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Alskandre

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  1. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Bien dit, chacun peut évidemment penser ce qu'il veut, même avec ses couilles.
  2. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Allez, si ça te rassure ... On va arrêter là. On rediscutera lorsque tu seras calmé.
  3. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Jeu de "mots", pas jeu de "mains" ... Et ma main était elle-même parfaitement "invisible". Pardon pour l'égarement. Le fruit de l'idéologie, sans doute ... Généralement, le terme "idéologie" est péjoratif. Mais je n'ai peut-être pas compris et c'était alors un compliment. Tant mieux, je te remercie. Mais après, si tout n'est que discours, visions du monde et représentations, pourquoi et de quoi parlons-nous sur ce forum ? De poésie, sans doute ...
  4. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Je ne fais pas d'idéologie. Telle n'est pas ma démarche, mon intention, mon inspiration. Par contre, toi, cher Fusilier, en voyant de l'"idéologie" partout, même sous le tapis, tu risques fort d'en faire, de l"'idéologie". Après, si l'on considère que toute opinion, pensée, réflexion procède nécessairement d'une "idéologie", même cachée (du type "théorie du complot"), alors ce cher forum découle lui-même d'une vaste entreprise idéologique "ultra-militariste", "néo-impérialiste" et "crypto-nationaliste" ... Tout le monde, ici, veut une armée forte. "Mais pour quoi faire, cher Monsieur ? En réalité, derrière toutes sortes d'alibis bien cachés, tous ces Messieurs forumeurs rêvent en secret d'envahir le monde et de déclencher une troisième guerre mondiale ...Non, pire, ils sont tous à la solde de DCNS, d'EADS, de Nexter, de Dassault et de Thalès ! " (J'imagine là ce que l'on pourrait écrire sur un forum hostile à l'armée). Concernant les arguments du "libéralisme" qui constituerait en soi une "idéologie", je te retourne le gant : on peut dire également que, tout à l'inverse, subordonner les contraintes économiques aux choix politiques, rendre illimitée l'action de l'Etat dans la sphère économique en raison d'une rationnalité nécessairement supérieure de l'Etat sur les acteurs du marché, etc. ... que cela constitue également une "idéologie" à part entière (anti-libérale, donc). Ressortir l'idée de "main invisible" ne sert à rien pour dénigrer (la seule main que je vois, c'est celle dans ta g..., pardon, je m'égarre). Il faudrait d'abord lire Adam Smith. De surcroît, il n'y a pas que l'Etat qui est rationnel. je crois que les particuliers et les entreprises savent aussi être rationnels. C'est ça l'idée de main invisible : pour que la société fonctionne correctement, il n'est pas nécessaire de tout contrôler ... Par contre, ce qui n'est pas idéologique, il me semble, (surtout pour nos créanciers, mais aussi pour les contribuables de toutes sortes et pour nos partenaires européens), c'est le montant de la dette publique. Et malheureusement, nos chefs militaires le savent aussi, et cela sans faire aucune "idéologie". Ce sont de bons militaires : ils voient plus lojn que le bout de leurs canons. Ils savent que la puissance de l'Etat est global : tant financière et économique que strcitement militaire. L'un ne va pas sans l'autre. Voilà pourquoi, à la lumière de l'histoire économique, ils ne rêvent pas nécessairement, pour redresser notre armée, d'une économie sous administration de l'Etat. Au fait, au sujet de la "mobilisation" ou de la "démobilisation", de toute façon cela ne sert à rien de s'exciter sur son clavier d'ordinateur en criant "des Fremms, des Fremms, des Fremms !", car je crois bien que là haut, au ministère, "ça leur en touche une sans faire bouger l'autre ...". Enfin, concernant le budget de la défense, je précise mon propos : il s'agit d'une augmentation de 6 à 7 milliards d'euros par an (jusqu'en 2015) du seul budget d'équipement des armées (hors inflation, problème qui n'existe évidemment pas, nous le savons, pour les programmes d'armement). On peut le regretter, mais c'est incompatible avec l'objectif de redressement des Finances publiques prévu pour 2012. Par "niveau habituel" des dépenses, j'entends part du budget de la Défense dans le PIB par rapport aux 5, voire 10 dernières années. Donc, en la matière, ce que l'on peut reprocher à NS, c'est bien d'être partisan de la continuité (ne serait-ce pas là une forme d'idéologie ?) ... Et voilà, et l'on ne s'en sort toujours pas ... Et le débat n'avance pas ... Et nous ne savons toujours pas ce que NS va annoncer le 17 juin ...
  5. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    "Matraquage idéologique" ... bien bonne celle là. 1) Tu me donnes un pouvoir que je n'ai pas, loin de là ... 2) Tu prends les "cops" pour des ... 3) Ne sois pas jaloux ...
  6. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Très bien, Bruno. Et je suis parfaitement convaincu que nous pouvons être d'accord. Il n'y a là rien d'anormal entre personnes douées d'un minimum de "raison". Je me répète sans doute, mais lorsque je dis "sauver les meubles", je ne suis nullement satisfait de cette situation. Nous partageons toi et moi les mêmes objectifs. Je souhaite tout comme toi que la France soit (ou -devienne ou re-devienne) une grande puissance maritime. Son histoire, sa géographie, ses nombreux intérêts politiques et économiques, actuels et futurs, l'imposent avec évidence. Et cela nécessite un effort budgétaire long et patient au profit de notre marine. Le problème, c'est que cet effort long et patient n'a pas été fait sur la quinzaine d'années précédentes. Et aujourd'hui, il n'est guère possible, soudainement, de tout faire à la fois, au même moment, sur une période aussi courte (5-6 ans), c'est-à-dire de payer la fabrication effective d'autant de matériels aussi coûteux. Les 40 % d'augmentation, ce sont les états-majors eux-mêmes (et les membres de la commission sur le Livre blanc) qui le disent ... Je regrette profondémment cette situation. Aussi, ce que j'espère sincérement, c'est que cette situation soit provisoire. Que l'on sauve provisoirement les meubles en maintenant l'effort de défense à son niveau actuel (et personnellement, je suis favorable à une augmentation substantielle immédiate ... mais qui restera sans doute encore insuffisante), le tout pour mieux rebondir la décennie prochaine .... Mais je ne te cache pas une chose. Ce rebond futur reste aléatoire. Tout dépendra du rythme et de l'ampleur des réformes effectuées sur le reste de la décennie présente (d'ici 2012, et même après ...).
  7. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Pourquoi répondre par la caricature ? Nulle "société anglo-saxonne", nulle "propagande ultra-libéraliste" (sic) ... Quant aux services publics, il en faut, on est d'accord. Plutôt que de taper à bras raccourcis sur les gouvernants actuels (et on a bien le droit, c'est légitime), il faut également se demander pourquoi en sommes-nous arriver là. Le budget de la défense ne va pas diminuer : il est maintenu au niveau des années précédentes. Il se pourrait même qu'il augmente un petit peu. Et ce n'est pas rien lorsque l'on sait que tous les budgets de l'Etat vont diminuer. La défense est budgétairement privilégiée. Pour se payer tous les programmes en même temps, il aurait fallu une sacrée augmentation. Faute de croissance, fautes de réformes plus hardies sur d'autres postes budgétaires, c'est tout simplmeent impossible. Après, en faisant fi de nos partennaires européens, nous pourrions aussi recourir à l'endettement ... pourquoi pas ? Mais tôt ou tard, il faudra bien payer. Et puis cela fait des années et des années que l'on recourt à l'endettement : durant toutes ces années, étiez-vous satisfait de la situation de nos armées ? Les mêmes qui critiquaient hier se lamentent aujourd'hui (et je partage leur ressentiment). De surcroît, tout cet endettement n'a pas empéché la situation actuelle : il nous faut un construire un second PA, 4 frégates AA, 17 (et même plus) de frégates ASM et AVt, 6 SNA, un quatrième SNLE, des missiles m 51 et scalp, 60 avions de combat version marine, une trentaine d'hélicos ASM et transport, 4 à 6 batiments ravitailleurs etc. (sans parler de l'ADA et de l'ADT ...). Tout cela était hélas prévisible, faute d'anticipations, de réformes et faute de croissance économique plus forte et plus durable. Tout cela s'est joué il y a 10 à 15 ans (voire plus). Croyez-vous que Chirac et MAM en avalisant la loi de programmation de 2002 et le format d'armée 2015 ont cru un seul instant que c'était possible ? Où sont-ils aujourd'hui ceux qui ont "lancé" ces programmes ? Les entend-on hurler leur indignation ? Non, ils savaient bien que c'éatit impossible. Croyez-vous que nos partenaires européens et les grandes puissances de ce monde ont cru également qu'avec nos moyens, notre croissance, nos déficits, la France réussirait à se doter de tous ces équipements en l'espace d'une dizaine d'années ? Non, personne n'y croyait vraiment : ils ont anticipé nos carences (et cela n'empêche pas complétement la France de s'affirmer). A moins d'un miracle économqiue, à moins d'une très soudaine et d'une très puissante croissance économique, à moins de réformes profondes, à moins de faire basculer brutalement un budget sur un autre (du style l'Education sur la Défense), c'était matériellement impossible. Pour nourrir de grandes ambitions, il faut de grands moyens. La France des années 2000, cette France qui se contentait de réformettes médiatiques et de débats oiseux sur la mondialisation (faut-il ou ne faut-il pas combattre la mondialisation ? Ah, c'est bien drôle), cette France là n'avait pas les moyens du plan d'armée 2015. Les années à venir portent les fruits (bien petits) des efforts et du courage des années passées. Dans ce contexte, NS tente aujourd'hui de sauver les meubles : le budget de la défense est maintenu à son niveau habituel. Après, vous avez le droit d'exiger une augmentation de 40 %/an, niveau indispensable pour assurer le format 2015 ... Même les Britanniques ne le font pas (eux qui connaissent aussi des difficultés croissantes : 2 PA certes, mais 8 peut-être 6 T 45 sous-armées, 12, puis 8, peut-être 6 SNA, pas encore de SNLE, pas encore de renouvellement des frégates de surface, pas encore d'avions de combat pour le PA, etc. On parle tout de même de la Royal Navy !). Mais allez donc justifier cette augmentation de 40 %/an aux Français d'aujourd'hui, allez donc le justifier à nos partenaires européens ...
  8. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Précision: Oui, je pense que la gestion privée est, en règle générale, meilleure que la gestion publique. Je ne dis pas que l'inverse est impossible, je dis que ce n'est pas le cas aujourd'hui. La raison en est simple. Lorsqu'une entreprise ne satisfait pas ses clients, ses fournisseurs, ses créanciers, elle finit par disparaître. L'Etat qui est une organisation politique détentrice de la puissance publique ne disparaît pas lorsqu'il dysfonctionne (heureusement d'ailleurs). Mais cela lui permet certains écarts de gestion. Lorsque les services publics ne satisfont pas leurs usagers, ... l'Etat augmente éventuellement leurs dotations budgétaires (logique de moyens) et les contribuables prélévés n'ont rien à dire. D'une certaine façon, il n'y a pas d'argent public, il n'y a que de l'argent privé ponctionné par l'Etat sur les particuliers et les entreprises (bon après, il y a une redistribution continue). Ce qu'il faut éviter, c'est que l'Etat ne détruise plus de richesses qu'il ne contribue à en créer. Les déficits publics ne créent pas la croissance économique. Idéologie. Non, simple constat historique : trente ans de déficits publics, une dette de 1200 milliards d'euros pour ... trente ans de croissance molle, un chômage élévé ...
  9. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Ok, ok, tu n'es pas pas "parano", g4lly. J'ai un peu exagéré dans mes insinuations ... Concernant France Télévision, l'idée est simple : doubler la pub sur les chaînes privées (bon, après, t'es pas obligé de regarder les "Experts" ...) et financer les chaînes publiques par un prélévement supplémentaire sur les résultats de ces chaînes privées ... Là, franchement je ne vois pas vraiement de "cadeau" puisque le secteur "privé" va financer le secteur "public", à moins qu'il y ait un ... complot (encore pardon ...). Le but ? Améliorer la qualité du service public audiovisuel (sur le modèle de la BBC et en cessant de faire de France 2 un duplicata maladroit de TF 1), améliorer la rentabilité des chaînes privées françaises (qui sont encore des nains économiques par rapport à d'autres mastodontes internationaux), et le tout sans argent public et surtout, surtout, ... sans augmenter la redevance ! Afin d'éviter un HS, un petit commentaire sur les Fremm: "Les Fremm, c'est bien !"
  10. Comme quoi, on peut avoir des idées classées "à droite" et être "populaire" !
  11. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Cher Bruno, Merci pour l'invitation. ^-^ 1) Les industries privées crééent des richesses, c'est évident. Mais si elles sont largement subventionnées par l'Etat, ce ne sont plus véritablement des entreprises privées. Cette création de richesses repose en réalité sur des prélévements (impôts). Cela signifie que pour créer des richesses, on en prélève d'autres (par exemple sur d'autres industries qui, elles aussi, ont besoin d'investir pour être compétitive). C'est simplement un transfert ... voire une destruction si cette industrie, aidée par l'Etat, ne se restructure pas et reste durablement en déficit. Au plan économique, elle est soutenue artificiellement. 2) Les Anglo-saxons peuvent se permettre d'aider certaines de leurs industries. Nous ne pouvons pas nous comparer aux USA. Quant au RU, ce pays sort d'une dizaine d'années de forte croissance économique et dispose de marges de manoeuvre budgétaires (dont c'est peut-être la fin d'ailleurs ...). La France, quant à elle, sort ... d'une trentaine d'années de croissance molle. Cela ne l'empêche pas, il est vrai, d'octroyer des allégements de charges. Mais c'est bien la preuve que le niveau de ces charges nuit à notre compétitivité, donc à la croissance. Ce n'est pas en rajoutant des dettes aux dettes, des deficits aux déficits, que l'on crée de la croissance. Il y a bien quelqu'un, in fine, qui doit payer l'addition. Et ceux qui payent cette addition, ceux qui consentent à faire cet effort, ne sont plus là pour créer des richesses, pour faire de la croissance. A l'arrivée, le pays finit par perdre. Je le répéte: on ne crée pas de la croissance avec des déficits publics. L'Etat ne crée pas lui-même de richesses. Il faut simplement demander à l'Etat de ne pas trop en détruire (cela s'appelle une bonne gestion, et elle repose sur des réformes structurelles) et il faut demander à l'Etat de laisser les particuliers et les entreprises créer suffisamment de ces richesses. 3) Je suis partisan d'une armée forte, d'une marine puissante parce que je suis un patriote. Et c'est parce que je suis un patriote que je me scandalise plus que jamais de ces longues années de gabegie et d'impéritie publiques qui ruinent aujourd'hui nos armées au moment même où il faudrait dépenser plus pour renouveller nos équipements. Mais ce n'est pas en finançant un peu plus nos deficits sur le dos des particuliers et des entreprises qui font la croissance que nous reléverons durablement nos forces militaires. Nous arriverons tout juste à casser un plus notre croissance déjà fragile et à obérer l'avenir de nos armées. Regardez les faits: jamais l'Etat français n'a été aussi endetté (et depuis aussi longtemps). Et pourtant, jamais l'Etat français ne s'est montré aussi incapable de financer sa défense (et depuis ... qu'il est en déficit précisément). C'est bien la preuve que l'endettement public ne permet pas, sur le long terme, l'effort de défense (ou alors il faut faire d'autres choix budgétaires, au détriment de la santé ou de l'éducation, mais vous semblez le refuser). C'est bien la preuve qu'une bonne gestion des deniers publics est aussi le gage d'une bonne défense. On peut le regretter, mais pour les années futures, c'est trop tard. Il fallait y penser il y a au moins dix ans ...
  12. Et Jojo ! Moi, je suis déjà en Alsace ! Fusilier, on t'attend ! Gewurtz !
  13. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    G4lly, il faut arrêter de voir des complots, des alibis, des manigances à tous niveaux. Les films (américains justemment) sont très forts pour ça, il est vrai. La théorie du complot a ceci d'avantageux qu'elle permet une explication totalisante, mais bon le coup du complot "américano-mediatico-sarkozyste-néo-libéral", il a bon dos. Bientôt, ce sera le coup du "poignard dans le dos" de l'armée, à la manière de l'Allemagne post-défaite de 1918 ... La réalité est (hélas) bien plus prosaïque. Bruno, Lorsqu'une entreprise veut investir, elle peut emprunter de l'argent à des banques. Celles-ci se rémunèrent avec les intérêts de l'emprunt, eux-mêmes financés (si tout se passe bien) par les résultats de l'activité entrepreneuriale. La banque gagne de l'argent et elle pourra préter de nouveaux fonds à de nouveuax entrepreneurs, etc. : il y a donc création de richesses. Lorsque l'Etat veut investir, il prélève quant à lui de l'argent sur les contribuables. Et ceux-ci ... ne sont pas rémunérés. Il y a perte sèche. Ou alors, l'argent "public" va dans d'autres poches que les leurs (surtout en matière de dépenses de fonctionnement). La collectivité peut éventuellement en profiter, mais pas forcémement les contribuables (particuliers, entreprise) à due proportion, surtout si les services publics de l'Etat ne sont pas suffisamment efficaces (ex. une police nationale qui a un gros budget mais dont les performances en matière de criminalité sont modestes en raison d'une mauvause organisation. Là où une entreprise privée serait économqiuement sanctionnée par ses clients insatisfaits, l'Etat ne l'est pas forcément par les contribuables ...). Autrement dit : en payant des impôts, les contribuables perdent en partie (voire en grande partie) de l'argent. Cet argent n'est pas investi ou consommé par eux. Ainsi, plus les prélévements obligatoires sont élévés dans un pays, plus la croissance économque, la création de richesse risque d'être freinée. C'est notamment le cas lorsqe les dépenses de l'Etat sont en grande partie des dépenses de fonctionnement et non des dépenses d'investissement. L'importance excessive des dépenses de fonctionnement est le grand maux dont souffre aujourd'hui nos finances publiques. C'est de l'argent qui est consommé mais dont la consommation n'engendre pas,e n proportion, de création de richesses nouvelles. L'Etat n'est pas un industriel, un marchand ou un banquier. C'est une organisation politique: sa capacité propre à créer durablement des richesses est limitée. Par contre, sa capacité à en consommer est ... illimitée. Voilà pourquoi, il est bon, sur le long terme, pour l'économie du pays, que l'Etat veille à ses déficits. Le budget de nos armées souffre depuis des années de la mauvaise gestion des deniers publics. Aujourd'hui, nous payons l'addition de l'incurie passée. Si vous voulez plus de frégates, il faut, au choix, plus de croissance (mais elle ne se décrète pas par des investissements publics qui impliquent des prélévements supplémentaires sur l'économie du pays : on perd d'un côté ce que l'on gagne de l'autre), ou il faut une réallocation des budgets publics (des dépenses de santé ou d'éducation que l'on diminue au profit des dépenses militaires. Les Britanniques ont fait ce choix). Au passage, ce n'est sans doute pas en en commandant 17 fremms à DCNS que l'on va relancer la croissance française ... on relancera surtout la croissance de DCNS qui doit aussi, comme toute enntreprisen chercher des larchés à l'export. Par contre, en prélevant pour cela quelques milliards de plus sur l'économie marchande ... on ralentit un peu plus le cycle de création de richesses de l'économie française. En conséquence, la croissance des années futures viendra de deux secteurs: - du secteur privé qui remplit ici sa fonction quasi-naturelle: créer des richesses (si on le laisse "faire") - du secteur public qui, par le biais de réformes struturelles profondes, améliorera son efficacité et remplira lui-même sa fonction de régulation de l'économie : laisser et favoriser la création de richesses. Maintenant, j'admets parfaitement que l'on défende le modèle d'une économie étatiste ou collective. Nous autres Français, nous serions bien les seuls ... Et je ne sais pas si notre défense en profiterait. Mais bonne chance tout de même ...
  14. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Et l'argent, on le trouve où ? La France est peut-être riche (mais la richesse n'est pas un "tas d'or" caché sous un matelas, ce sont des flux de création de richesses, ce que l'on appelle la croissance), mais pas l'Etat. Ou alors il faut que l'Etat augment les impôts et les prélèvements obligatoires, mais au détriment, peut-être, de la croissance (investissemnst et consommation des ménages et des entreprises), ec que l
  15. Cher Bruno, En effet, 40 ou 50 Fremm, là ce serait vraiement tout bénéf pour DCNS, je suis entièrement d'accord. Mais il s'agit de réflechir ou de réagir à partir de certaines contraintes qui sont connues de tous. Je le répéte, j'aurais vraiement souhaité que la France dispose de 2 PA, 4 Horizons, 17 Fremms, 6 SNA Barracudas, etc. Et s'il fallait militer pour, je le ferai. Mais voilà, aujourd'hui, il me semble bien que c'est tout simplement pas possible. Franchement, entre nous, on peut bien se le dire ouvertement et l'admettre. Certes, il existe des marges de manoeuvre budgétaires. Mais celles-ci permettent, au mieux, de jouer à la marge sur un ou deux bâtiments de plus. pour la MN. Ou alors, il faudrait que les réformes soient beaucoup plus amples, voires brutales : politique sociale, éducation nationale, santé, culture, ... Les Britanniques l'on fait, parfois avec dureté. La part des dépenses de santé dans le PIB est d'environ 7, 6 % au RU contre 9,7 en France ... On ne peut pas tout avoir en même temps ! Ou alors, il faut que la croissance économique soit beaucoup plus forte, ce qui n'est pas le cas en France, et cela depuis des années, alors même que l'Etat dépense beaucoup et que sa dette comme ses déficits n'ont jamais été aussi élevé. Ce qu'il faut comprendre (et je crois que c'est sur ce point que tu n'es pas d'accord), c'est que le déficit budgétaire de l'Etat ne crée pas de croissance économique (même à court terme). Sinon, il faudra m'expliquer deux choses: - pourquoi la France est frappée depuis tant d'années par la mélédiction d'une croissance molle, d'un chômage élevé, alors que la dépense publique dans le PIB n'a jamais été aussi élevée duarnt toutes ces années ? -pourquoi tant de pays dont la dette publique est minime, les déficits maîtrisés, ont une croissance économique relativement forte sur la durée ? Tu me répondras sans doute que ces pays ont d'abord dépensé plus d'argent public, qu'ils ont donc relancé leur croissance, puis diminué leur déficits précisément grâce à cette croissance. D'une part, je te répondrais que c'est historiquement et économiquement faux (ils ont fait l'inverse), et d'autre part, je te poserais simplement cette question: pourquoi cela ne marche-t-il pas en France alors que notre pays est abonné aux déficits publics depuis 30 ans ? Pourquoi tant d'argent public dépensé (comparativement aux autres pays européens), pour su peu de création de richesses ? Et les pauvres dans tout cela ? Sont-ils gagnants de nos déficits publics ? Alors pourquoi la pauvreté et l'exclusion a-telle augmentée en parallèle de nos déficits ? Enfin, je te rappelle que notre pays a expérimenté cette politique kéynésienne au début des énnées 80. Résultat ? Des déficits explosés, trois dévaluations monétaires du Franc en 3 ans (1981, 1982, 1983), une inflation gallopante, une perte massive de compétitivité et une fuite des capitaux, une hausse importante du chômage (+ 1,5 millions), etc. je ne crois pas que les "pauvres" ont tellement gagné à vivre dans un pays dont les gouvernants menaient une telle politique ... Quant à la situation de nos armées, elle n'est certainement pas le fruit du hasard : elle résulte directement de 30 années de mauvaise gestion des deniers publics. Aujourd'hui, nous arrivons au bout du rouleau. Il faut payer la facture, d'une manière ou d'une autre. Aujourd'hui, l'on vante les temps anciens où l'Etat était fort. Mais du temps du Général de Gaulle, il n'y avait pas tous ces déficits. Et pourtant, la croissance des années 60 aurait pu encourager les dirigeants de l'époque à déoenser plus. Non, De Gaulle était partisan de la maîtrise des déficits. Je remonte plus loin encore: ce qui a freiné Louis XIV ou Napoléon dans leurs guerres incessants, c'est (notamment) la crise financière de l'Etat. C'est donc vieux comme le monde cette histoire là. C'est vrai, j'ai l'air un peu résigné. Cela fait des années et des années (et je ne suis pas bien vieux) que je préssens ce qui arrive aujourd'hui. Ce n'est pas une question de volonté, mais de réalité. De longues années de déficits, des années de "réformettes" et de petits expédients médiatico-consensuels, de politiques économiques franchement mauvaises et inadaptées aux temps modrenes, et voilà le résultat. Il n'est pas de grande puissance sans puissance militaire. Mais il n'est pas de puissance militaire sans puissance économique. Il nous faut recouvrer cette première puissance pour avoir la seconde. Et là , je ne désespère pas complétement (cela se fera tôt ou tard). Mais cela passe par des réformes profondes de l'Etat qui, n'étant pas une entreprise, ne fait pas lui-même la croissance, mais peut néanmoins permettre son essor en limitant son emprise maladroite sur l'économie du pays (notamment par le biais de la fiscalité), en améliorant l'efficacité de ses services publics et de la dépense publique, et en adoptant des législations et des réglementations favorales à la bonne marches des affaires (celles des entreprises comme celles de particuliers). Ce n'est pas moi qui le dit par "idéologie" ou par "sarkozysme médiatico-bling-bling-américano-néo-libéral". C'est ce font concrétement et au quotidien tous les pays européens qui trouvent et retrouvent la voie de la croissance.
  16. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    J'avais cru comprendre que la construction de ces frégates était très importante, économiquement, pour l'industrie française ... En réalité, je vois que ce raisonnement ne vaut que si les frégates construites sont destinées à la marine nationale ... Pourtant, c'est tout bénéf pour DCNS. Il n'y a qu'en France que l'on critique un ministre de la défense (certes pas très brillant par ailleurs ...) lorqu'il parvient à vendre des équipements militaires à l'étranger ... C'est pas Rob, notre ami britannique, qui se plaint des ventes de BAE de par le monde. Bien sûr, votre crainte (très légitime et que je partage volontiers), c'est un décalage des livraisons de Fremm pour la MN. Mais je ne crois pas que notre pays (et notamment notre marine) aurait quelque chose à gagner si DCNS se cassait la figure économiquement. On peut toujours militer pour un retour aux anciens arsenaux d'Etat dont la compétitivité nous préserverait aujourd'hui de tout contrat à l'export. Allez, rassurez-vous, avec un peu de chance ce contrat ne sera jamais signé. Priez pour que les Américains, comme à leur habitude, ourdisse un complot contre la France.
  17. C'est peut-être une tentative de bricolage (assez artisanale) pour améliorer la portée de l'arme ?
  18. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Cher Bruno, Tu es contre la "croissance économique" ? Mais qui va payer les frégates dont nous avons besoin ? Où l'Etat trouve-t-il l'argent ? L'intérêt de l'Etat c'est d'avoir un pays dont l'économie est en forte croissance, pas un pays où la croissance est molle. C'est une évidence. Tu le soutiens toi-même : l'Etat n'est pas une entreprise. En tant que tel, il ne peut donc créer des richesses à long terme et de façon viable. Il n'est pas industriel ou marchand. Par contre, il peut stimuler ou permettre la création de ces richesses, il peut alouer des ressources, il peut réguler le marché. Mais ce qu'il donne d'un côté, il doit le prendre de l'autre (ou ne pas le donner à d'autres). S'il évite de détruire des richesses, c'est déjà une très bonne chose. Plus la croissance est forte, plus l'Etat peut redistribuer et favoriser une juste allocation des ressources. La vraie distinction se situe entre les dépenses d'investissement et les dépenses de fonctionnement. Par rapport à d'autres pays en Europe, l'Etat français a trop de dépenses de fonctionnement par rapport aux dépenses d'investissement. Construire une autoroute ou une voie de TGV, une centrale nucléaire ou un réseau numérique, cela coûte très cher mais c'est bon pour l'activité économique : cela stimule la création d'autres richesses de façon directe, puis indirecte. Ce sont des dépenses d'équipement, des dépenses productives. Mais en même temps, pour financer ces projets, l'Etat ne doit pas prélever de tels niveaux de ressources financières qu'il entrave de l'autre côté l'activité privée (celles des entreprises et des particuliers) qui, elle-même, doit suffisamment consommer, épargner et d'investir. Clea ne sert à rien de construire une autoroute si les particuliers et les entreprises qui y ont accès n'ont plus les moyens ou l'utilité de l'utiliser de manière efficiente (c'est un peu ce que faisaient les soviétiques : de grands travaux très coûteux mais d'aucune utilité pour l'économie à long terme). C'est un équilibre difficile qui se joue constamment, année après année (et la conjoncture mondiale de plus en plus prégnante ne facilite pas les choses). De bonne foi, je ne pense pas faire de l'idéologie en écrivant cela. Au passage, je remarque que la construction d'une frégate fait travailler des centaines de personnes ... C'est bien vrai et tan mieux. Cependant, et je ne vais pas me faire que des amis en écrivant cela, cette frégate, un frois construite, ne produit plus rien, contrairement à une centrale nucléaire (bon, c'est vrai, il y a l'entretien et les modernisations de la frégate). Cette frégate rend de très utiles services (y compris économiques), mais sa fonction est essentiellement militaire, politique et stratégique. Et c'est très bien ainsi, je le précise ... L'effet multiplicateur des dépenses de l'Etat ? Une entreprise qui investit suscite également des effets multiplcateurs ... En outre, c'est la théorie économique de Keynes. La dernière fois qu'on l'a utilisée en Franc, c'était en 1981-1982 et on a eu le droit, dès la fin 1983, à trois dévaluations et une politique de rigueur ... Bon , après, on peut rééassayer (pour financer les importations et les industries asiatiques par exemple). Quant aux USA, ils ont des moyens et une situation que nous n'avons pas. Nous pouvons difficilement nous comparer à eux. Leur politique économique et monétaire est très difficilement transposable à notre situation, voire à toute l'Europe. Ce n'est pas qu'une question de volonté. D'autre part, évidemment qu'il faut protéger nos ZEE ! Evidemment qu'il faut des frégates supplémentaires ! Dans l'absolu, je suis d'avis de dire qu'il nous faudrait même 30 ou 40 frégates de premier rang, 3 ou 4 PA, 12 SNA, 5 ou 6 BPC. On est bien tous d'accord sur ce point parce que nous aimons tous notre pays et que nous voulons tous (je le pense) qu'il maintienne son rang dans le monde. Je crois que nous sommes tous patriotes, le problème n'est donc pas là.
  19. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Non, l'Etat n'est pas entreprise ... Mais il prélève des ressources issues de l'activité économique. Donc, plus l'activité économique est forte, mieux c'est.
  20. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    C'est tout de même mieux ...
  21. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Pascal, Je suis tout à fait d'accord. Nous avons besoin de plus de navires de surface. Et je me répète : il nous faut de la croissance (donc des réformes).
  22. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Tentative d'arnaque ? Calma, calma ... Je ne fais que discuter. Tu as raison, ce sont de vieux bâtiments. 5 fremms de plus, ce serait mieux. Mais pour s'en payer des neufs, il faut de la croissance économique. C'est ce qui se jouera dans les années à venir. Je le répéte: pas de grande puissance militaire sans puissance économique.
  23. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    G4lly, Ne sois pas agressif ou amer. Pour ma part, je ne fais aucun "aveu". Je maintiens mes dires. Et je ne comprends pas l'histoire des "meetings", ni de la "méritocratie". Sois plus clair dans tes insinuations. Je constate qu'il y a des contraintes budgétaires, c'est tout. La France n'est pas le seul pays à en avoir. La puissance est d'abord économique, ensuite militaire. C'est pas très difficile à comprendre. D'abord la croissance économique, ensuite les frégates ... 18 frégates de premier rang à l'horizon 2020, on pouvait espérer mieux, beaucoup beaucoup mieux, mais c'est déjà ça : en 2020, 2 Horizons, 11 Fremms, 2 F 70 AA, 3 F 70 ASM ... ça vaut bien, à peu près, 2 Horizons (encore aux essais aujourd'hui), 2 F 70 AA, 2 F 67, 6 ou 7 F 70, 8 ou 9 avisos ... Pour l'instant, nous n'avons pas encore le détail des choix effectués. Je penche au minimum pour un maintien des capacités actuelles (sauf qu'à l'heure actuelle, nous n'avons pas encore de Scalp, d'Aster 15, de MM 40 block 3 ou de NH 90 sur la plupart de nos bâtimsnts de surface ; ce sera le cas en 2020).
  24. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Cher Rochambeau, Philippe Brossard est un économiste distingué parmi d'autres. Il y en beaucoup d'autres qui s'alarment des Finances de l'Etat. En outre, je doute de son argumentaire. Concernant son calcul des actifs, c'est très théorique. Comment établit-il de tels chiffres ? Si l'Etat voulait vendre, y aurait-il des acheteurs, et à ce prix là de surcroît. Et puis ce sont des actifs matériels immobilisés. Ce qui compte, c'est ce qui entre dans les caisses et ce qui en sort annuellement : ce sont les flux financiers. Si tu veux d'autres références, tu peux te reporter aux multiples rapports de la Cour des comptes rédigés par de nombreux spécialistes qui, eux, n'ont pas une vue de l'esprit sur les Finances publiques. Cependant, P. Brossard a peut-être un mérite : tenter de casser le pessimisme ambiant. Cher g4lly, Rendre de l'argent aux Français, c'est pour qu'il cesse d'en manquer, précisément. Il travailleront, ils consommeront, ils épargneront, etc. Et l'Etat devrait retrouver ses billes. En même temps, tu n'as pas complétement tort : tout cet argent, on aurait pu l'affecter au désendettement. on aurait alors parlé de "politique de rigueur". Quant aux fonctionnaires, on peut en avoir beaucoup sans toujours avoir le service qui va avec les moyens engagés. Ils font comment les autres pays d'Europe, eux qui moins de fonctionnaires par habitant. L'Allemagne serait-elle un pays sous-administrée ? Quant aux Français, ils sont comme tous les européens qui ont accepté les réformes dans leurs pays, ils ne "morfleront" pas plus que les autres. Quant aux missions et aux moyens, je pense surtout qu'il faut subordonner sa politique à ses moyens, et non l'inverse, sinon on va dans le mur. Ou alors, il faut accepter des sacrifices pour dégager des moyens nouveaux. Mais tu le dis toi même, les Français "ne sont pas prêts pour ça, ils vont morfler sévère". A ce compte là, je ne vois pas comment nous en sortir. Et je deviens dépressif ... Enfin, je retourne la question de la même façon que tu la poses : tu me fais la liste de nos dettes et de nos déficits et après tu me dis quelle format d'armée nous méritons.
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