre, par le président Vladimir Poutine, d’un décret augmentant de 15 % les effectifs des forces armées russes. Elles devront désormais compter 2,2 millions de membres, dont 1,32 million de militaires. Le ministère russe de la défense a motivé cette décision par « l’expansion de l’Otan » et les « menaces croissantes » qui pèseraient sur la Russie, « liées à l’opération militaire spéciale » – le terme utilisé par les autorités russes pour désigner la guerre qu’elles mènent en Ukraine. Mais pour le think tank conservateur américain Institute for the Study of War (ISW), qui tient un bilan quotidien détaillé de la guerre en Ukraine, ce décret « est probablement une reconnaissance formelle de l’effectif actuel de l’armée russe » plutôt qu’« un ordre d’augmenter immédiatement le nombre de militaires russes ». Selon les calculs du think tank, les 170 000 recrutements supplémentaires prévus par ce décret correspondent à l’augmentation, déjà réalisée, du nombre de personnes travaillant pour les forces armées russes depuis le précédent décret fixant leurs effectifs, qui date d’août 2022. Une partie au moins de ces effectifs est constituée de contractuels recrutés par l’intermédiaire de sociétés de sécurité privées (selon l’ancien président Dmitri Medvedev, près d’un demi-million de mercenaires ont signé un contrat avec l’armée russe en 2023), ainsi que de travailleurs étrangers ou récemment naturalisés ayant été raflés lors d’opérations de police. Même s’il jugeait qu’il avait besoin de nouveaux soldats rapidement, il est peu probable que Vladimir Poutine prenne le risque de lancer une mobilisation impopulaire avant l’élection présidentielle à venir en Russie en mars 2024, à laquelle il est candidat. Peut-être afin de s’assurer que tous les hommes en âge de combattre ne quittent pas le pays d’ici là, les mesures limitant les sorties du territoire ont encore été renforcées : le 11 décembre, plusieurs millions de Russes ont reçu l’obligation de remettre leur passeport aux autorités, qui se chargent de « conserver » les documents jusqu’à nouvel ordre.
  5. En ce qui concerne les pertes russes et ukrainiennes, on se doit effectivement d'être très prudent quant à l'extrapolation des pertes car les comparaisons entre des guerres différentes (et systèmes sanitaires différents) posent des problèmes méthodologiques. Mais : - l'estimation des amputés entre 20000 et 50000 amputés semble solide au vu de l'article cité par Alexis (l'article cite clairement ses sources) - les très lourdes pertes ukrainiennes sont confirmées indirectement par les ukrainiens eux-mêmes puisque ceux-ci indiquaient à l'époque vouloir mobiliser 20.000 hommes par mois et maintenant 450.000 à 500.000 hommes dans l'année : https://www.mediapart.fr/journal/international/030124/sous-les-bombes-l-ukraine-debat-du-futur-de-son-armee Les estimations US atteignent en août 2023 120.000 blessés ukrainiens. Même si une partie de ses hommes ne sert pas à compenser directement des pertes, ça indique quand même que le chiffre bas (20.000 amputés et 200.000 blessés sérieux) est assez probable Si on prend un conflit récent, le taux d'amputation par rapport aux blessés sérieux est de l'ordre de 5.2% ( https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18176164/ ) Il y a aussi des sources concordantes quant à l'emploi de soldats âgés (quadra et quinqua) dans les rangs ukrainiens
  6. Sur les sources du lien, il semble y avoir une vidéo mais eux mêmes ( l'islam) indiquent qu' il semble y avoir des difficultés du Hamas à remonter des informations de certains bataillons
  7. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-january-2-2024 Principaux points à retenir : Les forces israéliennes sont en train de passer à la troisième phase de leurs opérations dans le nord de la bande de Gaza, ce qui permettra très probablement au Hamas de se reconstituer militairement. L’Iran et son soi-disant « Axe de la Résistance » poursuivront très probablement leur escalade régionale contre les États-Unis et Israël, bien qu’Israël ait retiré une partie de ses forces de la bande de Gaza. Les forces israéliennes ont mené une « frappe chirurgicale » visant un haut responsable du Hamas, Saleh al Arouri, dans le sud de Beyrouth. LH héberge des responsables du Hamas et du Jihad islamique palestinien (JIP) au Liban et leur permet de mener des attaques en Israël. Les forces israéliennes ont effectué un raid dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du JIP dans le quartier de Shujaiya dans la ville de Gaza. Les forces israéliennes se sont emparées d’un complexe du Hamas dans le quartier de Sheikh Radwan dans la ville de Gaza. Les milices palestiniennes tentent de se défendre contre les avancées israéliennes à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que les forces israéliennes « isolaient » Khan Younis pour trouver des combattants du Hamas dans la clandestinité. Israël a rejeté un accord en trois phases proposé par le Hamas pour les otages contre les prisonniers. La proposition n’est pas compatible avec les objectifs de guerre d’Israël, comme le CTP-ISW l’a déjà noté. Les Brigades al-Qassem ont tiré une grande salve de roquettes sur Tel-Aviv. Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à Jénine à la suite de manifestations organisées par des milices palestiniennes le 1er janvier. Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens dans huit endroits de Cisjordanie le 2 janvier. Des milices soutenues par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené au moins trois attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 1er janvier et huit autres attaques le 2 janvier. La Résistance islamique en Irak – une coalition de milices irakiennes soutenues par l’Iran – a affirmé avoir mené huit attaques de drones et de roquettes visant des positions américaines en Irak et en Syrie. Le groupe a également revendiqué une attaque non spécifiée visant Eilat, dans le sud d’Israël. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a rencontré un haut responsable houthi, Mohammad Abdul Salam, à Téhéran. Les forces israéliennes sont en train de passer à la troisième phase de leurs opérations dans le nord de la bande de Gaza, ce qui permettra très probablement au Hamas de se reconstituer militairement. L’armée israélienne (FDI) a confirmé qu’elle avait retiré cinq brigades du nord de la bande de Gaza le 31 décembre. [1] Cette réduction des forces fait partie de ce que l’armée israélienne a décrit comme sa troisième phase dans la bande de Gaza, qui implique également la fin des opérations de combat majeures, la libération des réservistes, la transition vers des « raids ciblés » et l’établissement d’une zone tampon de sécurité dans la bande de Gaza. [2] Les forces israéliennes ont dégradé plusieurs unités du Hamas et rendu d’autres inefficaces au combat, en particulier dans le nord de la bande de Gaza, depuis le début des opérations de nettoyage. [3] Mais les forces militaires du Hamas ne sont ni vaincues ni détruites à l’heure actuelle. Une diminution de la pression israélienne permettrait, en fait, au Hamas de reconstruire ses capacités militaires et ses infrastructures. Le Hamas maintient une structure militaire conventionnelle, ce qui signifie qu’il devrait être en mesure de remplacer rapidement les commandants morts pendant la guerre. [4] Plusieurs commandants de bataillons et de brigades du Hamas récemment tués avaient dirigé leurs unités pendant de nombreuses années, ce qui suggère qu’ils avaient la capacité et le temps de développer des successeurs pour prendre leur place. [5] Une telle reconstitution est incompatible avec les objectifs de guerre déclarés d’Israël, qui sont de détruire le Hamas militairement et politiquement. [6] L’Iran et son soi-disant « Axe de la Résistance » poursuivront très probablement leur escalade régionale contre les États-Unis et Israël, bien qu’Israël ait retiré une partie de ses forces de la bande de Gaza. L’Iran et son réseau régional de mandataires et de partenaires ont mené des attaques presque quotidiennes visant des militaires américains et des navires internationaux à travers le Moyen-Orient au cours des derniers mois. Ils ont présenté leurs attaques comme des réponses aux opérations israéliennes dans la bande de Gaza et au soutien américain à Israël. Cette escalade est, en réalité, destinée à soutenir le projet régional de Téhéran. Les dirigeants iraniens utilisent depuis longtemps leur Axe de la Résistance pour menacer le personnel américain et le trafic commercial au Moyen-Orient, car cela soutient les objectifs iraniens de longue date d’atteindre l’hégémonie régionale et d’expulser l’armée américaine de la région. Les forces israéliennes ont mené une « frappe chirurgicale » visant un haut responsable du Hamas, Saleh al Arouri, dans le sud de Beyrouth, le 2 janvier. [7] Arouri était le vice-président du bureau politique du Hamas et un terroriste mondial désigné par les États-Unis responsable de « diriger les opérations militaires du Hamas en Cisjordanie ». [8] Arouri a aidé à fonder l’aile militaire du Hamas en Cisjordanie. [9] Le Hamas a confirmé que la frappe avait tué Arouri ainsi que le commandant en chef des Brigades al-Qassem pour le Liban. [10] Les médias affiliés au Hezbollah libanais (LH) ont rapporté que deux commandants des Brigades al-Qassem, en plus d’Arouri, sont morts dans la frappe aérienne. [11] Un journaliste israélien a rapporté qu’un haut responsable de Tsahal leur avait dit qu’Israël était prêt « à une réponse très significative » à la frappe d’Arouri, y compris de la part de LH. [12] LH héberge des responsables du Hamas et du Jihad islamique palestinien (JIP) au Liban et leur permet de mener des attaques en Israël. Le Hamas et le JIP ont mené des attaques transfrontalières depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël depuis le 7 octobre. [13] LH contrôle le sud du Liban et a probablement approuvé le Hamas et le JIP pour mener ces attaques, comme le CTP l’a déjà évalué. [14] Les présences du Hamas et du JIP au Liban leur permettent également de se coordonner avec les responsables de LH et iraniens. [15] L’un des rôles d’Arouri au sein du Hamas était de coordonner avec les responsables iraniens et LH au nom du Hamas, par exemple. [16] Bande de Gaza : Le commandant de la 460e brigade de Tsahal a rapporté le 2 janvier que sa brigade avait achevé sa mission dans les quartiers de Daraj et de Tuffah de la ville de Gaza après avoir détruit l’infrastructure des milices appartenant à la brigade de la ville de Gaza du Hamas. [17] L’armée israélienne a annoncé qu’elle opérait à Daraj et Tuffah le 21 décembre. [18] Depuis lors, les milices palestiniennes ont revendiqué des attaques régulières contre les forces israéliennes dans la région. L’armée israélienne a rapporté le 2 janvier que ses forces avaient effectué un raid contre le domicile du commandant de la brigade du Hamas dans la ville de Gaza et détruit plusieurs caches d’armes et tunnels Les milices palestiniennes ont revendiqué plusieurs attaques contre les forces israéliennes à Daraj et Tuffah le 1er janvier avant que l’armée israélienne ne déclare avoir accompli sa mission là-bas. [19] Les Brigades al-Qassem – la branche militante du Hamas – ont fait exploser un champ de mines visant les forces d’opérations spéciales israéliennes (SOF) à l’est de Tuffah. [20] La milice a également affirmé avoir tiré une roquette thermobarique sur les forces spéciales israéliennes à l’intérieur d’un bâtiment à Tuffah. [21] Les Brigades al-Qods – l’aile militante du JIP – ont publié des images de leurs combattants tirant des grenades propulsées par fusée (RPG) sur des chars israéliens à Tuffah. [22] L’armée israélienne a publié des images capturées de combattants du Hamas dans le bataillon Daraj wal Tuffah du Hamas tirant des roquettes depuis des maisons civiles au milieu des combats entre Tsahal et le Hamas la semaine dernière. [23] Les forces israéliennes ont effectué un raid dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du JIP dans le quartier de Shujaiya dans la ville de Gaza, le 1er janvier. [24] Le Hamas et le JIP ont coordonné leurs opérations contre les forces israéliennes dans la bande de Gaza tout au long de la guerre entre Israël et le Hamas. [25] L’armée israélienne a également déclaré le 1er janvier qu’elle avait mené une frappe aérienne visant des combattants palestiniens qui avaient tiré des mortiers sur les forces israéliennes. [26] Les forces israéliennes se sont emparées d’un complexe du Hamas dans le quartier de Sheikh Radwan de la ville de Gaza le 2 janvier. L’armée israélienne a indiqué qu’elle avait engagé des combattants du Hamas à l’intérieur d’un réseau de tunnels sous le complexe avant de le capturer. [27] Le complexe comprend 37 bâtiments autour d’autres bâtiments résidentiels, d’écoles et d’hôpitaux. [28] Les forces israéliennes ont découvert une salle d’opérations souterraine du Hamas où les commandants « menaient les combats dans la bande de Gaza ». [29] Le Jerusalem Post a rapporté séparément que l’armée israélienne avait pris le contrôle du deuxième plus important centre de renseignement du Hamas dans le nord de la bande de Gaza. [30] Les milices palestiniennes tentent de se défendre contre les avancées israéliennes à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. L’armée israélienne a rapporté le 2 janvier que ses forces avaient trouvé des puits de tunnel, du matériel de renseignement et des armes à Bureij lors d’opérations de nettoyage. [31] Les Brigades al-Qassem ont affirmé que leurs forces avaient tendu une embuscade aux forces israéliennes à l’intérieur d’une maison à Bureij le 1er janvier en utilisant des armes légères et d’autres armes non spécifiées. [32] La milice a revendiqué une autre embuscade visant cinq soldats israéliens à l’aide de grenades à main et de tirs d’armes légères. [33] Les Brigades al-Qassem, les Brigades al-Qods et les Brigades des martyrs d’al-Aqsa – l’aile militante autoproclamée du Fatah – ont revendiqué séparément plusieurs autres attaques visant les forces et les chars israéliens à l’aide de roquettes antichars, de mortiers, de roquettes et d’armes légères. [34] Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré le 2 janvier que les forces israéliennes « isolaient » Khan Younis pour trouver des combattants du Hamas dans la clandestinité. [35] Gallant a ajouté que des combats de haute intensité se poursuivront dans le sud de la bande de Gaza pendant une période indéterminée. [36] Les forces israéliennes mènent actuellement des opérations de nettoyage dans la ville de Khan Younis depuis plusieurs semaines. Les milices palestiniennes tentent de se défendre contre les forces israéliennes dans la ville de Khan Younis et dans les zones à l’est de la ville. L’armée israélienne a rapporté le 2 janvier que ses forces avaient engagé des combattants palestiniens la semaine dernière à Bani Suheila après que des combattants palestiniens ont tiré sur les forces israéliennes et tenté d’attacher des engins explosifs improvisés à des véhicules israéliens. [37] Les Brigades al-Qassem ont tenté de se défendre contre les avancées israéliennes les 1er et 2 janvier à Qarara, qui se trouve à l’est de la route Salah al Din. [38] Le groupe a pris pour cible des fantassins israéliens en faisant exploser un tunnel bourré d’explosifs à Qarara. Les brigades al-Qassem ont également fait exploser un engin explosif improvisé (EEI) à domicile visant les forces israéliennes qui tenaient un bâtiment. [39] Les Brigades al-Qassem et al-Qods ont revendiqué des attaques contre les forces israéliennes à Maan, à l’est de Khan Younis. [40] D’autres milices palestiniennes tentent également de se défendre contre les opérations de nettoyage israéliennes à Khan Younis. Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa ont tiré au mortier sur les forces israéliennes et tiré des RPG sur des chars israéliens lors de plusieurs attaques. [41] Les Brigades de résistance nationale ont tiré des RPG et des armes légères sur les forces israéliennes à Khan Younis. [42] L’armée israélienne a rapporté le 1er janvier que ses forces avaient tué un commandant régional des forces de commando naval du Hamas, les forces Nukhba à Deir al Balah. [43] Le commandant, Adil Mismash, a dirigé des attaques contre Kissufim lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre. [44] Israël a rejeté un accord en trois phases proposé par le Hamas pour les otages contre les prisonniers. [45] Le processus en trois phases comprenait une pause dans les combats pendant plus d’un mois en échange de la libération de 40 otages israéliens par le Hamas, selon un responsable israélien. Israël retirerait également ses forces de la bande de Gaza au cours de la première phase de l’accord. La proposition mettrait fin à la guerre après la mise en œuvre de la dernière phase, qui inclurait la libération par le Hamas des soldats israéliens actuellement retenus en otage dans la bande de Gaza. Le responsable israélien a déclaré que le cabinet de guerre israélien avait rejeté la proposition. [46] La proposition n’est pas compatible avec les objectifs de guerre d’Israël, comme le CTP-ISW l’a déjà noté. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré le 2 janvier que la position du Hamas concernant un ultimatum s’était « légèrement assouplie ». [47] Le Hamas a exigé à plusieurs reprises qu’Israël retire ses forces de la bande de Gaza et accepte un cessez-le-feu permanent comme condition préalable aux négociations sur les otages. [48] Les Brigades al-Qassem ont tiré une grande salve de roquettes sur Tel-Aviv le 31 décembre 2023. [49] Le lancement démontre que les milices palestiniennes conservent une certaine capacité à atteindre Tel-Aviv avec des roquettes, malgré les opérations de nettoyage israéliennes. La milice a publié le 31 décembre une vidéo montrant son arsenal de roquettes, qui comprenait plusieurs munitions qui seraient capables d’atteindre Tel-Aviv depuis la bande de Gaza. [50] L’armée israélienne a trouvé des roquettes à longue portée capables de frapper Tel-Aviv lors d’opérations de nettoyage à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. [51] Le Washington Institute for Near East Policy a rapporté le 21 décembre que les Brigades al-Qassem avaient tiré une grande salve de roquettes vers Tel-Aviv dans le cadre du message de mécontentement du chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, au président du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh. Sinwar n’était pas satisfait que les négociations de paix avec Israël n’incluent pas de condition préalable que les forces israéliennes se retirent complètement de la bande de Gaza avant que le Hamas ne libère des otages israéliens, selon le rapport. [52] Les Brigades al-Qods ont tiré plusieurs roquettes sur le sud d’Israël le 2 janvier. [53] Un correspondant militaire d’un média israélien a noté que l’attaque s’est produite après une accalmie de près de 42 heures. [54] Cisjordanie : Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à Jénine à la suite de manifestations organisées par des milices palestiniennes le 1er janvier. Le bataillon de Jénine a organisé une manifestation contre les opérations israéliennes dans la bande de Gaza. [55] Le Nid de frelons, qui est une milice affiliée aux Brigades des martyrs d’al-Aqsa, a déclaré que ses forces avaient tiré à l’arme légère sur les forces israéliennes à Jénine le 1er janvier. [56] Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens dans huit endroits de Cisjordanie le 2 janvier. [57] Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa ont affirmé avoir mené des attaques à l’aide d’engins explosifs improvisés et d’armes légères contre les forces israéliennes qui menaient des raids à Jénine et à Qalqilya le 2 janvier. [58] Des combattants palestiniens non spécifiés ont fait exploser des engins piégés et se sont engagés dans des affrontements à l’arme légère avec les forces israéliennes à Azzun le 2 janvier. [59] Ces attaques ont blessé un officier de Tsahal. Des partisans du Hamas ont manifesté à travers la Cisjordanie le 2 janvier, condamnant Israël pour avoir tué le vice-président du bureau politique du Hamas, Saleh al Arouri, à Beyrouth. [60] Des combattants palestiniens ont tiré sur une colonie israélienne près de Ramallah et ont fait exploser des engins piégés visant les forces israéliennes à Hébron après certaines des manifestations. [61] Sud-Liban et plateau du Golan : Des milices soutenues par l’Iran, dont le Hezbollah libanais (LH), ont mené au moins trois attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 1er janvier. LH a affirmé avoir mené deux attaques visant des positions militaires israéliennes dans le nord d’Israël. [62] La défense aérienne israélienne a intercepté une « cible aérienne suspecte » près de Kiryat Shmona dans le nord d’Israël. [63] Des milices soutenues par l’Iran, dont LH, ont mené au moins huit attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 2 janvier. [64] LH a affirmé avoir mené six attaques visant des positions militaires israéliennes dans le nord d’Israël. [65] Des combattants inconnus ont également lancé une salve de roquettes visant Margaliot. [66]
  8. Le responsable de la diplomatie européenne estime que la solution doit être imposée de l'extérieur : https://video.lefigaro.fr/figaro/video/conflit-israelo-palestinien-la-solution-doit-etre-imposee-de-lexterieur-juge-le-chef-de-la-diplomatie-europeenne/ Pendant ce temps, des responsables israéliens négocient avec le Congo et d'autres pays (non nommés) pour y déporter les palestiniens : https://www.lefigaro.fr/international/israel-negocierait-avec-le-congo-pour-accueillir-des-palestiniens-de-la-bande-de-gaza-20240103 Paris condamne les propos des ministres israéliens des finances et de la sécurité nationale qui souhaitent déporter les populations palestiniennes : https://www.lefigaro.fr/international/en-direct-guerre-hamas-israel-l-armee-israelienne-prete-a-affronter-n-importe-quel-scenario-20240103 Le ministère français des Affaires étrangères a condamné mercredi les déclarations «provocatrices» de ministres israéliens appelant à «l'émigration» de la population de la bande de Gaza ainsi qu'au rétablissement de colonies sur ce territoire palestinien. «La France condamne les propos des ministres israéliens des Finances, M. Bezalel Smotrich, et de la Sécurité nationale, M. Itamar Ben Gvir» et appelle Israël «à s'abstenir de telles déclarations provocatrices, qui sont irresponsables et alimentent les tensions», indique ce ministère dans un communiqué. Itamar Ben Gvir a appelé lundi à un retour de colons juifs à Gaza et à «encourager» la population palestinienne à émigrer, au lendemain d'un appel similaire du ministre Smotrich.
  9. Ça peut aussi être l'EI, la méthode et la signature sont proches de l'attentat de juin 2017 à Téhéran qui avait été revendiqué par l'état islamique à l'époque.
  10. https://nepassubir.fr/2023/12/30/ces-deux-guerres-qui-nous-mettent-en-danger-et-quil-nous-faudra-regler/ Ce ne sont pas les seules, mais ces guerres en Israël et en Ukraine font peser une menace directe sur nos sociétés « occidentales », européennes et américaines en particulier, ainsi que sur toutes celles qui nous sont proches, le Maghreb notamment. La guerre menée par Israël contre le Hamas est de fait une offensive dévastatrice pour les Palestiniens dont le nombre de morts a dépassé les 30,000 (morts décomptés et disparus sous les décombres) tandis qu’Israël déplore plus de 1,500 morts, pour l’essentiel des victimes civiles de l’attaque bestiale du Hamas le 7 octobre. Après 12 semaines de guerre, le bilan est catastrophique : une grande partie de la bande de Gaza est détruite, les morts et les blessés ont dépassé les 120,000. Les 2,4 millions de Palestiniens vivent désormais dans un champ de ruines et de dévastation où les privations d’eau, de nourriture et de soins font de Gaza un immense « camp de ruines ». Ruiner Gaza, serait-ce là le véritable objectif du gouvernement Netanyahou qui par ailleurs s’avère incapable d’atteindre les buts de guerre qu’il avait affichés : détruire le Hamas et sauver les otages ? Comme le rappelait fort opportunément Anthony Bellanger dans l’émission C dans l’air, le terrorisme se combat avec des opérations combinées de contre-terrorisme, pas avec des chars Merkava et des bombes de 250 kg sur un camp de réfugiés, qui plus est assiégé. Quand Tsahal est en « tir libre » Profitant de la sidération de la société israélienne et se précipitant dans l’insidieux piège tendu par le Hamas qui renouvelle chaque jour ses provocations contre Israël – en tirant des roquettes pourtant inefficaces contre son territoire –, le gouvernement Netanyahou a donné un permis de tuer à son armée ainsi qu’aux colons de Cisjordanie. C’est en effet le pouvoir politique qui fixe les règles d’engagement de son armée – les conditions d’ouverture du feu –, et Tsahal est depuis le début de cette opération en « tir libre » contre… les Palestiniens. Concrètement cela veut dire que les soldats israéliens ouvrent le feu sur tout ce qui bouge devant eux ou qui se trouve autour d’une cible potentielle. Que ce soit dans les bombardements (aériens et terrestres) ou dans les « tirs directs » de l’infanterie et des blindés, aucune restriction ou précaution n’a été retenue. « Normalement » – si ce mot veut encore dire quelque chose dans une guerre qui reste l’anéantissement de toute humanité –, une armée civilisée engage ses cibles avec des conditions qui sont l’identification de celles-ci, une évaluation des risques collatéraux et le choix d’un armement adapté pour les neutraliser. Mais dans cette guerre, où Tsahal a été placée en « tir libre », l’armée israélienne est autorisée à utiliser des bombes dévastatrices – jusqu’à celles d’une tonne qui détruisent un immeuble entier et tout ce qui l’entoure – dans un camp de réfugiés surpeuplé, des munitions non guidées, des tirs systématiques qui font pour l’essentiel des victimes collatérales, y compris des otages que le Hamas avait pris soin de disséminer sur ce territoire. L’armée israélienne a même flingué les rares otages qui avaient pu échapper à leurs geôliers et qui ont été abattus « froidement », conformément à ces « consignes de tir ». Cette offensive militaire israélienne est totalement disproportionnée, elle provoque un carnage de civils sans éliminer pour autant le Hamas. Malgré les appels répétés de tous les pays qui soutiennent Israël dans sa volonté de se défendre, malgré l’insistance de son puissant allié américain, le gouvernement Netanyahou a maintenu cette politique du « permis de tuer librement », dont se sont emparés aussi les colons les plus extrémistes qui minent la Cisjordanie et son avenir. Accélération des opérations avant une trêve ? Nous espérions une trêve, pour négocier les quelques dizaines d’otages qui restent en vie et pour sortir de cette offensive dévastatrice, mais le gouvernement Netanyahou a répondu par une accélération des opérations… Cela ressemble à une fuite en avant, tandis que ce premier ministre catastrophique sait que l’arrêt de cette guerre lui sera fatal dès lors qu’il aura des comptes à rendre à la société israélienne. Cependant, il faut considérer aussi qu’il s’agit dans son esprit d’achever une première phase – meurtrière – qui finirait de perdre toute justification si elle n’était menée à son terme. Comme le montre la carte du front, la prise de contrôle de la partie Nord de Gaza n’est pas achevée et plusieurs semaines seraient encore nécessaires pour la mener jusqu’au bout. Il reste en effet entre 20 et 25% de territoire qui échappe encore au contrôle de Tsahal dans cette zone. Néanmoins, cette accélération des opérations décidée par Netanyahou peut servir aussi à rendre plus pressante l’obtention d’un accord. L’Egypte propose en effet un plan « de fin de guerre » en plusieurs étapes qui esquisse une sortie progressive de cette offensive, et l’attitude du gouvernement Netanyahou montre que celui-ci compte bien continuer jusqu’au bout malgré les dégâts qu’il commet. Pour mieux négocier ? Par ailleurs, face à la catastrophe humanitaire que cette guerre combinée au siège intégral de Gaza a déclenché, l’acheminement d’une aide humanitaire proportionnée est indispensable, en particulier si Israël veut éviter l’accusation de génocide, car c’est bien toute la population de Gaza qui serait menacée dans le cas contraire. A ce titre, Israël vient d’accepter le principe d’un corridor humanitaire maritime à partir de Chypre qui se situe à 400 km de la bande de Gaza. Sa mise en œuvre n’est pas une évidence, faute d’un port adapté à Gaza et compte tenu des exigences de contrôle des cargaisons par Israël, mais le principe du convoi maritime apporte des possibilités de transport plusieurs dizaines de fois supérieures à la route. Cette guerre en Israël nous menace à de nombreux titres. Dans nos sociétés européennes, elle met sous haute tension les relations entre communautés qui avaient réussi, non sans difficulté, à vivre ensemble. La tentation de la violence a été relativement bien maîtrisée jusqu’ici, mais l’issue du conflit sera déterminante pour sortir ou pas d’un désir dévastateur de revanche(s) et de vengeance. L’Iran, principal allié du Hamas ainsi que de la Russie de Poutine, met consciencieusement en danger le trafic maritime en Mer rouge à travers les « rebelles » houthis qui lui sont affiliés. Il fait ainsi peser une menace internationale aussi bien sous forme de tensions économiques liées à cette perturbation du trafic commercial qu’avec le risque d’attentats dont l’Iran ne s’est jamais privé. Plus encore, ce conflit, qui a été déclenché par le Hamas le 7 octobre, a détourné l’essentiel de notre attention d’un autre conflit qui menace pourtant directement l’Est de notre monde européen : la guerre en Ukraine. Vu l’implication de l’Iran dans la préparation du Hamas et le bénéfice pour Vladimir Poutine sur la scène internationale dont il devenait un paria, il est fort probable que la Russie ait joué un rôle clef pour déclencher cette guerre en Israël au moment où le front en Ukraine pouvait basculer. Le front ukrainien est désormais enlisé, le soutien – notamment en armement – des États-Unis a largement diminué et celui des Européens n’a pas pris le relais. Poutine, un peu à l’instar de Netanyahou, accélère ses offensives et ses attaques alors même que son armée n’en a pas les moyens. Qu’importe les milliers de morts qu’il laisse sur le terrain, son objectif est autre : nous persuader de négocier une trêve pour gagner « la mise » et gagner du temps afin de reconstruire un outil militaire au service de ses conquêtes. Poutine laisse entendre désormais qu’il souhaiterait un cessez-le-feu : celui-ci serait tout à son avantage pour avoir le temps de se réarmer et ainsi reprendre son offensive avec une puissance redoublée, tandis que l’Ukraine verrait le soutien de ses alliés décliner d’autant plus que ces derniers s’empresseraient d’estimer que la situation ne nécessiterait plus d’efforts particuliers… Et nous serions confrontés à nos propres contradictions, vouloir à tout prix une trêve et une sortie de guerre en Israël, mais la refuser en Ukraine après deux années de confrontation sans vainqueur ? En France par exemple, nous verrions les Védrine et consorts venir nous expliquer, avec leur cynisme né, qu’ils ont trouvé un moyen de sortir de la guerre alors que cette solution en Ukraine nous y enfoncerait. En dignes héritiers de ceux qui ont préféré l’aveuglement voire la compromission face au nazisme, des conseillers avisés et « désintéressés » viendront défendre une négociation avec la Russie qui conforterait les conquêtes de Poutine. Mais pire encore, ce renoncement de l’Europe donnerait au « maître du Kremlin » le temps nécessaire pour reconstituer une force militaire qui a brillé par sa médiocrité mais dont la masse reste menaçante. Ce serait une nouvelle tentation dans l’esprit de Munich : bénéficier d’une trêve immédiate plutôt que d’une paix durable. De la lâcheté et de l’inconscience pour se rassurer, plutôt que du courage et de la clairvoyance pour garantir notre avenir. Nous y sommes bien sûr opposés… sur le principe mais la Realpolitik d’une génération passée peut facilement nous rattraper. Et la trêve souhaitée en Israël risque de servir de caution pour nous égarer face à la Russie. Ces deux conflits, en Ukraine et en Israël, sont liés par leurs conséquences sur nos sociétés. Sommes-nous capables de nous mobiliser pour contraindre Israël à accepter une solution de paix durable avec les Palestiniens et prêts à intervenir avec la force nécessaire en Ukraine pour ôter à Poutine ou ses successeurs toute tentation de continuer à nous menacer ? https://fr.timesofisrael.com/legypte-propose-un-plan-de-fin-de-guerre-liberation-dotages-et-formation-dun-gouvernement-ap-hamas-a-gaza/ Des responsables israéliens ont confirmé dimanche à plusieurs médias israéliens que l’Égypte avait mis sur la table une nouvelle proposition de trêve et de libération des otages israéliens détenus par des terroristes de Gaza. Selon certains d’entre eux, Jérusalem ne l’aurait pas catégoriquement refusée et ce plan pourrait donc ouvrir la voie à des négociations. Selon le site d’information saoudien Asharq, qui cite une source ayant participé aux pourparlers entre l’Égypte et le Hamas, au Caire, la semaine dernière, le projet égyptien a pour ambition de mettre fin aux hostilités et faire libérer tous les otages, en trois étapes. La première étape consisterait en une trêve de deux semaines, prorogeable à trois ou quatre reprises, en échange de la libération de 40 otages – femmes, mineurs et hommes âgés et malades. En échange, Israël libérerait 120 prisonniers de sécurité palestiniens présentant le même profil. Pendant ce temps, les hostilités cesseraient, les chars israéliens se retireraient et l’aide humanitaire entrerait dans Gaza. La deuxième phase consisterait en un « dialogue national palestinien » parrainé par l’Égypte visant à mettre fin à la division entre factions palestiniennes – principalement l’Autorité palestinienne et l’organisation terroriste du Hamas – et permettre la formation d’un gouvernement en Cisjordanie et à Gaza chargé de veiller à la reconstruction de Gaza et préparer des élections parlementaires et présidentielles palestiniennes. La troisième étape comprendrait un cessez-le-feu total, la libération des derniers otages israéliens, y compris des soldats, en échange d’un nombre encore à déterminer de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël et affiliés au Hamas ou au groupe terroriste du Jihad islamique palestinien – y compris ceux arrêtés après le 7 octobre et certains condamnés à de graves infractions terroristes. Dans cette phase, Israël retirerait ses forces des villes de la bande de Gaza et permettrait aux Gazaouis déplacés du nord de l’enclave de rentrer chez eux. Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, est rentré au Qatar, hier, après une visite de quatre jours au Caire pour discuter de la proposition égyptienne avec le bureau politique du groupe terroriste. En parallèle, une délégation du Jihad islamique est arrivée aujourd’hui au Caire pour s’entretenir avec des responsables égyptiens. On estime à 129 le nombre d’otages enlevés en Israël par le Hamas, le 7 octobre dernier, et aujourd’hui encore à Gaza – pas tous vivants – après la libération de 105 civils à la faveur d’une trêve d’une semaine, fin novembre. Quatre otages avaient été libérés avant cela, et une soldate avait été secourue par l’armée. Les corps de huit otages ont été retrouvés et trois otages ont été tués par erreur par l’armée. L’armée israélienne a confirmé la mort de 22 otages dont les dépouilles sont encore aux mains du Hamas, sur la foi de nouveaux renseignements recueillis par les soldats déployés à Gaza. Le Hamas détient également les corps des soldats israéliens Oron Shaul et Hadar Goldin, morts au combat depuis 2014, ainsi que de deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui seraient encore en vie, entrés tous deux de leur propre gré dans la bande de Gaza, respectivement en 2014 et 2015. https://www.leparisien.fr/international/israel/33-personnes-soupconnees-detre-des-espions-preparant-des-enlevements-et-des-assassinats-au-profit-disrael-arretees-en-turquie-02-01-2024-Z7DQBMUDDREZVFJ53NWAJ7MERQ.php 34 personnes soupçonnées d’être des espions préparant des « assassinats » au profit d’Israël arrêtées en Turquie Selon le ministre turc de l’Intérieur, les services de renseignement israéliens préparaient l’« agression » ou l’« enlèvement » de certains des étrangers résidant en Turquie espionnés. L’affaire a-t-elle un lien avec le Hamas et la guerre à Gaza ? Les autorités turques sont restées très évasives. Trente-quatre personnes soupçonnées d’espionnage au profit d’Israël ont été arrêtées dans le pays, ont-elles annoncé ce mardi. Les suspects, interpellés dans plusieurs provinces turques, sont soupçonnés d’avoir espionné des ressortissants étrangers résidant dans le pays pour le compte des services secrets israéliens, a indiqué l’agence de presse officielle Anadolu sans préciser la nationalité des mis en cause et des personnes espionnées. Des cadres du mouvement islamiste palestinien Hamas ont longtemps trouvé refuge à Istanbul, mais les autorités turques leur ont demandé de quitter la Turquie après l’attaque menée le 7 octobre depuis la bande de Gaza sur le sol israélien, qui a fait environ 1 140 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir des derniers chiffres officiels israéliens. Des cadres du Hamas se sont toutefois rendus en Turquie depuis, notamment pour y rencontrer de hauts responsables turcs. Début décembre, le président Erdogan avait prévenu Israël de « graves conséquences » si des membres du Hamas étaient pris pour cible sur le sol turc. Treize autres suspects, accusés des mêmes faits, sont actuellement recherchés, selon le bureau du procureur d’Istanbul. Le ministre turc de l’Intérieur Ali Yerlikaya a affirmé sur le réseau social X que les services de renseignement israéliens préparaient l’« agression » ou l’« enlèvement » de certains des étrangers espionnés. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan a dénoncé pour sa part une « tentative de sabotage contre la Turquie et ses intérêts ». « Nous allons stopper ce manège », a-t-il affirmé. En 2021 et 2022, la police turque avait arrêté plusieurs dizaines d’individus soupçonnés d’espionner des Palestiniens résidant en Turquie pour le compte des services de renseignement israéliens. Et au printemps 2022, des médias israéliens avaient fait état de tentatives d’attaques contre des touristes israéliens à Istanbul, déjouées par la coopération des services turcs et israéliens. Huit personnes, dont des Iraniens, avaient été arrêtées dans la foulée par la police turque. Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas début octobre, Recep Tayyip Erdogan, allié traditionnel de la cause palestinienne, a multiplié les invectives à l’égard d’Israël. Le président turc, qui avait ouvert en 2022 une nouvelle ère dans les relations avec Israël après une décennie de brouille, a estimé mercredi qu’il n’existait « aucune différence » entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et Adolf Hitler. Israël a demandé mi-octobre à ses ressortissants et ses diplomates en poste en Turquie de quitter le pays par mesure de sécurité.
  11. A priori c'est le réseau électrique qui a été visé : Kiev annonce 250 000 personnes privées d'électricité à Kiev et Kharkiv.
  12. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-31-2023 Principaux points à retenir : Les forces israéliennes sont entrées dans Beit Lahiya pour des opérations de nettoyage dans le nord de la bande de Gaza. Les milices palestiniennes ont tenté de se défendre contre les forces israéliennes opérant à Tuffah et al Daraj dans la ville de Gaza. Les milices palestiniennes n’ont revendiqué aucune attaque dans la ville de Jabalia et dans le quartier de Sheikh Radwan. Des milices palestiniennes affrontent les forces israéliennes à al Bureij, dans le gouvernorat central de la bande de Gaza. Les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations de nettoyage à Khan Younis pour la quatrième semaine consécutive, alors que les milices palestiniennes tentaient de se défendre contre les avancées israéliennes. Les milices palestiniennes ont subi des attaques quasi quotidiennes contre les forces israéliennes à Khan Younis depuis que les forces israéliennes ont avancé dans le sud de la bande de Gaza au début du mois de décembre. Israël a retiré cinq brigades de Tsahal de la bande de Gaza, ce qui correspond à la transition des forces israéliennes vers une troisième phase d’opérations. La troisième phase comprendra la fin des opérations de combat majeures, une « réduction des forces » dans la bande de Gaza, la libération des réservistes, une « transition vers des raids ciblés » et l’établissement d’une zone tampon de sécurité dans la bande de Gaza. Un officier du renseignement israélien anonyme a déclaré à The Economist que la majeure partie de la structure de commandement du Hamas avait « disparu » et que le Hamas n’opérait plus en tant qu’organisation militaire. Le CTP-ISW estime qu’au moins trois des 30 bataillons du Hamas dans les cinq brigades sont inefficaces au combat, qu’au moins huit bataillons sont dégradés et qu’au moins 12 bataillons sont actuellement soumis à une pression intense de Tsahal. Un correspondant de la radio de l’armée israélienne a rapporté que des sources de Tsahal pensent que l’intensification des combats sur le terrain dans la bande de Gaza a contribué à une réduction des capacités palestiniennes de roquettes. Les milices palestiniennes n’ont pas revendiqué d’attaques indirectes contre Israël depuis la bande de Gaza. Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens dans six localités de Cisjordanie. Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené quatre attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël. Le secrétaire général adjoint de LH, Naim Qassem, a déclaré que LH ne permettra pas aux civils israéliens déplacés de rentrer chez eux dans le nord d’Israël tant qu’Israël n’aura pas mis fin à ses opérations militaires dans la bande de Gaza. Le 30 décembre, des militants soutenus par l’Iran ont mené deux attaques contre les forces américaines stationnées sur le site de soutien de la mission Conoco et le champ pétrolifère d’al Omar. La Résistance islamique en Irak – une coalition de milices irakiennes soutenues par l’Iran – a mené deux attaques visant les forces américaines en Irak et en Syrie le 31 décembre. Les combattants houthis ont mené deux attaques contre le porte-conteneurs MV Maersk Hangzhou dans le sud de la mer Rouge. Les Houthis se sont probablement concentrés sur l’attaque d’un navire exploité par Maersk, en particulier parce que Maersk a annoncé qu’il reprendrait ses opérations en mer Rouge le 24 décembre. Ces attaques des Houthis font partie d’une escalade régionale plus large que l’Iran mène contre les États-Unis et Israël. Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, le contre-amiral Ali Akbar Ahmadian, a discuté de la guerre entre Israël et le Hamas avec le haut responsable houthi Mohammad Abdul Salam à Téhéran. Bande de Gaza : Les forces israéliennes sont entrées dans Beit Lahiya pour des opérations de nettoyage dans le nord de la bande de Gaza. Une équipe de combat de la brigade israélienne a identifié trois combattants du Hamas à l’intérieur d’un bâtiment et a dirigé une frappe aérienne sur leur position à Beit Lahiya, selon un rapport de Tsahal du 31 décembre. [1] Les Brigades al-Qassem – l’aile militante du Hamas – ont intercepté un drone de reconnaissance israélien à Beit Lahiya le 31 décembre. [2] Les forces israéliennes ont d’abord avancé dans la bande de Gaza à l’ouest de Beit Lahiya à la fin du mois d’octobre. [3] Des images satellites disponibles dans le commerce et capturées le 31 décembre montrent un terrain récemment aplati dans la ville de Beit Lahiya et au nord de la ville, ce qui suggère que des chars ou des bulldozers israéliens ont récemment commencé à opérer dans la région. Le Wall Street Journal a publié une carte du système de tunnels que le Hamas a créé sous la bande de Gaza sur la base de données de 2014, qui comprend un vaste réseau de tunnels à Beit Lahiya. [4] Les milices palestiniennes ont utilisé des puits de tunnel pour manœuvrer à travers la bande de Gaza et tendre des embuscades aux forces israéliennes. [5] L’armée israélienne a localisé environ 1 500 puits et routes de tunnels dans la bande de Gaza depuis le début de l’opération terrestre dans la bande de Gaza, selon un rapport de Tsahal du 19 décembre. [6] Les milices palestiniennes ont tenté de se défendre contre les forces israéliennes opérant à Tuffah et al Daraj dans la ville de Gaza. Les Brigades al-Qassem et les Brigades al-Qods – l’aile militante du Jihad islamique palestinien (JIP) – ont revendiqué plusieurs attaques contre les forces israéliennes opérant dans les quartiers. [7] Les Brigades al-Qassem ont affirmé avoir fait exploser un pénétrateur explosif Shawaz (EFP) dans les quartiers, ciblant cinq véhicules israéliens. [8] Les EFP sont des engins explosifs improvisés particulièrement meurtriers conçus pour pénétrer dans les véhicules blindés, tels que les chars de combat principaux. [9] Les milices palestiniennes n’ont revendiqué aucune attaque dans la ville de Jabalia et dans le quartier de Sheikh Radwan le 31 décembre. Le CTP-ISW a estimé le 22 décembre que le bataillon Jabalia al Balad du Hamas était dégradé et que le bataillon Radwan restait efficace au combat. [10] Les deux bataillons font face à une pression active et intense de Tsahal, alors que les forces israéliennes continuent d’avancer dans ces zones. [11] Les milices palestiniennes ont revendiqué des attaques quasi quotidiennes dans le quartier de Sheikh Radwan depuis l’expiration de la pause humanitaire le 1er décembre, ce qui suggère qu’il s’agit de l’une des dernières zones où elles maintiennent une infrastructure défensive importante. Cependant, l’absence d’allégations d’attaques palestiniennes n’indique pas nécessairement que le Hamas n’a pas la capacité de lancer des attaques dans la région. Les milices palestiniennes ont déclaré avoir perdu le contact avec des unités spécifiques pendant de courtes périodes dans la bande de Gaza, ce qui aurait pu se produire dans la ville de Jabalia et dans le quartier de Sheikh Radwan. [12] Les forces israéliennes ont continué d’exécuter des tâches compatibles avec la tenue d’opérations dans certains quartiers de la ville de Gaza. Le CTP-ISW a rapporté le 20 décembre que les forces israéliennes passaient des opérations de nettoyage à des opérations de maintien dans certaines zones du nord de la bande de Gaza. [13] La phase d’attente est définie par une diminution du niveau de violence, mais nécessite toujours des forces d’attente pour engager et éliminer les forces et les infrastructures ennemies afin d’assurer la sécurité. [14] Les attaques des milices palestiniennes dans ces zones démontrent que les milices ont conservé des forces capables de cibler les opérations israéliennes. Les forces israéliennes ont perquisitionné les domiciles de combattants de la milice palestinienne dans le camp de réfugiés d’al Shaati, dans le nord de la ville de Gaza. [15] Des combattants palestiniens non spécifiés avaient posé des engins piégés à proximité d’un jardin d’enfants avant l’arrivée des forces israéliennes. Les forces israéliennes ont mené une frappe aérienne visant un véhicule suspect que des combattants palestiniens conduisaient en direction d’éléments terrestres israéliens dans le sud de la ville de Gaza. [16] Les Brigades al-Qods ont fait exploser l’entrée d’un tunnel truffé d’explosifs visant des fantassins israéliens dans le quartier de Shujaiya, où les forces israéliennes exécutent des tâches compatibles avec la tenue d’opérations depuis plus d’une semaine. [17] Des milices palestiniennes affrontent les forces israéliennes à al Bureij, dans le gouvernorat central de la bande de Gaza. Les Brigades al-Qassem ont publié le 31 décembre des images de leurs forces se déplaçant à travers des bâtiments pour lancer des grenades propulsées par roquette (RPG) sur les chars israéliens – une tactique que la milice a largement employée dans la bande de Gaza. [18] L’armée israélienne a déclaré qu’elle avait étendu les opérations de nettoyage à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 26 décembre, pour cibler le bataillon Bureij du Hamas. [19] Le porte-parole arabe de Tsahal a réitéré le 31 décembre les ordres d’évacuation couvrant des zones du centre de la bande de Gaza. [20] Les résidents du camp de réfugiés d’al Bureij, de Badr, de la côte nord, d’al Nuzha, d’al Zahra, d’al Buraq, d’al Salam, d’al Fayha, d’al Basma, d’al Bawadi, d’al Rawdah et d’al Safah doivent se rendre dans des abris à Deir al Balah, conformément aux ordres d’évacuation de Tsahal. [21] Les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations de nettoyage à Khan Younis pour la quatrième semaine consécutive, alors que les milices palestiniennes tentaient de se défendre contre les avancées israéliennes. L’armée israélienne a rapporté le 31 décembre qu’une brigade aéroportée s’était déployée à Khan Younis ces derniers jours après deux mois de combats intenses dans le nord de la bande de Gaza. La brigade s’est jointe aux opérations spéciales, aux blindés, au génie et aux éléments aériens pour nettoyer le gouvernorat de Khan Younis des infrastructures de la milice, telles que les avant-postes d’observation, les positions antichars et les dépôts d’armes. [23] Des combattants palestiniens ont émergé d’un puits de tunnel lors d’un affrontement et ont tenté de tirer des RPG avant que les forces israéliennes ne ripostent. [24] L’aviation israélienne et des éléments blindés ont tué les combattants palestiniens restants. [25] L’armée israélienne a également détruit des infrastructures de milice non spécifiées appartenant aux commandants du bataillon Khan Younis Sud du Hamas, l’un des cinq du gouvernorat. [26] Les milices palestiniennes ont subi des attaques quasi quotidiennes contre les forces israéliennes à Khan Younis depuis que les forces israéliennes ont avancé dans le sud de la bande de Gaza au début du mois de décembre. Les Brigades al-Qassem ont revendiqué trois attaques contre les forces israéliennes à l’aide de mortiers et de RPG antichars.[27] Les Brigades de résistance nationale – l’aile militante du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) – ont affirmé avoir ciblé un char israélien avec un engin explosif non spécifié au nord de Khan Younis. [28] Les Brigades al-Nasser Salah al-Din – l’aile militante des Comités de résistance populaire – ont affirmé que leurs combattants avaient ciblé un char israélien avec une roquette antichar chargée en tandem à Khan Younis. [29] Les Brigades al-Qassem et les Brigades de résistance nationale ont revendiqué des attaques au mortier distinctes contre les forces israéliennes à l’est de Khuzaa, où l’armée israélienne a commencé ses opérations de nettoyage le 27 décembre. [30] Israël a retiré cinq brigades de Tsahal de la bande de Gaza, ce qui correspond à la transition des forces israéliennes vers une troisième phase d’opérations. L’armée israélienne a confirmé les retraits et qu’elle inclura des réservistes. [31] Certaines de ces brigades avaient été déployées et avaient combattu dans le nord de la bande de Gaza. Trois des cinq brigades sont des brigades d’entraînement, qui sont responsables de la formation des officiers, du personnel des chars et des sous-officiers en temps de paix. [33] Le radiodiffuseur public israélien a rapporté le 23 décembre que l’armée israélienne passera à la troisième phase de son opération terrestre dans la bande de Gaza dans les « prochaines semaines ». [34] Le rapport indique que la troisième phase comprendra la fin des opérations de combat majeures, une « réduction des forces » dans la bande de Gaza, la libération des réservistes, une « transition vers des raids ciblés » et l’établissement d’une zone tampon de sécurité dans la bande de Gaza. Un officier du renseignement israélien anonyme a déclaré à The Economist le 30 décembre que la majeure partie de la structure de commandement du Hamas avait « disparu » et que le Hamas n’opérait plus comme une organisation militaire.[35] L’officier a noté que le Hamas maintient de nombreux combattants qui sont revenus à des tactiques de guérilla. Le CTP-ISW estime qu’au moins trois des 30 bataillons du Hamas dans les cinq brigades sont inefficaces au combat, qu’au moins huit bataillons sont dégradés et qu’au moins 12 bataillons sont actuellement soumis à une pression intense de Tsahal. [36] Le Hamas a un ordre de bataille militaire conventionnel, mais il a mené cette guerre et historiquement en tant que force de guérilla irrégulière. Il est très probable que le Hamas dispose d’un grand nombre de commandants militaires expérimentés. [37] Les forces israéliennes sont toujours en train de nettoyer activement certaines parties du nord de la bande de Gaza, en plus des gouvernorats du centre de la bande de Gaza et de Khan Younis, où le Hamas maintient des unités efficaces au combat. L’efficacité au combat mesure la capacité d’une unité à accomplir sa mission ; Une unité est inefficace au combat lorsqu’elle n’est plus en mesure d’accomplir sa mission. [38] L’armée israélienne a rapporté le 26 décembre que les quatre bataillons de la Brigade centrale de Gaza du Hamas avaient subi « quelques dommages » mais qu’ils « fonctionnaient en grande partie ». [39] Les unités inefficaces au combat du Hamas sont toujours capables de mener une guerre de basse intensité et de se reconstituer. Un correspondant de la radio de l’armée israélienne a rapporté le 31 décembre que des sources de Tsahal pensent que l’intensification des combats sur le terrain dans la bande de Gaza a contribué à une réduction des capacités palestiniennes de roquettes.[40] Les milices palestiniennes n’ont pas revendiqué d’attaques indirectes contre Israël depuis la bande de Gaza le 31 décembre. Le CTP-ISW a d’abord estimé que les opérations de nettoyage israéliennes dégradaient probablement la capacité du Hamas à mener des attaques indirectes contre Israël depuis la bande de Gaza le 12 décembre. [41] L’armée israélienne estime cependant que la guerre ne réduira pas complètement les tirs de roquettes de la bande de Gaza vers Israël. Les opérations de nettoyage israéliennes sont principalement axées sur le démantèlement du Hamas dans la bande de Gaza. [42] L’armée israélienne a noté que le succès de ses opérations dans la bande de Gaza n’empêche pas un « terroriste solitaire » de mener des attaques indirectes contre Israël. Plusieurs milices palestiniennes opérant dans la bande de Gaza disposent d’arsenaux de roquettes et ont revendiqué des tirs indirects contre Israël. [43] Cisjordanie : Le 31 décembre, les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens dans six localités de Cisjordanie.[44] Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa et l’un de leurs groupes affiliés, le Bataillon d’intervention rapide de Tulkarem, ont affirmé avoir mené des attaques à l’aide d’engins explosifs improvisés et d’armes légères contre les forces israéliennes autour de Tulkarem les 30 et 31 décembre. [45] Des combattants palestiniens non spécifiés ont lancé des engins piégés sur les forces israéliennes à Naplouse, Tulkarem et Jéricho le 31 décembre. [46] Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa ont revendiqué séparément trois attaques à l’arme légère contre les forces israéliennes et des colonies près de Qalqilya et de Naplouse le 30 décembre. [47] Des combattants palestiniens non spécifiés ont tiré des armes légères et lancé des cocktails Molotov sur les forces israéliennes près d’Hébron le 30 décembre. [48] Le Fatah a organisé une manifestation contre les opérations israéliennes dans la bande de Gaza à Ramallah le 31 décembre. [49] Sud-Liban et plateau du Golan : Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais (LH), ont mené quatre attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 31 décembre. LH a tiré des missiles guidés antichars et d’autres munitions non spécifiées vers trois positions frontalières israéliennes. [50] Des combattants non spécifiés ont lancé séparément des roquettes vers Metula le 31 décembre. [51] L’armée de l’air de Tsahal a mené des frappes aériennes sur l’infrastructure militaire de LH à Ramiya, dans le sud du Liban. [52] L’armée israélienne a déclaré que LH utilise des villages le long de la frontière pour faciliter les attaques contre les positions frontalières israéliennes. [53] Le secrétaire général adjoint de LH, Naim Qassem, a déclaré le 31 décembre que LH ne permettra pas aux civils israéliens déplacés de rentrer chez eux dans le nord d’Israël tant qu’Israël n’aura pas mis fin à ses opérations militaires dans la bande de Gaza.[54] Qassem a déclaré que LH est en état de guerre avec Israël et que ses forces le long de la frontière ont été positionnées en conséquence. [55] Qassem a également averti que les attaques israéliennes visant à nuire aux civils libanais conduiraient à une réponse plus forte mais proportionnelle de la part de LH. [56] Le chef de l’Église maronite, Bechara Boutros al Rahi, a appelé LH à retirer ses unités de roquettes des zones civiles du sud du Liban pour éviter les représailles de Tsahal. [57]
  13. Les ukrainiens indiquaient craindre presque 100 000 morts et de nombreux disparus (21 000) en début d'année : https://www.independent.co.uk/news/world/europe/ukraine-war-anniversary-war-crimes-b2288037.html Ca donne une estimation basse à environ 10 000 tués et une estimation haute à plus de 120 000 morts et disparus civils, il faudra certainement attendre la fin des combats pour avoir des chiffres plus précis
  14. https://www.ohchr.org/en/news/2023/09/ukraine-civilian-casualty-update-24-september-2023 Au 24 septembre 2023, l'ONU a identifié 27500 pertes civiles (dont 9701 tués) mais elle estime le chiffre réel très supérieur à ce qu'elle a pu identifier.
  15. une série de cours de Henry Laurens au collège de France sur la question palestinienne et l'échec du processus de paix : La question de Palestine : l'échec du processus de paix https://www.college-de-france.fr/fr/agenda/cours/la-question-de-palestine-echec-du-processus-de-paix Le plan de partage (radio-france) : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-cours-du-college-de-france/episode-15-le-plan-de-partage-1161981 La question de Palestine à partir de 1967 : https://www.college-de-france.fr/fr/agenda/cours/la-question-de-palestine-partir-de-1967 La question de Palestine à partir de 1949 : https://www.college-de-france.fr/fr/agenda/cours/la-question-de-palestine-partir-de-1949 Je ramasse les copies dans une heure
  16. Bonnes fêtes aussi Gibbs et à l'année prochaine.
  17. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-29-2023 L’Iran a augmenté son taux de production d’uranium hautement enrichi (UHE). Les États-Unis et l’E3 (France, Allemagne et Royaume-Uni) ont confirmé dans une déclaration commune le 28 décembre que l’Iran avait augmenté son taux d’enrichissement d’uranium pur à 60%. [1] Note : Une version antérieure de ce rapport identifiait à tort l'« E3 » comme étant la France, l’Allemagne et l’Italie. Le rapport a été mis à jour pour préciser que « l’E3 » fait référence à la France, à l’Allemagne et au Royaume-Uni. L’Iran stocke 60 % d’uranium hautement enrichi depuis avril 2021. [2] L’Iran a réduit son taux d’enrichissement et ses stocks d’uranium hautement enrichi après avoir conclu un accord nucléaire informel avec les États-Unis en août 2023. [3] Les médias occidentaux ont rapporté que les États-Unis avaient regelé les avoirs financiers iraniens débloqués dans le cadre de l’accord en octobre. [4] Le stock actuel d’uranium hautement enrichi de 60 % de l’Iran s’élevait à 128,3 kilogrammes en date du 28 octobre. [5] Ce développement est cohérent avec l’évaluation de longue date du CTP-ISW selon laquelle l’Iran a développé un programme nucléaire qu’il a l’intention d’utiliser pour produire un arsenal nucléaire. [6] L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) définit 25 kilogrammes d’uranium hautement enrichi à 20 % ou plus comme une « quantité importante » pour laquelle « la possibilité de fabriquer un engin explosif nucléaire ne peut être exclue ». [7] L’Iran a stocké au moins l'équivalent de cinq bombes en uranium hautement enrichi, compte tenu du stock actuel de 128,3 kilogrammes d’uranium hautement enrichi à 60 %. L’Iran avait précédemment prévu de produire en série des ogives nucléaires pour les missiles balistiques et de croisière dans le cadre de son programme d’armes nucléaires d’avant 2003[8] Le stockage d’uranium hautement enrichi est l’une des étapes clés que l’Iran devrait franchir pour développer un arsenal et a déjà mené des travaux sur les autres étapes clés de l’armement et des vecteurs de véhicules. [9] L’infrastructure d’enrichissement iranienne est également conçue pour une production de masse rapide d’uranium hautement enrichi et/ou d’uranium de qualité militaire pour de multiples armes nucléaires. [10] L’Iran n’a pas besoin de 60 % d’uranium hautement enrichi, si ce n’est pour l’utiliser dans un explosif nucléaire compact ou pour l’enrichir à 90 % d’uranium de qualité militaire. Soixante pour cent de l’uranium hautement enrichi ne peut être utilisé que pour la fabrication d’armes nucléaires et n’a pas d’autre objectif civil. La pureté requise de l’uranium enrichi à des fins énergétiques se situe entre 3 et 5 %, et les réacteurs de recherche médicale utilisent 20 % d’uranium hautement enrichi. [11] L’Iran est maintenant capable de produire de l’uranium de qualité militaire à un rythme beaucoup plus rapide qu’il ne le serait s’il ne disposait que d’un stock d’uranium enrichi à moins de 60 %.
  18. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-29-2023 Bande de Gaza : L’armée israélienne semble isoler le bataillon Bureij du Hamas et d’autres milices palestiniennes à Bureij avant de les réduire. [12] Des images géolocalisées postées le 28 décembre montraient des chars israéliens au sud de Bureij après que l’armée israélienne ait avancé jusqu’à la périphérie est de Bureij le 27 décembre ou avant. [13] Les forces israéliennes ont également nettoyé des zones au nord de Bureij, près de Mughraqa. [14] Les forces israéliennes n’ont pas encore avancé jusqu’à la partie ouest de Bureij, ce qui isolerait la ville. L’armée israélienne a annoncé le 28 décembre que son opération à Bureij était dans sa « phase finale ». [15] Des combattants palestiniens ont tenté de se défendre contre l’avancée de Tsahal le 29 décembre. L’aile militaire du Hamas, les Brigades al-Qassem, a fait exploser un « champ de mines » visant les forces israéliennes au nord de Bureij le 29 décembre. [16] Les Brigades al-Qassem et d’autres milices palestiniennes ont tiré des armes légères et des roquettes anti-fortification sur les forces israéliennes au nord et à l’est de la ville. [17] Les opérations menées par les FDI à Daraj et à Tuffah ont peut-être affaibli le commandement et le contrôle des Brigades al-Qassem sur place. Les Brigades al-Qassem du Hamas ont affirmé le 29 décembre avoir pris pour cible vingt véhicules en 48 heures à Daraj et Tuffah. [18] L’aile militaire du Hamas revendique généralement des attaques individuelles visant les forces israéliennes. L’incapacité du Hamas à publier des affirmations individuelles suggère qu’il manque de communication fiable avec les unités individuelles du Hamas à Daraj et à Tuffah. De mauvaises communications entravent également le commandement et le contrôle des différentes unités. Les intenses opérations de nettoyage de Tsahal réduisent les capacités de communication en ciblant les infrastructures et en tuant les combattants responsables de la communication avec les quartiers généraux supérieurs. [19] Le Hamas et le Jihad islamique palestinien ont également déclaré précédemment qu’ils avaient « perdu le contact » avec des unités spécifiques pendant de courtes périodes dans cette région. [20] Le Hamas n’a pas indiqué qu’il avait perdu la communication avec les forces de Daraj et de Tuffah entre le 27 et le 29 décembre. L’armée israélienne a déclaré qu’elle « étendait ses opérations » à Khan Younis le 29 décembre. [21] L’armée israélienne n’a pas précisé comment elle « étendait ses opérations » à Khan Younis. Des unités de Tsahal opèrent à Khan Younis et dans ses environs depuis le 2 décembre. L’armée israélienne a déclaré le 29 décembre que l’équipe de combat de la 7e brigade blindée (BCT) et la 900eBCT poursuivaient toutes deux les opérations de nettoyage à Khan Younis. [22] Le 900th BCT a trouvé des armes, des caches d’engins explosifs improvisés et des tunnels piégés que les combattants palestiniens s’étaient préparés à utiliser pour des embuscades. [23] Le 7e BCT a fait appel à un appui aérien rapproché pour détruire une cellule du Hamas cachée à l’intérieur d’un bâtiment à Khan Younis. [24] Des combattants palestiniens ont tenté de se défendre contre les avancées israéliennes à Khan Younis le 29 décembre. L’aile militaire du Hamas, les brigades al-Qassem, a utilisé des mortiers et des roquettes antichars contre l’avancée des blindés et de l’infanterie israéliens. [25] L’aile militaire du Fatah, la Brigade des martyrs d’al-Aqsa, s’est heurtée à une escouade d’infanterie israélienne à l’est de Khan Younis. [26] L’armée israélienne a poursuivi ses opérations de nettoyage près de Khuzaa, à l’est de Khan Younis, le 29 décembre. Le 29 décembre, le 5th BCT poursuit ses opérations de nettoyage à Khuzaa, où il s’empare de positions antichars, de puits de tunnels et de tunnels. [27] L’aile militaire du JIP, les Brigades al-Qods, a attaqué au mortier les forces israéliennes à Abasan, près de Khuzaa, le 29 décembre. [28] Le Hamas a nié le 29 décembre que ses responsables se rendraient en Égypte après que le Wall Street Journal a rapporté qu’une délégation politique du Hamas se rendrait au Caire pour discuter de la proposition de cessez-le-feu de l’Égypte. [29] Un haut responsable du Hamas, Mahmoud Mardawi, a nié que des responsables du Hamas se rendraient au Caire le 29 décembre pour des pourparlers avec l’Égypte sur un accord de cessez-le-feu. [30] Mardawi et un haut responsable du Hamas et ancien ministre de la Santé de Gaza, Bassem Naim, ont réitéré la position de négociation du Hamas dans des déclarations séparées, affirmant que le Hamas ne négocierait pas ou n’échangerait pas de prisonniers sans la fin de l’opération terrestre israélienne. [31] Ces commentaires sont cohérents avec l’évaluation du CTP-ISW selon laquelle le chef politique du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, et les dirigeants politiques extérieurs du Hamas cherchent à utiliser leurs otages israéliens comme levier pour maintenir leur influence dans les négociations. [32] Le secrétaire général adjoint du JIP, Mohammed al Hindi, a déclaré que le JIP cherchait à créer une « réponse palestinienne unifiée » à la proposition égyptienne. [33] Ceci est cohérent avec l’évaluation du CTP-ISW du 28 décembre selon laquelle le Hamas et ses alliés palestiniens utilisent de multiples négociations qui se chevauchent avec différentes parties extérieures pour s’intégrer dans un « gouvernement d’unité » d’après-guerre. [34] Hindi a affirmé qu’Israël veut poursuivre ses opérations après le retour des otages, ce qui ne laisserait plus de levier au Hamas et au JIP sur Israël. [35] Le commandant de la brigade Khan Younis, Mohammed Sinwar, pourrait accroître son pouvoir au sein de l’aile militaire du Hamas aux dépens de Mohammed Deif. Un correspondant français chevronné au Moyen-Orient a rapporté le 26 décembre que Mohammed Sinwar avait pris le contrôle quotidien de l’aile militaire du Hamas, les Brigades al-Qassem, de Mohammed Deif. [36] Le rapport affirmait que si Deif exerçait toujours une influence et aplanissait les différends internes, Mohammed Sinwar contrôlait l’organisation. [37] Ce rapport est cohérent avec la prime de Tsahal sur Sinwar, qui est supérieure de 200 000 USD à la prime sur Deif. [38] La plus grande prime accordée à Sinwar pourrait également refléter la plus grande influence de Sinwar au sein de l’organisation, alors que Tsahal dégrade progressivement puis défait les unités des Brigades al-Qassem ailleurs dans la bande de Gaza. [39] Mohammed Sinwar est le commandant de la brigade de Khan Younis, et des sources israéliennes qualifient sa brigade de « forte et bien entraînée ». [40] Les opérations militaires de Tsahal ont affaibli les Brigades du Nord et de la ville de Gaza – qui étaient les brigades du Hamas les plus puissantes avant la guerre – entre le début de l’opération terrestre et le 29 décembre. [41] Un journaliste israélien a rapporté le 28 décembre que le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avaient discuté des paiements israéliens à l’Autorité palestinienne (AP) le 24 décembre. [42] Israël perçoit des recettes fiscales pour l’Autorité palestinienne, qu’Israël a retenues depuis les attaques du 7 octobre. Les recettes fiscales couvrent les dépenses dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Israël a proposé de verser les taxes de Cisjordanie à l’Autorité palestinienne, mais a refusé de verser les taxes sur la bande de Gaza, notant que le Hamas contrôle la bande de Gaza et que ces recettes fiscales profiteraient au Hamas. L’Autorité palestinienne a refusé d’accepter les taxes de Cisjordanie sans les taxes de la bande de Gaza. Les États-Unis ont proposé que les Israéliens envoient toutes les recettes fiscales à la Norvège, qui conserverait ensuite les recettes pour la bande de Gaza jusqu’à ce que les Israéliens et l’Autorité palestinienne puissent négocier un accord pour le déblocage des recettes de la bande de Gaza. La Norvège enverrait les fonds pour la Cisjordanie à l’Autorité palestinienne. Israël n’a pas accepté d’envoyer les recettes à la Norvège. Netanyahu a dit à Biden qu’il ne faisait pas confiance à la Norvège, selon un responsable américain et une « source au courant de l’appel ». Le 29 décembre, les combattants palestiniens ont mené quatre attaques indirectes depuis la bande de Gaza vers le sud d’Israël. Les Brigades al-Qods ont revendiqué trois attaques à la roquette visant le sud d’Israël le 29 décembre. [43] Des combattants non spécifiés ont également tiré une salve de roquettes sur Zikim. [44] Cisjordanie : Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens dans 13 endroits de Cisjordanie le 29 décembre. [45] Le bataillon de Naplouse de la Brigade des martyrs d’al-Aqsa a tenté de se défendre contre les raids israéliens dans les camps de Balata et Faraa. Le groupe a tiré des armes légères et fait exploser des engins explosifs improvisés visant des véhicules et de l’infanterie israéliens. [46] Les forces israéliennes ont arrêté 12 personnes, dont deux combattants du Hamas, et confisqué des armes lors de raids en Cisjordanie le 29 décembre. [47] Deux combattants palestiniens ont mené deux attaques distinctes contre des postes de contrôle israéliens à l’est de Bethléem et à Hébron. [48] Le Hamas a revendiqué l’assaillant de Bethléem et a appelé les Palestiniens à mener d’autres attaques contre les Israéliens. [49] Le JIP a célébré les deux attaques terroristes. [50] Les Palestiniens n’ont organisé qu’une seule manifestation à Tulkarem le 29 décembre, malgré les appels du Hamas à des manifestations le 29 décembre en Cisjordanie et en Israël. [51] Le Hamas avait appelé à des manifestations le vendredi depuis le 26 décembre. [52] Sud-Liban et plateau du Golan : Le Hezbollah libanais (LH) a mené huit attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 29 décembre. [53] LH a ciblé l’infrastructure militaire, l’artillerie et les soldats israéliens avec des munitions guidées antichars, des roquettes et d’autres armes non spécifiées. [54] Le JIP a pleuré deux combattants morts dans le sud du Liban le 29 décembre. [55] La mort des combattants du JIP souligne le rôle que jouent d’autres milices soutenues par l’Iran dans l’attaque d’Israël depuis le Sud-Liban. Les dirigeants de LH ont signalé le 29 décembre qu’ils n’étaient pas dissuadés par les « menaces » israéliennes d’envahir le Liban. Le vice-président du Conseil exécutif de LH, Ali Damoush, a déclaré que LH poursuivrait ses opérations contre le nord d’Israël jusqu’à ce qu’Israël se retire de la bande de Gaza, quelles que soient les pressions, les menaces et les sacrifices. [56] Damoush a également célébré le fait que les attaques de LH créent des divisions internes en Israël. De hauts responsables militaires et politiques israéliens ont signalé à plusieurs reprises qu’Israël cherchait à repousser LH au nord du fleuve Litani en utilisant des mesures diplomatiques conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. [57] Les responsables israéliens ont toutefois noté que si la diplomatie échoue, Israël recourra à la force militaire. [58] L’aviation israélienne a mené deux frappes aériennes visant l’aéroport international de Damas et des systèmes de défense aérienne dans le sud de la Syrie pour interdire les livraisons d’armes iraniennes au Hezbollah libanais le 28 décembre.[59] Un journaliste anti-régime a déclaré que la frappe aérienne avait mis la piste hors service un jour après que le régime syrien l’ait rouverte après avoir réparé les dommages causés par une précédente frappe aérienne israélienne. [60] Israël a fréquemment détruit les pistes des aéroports syriens au début de la guerre entre Israël et le Hamas, bombardant souvent la piste quelques heures après l’achèvement des réparations. [61] Israël a déjà mené des frappes à l’aéroport international de Damas pour empêcher les livraisons d’armes iraniennes. [62] Les médias israéliens ont rapporté le 29 décembre que les frappes aériennes israéliennes sur l’aéroport international de Damas « ces derniers jours » visaient à contrecarrer les transferts d’armes de l’Iran au Hezbollah libanais. [63] Cela corrobore les évaluations précédentes du CTP-ISW selon lesquelles les frappes aériennes israéliennes sur l’aéroport international de Damas perturbent un nœud de transport par lequel le CGRI a historiquement tenté de transférer du matériel et du personnel militaires vers la Syrie et le Liban. [64] Ynet a rapporté le 29 décembre que l’Iran accélère les transferts d’armes à LH en prévision d’une guerre plus large avec Israël. [65] Le média a déclaré que l’Iran envoyait des missiles à guidage de précision, des missiles antichars et des missiles sol-air à LH principalement via l’aéroport international de Damas. [66] Une frappe aérienne israélienne à Damas a tué un général de brigade du CGRI qui était responsable de la gestion des livraisons d’armes iraniennes à LH et aux milices soutenues par l’Iran en Syrie le 25 décembre. [67]
  19. Ça continue mais ensuite il faut émigrer sauf pour quelques personnes vivant dans les grandes villes de la zone A et ayant des appuis auprès du fatah
  20. Tu ne peux rien monter quand tu n'as pas le contrôle de ton territoire. Les routes reservees aux israeliens et les barrages sont partout en Palestine. Les taxes douanières perçues par Israël et pas toujours reversées. Les ressources agricoles et l'eau sont spoliées . Les meutres d'agriculteurs palestiniens sont courants. Bref c'est injouable tant que l'occupation et la colonisation perdurent. Au mieux les palestiniens les plus éduqués peuvent espérer émigrer mais rien n'est possible pour les autres ou ceux qui veulent rester au pays. Quant à gaza elle est sous blocus depuis 2007 au minimum et ne contrôle ni son espace aérien ni son espace maritime sans compter les tontes régulières comme les appelent les israéliens
  21. Oui mais le Vietnam est indépendant, en Cisjordanie par exemple les biens des palestiniens ( et les ressources naturelles comme l'eau) sont spoliés par les colons et l'état d'Israël. Il est très difficile de développer un état quand on est occupé et spolié en permanence.
  22. J'utilises Times Of Israél et ensuite je décompte les morts par rapport à leur grades et leurs fonctions : https://www.timesofisrael.com/authorities-name-44-soldiers-30-police-officers-killed-in-hamas-attack/ J'arrive à 2 commandants de brigades tués (le 7 octobre) et 6 commandants de bataillons (ou de taille équivalente) pour les fonctions
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