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AIR-DEFENSE.NET

leridan

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Tout ce qui a été posté par leridan

  1. mon éducation éco c'est deux ans à Dauphine au milieu des années 80. ce que j'en ai retenu c'est: - on ne sait pas modéliser une économie ouverte - il y a un fossé entre les économétriciens et les théoristes. les théoriciens ne font jamais référence, ne s'appuient pas sur des données réelles. La théorie économique se rapproche beaucoup plus de la philosophie aristotélitienne que de la science. - en économétrie, autant la contribution du secteur privé tient à peu près la route parce qu'elle est assise sur la valeur ajoutée qui n'est finalement que la différence entre les recettes et les dépenses hors salaires et impôts, autant la contribution du secteur public est une farce parce qu'assise sur le coût: quel que soit l'emploi public il est comptabilisé comme création de richesse à son coût. En fait, le problème de fond de l'économie est que c'est une science humaine qui se revendique science dure, et qu'elle est intimement mêlée à des débats ideologiques. Pour en revenir à la question première du fil, on peut imposer un budget en équilibre, mais c'est idiot. c'est idiot parce qu'il est plus efficace de financer l'investissement par l'emprunt que par l'épargne. La vraie question est de déterminer ce qui est un investissement rentable 1) de par l'Etat 2) pour la société. L'erreur de beaucoup de keynesiens est de considérer que la dépense publique est bonne en soi. qu'à la limite, payer quelqu'un à ne rien faire crée de la richesse. à l'inverse, les ultra-libéraux - les vrais, pas les bouffeurs de subventions ;) - considèrent que l'Etat fait tout mal et que quoique fasse l'Etat le privé le fera mieux et que donc le premier centime dépensé par l'Etat est gaspillé. Là, je l'avoue, je suis un convaincu de Todd - de ses écrits, pas de ses positions politiques. L'économie ne peut être dissociée de la société, l'individu n'est pas l'abstraction universelle des néo-classiques, les critères de choix des individus sont fortement influencés par leur valeurs et un américain n'est pas un français qui n'est pas un japonais qui n'est pas un malien. Par conséquent, le curseur entre ce qui est de l'ordre du collectif et du privé varie en fonction de la société dont il est question. De ce point de vue, la tolérance à la dette publique va varier en fonction de la préférence sociale entre public et privé. La vraie réponse est plus dans la responsabilisation: qui est redevable, avec quelles sanctions, lorsque les décisions sont mauvaise? aujourd'hui nous sommes clairement dans une impasse: la dépense publique représente 57% du PIB, mais l'Etat n'a plus guère de services productifs en dehors de l'éducation nationale et des fonctions régaliennes, le reste a été privatisé. Il y a 40 ans, la dépense publique représentait 35% du PIB, mais intégrait EDF, ELF et les télécoms. Depuis 30 ans, on embauche des fonctionnaires et on leur fait faire de moins en moins de choses productives. A côté de ça, on feint de ne pas voir le rapport entre déficit du commerce extérieur et dette publique. la dette publique, c'est la dette commune. le déficit extérieur, c'est produire moins que ce que l'on consomme. les étrangers ne travaillent pas plus gratuitement que les français. on ne peut pas vivre éternellement à crédit. et lorsqu'on s'endette pour acheter à l'étranger, l'Etat ne touche rien. La vraie réponse à la dette publique, c'est produire de la vraie richesse en France. Personnellement, je pense que cela passe par une sortie de l'Euro et des traités européens depuis Schengen, mais je conçoit qu'on puisse envisager d'autres solutions. il n'en reste pas moins qu'on ne peut pas s'en sortir sans produire de vraies richesses en France.
  2. l'ESA sélectionne Astrium. stupéfiant! ;)
  3. leridan

    Le F-35

    Pas si simple, non, mais en première approximation c'est vrai. En fait le F-35 est un avion très spécialisé sur la suppression des défenses aériennes. Pour d'autres types de missions, sa capacité d'emport en soute n'est pas suffisante ce qui oblige à choisir entre (selon le type de mission et de façon un peu caricaturale, c'est vrai) un Alpha-Jet/F-5 furtif frontalement et un F-16 qui a bu trop de bière. Pour l'USAF ce n'était pas forcément idiot quand le programme a été lancé, il y avait aussi 3-4 fois plus de F-22 budgétés pour la supériorité aérienne, il fallait se préparer à s'occuper en centre-Europe des S-300 et compagnie produits à l'échelle soviétique et les coffres étaient pleins. Pour des petits pays, par contre, s'équiper exclusivement de cet avion est un non-sens.
  4. La qualité des unités a régulièrement été quantifiée dans des wargames, avec un impact souvent très important (voire déterminant) sur la valeur desdites unités, je pense notamment à SL/ASL, où la valeur de moral des squads et le modificateur de leadership des leaders sont déterminants, ou au niveau opérationnel à OCS où attaquer en infériorité qualitative n'est envisageable qu'au prix de montagnes de munitions d'artillerie et/ou de support aérien important. Quantifier n'a de sens que dans le cadre d'un modèle, et il faut que l'ensemble du modèle soit pertinent. Bien sûr, dans le cadre d'un wargame historique, il est possible de valider le modèle et les valeurs à travers les références historiques, pour évaluer des unités, systèmes d'armes et doctrines n'ayant jamais été engagés, ou engagées très en-dehors de leur doctrine d'emploi nominale (type OTAN en Afghanistan), ou alors dans des situations extrêmement déséquilibrées (type guerre du golfe de 91) c'est plus délicat et même souvent acrobatique. Et même si, muni d'un modèle raisonnablement validé et d'une base de donnée d'engagements permettant de quantifier l'expérience/qualité d'une unité on arrive à un résultat (champagne!) il suffira que le chef de corps change pour que tout ce beau travail passe de la case "prospective" à la case "histoire" en quelques semaines. Et ça se complique encore si l'on songe à l'exemple de la 7th Armored britannique durant la 2°gm: ses performances en Normandie furent sensiblement en-deça de ce que l'on aurait pu attendre sur la base de sa campagne d'Afrique du Nord.
  5. leridan

    Eurofighter

    Dans ce genre de confrontation, vus les enjeux en termes de marchés en cours de négociation, autant je comprend que tout le monde garde ses cartes très près du corps en ce qui concerne l'électronique embarquée, autant je serais très surpris que les pilotes soient priés de ménager la mécanique. Et aussi, même si on sait que les affrontements sont scriptés, et qu'on n'a pratiquement jamais toutes les infos pour se faire une vraie idée, l'enjeu en relations publiques est énorme. Les anglais ont mis très longtemps avant d'envoyer des typhoons CONTRE des rafales sur un exercice. Je suis prêt à parier que s'ils ont accepté, c'est qu'il pensaient que les scenarii étaient à l'avantage du typhoon.
  6. C'est bien joli tous ces projets gigantesques, mais je me demande si quelqu'un s'est déjà penché sur l'aspect résistance des matériaux. Sans parler du léger détail de construire un avion du poids d'un croiseur léger. En soi, rien que le hangar de construction serait déjà un exploit architectural!
  7. leridan

    Le F-35

    taquin, va! :D
  8. notez qu'on est pas COMPLETEMENT hors-sujet, faut bien les laver _et surtout les sécher_ les combis :D le lave-linge ça fait partie du TCO!
  9. leridan

    Le F-35

    tu as oublié les Vikings ;) et nous non plus on n'a plus d'avion asm sur le CDG. en pratique ça veut dire que maintenant un contact en troisième zone de convergence tu peux t'asseoir dessus. :(
  10. leridan

    Littoral Combat Ship

    pour une canonnière ou un chalutier ASM <-ok là j'éxagère un peu! :D historiquement c'est dans les 15-20nds. un chasseur de mines, 20-25nds une frégate d'escorte, 27-30nds. la puissance nécessaire est fonction du carré de la vitesse max, en gros au-delà de 30nds, il faut une très bonne raison de vouloir aller vite (les Fantasques de 2800t et 37nds avaient la même puissance installée que l'Algérie de 10,000t et 31nds) et dès que la mer commence à forcir, la vitesse de pointe chute en flèche pour les petits bâtiments.
  11. leridan

    Littoral Combat Ship

    nan, le problème est que quand pour répondre à un cahier des charges délirant tu dois rabioter sur tout, ben tu as des problèmes. je me souviens avoir lu plusieurs charges d'amiraux de l'USN contre l'exigence de vitesse. c'est complètement débile, n'importe qui s'y connaissant un peu sait qu'un navire de ce genre de déplacement ne file sa vitesse d'essai que par mer d'huile, et 45nds sur mer c'est un peu comme demander Mach 4 pour un avion: c'est possible, mais c'est très limite et il faut faire des choix lourds. dans le programme LCS, il n'est pas vraiment question de choix, résultat: des usines à gaz hors de prix.
  12. Il faut que je pense à regarder la prochaine fois que je passerai chez Metro mais de mémoire on est plutôt du côté de 2-3000€ pour une machine du même format que celle de Mme Michu. Et le cycle dure 10mn, aussi. Le rustique costaud n'est pas si cher que ça, la recette de base c'est surdimensioner de partout: si tu as besoin d'un moteur de 500W, tu mets 2kW, comme ça il chauffera moins, etc... résultat tu es deux fois plus cher mais ça s'use dix fois moins. l'autre différence entre le matériel grand public et le pro, c'est qu'en général le pro est prévu pour être réparé (plus) facilement: vis au lieu de clips, intérieur moins tassé ou alors monté sur des châssis amovibles, tout plein de petits surcoûts en matière et main d'oeuvre. Pour revenir plus près du sujet, je pense que d'une façon générale aujourd'hui on dépense beaucoup trop d'énergie (et d'argent) à suroptimiser. L'exemple type est le F-35: des dizaines de milliards dépensés en modèles informatiques pour répondre à des promesses délirantes. Mais un modèle n'est pas la réalité, et à trop se promener sur le fil du rasoir parfois la réalité est qu'on se coupe: ça fait mal.
  13. leridan

    Le F-35

    Mais ces avions Northtrop n'étaient que des second ou troisièmes couteaux, pas comme les trois Grumman que tu cites, et Grumman s'est aussi posé sur la Lune :p bon, je sors!
  14. leridan

    Eurofighter

    ben voyons! si des Typhoons se font tôler, c'est à cause des comptables de la RAF qui ne les autorisent pas à tirer des g! pôv tis gars! par contre, intéressant le dernier paragraphe. mais, hmm, ça laisse entendre sans le dire du tout que le Typhoon désignait les cibles pour les Tornados. Ils ont le link-16 les Tornados?
  15. leridan

    Littoral Combat Ship

    le problème de fond des LCS c'est le cahier des charges qui demande 45 nds pour une canonnière, sur un navire normal une fois que la machinerie nécessaire est installée c'est à peine s'il reste de la place pour le carburant et l'équipage. Du coup pour pouvoir mettre un peu de systèmes d'armes, les concepteurs sont obligés de faire appel à des solutions franchement exotiques et les problèmes commencent. C'est un peu la même histoire que le V-22 en fait.
  16. ça a sûrement déjà été mentionné sur le forum quelque part, mais le concept n'est pas tout neuf: http://en.wikipedia.org/wiki/Project_Habakkuk
  17. leridan

    Le F-35

    Ce qui est surtout triste c'est qu'une boîte comme Grumman ait été sacrifiée à Northtrop, putain, Northtrop!!! la dernière fois qu'ils ont fait un zinc potable c'était quand? bon, à part des ailes volantes...
  18. Nous sommes dans une période de transition. Depuis 1991 l'US Navy a pris la place de la RN dans la première moitié du XIX° siècle, avec une telle suprématie qu'en pratique tout le monde s'est désintéressé du combat naval (y compris USN et RN il y a 200 ans) pour ne plus guère faire que des bateaux de police. Avec la perte relative de puissance des USA et l'émergence de la Chine et de l'Inde, la situation est en train d'évoluer. La Chine a clairement une stratégie de long terme de contestation de la puissance maritime US. Les indiens réagissent à la montée en puissance chinoise. Ce que cela veut dire, c'est que pour des pays comme la France ou l'UK il est temps de réévaluer le contexte stratégique. Il est vrai que nous n'avons pas les mêmes moyens que les US ou même la Chine, mais ça ne veut pas dire que nous sommes condamnés à compter pour du beurre. Et le problème des SNA en tant que bâtiment principal de bataille, c'est toujours le même depuis l'origine des sous-marins: ils ont besoin de plate-formes aériennes pour repérer leurs cibles.
  19. Le problème en pratique c'est le câble qui requiert un matériau, hmm je ne sais plus si c'est cent ou mille fois plus résistant que de l'acier.
  20. leridan

    V-22 OSPREY

    j'allais poster un truc similaire, j'ai bien fait de lire tout le fil! C'est le problème de fond du V-22. Comme il est censé remplacer des hélicos, il a fallu gratter du poids de partout pour ne pas trop perdre en capacité d'emport, d'où les matériaux exotiques et ce système hydraulique à très haute pression qui pose tant de problèmes.
  21. leridan

    Le F-35

    Ils ont créé l'OTAN, nuance! magnifiques alliés effectivement qui: - ont soutenu diplomatiquement le FLN durant toute la guerre d'Algérie - nous ont complètement lâché durant la crise de Suez - se sont battus contre nous pour nous virer du Viet-Nam en 1955: http://www.mail-archive.com/ctrl@listserv.aol.com/msg113967.html - nous ont viré du Congo Kinshasa dans les années 90 Pour ce qui est d'un plan B en cas de capotage du F-35, je ne sais pas, mais je sais qui si j'étais amiral de l'US Navy je serais en train de faire fumer les méninges en ce moment. De toute façon, je ne vois pas vraiment le F-35C disposer d'une capacité anti-navire sérieuse, et avec la montée en puissance de la PLAN ce devrait commencer à devenir une préoccupation pour l'USN. L'Intruder n'a jamais vraiment été remplacé, ce qui n'était pas un problème tant qu'il n'existait pas d'autre marine de haute mer concurrente, mais la situation est en train de changer.
  22. leridan

    Eurofighter

    Pour ce qui est des chasseurs, je suis plutôt d'accord avec le père Marcel (et lui, il s'y connaissait un petit peu...), en général si ce n'est pas beau, ça vole mal. Par contre, pour le CAS, en général c'est l'inverse, plus c'est moche et plus c'est efficace. Bon, ça reste assez anecdotique et soumis aux considérations de goût!
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