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Rochambeau

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Tout ce qui a été posté par Rochambeau

  1. Récement j'ai lu quelque par, que les français et anglais doit se partager entre 400 ou 800 victoires aériennes.
  2. Attention il faut prendre ce livre avec des pincettes, car il y a quelque exagération notament sur les 1000 victoires aériennes. Mais sinon un bon livre.
  3. De Saint-Exupéry: "Avec l'avion, nous avons appris la ligne droite" "Ce pour quoi tu acceptes de mourir, c'est cela seul dont tu peux vivre" "C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence" "Chacun est seul responsable de tous" "Fruits et racines ont même commune mesure qui est l'arbre" "L'occasion manquée est celle-là même qui compte"
  4. Pour un peu plus d'information sur les chars et blindé français avec les projets: http://www.chars-francais.net/de1930a1940.htm
  5. Rochambeau

    Gamelin l'incapable

    Le problème principal est que notre (perfide) allié albion était touché par des courants pro-allemand (duc de Windsor...)et pacifique, et l'initiative d'une attaque de notre par, aurai été profitable à ces gens. Prenons notre exemple: après le pacte germano-soviètique les communiste français ont prêché avec les "Ligue" un pacifisme borné(même pendant l'attaque)ajoutant une instabilité de plus dans notre parlement (à cette époque on avez pas "d'union sacrée" et surtout un Tigre) et puis c'est une tradition anglaise de faire chier les français dans ces campagnes militaires.
  6. Rochambeau

    Gamelin l'incapable

    Cela m'aurai étonné qu'une attaque française sur L'Allemangne aurai été soutenu par nos "alliés" et même pire la France serai le méchant dans cette histoire.
  7. "A quelle profondeur d'illusion ou de parti pris faudrait-il plonger, en effet, pour croire que des nations européennes, forgées au long des siècles par des efforts et des douleurs sans nombre, ayant chacune sa géographie, son histoire, sa langue, ses traditions, ses institutions, pourraient cesser d'être elles-mêmes et n'en plus former qu'une seule ?" Extrait de "Mémoires d'Espoir" ,De Gaulle. Maréchal Foch: "Il n'y a pas d'homme cultivé, il n'y a que des hommes qui se cultivent" "Ne me dites pas que ce problème est difficile. S'il n'était pas difficile, ce ne serait pas un problème." Napoléon Ier: "Bon Dieu! que les hommes de lettres sont bêtes!" "Ce n'est pas possible, m'écrivez-vous; cela n'est pas français." "Il faut qu’une constitution soit courte et obscure. Elle doit être faite de manière à ne pas gêner l’action du gouvernement." "Sachez écouter, et soyez sûr que le silence produit souvent le même effet que la science." Dialogue entre le roi d'Angleterre Guillaume d'Orange et Berwick, à la bataille de Neerwinden 1693 "Eh bien, monsieur, demanda-t-il, M de Luxembourg ne se repent-il pas à cette heure de m'avoir attaqué ? - Monsieur, répondit Berwick, peut être est-ce vous qui regretterez bientôt de l'avoir attendu." “ Ah! l’insolente Nation ! ” Guillaume d'Orange d'Angleterre, face à la résistance des Française contre son artillerie à Neerwinden A à la vue des nombreuses bouches à feu qui hérissaient les redoutes Prussienne, un mouvement d’hésitation se saisis alors des soldats Français. Hoche, par une de ces saillies dont l’effet est presque toujours certain sur les Français, déclara aux soldats Français «Allons, soldats, à six cents livres pièce le canon Prussien!», «Adjugé, général!» répondirent gaiement les soldats Français. Lors de bataille de Woerth 1793
  8. En fait le général Weygand voulait établir un front continue (pour sauver "l'honneur"), car il savait que le bataille de France était perdu (comme le reste de l'état major, même De Gaulle). Malgré le retard pour changer de stratégie nos soldats se sont montré trés efficace et courageux, pour preuve: http://alain.adam.perso.cegetel.net/batailles/5%20au%208%20juin.htm Vous disiez, Davout ""Si les allemands ont adopté une posture similaire en Normandie pour contrer l'opération goodwood alliée, c'est certainement plus grâce à leur expérience de 4 ans de guerre et malgré leur résistance efficace"" C'est pour cela que j'ai employé le terme "réadapter" et je n'ai pas voulu mettre plus de détaille pour donner envie de lire le lien. Je vous remercie pour le forum http://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/index.htm mais je le connaissais déjà, désolé.
  9. J'ai trouvé cette note du général Weygand sur le forum: http://batailles-1939-1940.cultureforum.net/LA-DROLE-DE-GUERRE-c1/General-Weygand-f10/NOTE-DE-WEYGAND-SUR-LA-CONDUITE-A-TENIR-t906.htm COMMANDEMENT EN CHEF DE L'ENSEMBLE DES THÉÂTRES D'OPÉRATIONS GRAND QUARTIER GENERAL Le 24 mai 1940. ÉTAT-MAJOR 3° BUREAU N° 1.142/3 F. T. SECRET NOTE SUR LA CONDUITE A TENIR CONTRE LES UNITÉS BLINDÉES APPUYÉES PAR L'AVIATION. Les unités blindées ennemies ont pu progresser rapidement parce qu'elles n'ont pas rencontré une résistance adaptée. Il faut arrêter coûte que coûte ces éléments : affaire de bon sens, de volonté et de commandement. Il faut substituer à la notion de ligne celle de la maîtrise de toutes les communications. L'expérience vient de prouver que tout point d'appui barricadé en tous sens, hérissé de feux dans toutes directions et commandé par un chef décidé à ne pas se rendre était impénétrable aux chars. Tout Commandant de Grande Unité doit donc se saisir dans sa zone de toutes les communications par l'établissement d'un quadrillage complet de points d'appui, dotés d'armes antichars ou de 75, sans hésiter à donner à cette zone une profondeur même exagérée» Tout Commandant de Petite Unité doit réaliser, à l’emplacement qu'il a reçu mission de défendre, un point d'appui fermé en s'accrochant à un accident du terrain, une localité, ou un couvert, et en barricadant solidement toutes les voies d'accès. Il doit savoir que la valeur de ce point d'appui sera ce que la feront sa résolution, son activité et le travail de sa troupe. Les barricades doivent être solides et toutes les armes abritées et enterrées. Une organisation n'est jamais achevée, elle doit toujours être consolidée et perfectionnée. Cette notion s'étend même aux organes de commandement et aux services. Les P. C. les plus importants doivent être articulés et organisés pour que chacun de leurs échelons fonctionne au centre d'un point d appui inviolable. Nos armes antichars, servies par des équipes résolues, viennent à bout de tous les chars. Les pertes avouées par l'ennemi le prouvent. L'artillerie doit être toujours englobée dans les points d'appui. En dehors de ses missions de protection des abords des points d'appui voisins et de harcèlement des cheminements ennemis, elle contribue à la défense antichars du point d'appui dans lequel elle est installée. Des attaques de chars ennemis ont été arrêtées net par les tirs d'une artillerie ainsi commandée. Chacun des chefs investis de la défense d'un point d'appui y résistera sans esprit de recul. Il y est le défenseur de l'honneur de son drapeau. Une formation blindée, même si elle s'infiltre dans des zones de points d'appui multiples et imprenables, se dissocie et subit des pertes. Si elle poursuit sa progression, elle est coupée de ses moyens de subsistance et meurt. L'efficacité obtenue par les attaques d'unités blindées a été fortement accrue par l'effet moral produit par l'aviation qui les accompagnait. Etablie dans des points d'appui gardés sur toutes leurs faces, comme il vient d'être dit, la troupe sera en confiance et en mesure de recevoir toutes les attaques, même celles de l'aviation. Toutes les armes portatives doivent tirer contre les attaques d'avions volant bas. Pour cela, il suffit que les chefs exigent leur installation dans des trous, dans des abris, derrière des pare-éclats. La défense contre avions fait partie intégrante de l'organisation d'un point d'appui et la conduite du tir est une obligation des chefs. Nos aviateurs rentrent le plus souvent leurs appareils criblés des balles de la défense à terre de l'ennemi. C'est la preuve la meilleure de l'efficacité de cette défense. Il faut donc l'exiger de nos troupes, et réagir ainsi contre l'effet plus impressionnant que meurtrier du bombardement. Ce système de défense doit être complété par des actions offensives de nos chars et automitrailleuses : — Actions locales de nettoyage menées par des éléments faible importance. — Ou bien contre-attaques menées par de Grandes Unité mécaniques sous les ordres de leur chef qui, non seulement dirige le combat, mais veille à rétablissement et à la garde leur base de ravitaillement. Les déplacements nécessaires même sous la menace d'une attaque de blindés (unités en mouvement ou montant en ligne, déplacement de P. G., ravitaillement, etc..) doivent être exécutés sous les ordres d'un Chef responsable, menant sa troupe de bond en bond à l'abri d'un système d'observation et de défense antichars. Aucun corps ou service n’est exempt de cette règle et tout Commandant de Grande Unité doit immédiatement prendre des mesures pour assurer à tout mouvement la protection nécessaire. Chacun se sentira commandé, les surprises seront évitées, la crainte disparaîtra et le devoir sera exécuté sans défaillance. Le Général Commandant en Chef Weygand Chef d'Etat-Major Général de la Défense Nationale Commandant en Chef l'Ensemble des Théâtres d'Opération Signé : Weygand. Cette méthode sera réadapté par les allemands lors de l'opération "Goodwood" et dénomé par "defense en hérisson"
  10. J'ai trouvé cette article récement, ceci peut expliquer le comportement de notre allié anglais : LE DRAME DE MERS EL-KÉBIR. -------------------------------------------------------------------------------- Le 3 juillet 1940, vers 7 h 00 du matin une escadre anglaise se présente devant Mers El-Kébir et remet à l’amiral GENSOUL, commandant les forces navales françaises, un ultimatum lui enjoignant de se soumettre. Après une série de pourparlers et devant le refus français, l’escadre anglaise ouvre le feu à 16 h 56 sur les navires français coincés dans la rade. C’est un massacre, 1300 marins français sont tués. Mers El-Kebir n’est qu’un volet d’un plan anglais appelé Catapulte qui se déroule le même jour dans les ports britanniques à Alexandrie et plus tard à Dakar. Pour comprendre comment on a pu en arriver là, il faut revenir sur l’ambiguïté de l’alliance franco-anglaise mais aussi sur les personnalités des protagonistes, le Président du Conseil français Paul Raynaud, le Premier Ministre britannique Churchill, et enfin sur la situation désespérée dans laquelle se trouvait l’Angleterre fin juin 1940. Raynaud et Churchill. Nous avons déjà évoqué l’insuffisance de la contribution anglaise à l’effort de guerre et la désinvolture avec laquelle ils se comportèrent pendant la campagne de France. Pour comprendre cet état de fait, il faut revenir sur les faiblesses de la diplomatie française entre 1920 et 1940 qui s’avéra incapable d’obtenir des Anglais la définition des buts de guerre et le niveau de participation de leurs forces au conflit. On l’a accusée avec quelques bonnes raisons d’avoir été à la remorque de la diplomatie britannique. On a fait souvent allusion à l’influence du lobby britannique (la City, la presse...) sur certains hommes politiques français dont le plus en vue était Pierre-Etienne Flandin, véritable représentant du clan pro-anglais. Entré en politique en 1919, Paul Raynaud décida très vite de jouer également la carte anglaise et pour contourner Flandin, très proche des milieux conservateurs pacifistes, il se rapprocha des conservateurs bellicistes dont les chefs de file étaient Churchill et Antony Eden. Le 23 mars 1940, quand il devient Président du Conseil, on ne peut pas dire qu’il ait réalisé la percée. Il a 62 ans, une intelligence brillante, mais de petite taille, arrogant, au jugement lapidaire, il ne suscite pas la sympathie et nombreux sont ceux qui l’ont accusé d’avoir voulu assumer, en ces temps tragiques, un rôle disproportionné à ses moyens. Investi avec une voix de majorité à la Chambre, en situation précaire, il a besoin de l’appui du gouvernement britannique et lui demande immédiatement une entrevue. Le 28 mars, il se trouve à Londres ; accompagné du général Gamelin et de l’amiral Darlan, essentiellement pour préparer l’expédition de Norvège. Le jour même, en marge de la conférence, à titre purement personnel, sans être sollicité, il propose au gouvernement britannique un accord interdisant aux deux parties de conclure une paix séparée (ce qui est la règle en matière diplomatique) mais aussi d’entamer des négociations en vue d’un armistice (ce qui est sans précédent dans les usages diplomatiques). Pour les Britanniques qui s’empressent d’accepter, c’est la divine surprise. Ils obtiennent sans contrepartie ce qu’ils espéraient depuis longtemps et pour lequel ils avaient fait des ouvertures restées sans suite en raison de leur refus de définir les buts de guerre et leur niveau de participation dans le conflit. Paul Raynaud commit donc, dans la semaine qui suivit son arrivée au pouvoir, une bévue historique, enfermant la France dans ce qu’on appelle en d’autres domaines un contrat léonin. Il ne sollicita ni l’avis de Gamelin ni celui de Darlan, cette décision ne fit l’objet d’aucune discussion ou déclaration en Conseil des Ministres. Mais, consignée dans un procès-verbal, elle attendra son heure pour être présentée comme ayant force de loi et c’est sur elle que se fonderont les Britanniques pour justifier Mers EL-Kébir. Voyons maintenant comment elle fut exploitée. Les 14 et 15 juin 1940. Dès le 11 juin, la situation des armées françaises est considérée comme désespérée et Churchill, qui vient d’assister à un brieffing au G.Q.G. de Briare, est parfaitement au courant. Le lendemain, au Conseil des Ministres qui se tient au château de Gangé, près de Tours, Weygand pose pour la première fois le problème d’une demande d’armistice. Paul Raynaud s’y oppose vivement, suivi par une majorité des ministres, en faisant valoir l’accord du 28 mars. Mais une discussion animée s’engage, cette majorité vacille et finalement, on décide de demander à Churchill de venir devant le Conseil des Ministres du lendemain pour lui exposer la gravité de la situation. Et ensuite, au vu de ses réactions, on avisera en ce qui concerne l’armistice. Le lendemain, Raynaud va accueillir Churchill à Tours et décide d’avoir un entretien particulier avec lui avant de l’amener devant le Conseil des Ministres qui l’attend. Raynaud lui expose la situation et lui demande formellement l’autorisation d’entamer les négociations d’armistice, et à son immense surprise, la réponse de Churchill, très ému, est la suivante : " Nous comprenons la situation où vous vous trouvez, nous ne ferons pas de récrimination dans une pareille hypothèse (en cas de demande d’armistice) ". La séance est momentanément levée, Churchill s’isole avec sa suite pour prendre son conseil et, une demi-heure après, revient et confirme son accord avec une seule condition : qu’un dernier appel soit envoyé par la France à Roosevelt pour demander l’intervention des Etats-Unis dans le conflit. A cet instant, Raynaud aurait donc dû conduire Churchill devant le Conseil des Ministres français qui l’attendait pour conformer son accord. Il n’en fit rien et Churchill, considérant l’entretien terminé, ne posa aucune question et reprit son avion pour Londres. Raynaud s’entretient ensuite avec Mandel, Herriot et Jeanneney qui s’opposent à toute idée d’armistice, puis rejoint le Conseil des Ministres qui attend toujours Churchill. Il annonce alors avoir déclaré à Churchill que le gouvernement français "avait pris la décision de ne pas conclure d’armistice et de continuer les hostilités." Stupeur et consternation du Conseil des Ministres où s’engage une discussion houleuse et confuse. Ce 14 juin, une seule décision est prise : le gouvernement sera transféré de Tours à Bordeaux. Le soir même, Raynaud décide d’envoyer de Gaulle à Londres pour, entre autre, amener Churchill à revenir sur ses déclarations "trop compréhensives" de l’après-midi. C’est d’ailleurs inutile, le travail a déjà été fait par le Cabinet britannique et le War Office. On voit donc l’imposture prendre le relais de la bévue et les responsabilités se préciser. Les 14 et 15 juin, les Britanniques vont tirer toutes les conséquences des évènements du 13. Le 14 juin à 10 h 30, le général Brooke, nouveau commandant en chef britannique en France, signe un protocole concernant l’emploi des unités britanniques au QG de Weygand. Ensuite tout va très vite. L’après midi, voulant assurer ses arrières, il a un échange croisé de conversations téléphoniques avec le War Office et, en fin de soirée, avec Churchill. Il en ressort qu’il est dégagé de ses obligations vis-à-vis du commandement français et qu’il agira en fonction de ses seuls intérêts. Suite à cela, 136.000 Anglais sont mis en route pour être évacués et la participation de la R.A.F. est réduite à 80 appareils. Le lendemain, Weygand est informé que le général Brooke n’est plus à ses ordres. Au même moment, Raynaud reçoit des messages de Churchill et des Premiers Ministres des Dominions britanniques engagés dans le conflit rendant hommage à la France, l’incitant à poursuivre la lutte mais ne faisant aucune allusion à leur défection. Quand Raynaud, mis au courant, s’en étonnera auprès de Churchill il lui sera répondu que "Weygand ayant déclaré au général Brooke que toute résistance des armées françaises ayant cessé (ce qui était manifestement faux ), le retrait des britanniques était bien naturel". Là, le cynisme prend le relais de la duplicité. Le 15 à 16 h 00 au conseil des ministres, Raynaud propose à Weygand de capituler, "solution qui n’engage que l’armée et qui laisse le gouvernement libre de ses mouvements ". On voit déjà qui va porter le chapeau. Weygand refuse avec indignation. On est dans une impasse et c’est alors que Chautemps, vice-président du conseil, propose un compromis : Se contenter de demander aux Allemands quelles seraient leurs conditions d’ armistice et en informer les Anglais .On pense que les conditions allemandes seront inacceptables et on s’en prévaudra pour les rejeter en prenant les Français à témoins, ,justifiant ainsi la décision du transfert du gouvernement en A.F.N. pour y poursuivre la guerre. Vers 21h 00, Raynaud convoque l’ambassadeur de Grande-Bretagne pour lui remettre un message destiné à informer Churchill de la proposition de Chautemps et lui demander son feu vert. En cas de refus il démissionnera. Comme la réponse négative de Roosevelt vient d’ arriver, elle est ajoutée dans le message à Churchill. La balle est maintenant dans le camp britannique. Le devenir de la Flotte française. Nous terminerons cette journée clé du 15 juin par le problème du devenir de la flotte française . On en parle à mots couverts depuis quelques jours et quand on s’ inquiète des conditions d’ armistice, on prête aux Allemands l’ intention d’ imposer la reddition de la flotte et de l’ utiliser à leur profit .Elle constitue par contre le seul atout français pour négocier un armistice honorable. Nous allons voir pourquoi. A la mi-juin 1940 la marine française est la seule armée qui soit intacte. Elle possède une flotte qui est parmi les plus puissantes et surtout les plus modernes du monde . De 1919 à 1939 deux hommes, les amiraux Durand-Viel et Darlan ont voulu une marine forte et moderne, ils ont eu le talent d’ en convaincre les gouvernements successifs qui y ont consacré les crédits nécessaires .Forte de 640000 tonnes, homogène, bien articulée, commandée par des amiraux de qualité, c’est un instrument de combat remarquable, le meilleur que la France ait possédé depuis la Révolution. Sa montée en puissance a même inquiété les Anglais qui ont tenté des manœuvres peu amicales par le biais des Américains et même des Allemands et des Italiens pour s’y opposer .C’est là une constante de la politique anglaise en Europe. Ce qui préoccupe désormais les Anglais et les Américains ce n’est pas le sort de la France , c’est la dévolution de sa flotte. Il est à noter que du 14 au 17 juin l’amiral Darlan va envoyer aux amiraux des grands commandements des messages où il est précisé que la flotte sera détruite plutôt que d’être livrée. Toutes les éventualités sont prévues, y compris celle où Darlan n’étant plus maître de ses mouvements, viendrait à donner des ordres contraires."Dans ce cas les commandants d’ unités seraient tenus de lui désobéir" .On ne saurait être plus clair. La journée du 16 juin est celle du destin et des chassés croisés. Churchill va répondre à Raynaud par deux messages successifs, dans lesquels il donne son feu vert à l’ouverture des pourparlers d’armistice à deux conditions : Que les Anglais soient consultés quand les conditions allemandes seront connues - ce qui est bien naturel - mais surtout qu’en attendant l’ ouverture des pourparlers, la flotte française soit dirigée vers les ports britanniques - ce qui équivaut pour la France à livrer sa flotte aux Anglais et demander l’armistice sans aucun atout . Raynaud est très déçu car il attendait un veto pur et simple de Churchill. On comprend à quel point la France se trouve piégée. Simultanément un élément spectaculaire est introduit dans le jeu .L’ ambassadeur de France à Londres Corbin et Jean Monet, en liaison avec le Foreign Office, ont élaboré un projet consistant à proclamer l’union organique de la France et du Royaume-Uni ce qui rendrait caduque toute négociation séparée. De Gaulle est chargé de présenter le projet à Churchill qui l’ accepte et le fait entériner par son cabinet. De Gaulle le transmet donc à Raynaud enthousiaste qui y voit une porte de sortie. Les deux messages envoyés à Raynaud sont retirés par l’ambassadeur de Grande-Bretagne et considérés comme caducs. Seul Raynaud en a eu connaissance et, ouvrant le Conseil des Ministres, il n’ a pas à en faire état .Il présente le projet d’ union franco-britannique et c’est un sentiment de rejet qui prévaut pour une majorité des ministres pour qui le problème essentiel est désormais la cessation des combats. A 22 h 00 à l’issue d’une nouvelle réunion, Paul Raynaud présente sa démission. Dans la foulée le maréchal Pétain forme le nouveau gouvernement dont la première décision, à 01h 00 du matin, est de faire demander à l’Allemagne par l’ intermédiaire de l’Espagne quelles sont ses conditions pour un Armistice. A cette date pour le nouveau gouvernement français aucune question officielle concernant la flotte n’a été posée, les deux télégrammes du 16 juin étant caducs. Du 17 au 24 juin . C’ est pendant cette période que l’armistice est demandé et négocié par le gouvernement Pétain. .Elle est marquée par un certain nombre d’ évènements et de manœuvres politiques. Coté français, allocution de Pétain au peuple français, le gouvernement donne l’ordre aux bâtiments de la flotte de l’Atlantique menacés par l’avance allemande de s’échapper ou de se saborder. Cet ordre sera exécuté à la lettre. Il prend à l’unanimité la "décision solennelle et irrévocable" de ne laisser en aucun cas la Flotte tomber aux mains de l’ ennemi. Cette décision est immédiatement notifiée aux gouvernements anglais et américain. Coté anglais, inquiet du sentiment d’ anglophobie qui se développe en France, on va tenter de justifier l’attitude britannique depuis le début du conflit tout en se livrant à un certain nombre de manœuvres inamicales. Churchill fait un discours devant la chambre des communes présentant "son historique des évènements " et maintenant sa thèse de l’obligation pour la France de respecter les accords du 28 mars. Aucune allusion à la flotte française ! Les Anglais par l’ intermédiaire de leurs consuls en A. F. N. tentent de débaucher les commandements militaires locaux ,sans succès, puis récusent le gouvernement Pétain le 23juin. De Gaulle s’envole pour l’ Angleterre le 17 juin et lance le lendemain 18 juin son appel historique. D’ autres appels vont suivre les jours suivants où il reprendra à son compte certains points contestables. Hitler confère avec Mussolini et fait prévaloir ses vues. Il veut un arrangement avec les Britanniques et ne veut pas accroître l’hostilité de la France, la reddition de sa flotte ne sera donc pas exigée. Les deux armistices qui sont signés et entrent en vigueur le 25 juin à 2 heures sont sévères mais pas déshonorants. La Flotte, en dehors d’une partie qui sera conservée en l’état pour la protection des approches de la Zone libre et de l’Empire, sera désarmée dans des ports français à définir. Les manœuvres de Churchill, du 25 juin au 3 juillet. On ne peut évoquer cette semaine sans faire référence au rôle personnel et déterminant qu’y a joué Churchill. Personnage haut en couleur, d’une envergure exceptionnelle, personne ne met en doute ses capacités, on craint plutôt ses excès et sa "mentalité de joueur de poker". Francophile ; on le verra souvent en France remontant le moral des militaires et des politiques, prenant des décisions et faisant des promesses qui, comme "sa compréhension" au cours de la réunion du 13 juin, ne seront pas prises en compte par son cabinet et le War Office. Dès le 12 juin il a compris que la partie était perdue sur le continent et que désormais seuls comptaient les intérêts de la Grande-Bretagne. Partisan de la guerre à outrance, il préconise que le gouvernement français se batte jusqu’au bout puis quitte la France pour continuer la guerre. A partir du 17 juin il comprend que ses espoirs sont vains et ce qu’il va reprocher le plus au gouvernement français n’est pas l’armistice mais de ne pas avoir livré la flotte française à l’Amirauté britannique. A ce moment, l’Angleterre est aux abois face à l’Allemagne avec quelques divisions mal équipées. Seules la R.A.F. et la Royal Navy peuvent retarder l’échéance que les pessimistes situent vers le 15 août et les optimistes à l’automne. Mais Hitler souhaite un arrangement qui lui laisse les mains libres à l’Est. Des contacts occultes (le Duc d’Albe et le Duc de Windsor ( ?)) le font savoir, un seul préalable, le retrait de Churchill de la scène politique. Churchill, menacé de l’extérieur, l’est aussi de l’intérieur avec une opinion publique vacillante et les milieux pacifistes, voire pro-allemands qui relèvent la tête. Churchill est convaincu que l’Angleterre doit se battre jusqu’au bout le dos au mur et qu’il est l’homme de la situation. Il lui faut donc un évènement d’une gravité extrême pour prouver sa détermination et regrouper l’opinion publique autour de lui. C’est alors qu’il va imaginer personnellement "l’opération Catapulte" qui consiste à capturer ou détruire la flotte française disséminée dans les ports britanniques, à Alexandrie, Mers El-Kébir et Dakar. Cette opération commence le 27 juin. Ce jour-là, l’amiral Godfroy, commandant l’escadre française basée à Alexandrie, reçoit l’ordre de rallier Beyrouth, il en informe l’amiral Cunningham qui lui répond très courtoisement qu’il lui-même reçu la veille l’ordre de ne pas laisser l’escadre française quitter Alexandrie. Le 25 juin, dans un discours Churchill affirme : "Il est clair que les navires français passeront tous armés sous contrôle allemand ou italien". Le lendemain, l’Angleterre décrète le blocus des côtes françaises et l’embargo des navires français dans les ports anglais et à Alexandrie. C’est à partir de ce moment que Churchill, réalisant que ses tentatives pour faire entrer l’Empire français en dissidence ont échoué, prend la décision de détruire les escadres françaises qui s’y trouvent. Il fait entériner cette décision par son cabinet en exigeant l’unanimité malgré la répugnance de certains ministres. Le 28 juin, les amiraux anglais sont informés de Catapulte et beaucoup sont consternés. L’un d’eux parlera même de "crime de guerre". Le 29 juin, le feu vert est donné par les Allemands et les Italiens pour que les navires français soient désarmés dans des ports français de la Zone libre et d’Afrique du Nord. Cette décision est communiquée aux Anglais. Mais devant l’offensive de paix qui se précise en Angleterre, Churchill décide de hâter l’exécution de Catapulte. Le 1er juillet, l’amiral Sommerville, commandant l’escadre de Gibraltar, reçoit l’ordre d’exécuter Catapulte à Mers El-Kébir. Il présente ses objections mais reçoit l’ordre formel d’exécution. Les différentes missions françaises qui se trouvent encore en Angleterre reçoivent l’ordre de quitter l’Ile. Les Américains, quant à eux, se déclarent satisfaits des garanties françaises. Le 2 juillet à Portsmouth, l’amiral anglais Jares fait une visite de courtoisie aux équipages français. Le général de Gaulle, dans son appel quotidien, déclare : "Duquesne, Tourville, Suffren, Courbet auraient-ils jamais consenti à mettre à la discrétion de l’ennemi la flotte française intacte ?". Le drame. Le 3 juillet peu avant l’aube, les Anglais s’emparent par la force de nos bâtiments se trouvant dans les ports de Portsmouth, Plymouth, Falmouth et Sheerness. L’opération est menée avec une violence et un manque d’égard le plus souvent inutiles. Bilan : un mort et trois blessés du côté anglais et un mort et un blessé côté français. A Alexandrie, dans le bassin fermé du port un cuirassé, quatre croiseurs, trois torpilleurs et un sous-marin français font face à l’escadre anglaise dont les canons sont braqués sur eux à bout portant. A 8 h 00, l’Amiral Godfroy reçoit un ultimatum lui enjoignant : soit d’accepter de mettre ses bâtiments armés de volontaires à la disposition des britanniques, soit d’accepter qu’ils soient désarmés sous la surveillance des Britanniques, c’est à dire sous la contrainte. En cas de refus, ils seront coulés dans un délai de 6 heures. L’amiral Godfroy entame les négociations mais en cours d’après-midi arrivent les nouvelles de Mers El-Kebir, semant l’indignation parmi les officiers français, et il faut bien le dire, la consternation parmi les officiers britanniques. Finalement, à Alexandrie, le problème sera réglé sans effusion de sang grâce au sang froid de l’Amiral Godfroy et à la compréhension de l’Amiral Cunningham. En fait, tous deux enfreindront la lettre des ordres qu’ils ont reçus mais ils n’ont pas le choix. Les Anglais peuvent tirer les premiers, à cette distance, ils sont en mesure de volatiliser les navires français qui ont peu de chance de pouvoir riposter aux canons... Mais les croiseurs français sont en position idéale pour lancer leurs torpilles et ils auront le temps de le faire et de volatiliser l’escadre britannique. C’est une belle illustration de dissuasion mutuelle. A Mers El-Kébir se trouve concentrée depuis peu la flotte de l’atlantique, c’est à dire les plus belles unités de la Marine française, renforcées par la flotte locale : quatre cuirassés, six contre-torpilleurs, un porte-avions, quatre sous-marins et des torpilleurs. Ces bâtiments ne sont plus sur pied de guerre, les machines sont à l’arrêt et la configuration du port est telle que les cuirassés ne sont pas en mesure d’utiliser leur armement principal, les tourelles de 380 dirigées vers la terre. Vers 7 h du matin apparaissent trois navires de ligne anglais, deux croiseurs, un porte-avions et plusieurs torpilleurs. Un ultimatum est présenté à l’Amiral Gensoul, commandant les forces navales françaises, exigeant : soit de rallier la Flotte britannique, soit d’appareiller sous contrôle britannique avec équipage réduit, soit de conduire la Flotte aux Antilles pour y être désarmée. Les Français ont 6 heures pour s’exécuter ou se saborder. Dans le cas contraire, les Britanniques ouvriront le feu. L’Amiral Gensoul fait prendre immédiatement les dispositions de combat et va essayer de gagner le temps nécessaire à ses bâtiments pour être en mesure de riposter, en proposant de les désarmer sur place. L’Amiral Sommerville hésite à passer aux actes. Il télégraphie à Londres pour essayer de provoquer de nouveaux ordres. Quand son message arrive à l’Amirauté, Churchill est présent, les amiraux anglais voudraient bien en rester là mais Churchill maintient ses ordres. En début d’après-midi, l’Amirauté française donne l’ordre aux escadres de Toulon et d’Alger de se porter au secours de Mers El-Kébir. L’Amiral Gensoul, toujours pour gagner du temps, demande une nouvelle entrevue aux Anglais et il leur montre la directive de Darlan enjoignant aux Amiraux de lui désobéir s’il revenait sur ses ordres de sabordage. En vain. A 17 h, la flotte anglaise, idéalement placée, protégée par le relief de toute riposte initiale, ouvre le feu. Immédiatement, la flotte française tente de sortir de la rade pour se déployer et riposter. Seul, le Strasbourg escorté par quatre torpilleurs, parviendra à s’échapper et, après un bref engagement, sera rejoint par la flotte d’Oran, l’ensemble de ces bâtiments ralliera Toulon. Pour le reste de la flotte à l’intérieur de la rade, c’est le massacre, écrasé sous les salves rapides anglaises, incapable de riposter ou de manœuvrer, l’ensemble des bâtiments est détruit ou coulé à l’exception miraculeuse du porte-avions Commandant-Teste. A 18h00, une heure plus tard, l’Amiral Gensoul demande un cesser le feu pour relever ses blessés et évacuer les bâtiments. Sur place, c’est une véritable boucherie, les 1300 morts seront enterrés le lendemain. Les blessés sont évacués vers les hôpitaux d’Oranie. Mais le 6 juillet, il y aura un nouveau raid, trois vagues d’avions lancées par le porte-avions Ark Royal viendront parachever le travail, faisant 4 morts et 150 blessés supplémentaires. Le porte-avions Commandant-Teste aura pu s’échapper à l’aube du 4 juillet. L’opération Catapulte se termine à Dakar. Le 7 juillet, en fin d’après-midi, une escadre anglaise accompagnée par le porte-avions Hermès se présente devant le Port et envoie le même ultimatum qu’à Alexandrie. L’objectif est le Richelieu handicapé par des problèmes de machines et dont l’armement n’est pas complètement installé, suite à sa fuite du chantier naval de l’Atlantique où il était en cours d’achèvement. Le 8 à l’aube, il sera successivement torpillé à l’arrière par un aviso puis achevé par un raid aérien. L’escadre anglaise ayant terminé son travail, se retire. Il faut maintenant conclure en tentant de dégager les responsabilités et les conséquences de ce véritable guet-apens. En ce qui concerne les responsabilités, elles sont flagrantes et irrécusables. Elles se limitent à deux hommes à l’éthique dévoyée : Paul Raynaud, dont la suffisance et la légèreté livrèrent une France ligotée à son alliée la Grande Bretagne, Churchill, dont le manque total de scrupules et d’humanisme illustra le vieux dicton suivant lequel la fin justifie les moyens. En ce qui concerne les conséquences elles sont incalculables. En France elles vont réveiller à juste titre une anglophobie latente, mais aussi regrouper autour de Pétain une opinion publique désemparée et faciliter dans les jours qui vont suivre la bascule que prépare Laval vers les pleins pouvoirs. Elles seront pain béni pour la propagande allemande et le camp de la collaboration. Elles vont porter un coup décisif à la dynamique à l’appel du 18 juin, de la résistance, du ralliement de l’Empire et des grands chefs militaires ,car de Gaulle va en quelque sorte justifier Catapulte en déclarant le 8 juillet : "...en vertu d’un engagement déshonorant, le gouvernement de Bordeaux avait consenti à livrer les navires à la discrétion de l’ennemi. Il n’y a pas le moindre doute qu’en principe et par nécessité l’ennemi les aurait employés soit contre l’Angleterre, soit contre notre propre Empire. Eh ! Bien, je le dis sans ambages, il vaut mieux qu’ils aient été détruits." Ni les faits, ni l’histoire ne lui donneront raison sur ce point. Général René MASCARO. © Farac-Info n° 350 Septembre 2000 le site: http://www.farac.org/php/article.php3?id_article=67
  11. Rochambeau

    Pologne

    VOYAGE à DANZIG , EYLAU , FRIEDLAND , TILSIT avec EST'CAPADE A l'occasion des manifestations organisées autour du BICENTENAIRE DE LA BATAILLE DE FRIEDLAND , l'Association " EST'CAPADE " , en collaboration avec " LES VOSGES NAPOLEONIENNES " , organise un voyage de 10 jours par avion et autocar , en POLOGNE , RUSSIE , et LITUANIE , du Lundi 11 au Mercredi 20 Juin 2007 , en compagnie de 3 historiens spécialistes du 1er Empire : - Natalia GRIFFON DE PLEINEVILLE , fleur - Emmanuelle PAPOT - CHANTERANNE , fleur - David CHANTERANNE , Clin d'oeil et avec les participations locales de : - Yelena Victorovna BABINOVSKAÏA , vice - gouverneur de la Région de Kaliningrad. fleur - Alexandre PANTCHENKO , Conservateur du Musée de Bagrationovsk ( Eylau ). - Piotr Alexandrevitch SEDOV , Maire de Pravdinsk ( Friedland ). - Evguenyi Evguenevitch CHEVILIOV , Responsable des manifestations. - Georgyi Ivanovitch IGNATOV , Conservateur du Musée de Sovetsk ( Tilsit ). - Oleg SOKOLOV , Président de l'Association Russe d'Histoire Militaire et Responsable des troupes de Reconstitution. Au programme : Lundi 11 Juin / matin : PARIS - VARSOVIE ( avion ). Lundi 11 Juin / après - midi : VARSOVIE - PLONSK - SOCHOCIN - OSTERODE - FINKENSTEIN - DANZIG. Mardi 12 Juin : DANZIG et SOPOT. Mercredi 13 Juin : DANZIG - GUTTSTADT - HEILSBERG - EYLAU - KÖNIGSBERG. Jeudi 14 Juin 2007 : Sur le Champ de Bataille de FRIEDLAND ... 200 ans plus tard ! Vendredi 15 Juin : Journée Découverte / La mine d'ambre de Yantarnyi et la Courlande ( Patrimoine mondial de l' U.N.E.S.C.O. ). Samedi 16 et Dimanche 17 Juin : RECONSTITUTION DE LA BATAILLE DE FRIEDLAND Manifestations Officielles organisées à l'occasion du Bicentenaire de la Bataille de Friedland et de la Paix de Tilsit. ( Programme définitif encore non précisé ! ) Lundi 18 Juin : KÖNIGSBERG - KAUNAS ( KOWNO ) - VILNIUS ( VILNA ) et le CIMETIERE D' ANTAKALNIS. Mardi 19 Juin : VILNIUS - TRAKAÏ - PULTUSK. Mercredi 20 Juin : PULTUSK - VARSOVIE , puis VARSOVIE - PARIS ( avion ). SUR DEMANDE : POSSIBILITE DE PROGRAMME COURT / SPECIAL POUR LES GROUPES DE RECONSTITUTION. lien: http://ameliefr.club.fr/calendrier2007.html
  12. D'ailleurs Joseph Kessel auteur "Souvenir des temps barbares" fut du contingent. Il avait appereillé de Brest 11 novembre 1918 (ah! Dame Histoire et son ironie) pour traverser les Etats-Unis, puis le Pacifique pour arriver à Vladivostok.
  13. Les terroristes d'aujourd'hui revendiquent un islam radical. Le FLN revendiqua leur indépendance. Et tout deux ont tué des gens innocents et isolé pour leur revendication. Enfin dans cette histoire qui est le méchant: la France ou l'occident. Risible.
  14. Récemment je suis "tombé" sur ce site: http://pageperso.aol.fr/marsouin18/index.html Notamment sur cette "anecdote": Bataille de Castelbar, 27 août 1798, l’armée Française, sous le commandement du général Humbert, remporte une victoire sur l’armée Britannique des généraux Lake et Hutchinson. En 1798, la plupart des nations Européenne, qui s’étaient coalisées contre la France Révolutionnaire, avaient signé la paix. Cependant, l’Angleterre ne supportait toujours pas la présence des Français en Belgique et en Hollande. Le gouvernement Anglais se voyait, dès lors, privé de ses anciens ports maritime. C’est pourquoi, aucune paix ne put être signée entre la France et l’Angleterre. La guerre continuant, donc, contre l’Angleterre; Carnot, ministre de la guerre, mit alors en place un plan d’invasion de l’Irlande. L’Irlande avait été choisie comme terre de débarquement car celle-ci recueillait bon nombre de patriotes Irlandais. Ces derniers étaient prêt à tout pour libérer l’Irlande du joug Anglais. C’est pourquoi, les Français pouvaient facilement être appuyés par des milices de volontaires Irlandais qu’ils pourraient lever sur place. Une première expédition avait échouée en 1796, cela à cause de la tempête. L’expédition de 1798 n’arriva à faire débarquer qu’une petite troupe de 1050 soldats Français. Cette petite troupe se trouvait sous le commandement du général Humbert. A priori, la petite armée Française n’avait aucune chance de libérer l’Irlande puis de marcher sur Londres afin d’obtenir une paix générale. Cependant, Humbert, en bon sportif, tenta une campagne à travers l’Irlande. Le général Français devait certainement savoir qu’il n’avait aucune chance de l’emporter. Mais, le désir de gloire qu’animait, souvent, les guerriers Français de cette époque, peut, dès lors, facilement expliquer cette folle aventure. Le général Humbert remporta, tout d’abord, une série de victoires marquées. Il s’empara du poste de Kilala et remporta, avec un rapport de force pourtant défavorable, la mémorable victoire de Castelbar. 1050 Français avaient battu 5000 Britanniques. Cependant, la contre-offensive du général Anglais Cornwallis ruina les espoirs du général Humbert. Bientôt encerclé par une armée Britannique de 30 000 soldats, les 1050 soldats Français et les 200 volontaires Irlandais durent capituler en rase campagne. Cette campagne des Français fait encore, de nos jours, l’admiration des Irlandais. _ Débarquement et prise de Kilala : Le débarquement était à peine effectué que le général Humbert décida de passer à l’action. Il ordonna, dès lors, à l’adjudant-général Sarrasin de marcher sur le poste de Killala. Sarrasin attaqua alors le poste avec une compagnie de grenadiers Français et l’enleva à la baïonnette. La garnison Anglaise du poste de Killala était forte de 200 soldats. La plupart d’entre eux furent tués ou fait prisonniers. Bon nombre des prisonniers Anglais demandèrent à entrer dans les bataillons français et y furent incorporés. _ Prise de Ballyna : Le lendemain, Sarrasin reçut l’ordre de pousser une reconnaissance dans l’intérieur. Vers Ballyna, il rencontra un parti de cavalier Anglais. Après un léger combat corps à corps, les Anglais furent dispersés. Le général Humbert suivit la même direction avec le reste de sa petite armée Française. Il rejoignit, bientôt, Sarrasin et s’empara lui-même du poste de Ballyna. Des troupes Britannique se trouvaient postées sur la route de Ballyna. Elles furent mises en déroute par les Français et perdirent quelques prisonniers. Le général Humbert prit, alors, la tête du 3eme chasseurs et poursuivit longtemps la cavalerie Britannique. Après ces premiers succès, pas moins de deux cent volontaires Irlandais se joignirent aux Français. Ils reçurent, en conséquence, des armes et des munitions. _ Bataille de Castelbar : Le général Humbert fut, bientôt, informé que les généraux Britannique Lake et Hutchinson avaient réuni, à Castelbar, un corps de 5 à 6000 hommes. Les deux généraux Britannique avaient, bien entendu, le désir de prendre l’offensive afin de bouter les Français à la mer. Se doutant qu’il allait se faire attaquer, le général Humbert résolut de prendre l’initiative de l’offensive. C’est pourquoi, Humbert se porta, courageusement, à la rencontre de l’armée Britannique. Après une marche de quinze heures, l’armée Française arriva sur les hauteurs qui se situaient en arrière de Castelbar. Les Britanniques occupaient une forte position. Celle-ci se situait entre un lac et un marais. Quoique son artillerie fut restée en arrière, le général Humbert ordonna, aussitôt, l’attaque. Les tirailleurs Britannique furent, tout d’abord, repoussés par les tirailleurs Français. Les colonnes Française marchèrent, dès lors, au pas de charge et se déployèrent sous la mitraille de vingt-deux pièces d’artillerie Britannique. Le général Sarrasin essaya de repousser l’aile gauche de l’armée Britannique. Cependant, sa tentative fut couronnée par un échec car les Britanniques étaient bien trop nombreux sur ce point. Rappelons-le, l’armée Française n’était forte que de 1250 soldats alors que l’armée Britannique se trouvait forte de 5000 soldats. Afin de trouver une parade à la supériorité numérique des Britanniques, les généraux Humbert et Sarrasin émirent l’idée de regrouper le gros de leurs forces à l’aile gauche de l’armée Française. Ainsi, l’aile gauche de l’armée Française se trouverait, donc, assez forte pour culbuter l’aile droite de l’armée Britannique. Il suffisait, ensuite, de culbuter cette aile droite de l’armée Britannique pour entraîner, pratiquement immédiatement, la déroute de toute l’armée Britannique. L’idée était excellente mais sa réalisation était difficile. Pour regrouper le gros des forces à l’aile gauche de l’armée Française, il fallait effectuer une marche que l’ennemi ne devait absolument pas apercevoir. Cependant, l’habilité du général Humbert permit d’éviter que l’effet de surprise ne soit compromis. L’on fit effectuer la marche des renforts par l’intermédiaire d’une petite colline. En même temps, Humbert organisa des attaques de diversion par l’intermédiaire du centre et de la droite de l’armée Française. Cela avait pour objectif de masquer les prélèvements de troupes que l’on venait d’effectuer sur ces deux corps de l’armée Française. En outre, en faisant attaquer faussement la droite et le centre de l’armée Française, les généraux Lake et Hutchinson pensaient, à tors, qu’ils allaient se faire attaquer de ces cotés là. Hors, la véritable offensive du général Humbert allait démarrer par l’aile gauche de l’armée Française. Sarrasin fut placé à la tête de l’aile gauche de l’armée Française. Une fois celle-ci suffisamment renforcée de nouvelles troupes, Sarrasin prit promptement l’offensive sur l’aile droite de l’armée Britannique. Ce fut, dès lors, le pas de course. Malgré quelques feux de salves qui fauchèrent quelques rangs, les vétérans Français réussirent à aborder les Britanniques et les repoussèrent à la baïonnette. Toute l’aile droite de l’armée Britannique fut mise en pleine déroute. Ce que le général Humbert avait prévu, se réalisa. Quelques temps après la déroute de l’aile droite, le centre et la gauche de l’armée Britannique furent pris d’une terreur panique et se mirent, à leur tour, à fuir dans le plus grand désordre qui soit. Retranché dans les maisons de Castelbar, quelques détachements Britanniques soutinrent, encore quelques temps encore, un combat meurtrier. Cependant, les Français les chassèrent de tous leurs retranchements et nettoyèrent toute la ville de Castelbar. L’armée Britannique n’était plus qu’un torrent de fuyards. Ces derniers ne purent être ralliés par les généraux Lake et Rutchinson et se dirigèrent vers le village de Ballinrore. Dans leur victoire, les Français s’emparèrent de toute l’artillerie, la plus grande partie des équipages, 1200 prisonniers et cinq drapeaux Britannique. Les pertes, en tués ou en blessés, se montèrent à 600 Britanniques et Français. Cette victoire était, d’ailleurs, plutôt surprenante car 1200 Français avaient, dès lors, vaincu et mis en déroute une armée de 5000 soldats Britannique. La victoire de Castlebar occasionna une grande joie aux patriotes Irlandais. Bon nombre d’entre-eux s’engagèrent dans l’armée Française du général Humbert. Dès lors, celle-ci montât à un effectif avoisinant les 2000 hommes. Les Britanniques fuirent le champ de bataille avec un telle rapidité que les Irlandais surnomment encore, de nos jours, cette bataille « la course des Anglais ou la course de Castelbar »[28]. Le général Humbert régla, ensuite, l’organisation de la province de Connaught. Il y établit un gouvernement provisoire. Celui-ci fut, bientôt, présidé par John Moore, un des notables insurgés. En outre, Humbert ordonna une levée en masse de tous les Irlandais qui avaient de seize à quarante ans. Avec le début de cette levée, Humbert put, alors, entamer la formation de huit régiment d’infanterie et de quatre de cavalerie Irlandais. _ Marche du général Humbert sur Dublin : Dès que le débarquement d’Humbert fut connu à Londres, le commodore Anglais Warren reçut l’ordre d’établir une croisière de quatre vaisseaux de ligne et de deux frégates à l’embouchure du Shannon. Le général Anglais Cornwallis, alors Vice-Roi d’Irlande, dut aussi prendre les mesures les plus actives pour arrêter la marche des Français. Cornwallis réussit, en peu de temps, à monter en place une forte armée de 20 000 hommes. Dans toutes ces troupes, il y avait les anciens fuyards de Castelbar. En outre, les généraux Lake et Rutchinson furent rétablis dans leurs fonctions. Le général Humbert fut averti de ces évènements à temps. Cependant, il ne pouvait opposer, à Cornwallis, qu’une petite armée de 2400 soldats Franco-Irlandais. Le général Français n’en fut pas pour autant découragé et résolut de marcher sur Dublin. Dans cette manœuvre, Humbert avait l’idée de se réunir aux insurgés Irlandais qui se trouvaient dans les environs et désirait attendre les renforts que devait amener l’escadre de Brest. Le général Lake suivit le mouvement rétrograde du général Humbert par l’intermédiaire du poste de Ballaghy. Pendant ce temps, Cornwallis s’avançât par le comté de Longford. Le général Anglais Nugent devait, quand à lui, menacer l’armée d’Humbert de front et vers le nord. Les Français marchèrent si rapidement que Lake ne put les atteindre. La garnison Britannique de Sligo tentât, dès lors, un combat pour les arrêter. Malheureusement pour elle, elle fut assez vite culbutée. L’armée du général Humbert arriva finalement à s’installer sur la rive droite du Shamon, devant le poste de Balintra. Ce dernier poste se trouvait défendu par des forces Britannique supérieures en nombre. Cependant, le général Humbert commençât à sentir tout le danger que représentait sa position. Il n’hésitât pas à attaquer les Britanniques et les battit de nouveau. Humbert, fort de son nouveau succès, brûla, ensuite, le pont de Balintra et se retrancha sur la rive opposée du Shannon. Il avait, dès lors, l’intention de se diriger le lendemain sur le poste de Granard. Mais en arrivant à Cloone, Humbert apprit qu’un corps nombreux d’insurgés Irlandais venait tout juste de subir une défaite contre une armée Britannique. A partir de ce moment, Humbert ne pourrait pas trouver, à Granard, les renforts qu’il avait tant désiré. Sur les instances d’un chef Irlandais qui l’assurât que cette troupe Irlandaise se rallierai le lendemain, le général Humbert décida de se poster en avant de Cloone . La défaite de la troupe d’insurgés Irlandais lui devint, bientôt, funeste. Le général Lake rétablit le pont de Balintra et lança, à la poursuite des troupes d’Humbert, 700 cavaliers Britannique ayant, chacun, un fantassin en croupe. _ Combat de Ballinmuck, capitulation du général Humbert : Le 8 septembre, le général Humbert fut atteint, sur les hauteurs de Ballinamuck, par l’avant-garde Britannique du général Lake. Le général Anglais engagea, aussitôt, le combat. Cela, afin de donner le temps, à la colonne tout entière de Lake, d’arriver et de se déployer. Les Franco-Irlandais du général Humbert soutinrent, pendant deux heures, les efforts des troupes Britannique du général Lake. Cependant, se voyant finalement entouré par des troupes Britannique qui arrivaient de toutes parts et désespérant de se frayer un passage avec des soldats Franco-Irlandais qui venaient de faire quarante lieues et de soutenir plusieurs combat en quatre jours, Humbert consentit de capituler. Le général Français n’avait plus alors que 800 soldats valide. En outre, quelques relations portent, à 30 000 hommes, le nombre de soldats dont disposait le général Cornwallis. Les insurgés Irlandais qui accompagnaient Humbert se dispersèrent. Humbert, prisonnier, fut traité par l’ennemi avec distinction : «Où est votre armée?», aurait dit le général Lake à Humbert. «La voici toute entière.», aurait répliqué le général Humbert, désignant sa poignée de soldats. « Mais que comptiez-vous faire avec si peu de monde?» «Aller à Dublin et libérer une nation qui souffre sous votre Joug.», répondit, de nouveau, le général Humbert. «Voila bien une idée qui ne pouvait sortir que d’une cervelle Française!» Dans la capitulation, le général Humbert obtint des conditions honorables pour les Français. Malheureusement, il n’en fut pas de même pour les Irlandais qui avaient suivi le général Humbert dans sa campagne d’Irlande. Ils furent tout simplement fusillés. Les officiers Français furent traités avec beaucoup d’égard et firent une entrée presque triomphale à Dublin. Les Britanniques avaient apprécié le coté «sportif» de la tentative des Français. La prise du général Humbert termina réellement cette seconde expédition d’Irlande puisque les troupes Française de l’escadre de Brest n’abordèrent même pas dans l’île. Une bien belle aventure pittoresque.
  15. L'article ci-dessous vient du site: http://www.witzgilles.com/page_guerre_orien_1918.htm COMMENT FINIT LA GUERRE EN EXTRÈME-ORIENT BATAILLON COLONIAL FRANÇAIS DE SIBÉRIE Extraits de la thèse du colonel Boulié, lieutenant au 16° R.I.C. en 1918 et de la causerie-débat de M. Borde, marsouin au 9° R.I.Ma. en 1961 1918 Le 3 mars 1918, un traité de paix, séparée des Alliés, est signé à Brest-Litovsk entre l’Allemagne et la Russie des bolcheviks. Cette paix séparée, libérant les Empires Centraux sur leur flanc oriental, a pour conséquence immédiate l'envoi de plusieurs dizaines de divisions allemandes dans les tranchées du front occidental, principalement face à nos valeureux Poilus. Ces divisions permettront l’offensive allemande de la 2° bataille de la Marne que Ludendorff et Hindenbourg préparent pour le printemps. En effet, l’Allemagne va aligner 192 divisions, soit 20 de plus que les Alliés. Dés ce moment, l’idée d’un appui aux forces antibolcheviks, éventuellement suivi d’une intervention militaire directe des Alliés, commence à faire son chemin. Dans le secret des états-majors à Hanoi, certains bruits d’ambassades ou de courriers étrangers ne sont pas aussi apaisant que ceux que l’on entend dans les salons ou les restaurants huppés de la capitale du Tonkin. Les nouvelles de Sibérie et surtout de la Russie font craindre des mouvements révolutionnaires. C’est pourquoi en ce début de juillet, la citadelle s’agite. Des ordres sont arrivés depuis peu de temps de Paris. L’état-major se prépare à envoyer quelques éléments vers des contrées où il n’a pas l’habitude d’opérer. Le régiment de Hanoï, le 9° Régiment d’Infanterie Colonial, est mis en alerte. Le chef de bataillon Mallet est désigné pour commander les premières forces françaises pour la Sibérie. Il forme un groupement en prenant sous ses ordres deux compagnies et deux sections de mitrailleuses du 9° R.I.C.. Une fois prêt, le bataillon se met en mouvement pour le port de Haïphong. Le 4 août, le vapeur français fait de nouveau escale en Chine, à Takou, et embarque deux compagnies du 16° R.I.C. et une compagnie du 3° Zouaves. Ces trois compagnies forment groupement et sont commandée par le capitaine Feneurstein. Ces éléments sont également incorporés au bataillon du 9° Régiment d’Infanterie Colonial. Cela double les effectifs français. Le jour même, le vapeur “André Lebon” lève l’ancre et se dirige maintenant droit sur la Sibérie. Dans la nuit finissante, le vapeur “André Lebon” arrive en vue de Vladivostok. Ce 9 août à 6 heures du matin, il accoste et se met à quai. Peu après, c’est une force de 1136 hommes exactement, sous commandement du chef de bataillon Mallet, que l’on voit descendre la passerelle du vapeur “André Lebon”. Le rassemblement se fait sur les quais. Le Bataillon Colonial Français de Siberie est ainsi composé. A l’État-major du B.C.S. le Chef de bataillon Mallet a comme adjoint le capitaine Dunant, un officier adjoint le lieutenant Tosse, puis les médecins-major Jouvelet et Guerneray. Les compagnies de combats du 2/9° R.I.C. se composent des 2 compagnies. La 6° compagnie, forte de 228 (229?) marsouins, commandé par le lieutenant Deseille et la 8° compagnie, forte de 226 (228?) marsouins, commandé par le capitaine Schill qui a pour adjoint le lieutenant Rivette, à ces deux compagnies s’ajoutent les 2 sections de mitrailleuses. Parmi les marsouins du 2/9° R.I.C., on compte 277 tirailleurs tonkinois. Les compagnies de combats du 16° R.I.C. se composent des 2 compagnies. La 8° compagnie, forte de 230 marsouins, commandé par le capitaine Feneurstein, qui a pour adjoints les lieutenants Fumk et Brauenstein et la 11° compagnie, forte de 230 marsouins, commandé par le capitaine de Vaux, avec pour adjoints les lieutenants Basail et Seguinel. Le 5° Zouaves fournit sa 5° compagnie, forte de 202 zouaves, commandée par le capitaine Pauzon qui a pour adjoints les lieutenants Gadars et Bies et le sous-lieutenant Jeffrey. Les marsouins du 16° Régiment d’Infanterie Colonial, sous les ordres du capitaine Feneurstein, sont originaires d’Alsace et de Lorraine. En effet, il y avait une forte proportions d’alsaciens et lorrains dans les régiments coloniaux. Une des raisons à cela est que le ministère de la Guerre les éloignait du front français, leur évitant ainsi de tomber dans les mains des armées allemandes qui les déclaraient “déserteur” et les fusillaient aussitôt. A peine rassemblé, le bataillon colonial français reçoit l’ordre de rejoindre le front de l’Oussourik (Oussouri?) à Kraïevsky, où sont déjà positionné des éléments alliés et Blancs de Sibérie. Le commandant Mallet divise ses troupes en deux groupes: => le premier aux ordres du capitaine Schill avec les 2 compagnies du 9° R.I.C. et les deux sections de mitrailleuses, => le second aux ordres du capitaine Feneurstein avec les deux compagnie du 16° R.I.C. et celle du 3° Zouaves. Aprés le repas de midi, les marsouins du B.C.F.S. sont regroupés et en rangs se dirigent vers la gare de Vladivostok en traversant la ville. Arrivés à la gare de chemin de fer, les deux groupes du bataillon colonial grimpent dans les wagons et partent vers leurs positions, mais dans deux trains différents. Le groupe Schill part pour la ville de Doukovskoïe, près de Kraïevsky, afin de stopper l’avance bolchevik. Peu après, le groupe Feneurstein le rejoint et ensemble partent vers leurs secteurs attribués. Les positions sont atteintes le 13, où sont déjà positionné des éléments alliés et où la manœuvre générale doit s’articuler autour de la voie ferrée à Doukovskoïe. Mais est-ce un accueil folklorique local? Dés leur arrivée sur le front, les marsouins subissent immédiatement des tirs bolcheviks. En fait, le bataillon subit son épreuve du feu courageusement, mais sans perte. Les forces américaines et japonaises atteindront, à elles deux, prés de 25 000 hommes. La seule force militaire est donc constituée part ces troupes, elles pourraient constituer la force de frappe des Alliés. Mais les japonais ne frapperont jamais en opération de guerre, hormis près de Kraïevsky, et les américains resteront toujours “l’arme au pied” à Vladivostok !! Devant l’importance de cette force alliée débarquant en Sibérie, les bolcheviks réagissent. Du 15 au 20 août, de violentes attaques bolcheviks sont lancées contre les troupes françaises. Le bataillon français subit des tirs d’artillerie, entrecoupés d’escarmouches et de manœuvres dilatoires, voulant peut-être dissuader les marsouins. Cependant une nuit, un coup de main bolchevik sur le poste de commandement russe, qui sont des cosaques du Tsar et gardé entre autres par une douzaine de français, provoque la disparition de 4 Zouaves. L’été sibérien est difficile pour les européens. Les moustiques pullulent, l’eau et la nourriture ne sont pas de très bonne qualité. Depuis leur départ d’Indochine, les hommes ne se sont pas encore habitué au climat du nord-est de la Sibérie, certains n’ont pas retrouvé de forces. A Doukovskoïe, Vultury René, un de nos marsouins atteint par la maladie, succombe le 20 août 1918. Ce même jour, les Rouges lancent une violente offensive sur Vladivostok avec 30 000 hommes, dont des prisonniers allemands, appuyé par cinq trains blindés. L’avant-garde de cette offensive bolchevik se heurte, près de Kraïevsky, à une force de quatre mille hommes commandée par le colonel Pichon, comprenant 4 bataillons tchèques, le bataillon français, positionné dans la ville de Doukovskoïe, un fort détachement de cosaques et un bataillon anglais qui vient de les rejoindre. A quelques kilomètres en arrière, le général Oï commande une force japonaise très importante qui ne bouge pas. Le combat qui s’engage est très dur. Usant de leur supériorité numérique, les Rouges essaient d’enfoncer le centre du front allié. Devant sa résistance, les bolcheviks tentent le débordement en enfonçant l’aile droite du dispositif allié. Curieusement, pendant toute cette journée de combats et malgré les demandes du colonel Pichon, les forces japonaises restent “l’arme au pied” à quelques kilomètres en arrière, refusant d’intervenir. Le 25° Bataillon Middlesex Regiment est assailli par des forces trop importantes et pli sous l’attaque. Le colonel Pichon doit ordonner la retraite générale sur les lisières de Doukovskoïe, la position de rechange. Les éléments alliés s’étant repliés sur leur ligne, les japonais se trouvent au contact le 21 août. Commence alors une résistance passive entre les belligérants durant trois jours, comme s’ils reprenaient des forces avant l’assaut. Dans la soirée du 22, un coup de main des marsouins permet de faire des prisonniers. Un des bolcheviks informe le commandant Mallet de l'imminence d’une attaque avec des forces évaluées à 4 500 hommes. Celle-ci se déclenche le 23 août à 5 h 00 du matin. Le groupe Schill, positionné à l’avant du dispositif, reçoit la première vague d’assaut. Même avertit, il est évident qu’il ne pourra tenir longtemps, sa position de pointe le rend vulnérable. Ordre lui est donné de se replier sur les lisières de Doukovskoïe. Là, le bataillon a ordre de tenir coûte que coûte, ce qu’il exécute avec courage. Regroupés, les marsouins du B.C.S. résistent courageusement. Ils multiplient les contre-attaques malgré de lourdes pertes. Le front ne faiblit pas. Le colonel Pichon, commandant du Corps Expéditionnaire Alliés, ordonne au général Oï d’engager immédiatement ses troupes pour brisé l’offensive ennemi. Le 24, les forces alliées, enfin soutenues par les japonais, passent à une contre-attaque générale et mettent en fuite les forces de l’Armée Rouge. Ce sera la seule opération militaire où les forces militaires japonaises s’engageront et combattront vraiment en Sibérie!! Le bilan de ces combats est de 300 morts pour les japonais. Les forces britanniques sont sortis indemnes de ces dures journées. Le soir, le commandant Mallet compte ses hommes. Les pertes ont été très lourdes. Les marsouins Le Floch Louis et Moiraud Félix tués, quinze marsouins ont été blessés plus ou moins gravement. L’affaire étant terminée, le détachement français est relevé et se tient en arrière des lignes. Au début septembre à Doukovskoïe, le bataillon français doit se séparé des tirailleurs tonkinois. Ceux-ci sont regroupés en une compagnie et rejoignent Vladivostok. Ils ont pour mission de garder la zone maritime de Vladivostok où arrivent les détachements alliés, les approvisionnements et matériels nécessaire à ceux-ci. Une bonne nouvelle arrive au B.C.F.S., des renforts sont annoncés et doivent les rejoindre. Cependant, Tchèques et Blancs sont contraints d’abandonner Samara, capitale du Kamoutch. Leur retraite semble une déroute. Malgré l’avance des armées bolcheviks, les troupes russes et alliés se dirigent en direction de l’ouest sibérien. Quelques éléments du bataillon français vont se joindre à eux avec les renforts annoncés. Le 9 octobre, ces renforts français arrivent à Vladivostok. A peine débarqués, ils rejoignent les troupes du B.C.F.S. à Doukovskoïe. Il s’agit d’une batterie d’artillerie, forte de 175 hommes, et détachée des 4° et 5° Régiment d’Artillerie Colonial venant de Chine, comme les précédents détachements arrivés en juillet. Aussitôt réunies, ces troupes se dirigent vers l’ouest par voie ferrée. Du fait des contraintes dû à l’état du chemin de fer sibérien et surtout liées aux événements, ce voyage va durer de plusieurs semaines au lieu d’une dizaine de jours. Le Transsibérien traverse Kharbine, Tchita, Irkoutsk, Krasnoïarki, Tomsk, Omsk, Tchelyabinsk et atteint Ourfa. Durant le long voyage du bataillon français un incident malheureux se produit le 2 novembre 1918. Au cours d’un arrêt dans la petite ville de Blelia, un convoi de munitions explose tuant trois Zouaves parmi nos soldats. Repartant tant bien que mal, le train continu sa route et va atteindre Ourfa trois semaines plus tard, sans combat. Mais entre-temps, en Europe les forces alliées ont repoussées les allemands qui demandent l’arrêt immédiat des hostilités. La guerre est gagnée, les poilus ont vaincu aprés quatre années de très durs combats. 11 novembre 1918 L’Armistice est signé entre les Alliés et les puissances de l’Axe. 52 mois de guerre, de combats acharnés et ininterrompus. 1 380 000 morts, 3 500 000 blessés, une ou plusieurs fois, dont 650 000 amputés ou définitivement handicapés. Mais l’armistice n’est pas la paix. L’état de guerre des forces militaires françaises est maintenu par le gouvernement de Georges Clemenceau jusqu’à la signature d’un traité de paix. L’Armistice du 11 novembre 1918 annule le traité de Brest-Litovsk signé le 3 mars 1918 entre les puissances de l’Axe et les bolcheviks. Les Alliés vont se réunir pour de long mois de pourparlers afin d’établir les conditions de paix et établir la carte de la nouvelle Europe en créant de nouveaux états qui exigent leur indépendance. L’arrêt des combats sur le sol français, à partir de ce 18 novembre, permet la libération et l’évacuation de 500 000 hommes de troupes allemandes des territoires russes. C’est le début de la retraite de ces forces encore présentes au Caucase, en Ukraine, en Pologne et dans les Pays Baltes. De ce fait, les forces bolcheviks sont libre de tout danger à l’Ouest, elles peuvent se tourner contre les Armées Blanches ou Alliées des fronts du Nord et du Sud de la Russie, ainsi que de l’Oural et de Sibérie. Le 21 novembre le bataillon français arrive à Ourfa sans avoir eu à combattre. Peu après, l’ensemble des forces françaises en Sibérie prend officiellement le nom de: “Bataillon Colonial de Sibérie”. Il prend garnison dans la ville où il y restera deux mois environ. Dans la lointaine ville de Ourfa, en cette veille de Noël 1918, la température descend au dessous des - 40 degrés. En effet, l’hiver de 1918/1919 est l’un des plus rudes que l’on est connu depuis longtemps. Au plus fort de cet hiver sibérien, les jours passent par des températures normale qui “montent” à moins 20, mais les nuits, elles descendent et dépassent allègrement les moins 50 degrés. Malgré cet ennemi mortel, supplémentaire et incontournable, le bataillon français remplit cependant toutes les missions qui lui sont dévolu avec un grand courage et sans défaillance aucune. Bien loin des douceurs climatiques indochinoises dont les marsouins étaient habitués... Le Bataillon Colonial de Sibérie quitte Ourfa et, revenant vers l’Est, prend garnison dans la ville de Tchelyabinsk le 11 janvier 1919. Durant son stationnement, 6 officiers et 543 sous-officiers et marsouins sont démobilisés et quittent le Bataillon Colonial de Sibérie pour l’Indochine. Amputé de la moitié de ses hommes, le bataillon français n’en poursuit pas moins ses missions. En plus des missions d’escortes, les marsouins prennent en charge et instruisent au métier des armes les volontaires des armées blanches. Il semble que le bataillon français, ou ce qu’il en reste, quitte la garnison de Tchelyabinsk le 3 mars 1919 pour embarquer à bord de trains ou convois ferroviaires. Il a pour mission l’escorte de convois d’armes et de munitions sur le Transsibérien, dans la partie occidentale de la Sibérie, de Tchelyabinsk à Ourfa et Penza. Ces missions sont extrêmement dangereuses, car les convois sont dirigés par des employés russes, polonais ou sibériens, rouges ou blancs, sous la surveillance de la Légion Tchèque. Quant on connaît le rude climat sibérien et ajouter à la longueur de cette voie ferrée à travers tout un continent, on ne peut qu’imaginer les difficultés. Par suite du manque de routes et l’immensité de la Sibérie, les trains servent à l'approvisionnement de tous, des Alliés, des Armées Blanches de l’amiral Koltchak, de la Légion Tchèque et des divers mouvements antibolcheviks. Dans cette Sibérie livrée au chaos et à l’anarchie, il y a toutes sortes de personnages qui profitent de cette situation pour organiser des trafics de devises, d’immenses trafics de denrées alimentaires et surtout trafics d’armes et de munitions que tous le monde convoite. Il faut prendre en compte les trains entiers de biens le plus souvent pillés dans les villes et villages aux cours des avances ou reculs des belligérants et qui sont acheminés vers Vladivostok en priorité, et souvent aux détriments des convois de munitions qui font tant défauts aux troupes au contact des bolcheviks. Dans ce tourbillon de l’histoire et loin de toute civilisation, le plus fort fait la loi et l’emporte. D’où les difficultés multipliées par les attaques de convois par des forces bolcheviks et autres groupuscules locaux sans foi ni loi. Malgré tout ces paramètres, les missions du bataillon français sont fermement mais correctement remplies. Durant cette période très difficile, une décision des autorités françaises décide de la dissolution du “Bataillon Colonial de Sibérie”. Cependant les troubles graves, les longues distances, les difficultés de communications, les déplacements continuels empêchent l’annonce de cette décision. Dans l’ignorance de cette nouvelle, le bataillon colonial continue fidèlement sa mission. Dans cet enfer russe, ce chaudron du diable, une bonne nouvelle atteint finalement les marsouins du bataillon dans ce pays en désarroi. Le “Bataillon Colonial de Sibérie”, qui maintient son nom, par ordre du ministre de la guerre en date du 30 avril 1919 obtient une Citation à l’Ordre de l’Armée. Cette distinction remonte le moral des marsouins. Cela démontre leur bravoure, leur courage, leur discipline et la fidélité au cours des multiples missions en milieu hostile et dans des conditions militaires et politiques très difficiles. Les marsouins n’en poursuivent pas moins leurs missions avec le même courage et conscience. Sept semaines après son attribution, la citation du “Bataillon Colonial de Sibérie” est insérée au J.O.R.F. le 24 juin 1919. Le fanion du Bataillon Colonial de Sibérie porte désormais les dates de cette campagne en Extrême-Orient issue de la Grande Guerre: “1914-1919”. 28 juin 1919 Versailles. Dans la même galerie des Glaces qui a vu la naissance de l’empire germanique du Kaiser Guillaume I, les Alliés et les plénipotentiaires allemands signent un traité de paix. Ce traité met fin officiellement à un situation de conflit armé entre la France et l’Allemagne. Il met fin de “l’état de guerre” des armées françaises qui a duré de la mobilisation le 2 août 1914 à ce 28 juin 1919. La suppression de l’état de guerre va permettre la libération de nombreux poilus encore sous les armes. En Sibérie, le colonel Pichon quitte le commandement du Corps Expéditionnaire Allié après la signature du traité de Paix de Versailles. En Crimée, les combats ne cessent pas. Les armées blanches exercent une forte pression sur les bolcheviks, ceux-ci reculent de toutes parts. Le 30 juin, les armées blanches placées sous les ordres du général Wrangler s’emparent de Tsaritsyne. Par contre, la situation militaire se dégrade de plus en plus rapidement en Sibérie à partir de juillet. Les Rouges ont réoccupé tout l’Oural et les armées blanches sibériennes donnent des signes de désagrégation de plus en plus évidents. Afin d’éviter de tomber sur des forces très importantes et ne pouvant compter sur les armées blanches, le Bataillon Colonial de Sibérie reçoit l’ordre de se replier sur Vladivostok le 15 juillet. Le voyage s’annonce long et périlleux comme à l’habitude, très pénible car chaotique et plein de péripéties et qui va durer deux longs mois au lieu d’une quinzaine de jours. Mais cela ne rebute pas nos marsouins qui en ont vu bien d’autres depuis une année terrible. Après plusieurs semaines d’un long voyage, la ville de Vladivostok est enfin atteinte le 14 septembre. Retiré du front extrême-oriental, le Bataillon Colonial de Sibérie ne serra plus engagé militairement. Retrouvant un peu de calme, il prend garnison dans le grand port sibérien, retrouvant ainsi les quelques tirailleurs tonkinois encore là. Il y demeurera jusqu’au milieu de l’hiver 1919/1920. Dans le courant du mois d’octobre, l’avance bolchevik est devenue décisive, Omsk est menacé directement par la 27° division de l’Armée Rouge. Les Missions Militaires alliées commencent leurs préparatifs d’évacuations. A la fin de ce mois, toutes ont déjà abandonnées la ville de Omsk, prenant la direction de l’Est, alors que les bolcheviks sont déjà arrivé à moins de 60 kilomètres de la ville. En Sibérie, une tragédie s’annonce. C’est le début d’une véritable débâcle des armées de l’amiral Koltchak. Devant la tournure rapide des événements en Russie, les Alliés commencent à évacuer leurs troupes de la Sibérie. Durant plusieurs semaines, des trains rapatrient progressivement des détachements de russes blancs, britanniques et autres vers Vladivostok. Dans un froid glacial, que l’on ne connaît que dans les hivers sibériens, le bataillon colonial français embarque sur un vapeur le 14 février 1920. Ils abandonnent ces immenses terres où la misère et la mort, plus que la vie, règnent en maître en ces temps troublés. Du 9 août 1918 au 14 février 1920: 19 mois. Ce sont 19 mois de combats, de souffrances physiques et morales, 19 mois où les marsouins et bigors ont tant donnés et souffert avec courage et discipline, 19 mois de gloire pour nos couleurs présentent sur ce front de Russie orientale, ce lointain théâtre d’opération de Sibérie bien oublié de la mère patrie. Peu après, le vapeur largue les amarres et quitte Vladivostok et la Sibérie, emmenant avec lui le Bataillon Colonial de Sibérie. Sorti du port russe, le navire, aux membrures chargés de givre, met la barre au sud en direction de la Chine. Fin du “Bataillon Colonial de Sibérie” Après quelques semaines de voyage, à l’aube du 4 mars 1920, le vapeur atteint le port chinois de Tientsin et où il se met à quai. Les éléments de ce qui reste du bataillons débarquent dans cette ville d’Extrême-Orient et se dirigent vers le cantonnement qui lui est désigné. Aussitôt installés, les marsouins et bigors sont appelés et réunis dans la cour. Là, étonnés, ils apprennent que par décision administrative le bataillon est dissous le jour même. Ainsi disparaît de l’ordre de bataille, le “Bataillon Colonial de Sibérie” dont les officiers, sous-officiers, marsouins, bigors, zouaves et tirailleurs tonkinois ont vaillamment remplies avec courage, abnégation et sans faiblir, toutes les missions qui lui ont été confiées et ont été remplies dans des conditions de guerre effroyable, de politiques extrêmement délicate et difficile, et dans des climats très rude pour tous, hommes et bêtes. Le 5 mars 1920 au matin, les rescapés de la campagne de Sibérie de 1918 à 1920 sont réunis une dernière fois au centre du cantonnement. Pour eux, la guerre est bien finie. Après un dernier appel, les anciens du “Bataillon Colonial de Sibérie” sont détachés de leurs unités respectives: 9° R.I.C., 3° Zouaves, 4° et 5° R.A.C., puis ils sont rattachés au 16° Régiment d’Infanterie Colonial. Avec regret, les anciens du 9° Régiment d’Infanterie Colonial ne reverront pas la citadelle d’Hanoi. Mais ils sont toujours dans la famille coloniale restant dans le vaste empire de Chine. D’après l’Historique du 9° R.I.C.-R.I.Ma. les pertes du “Bataillon Colonial de Sibérie” sont lourdes. Aux combats, il y a 5 tués, 5 disparus, 21 blessés dont 5 mourront de leurs blessures. Il faut ajouter 6 morts de maladie et 26 cas de gelure de pieds. En tout à 21 morts et 42 blessés. ÉPILOGUE Cette campagne de Sibérie, effectuée par le “Bataillon Colonial de Sibérie” de 1918 à 1920, clôt ainsi un des épisodes méconnus d’une des actions de l’armée française qui se sont déroulés à travers le monde, faisant suite à la Première Guerre mondiale de 1914-1918. Ces prolongements de la guerre en Europe centrale et en Extrême Orient ont été les conséquences de la révolution russe de 1917 et du traité de paix de Brest-Litovsk de 1918, qui ont déséquilibrés les forces en faveur des Puissances Centrales. Révolutions et traités de paix séparés dont les conséquences faillirent retourner le sort des armes contre les Alliés. Mais c’était sans compter sur l’immense courage et l’incroyable héroïsme de nos valeureux Poilus qui n’ont jamais doutés de la Victoire. Pourquoi le fanion du B. C. S. porte les dates de “1914-1919? Pourquoi pas “1914-1918”, les 4 années de la Grande Guerre, ou “1914-1920”, année de son retour de mission en Sibérie. Explication possible du choix de cette date: 1919 est l’année des dernières opérations militaires du B. C. S. avant son retour sur Vladivostok. “1914-1919” sont les 5 années de “l’état de guerre” où l’armée française a été maintenue sous les armes jusqu’à la signature du Traité de paix de Versailles, le 28 juin 1919. La thèse du colonel Boulié a été présentée à la faculté de Lettres de Nice La causerie-débat de M. Borde a été tenue à la Maison du Combattant, à Nice, le 2 avril 2003 Encore un front malheureusement peu connut!!!
  16. Aller voir sur ce le site officiel de la bataille: http://www.dienbienphu.org/
  17. Cette fascination envers les partis d'extrêmes gauches vient de leurs idéaux de pacifisme (impossible!!! l'Homme est trop belliqueux), de chômage à taux 0 et surtout a un manque d'information. Et puis, Shadow vous dites que les communistes ne prêchent pas une domination sur un peuple "inférieur",parce qu'ils sont trop occupés a diviser la société en prêchant la soi-disant "lutte des classes". Et de toute manière pour moi tous les extrêmistes (= extrême) sont dangereux, quelque soit leur idéologie(droite et gauche). Ce genre d'individu (Georges Boudarel) méritait autant la prison que les Himmler et autres.
  18. Rochambeau

    Invasion russe

    Pour la Suisse la situation est différente, car c'est un pays très montagneux et donc une tactique défensive par des points qui sont fortifiés(enfin je suppose).
  19. Je vous remercie pour ces éclaircies Tancrède et Grognard. Mais comme vous le dîtes Grognard, la France était dans une situation des plus compliqué et délicate entre une première coalition, la guerre Vendéenne, le débarquement des émigrés à Quiberon malheureusement était soutenu par les anglais et les campagnes dans le nord. Donc, il eut été logique d'en parler!
  20. En fait, pourquoi parle t'on toujours de la campagne d'Italie ou des batailles et conflits du premier empire. Pourtant il y a eu aussi entre 1793 et 1797 d'autres figures militaires et batailles qui méritaient autant de prestige ou polémique (ex: guerre contre les chouans). Bref, pourquoi et comment cela s'explique?
  21. Des officiers du second empire au Japon D’abord, expliquons la situation du Japon à cette époque : le Japon après plus en moins 300 ans de « paix » et d’unification par les shogun Tokugawa, reçoit la visite « amicale » du contre-amiral Perry, émissaire envoyait par les Etats-Unis(1853). Après une « Garden Party » comme le savent le faire les états-uniens, le shogun décide d’ouvrir le pays au monde. Plus tard, le shogun voyant la nécessité de moderniser son armée (surtout il voulait pas finir comme les chinois), fait appel à l’une des armées la plus puissante du monde, c'est-à-dire la France. Alors Napoléon III envoie 17 militaires d’élite commandés par Charles Chanoine, connut notamment pour avoir été le chef des armées française qui ont battu les chinois lors de la guerre de l’opium. Donc les relations entre les soldats français et l’armée japonaise sont excellentes, et dans la logique des choses le gouvernement devient profrançais. Mais ironie de l’histoire, l’empereur Meiji veut récupérer sa place en tant que maître et seul maître du Japon. L’empereur Meiji obtient alors le soutien de la perfide Albion (tien copain). Et parallèlement en Europe le second empire doit faire face au prussien, Napoléon III ordonne à ses troupes le retour à la maison. Cependant certains refusent l’ordre et veulent continuer le combat auprès du shogun. Mais l’armée de l’empereur Meiji gagna cette guerre et shogun restitua les pouvoirs à l’empereur.
  22. Rochambeau

    Qui suis-je ?

    Au XVIIIe siècle la France a perdu le Quebec. Ancient héritage de Richelieu et Louis XIII.
  23. Rochambeau

    Qui suis-je ?

    Oui , Wolf est mort aussi dans cette bataille!
  24. Rochambeau

    Qui suis-je ?

    5)Louis Joseph de Montcalm-Gozon, marquis de Saint-Véran ( 1712-1759), mortellement blessé dans la bataille des plaines d'Abraham.
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