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Messages posté(e)s par Akhilleus

  1. il y a 20 minutes, RugbyGoth a dit :

    Je vois beaucoup de messages parlant de la limitation RH pour faire voler les F16... Mais il existe des combattants étrangers dans l'armée ukrainienne, alors pour quoi pas des pilotes et des mécaniciens tous jeunes retraités? Ce serait loin d'être une première dans les conflits armés. D'ailleurs les pilotes du Su25 de l'affaire de Bouaké étaient Bielorusses...

    3 points :

    1-les RH de toutes les armées de l'air occidentales (y compris l'USAF) sont très tendues, elles manquent toutes déjà de pilotes ET de personnels de maintenance au sol. Y'a pas tant de "jeunes retraités" que cela

    2-Les équipes devraient être homogènes donc venant du même pays ce qui complique encore la donne (parceque même avec les procédures OTAN, une équipe de MCO hollandaise ne travaille pas nécessairement comme une équipe de MCO polonaise même si c'est sur le même appareil)

    3- les pertes dans les volontaires étrangers au sol sont diluables et diluées dans les pertes totales (de toutes façon pas ou peu documentées par les ukrainiens). Par contre, un Iskander sur 50 personnels d'un même pays ca risque de jaser au niveau des familles et donc des politiques

    bref, envisageable pour des missions ponctuelles spéciales (surtout au niveau des pilotes qui peuvent entrer et sortir du territoire ukrainien relativement facilement) ou pour un nombre limité d'appareils (1 ou 2), pas pour une campagne aérienne de longue durée, ni sur le long terme.

    La comparaison avec les Tigres volants (message au dessus)n'est pas viable, la BA des TV n'étant pas vulnérable dans la profondeur, l'entretien ds machines beaucoup plus simple et moins consommateur RH, l'emprunte au sol moins visible et de toute façon malgré la légende sans effet autre que micro tactique pour la campagne aérienne au dessus du Sud de la Chine

  2. il y a une heure, pascal a dit :

    Je ne pastiche pas, je connais assez bien la chose de part mes fonctions qui m'amènent très régulièrement à échanger avec des chefs d'entreprise et des décideurs engagés sur les marchés export ou gros importateurs ... Ils n'ont pas pour habitude de ridiculiser ce sont des gens sérieux au contact des réalités et leurs informations sont précieuses.

    Nous avons tout intérêt à revenir vite de la Chine, Claude Bébéar nous avait prévenu il y a près de 20 ans.

    Je ne parlais pas nécessairement de toi. Mais on a l'image d'une Chine prédatrice (ce qui n'est pas entièrement faux .... sauf qu'elle fait ce que nous faisions avec juste des approches différentes) parceque elle nous taille des croupières économiques et elle est désigné comme un bloc anti nous (ou nous versus elle)

    Il y' aurait des tas de choses à dire sur la coopé Chine-Sud Global. Il y'a du bon, du moins bon, des abus et des abus de faiblesse. Mais on voit aussi la démarche sous notre propre prisme et du coup négatif pour nous (oui ils nous piquent de l'influence et des parts de marchés en Afrique et Amsud). Dans le monde multi bloc compétitif qui est en train de se former, la Chine ne fait ni pire, ni mieux moralement et techniquement que par exemple les USA. Chacun défendant un bout de steak qui se réduit. C'est juste du technique et pour l'intégrer il faut retirer le coté moral (le camp du bien) dont on a été biberonné depuis trop longtemps. Les chinois eux, effectivement ne s'embarassent pas de papier cadeau de ce genre, notamment parceque leur histoire (Confucianisme qui reste très présent matiné de communiste d'état à la sauce Mao) n'est justement pas influencé par ce coté très anglo saxon de bien/mal (qui d'ailleurs n'existe que dans les mots)

  3. il y a 22 minutes, pascal a dit :

    Si des soldats français sont victimes d'une frappe russe sur les arrière ukrainiens (exemple un missile tombant sur un centre d'entrainement, une caserne ... ) la riposte conventionnelle pourrait venir d'une base aérienne ukrainienne ou simplement de Saint Dizier avec rvt en vol et frappes Scalp après survol des pays de l'OTAN ... ou encore plus simplement de la Méditerranée si ce sont les Rafale M du groupe aéronaval qui opèrent les frappes via la Mer Égée et la Thrace.

    Toute la question est de savoir quels sont les moyens de la Russie de frapper la France avec ses armes conventionnelles ... Sachant que dès lors que nous aurions des soldats en Ukraine le pistage des SNA russes et des Tu-160/95 et autres deviendrait un impératif absolu pour les forces sans attendre une éventuelle "bavure" ...

    Pas si simple

    Hypothèse des troupes françaises déployées en arrière du territoire ukrainien sont frappées

    par des unités inconnues de sabotage : déni possible

    par un seul drone (sur une volée de 30 qui sont partis ailleurs) : déni possible (un drone brouillé ou perdu c'est très con et ca peut tomber n'importe où)

    par quelques roquettes longues portées :déni de niveau acceptable (c'est con des roquettes)

    par un missile type Iskander ou à guidage UAV : déni non acceptable

    Dans les cas 1,2 voir 3, va-t-on prendre de le risque d'une frappe de riposte ouverte mettant en friction officielle les forces armées françaises et celles de la fédération de Russie ? C'est aussi un doigt dans l'engrenage tout en étant une décision politique explosive aussi sur le plan intérieur (tant que niveau de l'Assemblée/Parlement que de l'opinion publique)

    Les forces armées russes ne sont pas Hamal de 1983. On pouvait frapper sans trop de risque les camps d'entrainement. Ici ce n'est pas le cas (réseau de DA, patrouilles de chasse etc) et c'est un acte de guerre ouvert sauf à jouer également du déni possible (pilotes français sur F16 ukrainiens avec AASM)

    La situation serait de toute façon militairement et politiquement délicate à tout le moins

     

    Note complémentaire : je ne crois pas à l'incertitude stratégique dans le discours de Macron. Ca ressemble plutot à un affolement réel quand à ce qu'il se passe sur le terrain. Le discours de 2023 (les ukrainiens à Sebastopol) a quand même changé de braquet un peu partout (les ukrainiens sont en train de perdre la guerre) et Macron est le seul politique à le dire (à peu près) ouvertement (alors que ce bruit faible prend de l'ampleur dans les cercles informés depuis des semaines. Il serait intéressant d'avoir les analyses des SR des différents pays pour recouper mais les militaires estoniens, norvégiens et polonais au moins ont l'air assez d'accord sur ce dernier point

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  4. Les dernières pages me font sourire tellement elles ne prennent pas de recul

    Petit rappel : 3.5 milliards promis pour l'Ukraine

    versus 10 milliards a économiser sur le budget de l'Etat (donc des services publiques qui sont à l'os)

    et des agriculteurs français mais aussi européens qui n'en peuvent plus des produits ukrainiens dumpés au point de générer des tensions sociales en France, Italie, Allemagne, Pologne

    Plus les aides aux réfugiés (qui commencent a fortement faire grincer des dents en Pologne, en rep Tchèque entre autre)

    Le contexte macro c'est que le soutient à l'Ukraine s'il est affiché politiquement plus ou moins de façon maladroite est également en train de s'éroder dans l'opinion publique européenne (à l'exception des pays directement frontaliers de la Russie)

    Et que ce soutien va s'éroder encore plus en France suite à la reprise des dire du Président (-parceque soyons honnête, qui veut mourir pour Kiev-)

    l'équation c'est comment concilier des déficits budgétaires à traiter avec une aide militaire et monétaire, une reconstruction d'un appareil militaro-industriel et des tensions économiques qui dérivent en tensions sociales du fait de l'entrisme de produits ukrainiens sur le marché UE (facilité par sympathie et mesure d'aide à l'état ukrainien)

    Je vois pas bien et y'a eu beaucoup de yakafokon sur les dernières pages qui ne prennent pas en compte l'ensemble des problèmes donnant une quadrature du cercle insoluble

  5. petit rappel :

    https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/la-chute-de-lempire-romain-pourquoi-notre-vision-a-change-75426.php

    Non pas une, mais des crises

    Le pouvoir impérial est instable. La crise politique est le premier cercle de la crise générale

    inéluctablement à une crise migratoire.

    L’insécurité et les pillages engendrent une crise migratoire, soit le troisième cercle de l’enfer. La baisse de la productivité, fruit des troubles précédents, donne naissance à une crise financière. La hausse de la pression fiscale attise la crise sociale.

    La superposition de toutes les causes précédemment citées aboutit à une crise démographique. L’ambiance est à la peur et à la superstition, soit le terreau parfait d’une crise culturelle

    Mais entre 150 et 450, il y aurait eu une sorte de période transitoire, pendant laquelle le climat s’est progressivement désorganisé. Les précipitations se sont raréfiées. Les sécheresses ont été de plus en plus fréquentes et ont entraîné des pénuries récurrentes

    Le délitement du VIe siècle aurait été précipité par des épisodes météorologiques extrêmes. Les pluies diluviennes dans la partie septentrionale de la Méditerranée ont provoqué des crues aux conséquences catastrophiques dans les villes : dégradation des routes, problèmes d’égouts, hausse des maladies infectieuses…

    La peste antonine qui débute en 165 n’est ni induite par le bacille de la peste ni la première pandémie de l’histoire. Elle est cependant la plus violente documentée jusque-là, puisqu’elle engendre une crise longue de presque 30 ans, sans compter les répliques. Selon les spécialistes de la médecine antique, le mal envoyé par Apollon est la variole

    La peste de Cyprien, entre 249 et 262, est un violent accélérateur de la crise qui débute au IIIe siècle. Elle commence à Alexandrie et se répand le long des rives de la Méditerranée en suivant les routes commerciales. Les symptômes de la maladie sont une fièvre brutale et de graves troubles gastro-intestinaux avec hémorragie

    La peste de Justinien est un drame encore plus violent. Selon les calculs de Kyle Harper, le gros de la pandémie aurait duré de 527 à 565. Mais cette maladie aurait elle aussi sévit par vagues jusqu’au VIIIe siècle. Cette fois – et pour la première fois de l’histoire –, l’humanité affronte la peste bubonique. Son taux de létalité est estimé entre 40 et 75 

     

    Je résume crise politique + crise migratoire (liée à l'instabilité politique mais aussi climatique) + crise financière, fiscale, sociale, climatique et sanitaire

     

    Toute ressemblance avec l'état actuel du monde est complétement fortuite /sarcasme

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  6. Il y a 3 heures, Alexis a dit :

    Oh non je n'allais pas jusque là - d'ailleurs je ne suis pas un maître zen :happy:

    Je voulais juste dire qu'il me semble exclu que des troupes OTAN interviennent en Ukraine - les Etats-Unis ont clairement dit depuis le début que c'est non et triple non, les pays européens c'est encore plus négatif. Mais que ce n'est après tout que mon analyse... l'avenir n'est pas connaissable :mellow:

    Tu voudras en reparler à la Pologne et aux Etats Baltes si jamais les russes arrivent sur le Dniepr ...

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  7. il y a 26 minutes, Rivelo a dit :

    Le moral français en 1916/1917 (soit deux ans après le début de la guerre) n'était pas fameux non plus... Après l'échec des grandes offensives, la boucherie de Verdun qui a été quelques ordres de grandeur supérieur à Bahkmout ou Adviika, ... On a eu aussi à l'époque nos changements de généralissime d'ailleurs. Et nos coups de mou (grèves dans les tranchées) avant que l'entrée en guerre des US redonne un espoir.

    Je vois bien pourquoi beaucoup d'acteurs s'agitent pour essayer de convaincre les pays occidentaux que l'Ukraine est une cause perdue, voir les semer la zizanie en Ukraine elle-même. Mais prophétiser la défaite imminente des forces ukrainiennes alors que le front ne bouge pas depuis longtemps et que les offensives actuelles des russes montrent un taux de succès très très variable, pourquoi ? La Russie est embourbée dans un conflit et elle espère que l'Ukraine finisse par jeter l'éponge, n'arrivant pas à vaincre par les armes depuis deux ans. 

    Il y'a sur ce forum beaucoup de gens qui n'ont pas encore compris le format de la "bataille" "campagne ou "guerre" actuelle

    De l'aveu des 2 partis, aussi russes qu'ukrainiens c'est et ce sera un conflit de longue haleine

    Les russes tablent sur un conflit d'attrition, les ukrainiens sur un conflit de freinage. Les offensives avancées à grand coup de pubs sur les RS et les médias sont des one shot-tapis : ca passe c'est bénéf (mais on a vu que la densité des défenses de part et d'autre font que les probabilités pour que ca passe sont minimes), ca échoue et on revient sur de l'attrition/grignotage. Il faut arrêter d'attendre de part et d'autre des grandes chevauchées mécanisées dans la profondeur (sauf si effondrement subit d'une portion du front et au mieux ca créera un saillant loco-local)

    l'équation est une équation longue

    C'est Ci x Pr x Ce x Rmat xRmun (Ci =Capacité industrielle, Pr= Pool de recrutement, Ce = Capacité d'encadrement, R= Reserve de materiel-munitions)

    A l'heure actuelle (Février 2024) l'équation est à l'avantage des russes. Elle a été à l'avantage des ukrainiens en Juin 20236. Comme elle est fluctuante et dépendante aussi des influx externes, il va être difficile de dire à l'avantage de qui elle sera dans 6 mois. Comme ce n'est pas une équation de rupture de toute façon mais bien une équation avec des facteurs d'attrition sur le temps long, seul le temps long donnera le résultat "final" sur le terrain. Le reste c'est juste du pousse pion sur des cartes ou des jolis vidéos sur les RS par représentatives pour 2 sous de la situation globale (et pourtant faisant office de focale pour pas mal de gens)

    Il faut donc arrêter (pour les 2 camps) d'attendre une rupture significative. Il n'ya ici que les fanboys qui espèrent cela, les portes paroles des 2 EM opposés ont eu été assez clairs et à plusieurs reprises

     

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  8. il y a 41 minutes, olivier lsb a dit :

    En quoi est ce faux

    On a pléthore de vidéos de français parlant ouvertement de chasser du bipède russe

    Or la définition du mercenaire c'est un non national qui prend partis dans un conflit d'un pays tiers (qui n'est pas le sien) et qui est payé pour le faire (même si la paie est la même que celle du trouffion ukrainien lambda)

    A ce compte oui il y'a des "mercenaires" de l'ensemble des pays de l'OTAN et au delà (Brésil) qui combattent en Ukraine par la simple définition juridique du terme mercenariat

    C'est différent des nationaux ( ex legionnaires russes ou ukrainiens) retournés combattre au pays

    Ou des bi nationaux inscrits dans les forces armées de l'un de leur 2 pays d'affiliation (ex les franco israéliens servant dans Tsahal)

    On peut noyer le poisson en parlant de volontaires "pour defendre la liberté (c)" mais ca reste du mercenariat du point de vue juridique

    Le problème va d'ailleurs au delà de cela, je cite : Le mercenariat (participation d'une personne physique à un conflit armé du côté d'un État étranger dont elle n'est pas ressortissante, moyennant une récompense en argent) est interdit en France par la loi № 2003-340 du 14 avril 2023.

    Donc on va faire en sorte de ne pas les appeler mercenaires parceque sinon faudra ouvrir les tribunaux

    Ca sent plus le Damage Control qu'autre chose, cette annonce

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  9. il y a 12 minutes, Neuron a dit :

    Les américains via un P8 Poseidon ont fourni les coordonnées du Moskva ensuite envoyé par le fond avec 240 marins à bord. Les Russes le savent.

    Quelle fut la réaction Russe ? 

    Les frappes de SCALP/STORM SHADOW qui ont frappé l’EM Russe à Sébastopol ont été préparées par du renseignement FR ou UK.

    Quelle fut la réaction russe ?

    La L16 émet à 360 degrés en omnidirectionnel et en crypté. Les Russes ne pourront jamais rien prouver et même si ils pouvaient le prouver, que feraient ils ?

    Ils vont envoyer un Su35 franchir la frontière roumaine et se faire accueillir (ça c’est pour rester diplomatique vis à vis des Russes) par les Rafale détachés sur place? 

    Avec un délai (les retours indiquent un délai de traitement de l'info de 30 minutes à une heure entre ce que fournis l'OTAN le temps de caviarder ce qu'il faut, faire passer par les bons canaux, trouver les bons interlocuteurs etc) et l'arrivée aux PC ukrainiens

    C'est acceptable pour tout le monde (comme les fournitures d'armes) puisque c'est un peu le jeu (après tout en 30 minutes l'info peut être caduque etc)

    Comme dit par @Fanch, un AWACs faisant le controle aérien en temps réel pour une paire de F16 c'est autre chose

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  10. Il y a 2 heures, Fanch a dit :

    Je doute que des AWACS Otan ou US, fournissent en direct une situation tactique via L16 (par exemple).  

    Toutafé

    Si un AWACS OTAN fait le controleur aérien pour les futurs F16 Ukrainiens, alors on pourra tout de suite arrêter de discuter de co-belligérance ou pas parceque là ce sera de facto le cas (même dans le cas d'un bête contrôle aérien radio)

    Une planification en aval d'une mission avec des données saisies par un E3 ou E8,  c'est une chose, un controle aérien actif realtime d'appareils militaires c'est autre chose

    Ah et aussi, ils volent bien les F16 avec leur entrée d'air sous le ventre à partir de pistes dégradées (cad en dehors d'aéroports en durs) ?

    Un F16 n'est pas un SU27 ou un Mig29 prévu pour partir et se poser sur des tronçons d'autoroute

    C'est peut etre même le pire des appareils pour ça vue la config de son entrée d'air (très basse et pas protégée contre l'avalement de débris)

    Bref, ama c'est beaucoup attendre de cet appareil, d'autant plus en nombre limité (y compris pour le nombre de pilotes dispo et avec les pertes en personnel navigant qui s'accumulent ... réduisant encore le pool)

     

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  11. L'antiene des russes n'avancant par vagues suicides, tout en etant drogués et avec des bataillons de blocage sur les arrieres c'est mots pour mots les contre rendus de la Heer de 43 a 45 sur l'Ostfront

    On sait ce qu'il en a été reellement

    Ceux qui veulent faire du Halder pour expliquer les revers ukrainiens peuvent s'y raccrocher si ca les amuse

    Ca existe probablement (comme cela a existé pendant la 2e GM) mais attention aux lectures : ce que l'un decriera comme un assaut suicide pourra etre en fait une ligne de tirailleurs (seule formation pour des soldats peu/mal formés au combat d'infanterie (RKKA de 41 a 43), des sections d'assaut roulantes (chinois en CdN) ou un assaut mal conduit (ou meme correctement conduis) qui finit en eau de boudin

    Par ailleurs si le fantassin est disposable c'est jusqu'a une certaine limite du volume RH. Meme un cretin comprend que si l'unité qu'il commande subit plus de 20% de pertes, il finit par ne plus rien commander et risque de finir sa carriete a compter des cailloux a Sakhaline

    Les russes d'ailleurs decrivent aussi des soit disant vagues suicides ukrainiennes....qui ne sont en fait que des sonded offensive faites de soldats mal formés car recemment incorporés et qui parfois insistent un peu trop longtemps face a un feu qui ferait se replier des off et sous off plus experimentés

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  12. il y a une heure, olivier lsb a dit :

    Encore une fois, il n'y a que toi ou la tendance pro-russe (pas de mauvaise intention, j'assume pour ma part la tendance pro ukr) du forum qui parlent d'orcs. Je ne le pense pas et je crois pouvoir dire que les autres camarades ici ne le pensent pas non plus. Et je viens de faire une recherche pour le confirmer au préalable:

    http://www.air-defense.net/forum/search/?&q=orcs&quick=1&search_and_or=and&sortby=relevancy

    Donc laissons ce terme clivant et inutilement agitateur aux tréfonds d'internet, qu'on n'ira pas commenter ici outre mesure. 

    Personne ne dit le contraire je crois, mais je me suis senti concerné pour avoir écrit un certain nombre de fois sur l'apport des mines dans la défense Russe. Dire que son emploi s'accompagne d'une coopération interarme, c'est d'une telle évidence biblique que je n'ai jamais cru pertinent de venir reconfirmer. 

    A l'inverse, et tu évoques assez justement la couverture par les armes d'infanterie, ATGM et artillerie. On pourra ajouter reconnaissance, GE et génie. Mais si on fait un exercice de pensée, et qu'on enlève les mines de l'équation et qu'on garde tout le reste, qu'obtient-on ? 

    C'est la défense Russe autour d'Hostomel / Irpin ou Brovary, les flanc enfoncés autour d'Izioum à partir de Balaklia, lequel était pourtant un schwerpunkt richement doté en moyens mécanisés, toute arme confondue, voir également Kherson (où le minage avait commencé, peut être moins systématiquement et moins en profondeur que l'axe sud).

    Souligner de façon raccourcie "les mines", c'est juste pour souligner la différence avec la somme colossale de tous les autres matériels présents et dont la coordination collective n'a pourtant pas suffit à arrêter les percées Ukrainiennes. Ca a changé sur l'axe sud quand effectivement on a constaté un travail préparatoire sérieux de génie, centré autour du minage (mais pas uniquement, j'en conviens sans problème). Mais sans mines + tout les modes d'emploi doctrinaux qui gravitent autour, point d'arrêt efficace des contre-offensives. 

    Pour les mines c'est une excuse supplementaire sortie de la bouche de responsables militaires US

    Donc soit l'interarme sur mine n'est visiblement d'une evidence biblique puisque c la densite et l'omnipresence des seules mines qui est pointé du doigt (obérant tout ce qui est necessaire autour)

    Accessoirement ca pose la question de la preparation occidentale des ukrainiens pour avoir ignoré le probleme en amont alors qu'il avait été identifie (quasi pas de fourniture d'engin de brechage, quasi pas de formation au genie d'assaut, procedures tactiques d'emploi en colonnes de marche bien plus vulnerables aux ATGM et artillerie)

    On en est ou d'ailleurs du savoir faire antimines dans l'OTAN

    Parceque les deploiements ukrainiens ressemblaient furieusement aux deploiements anti IED, pas aux deploiements optimaux pour passer des champs de mines

    Or 1 IED par ci, par la comme appris en Irak ou Astan (et visiblement transmis), c'est tres different d'un champ de line construit et battus par des armes d'appuis

  13. il y a une heure, Banzinou a dit :

    C'est même étonnant de voir que le terme orcs est généralement utilisé par ceux qui s'indignent que le terme soit utilisé... Alors qu'ici personne ne l'utilise à part ceux qui s'indignent de son utilisation...

    Faut suivre ...

    Dixit le gars qui n'arretes pas de pointer du doigt les "traitres" du forum a coup de petits snippets reguliers (et qui deja a l'epoque s'etonnait de s'en prendre une sur le museau pour son comportement vichyste like)

    Mais le terme a bien été utilisé sur ce forum (aussi)au moins une paire de fois (a defaut d'un module de recherche merdique du fofo, il reste la memoire des differents posts pour ceux qui lisent et 200 pages d'archives)

    Faut suivre effectivement (et descendre de sa tour qui a defaut d'etre en ivoire s'avere etre de la tourbe)

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  14. Il y a 2 heures, Boule75 a dit :

    Je me demande si ça ne reflète pas une tension entre temps de paix et temps de guerre :

    • paix : on rationalise en agglomérant les spécialiste et les tâches de soutiens similaires ;
    • guerre : on constitue - si on le peut - des unités inter-armes stables qui coûtent plus cher mais permettent de rôder des structures de commandement et d'action plus complexes.

    La clé est peut-être, en temps de paix, de former les cadres et les dispositifs de commandement au fonctionnement inter-armes pour pouvoir basculer efficacement vers le mode inter-armes. Et d'avoir du gras.

    Il y'a probablement de cela

    Mais on peut aussi ajouter le poids des traditions (ne pas dissoudre de régiments prestigieux par exemple), le poids de l'esprit de corps (au mauvais sens du terme :i.e habitudes de travail, de vocabulaire voire de perception du travail entre cavalerie-infanterie-artillerie-génie) et le poids des structures administratives déja existantes difficiles à disperser (les US ont par exemple encore des unités à l'echelle division)

    Pour du vrai inter-arme, il faudrait soit partir de rien, soit dissoudre l'existant pour le reconstituer (mais alors attention aux cris d'orfraie) afin de travailler ensemble plutot que les uns à cotés des autres

    C'est dommage parceque ducoté français, on avait un vrai embryon interarme dans nos formations de la guerre froide (regiments méca avec 1 compagnie de char, 1 section de mortiers lourds, 1 section de defense aérienne, 1 section reconnaissance voire une compagnie antichar ou génie par exemple) qu'on  a fait sauter par rationalisation (regroupement des chars dans les unités de chars, du génie avec le génie etc)

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  15. Le 23/12/2023 à 21:24, Shorr kan a dit :

    C'est effectivement un idéal que l'armée américaine en particulier tente d'atteindre. C'est d'ailleurs l'une des rares armée occidentale, voir armée tout court, à avoir des bataillons interarmes.

    Mais les témoignage que j'ai pu glaner sont peu flatteurs, des qu'on sort des exercices scriptés.

    Pour prendre un autre exemple, les chinois de leur coté tentent d'en constituer et trouvent que ce sont des unités excessivement dure à maintenir et à manier en opération (Pour l'essentiel, les commandants sont vites saturés par les informations, surtout s'ils n'ont pas le sens de l'initiative ; et des savoirs faires difficiles à tenir à niveau dans ces petites unités. Mais il y a d'autres reproches que là je n'ai pas en tête).

    Les BCTs russes étaient censés être inter-arme

    Les BCT américains sont censés être interarmes (mais à l'usage on arrive encore a des Heavy, Medium et Light BCT qui sont des agglomérats d'unités en provenance de divisions pré-formatées)

    En fait tout ces BCT (comme nos GTIA d'ailleurs) dont juste des erzatz de kampgruppes, on (les US et russes compris) faisant de l'interarme organique sur le tas et avec juste un vernis administratif. Malgré les appelations, les structures ne sont pas inter-armes avant leur regroupement tactique. On est loin de la structuration inter-arme pourtant experimentée pendant la IIe GM

    Les chinois essaient aussi mais se retrouvent avec le même problème : devoir piocher les pions élémentaires dans des echelons divisions qui n'ont jamais trop travaillé ensemble

    L'interarme doit être crée en amont, pas en aval (on oublie souvent que les Kampfgruppe allemands, modèles de nos GTIA et BCT étaient des pis aller peu perennes et avec des effets pervers sur le reste de l'armée par concentration des meilleurs éléments au détriment du reste de la structure)

    Idem pour l'idée d'autonomie des echelons inférieurs :les russes ont pourtant experimenté(avec succès) l'autonomisation de leurs groupes de combat que ce soit à l'echelle tactique (voir les directives de Tchouikov à Stalingrad) ou niveau corps d'armée (avec les GMO de la guerre froide)

    J'ai l'impression que de tout bord on re-découvre à chaque fois l'eau tiède et plutot mal alors que la littérature d'application existe y compris en HI (parceque la 2 GM reste bien une HI pleine d'enseignements)

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