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Dario

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  1. Dario

    Nucléaire tactique

    Non, il n'existe pas de notion universellement acceptée pour différencier ce qui est tactique de ce qui est stratégique, ce qui pose d'ailleurs d'énormes problèmes en terme de non-prolifération et de gestion de l'héritage soviétique. Le critère de la puissance ne suffit pas. Une bombe pakistanaise de 13kt (=Hiroshima) est stratégique dans le cadre de la dissuasion mutuelle indo-pakistanaise ; un missile pershing pouvant embarquer une charge de 400 kt (30 fois Hiroshima) était considéré comme du nucléaire tactique, et éradiqué par le traité INF.
  2. Pas dans tous les secteurs, puisque sa taille limitée impose plutôt des spécialisations fortes, mais oui, Israël investit énormément dans la R&D, dans les 5% du pib.
  3. La première armée "européenne", c'est la Grande Armée.
  4. Dario

    missiles intercontinentaux

    Non, car on n'est pas encore dans des comparables. [61] La Corée du Nord a foiré tous ses tests à longue portée. Il y a un seuil technologique que les Coréens du nord n'arrivent pas, et n'arriveront probablement plus à passer si leur pays reste en l'état.
  5. Dario

    missiles intercontinentaux

    Je pense que Davout à raison : sinon l'auteur du passage cité par Galil ne serait en rien un spécialiste, pour avoir par exemple "oublié" les SLBM français.
  6. Dario

    missiles intercontinentaux

    Exact, j'avais pas vu ce "détail". [08]
  7. Dario

    missiles intercontinentaux

    - La GB n'en est plus capable, elle utilise les systèmes trident et est totalement dépendante des USA. - La France a cette capacité avec tout ce qui tourne autour de Kourou, mais ne peut pas encore produire par exemple des SLBM de 12000 km de portée, il y a un seuil à passer. (M51=8000km). - Israël a accompli des efforts certains en la matière, basés en partie sur des transferts de techno US, mais on est encore dans le défrichage.
  8. Je ne crois pas, non. [09][08]
  9. L'armée française, comme l'armée britannique, est sur-utilisée à un point qu'il serait même difficile d'envoyer plus de troupes en Afghanistan sans en retirer ailleurs. Pourquoi cette logique de "suppression de postes" ? Ce qu'il faut corriger avant de chercher à sabrer inutilement, c'est l'efficience, la productivité. Après, une fois que ce travail là est réalisé, on voit s'il est logique et cohérent de supprimer des postes... Le Royaume Uni dispose d'un million de fonctionnaires de plus que la France (6 millions au RU/5 millions en France), et cela ne l'empêche pas d'être la meilleure économie de l'Union. C'est logique quand les services publics assurent une fonction support de l'économie. Les surveillances, c'est seulement une petite minorité de l'effectif global des douanes : il n'est donc pas possible de réduire de 20% cet effectif global en s'attaquant aux quelques pourcents de la branche surveillance. Le reste de l'effectif travaille principalement aux opérations commerciales et, la mondialisation aidant, la quantité de services et de marchandises rentrant et quittant la France augmente sans cesse, le travail des douanes aussi, d'où le maintien d'effectifs malgré l'abaissement des frontières lié à la construction de l'UE.
  10. Dario

    Bonjour.

    bienviendu !
  11. Dario

    Membres lattant

    Bienviendu !
  12. Akhilleus : arf désolé, je n'avais pas compris à qui tu t'adressais. [61] Mais à lire ton dernier post, je comprends effectivement mieux ton légitime agacement. [28]
  13. J'ai du mal à voir à qui ton message s'adresse. [08] Si c'est pour moi : je n'ai pris nulle part une position politique, mais je tente de faire de l'analyse des motifs, c'est totalement différent et tout à fait neutre. Les idéologies, les stratégies et les politiques sont des objets d'études comme les autres car elles fondent les motifs de l'action et participent d'une réflexion globale ; et il me semble, pour en avoir fait, qu'il s'agisse là d'un des déterminants majeurs des relations internationales, ce qui est opportunément le titre de cette section. Tout est politique, y compris, et surtout, la défense et les RI. (et aussi l'Histoire. [08] ) Accessoirement, je trouve l'échange avec loki intéressant, car on voit une réelle différence de méthodologie dans la façon de saisir les problématiques, tenant à la différence de nos formations respectives, démarche plutôt analytique d'un côté contre démarche plutôt synthétique de l'autre. On ne jette pas sa formation intellectuelle à la poubelle, même pour participer à un forum. C'est vrai que la discussion dérive sur le Hamas, cependant, d'un autre côté, cela peut aussi se justifier. Enfin c'est comme vous sentez, peut-être faut-il tout regrouper sur un même sujet ? [61] - Oui, mais c'était des historiens, pas des spécialistes des relations internationales, car cela est antinomique. (je blague [08]) - Le fait de mettre de notes de bas de page et de sourcer quelques références montre la volonté de l'auteur de donner une crédibilité de forme à son article, mais il ne s'agit en rien d'une preuve de la scientificité du fond ! Au contraire, le Diplo baigne dans un parti-pris, respectable en soi, mais qui n'en fait plus vraiment une source, sauf pour faire des analyses des courants politiques, du style "untel pense que etc.", mais pas pour établir des faits ou comprendre des situations, car il faut alors systématiquement confirmer par d'autres lectures soutenues. - En fait, les meilleures revues de RI, c'est Foreign Affairs et le Journal of International Affairs. Il y a au fond la même différence entre le Diplo et ces revues qu'entre Science et Vie Junior et le Journal of Applied Physics. En fait, on ne sera décidément pas d'accord. [08] - le Hamas n'a toujours pas reconnu Israël, et ni les déclarations, ni les actes (roquettes) ne vont dans ce sens ; - les positions de la ligue arabe, encore constituée pour partie de nationalistes et de laïcs, n'engagent strictement en rien le Hamas, pour qui l'argument nationaliste s'intègre au sein d'un ensemble plus vaste de nature religieuse ; cette dimension est à prendre à compte quand on disserte sur le caractère nationaliste du Hamas, car cette notion de "nationalisme" dispose de connotations très variables d'un bout à l'autre de la méditerranée. La question étant de voir dans quelle superstructure idéologique s'enchâsse cet argument nationaliste, ce qui donne alors un lien de sortie "par le haut" vers d'autre organisations. [28] - la position affichée du Hamas n'est, à mon avis, comparable à celle du Fatah ; le retour aux frontières de 67 n'est pas une vérité officielle, mais un argument tactique ; si cela n'était pas le cas, les militants du Hamas arrêteraient de crier qu'ils veulent toute la Palestine "du Jourdain à la mer". Le Hamas en tant qu'organisation ne fait que s'adapter aux structures mentales de ses interlocuteurs qui veulent des "communiqués officiels", des déclarations de principe et des représentants avec qui discuter. C'est de la stratégie, c'est classique. Je ne pense ainsi pas une seule seconde que 99% des militants du Hamas aient renoncé à leur objectif d'éradication de "l'entité sioniste". Reste donc l'argument du repli tactique, de la manoeuvre logique de l'appareil du Hamas qui fait comme toute organisation et cherche les moyens de sa propre persistance, quitte à créer quelques distorsions rhétoriques temporaires. En France métropolitaine, la question ne se pose pas, mais c'est principalement à mon avis en raison de contraintes opérationnelles, et en raison de la nécessité tactique pour le Hamas de sauvegarder la pompe à finances en provenance de l'UE, plutôt que pour des motifs de fond. Les prises d'otages d'occidentaux (dont des Français) et les grenades devant les représentations diplomatiques à Gaza ne révèlent à mon sens qu'une différence d'intensité des moyens utilisés entre Al Qaeda et le Hamas, mais pas une différence sensible d'idéologie puisqu'ils en partagent clairement certains élements comme le montre la charte du Hamas. Il suffit par exemple de voir avec quelle facilité déconcertante les bureaux de l'UE ont été attaqués à Gaza pendant l'affaire des caricatures pour se rendre compte que des intérêts français immédiatement accessibles sont potentiellement menacés par des actions d'islamistes armés, bien qu'on ne puisse préciser à ce niveau à quel point d'implication la structure du Hamas se trouvait alors. Mais le Hamas régnant aujourd'hui sur la quasi-totalité des groupuscules existants à Gaza, il sera délicat de le séparer de toute action hostile commise sur ses territoires.
  14. C'est logique, la période est propice à une mobilité sociale ascendante rarement vue dans l'histoire à cause de trou laissé par les élites aristocratiques traditionnelles ; cela a ouvert un appel d'air qui s'est refermé après l'empire.
  15. C'est logique, car on compte plus de correspondants étrangers, d'envoyés spéciaux et de reporters en Israël que sur tous le continent africain. Le bruit médiatique est proportionnel au nombre de journalistes travaillant sur un sujet. Les chambres climatisées du King David sont probablement plus agréables que les sables du Darfour ou les jungles de Centrafrique. [08]
  16. C'est logique, il y a de grandes chances que l'Italie ne se dote que de deux fremm au final. Alors autant mettre beaucoup d'équipements.
  17. Tout est politique, y compris l'Histoire. Il n'y a que des historiens faussement naïfs ou souffrant d'une hypertrophie de l'égo pour imaginer que leur discipline est une science, mais surtout qu'elle existe indépendamment du contexte idéologique et des tensions politiques du moment.
  18. C'est aussi une validation pour l'export. Pour l'instant il n'est plus question d'achat de LCAC, même si cela avait été prévu, il me semble, au tout début du programme.
  19. Difficilement. Certaines directions en sont déjà à moins d'un remplacement pour deux départs en retraite, il n'est pas possible de descendre plus bas...
  20. Dario

    Le nouveau ministre de la Défense

    La source : http://www.defense.gouv.fr/defense/decouverte/le_ministere/ministre_de_la_defense/discours/2007/avril/ouverture_de_la_13eme_conference_annuelle_les_echos_le_04_avril_2007 [08]
  21. Le problème, c'est qu'il n'y a pas de solution viable. L'emploi de la force, c'est du déjà vu et cela résulte en une escalade des deux côté ; et au final cela donne les exactions des paramilitaires qui ont exterminé des villages entiers. Ne rien faire renforce les farc qui peuvent continuer leur business en paix. Il est toujours possible de passer le territoire des farc au napalm, au gaz moutarde et au cobalt 60 radioactif, mais cette solution a le désavantage de polluer les nappes phréatiques et d'abîmer les arbres. [08]
  22. Non, tout n'est pas relatif ! [08] En ce qui me concerne, le Diplo n'est plus une source utilisable justement à cause de son orientation politique par trop marquée ; l'immense majorité de ses articles sur la plupart des sujets s'inscrivent dans une cohérence idéologique identifiée, tout à fait respectable en elle-même, mais qui neutralise cependant le caractère informatif de cette publication pour la transformer en une somme d'éditoriaux. A lire plutôt pour analyser l'évolution du discours militant que pour le fond. - Le problème, c'est qu'il faut aussi voir l'analyse des rapports de forces qui ont conduit à ce type de décision, car cela donne une très claire indication de la validité ou de la cohérence de celle-ci rapportée à son contexte ; en l'occurence, et je maintiens ma position, il ne s'agit que d'un repli tactique du Hamas sur injonction saoudienne afin de maintenir la pérénnité de certains moyens. - Il faut aussi rapporter cette décision aux stratégies habituelles d'escalade et de désescalade utilisées classiquement dans la région ; on se rend alors compte que cet assouplissement du discours ne correspond en toute probabilité qu'a ce qu'il montre : un simple ajustement temporaire dans une situation de crise paroxystique. Il ne s'agit pas de tirer un objet global, mais des liens entre ces objets, de réseau ; c'est une logique connexionniste. Oui, méthode de distinction classique entre objets, mais outre que cette méthode permet de créer joyeusement des objets à l'infini, elle n'apporte, je le crains, rien de neuf sur le plan des liens entre les objets qui nous occupent. Il ne faut pas s'interdire de tirer des catégories englobantes, enfin tout dépends de l'objectif qu'on se fixe. [61] La notion de totalitarisme n'appartient pas à la science historique qui ne dispose pas des outils conceptuels pour l'appréhender, mais plutôt à la philosophie politique depuis Hannah Arendt et les origines du totalitarisme. Et sur ce plan, le stalinisme (et non l'URSS) et le nazisme (et non l'Allemagne nazie) appartiennent clairement à la même catégorie.
  23. Je ne l'avais pas lu, celui-là. [08] Je pense exactement l'inverse : les deux armées étaient de même génération, leur équipement et les doctrines, mêmes si elles n'étaient pas toute implémentées du côté français, le montrent allègrement. Les décalages importants existant par exemple dans les transmissions étaient solvables en quelques années à peine. Il ne faut pas faire passer une stratégie discutable et déficiente sur le terrain pour ce qu'elle n'est pas, c'est à dire un décalage de génération apte à entraîner la décision. Non, ce qui compte au global c'est le rapport des pertes, mais les pertes d'un côté sont significatives de la combativité puisque le conflit met en jeu deux armées de même génération. - Je n'ai pas de leçon à recevoir sur ce plan, ici c'est un forum, et pas une revue à comité de lecture. - Il est tout de même d'une rare évidence que lors d'un conflit entre armées comparables, les pertes subies d'un seul côté soient significatives de l'intensité des combats, et par là même de la combativité des armées du camp en question. La logique vient parfois en aide aux historiens défaillants. Il ne t'es pas venu à l'esprit que cet emploi était peut-être voulu ? En fait, discuter confortablement de centaines de milliers de morts et faire mine d'être "choqué" par un mot, ça c'est véritablement obscène. [30] Littré : Qui blesse ouvertement la pudeur ; Lat. obscenus. Obscenus est écrit aussi obscaenus. Le sens primitif est de mauvais augure ; et, comme on trouve le verbe obscaevare (de ob, et scaevus, gauche) qui signifie donner un mauvais présage (Plaute, Asin. II, 1, V. 18), on peut croire, avec Freund, qu'obscaenus est pour ob-scaevinus. Merci pour ce dialogue constructif. [61]
  24. Austerlitz, c'est surtout la victoire des idées de la révolution française, le concept de nation, l'idée d'égalité entre individus, de promotion au mérite, de disqualification des élites aristocratiques basées sur le sang, de relativisation de l'influence religieuse, de pouvoir au peuple par des systèmes démocratiques libéraux embryonnaires, de modernisation sans précédent de l'organisation administrative mais aussi du droit, etc. Mais le 1er problème c'est que l'occupation par les armées françaises de l'Europe n'a pas été une partie de plaisir pour les civils, vu que la troupe se nourrissait "sur la bête" ; le 2d problème, c'est la dérive de Bonaparte en Napoléon : autocratie et népotisme... Forcément, on ne peut pas gaver les peuples avec les idées de liberté et de nation sans qu'à un moment donné ils vivent mal ce qui n'est in fine qu'une occupation militaire. Et là c'est la source du nationalisme allemand et du "boomerang de 1870", entre autres... Mais sur le fond, Austerlitz a changé l'Europe, définitivement, et en bien, et annonce Iéna, "la fin de l'histoire" selon Hegel... La preuve, c'est que les autres pays célebrent ces victoires françaises mieux que les Français ne le font eux-mêmes.
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