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ça ressemble pas mal au K3 sud-coréen
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il y a 15 minutes, Patrick a dit :Blague à part, quel mécanisme permettait d'amener l'obus du carousel à la cuillère et de la cuillère à la culasse? un bras robotisé? Je déduis également des images que la cuillère était tournante autour du pivot principal afin de pouvoir conserver le canon dans l'axe sans le déplacer en gisement dans le cas de tirs consécutifs par le travers. Ça fait quand même un point de défaillance critique, même si c'est très élégant.
la cuillère tournait autour de l'axe gisement de la tourelle, allait chercher l'obus dans son alvéole, le ramenait dans le gisement de la tourelle et remontait le long de l'affût pour charger la culasse. L'obus était protégé par un cylindre métallique lors du transfert. Le chargement en roulant était possible.
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il y a 27 minutes, Patrick a dit :
Désolé pour la faible qualité du dessin c'est fait à l'arrache.
c'est pas mal du tout
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il y a 28 minutes, g4lly a dit :
A mon sens l'obus circule bien a l'exterieur. Comme dans tous les armements en superstructure.
oui une sorte de cuillère monte l'obus du carousel vers la culasse
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Il y a 1 heure, Albatas a dit :L'image est très petite, je ne comprend pas où sont les obus dans l'AS40. Il y en a très peu disponibles au tir ?
les obus sont juste en dessous du toit de châssis disposés dans un carousel à plat, pointes vers le centre. 18 coups prêts au tir. Voir le dessin page 25 du livre Leclerc chez ETAI.
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il y a une heure, g4lly a dit :
oui c'est bien celui de droite. A noter qu'il y avait un viseur optique panoramique chef avec un chemin optique assez compliqué qui ramenait les images au poste chef en châssis. Mais ça rentre dans 40 t avec un caisson de protection de ouf à l'avant. Bon c'est peut-être plus la priorité avec tout ce qui tombe du ciel.
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il y a 48 minutes, g4lly a dit :
Disons une tourelle ultra minimaliste ... de face il n'y a rien a protéger puisqu'il n'y a que le canon qui n'est naturellement pas protégé dans une tourelle classique.
De coté tu peux ajouter des protection modeste pour protéger le systeme d'alimentation.
Les munition son au choix
- dans le puits de tourelle. Elle sont protégé mais un coup au but risque de provoquer un gros incendie et de perdre le char.
- à l’arrière dans des berceaux. Elle sont moins protégé mais il coup au but et il suffit de larguer le panier.*
Sur le Leclerc la tourelle c'est pas loin de 20t ... déshabillé au maximum on doit pouvoir faire pas mal d’économie de masse.
Reste à voir l'économie de masse qu'on peut faire avec la rationalisation de l'implantation équipage en un compartiment compact.
Évidement pour descendre dans les 40 et quelques tonnes - disons 45 - ... il faut gratter un dizaine de tonne au Leclerc. A mon sens c'est loin d’être impossible.
Apres c'est une arbitrage spécifique ... "déblinder" une partie consommable du tank ... en le considérant comme plus jetable qu'auparavant.
Mais il tank qui est hors combat quand il rencontre le moindre drone kamikaze monté par des lycéen avec un PG7V au bout ... est il encore utile de le sur blindé absolument partout?!
Même chose avec les mine et autre piège ...
L'idée c'est de préserver l'équipage pour qu'il puisse autant que possible combattre à nouveau dans un autre engin - y compris un tank endommagé et réparé/reconstruit -.
Il serait intéressant de voir les statistique de la localisation des dommages faite au char, et des personnel les plus touché à bord. Pendant longtemps c'était surtout la tourelle qui prenait, je ne sais pas si c'est toujours d'actualité.
En gros ca serait une sorte d'Armata mais en plus minimaliste ... mais je ne sais pas si c'est raisonnablement raisonnable d'essayer de faire beaucoup plus minimaliste. Je trouve la tourelle de l'Armata encore assez encombrante malgré la quasi absence de blindage par exemple.
Ma principal interrogation c'est la masse de la protection de la cellule de survie ... ça à l'air assez copieux si on veut bien faire, devant, dessus, et dessous.
pour moi la qunitescence du char décrit ci-dessus c'est le projet AS40 de l'EPC dessiné il y a 40 ans et qui reste d'actualité.
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Il y a 15 heures, rodac a dit :
1m de châssis (à la louche) = 4 t ? Ça semble peu. Après s’il faut dénigrer le char Leclerc, ça s’explique.
il n'est pas question de dénigrer le Leclerc, pourquoi faire d'ailleurs ? Un mètre de caisse, deux de jupes, deux éléments de suspension et deux galets, et quatre mètres de chenilles, ça fait 4 tonnes mesuré au centre de la caisse. C'est beaucoup, surtout si on les consacre à la protection, ce qui fut fait.
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Le 04/10/2023 à 00:33, Cyrano500 a dit :
Le Leclerc "économise" (de mémoire) 8t sur le chassis
4t
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Il y a 3 heures, Salverius a dit :GRECE 1998: victoire du Léopard 2 contre Challenger 2E, Leclerc, M1A2 Abrams, T-80U et T-84
factuellement vrai mais le Leclerc fut classé premier en mobilité, tir et BMS. C'est grâce à la protection que le Léopard est passé devant car les Français n'ont pas fourni la spec de protection. Et j'ajoute que le Léopard 2 était plus cher contrairement à des légendes urbaines colportées par des personnes informées par la rumeur.
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Il y a 3 heures, Salverius a dit :
TURQUIE 2001: victoire du Léopard 2 contre Abrams, Leclerc et T-80 rebadgé par l'Ukraine
faux, la compétition a été abandonnée au profit du développement d'un char national. Si des Léopard 2A4 d'occasion ont été achetés, c'est pour attendre l'Altay et parce que c'était pas cher et disponible, et surtout parce que les Allemands ont essayé de convaincre les Turcs de construire des Léopard 2 sous licence.
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@Sovngardmerci, très intéressant. Le coup du démarrage à froid dans le tas de neige est excellent
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il y a 46 minutes, BPCs a dit :Moi aussi Mais la clientèle export ?
Nexter ne s'interdit pas de proposer des VBCI T40 Philoctète...
Et dans le RETEX du RUSI l'autre fonction du char était l'appui-feu d'infanterie en tir direct à env 2km en arrière :
Est-ce que le MEPAC remplira cette fonction aussi (moyennant de couteux obus MGM) ?
Et dans Le cas des mortiers aptes au tir direct, type Nemo, est-ce que le mortier n'est pas trop short en portée pour ne pas trop exposer le véhicule tireur.
Et alors il faudrait que le MEPAC puisse faire du tir direct par l'arrière
avec un bouclier arriere type Conus Gun ou Lafly..
laissons déjà Nexter placer son VBCI en Grèce, ce qui serait une victoire pour tout le monde. Je ne connais pas le besoin grec de façon exhaustive et j'ignore si l'infanterie grèque voudra autre chose que de la T40. Il y a aussi une relance du VBCI au Qatar. Je pense que la priorité de Nexter sera d'achever la qualification du VBCI T40 avant de se lancer dans d'autres développements, surtout si le bureau d'études est occupé avec les "restes" que les Allemands ne voudront pas dans le MGCS et avec la vraie modernisation du Leclerc que le CEMAT a évoqué.
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Il y a 2 heures, BPCs a dit :L'exemple, effarant à lire, de Sedan cité ci-dessus par @Benoitleg , montre que tu te retrouves au corps-à-corps, si tu as fait fi de la lecture en amont.
Or les 2 éléments importants actuellement sont l'omniprésence de la vision en amont et d'autre part les capacités de frappe en TAVD avec des munitions de précision pour l'artillerie située plus en arrière.
Mais effectivement, il faut alors une armée bien dotée en artillerie et en munitions de précision.
Dans la proposition de M. Chassilian de troquer les Leclercs contre des capacités de frappes hypersoniques... il y avait justement une dotation compensatrice en feux dans la profondeur... pas juste d'une trentaine de LRU dans 10-15 ans.
Après, l'armée de terre a beaucoup de carence à rattraper. Et la question de la disponibilité des munitions de précision en quantité suffisante va être un vrai point dur.
Mais miser sur une force médiane avec de la masse n'est pas conceptuellement un pari perdant.
attention au syndrome de la RMA qui "simplifiait" le modèle de force terrestre en un complexe RSTA/frappes. Une armée ce n'est pas ça. Le facteur terrain est essentiel et il comprend la météo. Dans l'arctique en hiver, j'attends de voir les essaims de drones balayés par les bourrasques de neige. Les drones sont fragiles. Les nouvelles armes à énergie dirigée comme les faisceaux de micro-ondes sont capables de faire tomber des essaims complets. En terrain complexe, forêts, jungle, zone urbaine, les armées vont chercher à se camoufler pour se soustraire aux vues ennemies. En 1999, l'armée serbe s'était complètement soustraite aux moyens de reconnaissance de l'otan en s'abritant en ville, dans les granges et les hangars. J'ai toujours pensé que le concept HTLD devait être creusé et adapté aux technologies d'aujourd'hui. Ce mélange de techno-guérilla, de puissance de feu, de haute mobilité est séduisant. On y trouvait aussi des chars légers (employables!), de l'infanterie et du génie. Avec une forte composante RSTA et une bulle de protection anti-aérienne, la HTLD reste pertinente pour notre modèle d'armée de petite taille. L'erreur serait une fois de plus de préparer la prochaine guerre en Ukraine. Je reconnais que trier entre les tendances de fond et les spécifités du front ukrainien non reproductibles ailleurs n'est pas simple.
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Il y a 4 heures, BPCs a dit :
Est que ce n'est pas parce qu'elle essaye d'inventer une doctrine d'emploi qui lui permette de faire aussi face à une force lourde en HI ?
sans doute mais où est la puissance de feu?
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un autre pour la route
Le char de combat franco-allemand MGCS au bord du gouffre ?
Article de Vincent Lamigeon du 07 septembre 2023
Le projet de char de combat franco-allemand MGCS, censé succéder au Leclerc français et au Leopard 2 allemand, est plus que jamais menacé. Fort des bonnes ventes du Leopard 2, Berlin semble ne plus croire au projet. Jusqu'à constituer une équipe alternative.
Dans la série des projets militaires franco-allemands avortés, on connaissait l’avion de patrouille maritime MAWS, l’hélicoptère de combat Tigre Mk3 ou encore le missile haut de trame (MHT, devenu 100% français et rebaptisé Akeron LP). Le programme de char de combat MGCS (Main Ground Combat System), qui doit permettre de développer un successeur du Leopard 2 et du Leclerc à l’horizon 2035, pourrait bien être le prochain sur la liste. Selon le quotidien allemand Handelsblatt, l’Allemagne a signé des accords avec l’Italie, l’Espagne et la Suède pour développer un successeur du Leopard 2. Le projet, piloté par les groupes allemands KMW (KNDS) et Rheinmetall, impliquerait aussi le suédois Saab et l’italien Leonardo. "La société sœur française de KMW, Nexter, est laissée de côté", indique un proche du dossier au Handelsblatt.
Le 4 septembre déjà, le quotidien économique se faisait l’écho des doutes du camp allemand sur le programme, évoquant un "échec imminent" et le "mauvais état global de la coopération d'armement entre Berlin et Paris". "Nous ne croyons tout simplement plus au MGCS", assurait un industriel allemand cité par le journal. Le même jour, commentant l’article sur X (ex-Twitter), le rapporteur du budget de défense au Bundestag, le député SPD Andreas Schwarz, plantait un autre clou dans le cercueil du MGCS : "En tant que responsable du budget de défense, je peux dire que nous avons avec le Leopard 2 un appareil éprouvé, qui devrait être davantage développé et financé. Gain de temps, d’argent et de nerfs ! Et nous savons ce que nous avons !"
Visite du DGA à Berlin le 15 septembre
Le discours est loin de l’optimisme affiché par les ministres allemand Boris Pistorius et français Sébastien Lecornu en juillet dernier. "Discussions franches et décisives avec Boris Pistorius sur le char de combat du futur : nous voulons le faire ensemble, tweetait le ministre des Armées le 10 juillet. Ni un nouveau Leclerc, ni un nouveau Leopard, le MGCS opère un saut technologique majeur qui sera en service jusqu’en 2070."
Les signaux faibles allemands sur la fin possible du MGCS, qui le sont de moins en moins, ne semblent pas inquiéter l’hôtel de Brienne, qui souligne que les discussions sur le programme se poursuivent. "Les négociations sont en cours en ce moment même", assurait-on le 6 septembre au soir dans l’entourage de Sébastien Lecornu. Le ministère des Armées souligne que deux rencontres franco-allemandes sur le MGCS sont prévues ces prochaines semaines : le délégué général pour l’armement Emmanuel Chiva doit aller à Berlin le 15 septembre pour évoquer le sujet. Une semaine plus tard, le 22 septembre, c’est le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius qui doit se rendre sur la base aérienne 105 d’Evreux pour évoquer le sujet.
A Paris, certains assurent que l’alliance germano-suédo-espagnole sur les blindés évoquée par le Handelsblatt est en fait destinée à un appel à projets du Fonds européen de défense de taille relativement modeste, doté de 20 millions d’euros, destiné à développer des briques technologiques destinées aux chars du futur, et non pas un successeur au Leopard 2 en tant que tel. La date de remise des offres est fixée au 22 novembre prochain.
Vague de commandes de Leopard 2
Pour autant, l’absence de collaboration franco-allemande sur le sujet a de quoi interpeller. Certains voient même dans les multiples messages allemands des derniers jours la preuve que le MGCS est moribond. "Alors que jusqu'à présent de nombreux observateurs se demandaient lequel des deux pays aurait le courage de jeter l'éponge, la réponse semble de plus en plus claire, estime le blog Blablachars, spécialiste du segment des blindés. Pour justifier d'un éventuel abandon du MGCS, les Allemands ne se réfugient pas derrière des prétextes fallacieux et des faux-semblants, a contrario ils affirment haut et fort que le futur engin ne leur serait d'aucune utilité, possédant déjà un char performant dont ils ne semblent pas décidés à freiner l'évolution."
De fait, si Paris a toujours besoin d’un nouveau char en 2035, ce n’est plus vraiment le cas de Berlin. "La guerre en Ukraine a provoqué un afflux de commandes de chars Leopard 2, qui, si l’on intègre l’après-vente, va faire vivre l’industrie allemande jusqu’aux années 2060, souligne Marc Chassillan, ancien de Nexter et grand spécialiste français des blindés. L’industrie allemande travaille à la fois sur le Leopard 2A8, et sur une version dotée d’une nouvelle tourelle, le Leopard 2AX. La vérité, c’est que l’Allemagne, à l’inverse de la France, n’a pas besoin du MGCS : elle peut s’en passer sans problème pour les 30 prochaines années."
Les commandes de "Leo 2" se sont, effectivement, multipliées ces derniers mois. L’Allemagne va commander jusqu’à 123 Leopard 2A8, une nouvelle version du char basée sur le Leopard 2A7 livré à la Hongrie. La Norvège va en prendre 54, l’Italie 125 à 133, la République Tchèque 77, la Norvège 54. La Lituanie a aussi fait part de son intention d’acheter le char allemand, le besoin étant estimé à 54 engins. En juillet dernier, le journal allemand Stuttgarter Zeitung dévoilait un document interne de KMW, maître d’œuvre du Leopard 2, qui estimait à 648 exemplaires les livraisons aux pays européens du char allemand d’ici à fin 2032. Des ventes de matériel moderne qui risquent d’éroder d’autant le marché du MGCS.
"Rheinmetall fout le bordel"
De l’autre côté du Rhin, la situation est bien différente. Le char Leclerc n’est plus produit depuis 2007. La loi de programmation militaire votée en juillet a acté une rénovation a minima de 160 des 200 engins de l’armée de terre est prévue d’ici à 2030, les 40 autres devant attendre la décennie suivante. "Il n’y a aucune ambition en France sur les chars de combat, estime Marc Chassillan. L’armée de terre est envoutée par ses blindés médians Scorpion. Les chaînes de production de Nexter sont saturées par les livraisons Scorpion, les bonnes ventes du Caesar et la montée en puissance de la production de munitions. Nexter est clairement "cornerisé" dans son alliance KNDS avec l’allemand KMW. De toute façon, le gouvernement français interdit à Nexter toute initiative qui pourrait menacer le MGCS."
Nexter, qui était au départ du projet à parité avec KMW (50% du programme chacun) a été affaibli par l’entrée du géant allemand Rheinmetall. Celui-ci joue sur plusieurs tableaux : il convoite les mêmes charges industrielles que Nexter sur le MGCS (le canon, notamment) ; dans le même temps, il propose un char concurrent, le KF51 Panther, qui vise également la succession du Leopard 2. "Ils foutent le bordel depuis des mois, avec une communication ultra-agressive", se désolait un industriel français au printemps.
Que peut espérer le camp français ? La marge apparaît étroite. "La situation est le symétrique exact de ce qui se passe sur le programme SCAF, où Dassault est en position de force avec les excellentes ventes du Rafale et le futur standard F5 de l’appareil, indique Marc Chassillan. Avec l’export et le Rafale F5, le patron de Dassault Eric Trappier n’a pas besoin du SCAF, ni des Allemands. Sur le segment des chars, c’est l’inverse : Berlin n’a pas besoin de la France, qui n'a pas grand-chose à mettre sur la table."
Vers un Leclerc Mk3 ?
Pour sauver le soldat MGCS, Paris tente d’y faire entrer l’Italie, pour compenser le poids allemand, comme l’a dévoilé la Tribune. Côté industriel, Nexter espère être intégré au programme Leopard 2AX, mais les charges industrielles qu’il vise sont aussi lorgnées par le géant Rheinmetall. D’aucuns suggèrent donc de réfléchir dès à présent à une vraie modernisation du Leclerc. Un amendement à la LPM des sénateurs Christian Cambon, Cédric Perrin et Hélène Conway-Mouret avait été déposé pour lancer les travaux sur un éventuel Leclerc Mk3. L’amendement, refusé par le gouvernement, avait été abandonné.
Le député LR Jean-Louis Thiériot appelle à relancer les travaux "Préparer un plan B est un des enjeux majeurs de cette rentrée, au cas où", assurait-il le 6 septembre sur X, citant, comme base de travail, le démonstrateur EMBT (Enhanced Main Battle Tank) de KNDS. Ce démonstrateur technologique, dévoilé le 13 juin 2022 au salon international de la défense Eurosatory, intègre un châssis dérivé du Leopard 2 et une tourelle française.
Un échec du MGCS serait un choc énorme pour les programmes militaires en coopération. Depuis 2017, le projet est mené en parallèle avec le SCAF, le programme d'avion de combat du futur et de drones associés. L'explosion de l'un ne laisserait, à l'évidence, pas l'autre indemne.
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Interview L'opinion
Expert de l’armement terrestre, Marc Chassillan revient sur les difficultés du MGCS, programme de char du futur franco-allemand
Publié le 10 septembre 2023 à 12:32
Les faits -
L’Allemagne a signé des accords avec l’Italie, l’Espagne et la Suède pour développer un successeur au char Leopard 2, a rapporté le quotidien allemand Handelsblatt. Le projet sera supervisé par Krauss-Maffei Wegmann (KMW) et Rheinmetall, qui produisent le Leopard 2. Les partenaires de cette initiative, dont le suédois Saab et l’italien Leonardo, comptent trouver des financements auprès du Fonds européen de la Défense. Cette initiative a été mal accueillie par la France, engagée avec l’Allemagne dans le projet de « char du futur » (MGCS, Main Ground Combat System), qui vise à remplacer le Leopard 2 et le char français Leclerc à l’horizon 2040. Le MGCS a été relancé en juillet, mais selon le Handelsblatt, Paris et Berlin n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur les caractéristiques du char, la France préconisant un véhicule plutôt léger alors que l’Allemagne opte pour un blindé plus lourd.
Annoncé en 2017, le projet franco-allemand de char du futur (MGCS) a-t-il du plomb dans l’aile ? Le 6 septembre, le quotidien économique allemand Handelsblatt révélait que l’Allemagne, l’Italie, la Suède et l’Espagne voulaient développer ensemble un nouveau char, la France étant exclue de cette coopération. Cet article a secoué le monde de la défense et celui des relations franco-allemandes, qui ne sont pas au mieux de leur forme. Le délégué général pour l’armement (DGA) Emmanuel Chiva se rendra à Berlin vendredi 15 septembre, avant la rencontre entre les deux ministres de la Défense Boris Pistorius et Sébastien Lecornu, le 22 septembre à Évreux. Pour mieux saisir les enjeux de ce dossier, l’Opinion a interrogé Marc Chassillan, l’un des meilleurs spécialistes français de l’armement terrestre.
Le projet MGCS (Main Ground Combat System) franco-allemand est-il moribond ?
On ne peut pas répondre à cette question, car le gouvernement français peut imposer ce qu’il veut. L’entreprise Nexter est en effet la propriété de l’Etat et, pour afficher un projet politique de coopération avec l’Allemagne, la volonté politique passera avant l’intérêt industriel. Il est donc possible que le programme MGCS se poursuive et que Nexter finisse comme sous-traitant de l’industrie allemande du char de combat...
Mais les Allemands sont-ils toujours intéressés par le MGCS ?
Il faut comprendre dans quel contexte nous sommes. En matière de chars, la guerre d’Ukraine constitue, si j’ose dire, une divine surprise. Il y a un regain d’intérêt pour ce type d'équipement et l’Allemagne se sent naturellement pousser des ailes. Le marché repart et les Allemands ont le produit – le char Léopard 2. La priorité des industriels d’Outre-Rhin est de satisfaire le marché, d’autant qu’ils font face à la concurrence des Sud-Coréens, avec leur K2. Un récent document interne à KMW [Krauss-Maffei-Wegman, l’entreprise allemande associée à Nexter au sein de KNDS] évoque un carnet de commandes – signées, en discussion ou potentielles – de 648 Léopard 2 à livrer d’ici à la fin 2032. C’est dix ans de production et ils vont gagner beaucoup d’argent. En face, la France n’a rien à proposer.
Pourquoi ?
Parce que nous n’avons pas fait ce que les Allemands ont fait, c’est-à-dire investir depuis trente ans dans la modernisation et l’amélioration de leurs chars de combat. Ils en sont à la version A-7 et A-8, alors que le Léopard est plus ancien que le Leclerc français. Nous payons aujourd’hui vingt-cinq ans de sous-investissement dans ce domaine. Dans une situation budgétaire tendue, les armées ont fait le choix d’investir dans d’autres domaines, ceux dont elles avaient besoin pour leurs opérations. Le char lourd n’en faisait pas partie. Ajoutons à cela une dimension culturelle : les Allemands sont attachés à leur industrie du char, comme les Français le sont à celle de l’avion de combat. Résultat : la ligne de production du Leclerc a été fermée en 2008, alors que nous maîtrisons toujours toutes les technologies nécessaires pour faire un char de combat.
Comme vous le suggérez, peut-on comparer l’industrie du char et celle de l’avion de combat ?
Oui, parce que les Allemands ont fait avec leur Léopard 2 exactement ce que Dassault-Aviation fait avec le Rafale, c’est-à-dire développer sans cesse de nouvelles versions pour rester dans la course. C’est vraiment une situation miroir. Les entreprises mettent l’argent là où sont les contrats. Pour développer l’avion de combat du futur, Dassault pourrait se passer des Allemands. Comme ceux-ci peuvent se passer des Français pour leur char futur. Ni en termes de technologies, ni en termes de marché, nous n’avons quelque chose d’indispensable à leur apporter. Au pire, nous devenons un partenaire encombrant, avec lequel il faut partager le gâteau. La réalité est que, dans ces domaines, il n’y a pas d’interdépendance entre nos pays.
Les Allemands sont-ils les seuls dans ce cas ?
Non, parce que les Américains ont également continué à moderniser leur char Abrams : ils en sont à la version M1 A2-SEPV4, la huitième depuis l’origine du programme. Eux aussi ont donc un produit à proposer, certes très particulier avec son moteur turbine qui consomme énormément. Ils sont en concurrence avec les Allemands, comme le sont les Sud-Coréens, nouveaux acteurs sur ce marché, avec le K2. La Pologne vient d’en acheter un millier ! Et la Corée du Sud coopère avec la Turquie pour le développement de son char Altay. Or, le K2 est une copie du Leclerc français, avec des technologies coréennes : cela prouve qu’il aurait été possible de proposer une version compétitive du Leclerc...
Qu’attendent les militaires français du MGCS ?
Pas un char lourd, de la gamme des 65 tonnes, donc pas un Super-Léopard, mais quelque chose de radicalement différent, un système avec une plate-forme plus légère et en grande partie robotisé. Or, les technologies robustes de la mobilité autonome sur le champ de bataille ne seront pas réellement disponibles avant une vingtaine d’années. Cela nous amène vers 2045, avec une entrée en service opérationnel vers 2060 ! Avec un tel délai, ce n’est pas la priorité des industriels allemands, qui sont pragmatiques. Ils ont une réputation, une solution, le Léopard 2, et un portefeuille clients de 22 pays... Les Allemands sont dans une logique commerciale et technique, alors que les Français mettent la priorité sur l’opérationnel.
D’où l’idée d’un Super-Léopard ?
C’est en effet le projet de Léopard 2 A-X. Et le consortium ad hoc constitué par l’Allemagne avec l’Italie, la Suède et l’Espagne s’inscrit dans ce cadre. Il s’agit de récupérer de l’argent auprès du Fonds européen de défense (FED), mis en place par l’UE. Cela permettra de financer des travaux de recherche et développement. Franco-allemand, le MGCS ne peut en bénéficier car il faut au minimum trois entreprises de trois Etats membres différents.
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Il y a 3 heures, Patrick a dit :
Rassurez-moi, les chiffres là, il leur manque 2 zéros à chaque fois, hein?
je me suis fais la même réflexion ! il y a clairement un petit problème de calcul de besoin
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Il y a 4 heures, Sovngard a dit :
Il me semble pourtant avoir aperçu une manivelle à l'avant du convoyeur, actionnant une petite génératrice, en cas de panne du système d'alimentation.
oui, cette manivelle permet de fournir du courant pour terminer le chargement d'une munition dans le canon ou pour tourner la tourelle et la ramener à 12h, en cas de panne. Mais ça ne permet pas de poursuivre le combat car les mouvements sont très très lents. C'est vraiment un système secours avant de dégager la zone ou aller à l'atelier !
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il y a 35 minutes, Sovngard a dit :c'est largement à la portée de l'industrie française de développer un moteur 5/6 cylindres en ligne sur les bases du MT135 en un peu moins suralimenté et en utlisant les brevets de Melchior. Accouplé en "U" à une boîte électromécanique (Renk France sait faire), on aurait le GMP du siècle. Et en version 4 cylindres, on aurait une solution pour des blindés médians futurs et l'artillerie. Le problème est que la mise en place d'une stratégie industrielle sur les moteurs militaires ne passionne personne, ni dans les armées, ni à la DGA alors que les coréens, les turcs, les américains et les allemands ont compris depuis longtemps que c'est un élément essentiel de souveraineté et qu'ils investissent massivement.
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MBT Leclerc : Genèse/Vie opérationnelle/Futur
dans Europe
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nouvelle du jour: la DGA met en place un Plan National Char pour développer le Leclerc Standard 2