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Rochambeau

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Messages posté(e)s par Rochambeau

  1. Sur le front italien en 1940, les italiens qui voulaient se la jouer "coup de poignard dans le dos" ont attaqué les français par les Alpes, perdant 6 000 hommes contre 200 pour nous, et en prenant seulement quelques villages desquels les français s'étaient retirés, car difficilement défendables. C'est bien la preuve que dans ce cauchemar innomable du printemps 40, la combattivité d'une certaine France n'avait pas été annéanie.

    Sans oublier la seul victoire maritine franco-française de la seconde guerre mondiale face à la flotte Thaïlande, qui était loin d'être sous-équipé et en plus superieur en nombre.

    Bataille de Koh Chang - Wikipédia.mht

    http://www.netmarine.net/bat/croiseur/lamotte/kohchang/

    plus tu es haut et plus dure est la chute.

    L'armée Française était considérée comme la meilleure du monde entre 1918 et 1940, son effondrement en 6 semaines a porté un coup terrible à son prestige.

    On disaient la même chose de LGA de Napoléon 1er.

    Pourtant aprés la retraite de Russie notre LGA était loin d'être plus prestigieuse, mais trois siècles plus tard qui est encore là...c'est bibi.

    Pour la seconde guerre mondiale: quand la tête(chefs militaire et politique) est malade le reste du corps souffre. Excuser,mais à l'époque nous n'avions pas de R.Poincaré, de G.Clemenceau et ni de F.Foch, mais un Etat divisé et des officiers défaitistes

  2. Je vous rassure, il n'y a aucun sujet de polèmique dans cette discussion (cela ma suffis de parler de la division xxx).

    Et pour me faire pardonner d'avoir un peu(beaucoup)foutu la merde j'ai créé ce sujet.

    Alors, dans ce topic il sera question de rendre des hommages et "de re-analyser" cette guerre.

    L'hommage

    On ne rendra jamais assez hommage au dévouement de ces brancardiers, qui, tandis que les combattants ont du moins pour les soutenir la fièvre de la lutte et l'espoir de rendre coup sur coup, ont pour unique fonction d'aller sous la mitraille secourir ceux qui tombent. Un de ceux qui les ont vus à l'œuvre, M. Jacques Diéterlen, leur consacre dans son volume Le Bois Le Prêtre, qui paraîtra prochainement à la Librairie Hachette, des pages émues dont nous sommes heureux de donner la primeur à nos lecteurs.

    Brancardiers.... Brancardiers …

    Héros sans gloire! dont les noms ne serorit jamais connus, plus vrais et plus magnifiques que beaucoup, parce que votre besogne était plus ingrate, parce que vous deviez affronter les plus grands dangers sans pouvoir vous défendre, parce que vous pouviez recevoir une balle de votre ennemi sans avoir la satisfaction de la lui rendre; brancardiers, héros obscurs, dont personne ne connaîtra jamais le dévouement, avec- votre musette à pansements pendue au côté, portant à deux votre brancard plié à l'épaule, comme vous étiez simples, comme vous étiez beaux!

    « Brancardiers... brancardiers... » Besogne ingrate, d'autant plus ingrate qu'elle n'était pas directement commandée; devoir impérieux, et pourtant pas exigé, dont il eût été difficile de tracer les limites, votre tâche fut rude, brancardiers.

    Pour vous, il pouvait ne pas y avoir de repos; jamais vous ne pouviez vous dire: « Maintenant, mon devoir est fini, » car, à coté du blessé que vous veniez d'emporter, il y en avait encore un autre qui vous appelait. Il fallait le prendre, lui aussi, le porter jusqu'au poste de secours, au Gros-Chêne, dans le ravin des Cuisines ou à Montau- ville, à travers les boyaux pleins d'eau, de boue, encombrés par des branches, des réseaux de fils de fer ou des cadavres; puis, à peine arrivés, vous deviez remonter, quelquefois sous le bombardement, vous débrouiller dans le dédale de boyaux bouleversés, reprendre un malheureux et redescendre encore.

    Parfois, sous une fusillade intense, vous deviez aller ramasser les blessés qui gémissaient entre les deux lignes. Personne ne vous l'ordonnait; non, sauf la voix de l'humanité qui parlait en vous. Vous saviez que vous vous feriez tuer, vous saviez qu'après» avoir relevé votre blessé, vous seriez frappé par une balle ennemie. Oui, vous saviez tout cela, et pourtant, vous partiez en rampant, traînant votre brancard, et vous ne reveniez jamais.... L'homme aime à être commandé; il fait les choses qu'on lui ordonne de faire et n'accomplit pas celles pour lesquelles il n'a pas reçu d'ordres.

    Vous, personne ne vous donnait d'ordres, vous ne répondiez à aucun appel, qu'à celui des blessés qui vous appelaient d'une voix déchirante:

    « Brancardiers..,. Brancardiers....»

    Et toujours la même plainte se faisait entendre, impérieuse, et toujours vous deviez partir, et chercher en rampant le malheureux qui, le corps meurtri, vops appelait comme un enfant....

    Parfois, sur le brancard que vous portiez avec peine dans les tournants brusques des boyaux, en vous déchirant les mains aux fils de fer ou. aux pierres de l'étroit couloir, quelque blessé, pauvre loque humaine, dont le sang qui coulait formait de gros caillots noirs sur la toile brune, agonisait lentement, contractait sa figure jaunie, puis mourait'dans un râlé. Alors vous empoigniez ce corps dont là vie s'était définitivement retirée, et dont il ne valait plus la peine de s'occuper, et vous le jetiez par-dessus le boyau, pour rechercher un autre blessé, peut-être un ennemi dont le sang se mêlait sur le brancard à celui du soldat français précédemment porté....

    « Brancardiers.... Brancardiers..... A boire....»

    Ceux qui l'approchaient pour la première fois l'eussent pris pour un malade, tant il était pâle et maigre de visage.

    Lorsqu'on le voyait à l'ouvrage, on avait de lui une impression de calme héroïque qui était la vraie.

    De tempérament plutôt maladif, quoique n'ayant jamais songé à se faire évacuer, plus qu'à un autre, sa place aurait dû être dans quelque bureau de l'arrière. Mais il avait une si simple idée du devoir, que jamais il n'avait pensé qu'il pût être ailleurs. On l'avait placé là, il y restait, et il y resta jusqu'à sa mort.

    Sans se plaindre jamais, sans jamais demander le plus petit soulagement à sa tâche, il était toujours le premier lorsque l'on réclamait des volontaires pour aller chercher les blessés; toujours il se présentait, avec sa figure maigre et pâle, d'une pâleur maladive, en vous regardant avec de grands yeux enfoncés dans leurs orbites. Sa voix était calme et douce; jamais il ne prononçait une parole plus haute que l'autre.

    On l'avait nommé brancardier; mais, même à cette tâche, il considérait qu'il ne faisait pas suffisamment son devoir. Il aurait voulu tenir un fusil, On le vit un jour, après une attaque, enlever son brassard et partir seul à l'ennemi avec un fusil et des cartouches.

    « Puisque les copains se font tuer, disait-il, moi aussi, je dois me faire casser la figure.»

    Mais les balles ne voulaient pas encore de lui.

    Savait-il seulement qu'il y .aurait une balle pour lui? Avait-il seulement conscience de ce que c'était que la mort? Il eût été permis d'en douter.

    Lorsque le régiment arriva au bois Le Prêtre, les Allemands avaient établi devant leurs lignes une haie artificielle, destinée à leur permettre de travailler sans être vus, et à creuser leur dédale de boyaux et leurs profondes sapes qui rendirent la conquête du bois si longue et si pénible.

    Le capitaine donna ordre à une escouade d'aller reconnaître le terrain derrière la haie. Lorsque l'escouade se fut approchée, elle fut prise en enfilade par des mitrailleuses cachées, et presque complètement anéantie.

    Le soir, un adjudant ordonna d'aller voir s'il y avait des blessés.

    G... fut le premier à se présenter, avec sa même figure pâle d'un calme impassible. Il rampa au milieu des broussailles, et parvint jusqu'à ses camarades qu'il trouva tous morts.

    De retour dans la tranchée, il rendit compte à son chef qu'il n'y avait pas de blessés. Celui-ci, méfiant, fit mine de douter de sa parole, et l'accusa de n'avoir pas été jusqu'à la haie.

    G... le regarda un instant avec ses grands yeux calmes—peut-être même fut-il plus pâle qu'à l'ordinaire — et ne dit rien.

    Mais à la tombée de la nuit, il enjamba la tranchée, partit en rampant vers la haie, s'approcha de ses camarades morts et, à quelques mètres à peine de l'ennemi, leur enleva à chacun sa baïonnette et revint les déposer aux pieds de l'adjudant. Puis, comme la vue des cadavres de leurs camarades, qu'ils apercevaient chaque fois qu'ils regardaient aux créneaux, attristait les hommes, la nuit suivante, le brancardier partit seul, et ramena l'un après l'autre les dix cadavres, qu'il avait été ramasser sous les yeux de l'ennemi.

    Pendant des mois, il fit ainsi son métier de brancardier, avec une rare abnégation, ne demandant jamais à se reposer; de jour, de nuit, dans l'eau des boyaux jusqu'aux genoux, il marchait toujours; et lorsque les blessés de sa compagnie avaient été ramassés, ne songeant même pas qu'il pût se réposer, il. allait relever les blessés d'une compagnie voisine.

    En plein jour, il partait à découvert, traversait des endroits balayés par les balles, avec la même figure calme et froide, puis revenait avec un cadavre sur ses épaules.

    C'était lui, toujours lui que l'on voyait partout, avec un sale cache-nez rouge enroulé autour du cou, son képi boueux enfoncé jusqu'aux oreilles.

    Un jour, après une attaque, il savait que le corps d'un lieutenant était resté près des lignes ennemies. Il partit comme il était parti cent fois, seul. Ses camarades l'attendirent longtemps, croyant toujours le voir revenir avec un blessé ou un mort sur son dos.

    On ne le revit jamais.

    Longtemps après, on apprit de prisonniers allemands qu'il avait été tué par une sentinelle au moment où il relevait un blessé....

    S'il put s'en rendre compte, il dut sûrement être heureux. Sa figure ne dut pas changer; elle dut rester pâle, de sa pâleur maladive, et impassible jusqu'à la mort qu'il dut voir venir avec les mêmes grands yeux calmes et un peu tristes avec lesquels il avait toujours regardé la vie.

    II était pâle et maladif....

    « Brancardiers.... Brancardiers.... »

    Besogne ingrate, à l'accomplissement de laquelle vous receviez plus de reproches que d'éloges! Réprimandés non seulement par vos chefs qui trouvaient que vous n'étiez jamais là, vous étiez encore en proie aux plaintes impérieuses des blessés, qui se plaignaient que vous n'alliez pas assez vite, que vous preniez plaisir à marcher lentement, et qui demandaient, d'une voix mourante, de l'eau que vous ne pouviez pas leur donner.

    Jamais un blessé ne vous a remerciés; jamais, dans sa plainte douloureuse, il n'eut une parole de reconnaissance pour vous qui accomplissiez la tâche la plus rude, la plus tragique pour arracher à la mort le malheureux déchiré par les balles ou par les obus. « Brancardiers.... Brancardiers.... » Encore et toujours, comme une obsession, ces mots vous poursuivaient sans cesse, venaient troubler votre repos, tinter à vos oreilles quand, accablés de fatigue, vous vous étiez endormis. Non, pour vous, il n'y avait pas de sommeil; pour vous il n'y avait pas de longues heures de calme. Vous n'aviez pas le droit de dormir, vous n'aviez pas le droit de vous reposer.

    L'homme, ingrat, vous le faisait bien sentir.

    Dans les tranchées et les boyaux il y avait toujours quelque mort à relever et à enterrer; il y avait toujours quelque chair pantelante, quelque bras ou quelque crâne défoncé dont la vue agaçait les hommes. Et vous arriviez, vous preniez tout cela avec vos doigts rougis et terreux et vous l'emportiez dans une toile de tente....

    D..., petit paysan des Vosges, avait toujours un bon sourire sur les lèvres. Lui aussi ne connaissait pas la fatigue, il ne refusait jamais ses services, et semblait n'avoir jamais rien fait d'autre que son métier de brancardier. Il ne comprenait pas qu'on-pût rester sans rien faire. Ce qu'il lui fallait, c'était de longs boyaux pleins d'eau, dans lesquels il devait manier le lourd brancard. Alors, il se sentait dans son élément, fendait sa bouche jusqu'aux oreilles, lançait quelques bonnes plaisanteries, un peu lourdes, et empoignait son brancard de ses deux bras vigoureux de paysan. Quand il ne trouvait pas de blessés à relever, il partait «à la découverte d'un copain disparu », comme il disait lui- même.

    Un jour, il partit ainsi chercher un officier tombé entre les lignes. Ses camarades ne s'aperçurent-ils pas qu'il était sorti? Le prit-on pour un ennemi? Une sentinelle française, un maladroit, le vit et fit feu. Il tomba.

    On le retrouva quelques jours après, couché sur le corps du blessé qu'il était venu chercher.

    Ceux-là furent des héros sans le savoir, et semblaient ignorer la peur. Celui-ci fut différent, mais non moins sublime.

    C'était l'homme le plus petit de la compagnie, mais un des plus spirituels; sorti du pavé de Paris, la bouche pleine de chansons, les yeux pleins de malice, il passa au début pour un peureux. On disait qu'il était « froussard ». Et, de fait, on le vit maintes fois baisser la tête, ou s'esquiver d'une besogne dangereuse. Il s'aperçut un jour qu'on se rendait compte de sa peur, qui n'était peut-être qu'une répulsion instinctive, et qu'on commençait à le tourner en ridicule. Alors, son caractère de jeune gavroche se révolta, et comme un gamin de Paris admet rarement qu'on se moque de lui, il employa toutes les forces de sa volonté à faire disparaître cette réputation qu'on lui avait faite.

    Et il y arriva si bien, que bientôt on le connut comme un des plus braves.

    Par un effort d'énergie admirable, il dompta la première répulsion qu'il avait eue à toucher un cadavre ou à relever un blessé.

    Il ne voulait pas qu'il fût dit qu'il avait peur.

    Chaque fois qu'il y avait un blessé entre les lignes, il regardait, pour aller le chercher, qu'il fût seul. Alors il partait et ramenait son camarade.

    D'abord, cela étonna. Bientôt on s'aperçut qu'il devenait un brave, et on le respecta. Mais, pour parvenir au but qu'il voulait atteindre, pour dompter sa répulsion naturelle, il n'y ajvait rien qu'il ne surmontât, il n'y avait pas de mitrailleuse qui pût l'en empêcher.

    Un jour, un obus le broya dans un boyau au moment où, par un admirable effort de volonté, le petit gavroche était venu à bout de toutes ses craintes et s'était élevé jusqu'au rang des plus braves.

    « Cette petite grande âme venait de s'envoler. »

    « Brancardiers.... Brancardiers....»

    Vous étiez trop simples, vous étiez trop courageux. Les balles cherchent les héros. Vous étiez trop beaux pour vivre. La mort vous a tous appelés à elle l'un après l'autre; et maintenant il ne subsiste de vous tous qu'un seul, trop meurtri pour revoir jamais le bois qui fut votre linceul glorieux....

    Tant d'émulation vous tuait chacun à son tour. Le gouffre vous attirait. Vous n'entendiez pas les balles, porteuses de la mort, qui bourdonnaient à vos oreilles comme des abeilles.

    Vous partiez en plein jour, n'écoutant que la plainte des blessés, jusqu'au moment où vous receviez une balle tirée par quelque lâche sentinelle ennemie.

    Alors, comme un grand arbrequitournoie, vous tombiez lourdement à terre, en emportant dans la mort le corps que vous étiez venu relever....

    Hélas, durant les longs mois de souffrance et d'héroïsme que la division passa au bois Le Prêtre, d'autres aussi payèrent de leur vie le simple accomplissement de pur devoir.

    Texte extrait du site:

    http://www.greatwardifferent.com/Great_War/French/Brancardiers_01.htm

    Et pour nos  infermières:

    C:\Documents and Settings\lebon\Mes documents\manga\autres\divers dossier\Berck, monument en hommage aux infirmières.mht

    C:\Documents and Settings\lebon\Mes documents\manga\autres\divers dossier\Le souvenir de la 1ère GM en Champagne-Ardenne - Les cimetières britaniques - Le monument aux infirmières de Reims présenté par Jean-Pierre Husson.mht

    Et pour une "analyse" de la guerre:

    http://www.sambre-marne-yser.be/sommaire.php3

    A savoir que le site ne concerne que les batailles de Aout-Novembre 1914.

  3. Voici une interview de Christian de La Mazière, ancien officier SS de la division Charlemagne.

    Auteur du livre "le rêveur casqué"

    Y a t-il un type de milieu sociologique qui prédispose à un engagement dans la Waffen SS ?

    Je ne le crois pas. Pour la simple et bonne raison que la division Charlemagne a été le reflet de ce que sont toutes les armées du monde, c'est à dire la représentation de toutes les couches sociales d'un pays. On y trouve peut être un peu moins d'engagés venus des milieux agricoles mais il y a nombre d'ouvriers dont les parents étaient communistes qui se sont engagés par vengeance à la suite des bombardements alliés sur certaines banlieues ouvrières.

    Le passage au national-socialisme est il difficile pour cette tranche de la population ?

    Ils n'étaient peut être pas préparés idéologiquement au national-socialisme, mais même pour des enfants communistes, je dois dire que le passage fut facile.

    Et en ce qui concerne votre engagement ?

    Je suis issu d'une famille profondément anticommuniste et nos parents étaient légitimistes, malgré tout nous n'avons pas été préparés à un tel engagement en ce qui nous concerne il relève d'une attitude passionnelle. L'utilisation du cinéma et de la radio pour les besoins de la propagande national-socialiste agit sur nous comme ces beautés Hollywoodiennes inaccessibles.

    Que faites vous au début de la guerre ?

    Je subis une première trahison de la part de l'Allemagne qui me fascinait et qui s'allie avec l'URSS. Je n'ai alors pas d'état d'âme et décide de combattre pour la France et m'engage comme élève officier dans l'aviation. Lors de la déroute, je subis un deuxième traumatisme. Pour nous, la France est vaincue parce qu'elle n'a pas d'armement, parce que la gauche était pacifiste et qu'elle a empêché toute intervention en Allemagne alors qu'elle se réarmait.

    Lorsque l'Allemagne décide d'attaquer l'URSS en 1941 que faites vous ?

    Constatant que l'URSS devient l'alliée de l'Angleterre qui n'a jamais bénéficié à mes yeux d'une grande côte d'amour, je rebascule et reviens à mon côté passionnel. En 1942, je monte à Paris et je m'engage dans le national-socialisme.

    Dans quelles conditions entrez-vous dans la Waffen SS ?

    Moi et mes camarades pensons alors qu'un renversement d'alliances est toujours possible avec les alliées, de plus lorsque nous signons notre engagement, nous exigeons de ne pas être opposés aux forces anglo-américaires qui comprenaient des soldats français contre lesquels nous ne voulions pas nous battre. Nous étions là avant tout pour combattre les bolcheviks.

    Que retirez vous de votre confrontation avec l'armée soviétique ?

    Le meilleur et le pire. Ce sont malgré tout des hommes étonnants. J'en ai vu aller jusqu'à se faire tuer pour protéger leurs prisonniers.

    Au sein de la Waffen SS ressentiez vous une appartenance européenne ou plutôt allemande ?

    Nous ressentions plutôt une appartenance européenne, cela dit parmi les dix mille engagés de la division Charlemagne, cent cinquante parlaient à peu près allemand et dix le parlait plutôt bien. On communiquait donc par codes : les chiffres, les saluts, l'heure...etc. Mais tous ça ne crée pas une fusion.

    Quelle était la valeur combative de la Charlemagne ?

    Elle était exceptionnelle dans la mesure où nous sommes montés au front avec pour seul bagage notre matériel d'entraînement. Par ailleurs, on trouve dans cette division des gosses de quinze ans qui avaient été jusqu'à modifier leur extrait de naissance pour s'engager.

    La division Charlemagne va jusqu'à défendre Berlin en 1945, lorsque l'armée rouge entre et vous fait prisonnier fait elle une différence entre les prisonniers SS allemands et non-allemands ?

    Non et d'ailleurs le fait que l'on combatte dans la SS en n'étant pas allemand représentait pour les russes une double trahison. A tel point qu'en arrivant à Berlin, certains SS enlèvent leur insigne pour ne pas être identifiés.

    Ils avaient pourtant leur groupe sanguin tatoué sur le bras gauche ?

    Non, pas tous. Les deux tiers de la division Charlemagne dont moi-même n'étions pas tatoués, faute de temps.

    Que se passe t-il ensuite ?

    Je suis conduit dans les prisons allemandes, puis ramené en France par la sécurité militaire où je suis condamné à cinq ans de prison et dix ans d'indignité national seulement parce que j'étais considéré comme un héros de la guerre de 39. J'avais paraît il des circonstances atténuantes. Après un séjour à la prison de Loos-Lez-Lille, j'ai été transféré à la santé, à Fresne puis Epinal où je me révolte pour avoir refusé d'aider à l'édification de barbelés entourant la prison. On me met en cabane pendant quatre jours et je suis emmené à Clairvaux où j'effectue ce que j'appellerais des travaux d'inutilité publique". Connaissant par relations le directeur de la prison ma condition s'est améliorée. Je reçois plus de courriers, je peux enfin fumer, parler bef c'était Deauville. Je bénéficie de la grâce présidentielle en avril 1948. Devant jouer une pièce de théâtre le jour de ma libération je propose au directeur de lui signer un papier l'autorisant à me garder un jour de plus en échange de quoi je fais porter mes bagages jusqu'à ma voiture.

    On pourrait déjà comparer le nombre de ces volontaires français à ceux d'autres pays européens : baltes, scandinaves et autres plus exotiques (caucasiens) engagés aussi dans des unités SS puis comparer leurs parcours respectifs (sachant qu'au final toutes ont été plus ou moins détruites...).

    J'ai déjà donné un lien ou on parle des waffen SS étrangère.
  4. nan nan pas pris comme ca, tu traines depuis suffisemment longtemps sur le forum pour que je puisses avoir une idée de ce que tu veux faire passer ou pas

    par contre, je persiste, le texte est orienté et comme dis Dar, une autre version equilibrerait l'approche

    Ouf, j'admet que j'ai eu peur.

    http://perso.orange.fr/echanges/cagoule.htm

    J'ai trouvé ceci, mais cela parle principalement des "Ligue", surtout de la "Cagoule" pour voir le genre de type qui ont intégré la division.

  5. Le texte apparaît clairement favorable aux SS français dans sa façon de présenter le déroulement des faits... Un texte montrant une autre vision des événements serait maintenant nécessaire afin de pouvoir croiser les sources et se faire une opinion plus informée.

    C'est pour cela que j'ai ouvert ce sujet justement! Pour enfin avoir une opinion ""concret"" sur cette division.

    Je trouve déjà que le fait de collaborer avec les nazi est un mauvais point pour eux.

  6. mouais un peu trop grandiloquent pour moi, ce résumé

    Ca finit par ressembler fortement à un texte de propagande

    En gros la neutralité de l'article est sujette à caution ........................

    En fait, je voulais éviter de sortir encore un article ""négatif"" sur cette division pour voir un autre point de vue et puis aucune source n'est véridique(même de nos jours).

    Et surtout de crever l'abcés sur cette période de notre histoire et de parler de cette division pour connaitre le but réelle de ses hommes.

    Et je voudrais ajouter que je ne veux pas faire de propagande néo-nazi ou encore pétainiste et tous ces connerie, et je m'excuse sincèrement si vous l'avez pris comme cela!

    Je veux juste en parler.

  7. Dans ce forum on fait ponctuellement référence à cette division(notament les discusions sur la seconde guerre mondiale), que se soit par des caricatures ou des témoignages. Alors j'ai pensé qu'en créant un sujet on pourrait partager des informations:

    La Division Charlemagne - 33ème Waffen-Grenadier-division der SS “Charlemagne”

    La Division Charlemagne a été formée à partir de la Strumbrigade, de la LVF et des hommes de divers organismes collaborationnistes qui avaient retraités de France devant l’avance Alliée. Le numéro 33 a été attribué à cette Division suite à la destruction et dissolution de la 33ème Division de Waffen-Kavallerie der SS (Ungarnische Nr 4).

    Octobre 1944 :

    La plupart des volontaires français sont envoyés au camp de formation de Wildflecken, en Franconie ou plus de sept mille hommes sont rassemblés. Les unités de la nouvelle brigade proviennent de la LVF, de la W-SS Sturmbrigade et de divers autres éléments : Organisation Todt, Kriegsmarine, NSKK, Flak.

    A ces hommes, déjà accoutumés à servir dans les rangs allemands, s’ajoutent deux mille membres de la Milice. Il semblerait que quelques SS du Bezen Perrot les ont rejoints, mais ceci n’est pas confirmé.

    L’amalgame entre ces divers éléments ne sera pas fait facilement. Au-delà des habituelles polémiques concernant les conflits politiques internes et l’hésitation de certains a porter les runes SS, nous y voyons plutôt les difficultés classiques quant a l’amalgame, dans l’urgence, d’unités aux expériences et aux qualifications militaires très différentes, le tout à une époque où la logistique ne fonctionne plus avec la précision toute germanique du début de la guerre. Certes, les anciens du Front de l’Est, LVF et Strumbrigade, ont peut être considéré comme des "bleus" ceux qui arrivaient de France, mais cela aurait été valable dans n’importe quelle unité de n’importe quelle armée.

    Février 1945 :

    La brigade Charlemagne devient Division et prend le nom officiel de 33ème Waffen-Grenadier-division der SS “Charlemagne” (Franz. n° 1). La formation des grenadiers a duré seulement trois mois, beaucoup de spécialistes n’ont pas fini leur formation et l’équipement lourd n'a pas encore été reçu. La nouvelle Division est néanmoins considérée comme opérationnelle et envoyée vers le front de Poméranie en plusieurs convois ferroviaires le 17 février 1945.

    La situation est particulièrement sérieuse pour les Allemands car les forces soviétiques ont lancé une offensive de la Vistule vers la côte balte, essayant d'encercler les troupes allemandes de Dantzig et de Poméranie. Leur objectif est visiblement la ville de Stettin et le delta de l'Oder.

    Bataille De Poméranie

    17 Février 1945 :

    Les volontaires français seront positionnés à la charnière de deux armées soviétiques en progression. Ils ont atteint Hammerstein entre Stettin et Dantzig, à cent kilometres de la mer, convoi après convoi, et sont envoyés à la rencontre des unités blindées soviétiques sans avoir eu le temps de se regrouper et de recevoir leur équipement lourd.

    22 Février 1945 :

    Les premiers éléments du régiment 57 sous le commandement du Hauptsturmführer de Bourmont atteignent Hammerstein.

    24 février 1945 :

    2 jours plus tard, le régiment 58 arrive dans la ville. C'est alors que la campagne de Poméranie commence. Plus de cinquante chars soviétiques sont détruits en quatre jours. Le climat est encore affreux en ce mois d'hiver. Ils se déplacent uniquement à pied et personne n'a idée de la situation réelle en atteignant la ligne de front. Dès le 25 février, les quatre bataillons d'infanterie de la Division Charlemagne sont disloqués et forces à retraiter plus ou moins dans le désordre, après avoir subi de lourdes pertes. Seul deux points de résistance demeurent, leurs défenseurs encerclés, à Barenhutte et Elsenau où de furieux combats continuent. La ligne de front n'existe plus. Jetés dans la bataille par éléments dispersés, ils ne peuvent pas constituer longtemps un front continu et sont rapidement débordés par les vagues russes. Il n'y a pas la liaison par radio entre les unités ou avec le QG, aucun appui d'artillerie, aucune intervention de panzer, aucun appui aérien. Même les liaisons avec les autres unités du secteur, qui sont censées être tenues par des volontaires Waffen SS lituaniens, se révèlent rapidement impossible : La plupart des unités lituaniennes, durement attaquées, retraitent également.

    25 février 1945 :

    Le Sturmbannführer Reybald arrive à Hammerstein avec le régiment 58.

    Nuit du 25 au 26 février 1945 :

    Le QG du régiment 57 est situé à Barenwalde. L’Obersturmführer Artus est tué avec son panzerfaust pendant une attaque de T34. Les deux bataillons du régiment 57 engagent une contre-offensive : L’Haupsturmführer Obitz (Vétéran de la LVF) réussit à occuper sans trop de difficultés le village de Barkenfelde. Fenet tombe sur les Russes qui occupent Heinrichwalde. Une de ses compagnies a atteint le centre du village mais les troupes soviétiques, trop nombreuses, menacent d'encercler le bataillon entier. Fenet doit se retirer. L'Untersturmführer Counil est tué d'une balle dans la tête. Obitz est encore attaqué à Barkenfelde et doit abandonner le village après des combats violents. Le bataillon Monneuse, du régiment 58 fraîchement arrivé joint le bataillon Obitz au croisement ferroviaire de Barenhutte, s'impliquant immédiatement dans les combats.

    26 février 1945 :

    Krukenberg et le reste du QG divisionnaire sont à Elsenau. Le deuxième bataillon du régiment 58, sous le commandement du HaupsturmfÜhrer Berret (vétéran de la LVF) arrive enfin à Hammerstein et se précipite au combat. Le QG de la division est attaqué par des T34, l’Obersturmführer Weber et sa compagnie de protection entrent en l'action.

    Pire, les deux régiments de la Charlemagne sont enterrés au croisement ferroviaire de Barenhutte sous les coups de boutoir de deux brigades blindées et de quatre divisions d'infanterie ! La Charlemagne perd sa coordination. L’Obersturmführer Puaud tient la ville de Barenhutte avec trois mille hommes. L’Haupsturmfürher de Bourmont se précipite au nord pour atteindre Elsenau où se trouve le QG de la division. Elsenau est perdu malgré la destruction de trente deux chars russes. La retraite du QG vers la mer baltique, vers le nord, commence.

    Nuit du 26 au 27 février 1945 :

    Puaud et 3 000 hommes réussissent à s’échapper de Barenhutte et rejoignent le bataillon Fenet (Rgt 57) à Hammerstein puis se dirigent ensemble vers Neustettin. Là, ils retrouvent Bassompierre (vétéran de la LVF et de la Milice), Fayard qui commande la Flak (Vétéran de la Sturmbrigade) ainsi qu'environ cent W-SS français, arrivant juste de Wildflecken. La Charlemagne a déjà 500 morts, 1 000 disparus, sans mentionner les blessés.

    28 février 1945 :

    Les SS français marchent vers Belgard pour une réorganisation. Cependant, quelques hommes ont été laissés à Neustettin, un bataillon place sous les ordres d'un militant du PPF, l’Obersturmführer Auphan. Ces trois cents W-SS tiendront plus de douze heures et retarderont l'avance des Soviétiques. C’est seulement après que les Russes eurent pris la station ferroviaire que les derniers W-SS, appartenant à la Flak du Untersturmführer Fayard, retraiteront.

    La Division Charlemagne arrive à Bad Polzin à pied et fait mouvement vers la mer baltique, direction Kolberg. Ils feront quatre-vingts kilometres en 24 heures. Les routes sont gelées, les coups de vent et les bourrasques de neige fouettent les hommes surchargés de matériel.

    30 février 1945 :

    Ils arrivent à Belgard, Christian de la Maziere s’en souvient dans ses mémoires : "Nous n’avions que peu de choses avec nous. L'armement, les provisions étaient restés à Hammerstein ". Quelques renforts arrivent : le bataillon de réserve de la Division venant de Greifenberg (Standartenführer Zimmermann). Krukenberg et le QG divisionnaire sont également à Belgard.

    2 mars 1945 :

    La Division est de nouveau réorganisée : Le Haupsturmführer de Bourmont commande le régiment de réserve.

    Le Sturmbannführer Reybald prend en charge le "régiment De Marche" compose de deux bataillons, celui de Fenet et celui de Bassompierre. Les deux bataillons comptent 1 200 hommes organisés en huit compagnies.

    Nuit du 3 au 4 mars 1945 :

    Korlin est la ville à défendre, les deux régiments s’y installent.

    La Maziere : "Nous avons pris un maximum d’armes légères, fusils et sturmgewher. Le plus lourd, mitrailleuses MG 42 qui, avec leurs munitions, pèsent 20 kilos."

    Quelques unités perdent le contact tout en se déplaçant vers leurs positions. Une section de Waffen-SS (Obersturmführer Pinsard-Berthaz) s'est retrouvée combattant avec des W-SS hollandais. Les quatre bataillons engagent le combat, Reybald est sévèrement blessé (Croix de fer de 1ère classe). La bataille ne mène plus vers le nord mais vers le sud, vers Belgard. Maziere : "Les forces soviétiques arrivent maintenant en nombre. Elles avaient commencé, à l'est, à tester notre

    défense : elles ont solidement tenu. Il semble dorénavant qu'elles attaqueront par le sud-est. Les défenseurs de Belgard, nous venons de l'apprendre, retraitent. Les Français, qui ont combattu ici aux côtés des Allemands, se retirent vers Stettin, les renforts n’arrivant pas". Une percée doit être effectuée, Vaugelas devant, avec le personnel du QG aussi bien que le premier bataillon de Fenet. Les deux bataillons de réserve suivront (Bourmont et Puaud) et enfin le deuxième bataillon (Bassompierre) couvre l’arrière.

    4 mars 1945

    A 5 heures du matin, les chars soviétiques sont dans les banlieues de Kolberg. La Division Charlemagne et beaucoup d’unités allemandes sont prises dans un piège qui ressemble étrangement à celui de Dunkerque en mai 1940. La position évolue dangereusement pendant la matinée du 4 mars. Les chars soviétiques ne peuvent pas mener leur avancée vers le port. Apres avoir isolé et encerclé Kolberg, ils se replient vers l'est pour réduire la poche qui s'est formée dans la région de Belgard et de Korlin "Vraiment, cela commence a être inquiétant. Il ne reste aucune sortie, à part un petit couloir, au nord-ouest, vers le QG de Krukenberg".

    Nuit du 5 au 6 mars 1945 :

    Entre 1 et 2 heures du matin, les SS du bataillon Fenet arrivent devant Belgard. Le ciel est illuminée comme en plein jour. La ville brûle. Les soldats de la Wehrmacht qui défendent cette ville autrefois calme combattent maintenant au corps à corps. Les rues sont encombrées de cadavres et de véhicules abandonnés sur lesquels les maisons s'effondrent. Dirigé par Krukenberg et Fenet, le bataillon suit sa route au sud-est, dans la direction de la base arrière de Greifenberg. Derrière eux, les trois autres bataillons suivent.

    Vers 1 heure du matin, l’Oberführer Puaud décide d’essayer de rattraper l'avant-garde mais, au départ de Korlin, le régiment de réserve prend du retard. Plus de deux mille hommes piétinent dans la neige fondue. Les officiers essayent de reformer des sections et des compagnies. Le moral n'y est plus.

    Le 2ème bataillon Bassompierre tient toujours Korlin. "Six heures, douze heures, vingt-quatre heures. Le soir tombe, néanmoins, nous avons compris que la fin approche. Les Russes qui ont attaqués de tous les côtés nous écraseront le jour suivant. Notre groupe avait subi de lourdes pertes : De 750, nous n’étions plus qu’environ 350 hommes ". Le bataillon a essayé de s’échapper via le chemin de fer Korlin/Belgard. Le bataillon sera dispersé, écrasé en dépit de toute l’énergie et le courage des vétérans de la LVF. Les Russes captureront Bassompierre le 17 mars.

    6 mars 1945

    Après avoir atteint Belgard, les hommes du régiment de réserve sous le commandement de Puaud et de Bourmont tirent profit du brouillard pour traverser une plaine. Mais le brouillard se dissipe très rapidement. Ils sont encerclés. La colonne de Puaud est détruite peu après 8 heures du matin, faisant face sans munitions à une unité d'infanterie et de chars russes. L’Oberführer Puaud est blessé à la jambe et disparaît comme de Bourmont, disparus pour toujours. Un ancien survivant se souvient :

    "Environ trois mille hommes se trouvaient par un matin froid et pluvieux dans une forêt de pins, près de Belgard. Notre groupe a atteint une plaine couverte de neige. Les hommes épuisés ont marché dans un couloir d'environ quinze mètres. Soudainement, le soleil est apparu, absorbant la brume et les tirs ont commencés. Les Russes étaient là. Pris entre les deux feux, les soldats sont tombés ou ont tenté de fuir, une en arrière, l’autre en avant. Les officiers ont essayé de rassembler leurs troupes, mais ils sont tombés. Les tirs russes se sont rapidement concentrés. Fusils, mitrailleuses, canons légers, canons lourds, mortiers nous ont pris pour cible, la neige volait, déchirée et obscurcie par les explosions. Trop fatigués pour courir, trop nerveux pour se coucher, nous avons marché sans arrêter de tirer, nous relayant pour porter la mitrailleuse. Nous sommes parvenus à la lisière de la forêt. Regardant derrière moi, j'ai vu que la plaine, blanche quelques instants plutôt, était devenue noire. Les chars ennemis et l’infanterie la parcouraient, achevant les blessés."

    Ce qui reste de la Division consiste en quelques groupes isolés et trois bataillons, un à Dantzig, un à Kolberg (totalement encerclé) et le 1er bataillon du Haupsturmführer Fenet, environ 500 hommes. Ils marchent pendant presque trois jours et atteignent la ville de Meseritz, la colonne s’est agrandie par l’arrivée de soldats isolés, de quelques étrangers mais également de Français. La division qui est maintenant réduite à un bataillon se réorganise à Meseritz. Le bataillon est constitué de 4 compagnies de 200 hommes chacune, plus de 300 isolés ont réussi à rejoindre la Division. Fenet est décoré de la Croix de Fer de première classe.

    Pour les civils des villes telles que le Zarnefanz (Près de la plaine de Belgard), la colère russe sera terrible. Les habitants qui n'ont pas été abattus seront contraints au travail forcé.

    7 mars 1945 :

    Les Waffen-SS français se précipitent à Greifenberg ou ils pensaient pouvoir combattre, mais c’est impossible, les Russes sont partout et avancent trop rapidement. Pour échapper à l'annihilation pure et simple, il est nécessaire de retraiter vers la mer Baltique. Combats encore à Gorke, encore des morts, toujours ces femmes violées et ces vieillards torturés a mort par les Russes. Les Français ne peuvent plus rien pour les Poméraniens.

    8 mars 1945

    Anniversaire du Gruppenführer Krukenberg. Le bataillon avance vers Zapten, les W-SS sont affamés et souffrent de la dysenterie.

    9 mars 1945

    La mer est enfin en vue, le bataillon se fractionne en deux : une partie vers Horst et les autres vers Rewahl.

    11 mars 1945

    Les troupes russes sont signalées partout. Menace à nouveau d’être encerclé, le bataillon doit tenter une percée vers l'ouest, suivant la côte. Le bataillon est scindé en deux, une avant-garde et une arrière-garde, entre les deux, 5 000 réfugiés civils. Les Français sont soutenus par deux navires de la Kriegsmarine qui martèlent le sommet des falaises où se trouvent les troupes soviétiques ainsi que quelques points de résistance sur la plage. Le Haupsturmführer Roy, avec quelques chars Tigres et Panther de diverses divisions, tiendra le dessus des falaises, avec l’aide de parachutistes allemands. Les Français ouvrent la marche de toutes leurs forces, des morts encore. La percée sera terrible.

    12 mars 1945

    Dievenow est enfin en vue, ils rejoignent quelques troupes de la Wehrmacht et des Waffen-SS. Ils traversent l'Oder sur des bateaux et arrivent enfin a Korlzow, sur l’île de Wollin puis le jour suivant Swinemunde. La sanglante bataille de Poméranie est finie. Ils viennent de sauver 5 000 civils.

    Cela sera remarqué par le Reichführer SS Heinrich Himmler "Tenant pendant quarante huit heures Korlin, les SS français ont permis l’exécution des plans de l'OKW. Le sacrifice des centaines de camarades disparus n'a pas été inutile."

    La réorganisation de la "Charlemagne" derrière la ligne de la défense est allée de pair avec de grandes difficultés. Beaucoup d'anciens Miliciens ne veulent plus continuer le combat. Le moral est cassé. Krukenberg relève les SS français de leur serment. 400 hommes finiront la guerre dans des unités du génie militaire.

    Les dernières batailles

    Französisches freiwilligen-sturmbataillon der SS "Charlemagne" :

    Fin mars 1945, mille survivants de la Charlemagne sont regroupés près de Neustrelitz. Le Brigadeführer Krukenberg fait appel à des volontaires, plus de 600 acceptent de combattre jusqu’à la fin. 300 seulement, sous le commandement du Haupsturmführer Fenet pourront monter à bord des 9 camions que Krukenberg avait pu obtenir pour emmener à Berlin les derniers renforts.

    Berlin avril 1945

    25 avril 1945 :

    Henri Fenet, ancien lieutenant de l'infanterie coloniale, blessé deux fois devant Verdun en juin 1940 et de nouveau blessé en Galicie dans la Sturmbrigade, commande la compagnie. Il y a quelques semaines, il a réussi à sortir son bataillon hors de l'enfer de Poméranie, la percée célèbre de Dievenow. Il a reçu pour cela, avec la croix de fer de la première classe, le grade de Haupsturmführer. Cet homme de 25 ans dirige un petit Sturmbataillon composé de 4 compagnies (fortement réduites) et de la Compagnie d’honneur de Weber. Le 25 avril, ils s'embarquent et partent pour Tempelhof. Les véhicules des SS français sont bloqués un peu avant la capitale, un pont ayant été détruit par des Volksturm les ayant pris pour des Russes. Ils continueront à pied. La marche sera longue et pénible, des kilomètres en portant les panzerfausts, les grenades, les MG42 et les munitions. A l’arrivée, les volontaires prennent quelques heures des repos dans la foret de Grünewald.

    Il est confirmé que le Sturmbataillon Charlemagne a été la dernière unité à entrer dans Berlin avant que la ville ne soit complètement encerclée par les forces soviétiques.

    Le Brigadeführer Krukenberg se présente au Général Weidling, commandant des forces de Berlin. Là, il est informé qu'il doit également prendre le commandement des volontaires de la Division SS Nordland, constituée de Hollandais, Danois, et Suédois. Il semble que quelques Anglais en faisaient partie, mais ceci n'est pas confirmé. Il garde sous ses ordres directs la Compagnie d’honneur de l'Obersturmführer Wilhem Weber. Les autres troupes françaises sont divisées en quatre compagnies fortes de 60 à 80 hommes chacunes. Au Tempelholf, le Sturmbataillon aide les feldgendarmes a filtrer les déserteurs de l’armée allemande des civils en fuite.

    26 avril 1945, 6.00 heures du matin :

    Le Sturmbataillon est engagé dans le secteur de Neukölln, au sud-est de Berlin. Quelques chars du régiment Panzer de la Nordland, y compris un Koenigstiger, soutiennent une attaque qui se heurte à une farouche résistance des soviétiques. Très rapidement, les premiers chars russes sont en flammes. Trente seront détruits ce jour la, ainsi que de nombreuses pièces antichar.

    L'artillerie soviétique détruit une section de réserve imprudemment regroupée : 15 cadavres couvrent le trottoir et la chaussée. En une seule matinée, la moitié des W-SS français sont hors de combat. On compte les morts et les disparus par douzaines. Le souci principal, maintenant que l'attaque française s’est révélé un échec, est de regrouper les troupes, y compris ceux qui ont été isolés par l'avance russe dans le secteur, pour une nouvelle mission. L’Haupsturmführer Fenet a positionné son QG à l’hôtel de ville. Blessé au pied, il doit se faire porter sur une chaise pour continuer à diriger ses hommes. A minuit, il reçoit l’ordre d’atteindre le Hermannplatz. Il laisse derrière un groupe dirige par un de ses officiers fidèles, l’Obersharführer Hennecourt, pour regrouper tous ceux qui ont isolés par le retrait. Un groupe de Hitlerjugend combat avec les Français.

    Nuit du 26 avril :

    Les survivants sont regroupés à l’Allianz Platz. La 1ère compagnie de l'Untersturmführer Labourdette est envoyée en mission à l’aéroport de Tempelhof. La deuxième compagnie a perdu son commandant, l’Obersturmführer Michel. La 3ème compagnie, qui compte dorénavant moins de trente hommes, est commandée par l’Obersharführer Rostaing, un vétéran de la LVF. La quatrième compagnie, plus nombreuse, en l'absence de son commandant Obersturmführer Olliver, occupé dans un autre secteur, est commandée par un authentique prince russe, le Standartenjunker Protopopoff.

    27 avril 1945 :

    Ayant regroupé ceux de ses hommes qui sont encore valides, l’Hauptsturmführer Fenet leur accorde quelques heures de repos dans la brasserie Thomas Keller, et va au QG de la Division Nordland pour y recevoir les instructions de Brigadeführer Krukenberg. Le Standartenoberjunker Douraux est avec lui. Après un arrêt à l’unité médicale dans les sous-sols de la Reichbank, le commandant de bataillon cherche son commandant. Il le trouvera dans les sous-sols de l’Opéra, situé sur Unter den Linden. Fenet apprend que son bataillon sera divisé en petits groupes de 8 hommes chacun, chargés de combattre de nuit les chars dans les rues de la capitale. De jour, les Français vont donc se retirer de leurs positions pour rejoindre les sous-sols de l’Opéra. Ces déplacements se feront par les tunnels du Métro de Berlin. Le QG de division se déplace à la station de métro de Stadtmitte, dans un wagon éclairé par des bougies. Dans cet étrange décor, Krukenberg distribue quelques croix de fer gagnées pendant les combats de Neukölln.

    Nuit du 27 avril 1945 :

    Les chars russes se rassemblent à proximité de l'Allianz Platz. Une demi-douzaine d'entre eux réussissent à lancer une attaque en direction du ministère de la justice du Reich, le long de la Wilhelmstrasse. Ils seront finalement détruits à proximité du bunker de Hitler.

    28 avril 1945 :

    Tôt le matin, Weber et ses hommes attaquent les chars russes. Les combats de cette sorte ne s’arrêteront qu’à la fin de la bataille de Berlin. Une sorte de compétition s’engage entre les volontaires pour savoir qui détruira le plus grand nombre de chars ennemis. Maintenant que tout est perdu, les hommes du Charlemagne prennent tous les risques. L’Untersharführer Eugène Vaulot détruit son quatrième char russe au panzerfaust. Ses camarades occupent les avant-postes et attendent les blindés ennemis cachés derrière quelques ruines, ne tirant qu’à la dernière minute. Les Soviétiques doivent utiliser des canons et mortiers d’artillerie pour essayer de se débarrasser de ces chasseurs de chars qui causent de lourdes pertes. Certains isolés finiront le combat avec d'autres volontaires étrangers. En dépit de ses blessures et de l'interdiction de son commandant, l’Haupsturmführer Fenet est avec ses hommes sur la ligne de feu. Il coordonne l'action des petits groupes qui ne cessent de s'opposer à l'avance irrésistible des chars soviétiques. Il retrouve l’Obersturmführer Weber, qui, bien que ne parlant pas un mot de français et étant surnommé "cyclone", jouit d’une très grande popularité dans sa Compagnie. Il vient juste de détruire le T34 qui brûle à quelques mètres. Seuls les chars russes jusqu'ici entre en action et les W-SS français n’ont pas eu encore l'occasion de s'opposer à l'infanterie soviétique dans le secteur de Berlin qu'ils occupent, entre la Wilhemstrasse et la Friedrichstrasse. Fenet parvient à joindre ses agents de liaison qui lui rapportent les moments terribles qu'ils viennent de vivre. Apres la mort de l’Untersharführer Millet, tué le 26 avril, son ami Riberto l’a remplacé. Il a mené une attaque contre un bâtiment tenu par les Soviétiques et, avec d'autres agents de liaison, élimina un groupe d'environ cinquante adversaires. Quelques heures plus tard, il lança encore une la patrouille avec son ami l’Untersharführer Lacombe, alias Bicou, 18 ans, le plus jeune sous-officier du bataillon français. En compagnie de leur ami Designer, un ancien pompier de Paris, ils combattent au pistolet et à la grenade dans les ruines d'un bâtiment occupé par les Russes. Très sérieusement blessé, Riberto perdra un oeil, comme un autre français, Boural, qui a été blessé à Neukölnn. Ce dernier survivra et entrera dans les ordres après la guerre.

    Nuit du 28 avril 1945 :

    Les Français entendent les cris des femmes allemandes, violées par des soldats dans les sous-sols des bâtiments proches.

    29 avril 1945 :

    A l'aube, les chars russes essayent encore de progresser le long de la Wilhelmstrasse. Le tir des panzerfausts français bloquent les premiers. Mais les autres chars répliquent, tirants en essayant d'effondrer les bâtiments ou les W-SS sont embusqués. Vaulot détruit quatre nouveaux chars, alors que son ami l’Untersharführer Albert Brunet en élimine trois. L’Haupsturmführer Fenet doit ordonner la retraite, son QG totalement dévasté par les obus, et les survivants de ses unités reculent, menacés d’encerclement. L’infanterie russe commence à s’infiltrer de part et d’autre de sa position. Ses hommes ont mis le feu aux bâtiments pour couvrir leur retraite. Dorénavant, les W-SS français combattront à quelques douzaine de mètres derrière leur ligne de front précédente.

    Ils tiennent maintenant le carrefour de Puttkammerstrasse. Le QG est installe dans une librairie qui sera prise sous le feu des mortiers de 120 soviétiques.

    Le Standartenjunker Protopopoff est tué par un obus dans la cour arrière du bâtiment. Les Russes lancent un troisième assaut de blindés. Les obus ne cessent de frapper, les éclats sifflent partout. Le W-SS Rostaing est enterré sous les gravats et tous le croyaient mort quand il surgit, blanc de la poussière, au QG du bataillon pour y recevoir la croix de fer de première classe. En soirée du 29 avril, les volontaires français tiennent encore et encore leurs positions. Mais ils comptent beaucoup de morts, notamment parmi les officiers, tels que les Standartenoberjunker Block et de Maignan, et beaucoup de blessés comme les Standartenoberjunker de Lacaze, Abaque, Frantz et l’Untersturmführer Berthaud. L’Untersturmführer Labourdette a disparu dans les couloirs du Métro pendant un affrontement avec une patrouille russe. Selon les hommes de la 1ère compagnie, il a été tué.

    Nuit du 29 avril :

    Tout le long de la nuit, Berlin ressemble à l'enfer. Bâtiments et véhicules détruits brûlent, illuminant la nuit comme en plein jour. Une affreuse odeur de cadavres en décomposition monte des ruines. Les cris des femmes violées continuent.

    30 avril :

    L'aube du 30 avril se lève dans une atmosphère étonnante. Les Russes martelant les derniers défenseurs de la capitale du Reich sous les fusées des "orgues de Staline". Le bruit devient de plus en plus assourdissant, alors que les colonnes de fumée noire montent dans le ciel. Un prisonnier ukrainien annonce a l’Haupsturmführer Fenet que l'assaut final aura lieu le 1er mai. Les soldats de l'infanterie russe progressent en suivant les chars. Un T34 réussit à dépasser les avant-postes et pénètre quelques dizaines de mètres dans les positions françaises avant d’être détruit. Les Russes lancent sans arrêt de nouvelles attaques et essayent de déborder les positions françaises. Fenet décide alors de reculer d’environ cent mètres pour installer les derniers combattants français dans les bâtiments du RSHA, Prinz-Albrechtstrasse. A 18 h, la retraite est finie et les W-SS français organise leur dernière ligne de front dans les sous-sols où les fenêtres fournissent les postes d'observation et de tir. Très rapidement, de durs engagements les opposent à l'infanterie.

    1er Mai :

    L’Armée rouge engage le combat massivement. Des chars sont détruits quelques dizaines de mètres derrière les lignes françaises ! Les sturmgewehrs tirent leurs dernières balles. Le prisonnier ukrainien avait raison. Durant l’après-midi, la situation s’aggrave, le bâtiment où se trouvent les Français est en flamme, ils doivent l'abandonner pour reculer vers le Sichereitshauptamt.

    Nuit du 1er mai :

    Une dernière distribution de croix de fer aura lieu pendant la nuit, à la lueur vacillante des bougies trouvées dans les sous-sols du ministère. Au même moment, l’Untersharführer Vaulot reçoit la croix de chevalier de la croix de fer pour avoir détruit en combat singulier son huitième char. Le Brigadeführer Krukenberg prononce un petit discours où il évoque le courage des soldats français sur tous les champs de bataille du monde. Le Brigadeführer quitte son QG de Stadtmitte vers minuit, se dirigeant vers le nord-ouest de la capitale pour tenter une percée. Avec lui, quelques hommes de la Charlemagne, dont l’Obersturmführer Weber et l’Obersharführer Appolot, qui viennent juste d’être proposés pour la croix de chevalier de la croix de fer, tout comme l’Haupsturmführer Fenet. Pendant la tentative de percée, Vaulot sera tué et Krukenberg sera arrêté. Certains indiquent qu'Appolot a été également tué pendant cette nuit, mais il semble en fait qu’il a réussit le tour de force de sortir de Berlin, rentrer en France et y vivre sans jamais avoir été retrouvé.

    2 Mai 1945 :

    Les derniers volontaires tiennent le sous-sol du RSHA jusqu'au matin du 2 mai. Ils sont environ trente, 10% seulement des troupes engagées quelques jours avant. A l'aube, alors qu'ils se déplacent vers les bâtiments du ministère de l'air, ils voient des soldats russes et allemands qui semblent fraterniser. On aurait donc donne un ordre de cessez-le-feu ? Des voitures roulent avec des drapeaux blancs. Fenet décide de retourner au ministère de la justice du Reich pour obtenir de nouveaux ordres. A la tête de ses hommes, il croisera des soldats soviétiques qui n'essayeront même pas de les arrêter. Seul un officier, le Standartenoberjunker Douraux, blessé au bras, aura son pistolet confisqué. Avec eux, environ vingt hommes appartenant au Waffen Fusilier Battalion der SS 15 (volontaires lettons) qui a combattu dans une autre aile du ministère. Ils tentent une percée vers Pankow. Une ouverture de ventilation leur permet d'atteindre le tunnel du Métro. A la station de Stadtmitte, ils ne trouvent aucune trace de l'ancien QG divisionnaire. A la station de Kaiserhof, Fenet observe par un axe de ventilation des centaines de soldats et de véhicules soviétiques qui encombrent les chaussées dévastées. Tout semble fini.

    Ils décident néanmoins de se diriger vers la station de Potsdamerplatz. Là, ils se cachent sous un pont, espérant échapper à la capture. Mais les Français sont bientôt découverts par des patrouilles de l’Armée rouge. Les soldats Russes confisquent leurs montres puis, ensuite, leurs armes. Ils joignent une colonne des prisonniers. L’Untersharführer Brunet est tué d’une balle dans la tête par un soldat russe totalement ivre. Ce jeune sous-officier avait à son actif 4 des 62 chars soviétiques détruits par les W-SS Français durant la bataille de Berlin. Pour les survivants commence la captivité, puis viendra, au retour en France, l'heure du jugement et de la prison.

    La défense de Kolberg :

    Toutes les unités de la Division Charlemagne sont disloquées depuis les combats de Körlin. Des isolés se précipitent comme ils peuvent vers Kolberg. Fritzow, à proximité, est le théâtre des violents mais courts combats, SS français contre les chars russes, de nouveau ! Kolberg est déjà sous les assauts ennemis quand les Français arrivent par petits groupes le 4 mars. Dès le 7 mars, la ville est encerclée. la Charlemagne compte environ 500 hommes sur les 3 000 combattants mais la fatigue est là, ils sont épuisés. C'est un Suisse, l’Untersturmführer Ludwig, qui les commande sous l’autorité d'un lieutenant de la Wehrmacht, Hempel. Regroupés au casino de la ville, le coeur n'y est plus : Le moral de la Charlemagne est cassé. Seulement 200 soldats combattront, les 300 autres travailleront simplement a ériger des barricades. Quelques autres joindront des unités de SS Polizei, combattront et mourront avec eux. Les SS français livrent de terribles combats de rue, ils attaquent encore de toutes leurs forces le 10 mars en compagnie des hommes de la Polizei. L’objectif, le cimetière situé dans les banlieues de la ville est atteint, ils y resteront une journée entière. Pendant ce temps, les civils et les soldats blessés sont évacués par la mer, sous la protection de deux destroyers de la Kriegsmarine. Il ne reste pas plus qu'un groupe environ de cinquante Waffen-SS valides. Les Russes sont maintenant sur la plage, les combats sont sauvages, violents et sanglants. Les Allemands ordonnent une mission de sacrifice pour permettre aux SS français d’être évacués. Dans la nuit du 18 au 19 mars, des Allemands meurent pour des Français. Ludwig est parvenu a sortir avec une poignée de ses hommes. Ils arrivent finalement au port de Swinemünde le 19 mars 1945.

    Le bataillon Martin résiste à Dantzig :

    Des Waffen-SS de la Division Charlemagne, isolés depuis les combats de Barenwald et d'Elsenau le 27 février 1945, ne peuvent pas participer au regroupement sur Neustettin et se retrouvent encerclés dans la grande poche de Dantzig. Beaucoup de ces hommes appartiennent à la 1ère compagnie du régiment 58, commandée par l’Obersturmführer Fantin, des vétérans de la LVF, et au 2ème bataillon du régiment 57 du Haupsturmführer Obitz. A Schlawe, ils retrouvent le Haupsturmführer Martin qui, avec ses hommes, a juste débarqué d'un train venant de Josefstadt en Bohème ! Le Haupsturmführer Obitz rassemble environ 300 hommes de son bataillon, joints par environ cent canonniers d'artillerie commandés par le Haupsturmführer Martin. Le 4 mars, ils forment un kampfgruppe d'environ 500 hommes qui sont mis à la disposition de la division SS Polizei. Obitz, blessé pendant une attaque aérienne, meurt quelques jours plus tard. Le Haupsturmführer Martin prend immédiatement le commandement et reforme un erzatz-bataillon à trois compagnies de 120 hommes chacune. Le 6 mars, le bataillon Martin arrive à Neustadt. Ils prennent en charge les positions de défense dans trois villages au nord de la ville. Les Soviétiques, qui ne peuvent pas prendre tout de suite Neustadt, décident de contourner la ville par le nord, droit sur les SS français. 1/3 d'entre eux succombe aux attaques des chars russes. Les survivants essayent de se retirer vers l'est, vers Dantzig. Il reste environ cent soldats valides, les autres sont blessés, invalides et démunis d’armement. Le temps est aux "repos" et à une brève réorganisation. Le 20 mars, le bataillon Martin remonte en ligne dans la région de Gotenhafen, près d’un terrain d'aviation. Ils sont avec des Hongrois, des Lettons, des Néerlandais, tous Waffen-SS. Après de violents combats contre les T34, le bataillon est retiré le 1er avril 1945, environ cent Français ont péri dans cette tourmente. Le bataillon Martin est transporté par bateau sur l’île de Hela puis par bateau encore vers le Danemark. Ils arrivent le 5 avril à Copenhague mais prennent en soirée un train pour Hambourg. Ils rejoindront par la suite les restes de la Division a Neustrelitz.

    Ceux de Neustrelitz :

    Il reste environ 700 Waffen-SS a Neustrelitz, 300 combattants et 400 ouvriers tous sous le commandement du Stubaf Boudet-Gheusi. Apres l'assaut des forces russes, le QG de la division (Ce qu’il en reste) est déplacé à Zinow.

    27 Avril 1945 :

    Les survivants combattent les Soviétiques en plusieurs endroits, le bataillon se retire encore davantage vers l'ouest, se dirigeant vers le Danemark. Les forces anglo-américaines sont là, attaquant les W-SS français qui sont bloqués à Bad-Kleimen.

    2 Mai 1945 :

    Boudet-gheusi a l'intention de se rendre aux Anglais, quelques W-SS enfilent des vêtements civils pour échapper à la capture et pour tenter leur chance individuellement. A 15 heures, le contact est pris avec l'ennemi qui occupe la station de train de Bublitz a Mecklembourg. La Charlemagne, exsangue, épuisée par les marches continuelles des derniers jours, capitule...

    Ceux de Wildflecken :

    L’évacuation du camp de Wildflecken est décidée le 29 mars 1945. C’est un régiment entier de Waffen-SS français SS, environ 1 200 hommes, qui prend la route sous le commandement d'un officier suisse, Ostubaf Hersche. Ils échappent plus ou moins à l'avance des unités blindées américaines qui les traquent. Le régiment, marchant jour et nuit avec presque aucune nourriture, traverse la Thuringe et la haute Franconie. Là, un ordre émanant du SS Obergruppenführer Sheperd en personne les enjoint de rejoindre la "forteresse des Alpes", le régiment ne pouvant pas atteindre le reste des troupes W-SS dans le Mecklembourg. Le régiment, moins de 600 hommes en fait, arrive le 14 avril 1945 à Ratisbonne sur le Danube et, toujours mourant de faim, continue sa marche vers le sud. Néanmoins, une unité de Français (dont les exécutés de Bad Reichenhall) participe aux combats près de Wartenberg le 18 avril. Quelques autres combattront pour la ville de Moosburg aux côtés de la nouvelle division SS "Nibelungen". De nouveau, le régiment se dédouble, une partie choisissant de continuer le combat en Autriche où ils capituleront près de Lodge. Les autres continuent leur route vers l'Italie et capitulent finalement à Bolzano dans le Tyrol Du sud. Un accord est conclu avec les Anglo-Américains, ils ne seront pas remis au gouvernement français avant un an. L’accord ne sera pas respecté. La Charlemagne disparaît. Nous voici à la fin de la saga de la 33ème Waffen-Grenadier-division der SS “Charlemagne”

    Bad Reichenhall :

    Le 29 avril 1945, après que les survivants de la 38ème SS Panzergrenadierdivision Nibelungen eurent tentés de bloquer le passage des ponts sur l'Amper et Isar aux forces armées américaine, près de Moosburg, une partie du bataillon de la division Charlemagne affecté à cette division fut dispersé et beaucoup se rendirent aux troupes américaines. Avec d'autres prisonniers allemands, 12 français sont prisonniers dans une caserne de Bad Reichenhall. Le 6 mai 1945, la 2ème Division blindée de Leclerc occupe la ville. Les W-SS français ont alors essayé de s’échapper par crainte des représailles, sachant parfaitement que leurs compatriotes allaient les considérer comme des traîtres. Ils sont finalement capturés dans une forêt voisine, encerclés par deux compagnies françaises, et seront fusillés.

    Les polémiques sont encore vives de nos jours quant aux responsables de cette exécution.

    Le père Gaume un ancien missionnaire au Dahomey fut témoin de l'exécution. Il fournit le temoignage suivant à la famille de l’une des victimes.

    "Après que parvint de l'état-major de la division l'ordre de fusilier les prisonniers, le père Fouquet, aumônier de la division, me confia la mission de les assister dans leurs derniers moments.

    Le jeune lieutenant qui commandait le peloton d'exécution n'appartenait pas à mon unité et je ne le connaissais pas. Très affecté par l'ordre reçu, il se demanda s'il ne devait refuser tourmenté par sa conscience, il voulait faire son possible pour rendre aux hommes leur dernière heure moins pénible et partagea avec eux la communion avant l'exécution. Le peloton d'exécution fut constitué par une autre unité et les douze hommes furent conduits à Karlstein. L'un des prisonniers refusa l'assistance de l'église, trois autres déclarèrent n'avoir pas de dernier message à transmettre à leur famille. Parmi les autres il y en eut au moins un qui demanda à sa famille de pardonner au peloton d’exécution.

    L'exécution se fit en trois étapes de quatre hommes à chaque fois. Tous refusèrent de se laisser bander les yeux et moururent en criant vive la France, parmi les derniers se trouvaient le lieutenant Briffaut et le grenadier W-SS Pavras. Selon les ordres reçus, je laissais les cadavres sur le sol et me tournais vers des soldats américains allongés à proximité et leur ordonnais d'enterrer les morts, ce qu'ils firent quelques jours plus tard ".

    Le témoignage suivant fut fait par le père Fouquet, l'ancien aumônier de la deuxième DB.

    "L'ordre de l'exécution fut donné à l'état-major de la division par un officier dont j'ignore le nom suite à un coup de téléphone avec le général Leclerc. Les membres de la " Charlemagne" ayant eu une attitude particulièrement arrogante envers un officier qui leur avait reproché d'avoir mis l'uniforme des "boches", ils lui répondirent que celui-ci se sentait lui aussi bien dans l'uniforme des américains !.

    Selon le complément d'enquête se trouvaient parmi les douze prisonniers certains qui venaient de l'hôpital, une photo permet d'identifier la fiche d'évacuation qui selon l'usage dans la Wehrmacht était fixée à la boutonnière. Ils s'étaient rendus sans combattre aux américains qui les enfermèrent avec d'autres prisonniers allemands dans la caserne des chasseurs alpins de Bad Reichenall.

    Ayant appris que leurs gardiens devaient être remplacés par des troupes françaises, ils décidèrent de s'évader, ils réussirent en traversant la clôture de la caserne et à se réfugier dans un bois à proximité mais leur évasion fut découverte et ils furent peu après encerclés par deux compagnies de la 2ème DB et ramenés sous bonne escorte l'après-midi.

    Le 8 mai ils furent transportés par camion à Karlstein, c'est-à-dire sur la route qui mène à Kugelbach.

    Quand ils surent qu'on s'apprêtait à leur tirer dans le dos, ils protestèrent énergiquement. Ils eurent le droit de se mettre debout et face au peloton d'exécution.

    Les cadavres restèrent effectivement sur place et ne furent enterrés que trois jours plus tard par des soldats américains. Un prêtre militaire américain était présent à cette occasion et bénit les morts. Aussitôt on planta sur les tombes des croix de bois avec les noms des fusillés. Ces noms disparurent par la suite".

    Des habitants d'une ferme se trouvant à proximité se souviennent encore bien des années plus tard de l'événement sans pouvoir citer de fait précis. Quand ils remarquèrent les préparatifs, ils se sont cachés par peur d'éventuelles représailles.

    Entre-temps, le six décembre 1948, sur la demande de la famille d'une des victimes, une nouvelle enquête fut lancée. Mais elle n'apporta pas de nouvelle lumière sur l'arrestation et l'interrogatoire des tués ni sur les circonstances de leur mort.

    Finalement on procéda le 2 juin 1949 à l'exhumation des cadavres dans la clairière de Karlstein. Onze furent inhumés dans le cimetière communal de St Zeno à Bad Reichenall et bénits par un prêtre catholique. La sépulture commune se trouve aujourd'hui encore là-bas dans le groupe 11, rangée 3 N° 81 et 82.

    Le lieutenant Briffaut était en uniforme de la Heer, ce qui a emmène certains a affirmer qu’il était de la LVF, pas de la Charlemagne. Qu’est-ce qu’un Waffen-SS ? Celui qui a prêté serment ou celui qui est affecté sur papier sans savoir participé à la prestation... Il faut être réservé sur le cas Briffaut. Il a certainement fait des allers et venues dans les hôpitaux. Ce qui est certain, c’est qu’il est en tenue de la Heer. Il est avec ses camarades. Il faut savoir que les hommes de la LVF sont arrivés à Wildflecken dans des tenues variées, mais essentiellement de la Heer. La perception d’effets W-SS, ne s'est pas faite le lundi de la semaine suivant leur arrivée. Le lieutenant Briffaut qui était affecté au régiment 58 de la Charlemagne, aurait pu être hospitalisé au moment de l’équipement (A-t-il eu un commandement effectif ?). Il en est de même pour le tatouage du groupe sanguin, tous n’ont pas été tatoués pour diverses raisons. Par ailleurs, surtout en repli, les hospitalisés ne dorment pas avec leur uniforme et en cas de précipitation, les militaires peuvent s’équiper avec ce qu’il trouve de plus rapprochant.

    L'exécution eut lieu le 8 mai 1945 vers 17 heures, donc quelques heures avant l’entrée en vigueur du cessez le feu général.

    Un récent ouvrage de J.C. Notin (Leclerc, éditions Félin) relance la polémique en émettant l’hypothèse que Leclerc, suite à la très célèbre réplique lancée par un W-SS a qui il demandait s’il n’avait pas honte de porter un uniforme allemand "et vous ! Vous portez bien un uniforme américain ", aurait simplement demandé à ses officiers "débarrassez-moi d’eux", voulant dire par là évacuez les vers l’arrière, et que son ordre aurait été mal interprété par un officier encore sous le choc d’être passé à Dachau peu de jours avant. Cette tentative de blanchiement de Leclerc est sympathique mais semble peu probable : Un acte grave comme l’exécution de 12 prisonniers de guerre, sans jugement, ne peut être l’initiative d’un subalterne d’autant plus que la guerre était finie et que cet officier ne se trouvait donc pas dans une situation d’urgence sous le feu de l’ennemi. La 2ème DB était une unité régulière de l’Armée Française, structurée et disciplinée et, pour exécuter un tel ordre, il fallait qu’il vienne du QG.

    Une autre polémique concerne la présence d’un 13ème W-SS, fils d’un officier supérieur de la 1ère Armée, qui aurait été épargné et renvoyé à son père.

    L’affaire est toujours en cours, l’hypothèse n’est pas avérée. Il y a bien un fils d’officier supérieur parmi ces prisonniers, mais ce garçon n’a pu être reconnu par la famille, parmi ceux visibles. Au résultat : Sur les photos de 1945, il y a 12 soldats. Il y a exécution. 11 corps sont exhumés en 49. Cela semble très mathématique. L’article de journal sur le 2 juin 49 omet-il un corps ? Y avait-il 13 hommes avant la série de photos ? Encore un mystère qui reste à résoudre.

    Les noms connus à ce jour :

    Oberscharführer Serge Krotoff, né le 11.10.1911 à Madagascar

    Uscha Jean Jules Eugene Robert, né le 01.02.1915

    Lieutenant Paul Briffaut, né le 08.08.1918 à Hanoi (Indochine)

    W-SS-grenadier Robert Daffas

    W-SS-grenadier Raymond Pavras

    voici des liens:

    http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/LaFrance19391945/lvf/Dossiers.htm

    http://division-charlemagne.ifrance.com/

    http://perso.orange.fr/did.panzer/SSCharlemagne.html

    http://genealego.free.fr/lvf.htm

    Chant de la division Charlemagne:

    http://ingeb.org/songs/lalegion.html

  8. Je suis "tombé" sur un sujet traitant de la division charlemagne.

    http://www.passion-histoire.net/phpBB_Fr/viewtopic.php?t=3125&postdays=0&postorder=asc&start=0

    D'ailleurs un des internautes conseille 2 livres

    Hello tous!

    Juste un mot pour vous conseiller deux ouvrages qui traite de près et de loin de la division charlemagne engagé en poméranie.

    1.- le premier est: Le rêveur casqué. Ce livre a été écrit par Christian de la Mazière. C'est un ancien de la charlemagne et il raconte son engagement. Cela depuis son entraînement jusq'à sa capture par des unités polonaise. Il explique son engagement et pourquoi à cette époque il c'est engagé alors que tout jouais contre l'allemagne. C'est un homme intégre et un démoignagne dénué d'avis personnel ou de prise de position. Christian de la Mazière est connus dans l'europe car il effectue de nombreux témoignage oraux dans les uni et les lycés.

    2._ Mourire à berlin, Raconte la fin de la division charlemagne dans les ruines fumante de berlin. Cette ouvrage a été écrit par Jean Mabire

    Amicalement tous et toutes.

    Edit:

    Un autre lien sur la division charlemagne.

    http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/LaFrance19391945/lvf/Dossiers.htm

  9. Sauf sa durée,je ne vois rien de fondamentalement différent dans la guerre de Cent Ans et d'autres au Moyen Age.

    Je suis mal exprimé, excuser moi!

    Se que je voulais dire c'est que par rapport aux autre conflits que vous avez choisi, la France à cette époque n'était pas encore un "état-nation". Donc sa particularité parmis vos exemples.

    Pour l'Indochine, je l'admet c'est mon chauvinisme qui a parlé.

  10. La campagne du mexique est une victoire. L'expédition a foiré mais la france elle n'a pas perdu. C'est l'empereur maximilien qui a pas réussit a maintenir son pouvoir mais bon a la limite on peu comprendre mais pour l'armée impériale francaise c'est une victoire.

    Louis Phillipe aussi coyait aux colonies. C'est lui qui a lancé la conquete de l'afrique du nord

    Disons que c'est "défaite stratégique et une victoire tactique".

    Quand t-il s'agit de diplomatie et politique étrangère nous sommes des "blaireaux", la preuve est le nombre assez conséquent de coalision contre notre pays.

  11. J'aurais tendance a être d'accord avec toi.....[08] En fait pour une part l'histoire est "scientifique" dans la mesure ou elle travaille sur des documents etc.....Mais comme dit plus haut elle n'échappe pas au champ des idéologies du moment ni aux manipulations utilitaires.....
    Mais, mais c'est ce que j'ai dis, non?
  12. Importateur serait plus juste.

    Etre méchant ne sert absolument à rien et ca sera pas sur ce forum. Il faut etre critique (avec quelques piques en passant).

    Mais mettre le declin de la France sur le dos des USA est à mes yeux une erreur grossiere.

    Certaines series americaines sont exellentes surtout par rapport à certaines francaises mais bon ce n'est pas le sujet.

    Sur le declin de la France, ce n'est qu'une appreciation biaisé par la politique actuel, la France est une puissance depuis plusieurs siecles donc on ne va pas se plaindre.

    Pour les defaites: peu de pays peuvent se targuer d'avoir fait autant de guerres que nous, souvent seul face à des coalitions et tout en gardant son rang.

    soit,Importateur.

    Quand je j'employe le terme "méchant" c'est juste pour accentuer mon commentaire, d'ailleur j'ai ajouté des guillemets.

    Et je n'ai jamais dis que les Etats-Unis est responsable de notre soi-disant déclin, j'ai simplement dis qu'on était pas anti-américain (en plus un de mes avions préférer c'est le Tomcat)et que je trouvais bébête cette campagne anti-française.

  13. C'est qui est asssez drôle dans cette histoire de Bayard glorifié (en déhors de la plus ou moins grande véracité des faits) c'est qu'elle porte comme un exemple la défaite d'un système de combat, la fin de la chévalerie du moyen age, (quoique les Suisses lui avaient déjà fait un peu mal avant...) face a un nouveau système basé sur l'infantérie et la combinaison des armes, employant des tactiques d'utilisation du terrain, ect.... En fait une armée plus moderne, qui donnera un peu plus tard les Tercios, face à une armée "archaique"

    Cette image est d'ailleurs parfaitement cohèrente avec "l'imaginaire" chévaleresque de François 1er.....

    Et cette glorification de "l'esprit offensif" sera en accord avec le esprit de revanche après 1870 (d'ou les manuels d'histoire) mais cela nous coûtera quelques milliers d'hommes, en 1914, face aux mitrailleuses et à l'utilisation du terrain par l'infantérie allemande.... Comme quoi on n'apprend pas forcement de l'histoire.....

    Le problème "n'est pas l'histoire" mais la manière de l'enseigner.
  14. [10]

    ok mais tu es trop dur avec les etats unis

    Et eux, quand ils jetent de la boue sur notre soi-disante "amitié" et vont jusqu'à changer le nom de leur frite "french frie", que leur président va refuse toute discution avec le notre, une presse et télé insulte notre président et notre pays et cette campagne anti-française qui a durée 2 à 3 ans.

    Et encore on nous accuse d'anti-américaniste, cela me fait marrer vous en connaissez beaucoup d'état anti-américain qui achete leur chanson, leur film, leur bouffe, leur "culture", leur jeux etc... La France est même le premier exportateur de serie américaine d'Europe.

    Alors je vois pas pourquoi nous nous priverons d'être "méchant" avec eux!!!

  15. Le cas de la Guerre de Cent ans est particulier, car c'est plus une histoire d'alliance et de retournement de veste. voici une chronologie de la guerre de cent ans: http://www.forum.roi-president.com/ftopic887-0-asc-0.html Pour les bataille du premier empire, il faut prendre en compte que la jeune armée française a était organisée par l'extraordinaire Lazare Carnot et aguerrie par les guerres de la révolution. Puis, à cette période la guerre prend un autre visage et c'est nous qui innovons. Le second empire, j'employerai le proverbe de Sun Tzu "veillez à fortifier vos alliances au-dehors, et à affermir vos positions au-dedans par une politique de soldats-paysans". Pour la première guerre mondiale, on s'attendait tous à une campagne comme tant d'autre(avec la gloriole et tout le tintouin), les allemands pensaient nous écraser en quelque semaine, alors que nos maréchaux n'avait pas encore testaient et assimilés les methodes de la guerre moderne. La seconde guerre mondiale, notre vieux pays est fatigué ou essoufflé (à vous de choisir), les gouvernement se succèdent, une déliquescence de notre corps diplomatique et des pays alliés qui nous met des bâtons sur nos vieilles jambes ( les anglais et états-uniens qui pinaillent sur le tonnage de notre flotte, des investissements états-uniens sur les entreprises d'armement allemande etc...) et un fort courant défaitiste ébranlant nos officiers. Bref, une mauvaise période comparable au règle que peut avoir certaine femme!!!! Et puis la guerre d'Indochine et la "guerre" d'Algérie ont été plus des défaite politique que réellement militaire. Conclusion, l'histoire tout bonnement banal d'un vieux pays avec ses haut et ses bas.

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