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Tout ce qui a été posté par loki

  1. la réalité de la colonisation : https://www.mediapart.fr/journal/international/291223/de-salfit-hebron-la-terre-des-paysans-palestiniens-est-devenue-un-enfer Harcèlement, expropriations, oliviers arrachés… Depuis le 7 octobre, les agriculteurs palestiniens subissent la violence des colons mais aussi de l’armée israélienne. Ils témoignent d’une exacerbation des agressions. Régions de Bethléem, Hébron, Salfit (Cisjordanie occupée).– « Si tu n’avais pas été là, avec ta carte de presse officielle, ils nous auraient tabassés ou tiré dessus. Ils n’ont pas osé attaquer deux paysans palestiniens devant une journaliste étrangère accréditée par leur gouvernement. » Raed Abu Youssef allume une cigarette pour évacuer la colère en fixant du regard le 4x4 blanc qui dévale les virages en trombe avant de disparaître de l’autre côté de la colline d’oliviers. À son bord, l’un des mustawtenin (colons) qui fait trembler le village de Farkha au centre de la Cisjordanie occupée : un gringalet de moins de 30 ans, en jogging et grosses chaussures, accompagné d’un réserviste en uniforme qui tient le volant et un fusil automatique. Ils ne sont repartis – en faisant crisser les pneus – qu’après nous avoir intimidés, photographiés avec leurs téléphones et mitraillés d’agressivité : « Qui êtes-vous ? Que faites-vous ? C’est la terre d’Israël ici. » Comprendre la « Judée-Samarie », le nom biblique que les colons israéliens donnent à la Cisjordanie. « Tous les jours, on subit ces malades qui le sont encore plus depuis le 7 octobre », fulmine Raed Abu Youssef en exhibant trois dents amochées par le poing d’un colon il y a un mois. C’était à plus de deux heures de voiture de Farkha, au sud des territoires palestiniens, à Halhul, à quelques kilomètres du laboratoire de la colonisation et de l’occupation israéliennes : Hébron, la plus grande et la plus ségréguée des villes de Cisjordanie. Raed Abu Youssef, 55 ans, cueillait sur ses terres du raisin pour faire du debs, la confiture épaisse qu’on sert en Palestine au petit-déjeuner, quand dix colons de l’âge de ses fils ont dévalé les pentes et se sont mis à l’insulter au haut-parleur depuis le bord de la route 35. Il a encaissé les noms d’oiseaux sans se retourner, convaincu que la troupe finirait par se lasser. Mais elle a continué de plus belle. Raed Abu Youssef s’est levé. Une question de dignité. Il est allé « à la rencontre de la haine ». Il a pris une droite dans la mâchoire. L’armée, qui a accentué son quadrillage oppressant depuis les massacres du Hamas, a débarqué, calmé les colons et promis au paysan palestinien de faciliter son dépôt de plainte. « Elle n’a rien fait du tout au final, raconte Raed Abu Youssef en démarrant son utilitaire. Elle a la même mission que les colons : nous empêcher de vivre. Ils veulent me pousser à bout, que j’abandonne ma parcelle proche de la colonie pour me déposséder. Au bout de trois ans, si tu ne cultives plus ta terre, elle peut être saisie et déclarée propriété d’État par l’administration israélienne qui s’appuie sur une loi ottomane de 1858. » Mostafa Hammad, le maire de Farkha, un trentenaire, communiste comme lui, qui a baptisé sa coopérative agricole « La terre est à nous », acquiesce et décrit d’autres redoutables mécanismes de confiscation : « Ils ferment ton terrain en décrétant une raison de sécurité, surtout en zone C [sous contrôle israélien total – ndlr] ou alors ils te disent que c’est un site protégé, une réserve naturelle par exemple. » Il a une priorité : « Ramener l’eau, l’électricité, dans les terres les plus reculées pour qu’elles soient cultivées, jamais abandonnées. » « C’est primordial sinon les colons les voleront », dit-il en pointant une « escroquerie » des accords de paix en 1995 (Oslo II) : le partage inéquitable des ressources souterraines hydriques de Cisjordanie, « 20 % aux Palestiniens et 80 % aux Israéliens qui contrôlent nos accès, polluent nos nappes phréatiques ». « On ne peut pas construire de puits sans autorisation et à plus de 140 mètres alors que les colons peuvent creuser comme bon leur semble jusqu’à 800 mètres, dénonce l’édile. Un Palestinien consomme en moyenne 60 litres par jour, un Israélien, 300 ! » Depuis une petite heure, il nous promène sous une température inhabituelle pour un mois de décembre (22 °C), à travers les terrasses de sa commune de 1 800 âmes, le premier écovillage de Palestine, aux murs tagués de la faucille et du marteau, le symbole du communisme. Il la dirige depuis deux ans et le coup de force de leur liste de jeunes : « On sortait du Covid, on avait besoin de secouer les anciens. » Et il n’a jamais été aussi inquiet et stressé que depuis le 7 octobre 2023 : « Notre souffrance a franchi une nouvelle étape. Pendant qu’Israël élimine notre peuple à Gaza, ses colons gagnent du terrain en toute impunité en Cisjordanie. Celui qu’on vient de voir passe son temps à nous attaquer. » Mostafa Hammad montre au loin l’avant-poste illégal, ces mini-colonies construites sans autorisation du gouvernement israélien, souvent sur des terres palestiniennes privées, qu’ils accaparent par tous les moyens – le fait accompli, la terreur. Un baraquement sommaire, sous haute protection, avec civils ou soldats surarmés, caméras, chiens d’attaque. « Ça commence par une caravane, un hangar en tôle et ça finit par devenir une ville aux toits rouges avec des milliers d’habitants, des écoles, des synagogues », ragent les deux hommes, désespérés de voir leurs terres grignotées, morcelées, depuis des décennies, au mépris du droit international, par les implantations illégales qui s’étirent de plus en plus profondément le long de la ligne verte. « Vous voyez là-bas la nouvelle route coloniale ? C’est une route spéciale pour les colons, que nous, Palestiniens, nous n’avons pas le droit d’emprunter », explique Mostafa Hammad. « Ils l’ont construite après le 7 octobre, pas n’importe où, à côté d’une source qui fournit une partie de l’eau potable du village. On connait la suite : ils vont nous priver d’eau, nous empêcher d’accéder à nos pâturages, nos oliviers, de très vieux arbres réputés pour donner les meilleures olives de Palestine, et dans quelques années, l’avant-poste sera entouré par un nouveau quartier d’Ariel », une des plus grandes colonies de Cisjordanie qui surplombe au loin les villages palestiniens. Au détour d’une côte, deux enfants surgissent avec un âne : « Attention ! Les colons sont là ! » Le maire les rassure : ils ont décampé. « La peur habite la Palestine », dit-il en égrenant les assauts de ces dernières semaines : des oliviers, des vignes arrachées, des récoltes volées ou empêchées, des bergers molestés, une maison démolie au bulldozer en zone B [sous contrôle civil de l’autorité palestinienne et sécuritaire d’Israël – ndlr], alors que son propriétaire avait le permis de construire, et ce projet qui occupait son équipe mais qui ne verra jamais le jour, un jardin public sur l’une des collines « pour profiter de la nature ». « On l’a abandonné au troisième jour de la guerre, les colons n’arrêtaient pas de nous agresser, de tout casser, explique l’élu. Ils envoyaient des drones pour voir si on reprenait les travaux. Un jour, ils sont arrivés à plusieurs, tous armés, on a pris la fuite car l’état de guerre les protégera s’ils nous tuent. Pour eux, nous sommes des animaux. Ils ont braqué et mis à genoux une famille qui voulait ramasser ses olives, y compris les enfants. » D’après son père Bakir, des milliers d’hectares sont actuellement ciblés par les colons dans la région. Il nous accueille sur son terrain où un appareil émet un son régulier censé faire fuir les sangliers. « On n’en avait jamais vu ici, c’est un coup des colons pour détruire nos champs », jure-t-il. Une dizaine de personnes est attablée sous une bâche autour d’un poulet grillé en solidarité avec Mohammed et Abla, un couple tout de noir vêtu. Venus de Gaza, peu avant le 7 octobre, ils sont coincés en Cisjordanie. Le mari a été autorisé à sortir de l’enclave pour subir une opération du genou à l’hôpital de Ramallah après des mois de démarches infernales. Il avait le droit d’être accompagné par une personne : sa femme. Les cinq enfants, qui ont entre 15 et 26 ans, sont restés. Ils sont depuis près de trois mois sous les bombes d’Israël, livrés à l’horreur, la famine, les maladies, la mort. Mohammed n’a pas la force de décrire la douleur en lui, Abla évoque « une torture » : « La dernière fois qu’on a réussi à les avoir au téléphone, car les communications sont souvent coupées, ils étaient réfugiés dans une école. » Tout le monde se tait, même les enfants. « Comment le monde entier peut-il assister au génocide du peuple palestinien et laisser faire, comme si nos vies ne valaient rien, comme si nous n’étions pas des êtres humains ? », lâche Raed Abu Youssef. Pour arriver à Farkha ce matin de décembre et visiter son vieil ami Bakir, il a dû faire un détour interminable, se perdre en passant par des villages enclavés, asphyxiés économiquement, où l’on clame « Freedom » (Liberté) sur les ronds-points car de nombreux axes sont coupés, notamment la route 60 entre Ramallah et Naplouse, pourtant rarement fermée. C’est la route de tous les dangers qu’on évite la nuit, qui relit le nord au sud de la Cisjordanie, où colons et Palestiniens se croisent et se défient à coups de drapeaux, de couteaux, de jets de pierres, de cocktails Molotov, de fusils d’assaut ou de voitures-béliers… « Selon que tu es israélien ou palestinien, tu n’as pas les mêmes droits. Nous sommes des sous-hommes, quand on ne nous dénie pas l’existence », dit Raed Abu Youssef. L’un des socles de la discrimination consiste à entraver la liberté de circulation des Palestiniens, à les ceinturer avec des colonies, des miradors, des murs, des barbelés, des check-points, des blocs de béton, à leur infliger des contrôles inopinés, à les faire sortir de leur véhicule pour des fouilles corporelles où il leur est demandé de se déshabiller… Plusieurs ONG israéliennes et internationales de défense des droits humains dénoncent « un régime d’apartheid », dont l’intention est « de maintenir la domination d’un groupe ethnique-national-racial sur un autre ». « Depuis le 7 octobre, c’est encore pire. Que tu sois à pied, en voiture, en camion ou en tracteur, c’est pareil, poursuit l’agriculteur. L’autre jour, j’ai mis deux heures et demie avec mon tracteur pour amener de l’engrais sur une de mes parcelles à quinze minutes de la maison. Ils avaient bouché avec des monticules de terre les petits chemins que j’utilise. En plus de l’humiliation, cela nous coûte du temps et beaucoup de gasoil. » À cette arme de l’entreprise de colonisation, s’ajoutent une multitude de contraintes, de violences administratives, militaires, juridiques, sociales. Jusque dans l’intimité. Raed Abu Youssef n’a jamais vécu avec sa femme, une Palestinienne de Jérusalem, et leurs trois enfants. « Israël m’a privé de ma famille », assène-t-il, la voix étranglée par l’émotion, alors que nous quittons Farkha. S’il partait vivre avec eux, il perdrait les terres de ses ancêtres, faute de les cultiver : « Jamais. Je suis Palestinien. » Si eux venaient vivre avec lui, à Halhul, en Cisjordanie, ils perdaient le statut de « résident permanent » de Jérusalem-Est, soit le droit de vivre dans la ville de leurs racines : « Jamais. Nous sommes Palestiniens. » Créé après la guerre des Six Jours pour les Palestiniens qui habitaient Jérusalem-Est et rejetaient la tutelle et la nationalité israéliennes, ce statut est soumis à une réglementation kafkaïenne. Pendant plus de vingt ans, Raed Abu Youssef n’a vu sa famille que les week-ends et les vacances, quand il parvenait à accéder à Jérusalem. Aidé par des associations, il a porté plainte plusieurs fois contre l’État hébreu. En vain. Aujourd’hui, les enfants ont entre 25 et 21 ans, ses fils sont médecins, sa fille, un génie de l’informatique. « De fait, la distance a détruit nos liens même si nous restons unis et qu’ils ont compris que ce n’était pas mon choix, mais une conséquence de la barbarie coloniale. Je ne les ai pas vus grandir. » Il a cherché les mots pour « calmer leur colère face à l’injustice permanente » sans jamais vraiment les trouver. Il y a deux ans, il a fini par obtenir après une guérilla administrative une carte d’identité de Jérusalem-Est temporaire, valable deux ans, une avancée récente et précaire réservée aux couples mariés, âgés de plus de 50 ans. Depuis un an, il a même le permis israélien après un autre parcours du combattant et l’obligation de repasser l’examen alors qu’il conduit depuis plus de trente ans. Une respiration. Fini les allers et retours en bus. Avec sa plaque d’immatriculation désormais israélienne, ses yeux bleu vert et sa maîtrise de l’hébreu, qui lui valent parfois d’être pris pour un Israélien, quelques obstacles ont sauté, mais le joug colonial demeure d’une violence extrême. « Lorsque je suis respecté par un soldat ou un colon, ça me fait peur », confie-t-il. Il a compris très tôt « ce que c’était d’être palestinien ». Des images le hantent plus que d’autres. Celle où il a 6 ans, aide son père à labourer une parcelle, aidé d’un cheval, quand un soldat israélien le met en joue : « Nous étions sous couvre-feu, nous n’avions pas le droit de sortir mais pour mon père, il n’était pas possible de ne pas cultiver la terre, nous partions très tôt le matin avant que l’armée ne contrôle les rues. » Celle où il visite avec sa mère, son père emprisonné à Jénine : « Je n’avais pas 3 ans, mon père est apparu derrière des barbelés, nous n’avions pas le droit de l’approcher, de le toucher, jusqu’à ce qu’un soldat m’autorise, moi seul. Pendant longtemps, ma mère m’a répété qu’ils m’ont laissé passer uniquement parce que je n’avais pas une gueule d’Arabe, avec mes yeux clairs et mes cheveux très blonds. » Depuis le 7 octobre, le père de famille redouble de vigilance au risque de basculer parano : ne pas rouler la nuit, ne pas traîner aux carrefours, aux stations-service, démarrer aussitôt que le feu est vert, que les barrières s’ouvrent, etc. « Dans certains endroits, je n’ose plus parler arabe. Les colons sont partout et paradent armés de pistolets ou fusils. » Les témoignages se multiplient autour de lui, révèlent un monde paysan en état d’alerte maximale du nord au sud de ce territoire occupé par Israël depuis 1967, où vivent près de trois millions de Palestiniens et où plus de 300 d’entre eux ont été tués depuis le 7 octobre par des colons ou des soldats de l’armée israélienne. D’après le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), deux fois plus d’« incidents » entre colons et Palestiniens sont signalés en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Raed Abu Youssef pense que c’est bien plus. Plusieurs paysans, membres de la coopérative Al Sanabel qu’il a cofondée en 2006, rapportent, désemparés, une exacerbation des agressions. Bassem, qui porte le même nom de famille que lui, Abu Youssef, dit vivre « le pire du pire », et qu’« un verrou a sauté le 7 octobre » après ce qu’ont constitué l’arrivée au pouvoir de la droite nationaliste et de l’extrême droite en Israël, ainsi que la nomination à des postes clés de suprémacistes juifs, alliées des colons les plus violents : Itamar Ben Gvir, ministre de la sécurité intérieure et Bezalel Smotrich, ministre des finances à la tête de l’organe de planification des colonies. Bassem Abu Youssef n’a plus accès à plusieurs de ses parcelles, qui produisent une variété de raisin noir très rentable, adjacentes à la colonie Carmei-Tzur au nord d’Halhul. « Une bonne vigne nécessite beaucoup de travail et de régularité. Je ne peux plus assurer même en ayant les autorisations administratives », explique le paysan, contraint de recourir au « mécanisme de coordination » mis en place par l’armée israélienne pour ceux qui ont des terres collées aux colonies et aux avant-postes. Censé les préserver de la brutalité des colons, il est en fait un autre instrument de privation. « Nous n’avons accès à ces terrains que deux fois par an sous escorte de l’armée : pour labourer au printemps et pour récolter les arbres à l’automne. On doit demander une autorisation à l’avance. Mais l’armée détermine de manière arbitraire les dates sans tenir compte du calendrier agricole et si on obtient l’autorisation, elle prétexte le jour J qu’elle n’a pas assez d’hommes pour nous protéger. Quand j’arrive à y accéder, les colons me frappent, me jettent des pierres. L’autre fois, je suis reparti blessé, sous les yeux des soldats qui n’ont pas bougé. » Il a porté plainte. En vain. « On m’a répondu que je les avais provoqués. Notre parole à nous, Palestiniens, ne vaut rien. » Khalil Abu Rayan, lui, a failli « mourir plusieurs fois ». Il a 57 ans, 8 enfants, 25 hectares de terres agricoles dédiés à la vigne principalement, près de la colonie de Kyriat Arba, celle où vit le ministre ultranationaliste Ben Gvir, l’un des plus virulents partisans du « Grand Israël ». Et il a les larmes qui coulent en décrivant « l’enfer » : « Les colons et l’armée m’empêchent d’accéder à mes terrains. J’ai dû laisser cette année le raisin pourrir, une perte financière considérable. C’était trop dangereux pour mes ouvriers et moi d’y aller. Je fais quoi maintenant ? J’abandonne mes terres ? » Ziad Salah, agriculteur à Al-Khader, un village près de Bethléem, à une quarantaine de kilomètres d’Halhul, tablait, lui, cette année sur une soixantaine de litres d’huile d’olive et une belle récolte de raisins. Rien ne s’est passé comme prévu « à cause des colons » qui l’ont expulsé de ses champs, encerclés par la colonie Efrat. « Ils m’ont menacé ainsi que mes parents d’arracher nos oliviers et nos vignes si nous y retournons. On a été obligés cette année d’acheter de l’huile d’olive et on a perdu la moitié de notre production de raisin. » Certains matins, il appelle en panique Raed Abu Youssef, demande à le retrouver à mi-chemin pour qu’il conduise à sa place sa fille à la crèche, car les soldats le bloquent plusieurs heures aux check-points. Un de ses amis, Zayad Moussa Ali, s’est fait voler à Jannatah, au sud de Bethléem, quarante brebis et moutons par des colons qui ont aussi détruit une partie de sa bergerie. Un autre, Amal Sbairh, est harcelé par l’armée. Son raisin, qui pousse sur une parcelle attenante au mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie, qu’il appelle « le mur d’apartheid », a pourri, faute d’être cueilli. « Les soldats refusent que j’accède à mon terrain. Ils invoquent des raisons de sécurité. » Lui aussi n’a pas pu ramasser ses olives, cette saison, près de la colonie Efrat. Face au rouleau compresseur colonial, il faut inventer des résistances. Raed Abu Youssef a choisi il y a vingt ans de monter une coopérative – Al Sanabel – pour ne pas rester isolé, « donner du sens et de l’avenir », « protéger la terre et l’existence de notre peuple ». Son slogan ? « Cultiver, c’est résister. » « L’autorité palestinienne est corrompue dans tous les secteurs : éducation, santé, agriculture, explique-t-il. Elle ne sert à rien sauf à protéger le grand capital palestinien et ses intérêts. Dans les bureaux, ils passent les journées à boire des thés. Aucun d’entre nous ne va les voir en cas de problème, ni au ministère de l’agriculture. On vient à la coopérative. » Al Sanabel – l’épi de blé en arabe – transforme une partie du raisin en jus pasteurisé, rassemble aujourd’hui 360 paysans et réinvestit les bénéfices dans la solidarité : elle aide la population, finance une école, achète des cartables, des cahiers. L’idée a germé en 2006, lors de la deuxième Intifada. Cette année-là, Raed Abu Youssef a jeté plus de la moitié de sa récolte. « Les soldats bloquaient les routes, notre raisin pourrissait dans les camions, on ne pouvait pas accéder aux marchés pour le vendre. » Devant la mairie d’Halhul, 200 paysans manifestent leur colère. Vingt d’entre eux décident de se regrouper en coopérative. En 2007, le premier jus est imbuvable. Pas assez bien filtré, il a un goût de debs, trop fort, trop sucré. En 2010, la coopérative joue son va-tout. Raed Abu Youssef part en France trouver des fonds et faire un stage chez un ingénieur agroalimentaire à Nantes. Il apprend à bien filtrer le jus de raisin. Succès. Le nombre d’adhérents explose. L’équipe passe la vitesse supérieure, achète un terrain, construit un local. Cinq ans plus tard, elle investit dans un pressoir, aidée par une subvention de l’Agence française de développement. Raed Abu Youssef connaît bien l’Hexagone. Il y a tissé un solide réseau grâce au programme de cueillette des olives : chaque saison, il accueille à la maison des francophones via l’association France-Palestine Solidarité, des Français, des Belges, des Suisses, « des Blancs » qui viennent assurer la récolte à leurs côtés et d’une certaine manière, la sécuriser en cas d’agressions des colons et des soldats. En France, il a aussi étudié de l’âge de 20 à 25 ans l’ingénierie en machinisme agricole à Vichy et Montpellier, grâce à une bourse du Parti communiste. Il aurait pu s’y installer, fuir l’occupation. Il a préféré rentrer, succéder à ses parents, qui l’ont privilégié, à son grand dam, par rapport à ses cinq sœurs, parce qu’il était le seul garçon de la fratrie, et encore plus lorsqu’il a été emprisonné à 16 ans dans le désert de Néguev pendant la première Intifada. « Je suis devenu un héros. Entre mes 16 et 19 ans, j’ai été arrêté douze fois. » Le 7 octobre, quand il a découvert les atrocités du Hamas, Raed Abu Youssef n’y a pas cru : « Ce n’est pas nous. » La Palestine est revenue dans l’orbite du monde de la plus barbare des manières. « Les islamistes ont profité du terreau de l’oppression, du vide de lutte. S’il y avait des élections demain, le Hamas l’emporterait en Cisjordanie et il faudrait que nous commencions une résistance interne pour les libertés, les droits des femmes », prévient-il en allumant, comme chaque soir, au retour des champs, sa télévision, la chaîne libanaise Al Mayadeen, interdite en Israël, où tourne en boucle l’horreur à Gaza. Une question le taraude : « Mon peuple subit un génocide. Pourquoi en Occident trouvez-vous cette qualification excessive ? »
  2. ça doit être cette munition : https://special-ops.org/al-yassin-105-a-heavily-modified-anti-tank-round-based-on-rpg-2-and-rpg-7-design/
  3. Il y a des incohérences concernant le nombre de blessés : les sources israéliennes donnaient 1500 blessés (environ) le 7 octobre et presque 900 depuis le 27 octobre tout en reconnaissant plus de 6000 blessés (c'est à dire 2.5 fois le nombre admis auparavant) en tout !! Une partie de la disparité peut s'expliquer par les pertes des services de polices et tout ce qui relève du paramilitaire (70 morts à ajouter aux 502 reconnus) mais ça ne fait qu'un écart de 14% pas 250%......... Je pense aussi que la solution tient peut être à la gravité des blessures et à la comptabilisation de ceux-ci : c'est assez fréquent Pour les pertes en hommes du rang, je n'ai pas de réponse : peut être que tous les soldats ont le rang de caporal ou sont promus à titre posthume, là il faudrait mieux connaître le système de promotion de Tsahal pour savoir Pour les effectifs de Tsahal, la perte de 3000 à 6000 hommes peut sembler faible par rapport aux effectifs totaux (environ 500 000 hommes) mais la partie réellement combattante est beaucoup plus faible (Goya l'estimait à 20 000 hommes une fois défalqués les réservistes inaptes au combat de haute intensité) : les pertes en tués en cadres intermédiaires représente un peu moins de 10% des cadres. Ils ont 6 divisions sur 11 engagés à Gaza (et les meilleures), pas de risque qu'ils aillent engager le Hezbollah à domicile. Si le conflit devait s'étendre au nord, ça sera après la fin du conflit à Gaza (si les mecs ont la moindre rationalité militaire) Haaretz indique que les données des hospitalières sont bien supérieures aux chiffres donnés par Tsahal : https://www.haaretz.com/israel-news/2023-12-10/ty-article/.premium/idf-reports-1-593-wounded-since-october-7-but-hospital-data-is-much-higher/0000018c-552d-df4b-a78e-d52f47ac0000
  4. https://www.mediapart.fr/journal/international/281223/gaza-le-risque-de-genocide-se-materialise-de-plus-en-plus Dans un entretien à Mediapart, l’avocate italienne Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies (ONU) pour les territoires palestiniens occupés depuis 2022, revient sur les mots de cette guerre et leur histoire, notamment celui de « génocide », utilisé par de nombreuses organisations palestiniennes et objet de vives polémiques. Selon la juriste, « on pourrait comparer ce qu’il se passe à Gaza avec les génocides rwandais et bosniaque ». Mais elle parle surtout de « nettoyage ethnique ». Mediapart : Comment qualifier la situation à Gaza aujourd’hui ? Francesca Albanese : Elle se dégrade d’heure en heure. Le nombre de morts et de blessés augmente avec le désespoir de la population. Israël est en train de faire quelque chose de très cynique qui n’est jamais arrivé dans l’histoire à ma connaissance. On pourrait comparer ce qu’il se passe à Gaza avec les génocides du Rwanda et en Bosnie [dans la région de Srebrenica en 1995 – ndlr], à la différence qu’à Gaza aujourd’hui l’information est bloquée et le crime invisibilisé. Le cynisme est tel que les Israéliens savent que ce qu’ils sont en train de faire est criminel et le présentent comme nécessaire... Or il n’y a aucune nécessité militaire. Ils sont en train d’abuser d’une population désespérée. Vous estimez donc le terme de génocide adapté ? Selon moi, la définition du génocide inscrite à l’article 2 de la convention sur le génocide s’applique au cas actuel de Gaza. Anéantir la capacité des hôpitaux de soigner les blessé·es et bloquer la fourniture de produits de première nécessité en est un exemple. En plus des bombardements violents, les Palestiniens meurent à cause du manque de médicaments, du manque d’eau et de nourriture et des maladies qui sont en train de se diffuser dans la population. Personnellement, je dénonce un nettoyage ethnique. Les Israéliens parlent de migration volontaire mais quel libre arbitre y a-t-il ici ? Aujourd’hui, il y a presque 2 millions de personnes qui sont sans abri et Israël est en train de forcer les gens à se déplacer. On les affame et on les torture, y compris les enfants. Le risque de génocide se matérialise de plus en plus : cela devient évident y compris quand on écoute les discours des politiques et militaires israéliens qui demandent l’éradication des Palestiniens de Gaza. Dans leur folie éliminatrice et meurtrière, les Israéliens ont perdu toute pudeur. Ils en parlent comme s’il était normal d’aspirer à l’anéantissement d’une partie d’un peuple. Comprenez-vous que le mot de génocide soit inaudible pour certains, compte tenu du parallèle qui peut être fait avec la Shoah, qui a justement conduit à la création de l’État d’Israël ? Après toute la déshumanisation et la discrimination que le peuple juif a endurées au cours de son histoire, son ADN est intimement lié à la persécution. Je comprends donc le choc qu’ils ont dû ressentir le 7 octobre, c’était une violence particulière pour eux. Je comprends aussi la peur que les Israéliens peuvent avoir. Ils grandissent en se sentant en péril. Je cite souvent l’académicienne israélienne Nurit Peled-Elhanan, qui explique que les Israéliens grandissent en percevant les Palestiniens comme un danger existentiel pour eux. C’est même écrit dans les manuels scolaires. En revanche, si le terme de génocide est chargé politiquement, sa définition légale n’appartient pas seulement au peuple juif. Avant eux, les Allemands avaient déjà commis un génocide contre le peuple des Héréros en Namibie [entre 1904 et 1908 – ndlr]. Je comprends combien le débat est délicat. Mais c’est justement parce que la leçon du génocide contre les juifs a été forte que nous avons une responsabilité collective à reconnaître quand ce crime peut se dérouler ailleurs. Aucun peuple ne doit être au-dessus de la loi. On ne peut pas justifier les crimes d’Israël par les souffrances antérieures des juifs. La tragédie européenne s’est renversée sur les Palestiniens qui payent depuis 75 ans pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. Utiliser le mot de génocide sert-il aussi à alerter la communauté internationale et les institutions onusiennes pour qu’elles activent les processus juridiques existants ? Exactement. Le génocide, plus que tout autre crime contre l’humanité, a une obligation de prévention. D’autant plus qu’il n’y a pas à prouver qu’il y a un génocide en cours mais seulement un risque de génocide. Les États ont alors l’obligation d’intervenir et ce, de plusieurs manières. En premier lieu, il faut arrêter d’exporter des armes et de l’aide militaire à Israël. Ensuite, la Charte des Nations unies offre des mesures diplomatiques et politiques qui peuvent conduire à la suspension des relations diplomatiques avec les principaux partenaires d’Israël. Je pense notamment à l’Union européenne, les États-Unis et le Canada qui, en ne rompant pas leurs liens avec l’État hébreu, soutiennent activement ce qu’il se passe dans les territoires palestiniens. Ces pays que vous venez de citer, ce sont aussi ceux qui s’opposent à l’enquête que mène la Cour pénale internationale (CPI) sur les exactions israéliennes dans les territoires palestiniens… Les États occidentaux y ont une influence à deux niveaux. Premièrement, ils se sont toujours opposés à toute action légale des Palestiniens, et à leur résistance pacifique. Les ONG palestiniennes ont essayé d’utiliser les canaux légaux comme la Cour internationale de justice [juridiction suprême de l’ONU – ndlr] et la CPI. Les pays occidentaux s’y sont opposés, comme si les considérations politiques pouvaient anéantir ou se substituer à la justice universelle et équitable. Cela a créé une perception très forte de double standard chez les Palestiniens. La deuxième chose, c’est que ce double standard se retrouve dans l’application même de la procédure pénale. Au moment de l’enquête de la CPI sur la guerre en Ukraine, beaucoup d’États occidentaux ont contribué financièrement ou matériellement au fonctionnement de la CPI. L’enquête dans les territoires palestiniens, elle, n’a été ouverte qu’en 2021, soit cinq ans après son dépôt. Ce n’est que cette année, après les événements du 7 octobre, que le procureur de la CPI s’est rendu à Rafah et en Israël. Cela fait maintenant des années que nous disposons des preuves de crimes de guerre, notamment en Cisjordanie : la documentation de son annexion est très abondante et provient directement du gouvernement israélien. Qu’attendons-nous alors pour lancer des mandats d’arrêt ? Évidemment, je sais qu’il existe des pressions politiques exercées sur la CPI, notamment américaines. Et je me souviens des menaces venues des États-Unis à l’encontre de l’ancienne procureure générale, Fatou Bensouda, avant qu’elle n’ouvre l’enquête sur les crimes présumés des soldats américains en Afghanistan. À l’heure actuelle, le conseil de sécurité des Nations unies ne parvient pas à un accord pour un cessez-le-feu durable à Gaza, en grande partie à cause du blocage américain. Faut-il en conclure que le système onusien est devenu désuet ? Il est légitime de se poser la question de l’utilité d’un conseil de sécurité qui ne fonctionne que dans le sens des amis des États-Unis. Je n’ai pas la réponse. Je voudrais voir aujourd’hui un acte courageux allant dans l’autre sens. Mais il est difficile à entrevoir. Parallèlement, la société israélienne, elle, ne comprend pas pourquoi il n’y a que les États-Unis qui s’opposent à un cessez-le-feu. Hormis le journal Haaretz et le site +972, aucun média israélien n’informe sur ce qu’il se passe réellement à Gaza. Il y a 75 ans, l’ONU a créé par un vote de son Assemblée l’État d’Israël. Aujourd’hui, Israël taxe António Guterres, secrétaire général des Nations unies, d’antisémitisme, et refuse de se plier à ses injonctions. Comment pourrait-on qualifier aujourd’hui la relation entre les Nations unies et l’État d’Israël ? Leur relation est tendue. Israël a toujours été autorisé à s’autogérer et a été exonéré d’obligations onusiennes dans l’impunité la plus totale. Mes prédécesseurs, rapporteurs de l’ONU pour les territoires palestiniens, Michael Lynk et Richard Falk, ont, comme moi, été destinataires d’insultes et d’offenses. Les membres de la commission d’enquête sur Israël et Palestine ont aussi été victimes de chantage et d’abus. Tout cela a été toléré. La conséquence de cette politique conduit aujourd’hui à l’agressivité d’Israël envers le secrétaire général de l’ONU António Guterres. Nous n’avons donné aucune limite à cet État et c’est allé trop loin. Il est urgent de stopper cette impunité avant que d’autres États ne prennent cet exemple. Sur la résolution du conflit, quelle issue pourrait-on imaginer ? Gaza va-t-elle continuer d’exister ? Et si oui, qui l’administrera ? La seule manière soutenable de sortir de cette folie c’est d’avoir un plan sur le long terme qui permettrait le rétablissement de l’État de droit et du droit international. On ne peut plus laisser perdurer la loi martiale israélienne appliquée dans les territoires palestiniens occupés et qui conduit à l’oppression permanente du peuple palestinien. L’occupation militaire doit cesser et il faudra évaluer si les colons installés en Cisjordanie doivent ou non partir. Avant toute chose, il faut déclarer un cessez-le-feu et déployer une mission de paix et de protection de l’ONU dans les territoires palestiniens, ce qui permettrait aussi une démilitarisation du territoire et l’entrée de l’aide humanitaire nécessaire. Dans les années qui suivront, il faudra évidemment organiser des élections pour savoir qui administrera les territoires palestiniens. Ce sera malheureusement beaucoup plus difficile aujourd’hui d’empêcher un vote pour le Hamas. D’ailleurs, si l’objectif de cette opération militaire israélienne est de « déradicaliser » le Hamas, c’est tout l’inverse qui se passe aujourd’hui. L’action féroce israélienne prépare le terrain de la radicalisation d’une société qui était auparavant fortement laïque. Je rappelle que le Hamas n’existait pas avant les années 1980, c’est un produit fabriqué par l’occupation et l’oppression.
  5. En ce qui concerne les revendications des 2 camps : a) le Hamas revendique avoir tué (1/3 des pertes) et blessé 5000 soldats israéliens et détruits ou endommagés 750 véhicules (il n'est pas complétement clair si le chiffre fait référence à la totalité de la guerre ou aux opérations depuis le 27 octobre, puisque que le Hamas parle de la guerre terrestre) b) Israél revendique avoir tué 7800 combattants du Hamas https://www.srugim.co.il/878805-ההזיות-של-סינוואר-הרגנו-1600-חיילים-ישראל Côté pertes reconnues par les 2 camps : a) le Hamas ne liste pas ses pertes b) Israél reconnait avoir perdu 3000 hommes (tués et blessés) dont environ 2000 le 7 octobre (dont 334 tués) et plus de 1000 depuis le 27 octobre (168 morts et 874 blessés au 26 décembre)
  6. Je pense qu'il faut lire que la cérémonie a eu lieu à Téhéran pour le général de brigade du corps des gardiens de la révolution tué le 25 décembre, c'est comme ça que je le comprends
  7. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-28-2023 Principaux points à retenir : 1) Le Premier ministre irakien Mohammed Shia al Sudani a annoncé que son administration entamerait des procédures pour retirer les forces de la coalition internationale d’Irak lors d’une conférence de presse le 28 décembre, probablement en raison de la pression exercée par les milices irakiennes soutenues par l’Iran. Une décision irakienne d’expulser les forces américaines créera très probablement un espace pour que l’EI resurgisse rapidement en Syrie d’ici 12 à 24 mois, puis menace l’Irak. 2) Le Hamas et ses alliés palestiniens tentent d’orienter les négociations de paix d’une manière incompatible avec les objectifs de guerre déclarés d’Israël. Le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, utilise probablement les otages israéliens qu’il détient comme moyen de pression pour maintenir les dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza à la table des négociations pendant ces négociations, plutôt que de déléguer ces négociations exclusivement aux dirigeants extérieurs du Hamas. 3) L’armée israélienne a poursuivi ses opérations de nettoyage dans les quartiers de Daraj et de Tuffah, dans le nord de la bande de Gaza. L’armée israélienne a détruit trois puits de tunnel alors qu’elle fouillait un hôpital et une école. 4) Le Hamas et le Jihad islamique palestinien ont tenté de se défendre contre les avancées israéliennes à Bureij. 5) Les milices palestiniennes ont continué d’essayer de se défendre contre les opérations de nettoyage israéliennes à Khan Younis. 6) Les combattants palestiniens ont mené trois tirs indirects depuis la bande de Gaza vers le sud d’Israël. 7) Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens dans 11 endroits en Cisjordanie. 8) Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené huit attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël. 9) La Résistance islamique en Irak – une coalition de milices irakiennes soutenues par l’Iran – a revendiqué des attaques contre plusieurs nouveaux endroits à travers le Moyen-Orient. La Résistance islamique en Irak a revendiqué la responsabilité d’une attaque à la roquette visant les forces américaines sur le site de soutien de la mission américaine Conoco dans le nord-est de la Syrie. 10) L’ancien Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a rencontré de hauts responsables irakiens soutenus par l’Iran. 11) Le régime iranien a organisé une cérémonie funéraire pour le général de brigade Razi Moussavi tué par le CGRI à Téhéran. Bande de Gaza : Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont poursuivi leurs opérations de nettoyage dans les quartiers de Daraj et de Tuffah, dans le nord de la bande de Gaza, le 28 décembre. L’armée israélienne a déclaré que les équipes de combat de la 401eet de la 460ebrigade (BCT) avaient « éliminé » les combattants palestiniens au sol et utilisé un soutien aérien depuis le 26 décembre. [20] L’aile militaire du Hamas, les Brigades al-Qassem, et l’aile militaire du JIP, les Brigades al-Qods, tentent de se défendre contre ces opérations. Les Brigades al-Qassem ont fait exploser un pénétrateur explosif et tiré des grenades propulsées par fusée (RPG) sur des véhicules de Tsahal à Daraj et Tuffah. [21] Les Brigades al-Qods ont également tiré des RPG sur des véhicules israéliens dans le quartier. [22] L’armée israélienne a détruit trois puits de tunnel alors qu’elle fouillait un hôpital et une école dans le nord de la bande de Gaza. L’armée israélienne a déclaré qu’elle avait « enquêté » sur trois tunnels près de l’hôpital al Rantisi le 27 décembre. [23] L’unité Yahalom de Tsahal – une unité d’ingénierie des opérations spéciales – a fouillé le tunnel dans le cadre de l’effort de Tsahal pour cartographier le réseau de tunnels sous la bande. L’armée israélienne a déclaré que l’unité Yahalom avait découvert que le tunnel faisait plusieurs kilomètres de long et menait profondément dans la ville de Gaza. Il a ajouté que le tunnel se trouve à proximité d’une école et qu’il a été utilisé pour des opérations militaires. Le Hamas et le JIP ont tenté de se défendre contre les avancées israéliennes à Bureij, dans le centre de Gaza, le 28 décembre. Le New York Times a publié des images satellites montrant les forces israéliennes avançant de deux points de passage dans la bande de Gaza en direction de Bureij. [24] L’armée israélienne a déclaré le 28 décembre que ses opérations à Bureij étaient dans leur « phase finale ». [25] Les Brigades al-Qassem et al-Qods ont cependant poursuivi leurs efforts pour se défendre contre les opérations israéliennes. Les brigades al-Qassem ont tiré plusieurs RPG et fait exploser un EFP visant les forces israéliennes à l’est de Bureij le 28 décembre. [26] Les Brigades al-Qods ont ajouté qu’elles avaient utilisé des tirs de mortier contre les forces israéliennes à l’est de la ville. [27] Les milices palestiniennes ont continué d’essayer de se défendre contre les opérations de nettoyage israéliennes à Khan Younis le 28 décembre. Les Brigades al-Qassem ont attaqué les forces israéliennes au moins quatre fois à l’aide d’engins antipersonnel et de lance-roquettes dans le nord et l’est de Khan Younis. [28] Les Brigades al-Qods ont mené des attaques à la roquette et au mortier sur deux positions israéliennes au nord de Khan Younis. [29] Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa – l’aile militaire autoproclamée du Fatah – ont tiré au mortier une concentration de forces israéliennes opérant dans la ville de Khan Younis. [30] Les combattants des Brigades du martyr Abou Ali Mustafa et les « unités spéciales de combat » ont mené une attaque complexe contre les forces israéliennes opérant prèsde la 5e rue dans la ville de Khan Younis en utilisant des mortiers, des armes légères et des RPG. Le 28 décembre, les combattants palestiniens ont mené trois tirs indirects depuis la bande de Gaza vers le sud d’Israël.[33] Les Brigades al-Qods ont revendiqué une attaque à la roquette sur Ein Hashlosha. [34] Cisjordanie : Le 28 décembre, les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens dans 11 localités de Cisjordanie.[35] L’armée israélienne a mené des raids sur des sites de transfert d’argent soupçonnés de fournir des services financiers au Hamas. [36] Des combattants palestiniens ont lancé des cocktails Molotov et fait exploser des engins explosifs improvisés lors des combats à Ramallah et à Jénine. [37] Les forces israéliennes ont mené une frappe aérienne contre des combattants qui, selon Israël, lançaient des explosifs et tiraient sur ses forces. [38] Sud-Liban et plateau du Golan : Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais (LH), ont mené huit attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 28 décembre.[39] LH a revendiqué cinq attaques visant des installations militaires israéliennes le long de la frontière. [40] Des combattants non identifiés soutenus par l’Iran ont tiré plus de 50 roquettes sur la région de Galilée. [41] Les médias palestiniens ont publié des images affirmant qu’un drone avait été abattu près d’Acre, au nord de Haïfa. [42] Les systèmes de défense aérienne israéliens ont intercepté pour la dernière fois une « cible suspecte » au-dessus d’Acre le 14 novembre. [43]
  8. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-27-2023 Principaux points à retenir : 1) L’Iran et les milices irakiennes soutenues par l’Iran sont à l’origine d’un cycle d’escalade qui combine des pressions militaires et politiques pour tenter d’expulser les forces américaines d’Irak. 2) Les responsables américains, de l’ONU, de l’Arabie saoudite et du Yémen négocient un accord pour mettre fin à la guerre au Yémen, ce qui ne supprimera pas la menace que les Houthis représentent pour la liberté de navigation en mer Rouge et à Bab al Mandeb. 3) Le porte-parole du CGRI a affirmé que l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre contre Israël était une mesure de représailles à l’assassinat ciblé de Qassem Soleimani par les États-Unis. Il s’agissait d’un effort infructueux pour montrer l’unité de l’ensemble de l’Axe de la Résistance et dépeindre l’Iran comme un leader. 4) L’armée israélienne a officiellement commencé ses opérations contre les milices palestiniennes à Khuzaaa, au sud de Khan Younis, le 27 décembre. 5) Les factions politiques palestiniennes, dont le Hamas et le JIP, ont affirmé leur unité contre Israël le 27 décembre. Ils ont souligné la nécessité d’une réforme de la gouvernance palestinienne après la fin de la guerre, mais n’ont pas précisé ce qu’impliquerait cette réforme. 6) Un correspondant de la radio de l’armée israélienne a rapporté le 27 décembre que l’armée israélienne avait intercepté un drone de fabrication iranienne au-dessus de la mer Méditerranée que des milices irakiennes soutenues par l’Iran avaient lancé depuis l’Irak. 7) L’Iran et la Russie ont finalisé un accord pour mener des échanges commerciaux en utilisant leurs monnaies nationales plutôt que le dollar américain. Bande de Gaza : Le Hamas a utilisé des systèmes d’armes plus sophistiqués alors qu’il continuait à essayer de se défendre contre les avancées israéliennes à Jabalia. Les Brigades al-Qassem – la branche militaire du Hamas – ont déclaré avoir tiré une roquette thermobarique RPO-A pour la première fois depuis le début de la guerre sur une unité des forces d’opérations spéciales israéliennes (SOF) dans une maison de la vieille rue Gaza à Jabalia. [23] Le groupe a également fait exploser au moins un pénétrateur explosif visant les forces israéliennes au cours d’un engagement de six heures dans la région d’al Saftawi. [24] Les combattants des Brigades Al Qassem ont également tiré deux systèmes de défense aérienne portatifs Igla visant deux hélicoptères israéliens au-dessus de Jabalia. [25] Le groupe n’a pas abattu les hélicoptères. Des milices palestiniennes autres que le Hamas ont continué d’attaquer les forces israéliennes à Sheikh Radwan. Les Brigades de résistance nationale – la branche armée du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) – et les Brigades du martyr Abou Ali Mustafa – la branche armée du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) – ont engagé les forces israéliennes dans deux attaques distinctes à Sheikh Radwan. [26] La marine de l’armée israélienne a fourni un appui-feu aux forces israéliennes dans le nord du camp d’al Shati le 27 décembre, ce qui est cohérent avec les opérations de tenue. [27] La violence diminue pendant une phase d’attente, mais n’est pas absente car la force de maintien cherche la destruction complète de la force ennemie. L’armée israélienne a poursuivi ses opérations de nettoyage dans les quartiers de Daraj et de Tuffah, dans la ville de Gaza. Une unité de Tsahal s’est emparée d’un site de lancement de roquettes et d’un puits de tunnel dans un verger près de Darraj et de Tuffah le 27 décembre. [28] Les combattants palestiniens ont attaqué l’armée israélienne avec des armes légères et des tirs antichars alors que l’armée israélienne nettoyait le verger. [29] Une unité distincte de Tsahal a fait appel à un soutien aérien pendant les opérations de nettoyage à Darraj pour éliminer un grand nombre de combattants du Hamas. [30] La ligne d’avancée de Tsahal a atteint l’est de Bureij le 27 décembre, selon des images satellites publiées par le New York Times.[31] L’armée israélienne a annoncé qu’elle avait commencé ses opérations dans le gouvernorat central de Gaza le 26 décembre. [32] Les milices palestiniennes ont tenté de se défendre contre l’avancée israélienne en utilisant des mortiers et des tirs antichars. [33] Les Brigades al-Qods – l’aile militaire du Jihad islamique palestinien – ont affirmé avoir détruit un char israélien à l’est de Bureij. [34] Les Brigades al-Qassem du Hamas et les Brigades des martyrs Abou Ali Mustafa du FPLP ont également affronté les forces israéliennes en utilisant des armes légères et des tirs antichars. [35] Les Brigades des martyrs Abou Ali Mustafa ont déclaré que leur « unité de frappe » avait attaqué les avancées israéliennes vers l’est de Bureij. [36] Les milices palestiniennes ont poursuivi leurs opérations défensives contre les efforts de nettoyage israéliens à Khan Younis. Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa ont mené trois attaques avec des roquettes antichars contre les forces israéliennes et des chars à Khan Younis. [37] Les Brigades al-Qods ont tendu une embuscade à une unité d’infanterie israélienne à bout portant à Khan Younis. [38] Les Brigades al-Qassem – la branche militaire du Hamas – ont attaqué les forces israéliennes au moins quatre fois dans le nord et l’est de Khan Younis en utilisant des mortiers, des RPG et des armes légères. [39] Les Brigades de résistance nationale – la branche armée du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) – ont fait exploser des engins explosifs improvisés visant un véhicule militaire israélien dans le centre de Khan Younis. [40] L’armée israélienne a déclaré que ses forces avaient combattu dans les profondeurs de Khan Younis au cours des deux dernières semaines. [41] Les forces israéliennes ont détruit des ouvertures de tunnels, lancé des dizaines d’attaques avec des munitions de précision et attaqué des avant-postes du Hamas au cours de l’opération. [42] L’armée israélienne a officiellement commencé ses opérations contre les milices palestiniennes à Khuzaaa, au sud de Khan Younis, le 27 décembre. Le commandant de la division de Gaza de Tsahal, le général de brigade Avi Rosenfeld, a publié une déclaration reconnaissant que l’armée israélienne avait commencé à opérer dans la ville au sud-est de Khan Younis pour poursuivre les combattants et les infrastructures souterraines. [43] Rosenfeld a déclaré que des combattants de Khuzaa avaient participé à l’assaut du 7 octobre sur Nir Oz.[44] Les médias palestiniens ont rapporté que des combattants palestiniens ont affronté les forces israéliennes qui avançaient vers le sud dans la ville adjacente à Khuzaa le 26 décembre. [45] Les Brigades al-Qassem ont attaqué les forces spéciales israéliennes dans un bâtiment à Khuzaa le 25 décembre. [46] Le cabinet de sécurité israélien a discuté de la première partie de la proposition de paix égyptienne en trois phases le 27 décembre.[47] Le cabinet de sécurité israélien est composé de 14 personnes. La première phase de l’accord ressemble à la pause humanitaire et à l’échange de prisonniers et d’otages entre Israël et le Hamas, achevés fin novembre. [48] La première phase de l’accord verrait le Hamas libérer 40 otages israéliens en échange de la libération par Israël de 140 prisonniers palestiniens et forcer l’armée israélienne à se retirer des zones résidentielles de la bande de Gaza. [49] Le cabinet de sécurité israélien ne discute que de cette première phase de la proposition. Le cabinet de sécurité israélien ne discute pas des phases ultérieures de la proposition qui libérerait les soldats israéliens de la garde du Hamas et déterminerait la forme d’un gouvernement de transition dans la bande de Gaza qui inclurait « diverses factions palestiniennes, y compris le Hamas ». [50] Le cabinet de sécurité n’a pas voté sur le plan. [51] Les responsables du Hamas ont déclaré à plusieurs reprises ces derniers jours qu’ils refuseraient de libérer des otages avant un cessez-le-feu complet qui forcerait Israël à se retirer de la bande de Gaza et laisserait le Hamas au pouvoir. [52] La proposition de la troisième phase et la contre-proposition du Hamas sont incompatibles avec les objectifs de guerre déclarés d’Israël. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé ses objectifs de guerre de détruire militairement et politiquement le Hamas à Gaza le 25 décembre. [53] Tout accord qui maintiendrait le rôle militaire et politique du Hamas dans la bande de Gaza équivaudrait à la défaite d’Israël dans cette guerre parce qu’il préserverait le Hamas en tant qu’organe dirigeant et force militaire, ainsi qu’en fournissant au Hamas un refuge sûr pour se reconstituer et menacer à nouveau Israël à l’avenir. Les factions politiques palestiniennes, dont le Hamas et le JIP, ont affirmé leur unité contre Israël le 27 décembre. Le commandement central de l’Alliance des forces palestiniennes s’est réuni à Beyrouth pour discuter des objectifs communs de retrait des forces israéliennes de Gaza, d’échange de tous les otages israéliens contre tous les prisonniers palestiniens et d’obtention d’une aide humanitaire pour Gaza. [54] Les groupes qui font partie de l’alliance comprennent le Hamas, le Jihad islamique palestinien, le Fatah, le Front populaire de libération de la Palestine, le Front de lutte populaire palestinien et le Front de libération de la Palestine. Les factions politiques ont souligné la nécessité d’une réforme de la gouvernance palestinienne après la fin de la guerre, mais n’ont pas précisé ce qu’impliquerait cette réforme. [55] La réunion est remarquable dans le contexte de l’accord de paix égyptien que le Hamas et le JIP ont rejeté le 25 décembre. [56] Une délégation du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) se rendra au Caire dans les prochains jours pour s’entretenir avec des responsables égyptiens de la proposition de paix égyptienne en trois phases. [57] On s’attend à ce que l’OLP discute de la composition d’un éventuel gouvernement unifié qui dirigerait la bande de Gaza et la Cisjordanie. [58] Les milices palestiniennes ont mené une attaque indirecte contre Israël le 27 décembre. La brigade Qods a tiré des mortiers et des roquettes sur Nahal Oz, dans le sud d’Israël. [59] Cisjordanie : Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens dans six endroits de Cisjordanie du 26 au 27 décembre.[60] Les forces israéliennes ont mené un raid antiterroriste dans le camp de réfugiés de Nur Shams le 26 décembre. [61] Les forces israéliennes ont découvert des engins explosifs improvisés qui avaient été enterrés sous et à côté des routes sur lesquelles leurs forces opéraient. [62] Des combattants palestiniens ont également lancé des engins piégés sur les forces israéliennes lors d’affrontements qui ont duré du 26 au 27 décembre. [63] Les forces israéliennes ont ordonné une frappe aérienne sur les combattants qui, selon elles, lançaient des explosifs sur leurs forces. [64] Le Fatah – l’aile politique des Brigades des martyrs d’al-Aqsa – a appelé à des frappes en Cisjordanie pour pleurer la mort de six combattants palestiniens qui ont été tués dans la frappe aérienne israélienne à Tulkarem. [65] La Brigade des martyrs d’al-Aqsa a affirmé que les six combattants étaient membres de son unité d’intervention rapide opérant dans le camp de réfugiés de Nur Shams. [66] Sud-Liban et plateau du Golan : Le Hezbollah libanais (LH) a revendiqué six attaques visant des cibles civiles et militaires israéliennes le 27 décembre.[67] LH a mené une attaque combinée de drones, de mortiers et de roquettes visant des positions militaires israéliennes dans les fermes contestées de Chebaa. [68] L’armée israélienne a déclaré que les trois drones de LH n’avaient pas atteint leurs cibles. [69] LH a déclaré avoir lancé 30 roquettes sur Kiryat Shmona en représailles à une frappe aérienne israélienne qui a tué trois personnes dans le sud du Liban. [70] Israël a déclaré avoir frappé plusieurs positions LH dans le sud du Liban le 27 décembre. [71] L’armée israélienne a continué à discuter de la menace que représente LH le long de la frontière nord d’Israël le 27 décembre. Le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Herzi Halevi, a procédé à une évaluation de la situation et a approuvé « une variété » de plans futurs non spécifiés au sein du Commandement du Nord, qui est responsable du nord d’Israël et de la frontière avec le Liban. [72] Halevi a déclaré que l’armée est « à un très haut niveau de préparation » et que Tsahal doit être prête pour une offensive dans le sud du Liban, si nécessaire. [73] Les responsables israéliens ont convenu le 19 décembre de donner à l’administration Biden le temps de trouver une solution diplomatique entre Israël et LH, mais ont ajouté qu’ils « voulaient voir des progrès dans les prochaines semaines ». [74] Les responsables israéliens cherchent à utiliser des mesures diplomatiques pour faire pression sur l’État libanais afin qu’il mette en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui interdit aux unités militaires LH d’opérer au sud du fleuve Litani. [75] Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré que LH mettait en danger la stabilité de la région au profit du Hamas et a comparé LH au Hamas le 26 décembre. [76]
  9. j'ai corrigé, c'est un problème d'édition de mon post
  10. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-24-2023 Principaux points à retenir : 1) Le mouvement houthi a probablement mené quatre attaques visant des navires civils et militaires en mer Rouge. L’Iran et les Houthis fonctionnent comme une coalition pour mener des opérations militaires combinées ciblant la navigation internationale en mer Rouge. 2) Plusieurs sources israéliennes ont déclaré aux médias israéliens que l’Égypte avait présenté un cessez-le-feu en trois étapes et un accord d’échange d’otages contre des prisonniers à Israël et au Hamas. Des sources bien informées ont déclaré à al Sharq, basé en Arabie saoudite, que le Hamas « a exprimé son accord » avec une initiative égyptienne distincte qui vise à former un gouvernement palestinien « technocratique » après la guerre. 3) Israël a annoncé que 15 de ses soldats avaient été tués par l’ennemi dans la bande de Gaza lors de plusieurs engagements. 4) Le correspondant militaire de la radio de l’armée israélienne a rapporté que le Hamas met en œuvre les leçons apprises dans la lutte contre Tsahal pour améliorer sa capacité à se défendre contre les opérations de Tsahal. 5) Les milices palestiniennes ont continué d’essayer de se défendre contre les opérations de nettoyage des FDI à Jabalia. Les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations de nettoyage à Khan Younis. 6) Les milices palestiniennes ont mené au moins une attaque à la roquette depuis la bande de Gaza visant le sud d’Israël. 7) Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à quatre reprises en Cisjordanie. 8) Des milices soutenues par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené six attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël. 9) Le conseiller principal du ministère iranien des Affaires étrangères, Ali Asghar Khaji, a discuté de la guerre entre Israël et le Hamas lors d’une réunion avec le représentant spécial du ministère russe des Affaires étrangères pour le processus de paix au Moyen-Orient, Vladimir Safronkov, à Téhéran. Bande de Gaza : Plusieurs sources israéliennes ont déclaré aux médias israéliens que l’Égypte avait présenté un cessez-le-feu en trois étapes et un accord d’échange d’otages contre des prisonniers à Israël et au Hamas.[16] La première phase de l’accord inclurait la libération par le Hamas de 40 femmes, personnes âgées et hommes malades en échange d’une pause de deux à trois semaines dans les combats. La deuxième phase comprendrait la libération des femmes soldats israéliens et des otages morts et une discussion sur le « lendemain » de la guerre dans la bande de Gaza. [17] La troisième phase comprendrait la libération d’hommes et de soldats israéliens en échange de la libération des combattants palestiniens des prisons israéliennes et du retrait de Tsahal de la bande de Gaza. De hauts responsables israéliens ont déclaré à un journaliste israélien que la proposition égyptienne n’était pas prête et « préliminaire », mais que la présentation de la proposition était « positive ». [18] Un responsable a ajouté qu’Israël « envisage » le plan, mais un autre responsable a ajouté qu’il était « difficile de voir » comment Israël pourrait accepter la troisième étape du plan. [19] Le responsable a ajouté que la première étape du plan est presque identique au plan d’échange d’otages que le directeur du Mossad, David Barnea, a proposé au Qatar le 18 décembre, qui prévoyait la libération de quarante otages israéliens en échange d’une pause d’au moins une semaine dans les combats. [20] Un haut responsable israélien a déclaré au journaliste que les responsables israéliens n’étaient pas sûrs que le Hamas accepterait le plan. Le Hamas a déclaré le 23 décembre qu’il ne discuterait pas d’un échange de prisonniers tant qu’il n’y aurait pas de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza. [21] Un autre média israélien a rapporté qu’Israël est prêt à exécuter la première étape du plan, mais que les deux autres phases sont inacceptables. [22] Des sources bien informées ont déclaré à al Sharq, basé en Arabie saoudite, que le Hamas « a exprimé son accord » avec une initiative égyptienne distincte qui vise à former un gouvernement palestinien « technocratique » après la guerre.[23] Al Sharq a rapporté le 24 décembre que l’Égypte avait présenté le concept à des factions palestiniennes non spécifiées. L’initiative ne contient notamment pas de disposition visant à désarmer ou à dissoudre le Hamas en tant qu’organe directeur ou en tant que force militaire sur la base des détails rapportés publiquement. L’objectif déclaré d’Israël pour la guerre est la destruction de la capacité militaire et gouvernementale du Hamas. Al Sharq a rapporté que le Hamas cherche à détenir ses otages israéliens comme moyen de pression pour encourager Israël à mettre fin à la guerre. Une délégation du Jihad islamique palestinien (JIP) s’est rendue au Caire le 24 décembre pour discuter des échanges d’otages contre prisonniers avec l’Égypte, ce qui signifie que le JIP serait probablement impliqué dans toute initiative égyptienne visant à mettre fin à la guerre et à former un gouvernement « technocratique ». [24] Un responsable du JIP a déclaré à Reuters que ses pourparlers au Caire « se concentreraient sur les 'moyens de mettre fin' » à l’opération terrestre israélienne dans la bande de Gaza. Le responsable a ajouté que le JIP ne libérerait pas les otages pour les prisonniers tant qu’Israël n’accepterait pas un « cessez-le-feu ». Israël a annoncé que 15 de ses soldats avaient été tués par l’ennemi dans la bande de Gaza lors de plusieurs engagements les 23 et 24 décembre.[25] Ce taux de pertes fait des 23 et 24 décembre l’une des périodes de deux jours les plus meurtrières pour l’armée israélienne depuis le début de la guerre. [26] L’armée israélienne a déclaré que 154 de ses soldats sont morts depuis le début de l’opération terrestre dans la bande de Gaza. [27] (en anglais seulement) Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réitéré les objectifs de guerre d’Israël en réponse aux critiques de son ministre de l’Economie le 24 décembre. Le ministre a déclaré qu’il était « inacceptable qu’Israël mette en danger les soldats [israéliens] » en envoyant des troupes dans des zones non nettoyées sans bombardements préparatoires. [28] Netanyahou a répondu que Tsahal prend ses décisions en fonction du contexte sur le terrain. Il a également réitéré qu’Israël « se battra jusqu’au bout » et que « ce sera une guerre prolongée » visant à libérer des otages et à « éliminer le Hamas ». [29] Le correspondant militaire de la radio de l’armée israélienne a rapporté le 24 décembre que le Hamas mettait en œuvre les leçons apprises dans la lutte contre Tsahal pour améliorer sa capacité à se défendre contre les opérations de Tsahal. Le correspondant a déclaré que le Hamas est en train d’exécuter une « guérilla ». Il a déclaré que le Hamas était en train d’apprendre « comment fonctionne l’armée israélienne et quels sont ses points faibles ». [30] Le correspondant a déclaré que le Hamas avait appris que l’armée israélienne utilisait des véhicules non blindés pour emprunter certaines routes que les forces israéliennes pensaient sûres et que le Hamas avait commencé à cibler ces véhicules non blindés. [31] Il a ajouté que Tsahal est forcé de donner la priorité aux « tunnels stratégiques » en raison du grand nombre de tunnels du Hamas, ce qui permet au Hamas de tirer parti d’autres petits puits de tunnels pour monter des attaques contre les unités de Tsahal. [32] Les milices palestiniennes ont continué d’essayer de se défendre contre les opérations de nettoyage de Tsahal à Jabaliya le 24 décembre. Les Brigades al-Qassem – l’aile militante du Hamas – ont déclaré qu’elles avaient engagé l’avancée des forces israéliennes avec des roquettes thermobariques et des roquettes antichars entre un « camp militaire » non spécifié et la ville de Jabalia. [33] Les Brigades de résistance nationale – l’aile militante de X – ont déclaré que leurs forces se défendaient contre les avancées de Tsahal dans la ville de Jabalia. [34] Les Brigades al-Qassem ont également revendiqué deux attaques dans le quartier d’al-Qasaib à Jabalia, dont une opération combinée avec les Brigades al-Qods, l’aile militante du Jihad islamique palestinien (JIP). [35] L’équipe de combat de la 460e brigade de Tsahal a rapporté le 24 décembre qu’elle avait tué sept combattants du Hamas et détruit quatre postes d’observation du Hamas à Jabalia. [36] Les milices palestiniennes ont continué d’attaquer les forces israéliennes derrière la ligne avancée israélienne à Zaytoun le 24 décembre. Les Brigades al-Qods ont affirmé avoir tiré deux grenades propulsées par roquette et fait exploser une grenade antichar collante visant des véhicules israéliens à Zaytoun. [37] Les Brigades al-Qassem ont également attaqué l’infanterie israélienne qui menait des opérations de nettoyage près de Juhor ad Dik le 24 décembre. [38] Il a affirmé que l’attaque avait tué six soldats israéliens, mais n’a fourni aucune preuve à l’appui. Les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations de nettoyage à Khan Younis le 24 décembre. Les forces israéliennes ont capturé une cache d’armes et d’explosifs à Khan Younis le 24 décembre. [39] Les Brigades al-Qods ont bombardé les forces israéliennes qui avançaient à l’est de Khan Younis. [40] Les Brigades des martyrs Abou Ali Mustafa – l’aile militante du Front populaire de libération de la Palestine – ont déclaré avoir attaqué les forces israéliennes qui avançaient à l’est de Khan Younis.
  11. En fait c'est devenu une kill-zone pour les forces ukrainiennes : https://www.capital.fr/economie-politique/les-soldats-ukrainiens-sont-forces-daccomplir-des-missions-suicides-1489326 «Ce n’est même pas un combat pour la survie mais une mission suicide». C’est comme cela qu’un soldat des régiments de marines des forces ukrainiennes a décrit au New York Times, les offensives menées par son armée sur la rive du Dniepr détenue par les forces russes. Le fantassin a aussi affirmé que ces opérations sont «brutales et futiles». Les troupes de Kiev sont frappées sur les berges ou dans l'eau, avant même d'atteindre l'autre rive. Depuis deux mois, le corps des marines ukrainiens mène un assaut sur ce fleuve, dans la région méridionale de Kherson, afin de reprendre des territoires aux troupes russes. Cette opération est la dernière tentative de l'Ukraine, dans le cadre de sa contre-offensive en perte de vitesse, pour percer les défenses russes dans le sud et tenter de renverser le cours de la guerre. Les conditions sont si difficiles, selon une demi-douzaine d'hommes impliqués dans les combats, que sur la majorité du front, il n'y a nulle part où creuser. Les premières approches sont souvent des îles marécageuses parcourues de ruisseaux ou des prairies qui sont devenues un bourbier de boue et de cratères de bombes remplis d'eau. Plusieurs soldats ont parlé aux journalistes du New York Times parce qu'ils étaient préoccupés par le nombre élevé de victimes et par ce qu'ils considéraient comme des comptes rendus exagérément optimistes de la part des responsables politiques sur l'avancement de l'offensive. «Les troupes fraîches qui arrivent sur la rive est doivent marcher sur des corps de soldats qui gisent enchevêtrés dans la boue», a détaillé Oleksiy, un soldat expérimenté qui a combattu dans cette région en octobre et qui a depuis traversé le fleuve à plusieurs reprises pour aider à évacuer les blessés. «Certains des marines morts gisent là depuis deux mois, car les unités n'ont pas pu récupérer les corps à cause des bombardements intenses», a également confié au quotidien américain, Volodimir, un commandant adjoint de compagnie. Depuis le début de la guerre, les responsables ukrainiens se sont efforcés de maintenir une image positive afin de préserver le moral de la population et le soutien à l'étranger. Le nombre de victimes n'est pas publié, pas plus que les détails des revers subis par les troupes ukrainiennes. Dans le cas du Dniepr, le président ukrainien Volodimir Zelenski a récemment laissé entendre que les marines avaient pris pied sur la rive orientale du fleuve. Le mois dernier, le ministère ukrainien des affaires étrangères a publié un communiqué affirmant que les marines avaient établi plusieurs bastions. Cependant les soldats ukrainiens qui se sont rendus sur place affirment que ces déclarations sont exagérées. «Il n'y a pas de poste d'observation ou de prise de position. Il est impossible d'y prendre pied. Il est impossible d'y déplacer du matériel», a encore expliqué Oleksiy. De plus, ce fantassin a déclaré que la mauvaise préparation et la logistique des commandants ukrainiens étaient les causes de la destruction de son bataillon. Les hommes blessés sont laissés sur place en raison du manque de bateaux, et les conditions brutales dégradent le moral et le soutien mutuel des soldats. La zone n'est pas défendable face au feux de l'artillerie à partir du moment où les soldats ne peuvent pas creuser de fortifications, soit les ukrainiens percent tout de suite et créent une vraie tête de pont opérationnelle soit ils sont et restent dans une position vulnérable où ils vont saigner leur infanterie sous les feux de l'artillerie russe il faut ajouter à ça que les moyens manquent déjà ailleurs et que l'artillerie ukrainienne a grillé ses réserves de munitions ailleurs : https://www.liberation.fr/checknews/pourquoi-lukraine-souffre-t-elle-dune-penurie-dobus-20231226_GXYUWBF3MFDF3PN73Z3NFZKZIE/#:~:text=Cet été%2C lors de sa,russes%2C contre 100 000 précédemment. https://www.courrierinternational.com/article/conflit-un-million-d-obus-pour-l-ukraine-l-ue-peine-a-tenir-ses-objectifs-de-livraisons Dans ces conditions, les ukrainiens feraient bien mieux de passer à une stricte défensive au lieu de griller des moyens dans de chimériques offensives qui n'ont aucune chance de réussir sans avoir auparavant obtenu les moyens matériels ET humains nécessaires à l'offensive.
  12. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-23-2023 Principaux points à retenir : 1) L’Iran et son soi-disant « Axe de la Résistance » signalent leur capacité et leur volonté d’attaquer des cibles maritimes au-delà du golfe Persique et de la mer Rouge. L’Iran a investi dans la construction de « porte-drones » pour renforcer ses forces navales ces dernières années, ce qui amplifiera la menace que l’Axe de la Résistance fait peser sur le transport maritime international et d’autres cibles maritimes. 2) Les milices palestiniennes ont continué d’essayer de se défendre contre les opérations de nettoyage israéliennes à Jabalia et Sheikh Radwan dans le nord de la bande de Gaza. Les forces israéliennes ont continué d’exécuter des tâches compatibles avec la tenue d’opérations dans certains quartiers de la ville de Gaza. 3) Les Brigades al-Qassem ont mené plusieurs attaques complexes contre les forces israéliennes qui menaient des opérations de nettoyage à Juhor ad Dik. 4) Le porte-parole de Tsahal a déclaré que l’armée israélienne avait le « contrôle opérationnel » de la majeure partie du nord de la bande de Gaza. 5) Les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations de nettoyage à Khan Younis pendant la troisième semaine, alors que les milices palestiniennes tentaient de se défendre contre les avancées israéliennes. 6) Le radiodiffuseur public israélien a déclaré que l’armée israélienne passera à la troisième phase de son opération terrestre dans la bande de Gaza dans les « semaines à venir » et a décrit cinq aspects de la troisième phase. 7) Les milices palestiniennes ont mené quatre tirs indirects depuis la bande de Gaza vers le sud d’Israël. 8) Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à huit reprises en Cisjordanie. 9) Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené cinq attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël. 10) Le Cadre de coordination chiite – une coalition informelle de partis chiites irakiens soutenus par l’Iran – a créé un comité spécial pour nommer les conseils provinciaux et les gouverneurs. 11) Le régime iranien poursuit sa campagne diplomatique et d’information en essayant d’exploiter la guerre entre Israël et le Hamas pour isoler Israël dans la communauté internationale. Bande de Gaza : Le 23 décembre, les milices palestiniennes ont continué d’essayer de se défendre contre les opérations de nettoyage israéliennes à Jabalia et Sheikh Radwan, dans le nord de la bande de Gaza. Les Brigades al-Qassem – l’aile militante du Hamas – ont réutilisé deux obus de roquettes israéliens non explosés pour construire et faire exploser des engins explosifs improvisés (EEI) visant cinq chars israéliens à Jabaliya le 23 décembre. [8] La milice a revendiqué plusieurs autres attaques contre des fantassins et des véhicules israéliens dans les quartiers de Jabalia et Sheikh Radwan de la ville de Gaza, en utilisant des munitions antipersonnel, des grenades propulsées par fusée (RPG) et des roquettes thermobariques. [9] Les Brigades al-Qods – l’aile militante du Jihad islamique palestinien (JIP) – ont affirmé avoir détruit deux véhicules israéliens à l’aide d’explosifs non spécifiés dans le quartier de Sheikh Radwan. [10] Les Brigades de résistance nationale – l’aile militante du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) – ont affirmé que leurs combattants avaient mené une attaque de tireurs embusqués contre des soldats israéliens lors d’affrontements dans le quartier de Sheikh Radwan. [11] Les milices palestiniennes ont revendiqué des attaques quasi quotidiennes dans le quartier de Sheikh Radwan depuis l’expiration de la pause humanitaire le 1er décembre, ce qui suggère qu’il s’agit de l’une des zones où les milices palestiniennes ont encore d’importantes capacités défensives dans le nord de la bande de Gaza. [12] (en anglais seulement) Le 23 décembre, les forces israéliennes ont continué d’exécuter des tâches compatibles avec la tenue d’opérations dans certains quartiers de la ville de Gaza. Les forces israéliennes ont identifié trois combattants palestiniens qui leur tiraient dessus à la périphérie du camp de réfugiés d’al Shati et ont dirigé un appui aérien rapproché pour attaquer les combattants. [13] Les forces d’opérations spéciales israéliennes (SOF) ont localisé un quartier général du Hamas au sud de la ville de Gaza qui comprenait un réseau de tunnels à plusieurs niveaux reliés à l’eau et à l’électricité. [14] L’armée israélienne a rapporté que les milices palestiniennes utilisaient les tunnels comme centre de commandement et de contrôle et que le tunnel permettait aux combattants de se déplacer entre les différents secteurs de la ville de Gaza. [15] Des analystes militaires israéliens ont déclaré au Wall Street Journal le 23 décembre que l’armée israélienne se concentrait de plus en plus sur la destruction des tunnels dans le nord de la bande de Gaza. [16] Les Brigades al-Qassem ont tiré au mortier un avant-poste de combat israélien au sud de la ville de Gaza. [17] Les combattants ennemis attaquent fréquemment les forces d’attente alors qu’ils exécutent des tâches défensives et offensives pour dégrader et détruire l’infrastructure militaire de la force ennemie. Les Brigades al-Qassem ont mené plusieurs attaques complexes contre les forces israéliennes qui menaient des opérations de nettoyage à Juhor ad Dik le 23 décembre. L’armée israélienne a indiqué le 22 décembre qu’elle était en train de nettoyer la zone de Juhor ad Dik et qu’elle avait localisé des lance-roquettes que les combattants palestiniens utilisaient pour tirer des roquettes sur Tel-Aviv. [18] Les Brigades al-Qassem ont rapporté le 23 décembre que leurs combattants avaient engagé les forces israéliennes dans des « batailles féroces » le long des lignes d’avancée israéliennes. [19] Cette activité suggère que les forces du Hamas dans la région tentent d’exécuter une défense délibérée contre les avancées israéliennes. Le CTP-ISW avait précédemment estimé que les combattants du Hamas attaquaient des unités de Tsahal au sud de la ville de Gaza, probablement à partir d’un refuge relativement sûr dans le gouvernorat central de la bande de Gaza. [20] Des milices palestiniennes opèrent également au nord de Wadi Gaza, à Juhor ad Dik proprement dit. Les Brigades al-Qassem ont fait exploser un champ de mines visant les forces israéliennes. [21] La milice a également tiré des RPG antichars sur des chars israéliens et des mortiers et des roquettes sur les forces israéliennes. Les Brigades al-Qassem ont fait exploser un engin explosif improvisé (EEI) antipersonnel et tiré à l’arme légère sur une patrouille israélienne. [22] Les Brigades al-Qassem ont fait exploser l’entrée d’un tunnel truffé d’explosifs visant les forces israéliennes de défense israélienne, après quoi les miliciens ont tiré au mortier sur les forces israéliennes.[23] Le porte-parole de Tsahal a déclaré le 23 décembre que l’armée israélienne avait le « contrôle opérationnel » de la majeure partie du nord de la bande de Gaza. [24] Le CTP-ISW a précédemment signalé que l’armée israélienne semble être sur le point d’achever ses opérations de nettoyage dans certaines parties du nord de la bande de Gaza, mais que l’armée israélienne poursuit ses opérations de nettoyage dans d’autres zones. [25] Les unités de Tsahal exécutent des tâches conformes à la définition doctrinale de l’armée américaine d’une opération de détention dans le camp d’al Shati et à Beit Hanoun. [26] L’armée israélienne poursuit cependant ses opérations de nettoyage à Juhor ad Dik et à Jabaliya (voir ci-dessus). Les opérations de Tsahal dans la majeure partie du nord de la bande de Gaza ne sont pas conformes à la définition doctrinale de l’armée américaine d’une opération de détention, qui « implique de perturber les activités [de l’ennemi] dans une zone et de fournir un bon environnement de sécurité à la population » et « se concentre sur la sécurité de la population ». [27] Les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations de nettoyage à Khan Younis pendant la troisième semaine du 23 décembre, alors que les milices palestiniennes tentaient de se défendre contre les avancées israéliennes. L’armée israélienne a rapporté le 23 décembre qu’une unité des forces spéciales spécialisée dans la guérilla opérait à Khan Younis depuis des semaines. [28] Les Brigades al-Qassem ont affirmé que leurs forces avaient attiré cinq ingénieurs israéliens des SOF dans un tunnel bourré d’explosifs à l’est de Khan Younis. La milice a affirmé qu’elle avait tué les cinq ingénieurs. [29] Les Brigades al-Qassem et al-Qods ont revendiqué plusieurs attaques au mortier et à la roquette contre des concentrations de forces israéliennes à l’est de Khan Younis, dont certaines avançaient dans la ville de Khan Younis. [30] Le radiodiffuseur public israélien a déclaré que l’armée israélienne passera à la troisième phase de son opération terrestre dans la bande de Gaza dans les « semaines à venir » et a décrit cinq aspects de la troisième phase. La première phase a consisté à commencer les opérations de déminage dans le nord de la bande de Gaza, et la deuxième phase a consisté à étendre les opérations de déminage au sud de la bande de Gaza. Le rapport indique que la troisième phase comprendra la fin des opérations de combat majeures, une « réduction des forces » dans la bande de Gaza, la libération des réservistes, une « transition vers des raids ciblés » et l’établissement d’une zone tampon de sécurité dans la bande de Gaza. [31] Les médias occidentaux ont rapporté précédemment que cette troisième phase « ressemblera [...] [les] étroites » campagnes antiterroristes américaines qui visaient à tuer ou à capturer des chefs terroristes en Irak et en Afghanistan. [32] Cette stratégie n’a pas réussi à détruire les organisations terroristes dans les deux pays. [33] Les raids ciblés visant à tuer ou à capturer des dirigeants terroristes peuvent affaiblir une organisation terroriste, mais ne peuvent pas en détruire une, en particulier une organisation aussi grande, établie et bien organisée que le Hamas. D’anciens hauts responsables israéliens et un correspondant de guerre israélien ont également publié une analyse de la guerre. L’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré qu’Israël n’avait plus que deux options pour mettre fin à la guerre : un « cessez-le-feu avec des otages vivants » ou une « cessation forcée des hostilités avec des [otages] morts ». [34] L’ancien chef de la Direction des opérations de Tsahal a fait valoir que l’armée israélienne devait rester dans la bande de Gaza pendant six mois de plus pour consolider ses gains et atteindre les objectifs politiques déclarés d’Israël de détruire le Hamas. [35] Le rapport d’un correspondant de guerre israélien vétéran a grossièrement corroboré cette chronologie. [36] Des responsables de Tsahal ont déclaré au correspondant que Tsahal pouvait atteindre ses objectifs, mais que cela prendrait « beaucoup de temps » et « un lourd tribut en pertes humaines ». [37] L’ancien chef de la Direction des opérations a déclaré qu’Israël pourrait se tourner vers l’ancien responsable de la sécurité de l’Autorité palestinienne (AP), Mohammed Dahlan, au lendemain de la guerre. [38] Dahlan est un haut responsable du parti Fatah actuellement exilé aux Émirats arabes unis, qui dirigeait auparavant une force de sécurité de l’AP de 20 000 hommes ayant des liens étroits avec les États-Unis et Israël. [39] Dahlan a déclaré dans une interview accordée au Time en novembre 2023 qu’il ne participerait pas à un futur gouvernement palestinien, mais qu’il aiderait à reconstruire le système politique palestinien. [40] Le 23 décembre, les milices palestiniennes ont mené quatre tirs indirects depuis la bande de Gaza vers le sud d’Israël. La Brigade nationale de résistance a revendiqué deux attaques visant Kissufim et Holit. [41] Les Brigades al-Qods ont mené une attaque à la roquette visant Kfar Saad. [42] Des milices non spécifiées ont mené une attaque à la roquette visant Beeri. [43] Sud-Liban et plateau du Golan : Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais (LH), ont mené cinq attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 23 décembre. [47] LH a revendiqué trois attaques non spécifiées contre des positions de Tsahal dans le nord-est et le nord-ouest d’Israël. [48] Les médias israéliens ont rapporté le 22 décembre que l’armée israélienne retirerait les réservistes de la ligne dans le nord d’Israël et les remplacerait par des unités régulières après le passage à la troisième phase des opérations dans la bande de Gaza. [49]
  13. Oui l'article de la Tribune indique que 5 avions ont déjà été livrés (ils seraient en Roumanie à servir à former les pilotes) : https://www.msn.com/fr-fr/finance/economie/avions-de-combat-les-pays-bas-annoncent-la-livraison-des-premiers-f-16-très-attendus-par-l-ukraine/ar-AA1lWKTL?ocid=msedgntp&pc=LCTS&cvid=31bcce2d4c7f40dc9ffc42c27053bc0b&ei=27
  14. Pour avoir une idée des positions politiques de l'actuelle coalition au pouvoir : LIKOUD : La charte du Likoud ne reconnaît pas l'existence d'un État Palestinien. Au contraire, cette charte stipule que les communautés juives de « Judée », de « Samarie » et de Gaza sont une concrétisation des valeurs sionistes ; que l’implantation est l’expression du droit irréfutable du peuple juif à disposer de la terre d’Israël ; et que le Likoud s’attachera à renforcer et à développer ces communautés et s’opposera à leur démantèlement. D'autre part, la charte du Likoud rejette fermement la création d’un État arabo-palestinien à l’ouest du Jourdain et précise que les Palestiniens peuvent vivre librement dans un contexte d’autonomie mais pas en tant qu’État indépendant et souverain. Enfin, la charte affirme que Jérusalem est la capitale « éternelle et indivisible » de l’État d’Israël et seulement de l’État d’Israël, elle rejette fermement toute proposition palestinienne envisageant la division de Jérusalem https://www.jewishvirtuallibrary.org/original-party-platform-of-the-likud-party The Right of the Jewish People to the Land of Israel (Eretz Israel) a. The right of the Jewish people to the land of Israel is eternal and indisputable and is linked with the right to security and peace; therefore, Judea and Samaria will not be handed to any foreign administration; between the Sea and the Jordan there will only be Israeli sovereignty. b. A plan which relinquishes parts of western Eretz Israel, undermines our right to the country, unavoidably leads to the establishment of a "Palestinian State," jeopardizes the security of the Jewish population, endangers the existence of the State of Israel. and frustrates any prospect of peace. Genuine Peace-Our Central Objective a. The Likud government will place its aspirations for peace at the top of its priorities and will spare no effort to promote peace. The Likud will act as a genuine partner at peace treaty negotiations with our neighbors, as is customary among the nations. The Likud government will attend the Geneva Conference. . b. The Likud governments peace initiative will he positive. Directly or through a friendly state. Israel will invite her neighbors to hold direct negotiations, in order to sign without pre-conditions on either side and without any solution formula invented by outsiders (invented outside ). At the negotiations each party will be free to make any proposals it deems lit. Settlement Settlement. both urban and rural. in all parts of the Land of Israel is the focal point of the Zionist effort to redeem the country, to maintain vital security areas and serves as a reservoir of strength and inspiration for the renewal of the pioneering spirit. The Likud government will call on the younger generation in Israel and the dispersions to settle and help every group and individual in the task of inhabiting and cultivating the wasteland, while taking care not to dispossess anyone. Arab Terror Organizations The PLO is no national liberation organization but an organization of assassins, which the Arab countries use as a political and military tool, while also serving the interests of Soviet imperialism, to stir up the area. Its aim is to liquidate the State of Israel, set up an Arab country instead and make the Land of Israel part of the Arab world. The Likud government will strive to eliminate these murderous organizations in order to prevent them from carrying out their bloody deeds Sources: Likud Official Website; Walter Laqueur and Barry Rubin, ed, "The Israel-Arab Reader: A Documentary History of the Middle East Conflict, 6th Edition" (New York, NY: Penguin Books, 2001. Parti Shas : Le Shas est formellement opposé à la construction et à l'habitation de colonies d'implantations juives dans les territoires conquis lors de la Guerre des Six Jours, hormis dans Jérusalem-Est mais il est opposé à l'établissement d'un État palestinien. With the exception of East Jerusalem, Shas has opposed the building of Israeli settlements in areas occupied by Israel in 1967, but its stance on the matter has relaxed since 2009. Although it supports autonomy for the Palestinians, Shas has opposed the establishment of a Palestinian state. https://www.britannica.com/topic/Shas Parti Sioniste Religieux : Le Parti sioniste religieux s'oppose à toute concession territoriale aux revendications territoriales palestiniennes ou syriennes The Religious Zionist Party is opposed to any territorial concessions to Palestinian or Syrian claims for land. Some members support the annexation of the entire West Bank, though the official policy of the Jewish Home parliamentary faction, of which the party was aligned between 2013 and 2019, only supports annexation of Area C of the West Bank, which makes up the 63% of land in the West Bank allocated to Israel in the Oslo Accords.[49][50] The party is opposed to recognition of same-sex marriage on a religious basis.[51] The party advocates for increased funding for Torah study and religious education.[52] Jewish-American columnist David E. Rosenberg has stated that the Religious Zionist Party's "platform includes things like annexation of West Bank settlements, expulsion of asylum-seekers, and political control of the judicial system".[2] He further described the Religious Zionist Party as a political party "driven by Jewish supremacy and anti-Arab racism".[2] The party has been assessed by The Middle East Journal as "militantly anti-Arab" and far-right.[1] https://en.wikipedia.org/wiki/Religious_Zionist_Party Force Juive : Otzma Yehudit est le successeur idéologique du parti Kach, une formation suprémaciste juive et raciste réclamant l’expulsion des citoyens arabes du pays et l’instauration d’une théocratie. Otzma revendique l’annexion de toute la Cisjordanie, mais sans accorder aux Palestiniens la citoyenneté israélienne, souhaite expulser d’Israël les citoyens arabes « déloyaux » et encourage les arabes en général à émigrer afin de renforcer le caractère juif d’Israël. Le parti insiste également sur la refonte du système judiciaire israélien afin de mettre l’accent sur les valeurs juives plutôt que sur les valeurs démocratiques, en particulier en ce qui concerne les droits des minorités. https://fr.timesofisrael.com/cles-pour-comprendre-la-montee-inquietante-de-ben-gvir-lultra-nationaliste-disrael/ Enfin le meilleur pour la fin : L’actuel ministre des finances : https://fr.timesofisrael.com/la-jordanie-fustige-les-incitations-irresponsables-de-smotrich/ Après la déclaration faite par le ministre des Finances Bezalel Smotrich – qui avait affirmé que le peuple palestinien « n’existe pas » alors qu’il se trouvait devant une carte d’Israël qui comprenait les territoires de la Jordanie moderne Je me demande quelles concessions va devoir faire la Jordanie ? Plus ancien : https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=https%3A%2F%2Fwww.timesofisrael.com%2Ffrom-annexation-to-right-of-return-what-the-parties-say-about-the-palestinians%2F#federation=archive.wikiwix.com&tab=url Union sioniste : Menée par Isaac Herzog et Tzipi Livni – dont cette dernière a dirigé l’équipe de négociation israélienne dans le dernier effort visant à parvenir à un accord sur le statut final avec les Palestiniens – cette liste de centre-gauche soutient sans réserve une solution à deux États. « L’Union sioniste cherchera à reprendre les négociations, dans les cadres bilatéraux, régionaux et internationaux, dans le but d’un règlement final avec les Palestiniens, basé sur le principe de deux États pour deux peuples », indique sa plateforme. Le parti s’engage à cesser les constructions en dehors des blocs de colonies, arguant que cela non seulement porterait atteinte à la réputation internationale d’Israël, mais causerait également « un préjudice substantiel à la possibilité » d’un accord de paix. Cependant, Herzog a répété à plusieurs reprises qu'il n'était pas sûr du type de partenaire qu'il trouverait à Ramallah après les élections, douchant ainsi les espoirs d'un accord imminent. « Il pourrait y avoir des dirigeants tellement friands de mesures unilatérales, notamment en menaçant nos fils et nos filles devant la [Cour pénale] internationale – ce qui est totalement inacceptable pour moi – qu'ils pourraient ne pas choisir de revenir aux négociations bilatérales », a-t-il déclaré. . En effet, Herzog a évité de prononcer le mot « paix » pendant la campagne électorale, expliquant qu’il ne voulait pas susciter de faux espoirs. Alors que le parti soutient la création d’un État palestinien basé sur les lignes de 1967 avec des échanges de terres mutuellement convenus, certaines des autres questions fondamentales semblent rendre improbable l’aboutissement des négociations. Herzog veut que les Palestiniens reconnaissent Israël comme un Etat juif, Livni refuse d'absorber en Israël ne serait-ce qu'un nombre symbolique de réfugiés palestiniens, et le candidat du parti au poste de ministre de la Défense, Amos Yadlin, a déclaré qu'Israël insisterait sur le contrôle de la vallée du Jourdain – toutes les positions sont anathèmes. aux Palestiniens. Likoud Dans son discours de Bar-Ilan en 2009, le président du parti, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré qu’il était prêt à accepter, en principe, un État palestinien démilitarisé qui reconnaît Israël comme le foyer national du peuple juif. Il a déclaré à plusieurs reprises qu’il craignait qu’Israël ne devienne un État binational et a combattu les tentatives législatives, notamment celles des députés du Likoud, d’annexer des parties de la Cisjordanie. Cependant, les critiques ont depuis affirmé que Netanyahu avait très peu fait pour mettre en œuvre une solution à deux États et avait même tenté de faire obstacle à un éventuel accord. Ces derniers jours, une certaine confusion a régné quant à son engagement en faveur d’un État palestinien, puisque le Likud a publié une déclaration déclarant que l’idée était « tout simplement non pertinente », mais l’a ensuite rétractée. Alors que Netanyahu a par la suite nié avoir renoncé à son discours de Bar-Ilan, il a réitéré qu'il n'avait pas l'intention de se retirer de nulle part dans un avenir proche, car dans la situation actuelle au Moyen-Orient, tout territoire libéré par Israël serait accaparé par des éléments islamiques extrémistes. . D'une certaine manière, a déclaré une source proche du Premier ministre, la position insensée de Netanyahu sur la question palestinienne reflète le point de vue du public israélien : bien que généralement attachés à une solution à deux États, la plupart des Israéliens ne croient pas que la paix soit possible à l'heure actuelle. cette fois. Au sein de la faction de Netanyahu, il faut le souligner, le Premier ministre a une opinion minoritaire en envisageant même théoriquement la notion d’État palestinien. La grande majorité des députés actuels et futurs du Likoud sont catégoriquement opposés à cette idée, suggérant plutôt le maintien indéfini du statu quo ou appelant à une annexion totale ou partielle de la Cisjordanie. Ces points de vue contradictoires sont probablement à l’origine de la décision du parti de ne pas publier de programme officiel – pour éviter d’avoir à définir une position sur cette question qui soit contredirait le chef du parti, soit contrarierait le reste de ses hauts dirigeants. Foyer juif : L’ancien Parti national religieux, dirigé par Naftali Bennett, était la seule liste de la Knesset sortante à s’opposer explicitement à la création d’un État palestinien. Ses membres rejettent résolument toute concession territoriale. « Je m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter de céder ne serait-ce qu’un seul centimètre du sol israélien aux Arabes », promet Bennett sur sa page Facebook. Mais Bennett ne préconise pas l’annexion de l’ensemble de la Cisjordanie. Au contraire, son soi-disant plan de stabilité appelle simplement à l’application de la souveraineté israélienne dans la zone C, qui couvre environ 60 % de la Cisjordanie où résident environ 350 000 Juifs et 80 000 Palestiniens. Cependant, puisque Bennett promet de ne jamais abandonner aucun territoire situé entre le Jourdain et la Méditerranée, l’objectif ultime semble effectivement être le Grand Israël. En effet, certains membres plus bellicistes du Foyer juif – une faction composée de divers partis, comme Tekuma d’Uri Ariel – sont catégoriques quant à leur désir d’annexer l’ensemble de la Cisjordanie.
  15. @Pol page 173 "Les palestiniens n'ont pas "accepté de sacrifier 78% de leur territoire", ils l'ont perdu. Dire aujourd'hui que c'est une concession, c'est faux, c'est la partie irrécupérable de ce qu'ils avaient, qu'ils veulent le comprendre ou non n'est pas mon problème. Je vais le répéter que tu l'acceptes ou non, je m'en cogne, si les palestiniens ne veulent pas faire des concessions qui apporteraient des "gains" dans la situation actuelle d'Israël, ils n'obtiendront jamais rien en retour, Netanyahu ou un autre. Ces concessions ce n'est pas renoncer à ce que les israéliens possèdent déjà, que ce soit du fait des frontières de 1967 ou de sa colonisation, mais ce qu'Israël aimerait posséder. c'est pour cela que j'ai donné l'exemple de Jérusalem et de ses environs. Le rapport de force il est là et il n'y a que ces gains qui pourraient faire réfléchir Israël (avec une pression internationale) pour établir un état palestinien. Le jour ou cette situation se posera, que les israéliens la refuseront, alors tu pourras me dire que j'étais qu'un con qui ignore tout et je te dirai que les israéliens sont des connards. Pour l'heure on est dans des supputations et sur des histoires de frontières qui ne sont pas du tout, je le redis, des concessions palestiniennes." Je vais aussi me répéter mais ils ont déjà fait ces propositions en 1993 et 2001 (à Oslo et à Taba) : ils ont négocié un accord de gré à gré avec Israél et c'est Israél qui a refusé de l'honorer au final. A Taba, ils ont accepté de prendre en compte les grands blocs de colonies et de faire des échanges ce qui a été accepté par les négociateurs israéliens avant que ceux-ci soient désavoués par leur propre premier ministre Enfin j'admire ton obstination à refuser de parler de la partie israélienne et de ses objectifs affichés (empêcher la création de tout état palestinien) comme si cette situation ne s'était pas déjà posée .......... Tu parles d'une situation qui a déjà été tranchée et qui est connue de tous , tout ça pour éviter de voir l'éléphant au milieu de la pièce qui est qu'il n'existe pas (ou plus) de parti de la paix en Israél J'en reviens donc à l'essentiel: comment fais-tu pour négocier avec un adversaire qui ne veut pas négocier ?
  16. Je m'auto-cite : Pour essayer d'évaluer les pertes du Hamas (celui-ci ne communique pas sur ses pertes), on peut noter que les israéliens (voir post sur l'OOb du Hamas du gouvernorat de Gaza) revendiquent 200 tués pour un bataillon "détruit" (inefficace) (il faut y ajouter 2 fois plus de blessés soit environ 600 hommes hors de combat sur environ 1000 hommes) Je vais donc considérer que ce chiffre (qui est d'origine israélienne) est exact et qu'un bataillon simplement dégradé aurait perdu 100 tués Ca ferait au total environ 1400 tués dans les combats à Gaza et 1000 autres le 7 octobre soit 2400 tués en tout depuis le 7 octobre
  17. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de navires iraniens qui passent par la Mer Rouge et le Canal de Suez ? Par contre, il y a un vrai conflit indirect entre l'Iran et Israél : les israéliens attaquent les intérêts iraniens en Syrie (et en Iran via des attentats et des attaques informatiques) alors que les iraniens attaquent via des proxy.
  18. Mettre en place un embargo économique, politique et sportif comme on l'a fait pour l'Afrique du Sud en son temps : on ne résoudra pas ce conflit en laissant les israéliens décider seuls du partage. L'autre option c'est de laisser la situation aller de pire en pire et ça finira soit en déportation de la population palestinienne, soit en génocide de la population palestinienne soit en vitrification de la population israélienne (voir plusieurs de ces options combinées)
  19. Si tu n'arrives pas à comprendre qu'il faut être deux pour faire la paix, c'est que tu n'as pas compris grand chose à ce conflit (mais au vu de tes réponses précédentes, c'est effectivement probable) et à la diplomatie en général. Je repose donc la question: quelles concessions sont possibles quand le régime en face veut tout simplement ta disparition tout court ? as-tu lu le programme de Netyanahu et de ses alliés qui revendiquent la totalité de la Palestine mandataire (voir la Transjordanie pour au moins un de ses ministres) ? Il est quand même inique d'expliquer qu'il faut que les Palestiniens fassent des concessions sérieuses quand ils ont accepté de sacrifier 78% de leur territoire historique et plus de la moitié du territoire qui leur a été attribué ?
  20. Les Palestiniens ont fait de réelles concessions en 1993 (dernier processus de paix en cours) sur des territoires non rongés par la colonisation pour se rendre compte que même là la colonisation continuait et que ça n'aboutissait pas à un traité de paix sur ce qui avait été signé alors même qu'ils avaient fait des concessions Enfin, je note que tu esquives systématiquement la question et la responsabilité israélienne comme si un éventuel processus de paix dépendait exclusivement des palestiniens et pas aussi des israéliens. Que veux tu négocier avec un Netyanahu (et ses alliés) qui explique qu'il refuse tout état palestinien quel que soient les frontières de celui-ci et quelque soit le régime qui gouvernera celui-ci ? As-tu sérieusement lu le programme de Netyanahu et de ses alliés ?
  21. Je suis loin d'être d'accord avec ça et c'est aussi le cas de plusieurs historiens de la question : le temps n'est pas nécessairement l'allié d'Israél et à terme les israéliens jouent aussi avec leur propre existence en tant q'état juif voir en tant qu'état tout court......
  22. Ton analyse est complément biaisée par le fait que même ça les israéliens le refusent La stratégie de la négociation a été tentée par le Fatah qui a signé un accord prévoyant le retour aux frontières de 1967 (et pas celles de 1948 comme tu sembles le croire) avant de se rendre compte que même ça les israéliens ne le voulaient pas.... Relis bien ce que Netyanahu et ses alliés exigent : ils refusent tout état palestinien tout court et surtout tout état dirigé par l'autorité palestinienne. Pour négocier quoi que ce soit, il faut qu'en face la partie adverse veuille négocier.
  23. En résumé et selon la dernière livraison de l'ISW (essentiellement à partir de sources israéliennes), l'état des forces du Hamas serait au 22 décembre : - 3 bataillons inefficaces ("détruits" selon Tsahal) - 8 bataillons "dégradés" - 13 bataillons intacts Tsahal revendique avoir tué 8000 combattants du Hamas et en avoir blessés 16000 autres mais c'est clairement de la propagande vu que l'effectif total du Hamas est de 20000 à 40000 combattants (le chiffre bas est le plus souvent cité) et que l'essentiel des moyens du Hamas est encore intact ou légèrement (statut dégradé) atteint. Côté Tsahal, les pertes officielles sont d'environ 3000 tués et blessés (je ne parle que des pertes militaires) depuis le 7 octobre sur un effectif "combattant" maximum de 20000 hommes (chiffres tirés de Goya) pour les unités réellement combattantes (le reste n'est apte qu'à de l'occupation et des tâches défensives) Selon wiki (https://en.wikipedia.org/wiki/2023_Israeli_invasion_of_the_Gaza_Strip), il y aurait 40000 hommes engagés au sol à Gaza (soit un effectif combattant de 12000 hommes si on applique le taux habituel de 30%) depuis le 27 octobre et sur ce chiffre, les pertes approchent le millier d'homme ( 139 tués et 5.6 blessés par tué) soit environ 8% de pertes A signaler que certaines sources indiquent que le taux de pertes serait beaucoup plus élevé (plus de 5000 blessés au combat depuis le 7 octobre). enfin les pertes en officiers sont énormes selon les sources israéliennes
  24. Brigade de Rafah – Gouvernorat de Rafah Statut : Combat efficace. Commandant : Mohammed Shabana (vivant)[120] Bataillon de l’Est – Rafah Est, Gouvernorat de Rafah[121] Statut : Combat efficace. Commandant : Inconnu Bataillon Khalid bin al Walid (camp de Yabna) – camp de réfugiés de Yabna, gouvernorat de Rafah[122] Statut : Combat efficace. Commandant : Inconnu Bataillon Shaboura – Camp de réfugiés de Shaboura, gouvernorat de Rafah[123] Statut : Combat efficace. Commandant : Inconnu Bataillon d’élite[124] La brigade de Rafah comprend probablement un quatrième bataillon. [125] Le CTP-ISW n’a pas été en mesure de confirmer le nom du quatrième bataillon. Blinx, une agence de presse basée dans le Golfe et dirigée par un ancien cadre d’Al Arabiya et d’Al Hadath, a rapporté en novembre que la brigade de Rafah se composait de cinq bataillons, dont un bataillon d’élite.[126]
  25. Brigade de Khan Younis – Gouvernorat de Khan Younis[108] Statut : Combat efficace. Commandant : Mohammed Sinwar (vivant)[109] L’armée israélienne n’a pas confirmé la mort de Sinwar. Une Israélienne détenue par le Hamas a déclaré le 28 novembre qu’elle avait vu Yahya et Mohammed Sinwar dans le système de tunnels de la bande de Gaza au cours des « dernières semaines ». [110] Bataillon du camp (Khan Younis Ouest) - Camp de réfugiés de Khan Younis, gouvernorat de Khan Younis[111] Statut : Combat efficace. Commandant : Midhat Mubasher (KIA 27 OCT 2023)[112] Bataillon de Khan Younis Nord - Ville de Khan Younis Nord, Gouvernorat de Khan Younis[113] Statut : Combat efficace. Ce bataillon est soumis à une pression active et intense de la part de Tsahal. Commandant : Taysir Mubasher (KIA 25 OCT 2023)[114] Bataillon de Khan Younis Sud - Ville de Khan Younis Sud, gouvernorat de Khan Younis[115] Statut : Combat efficace. Commandant : Inconnu Le 15 octobre, l’armée israélienne a tué le commandant des forces Nukhba du Hamas dans le bataillon de Khan Younis Sud. L’armée israélienne a déclaré que le commandant était impliqué dans les attaques contre le kibboutz Nirim et Nir Oz le 7 octobre. [116] Bataillon de l’Est (Khan Younis) - Est de la ville de Khan Younis et Bani Suheila, gouvernorat de Khan Younis[117] Statut : Combat efficace. Ce bataillon est soumis à une pression active et intense de la part de Tsahal. Commandant : Inconnu Bataillon Qarara – al Qarara, gouvernorat de Khan Younis[118] Statut : Combat efficace. Ce bataillon est soumis à une pression active et intense de la part de Tsahal. Commandant : Inconnu Bataillon d’élite ?
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