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  1. => Les alertes américaines selon lesquelles les Russes préparaient en sous-mains divers prétextes bidonnés pour entrer en Ukraine n'étaient peut-être pas, après tout, infondées... Le pire, c'est que si la Russie attaquaient, ils s'en trouveraient certains ici pour défendre l'idée que Poutine ne ferait alors que réagir à une provocation ukrainienne et que, en dernière analyse, tout serait de toute façon la faute des vils Américains.
  2. Une explication possible : comme je l'avais mentionné, des rumeurs persistantes suggèrent que Poutine serait malade. Il est possible qu'il estime désormais qu'il a un temps compté devant lui en tant que chef de l'Etat russe. A partir de là, il prendrait plus de risques que d'habitude pour couronner son "règne" en se faisant le rassembleur des terres "russes" (Russie + Biélorussie + Ukraine). On voit que l'ultimatum posé depuis le début aux Occidentaux est inacceptable, les exigences sont excessives et les Russes les premiers le savent. Donc...
  3. Je plussoie. J'ai entendu qu'avant 2014 30% des habitants de Kharkov se sentaient russes. Aujourd'hui, ils sont moins de 10%. Si, pour simplifier, on est à 1/10e de pro-russes dans l'Est, je vous laisse imaginer ce qui doit en être dans la partie Ouest... Les Russes pourraient envoyer toutes les troupes qu'ils veulent, l'Ukraine, d'une façon ou d'une autre, est déjà perdue pour eux. Et ils ne peuvent que s'en prendre à eux mêmes. C'est à cause de leurs agissements que la situation a évolué ainsi, que le sentiment anti-russe s'est développé (alors qu'à la base, les deux peuples sont extrêmement proches).
  4. Une info que l'on doit prendre en compte : Si la Maison Blanche en la circonstance n'est guère digne de confiance, j'ai déjà plus confiance en mon propre gouvernement (en tout cas plus que dans ce que dit le Kremlin, ce qui ne semble pas être le cas de tous les forumeurs, soit dit en passant). Donc, une fois encore, wait and see. (Cela dit, 120 000 soldats ou même 150 000, cela reste de toute façon insuffisant pour une invasion de l'ensemble de l'Ukraine.) Une analyse à peu près pertinente dans cette période de flou artistique : Le dernier paragraphe explicite AMHA l'objectif actuel du gouvernement russe : imposer à l'Ukraine l'application des accords de Minsk et ainsi donner de facto un droit de veto de la Russie sur les questions de politique étrangère de l’Ukraine, tout simplement parce que les arrangements institutionnels prévoient une forme d’autonomie en matière de politique étrangère des différentes entités, et donc in fine garder l'Ukraine sous sa coupe en l'empêchant de se rapprocher à la fois de l'UE et de l'OTAN. Si Poutine réussit cela, alors il aura gagné le rapport de force qu'il a initié.
  5. Une info à prendre en considération dans ce jeu d'échec : Bref, les Russes disent "les sanctions on s'en fout", les Européens leur répondent "les coupures de gaz on s'en fout". Sinon, je partage l'avis d'Alexis. Pour l'instant, personne ne peut dire qui a "gagné" ou "perdu" quoi. Il faut attendre avant d'émettre une quelconque opinion sensée.
  6. Après donc l'annexion de la Crimée par la Russie et la sécession du Donbass téléguidée par cette même Russie. Sinon, je viens d'entendre que la Russie aurait déclaré qu'un accord serait devenu possible. Au pied du mur (attaque militaire dans la semaine ou pas du tout), le gouvernement russe a peut-être opté pour le choix raisonnable...
  7. Si le but du gouvernement russe était juste que l'Ukraine n'entre pas dans l'OTAN, un accord aurait déjà été trouvé (les diplomates savent dire les choses sans les dire). Manifestement, Poutine veut plus que cela. Il a une vision impérialiste de recréer en quelque sorte une "Grande Russie" pour couronner son règne, avec une Biélorussie et une Ukraine en états "confédérés" peut-on imaginer. ... Le problème est qu'à cause justement de son comportement beaucoup d'Ukrainiens, et sans doute aussi de Biélorusses, ne l'entendent pas de cette oreille. Et les Occidentaux non plus...
  8. L'annexion pure et simple du Donbass ou son indépendance n'irait en effet pas dans le sens de ce que veut faire le gouvernement russe. Tant que l'Ukraine est en proie à ce conflit gelé, c'est la garantie qu'elle ne peut prétendre à adhérer à l'OTAN, et c'est aussi un moyen de pression permanent sur le gouvernement ukrainien. Un point de vue exprimé dans Le Figaro : « pourquoi un tel hermétisme de la part de Vladimir Poutine, qui court le risque de renforcer son isolement sur la scène internationale et de se voir infliger de nouvelles sanctions ? Peut-être parce que le moment est venu pour lui d’aller au bout, estime le journal. Les États-Unis sont affaiblis depuis le retrait d’Afghanistan et veulent concentrer leurs efforts internationaux sur la Chine. L’Europe est divisée et sans volonté de puissance. (…) La Russie, quant à elle, a reconstitué son armée, restauré sa place sur la scène internationale. Elle joue de la dépendance de l’Europe à son gaz et profite des hésitations du vieux président Joe Biden. Pour un homme tourné vers le passé comme Vladimir Poutine, la faiblesse de l’Occident est peut-être la dernière opportunité de récupérer l’Ukraine, dont il n’a jamais digéré l’indépendance. Et de contrôler à nouveau l’ancienne sphère d’influence de l’Union soviétique, lui qui considère que l’effondrement de l’URSS fut la "pire catastrophe géopolitique du XXe siècle". » Sauf que, comme tournent les choses, il paraît improbable que la Russie arrive à tordre le bras à l'ensemble du monde occidental. Si Poutine veut l'Ukraine, il va maintenant lui falloir aller la conquérir militairement. Et, selon la formule consacrée, une guerre, on sait comment elle commence, pas comment elle finit...
  9. Les Ukrainiens développent aussi de nouveaux missiles sol-mer. J'ignore s'ils en possèdent déjà d'opérationnels mais, si c'est le cas, cela rendrait une opération maritime russe bien plus compliquée et aléatoire. (Pendant longtemps, cela a été la stratégie russe de se doter de puissants missiles sol-mer pour contrer la supériorité navale occidentale ; la situation se verrait ici renversée.)
  10. Je suis globalement d'accord avec toi, la position de la Russie n'est pas non plus tenable avec aisance sur la durée. Poutine tente un coup de force et n'est pas tant le maître des horloges que cela. On lui prête de grands talents de stratège mais pour l'instant il a surtout réussi le tour de force de faire l'unanimité contre lui au sein de l'UE et de l'OTAN, un alignement qui n'arrive pas tous les jours. Encore un peu, et tous les pays concernés vont finalement bien dépenser 2% de leur PIB dans la défense. Même Trump n'y était pas arrivé. ^^ Et des Russes prêts à mourir pour l'Ukraine, il y en aurait beaucoup ?
  11. Résumé de la situation actuelle : Un coup de bluff bilatéral
  12. Très juste. Et à terme il y a plus de danger AMHA de guerre véritable entre la Chine et la Russie, deux régimes autoritaires faux-amis, qu'entre l'UE/l'OTAN et la Russie. Par ailleurs, je suis frappé par les accusations, sur tous les tons possibles, que la France veut boxer au-dessus de sa catégorie (ce qui n'est pas tout à fait faux), mais que dire alors de la Russie, dont le gouvernement cherche à toute force à la faire passer sur la scène mondiale pour l'égal des USA et de la Chine. Cela relève carrément de l'hubris pour un pays dont le PIB s'insère entre ceux de l'Espagne et de l'Italie, et dont la démographie est en chute libre (avec donc une dynamique négative pour le futur). Bizarrement, on raille les présidents français pour ce genre d'attitude mais pas Poutine. Vous aurez pourtant remarqué qu'après avoir voulu ne parler qu'au USA d'égal à égal, ce cher Poutine s'en trouve réduit à présent à devoir palabrer avec des dirigeants européens qui, dans les faits, boxent dans la même catégorie que lui (la France aussi à des armes nucléaires et un droit de veto à l'ONU, et un PIB supérieur). Le voilà peut-être rattrapé par le principe de réalité...
  13. Façon de voir très orientée politiquement AMHA. On pourrait tout aussi bien dire qu'il considère suffisamment le président français dans son équation pour discuter avec lui en tête-à-tête durant 5 heures. Concernant la table, apparemment il avait déjà reçu son ami Orban de la même façon il y a peu. (Poutine craint d'attraper le covid, disait ce matin une "kremlinologue".) Personne se faisait d'illusion avant la rencontre sur son caractère décisif, donc il n'y a pas lieu d'être surpris. Au moins, personne ne pourra reprocher à la France de ne pas avoir essayé la solution politique et diplomatique.
  14. Selon l'écrivain ukrainien Andreï Kourkov, parlant de son roman "Les abeilles grises" :
  15. L’invasion russe en Ukraine inquiète davantage de loin que de proche https://www.ledevoir.com/monde/europe/669792/analyse-l-invasion-russe-en-ukraine-inquiete-davantage-de-loin-que-de-proche
  16. Non, non, c'est bien une interprétation pro-russe. Pour une vision plus neutre et dépassionnée, on pourra se remémorer le processus en lisant par exemple :
  17. Interprétation très tendancieuse que de faire reposer la non application des accords de Minsk entièrement sur les épaules de l'Ukraine. La Russie a agi en sorte qu'ils ne puissent pas être appliqués.
  18. Inutile de spéculer en roue libre sur un scénario des plus improbables aujourd'hui. Le gouvernement russe paraît vouloir s'orienter désormais vers une désescalade. Il semble ainsi que la Russie ait raté son coup, pour cette fois. La montée en tension militaire et diplomatique n'a pas porté ses fruits. (C'est pourquoi les USA alimentent artificiellement le risque d'attaque russe imminente : comme les Russes n'attaqueront pas au final, qu'ils ne le peuvent pas vraiment politiquement, les USA apparaîtront comme ceux qui, par leur fermeté, ont fait reculer Poutine.) De toute façon, en conquérant la Crimée, la Russie a déjà perdu l'Ukraine. (Succès tactique, défaite stratégique) On peut prédire la même chose avec le Bélarus : en se faisant le soutien du dictateur biélorusse désormais très impopulaire, la Russie va perdre sur la durée le soutien/bienveillance de la population de ce pays. Les successeurs de Loukachenko se tourneront alors vers l'Ouest.
  19. Eh bien on comparait les niveaux de vie, c'était le sujet. Et, puisque tu sors des chiffres migratoires, il y a encore plus d'Ukrainiens dans l'UE qu'en Russie (rien qu'en Pologne il y en avait près d'1 500 000 avant la pandémie). La situation à Moscou est très différente de celle de la Russie profonde. Concernant la Crimée, ton avis personnel ne rejoint pas ce que disent des spécialistes du sujet :
  20. A mon avis, sur le plan de la qualité de vie, ils doivent depuis être moins enthousiastes. On est d'accord... Et c'est justement pourquoi les Ukrainiens regardent vers l'UE. Et si les Russes vivent un peu mieux que les Ukrainiens, merci qui ? Merci les hydrocarbures... car pour le reste c'est kif kif.
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