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Messages posté(e)s par Akhilleus

  1. il y a 13 minutes, bubzy a dit :

    j'avais cru comprendre que dans la doctrine russe, ils avaient des lignes de défense avec des défenses de plus en plus dures, le but étant de "laisser" l'ennemi pénétrer dans le "ventre mou" jusqu'à taper sur la ligne principale, puis de contre-attaquer ? C'est plus valable ça ? 

    De l'autre côté on a parlé de la volonté des russes de systématiquement contre-attaquer. Perdu je suis...

    Si on suit le manuel de champ soviétique "ahem" russe, la densité des défenses augmentent au fur et à mesure donc la première ligne est plus faible que la seconde qui est plus faible que la 3e (cette dernière étant en périphérie de Tokmak dans le cas qui nous interesse) en théorie

    Ensuite l'agencement est différent avec une couverture d'infanterie légère (appuyée par des ATGM) sur la première ligne, une couverture un peu plus blindée sur la seconde ligne et les reserves bataillonnaires blindées et artillerie sur le 3e

    Pour ce qui est des contre attaques systématiques, c'est aussi dans le manuel et déjà discuté ici : empecher l'initiative ennemi (donc sa concentration en un point de rupture) et le forcer a repartir et revenir à travers le glacis protecteur de chaque ligne de défense. Il faut alors distinguer les contre attaques purement locales qui ont cet objectif (cad une contre attaque d'élements par exemple de la première ligne sur la première ligne) et des possibles contre attaques de théatre (qui nécessitent cependant des reserves non engagées présentes à l'arrière en général sur ou derrière a 3e ligne de défense et qui sont censées taper un adversaire épuisé lorsqu'il aura tapé la seconde ligne)

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  2. il y a une heure, CortoMaltese a dit :

    La défense du territoire russe menacé ? La Russie possède l'arme atomique, elle ne craint absolument rien à l'intérieur de ses frontières. Pareil pour le reste, pourquoi les gens arrêtaient d'investir en Russie si l'Ukraine était rentrée dans l'OTAN ? Pourquoi ses élites fuiraient tout un coup ? Mystère et boule de gomme. A priori, la capacité d'un pays à éviter la fuite des cerveaux et à attirer les capitaux étrangers est intimement à : sa stabilité, sa compétitivité, sa croissance économique et les opportunités qui y existent. Autant de chose que la politique étrangère de Poutine ont réduit. La Russie a connu sa pire fuite de cerveau depuis les années 90 depuis le début de la guerre. Quant aux investissements étrangers... no comment. 

    C'est ta vision des choses. Elle peut se défendre. Elle n'est pas partagée par les russes

    Leur force de dissuasion est mise à mal par les systèmes ABM US, ne permettant plus de garantir de capacité de seconde frappe (d'ou la course en avant sur des missiles hypersoniques, hypermaneuvrants ou des torpilles autonomes longue portée cad des wunderwaffen difficiles a mettre au point pour essayer de compenser)

    Historiquement, les russes ont toujours eu deux problèmes : la vulnérabilité de Moscou et de St Petersbourg dès qu'une frontière potentiellement hostile s'en approchait dans un rayon de 300 km. D'ou l'idée (pas d'origine soviétique mais bien russe) de glacis protecteur pour éviter les épisodes d'invasion suédoise, polonaise, française et allemande (sans parler de la coalition antibolchévique)

    Pour rappel le casus belli de 1812, c'est la création du duché de Varsovie

    Dernier point : la Crimée et Odessa, seuls ports russes pouvant donner sur les mers chaudes (là aussi une marotte historique russe) avec en plus un controle du ventre mou de "l'Empire" (à savoir le Caucase)

    les Russes réflechissent encore en ces termes, comme les britanniques reflechissent encore en terme de supériorité navale dans la Manche et oeil sur Anvers même actuellement (pendant la guerre froide, le BAOR n'aurait pas eu a combatrre vraiment mais a se replier sur ce port fissa en évitant un syndrome Dunkerque)

    Nous avons soldé nos comptes avec les Allemands donc nous n'avons plus cette vision type échiquier du théatre d'opération européen. Ce n'est pas le cas des russes (ni des Polonais, Baltes et autres d'ailleurs)

    L'Ukraine dans l'OTAN était une ligne rouge évidente (un certain nombre d'expert de Brezinski -pourtant pas vraiment pro russe- à Kissinger -idem-) l'ont signalé tout au long des années 2000 quand la possibilité d'adhésion s'est faite jour (et Brezinski savait de quoi il parlait, il a été théoricien de l'affaibilissement de la Russie dans les années 80 et a travaillé lui même sur l'hypothèse de dégradation de l'influence russe par séparation de l'Ukraine du giron de Moscou)

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  3. Il y a 13 heures, Alexis a dit :

    Tout à fait d'accord sur ce point, qui concerne la phase initiale de l'opération militaire spéciale, et elle seule. Ensuite...

    Une fois la boulette format historique la légère erreur d'appréciation comprise, Poutine avait deux options. Soit viser à limiter les dégâts autant que faire se peut - bonne chance ! - en cherchant une voie de sortie. Soit décider de ne chercher d'issue que vers l'avant, et y aller en mode banzaï / grande guerre patriotique / "Dieu est avec nous" jusqu'à écraser l'adversaire et imposer sa solution.

    Nous savons tous quelle option il a choisie.

    L'objectif déclaré est d'annexer effectivement la totalité des quatre oblasts déclarés russes en septembre 2022, en même temps que d'imposer à Kiev un traité léonin de neutralité et de désarmement profond. Mais comme le seul moyen d'y parvenir est de "casser" l'armée ukrainienne par attrition pour mettre Kiev à genoux, ce à quoi Moscou s'emploie depuis pas loin d'un an, et comme y parvenir ouvrirait à la Russie des perspectives plus larges encore que son objectif déclaré - essentiellement faire de l'Ukraine ce qu'elle décidera - il n'est pas du tout impossible que l'objectif déclaré soit demain étendu.

    D'autant que dans les cercles nationalistes, on veut beaucoup plus. Et l'opinion de Poutine sur le sujet n'est pas connue - l'objectif déclaré c'est clair, mais que pense Poutine in petto ? Et que pensera-t-il demain ?

     

    Ah, y en a un qui s'en est aperçu. :happy:

    Oui, c'est moi. Etant donné que j'avais précisé dans mon premier message sur l'autre fil que si une guerre n'était pas déclenchée en 2022 je ferais amende honorable en payant la tournée générale en région parisienne, et peu soucieux de vider mon compte en banque pour les soiffards du forum, c'est moi qui fais croire depuis un an et demi qu'il y a guerre en Ukraine. Et tout le monde de marcher :smile: !

     

     

    C'est une citation gaulliste.

    La réponse attendue est "Vaste programme".

    A noter que la dites boulette est passée a 2 doigts (ou quelques heures) de ne pas en etre une (Zelensky refusant son evac et la colonne blindée de renfort sur Hostomel en retard d'une demi journée, couplée a la presence d'une paire de Manpads qui a dissuadé le posé d'assaut des VDV via IL76. D'ailleurs je m'interroge toujours sur ce point, un largage para restant possible mais non realisé)

    Donc si ca avait fonctionné on pourrait se poser des questions pour les pays Baltes, Pologne, Roumanie. En l'etat actuel des choses et meme si l'Ukraine aurait du poser les armes au printemps 2023 sans l'appui de l'OTAN (plus de SAM de theatre, plus de munition de 122, tres peu des 152 et 50% de vehicules en moins), on peut oublier tout expansionisme russe pour les 20 prochaines années.....parceque y a tout un systeme militaire a reconstruire

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  4. il y a une heure, Skw a dit :

    Peut-être le problème n'est-il pas tant sur le nombre de tubes - qui soit dit en passant n'est pas forcément inférieur à ce dont disposent les forces ukrainiennes localement - mais sur la capacité à alimenter logistiquement ces canons. L'empreinte logistique des Lancet et FPV rapportée aux résultats obtenus n'est elle pas moindre ?

    Et puis les appuis non organiques que tu évoques sont peut-être plus difficiles à traiter que les canons par contre-batterie... auquel cas on pourrait avoir un choix côté russe de mettre une partie de ces canons à l'arrêt au profit d'autres options de frappe.

    En ce qui concerne la zone dont je parle (front de la 58e Armée Combinée) celle ci n'est constituée que de 2 divisions de fusiliers moto et d'une brigade d'artillerie soit plutot pauvre en tubes surtout si on compare aux autres armées a au moins 3 divisions + 2 brigades independantes

    Et c'est pas l'adjonction de groupes de combat de spetznaz ou BARS qui va alourdir la formation de ce point de vue (a part pour l'apport de mortiers)

    Sachant qu'en plus elle subit une concentration de forces ukrainiennes alourdies en face (nan parceque une brigade air assault sur Challenger et AS90 ca fait tiquer personne ?)

  5. Il y a 9 heures, gustave a dit :

    C'est vrai qu'il y a des semaines maintenant qu'on nous annonce la mort de l'artillerie russe, comme de la 58ème armée, en extrapolant des chiffres dont on connaît les grandes limites. :sleep:

    C'est donc peut-être proche, ou pas, mais pour l'heure il est un peu péremptoire d'affirmer qu'il n'y a plus d'artillerie russe dans la zone...

    Les 2 vont ensemble. La 58th CAA etant la formation russe la moins dotée y compris en artillerie d'autant plus avec l'attrition (ce dont s'est effectivement plaint son CdU)

    Ca ne veut pas dire qu'il ny a plus d'arty russe sur zone mais que le ratio de tube est probablement moins favorable d'ou le recours accru aux appuis non organiques pour supporter cette armée (drones fpv, Lancet et....VKS via les HdC et des frappes par SU25/SU34....au passage je rappelle que les VKS sont toujours actives y compris par les HdC qui appartiennent a l'armée de l'air et pas a l'AdT contrairement a chez nous)

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  6. Il y a 6 heures, Desty-N a dit :

    Cela ressemble furieusement à l'évolution des aéronefs durant la première guerre  mondiale: d'abord cantonnés à l'observation, ils ont été progressivement utilisés pour le bombardement et l'interceptions des appareils ennemis.
    A ce rythme-là, les drones militaires de 2025 ressembleront autant à ceux de 2022, que les avions de 1917 ressemblaient à ceux de 1914.

    Sinon extrait d'un article du Monde concernant la stratégie ukrainienne en ce moment! 

      Révéler le contenu masqué

    C’est une nouvelle étape dans la guerre d’attrition que se livrent l’Ukraine et la Russie depuis le lancement par Moscou de son « opération militaire spéciale », il y a près de dix-huit mois. Dimanche 6 août, l’armée de Kiev a bombardé deux ponts routiers reliant la péninsule de Crimée au continent, obligeant les Russes à détourner leurs flux logistiques sur un axe situé plus à l’ouest et à allonger leurs lignes d’approvisionnement du front sud, où les forces ukrainiennes mènent plusieurs opérations de contre-offensive depuis le 4 juin.

    Situés à l’est de la zone séparant la Crimée de l’oblast de Kherson, deux territoires occupés par les Russes, les ponts de Tchonhar et de Henitchesk ont été partiellement détruits par des frappes de missiles, selon des images et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. « La plate-forme du pont routier [de Tchonhar] a été endommagée », a notamment reconnu le gouverneur, prorusse, Sergueï Aksionov. Kiev avait déjà procédé en juin à un premier tir sur cet ouvrage, sans parvenir à le rendre inutilisable.

    Stratégie d’usure
    Ces bombardements s’inscrivent dans la stratégie d’usure adoptée depuis le début de la guerre par les autorités ukrainiennes, qui consiste à privilégier les frappes sur les axes logistiques situés en arrière du front, pour perturber voire empêcher le ravitaillement des troupes ennemies, plutôt que de les affronter frontalement, avec les risques de pertes humaines et matérielles inhérents. Cette stratégie avait été notamment adoptée avec succès, à l’automne, pour libérer la ville de Kherson et bouter les Russes hors de la rive droite du fleuve Dniepr.

    « Les frappes ukrainiennes sur les points de passage à l’est perturberont probablement le transport du personnel, du matériel et de l’équipement russes de la Crimée occupée vers les opérations défensives russes (…) pendant un temps indéterminé », confirme le groupe de réflexion américain Institute for the Study of War dans une note publiée le 6 août, ajoutant que les troupes de Moscou allaient être obligées de « rediriger le trafic routier des routes orientales plus courtes vers des routes occidentales plus longues ».

    Occupée depuis 2014 par des forces prorusses, la Crimée est devenue ces derniers mois l’un des axes privilégiés par Moscou pour ravitailler ses troupes dans le sud de l’Ukraine. A plusieurs reprises, les forces de Kiev ont bombardé les lignes ferroviaires parcourant la péninsule ou mené des opérations de sabotage visant des postes électriques pour immobiliser les trains militaires russes. Le pont de Kertch, qui relie le sud de la Crimée à la Russie continentale, a également été visé par deux attaques, le 22 octobre puis le 17 juillet, sans que les Ukrainiens ne parviennent à le détruire. (…)

    A priori, ils utilisent les Stormsahdows/SCALP, comme ils utilisaient une partie des HIMARS : pour désorganiser la logistique adverse. Les russes se sont adaptés la première fois, ils feront pareil à cette occasion, la question c'est de savoir combien de temps il leur faudra.

    Si je partage avec @Akhilleus un certain scepticisme en ce qui concerne la stratégie occidentale reposant sur une suprématie supposée imparable d'armes technologiquement très avancées, je nuancerais un peu les choses du point de vue tactique. Des outils comme des missiles de croisière dernier modèle peuvent conférer un avantage momentané. A eux seuls ils ne suffiront pas à gagner une guerre, mais ils peuvent apporter une aide importante pour certaines batailles, voire pour une campagne.

    Dans le cas présent, l'EM ukrainien les utilise en jouant sur les caractéristiques géographiques de la Crimée qui contraint les flux logistiques à passer par un petit nombre de lieux. Je n'ai aucun doute sur le fait que Moscou trouvera une parade. Mais s'ils mettent trop de temps pour cela, Kiev pourrait parvenir à affaiblir suffisamment les troupes adverses et à réaliser une percée.

    Le problème, c'est qu'il y a pas mal d'inconnues qui rentrent en jeu, à commencer par la date à laquelle débuteront les pluies d'automne et la rasputiza. Même s'ils passent les défense adverses, les blindés ukrainiens ne serviront pas à grand chose s'ils ne peuvent évoluer que sur des routes, pas très nombreuses et donc facile à miner ou à bombarder pour l'ennemi.

    Je ne suis plus très optimiste sur la stratégie déployée. Je pense que si Kiev réussit à percer, le temps leur manquera pour exploiter cet avantage, et qu'ils progresseront au mieux de quelques (dizaines de) kilomètres. Au maximum, une chance sur trois qu'ils fassent reculer le front de 100 km cette année.

    Mais s'ils réussissaient cet exploit deux années de suite dans le sud du pays, ils  atteindraient la mer d'Azov ce qui couperaient la zone occupée en deux...

    Je reprecise puisque je suis cité: des armes hypertech peuvent etre des game changer  si et seulement si elles sont disponibles en quantité (ce qui est un peu antinomique ou le syndrome du Tigre versus 10 T34 ou Sherman), avec une complexité d'usage et d'entretien limité (sinon cf au dessus) et assises sur une doctrine d'usage appropriée et surtout un environnement support qui va multiplier leur effet individuel en inter arme plutot que de le diviser

    Les Scalp et autres Storm Shadow changent (un peu) le cours des operations parceque ils disposent de données reco nettes (merci les US) et sont utilisés dans la bonne doctrine cad des frappes d'erosion du potentiel militaire adverse global dans la profondeur (doctrine initialement sovietique reprise et mise en oeuvre par les USA). En frappe sur cibles militaires dites purement tactiques (meme si il s'etait s'agit d'un parc de 50 chars) ils auraient été gachés

    Maintenant, ce qui va suivre c'est une tentative d'adaptation russe evidemment. Mais aussi le probleme de la persistance de leur usage. Parceque aucun des fournisseurs (UK, Fr et peut etre All) n'a de stocks infinis. Or la doctrine de frappe sur les arrieres doit etre maintenue dans le temps. Suffit de voir le pendant russe qui avec un plus gros potentiel a du mal a inhiber les fonctions arrieres ukrainiennes malgrés des mois et des 100aines de missiles utilisés

    Je rajouterais que l'hypertech est souvent un argument commercial (mon M1A2SEP est mieux que mon M1A2). Souvent c'est comme pour les nouveaux medocs dans la meme gamme que des anciens; le gain est marginal (mais pas le prix) en particulier dans un contexte HI ou la somme des vecteurs annulant l'avantage supposé de tel ou tel modele sont legions. Le M1A2SEP peut peut etre encaisser de face l'APFSDS d'un T90, ces chenilles vont peter pareil que celles d'un M60 sur une TM62 de 50 ans d'age. Je passe sur le criblage des structures externes par les eclats d'artillerie  et la joie d'une grenade HEAT sur le dessus de tourelle. Dans tout les cas on a au minimum un mission kill donc un vehicule off pour l'operation...

    Enfin, ne pas oublier l'experience et la coherence des unités. Me rappelerais toujours cette histoire d'OPFOR sur M1 mettant la misere a des M1A2 en utilisant la doctrine des blindés sovietiques. Les M1A2 ayant de meilleurs capteurs, du GPS, un systeme INVS. Les M1 ayant une meilleure experience et cohesion d'unité. D'ailleurs, en FORAD, des X30 tuent aussi des Leclercs. Bref, tout ca pour dire que l'argument dernier modele super tech est bel et bien parfois un miroir aux alouettes qui peut eclater sous les contingences du champ de bataille (dernier exemple, les russes ressortent plus leurs BMP2 que BMP3, la valeur ajoutée du 3 n'y etant pas dans le contexte ukrainien)

     

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  7. Le 05/08/2023 à 17:41, Delbareth a dit :

    Petite question sur les drones navals.

    Ils sont pilotés non ? Et si oui comment, par relais satellite ? Et si non c'est des drones avec une trajectoire déterminée mais comment choisi-t-il sa cible (ça parait balèze de faire une IA robuste et fiable pour ça) ?

    Ils sont pilotés a l'aide de liaisons satellitaires Starlink

    Comme les drones aeriens qui frappent Moscou.

    C'est leur force (portée de controle augmentée et reseau constitué de nombreux satellites redondants sur lesquels les tentatives de  brouillage ont echoué)

    Ca peut devenir une faiblesse si les russes decident de commencer a neutraliser physiquement les sat Starlink (utilisés pour des operations militaires donc cibles legitimes et n'appartenant a aucun etat donc sans protection militaire reelle)

    Apres les russes ont ils des moyens de destruction de sat?

    Leur programme ASAT atmospherique est resté embryonnaire (quoi qu'ils aient fait des essais a partir de mig31 et de proto de laser au sol) et je doute que les kazaks les laisse lancer des satellites tueurs de Baikonour

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  8. Il y a 13 heures, Klem a dit :

    Il est tout autant naïf de penser que le matériel occidental est magique que de penser que le matériel russe / soviétique était la panacée.

    La réalité se moque des fans boys pro Otan ou pro russe 

    Les retex ne font que nous confirmer qu’un char est toujours destructible , made in germany ou made in russia, ou qu’IFV n’est pas un char et n’aime pas les obus de gros calibre et les ATG.

    Nous sommes d'accord sur la réalité darwinienne du champ de bataille pour le materiel des 2 camps 

    Mais le NATObooisme a quand meme un effet operationnel reel

    On lit quand meme des responsables militaires ou anciennement mitaires qui disent et ont dit que les  Chally, Leo et Abrams devraient/devaient changer la donne (comme les M777, AS90, CV90 etc)

    Ca infuse que y'en a pas besoin de tant que ca (alors que si en fait) pour obtenir des resultats tangibles.

    Et ca conforte les politiques dans le jeu des petits paquets 

    La meme chose sort a chaque fois qu'il est discute de l'envoi d'unnouveau materiel : les russes prendront cher. 

    Le dernier en date ce sont les F-16. Qui parmi nous, amateurs, pensent que 12 ou 24 Vipers vont changer la donne. Pourtant cela a été écrit 

    Et apres tu as le papier qui sort et qui m'a fait reagir plus que de raison qui explique que si ca plante, c'est pas la doctrine, c'est pas le materiel, c'est pas le coté echantillonaire du materiel (doit y avoir du burn out en pagaille a la log AFU vu la diversité des engins pour des batches de 10 a quelques dizaines a chaque fois), nan, nan, c'est juste que les AFU savent pas s'en servir comme il faut

  9. Il y a 5 heures, Klem a dit :

    Aucun plan ne survit à la réalité de guerre, c’est valide autant pour les ukrainiens que pour les russes. L’offensive à l’occidentale nécessite des moyens que l’Ukraine n’a pas et la defense en champs de mine à la russe n’est qu.une forme de muraille et toute muraille fini par céder.

    La seule vérité c’est que l’attaquant s’expose plus de le défenseur, l’offensive ukrainienne ne pouvait donc pas se passer sans pertes et sans échecs. On est partie pour encore un an ou deux de ce petit jeux.

    Gagnera celui qui aura les moyens de tenir et il serai prétentieux de savoir qui des deux lâchera en premier.

     

    C'est vrai

    M'enfin le principe de la defense 3 couches avec contre mobiles et canalisation des forces meca blindées adverses par des mines vers des pakfront n'est ni nouvelle, ni inconnue que ce soit de l'OTAN (nourri au schwerpunkt de ses premiers formateurs issus de la Whermacht et ayant pourtant eu acces aussi a leur experience contre la def en profondeur sovietique par ces memes formateurs), ni des ukrainiens, formés eux a cette meme defense parceque anciennement sovietique

    Ce qui change ce que les pakfronts sont passés de canons atk de 45, 76 et 85 mm a des ATGM, un plus gros volume d'artillerie d'arret et des drones

    Mais le concept operationnel n'a pas changé et il est etonnant que certains s'etonnent des memes methodes conduisants aux memes resultats, toutes proportions gardées (plutot a l'echelle compagnie que division ici) cad des colonnes blindées meca qui se brisent les dents quand elles s'empetre dans ce reseau defensif (sur les zones correctement alimentées en effectif, une surprise a la Karkiv etant toujours possible vu l'extension du front et la faiblesse globale des effectifs)

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  10. Sont marrantes ces discussions sur le matériel

    Le Bradley est une m***e sans nom, hors de prix, dont le programme a dévié au point qu'il ne peut plus transporter que 6 soldats équipés, dont le blindage est en alu-magnésium (le même que les M113 qui flambaient au VietNam) et sur lequel il a fallu ajouter des protections supplémentaires (avant même le BUSK) pour augmenter la survivabilité (et ce sans parler de la fragilité et complexité du support mobile TOW)

    Le M113 c'est pareil, blindage alu-magnésium nécessitant des addons et des modifs pour la augmenter la survivabilité

    Le BMP2 est bourré de défauts d'ergonomie mais c'est un 14t, pas un 33t

    Le M113 est un 13t pas un 33t

    Si on veut comparer il y'a du plus et du moins entre le M113 et le BMP (plus d'espace, rampe arrière pour l'un, meilleur armement pour l'autre) mais le Bradley est un truc à part que pourtant tous les fanboys anglosaxons vont défendre alors que c'est un programme raté qu'il a fallu patcher pour le rendre acceptable (un peu comme le M16A1 jusqu'à la version AR15)

    Je ne suis même pas sur que le Bradley au vu que sa config 6 PAX soit adapté aux besoins ukrainiens en fait

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  11. il y a une heure, MoX a dit :

    Cette modification législative,  c'est à ma compréhension principalement destiné à rattraper les hommes de 28, 29 et 30 ans qui n'ont pas effectué leur service.

    Ceux l'ayant déjà réalisé ne sont pas appelé une seconde fois,  et en tant que réserviste à année +X, ils étaient sûrement déjà dans le public cible des actions carottes (contractualisation) ou bâton (mobilisation).

    Mais du coup, ceux n'ayant pas réalisé leur service... cela concerne potentiellement de réels inaptes et des gars pas très motivés et un peu plus malin que la moyenne... c'est une évidence,  plus on va chercher des gisements éloigné,  plus la qualité diminue.

    My bad c'est effectivement une mauvaise lecture de ma part, c'est bien la conscription qui est étendue jusqu'à 30 ans

    Les reservistes étant (lien ISW : https://www.understandingwar.org/backgrounder/explainer-russian-conscription-reserve-and-mobilization) de 42 ans pour les soldats et 45 ans pour les sous officiers et officiers de rang

    Sur la partie en gras, je suis partiellement d'accord mais il y'a un gros vivier de non appelés chez les étudiants (pour cause d'études justement) donc avec des compétences techniques .... pour peu qu'elles ne soient pas perdues à être utilisées en sac de sable sur chassis de MTLB

    il y'a aussi tout les autres cas d'exemptions (soutien de famille, employé dans un secteur sensible ou technique et ceux qui ont esquivé grace à une petite enveloppe qu'ils vont devoir réaligner .....)

    ca reste quand même un volet conséquent d'appelables (en terme de nombre brut) sachant que chaque année y'a une proportion d'esquive non négligeable

     

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  12. Il y a 1 heure, Berezech a dit :

    Je l'ai déjà dit plus haut mais la manoeuvre Ukr depuis hier me laisse assez sceptique. Je ne comprends pas l'idée d'engager un élément mécanisé d'exploitation face à une ligne fortifiée. Même si elle a l'air d'être défendu par 3 Spetnaz très fatigués, quelques mobiks essorés, et quelques AGTM, des Lancets et une poignée de KA-52M.
    Peut être savent ils que les russes sont aux bout de leurs réserves, ou que celles ci arrivent dans un délais court et ils font le pari de déboucher avant ?

    Y'a au moins 2 divisions de fusiliers moto en reserve (entre la  2e ligne et 3e ligne de défense, les 2 brigades de Spetznaz qui pour l'instant servent de pompiers mobiles sont elles juste en avant de cette seconde ligne)

    Tout ca pour dire que les ukrainiens viennent à peine d'entamer la première ligne russe qui n'est après tout que la ligne "sonnette"

    Mais ca reste la zone la plus faible du dispositif russe (restes de la 58th armée)

    Sinon personne n'a relevé mais l'age légal de rappel de reservistes est passé de 27 à 30 ans hier : soit 3 classes d'age donc dans les 450 000 hommes (en théorie 300 000 pour l'armée de terre mais comme les russes n'ont plus l'air très regardant sur les spécialités à entasser dans des BMP, ca peut etre du marin, du RSVN ou du garde frontière pour ce qu'ils en ont à faire)

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  13. il y a une heure, Fusilier a dit :

    Je te remercie de l'explicitation de la doctrine russe.

    La discussion est partie des données sur l'état de la 58e Armée, telles que rapportées par @Berezech.  Bien, si ces infos sont exactes, on peut dire que les lignes de la 58e, celles derrière la ligne de combat actuelle (la moins organisée, à priori) sont peu ou pas du tout occupées, avec des faibles réserves de front (une division mécanisée et quelque bouts de bataillons) Alors, comment dire, je veux bien que, combattre à l'avant, ce soit la doctrine. Mais, dans le cas concret, on peut se poser des questions sur la pertinence, si non sur le principe du moins sur l'application.   

    L'Armée Rouge n'avait peut-être pas (du moins je le suppose)  les mêmes problèmes d'effectifs et pouvait se permettre de conduire une action de l'avant, tout en garnissant les autres lignes (derrière) et disposait d'une masse de réserve. 

    Pour en revenir à nos combats actuels. La situation des RU n'est peut-être pas si difficile, si effectivement nous sommes dans un pas de deux, tel que tu le décris, et que les UKR ont engagé leurs réserves / masse de manoeuvre.  Or, il semble bien qu'ils arrivent a préserver cette réserve et n'engagent les unités au contact que partiellement. 

    La 58th Armée était la plus faible en effectif de l'ORBAT russe et elle a pas mal dégusté, ceci pouvant expliquer le faible effectif disponible dans son périmètre d'action (bien qu'elle ait été renforcée par 2 brigades de Spetznaz qui ont fait quelques coups d'éclats en contre attaque justement il y'a une paire de semaines, notamment la 45th)

    L'ordre de bataille c'est 2 divisions de fusiliers motorisés, 1 brigade de fusiliers moto, 1 brigade AA et 1 brigade arty (+ les régiments de soutiens NRBC, GE, support etc) soit pas très lourds

    Non seulement ca (en nombre brut d'unités) mais elle avait aussi les divisions les moins bien dotées en organique (cad plutot sous dotées pour des divisions russes; plus proches de 10 000  hommes que sur-dotées comme d'autres divisions renforcées à 16 000 hommes avant guerre)

    Cette 58th Armée est un point faible de l'ORBAT russe en terme d'effectif. Par contre, ce qu'il y'a immédiatement derrière ou en appui (les 2 brigades de Spetz, peut être des éléments de VDV, possiblement des éléments détachés d'autres armées .... mais visiblement pas assez ou assez vite au gout de l'ex CdU de la 58th CAA) peut permettre des contre attaques ponctuelles.

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