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Rochambeau

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Messages posté(e)s par Rochambeau

  1. Il fallait bien parler d'eux, non?

    Le "Lieutenant-Colonel" MONCLAR,

    C'était vraiment une extraordinaire figure de guerrier, le type même de l'officier de Légion tel que le montre la légende et la littérature populaire. Né le 7 février 1892 à Budapest, il fit ses études au Lycée Victor Hugo à BESANÇON et au Petit Séminaire d'ORNANS. À quinze ans et demi, il s'enfuit de la maison familiale et s'engage à la Légion Étrangère ... séjour de courte durée quand son âge est découvert.

    Entré à Saint Cyr en 1912 il en sort en 1914. Rejoint le 60ème R.I. et termine la guerre avec le grade de capitaine, Chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de 11 citations dont 7 à l'Ordre de l'Armée, sept fois blessé et réformé à 90%.

    C'est le 1er mars 1924 qu'il obtient de rejoindre la Légion objet de ses rêves depuis sa jeunesse. C'est alors le Maroc puis le Proche-Orient. Il est promu chef de bataillon en 1928 ...

    Le 23 février 1940 il est désigné pour prendre le commandement de deux bataillons de Légion. Ce sera le début de l'épopée de la 13ème D.B.L.E. À BJERVIK la 13ème Demi Brigade force les Allemands à fuir, fait de nombreux prisonniers et conquiert un important matériel de guerre dont 10 avions bimoteurs... Du 28 mai au 2 juin, le Lieutenant Colonel Magrin-Vernerey et ses légionnaires prennent NARVIK : ce sera la seule victoire française de la guerre 39/40.

    Revenu en France, il rejoint les F.F.L. en Angleterre avec 500 de ses hommes le 21 juin 1940. Promu Colonel, il prend alors le nom de MONCLAR, du nom d'un village du Quercy.

    C'est ensuite l'Afrique, où, à la tête de la Brigade Française d'Orient en Érythrée, il prend MASSAOUA faisant prisonniers 9 officiers généraux, 440 officiers et 14.000 soldats italiens ... Promu Général, il exercera différents commandements au Levant, en Syrie du Nord.

    À partir de 1948 il est "chargé de mission permanente des unités de Légion" qui combattent en Algérie, au Maroc, à Madagascar, en Indochine.

    En 1950, Général de Corps d'Armée, il échangera ses étoiles pour des galons de lieutenant colonel afin de pouvoir prendre le commandement du :

    Premier Bataillon Français de l'O.N.U. en Corée

    Le reste du texte:

    http://assoc.orange.fr/france-coree/histoire/2ID_BF.html

    Et pour des détails sur la 2ème division d'infanterie US "Indianhead":

    http://assoc.orange.fr/france-coree/histoire/2ID_K.html

  2. En fait, les descendants des Bourbon en Inde descendent du connétable de Bourbon (qui a trahi François Ier pour se mettre au service de Charles Quint) du XVIème siècle. C'est une descendance très contestée.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bourbons_des_Indes

    A merci pour cette précision.

    Pour Richelieu, il est vrai que pour un prince de l'Eglise

    Le plus ironique dans son histoire, Il ne là pas choisi sa vie prince de l'Eglise.

    Pourtant, la France est l'un des pays qui bénéficient les premiers de la révolution industrielle où l'accroissement de rendements agricoles et l'emploi dans les industries permettent une croissance démographique. C'est ce qui s'est passé dans les autres pays... Je n'explique pas cet arrêt de notre croissance...

    Peut-être aussi à cause des traumatisme des divers révolutions, guerre ou autre.

  3. Je dit pas Rochambeau mais sa me fait rire c'est tout  =D

    L'ennemi mortel...On a l'impression d'entendre les Us face au communisite ou Islamiste intégriste!

    Je sais que vous ne vouliez pas dire le contraire, mais je suis français et comme tout français qui se respecte, il faut que j'ouvre ma grosse gueule.

    Maintenant que vous dites, c'est vrai qu'il y a une ressemblance entre aujourd'hui et cette période.

  4. Il y a eu aussi des projets avec des ballons...  :O Bref rien de bien sérieux...

    Cela dit, lors de l'expédition d'Egypte, un projet de canal reliant la Méditerrannée à la mer rouge était prévu. La conquête de l'Egypte n'ayant été envisagée que pour couper les communications de l'Angleterre avec l'Inde. La France l'ayant quittée depuis moins de quarante ans et conservant des contacts avec certains princes indiens grâce à ses comptoirs...

    Ce projet d'invasion de l'Egypte ne date d'ailleurs pas du directoire mais du temps de Louis XV et de Choiseul.

    Je vois,

    Cela  expliquerait qu'il y a un descendant de Louis XV en Inde.

    au premier janvier 2006 nous etions:

    62,9 millions, c'est plus pres de 63 que de 70.

    Comparer aux géants démographiques on n'est mal fichu.

    Enfin Louis XIV été un sacré roi mais pas au niveau de l'Empereur des champs de bataille (a savoir Napoléon).

    Il faut aussi admettre que l'organisation de l'armée de Napoléon 1er était trés différente de celle de Louis XIV.

    Mais son père Louis XIII avec Richelieu, avait déjà eu la main lourde et c'est certainement une des caractéristiques de l'absolutisme.

    Quand t-on connait l'enfance de Louis XIII, on comprend mieux le choix de l'absolutisme.

    Pour les protestants c'est eux qui ont commencé, mais ils ont qu'en même eu la chance de se frotter à Richelieu, car si c'était seulement à Louis XIII(croyant comme il était) ils auraient fini comme les Cathare.

    On a beau dire, etre 2x plus nombreux, ç'est un gros avantage.

    Sa c'est sur! Mais on peut pas non plus de demander à nos femmes de faire plus de bébé, à moins qu'on trouve un moyen de faire des ""papa porteur"".

  5. Justement, si Louis XIV avait écouter un peu plus Colbert ou Vauban, il n'aurait pas révoqué l'edit de Nante et l'édit de grâce d'Alès, et éviter que les fonds de protestant et scientifique protestant de servir la perfide couronne d'Albion.(oui je sais, je pinaille)

    Remarque: Napoléon III a fait de la france le pays le plus moderne de l'époque. On lui doit beaucoup.

    Dommage que son règne soit obscuci par la défaite de Sedan, et par la propagande des républicains et des "rouge".

  6. Vous savez la bêtise humaine est partout le même.

    J'espère ne jamais servir dans l'ONU ou dans une de leur mission (au moins j'aurai une balle pour m'éviter se genre de s....).

    Dommage pour ces hommes, malheureusement le drapeau de l'ONU ne protège pas des balles.

  7. D'aprés Trackstory Numéro 3 tous les B1 bis avaient une radio (maintenant ils ne l'avaient ptetre pas par pénurie).

    Le M13/40 avait quelques défaut mais mineur par rapport a celui de son blindage (je vai y revenir).

    Il ne brulait pas car il roulait au diesel (ca s'enflamme trés difficilement).

    Je reviens au blindage: les italiens ne maitrisaient pas trés bien la soudure (normal pour une nation encore agricole a l'époque) et ils boulonnaient le blindage. ces boulons avaient 2 défaut: ils sautaient dans le tank sous le choc d'un obus (un vrai schrapnel) et surtout ca a permit aux italien d'avoir le premier char climatisé au monde: les plaque de blindage avaient la mauvais manie de se décrocher assez facilement.

    Ce tank était beaucoup critiqué par les anglais mais surtout parceque en 40 ils n'avaient rien de mieux (les cruiser sans blindage, les matilda ultre lent et les premier crusader dont le moteur avait la facheuse tendance a griller. Tout en se disant que tous ces tanks avaient un canon moins puissant que le 47 italien)

    Pour les radios je me base sur les témoignages de soldat.

    Mais voyons H.Poirot, je me moque pas du matériel  des italiens, je disais simplement que se n'était pas un char fait pour les campagne d'Afrique du Nord. Et puis mes victimes préféré pour mes moqueries son les anglais (j'ai une reputation a tenir moi).

    sur les 3 dernières pages, on ne parle que de la merveille de ligne maginot, de nos tanks, de nos radios, on croit rever. ca n'a pas marché! on peut s'emerveiller de la technique certes, on a les meilleurs chars, les plus beaux avions? reste a le rendre efficace, aujourd'hui je pense que c'est le ca , avant hier en 40 non.

    Je réjoins H.Poirot,

    Je trouve qu'on a trop tapé sur la ligne Maginot, sur nos char de la sortaient parait-il de ""première guerre mondiale""" et de nos soldats qui ne se sont "" parait-il"" pas ""battus"".

    Il ne faut le prendre mal, je fais juste partie de ses gens qui ont eu marre qu'on crache sur les 100 000 morts de la bataille de France.

    Et puis chacun ses opinions.

    Tu sais faut pas trop compter sur les profs pour enseigner convenablement notre histoire militaire, nombre d'entre eux ne sont pas assez instruits dans ce domaine.

    Une réalité qui dure je trouve trop longtemps.

    Du temps de mon père(années 60, 70) à l'ecole ils apprenaient qui était Du Gesclin Condé Montcalm et les batailles de l'Empire.

    Un jour, je suis tombé sur un livre d'histoire de terminal qui datait de 1964, j'ai été surpris par les détails fournis sur la période de l'entre deux guerres, alors qu'on en parle même pas aujourd'hui (sauf New deal ou Front populaire et encore...).

    Puisque, tout le monde si met:

    Vive la France, vive la République et vive les français et françaises

  8. Pour la radio si tu avait sorti cet argument pour tous les autres char de l'armée francaise (a part le D1 qui écouté en clair les émission des allemand grace a son enorme antenne) je me serai incliné mais pour le B1 bis je contre attaque: c'est notre seul tank a avoir une radio (a part l'exemple déja cité).

    Malheureusement, ils ne seront pas tous équipé de cette radio(une guerre ne se fait pas à moitié).

    Il avait tout de même des petit probléme de fiabilité(en même temps il n'etait peut être pas conçu pour le desert non plus!)

    Effectivement, il était trop lent pour les opérations de "guerre mobile" en Afrique du Nord, sans parler de son faible blindage ( il avait "parait-il" tendance a prendre feu quand il était atteints).

  9. COMMENT PEUT ON DIRE LES B1 BIS PAS FOURNIS!!!! c'est une honte!!!

    Il y a prés de 400 B1 bis en 40!! Pas mal pour un char pas fournis (surtout que 1 b1 bis equivant largemement en terme de puissance et de blindage a une bonne dizaine de panzer II tout en sachant que ce dernier ne peut que rayer la peinture de notre beau char)

    Ajoute a ces 400 B1 bis 400 S35 (qui eux sont un peu moins puissant en puissance de feu mais son capable de faire une guerre éclair) et tu obtiens des renfort plus que puissant capable de rayer toute l'armé blindé allemande de l'époque (evidement sans parler de technique militaire ni autre juste en engagement brut entre blindé)

    Je précise que souvent 1 B1 bis a tenue en echec prés de 40 panzer allemand.

    Je n'ai pas dis que nos B1 bis était nul, j'ai dis que nous avions assez pour une [glow=red,2,300]attaque[/glow] et en plus aucun moyen de coordonner les actions de nos chars(sans parler des problème logistique, le manque d'appuis aérien etc...).

  10. Une alliance avec la tchequoslovaquie contre l'allemagne aurait été bien vue d'ailleurs, cela aurait aidé la pologne et la tchecoslovaquie etait bien meilleure militairement parlant, et son territoire bien plus facilement défendable.

    La Tchequoslovaquie on a laissé se démenteler par les accords de Munich, on a assisté au meurtre d'un pays allié potentiellement puissant pour "sauver la paix" et pour la Pologne l'Allemangne faisait barrage.

    Non, on a tous merdé dans cette affaire.

  11. ça me semble peu probable , le concept des lignes fortifiées permanentes est loin de s'être montré à toute épreuve lors de la 2iè GM, la ligne maginot était un obstacle mais l'histoire militaire a aussi montré qu'aucun obstacle n'est insurmontable ( et le coût en budget et hommes se serait répercuté ailleurs ) 

    Soit, rien n'est insurmontable,

    Mais elle aurait ""ralenti"" et ""embourbé"" les panzer allemands, car la guerre est aussi une histoire de temps.

    c'est d'ailleurs une des grosses critiques de la doctrine défensive française que de constater son incapacité à agir au secours de ses alliances en europe centrale , par ailleurs.

    Les secourir? mais avec qui et quoi? Gamelin avec B1 bis pas encore fournis? Avec le manque de coordination de nos armée? Et une doctrine qui est dépassée? Nous avions rien pour tenter une attaque correcte.

  12. si notre armee avait au lieu de construire la Ligne Maginot , aurait modernise et contruit un meilleur parc blinde et aerien les Allemands ne serait pas arrve a paris

    Si n'y avait pas eu de ligne Maginot, les italiens nous auraient "explosé la face" dans les Alpes.

    Et si on avait continuer la ligne Maginot jusqu'à la Manche les division se serai ecrasées comme des "mouches" sur cette formidable forteresse.

    Bref la ligne Maginot était la meilleure solution à cette époque.

  13. Source : Les blindés français, article de Philippe Naud, pages 20-29, Vae Victis n°62, mai-juin 2005.

    L'auteur s'est appuyé sur de nombreux ouvrages dont celui de G.Saint-Martin, L'arme blindée française, t.1, Economica 1998.

    J'ai respecté le découpage des chapitres, lorsque je donne ma pensée, je précède ma phrase d'un *. Je me suis arrêté volontairement à mai 40, pour ne pas allonger démesurément le propos, l'article continuant et traitant la campagne de France, et fera l'objet d'un traitement ultérieur.

    1) Les origines : l'artillerie d'assaut, 1915-1918.

    En 1918, l'armée française est la plus avancée quant à l'utilisation des chars. L'un des premiers théoriciens de l'arme nouvelle est le colonel d'artillerie d'Estienne qui le 1er décembre 1915 écrit à Joffre :

    "Je regarde comme possible la réalisation de véhicule à traction mécanique permettant de transporter, à travers les obstacles et sous le feu, à une vitesse supérieure à 6 km/h, de l'infanterie avec armes et bagages, et du canon."

    Toutefois les anglais sont les premiers a engagé des "cuirassés terrestres" (*toujours l'esprit pragmatique british ...les français ont les idées, les anglais les appliquent !!), leur donnant le nom de camouflage de tanks, toujours synonyme de char aujourd'hui (le nom officiel du tank anglais et landship, "navire terrestre".).

    Toujours est-il qu'en 1918, suivant les principes du désormais Général de division D'Estienne, l'armée française fait un usage intensif de cette "artillerie d'assaut", le meilleur exemple en étant le 16 juillet, l'attaque du général Mangin depuis la forêt de Villers-Cotterêt, sans préparation d'artillerie, mais précédée de chars Renault FT-17.

    Dès 1919, le général Fayolle préconisait de former des avant-gardes motorisées pour intervenir en Allemagne, mêlant automitrailleuses, cyclistes, génie, infanterie, artillerie motorisée, transmission, préfiguration de la collaboration inter-armes allemande, 20 ans plus tard !!

    2) Nul n'est prophète ...La sclérose (1920-1936).

    En 1920, l'artillerie d'assaut disparaît, rattachée à l'infanterie pour devenir les "chars de combat". La volonté d'Estienne d'en faire une arme autonome est abandonée sous la pression des galonnés. Le corps des officiers est fort conservateur, comme dans toutes les armées d'Europe et chaque arme défend ses intérêts. Estienne, Inspecteur des chars de combat défendra ses idées jusqu'en 1923. Il sera écouté pour une de ses idées, le "char de rupture". Cet engin lourd et puissant (50 voire 100 tonnes !) prend forme dans les années 20 avec les quelques FCM 2C de 69 tonnes, puis les Renault B1 et B1 bis, de 31 tonnes. Mais le corps de 100 000 hommes, équipé de 4 000 chars et 8 000 autres véhicules, capable d'agir par suprise grâce à sa grande mobilité dont il défend la nécessité restera un voeu pieux.

    C'est ce modèle que reprendra Charles de Gaulle en le modernisant dans "Vers l'armée de métier", en 1934. Il demandera la mise sur pied d'une "armée mécanique" de 2 500 chars.

    D'autres officiers se feront aussi les avocats de cette armée tels les généraux Flavigny et Delestraint, en vain ! Un Hering, apôtre des groupes interarmes, en 1926, un Weygand, cavalier "ayant la passion du matériel", chef d'Etat-major en 1930-1931 va accélerer la motorisation, jusqu'à un Gamelin, qui s'interrogera en 1936 sur la pertinence des crédits pour les fortifications, argent certainement plus utile pour développer les chars et l'artillerie mobile ! Mais sa réflexion restera lettre morte.

    Mais les généraux français, s'ils ne sont pas hostiles à la modernisation, s'obstinent à adhérer à une doctrine qui prend ses racines dans la Grande Guerre. Il faut 3 grands types de chars.

    - un char lourd ou de rupture, appelé aussi "forteresse".

    - un char léger, dont le FT-17 est l'exemple type, servant à accompagner l'infanterie. La France en possède 3 200 en 1919, il participera à toutes les campagnes françaises jusque dans les années 30 et reste quasiment le seul char présent dans les colonies en 1939.

    - enfin un char moyen ayant pour mission de combattre les autres blindés.

    Comment ses matériels doivent-il être mis en oeuvre ? Les instructions sur l'emploi tactique des unités (IGU) sont révélatrices. L'IGU 21 rédigée au lendemain de la Grande Guerre porte la patte de Pétain et met l'accent sur le feu car "l'attaque est le feu qui avance, la défense est un feu qui arrête." 15 ans plus tard, ces instructions seront repris mot pour mot dans l'IGU 36 qui stipule :

    " (...) la décision, demain comme hier ne s'obtiendra que par la manoeuvre dont la vitesse et la mobilité sont les éléments essentiels" et que "le feu est le facteur prépondérant au combat" mais pour ajouter que "l'infanterie est chargée de la mission principale au combat" alors que la 1ere Panzerdivisionen vient d'être crée l'année précédente !!

    Si la France s'est déjà dotée de moyens de combats modernes, commes les divisions légères mécaniques, le char demeure toujours un moyen d'appui.

    3) A chacun son char.

    Les engins blindés français demeurent, jusqu'à la guerre, fortement marqués par leur corps d'origine. Le règlement de 1937 est quasi à l'identique de celui de la guerre 14-18, à part que les R-35 et H-35, en service depuis 1936, remplacent le FT-17, c'est à dire une mission d'accompagnement de l'infanterie.

    La cavalerie se révèle le corps le plus novateur. Elle débutera assez tôt sa motorisation avec la transformation de ses "chasseurs cyclistes" en "dragons portés", transportés en semi-chenillés Citroën P 19, à partir de 1931, en raison d'un bataillon par division de cavalerie. Sous l'impulsion du général Flavigny, inspecteur général de l'arme entre 1931 et 1936, la cavalerie est à l'origine de la première division blindée française, la DLM, constituée en 1933, soit deux ans avant la 1ere PzD.

    Mais force est de constater, lors des manoeuvres, que cette DLM met l'accent sur des missions de renseignement et de couverture au service de l'infanterie plutôt que l'exploitation autonnome.

    Mais la cavalerie a d'une part mauvaise presse auprès du généralissime Gamelin, d'autre part, les officiers de cavalerie sont réfractaires à la motorisation, parant leur monture de toutes les vertus ! La formule "pétrole-picotin" restera la pierre angulaire de l'arme jusqu'en 1940. Même Weygand, pourtant passionné de matériel, trouvera les idées de Flavigny trop avant-gardistes ! (*la réflexion toujours écrasée par les pratiques de la Grande Guerre. La victoire a stérilisé la théorie militaire et l'innocation. La Défaite l'a plutôt favorisé, en Allemagne...). De plus les blindés de la cavalerie suivent leur propre exigence à l'instar de l'infanterie, ils resteront des automitrailleuses, seule l'infanterie pouvant posséder des chars !

    La baisse des crédits pour l'équipement, en partie mangée par la construction de la ligne Maginotn'arrangeront rien. (*l'idée que le Front Populaire aurait baissé les crédits est un mythe qui a la peau dure, un peu comme "le coup de poignard dans le dos" responsable de la défaite allemande en 18. Les crédits militaires sont relativement en baisse depuis 1919 !)

    4) Un réveil tardif et confus (1936-1940).

    Paradoxalement, le Front Populaire semble avoir préféré les "canons au beurre" même si il a incarné, pour certains, "l'esprit de jouissance" (*A voir le très beau film de Julien Duvivier, avec Gabin et Vanel, envoûtés par la belle Viviane Romance, dans La Belle Equipe, qui se déroule l'année 36).

    A un Gamelin stupéfait,Daladier, ministre de la Guerre, promet 14 milliards de francs sur 4 ans ! Plus de 23% seront consacrés à la motorisation et seulement 8,5% aux fortifications, infléchissement de la distribution des crédits, un peu trop tardif ! Bref n'en déplaise aux poourfendeurs des 40 heures qu'on oppose à une soi-disante efficacité germanique, mythique, le Front Pop', même si il a entraîné certains désordre dans l'industrie, reste à l'origine du réarmement !

    Quel usage pour cette manne tombée du ciel ?

    La cavalerie va équiper, en 1937, sa deuxième DLM, puis une autre fin 1939. Elles doivent toutes recevoir le Somua S-35, un engin très moderne en 1940, et préféré aux AMC de Renault et à la piètre Panhard-Schneider P 16, reléguée à la reconnaissance et rebaptisée AMR. Cependant, le coût le coup de la motorisation de l'arme est trop élevé pour commander les 600 Somua prévus ! (*On ne rattrape pas 20 ans d'errements en un an !). Le volume est donc réduit de moitié, et la cavalerie se rabat sur les Hotchkiss H-35, armées du même canon de 37 mm du FT-17 sans réelles capacités antichars !

    L'infanterie va utiliser les nouveaux crédits pour renouveler son parc de blindés. 3 modèles sont pressentis, le R-35, le H-35 et le FCM 36. Des trois, le dernier est préféré mais les Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) ne peuvent pas répondre à la demande et seuls deux bataillons seront produits. Les deux autres se taillent donc la part du lion. 5 projets de divisions cuirassés voient le jour entre 1936 et 1938, mais aucune d'elles ne verra l'ébauche d'une réalisation !

    Par contre, certains généraux demandent qu'un bataillon de chars soit intégré à chaque division d'infanterie (*le fameux saupoudrage au détriment de la concentration !).

    Toutefois, l'infanterie reçoit enfin les chars puissants rêvés, avec les célèbres B1 bis, qui vont supplanter le Renault D2, "char de bataille" succédant au D1, dont elle pensait se doter au cas où les budgets ne permettent pas de s'équiper du B1 bis. Les B1 bis apparaissent en 1935, après la gestation laborieuse du médiocre B1. Mais la capacité de production de ce char est faible. Jusqu'en 1939, l'industrie française ne sortira que 35 exemplaires par an , soit un bataillon !!

    Le général Hering fort mécontent de voir la cavalerie et l'infanterie ne pas collaborer est à l'origine du projet le plus intéressant avec deux groupements de combat ressemblant furieusement aux "combat command" américains.

    Mais en 1939, Gamelin résumera l'intérêt réel qu'il porte aux blindés en affirmant :

    "Il ne faut pas exagérer l'importance des divisions mécaniques !"

    Chez les artilleurs, le conservatisme règne aussi en maître ! Alors que la production des automoteurs d'artillerie sur châssis Somua, disponibles dès décembre 1937, elle ne sera en fait lancée qu'en novembre 1939, les artilleurs renâclant à mettre en oeuvre des canons automoteurs !

    5) La Drôle de guerre: réussite industrielle, échec doctrinal.

    Le nombre de blindés disponible connaît un spectaculaire bond en avant, durant la drôle de guerre. En métropole, en septembre 1939, l'infanterie dispose de 1 288 chars modernes, plus 630 FT-17 et la cavalerie, 999 automitrailleuses modernes.

    Les colonies ne drainent qu'une part modeste du parc d'engins blindés avec 180 R-35 et D1 pour l'infanterie et 70 H-35, H-39, AMR 33 et autres AMC médiocres pour la cavalerie. (*un repli sur l'AFN pour continuer la guerre, n'aurait pas permis une posture offensive.)

    La produciton se rationalise, la cavalerie ne recevant plus que 2 types d'engins, les S-35 et H-39 pour ses DLM, ses derniers remplaçant les insuffisants Somua. Quant aux AMD, elles se limitent désormais à l'excellent AMD 35 Pahnard.

    Dans l'infanterie, le H-39 et R-35, supplantent les autres modèles de chars légers. La production des puissants B1 bis bât elle, tous les records. Si seuls trois bataillons sont disponibles en septembre 39, 8 le sont, fin avril 40, et les prévisions tablent sur 12 pour septembre 40 ! On envisage même d'en doter en partie le Royal Tank Regiment qui ne dispose , en mai, que des Matildas I, armés de mitrailleuses, et de quelques Matildas II, armés d'un canon de 40 mm.

    Le char de forteresse est remis au goût du jour, pour attaquer le Westwall. La société FCM proposant un cuirassé terrestre, de 140 t, armé d'un cancon de 90 mm et d'un de 75 mm en tourelles et de deux 25 mm en casemate !

    La doctrine d'emploi des chars, n'a pas vraiment évolué durant la drôle de guerre, même si des enseignements ont été tirés de la campagne de Pologne. Mais curieusement, dans le sens des généraux français ! Gamelin et ses adjoints, condescendants envers la petite armée polonaise, constatent que cette campagne a confirmé la justesse de leur doctrine, notamment la faiblesse du char face aux armes antichars ...

    D'ailleurs les projets de renforcement en armes antichars marquent le pas. Les chasseurs de chars automoteurs Laffy,sont considérés comme trop visibles, et on préfèrera attendre les livraisons de canons de 47 mm, tractés sur sur affût triflèche.

    Quand en janvier 40, De Gaulle envoie son mémoire intitulé "L'avènement de la force mécanique", il prêche encore dans un désert !(*la suffisance, l'auto-satisfaction voire l'auto-célébration de certains généraux français sont parfois sidérantes !)

    Toutefois, le générallisime Gamelin conçoit, à la lumière des enseignements polonais, qu'on ne peut plus construire des véhicules de combat faiblement blindés. La cavalerie doit donc recevoir des automitrailleuses plus puissantes, dont la Pahnhard 201, qui donnera naissance après-guerre à l'EBR. De la même façon, la 3e DLM reçoit des H-39 comme AMR pour ses dragons portés, il en va de même pour la 4e DLM, prévue pour juillet 40. Les divisions de cavalerie deviennent des divisions légères de cavalerie (DLC), avec moins de chevaux et mieux motorisées.

    Quant à l'infanterie, elle saute le pas et crée ses premières divisions blindées , les fameuses Divisions Cuirassées de Réserve (DCR), qui loin d'être la réplique des PzD ne font que prolonger la doctrine de l'accompagnement !

    La DCR de 1940, malgré ses 70 B1 Bis et 90 H-39, dispose de peu d'infanterie et de génie et quasiment pas de moyens de reconnaissance, même si une escadrille aérienne d'observations doit lui être rattachée. 3 voient le jour entre janvier et mars 1940, aucune n'a le temps d'acquérir une véritable cohésion.

    Le 1er avril 1940, le général Keller, inspecteur des chars, note suite à un exercice de la 1e DCR que :

    "la manoeuvre dans son exécution n'a pas donné l'impressin de force et de vitesse, caractères essentiels de la manoeuvre d'une DCR."

    source:http://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/Le-Conflit-c1/Le-Front-de-l-Ouest-f25/Les-Blindes-francais-de-1915-a-1940-t2114-0.htm

  14. Cependant, si les allemands n'ont pas attaqué, les français non plus (excursion en Sarre mise à part) et là, c'est bien à cause de la ligne Maginot et de la mentalité défensive dont elle était la meilleure représentation.

    C'est surtout qu'on avait pas un gouvernement et etat major fort. C'est cela l'essentiel dans une guerre. Et puis est ce que on aurait tenu une attaque face à un ennemis superieur démographiquement ou encore une forte résistance qui aurait justifié et renforcer les pouvoirs des nazi (un Vietnam avant l'heure), de plus nous avons encore la "menace rouge" à l'Est.

  15. Davout et Bouguiboulga ont raison.

    La ligne Maginot était une petite merveille pour l'ingénieurie militaire française.

    Mais à cause d'une diplomatie et d'une politique qui sont plus l'ombre d'eux même, ce chef-oeuvre(car oui c'était un chef-oeuvre) n'a pas était correctement utilisé.

    Pour l'impact psychologique de la ligne Maginot, je pense qui en aura 2 réactions:

    - Sureté, car les soldats français étaient rassurés d'avoir ce super édifice, qui prendrait tous les coups.

    - Oisiveté, "pourquoi s'inquiéter nous avons la ligne Maginot?!"

    La seconde guerre mondiale a été une erreur stratègique et tactique, rien d'autre.

    Le vrai problème serai plutot sur le choix de nos "élites", il faudrait revoir entièrement la "formation" de nos "élites" et leur "vision" qu'ils ont sur la France.

    Qu'on arrête enfin cette guerre idéologique qui pourris notre jeune démocratie.

    (Depuis la chute du second empire on arrête pas nous taper sur la gueule, on eu que 2 période de "calme politique" lors de la première guerre mondiale et ensuite sous De Gaulle)

  16. C'est selon moi incomparable, la LGA était en guerre contre l'europe depuis des années, elle n'a subi aucune défaite en Russie( elle fut anéantie par le froid et la faim), elle remporta encore de belles victoires.

    Je comparerais plus la défaite Française de 1940 à la défaite de la Prusse en 1806.

    Dans les deux cas une nation militairement prestigieuse vaincue en quelque semaines puis occupée.

    Seulement la Prusse a effacé sa défaite quelque decennies plus tards en remportant de grandes victoires.

    Nous nous n'avons plus remporté de grandes victoires depuis, donc....

    Mais alors pourquoi comparez vous la gloire de LGA à celle des armées aprés le 1er Empire, le titre du sujet est bien "le déclin de l'armée française depuis Napoléon: Comment l'expliquer?".

    Tant mieux si nous avons gagné aucune grande bataille, cela veux dire qu'on est en ""paix"", non?

    Et ne parlons pas de la décolonisation car nous savons trés bien que c'est plus une défaite politique qu'autre chose, et puis cela nous a permis de nous ""débarrasser"" de ""boulet economique""

  17. Il ne se battait pas avec l'ennemi? Avec qui alors? C'est bien un uniforme feldgrau qu'ils portaient non?

    Il se battait pour leur pays? Ils étaient bien seuls parce qu'une écrasante majorité de français ne s'identifiait pas à leurs idéaux anti-communistes au point de servir l'occupant.

    Le peuple et les traditions françaises pesaient peu alors que la France était occupée et n'avait plus de gouvernement depuis le 11 novembre 1942 et l'invasion de la zone "libre".

    Ce que tu as mentionné, c'est la propagande nazie pour recruter des troupes parmi les territoires occupés... L'Europe anti-communiste unie contre l'ogre rouge. Si vous n'aidez pas l'Allemagne, l'Europe occidentale sera asservie (cynisme allemand certainement qui asservissait déjà l'Europe).

    Quant à défendre la France contre "l'impérialisme américain", il n'en a jamais été fait mention puisque d'une part ces traitres (puisqu'il faut bien les nommer ainsi nonobstant ton ignorance et tes outrances) servaient tous à l'est contre une idéologie précise, que les américains n'avaient aucune velléité expansionniste surtout en Europe (ils ont accordé l'indépendance aux Phillipines à la fin du conflit) et que s'il y a bien quelqu'un qui s'est battu pour conserver le rang de la France c'est bien De Gaulle en refusant la tutelle de l'AMGOT et en placant la France parmi les vainqueurs avec les FFL et FFI.

    La division Charlemagne est l'archétype de la collaboration poussée à l'extrême avec le recul, on ne peut trouver de circonstances atténuantes envers ces hommes. Qu'ils se soient battus jusqu'au bout pour leurs idées ne signifient pas qu'elles étaient bonnes et trahit surtout aucune illusion sur leur sort...

    Les défendre ou leur trouver des excuses sous prétexte d'impartialité ne prend pas vraiment puisque c'est là le travail d'historiens confirmés et qu'a priori, peu leur ont accordé de grands mérites. D'après ce que j'en ai lu, ils ont été peu performants au combat (à l'image des belges de Degrelle).

    Oui cela est un travail d'historien, mais j'ai remarqué dans cette partie du forum qu'on parle assez régulièrement de cette division notement à travers des "noms d'oiseaux", et cela sans rien mais absolument connaitre sur les individus qui le compose et les leurs objectifs(c'est bizzare je trouve).

    Je veux encore dire, que je n'adhère pas aux idéologies fasciste, raciste et toutes ces idiotie.

    Et puis, si on veut dire quelque chose de négatif ou ""positive"" sur cette unité on aura au moins un topic ouvert dessus et on pourra en discuter.

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