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Alskandre

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Tout ce qui a été posté par Alskandre

  1. Pour les tranches suivantes, il faut savoir que si L'USAF décidait finalement d'opter pour Boeing, elle devrait justifier d'un surcoût de 2 milliards de $/an. C'est un argument de plus pour Airbus. LesEchos.fr, 3/03/08, "C'est le contrat du siècle que Northrop Grumman, associé à EADS, vient, à la surprise générale, de remporter. Vendredi, le ministère de la Défense américain a annoncé qu'il allait débourser près de 35 milliards de dollars (23 milliards d'euros) pour acquérir, sur plus de dix ans, jusqu'à 179 avions ravitailleurs auprès du tandem franco-américain. Cette victoire est d'autant plus importante qu'elle se fait au détriment de Boeing, fournisseur historique du Pentagone sur ce créneau. A terme, le renouvellement total d'une flotte vieillissante de plus de 500 de ces « tankers » pourrait générer plus de 100 milliards de dollars de commandes, soit près de 1,5 fois le chiffre d'affaires annuel (au taux de change actuel) de la maison mère d'Airbus. Déstabilisé par la parité euro-dollar et les déboires de ses programmes principaux - A350, A380 et A400M -, EADS marque avec ce contrat un coup décisif dans sa volonté stratégique d'équilibrer activités civile et militaire d'ici à 2020 (« Les Echos » du 17 décembre). Ce qui passe immanquablement par un changement de dimension industrielle aux Etats-Unis. Une terrible défaite « Northrop Grumman a clairement proposé la meilleure offre, a déclaré Sue Payton, en charge des acquisitions de l'armée de l'air américaine, mettant en avant les qualités supérieures de l'A330 face à son rival B767, sur le volet performances notamment. « Airbus a gagné la première tranche et pris un avantage décisif pour les tranches suivantes, confirme Richard Aboulafia, analyste auprès du cabinet d'études Teal Group. Il faudrait que le Congrès débloque un budget supplémentaire d'au moins 2 milliards de dollars par an pour justifier la commande d'un second type de ravitailleurs. C'est beaucoup d'argent. » A l'heure où la France et l'Allemagne sont touchées par des fermetures d'usines, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel n'ont évidemment pas caché leur satisfaction. Pour Boeing, la défaite est terrible. Au-delà du manque à gagner financier, le constructeur américain voit son principal concurrent dans le civil se renforcer dans le militaire en prenant pied sur un marché qui avait des allures de chasse-gardée. En 2001, il avait gagné un premier appel d'offres, mais la procédure a ensuite été cassée pour de graves irrégularités. A la suite des pressions du sénateur et aujourd'hui candidat républicain John McCain, le scandale avait provoqué la démission du PDG de l'époque, Phil Condit, et envoyé deux responsables en prison." "L'A330 triomphe, le B767 compromis L'A330 revendique 5 victoires commerciales d'affilée. Et la chaîne d'assemblage de son concurrent risque de souffrir de l'absence de nouveaux contrats. « La référence mondiale de nouvelle génération. » Pour Carlos Suarez, le directeur de la division avions de transports militaires d'EADS, la messe est dite : fort de son cinquième succès commercial d'affilée, l'A330 MRTT n'a pas d'équivalent en matière d'avions capables de ravitaillement en vol et de transport. Outre les Etats-Unis, l'appareil européen a été choisi par l'Australie, l'Arabie saoudite et les EAU. Londres l'a également sélectionné même si la complexité de la formule de location choisie n'a toujours pas permis de déboucher sur un contrat. En France, la prochaine loi de programmation militaire devrait logiquement consacrer des moyens à ce type d'appareils (des réflexions sur un financement innovant ont eu lieu). A l'inverse, l'avenir du 767 de Boeing dans sa version militaire semble compromise. La perte du contrat américain, à moins que le Pentagone n'opte pour une double source, « condamne sans doute » l'appareil, estime Richard Aboulafia, analyste chez Teal Group : « C'est un avion désormais orphelin. Dans la version militaire, il reste à livrer les 8 avions commandés par les japonais et les italiens, mais il y a peu de chances de gagner de nouveaux contrats. » Faute de nouveaux débouchés, les industriels japonais, qui fabriquent le fuselage, et italiens, l'empennage, risquent donc de souffrir. Un bien pour un mal Avec un carnet de commandes d'une cinquantaine d'appareils, soit deux années de production, Boeing pourrait à la limite estimer que la fermeture de la chaîne d'assemblage du 767 peut être un bien pour un mal. D'autant que, côté civil, celles des gros-porteurs (777, 787 ou encore 747) tournent à plein. Sauf que le 767 n'est pas le seul appareil du groupe américain qui souffre. L'avion de transport C17 ou le chasseur F15 sont vieillissants. « Les grands contrats de plates-formes sont rares et Boeing les gagne encore plus rarement... Que leur restera-t-il dans quinze-vingt ans à ce rythme ? » s'interroge Richard Aboulafia. Au contraire, Northrop Grumman signe son grand retour comme avionneur militaire d'envergure. Si toutes les options sont converties, le contrat « tanker » américain sera en effet le plus important programme militaire du Pentagone depuis 2001, date à laquelle Lockheed Martin a remporté le contrat du JSF, le futur avion de chasse, selon Bloomberg." DAVID BARROUX (AVEC ALAIN RUELLO)
  2. Site 20minutes.fr, 29/02/08, avec des extraits d’un article de Simon Jenkins paru dans The Sunday Times du 24 février 2008. "Dans cet article l’auteur explique que les coroners (le coroner est un magistrat Britannique qui doit lors d’un décès décider des circonstances de la mort et dire si elle était ou non naturelle) donnant leur verdict à propos de la mort des militaires tués en Irak ou en Afghanistan, entendent, incrédules, des histoires de soldats mal équipés trébuchant dans ce qui pourrait être une moderne Crimée. « On leur parle d’hélicoptères défectueux, de véhicules mal protégés, d’absence de gilets de protection et d’assistance médicale insuffisante. » Il met en relief le fait que les crédits de la défense sont axés vers des armements coûteux tels l’Eurofighter (vous avez dit Rafale ?), les nouveaux porte-avions (silence dans les rangs !) etc. Tout ce qu’il appelle les « pet-projects » qui permettent au gouvernement de ne pas paraître laxiste en matière de défense : « le gouvernement a en effet décidé de faire comme s’il était encore en train de combattre les Russes (et peut-être les Allemands). » Le résultat en est que les besoins de l’armée de terre, pas très spectaculaires mais urgents en hélicoptères de combat et transports de troupes sont ignorés. De même que les lance-grenades, les postes de radio, les gilets et les équipements de vision nocturne. Pour illustrer cet état de fait Simon parle d’un contact qu’il eut, au moment de l’embargo contre l’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid, avec Armscor, fabricant d’armes Sud Africain qui se félicitait des sanctions : « elles ont obligé les chefs d’état-major à arrêter d’acheter des trucs impressionnants dont ils n’avaient nul besoin, comme des bateaux et des avions et les ont amenés à développer des choses utiles ». Et il fait remarquer que c’est alors que l’Afrique du Sud à produit le meilleur canon de 155 du monde -le G5- et les blindés les plus adaptés à la guerre hors front - les Ratel et Eland-…et les meilleures « desert boots ». Un autre aspect des choses est que tout débat tombe dans le chauvinisme avec une armée de terre qui devra attendre 2011 pour une nouvelle livraison de Lynx à 14 millions de livres pièce afin de ne pas acheter à l'étranger des Sikorsky disponibles dès 2008 à 6 millions. Encore une fois j’espère que cela ne rappelle rien aux Français. Nous finirons avec la « loi de kagan » selon laquelle si un ministre de la défense a le choix entre plus de soldats et un nouvel avion il choisira le deuxième qui ne parle pas, vit dans un hangar, est plus long à livrer et donc à payer et est soutenu par des lobbyistes plus nombreux. La fin est à traduire sans commentaires : «l’armée Britannique mène dans deux pays une guerre contre des forces dont l’équipement est primitif et qui n’ont jamais constitué une menace pour le pays. Et dans les deux cas elle la perd».
  3. Site de G. Corlobé, 26/02/08, "PA2 : pas de dérapage du prix Lors d’une conférence de presse, M. Lureau, délégué général pour l’armement a démenti tout dérapage dans le coût du second porte-avions dont la France pourrait se doter, et a indiqué qu’il était "prêt" à passer le contrat. "Nous avons fini la négociation avec DCNS et Aker Yards avant Noël. Nous sommes donc prêts à passer le contrat, ce qui est maintenant du ressort du président de la République et du ministre" de la Défense, a déclaré M. Lureau lors d’une conférence de presse. "Le résultat de la négociation est absolument conforme à ce qu’on attendait. Il n’y a pas de dérive" pour ce porte-avions, dont le coût prévu est de 3 milliards d’euros, a ajouté le responsable du ministère de la Défense. Un rapport parlementaire publié à la mi-février évoquait un budget final "proche sans doute de 3,5 milliards d’euros". "Il n’y a pas de dépassement" par rapport aux prévisions initiales, a insisté M. Lureau. Le président Nicolas Sarkozy réserve toujours sa décision sur la construction d’un second porte-avions français, soumise notamment aux conclusions du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale attendu en mars. Référence : Daily Bourse"
  4. Alskandre

    Marine Britannique

    Les Anglais "malins" ? Peut-être ... Mais ils ont surtout un grand avantage sur nous autres Français. Même lorsqu'ils sont dans la mouise la plus noire (et Dieu sait qu'ils savent s'y mettre de temps à autre), ils se font un point honneur à ne pas geindre et pleurnicher en permanence, ni à disserter à l'envi en se croisant les bras sur leur éternel déclin, du style "tout fout le camps" et "avant, c'était mieux qu'aujourd'hui et même avant-avant-avant-avant, c'est encore mieux qu'avant". Bref, ils ont une tendance naturelle à positiver, à se battre (y compris pour la forme) et à regarder vers l'avenir, tandis que les Français adorent s'apitoyer sur eux-mêmes, contempler leur glorieux passé révolu et considérer l'Etat comme une "nounou-gâteau" bonne à tout faire. En France, la critique à tout crin et un scepticisme de bon aloi sont en toutes choses gages d'intelligence et d'originalité (peu importe le fond). Cela permet de briller, de se poser en "monsieur". D'ailleurs, en écrivant cela, je crois que je suis terriblement français.
  5. Alskandre

    A330 Présidentiel

    Il paraît que j'ai fait un hors-sujet en parlant des 35 h ...
  6. Alskandre

    Marine Britannique

    A l'évidence, ce sont toujours les mêmes rumeurs ... Site Corlobé, 18/02/08, "Des fortes réductions budgétaires pourraient toucher la Royal Navy Par Rédacteur en chef Publié le 18 février 2008, dernière mise à jour le 18 février 2008. Le Trésor Britannique propose de réduire le budget de la défense de 4,5 milliards de £ sur 3 ans. Cette proposition sera discutée par le ministère de la défense alors que certains avertissent que les forces armées Britanniques sont trop sollicitées et font face à une crise. Ces réductions seraient les plus importantes depuis la fin de la Guerre Froide. En privé, les chefs militaires seraient furieux. Selon eux, les soldats de Sa Gracieuse Majesté ne sont pas correctement équipés et sont déployés sur de trop nombreux théâtres (Irak, Afghanistan et Kosovo). Le budget du ministère n’augmenterait que de 0,6% cette année, soit moins que l’augmentation moyenne de 1,5 % sur les 3 prochaines années annoncées par les ministres. Même ce dernier chiffre correspondrait à une réduction de plus d’1 milliard de £ par an. Le problème de financement est rendu encore plus grave par le fait que le coût des systèmes d’armes augmente beaucoup plus rapidement que l’inflation générale. Jeudi prochain, des responsables devraient proposer des coupures et des étalements dans le programme d’armement des 3 armées. Ces propositions devraient être présentées aux ministres la semaine prochaine. Parmi les propositions, on note la réduction de moitié du nombre de sous-marins Astute construits. Cela laisserait la Royal Navy avec le même nombre de sous-marins que les Pays-Bas. Référence : The Gardian (Grande-Bretagne)"
  7. Ceci explique peut-être cela ... O0 Blog de J.-D. Merchet, Secret Défense, Libération.fr, 18/02/08 "En vol avec les Forces aériennes stratégiques A lire dans le dernier numéro d'Air Fan (1), le reportage de Philippe Roman consacré aux FAS (Forces aériennes stratégiques) et à leur exercice Marathon de "projection" vers Djibouti. Ces exercices réguliers permettent de mieux savoir ce dont sont capables les Mirage 2000 N, dont la mission essentielle serait de délivrer l'arme nucléaire avec leur missile ASMP. Ces vols se déroulent evidemment sans les armes... Voici, résumées, les caractéristiques du vol: Départ d'Istres, [où se trouvent à lrois un escadron des FAS et un Dépôt atelier de munitions spéciales (DAMS) abritant des armes nucléaires]. Arrivée Djibouti. Distance: environ 5100 km, avec passage au dessus de l'Egypte et du Soudan. Temps de vol: 6 h30. Vitesse moyenne: 780 km/h. Trois ravitaillements en vol pour chacun des trois Mirage 2000 N qu'accompagne en permanence un Boeing C 135 FR. Quelques remarques (personnelles): - le temps de vol d'une telle mission est très long (6 h 30). Il est voisin de la capacité maximale des 2000 N, notamment à cause des réserves d'oxygène pour l'équipage et d'huile pour la lubrification du moteur (qui ne sont, eux, pas ravitaillables en vol). Sans parler de la fatigue du pilote et du navigateur. - les vols Marathon s'effectuent sans maquette d'armes. Un ASMP pèse 840 kilos. En configuration de guerre, c'es-à-dire avec les contre-mesures électroniques, compter donc, au total, une tonne de plus . Plus un avion est lourd, plus il consomme. - Pour qu'une patrouille de trois avions effectue un tel raid de 5000 kilomètres, il faut quasiment vider les réservoirs d'un ravitailleur C 135. (9 ravito au total durant le vol). En situation réelle, le strike nucléaire et les ravitailleurs devraient être protégés par des chasseurs... qui eux aussi viendraient se ravitailler. La France ne possède que 14 ravitailleurs, dont le taux de disponibilité était de 67,6% (premier semestre 2007) : soit neuf ou dix disponibles au coup de sifflet. Si l'on enlève ceux présents en Afrique et en Asie centrale, il en reste bien peu... Ces ravitailleurs sont pourtant l'élément dimensionnant de toute frappe lointaine. - reste la question du vol retour. Les FAS peuvent aller frapper loin. Pour parler clair, l'Iran n'est pas hors de portée. Mais la condition sine qua non est de pouvoir se poser rapidement après le tir. Par exemple, dans un pays du Golfe. En tout cas, en territoire étranger. Abu Dhabi, par exemple ? "
  8. En réalité, le rapport de la MEC serait plutôt une bonne nouvelle. Selon MeretMarine, 15/02/08 "Second porte-avions : Un programme à 3 ou 3.5 milliards d'euros ? Publié le mercredi, un rapport de la Mission d'évaluation et de contrôle (MEC) sur le financement des projets d'équipements navals militaires relève que le coût du second porte-avions (PA2) pourrait atteindre 3.5 milliards d'euros. Or, jusqu'ici, c'est plutôt le chiffre de 2.5 à 3 milliards d'euros qui avait été avancé. Selon la MEC, le coût prévisionnel n'est qu'approximatif. Mais, de là à renchérir la facture d'un milliard d'euros, il y a une marge conséquente, mais semble-t-il explicable, qui ne devrait rien à un quelconque dérapage. Tout est, en fait, une question de « périmètre », nous ont expliqué des proches du dossier. Dans les méandres de l'administration et des contrats d'armements, il faut en effet savoir ce qui est compté dans la facture. Car, visiblement, tout le monde n'a pas le même référentiel. Le coût de construction du navire, étudié en coopération avec la Grande-Bretagne, n'aurait pas augmenté ces derniers mois, mais plutôt baissé, aux dires des industriels. Ces derniers affirment que « des efforts importants » ont été consentis pour réduire au maximum la facture. DCNS et ses partenaires, dont Aker Yards, se tiendraient toujours à une offre de 2.5 milliards d'euros (HT), conforme aux souhaits de la Délégation Générale pour l'Armement (DGA). Or, le coût avancé dans le rapport de la MEC ne prend semble-t-il pas uniquement en compte la conception et la réalisation du PA2. Il y ajouterait les frais occasionnés par le programme au sein du ministère de la Défense, où des équipes travaillent sur le projet, ou encore l'adaptation des ports de Brest et Toulon à l'accueil et la maintenance du navire, nettement plus volumineux que le Charles de Gaulle. De même, les « honoraires » payés par les Français aux Britanniques pour utiliser les études du programme Carrier Vessel Future (CVF), soit 140 millions d'euros, sont à intégrer. La facture globale comprend, également, des équipements fournis par l'Etat, comme les catapultes et les presses de freins achetées aux USA (environ 50 millions d'euros). Enfin, et peut être surtout, la TVA sera incluse dans le prix final. Or, par définition, le produit de cette taxe retombera dans les caisses de l'Etat. Le coût prévisible du programme, une fois cumulé l'ensemble de ses composantes, paraît donc relativement en ligne avec l'enveloppe envisagée. Ainsi, à ce jour, le ministère de la Défense a prévu l'ouverture de plus de 3 milliards d'euros d'autorisations d'engagement pour le PA2, principalement sur le budget 2008."
  9. Alskandre

    Mirage 2000

    Selon LePoint.fr, 14/02/08 "L'ingestion du "gland" à l'origine du crash du Mirage 2000N C'est vraisemblablement l'ingestion du "gland", partie extrême de la perche de ravitaillement, par le Mirage 2000N, qui a causé la perte de ce dernier, dans la nuit du 12 au 13 février, au large de la Gironde. Le pilote et le navigateur se sont éjectés et ont été récupérés sains et saufs. Fait rarissime, cet accident majeur est intervenu lors de l'exercice "Poker", durant lequel l'armée de l'Air teste, tous les mois, sa chaîne nucléaire, de l'arme elle-même (missile ASMP), au chasseur Mirage 2000N, en passant par l'avion ravitailleur C-135 et les télécommunications".
  10. Site de la LaTribune.fr, 12/02/08 "Paris envisage des transferts technologiques avec le Brésil" SAINT-GEORGES DE L'OYAPOCK, Guyane (Reuters) - La France est prête à procéder à des transferts de technologies avec le Brésil notamment en matière de sous-marins, d'hélicoptères et d'avions de combat comme le Rafale de Dassault Aviation, a déclaré mardi Nicolas Sarkozy à l'issue d'un entretien avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva à Saint-Georges de l'Oyapock, en Guyane. "J'ai dit au président brésilien que sur la question des sous-marins nous étions prêts à ce qu'un des sous-marins Scorpène soit fabriqué au Brésil, que sur la question des avions de combat comme des hélicoptères nous étions prêts à organiser les transferts de technologie pour que des hélicoptères et des avions de combat - je pense notamment au Rafale - soient fabriqués au Brésil", a dit le président français lors d'une conférence de presse conjointe, au fin fond d'un camp de la légion étrangère, au bord de l'Oyapock. Un porte-parole de Dassault Aviation s'est refusé à tout commentaire sur les propos du chef de l'Etat. Il a souligné toutefois que le constructeur aéronautique avait toujours entretenu "une tradition de grande coopération avec le Brésil et qu'(il) était disposé à étudier les souhaits de son client". Les sous-marins Scorpène sont fabriqués par les chantiers navals publics DCNS, dont le groupe d'électronique de défense Thales détient 25%. Le président a cependant souligné que la France souhaitait que ces transferts de technologie s'inscrivent dans un "partenariat global" et ne se limitent pas à de la livraison de matériel militaire. Selon l'entourage du chef de l'Etat, des discussions sont en cours sur ces questions entre Paris et Brasilia et seront intégrées au "partenariat stratégique" que Nicolas Sarkozy dit vouloir signer avec le Brésil à la fin de cette année." Emmanuel Jarry
  11. Alskandre

    A330 Présidentiel

    Eh LPB@, en matière de "cerveau", on se retrouve où tu veux, quand tu veux, il y a la possibilité de communiquer par mail privé si tu veux. J'aimerais bien que l'on soit présenté. A bon entendeur ... En matière de hors sujet : on parle de finances publiques ou pas ? On parle de budget ou pas ? Et cette mesure, elle coûte dans le budget de l'Etrat ou pas ? Un avion à 300 millions ruine la France, mais une mesure prise en 1999 et toujours appliquée depuis qui coûte des dizaines de milliards à l'Etat, c'est HS. Je peux comprendre que mon argument t'indispose : il est juste. Enfin, en matière de moutons, c'est qui la bête bêlante ici ? Celui qui tape sur Sarko ou celui qui prend le risque de se mettre à dos une bonne partie des membres de ce forum ? Pour g4lly@, Désolé, je m'aperçois que tu es plus libéral que moi ...
  12. Alskandre

    A330 Présidentiel

    Je suis assez d'accord avec c seven. En effet, au lieu de taper sur Sarko qui pourrait éventuellement, si l'on en croit le "Canard", ruiner la France en achetant un airbus ... si l'on s'interrogeait par exemple sur le coût des 35 heures ... (c'est bien sûr une mesure que je prends au hasard). En 2008, chers amis, cette magnifique mesure qui a tant plu aux Français va coûter au budget de l'Etat la bagatelle de 22 milliards d'euros en allégements de charges. Tout ça pour que les Français travaillent moins, gagnent moins (pouvoir d'achat ?), que les entreprises prospèrent moins ou plus difficilement (cf. les PME), que la croissance soit donc moins forte ... et que l'Etat bénéficie, à l'arrivée, de moins de rentrées fiscales ... le tout en pleine compétition économique mondialisée ! Je m'amuse assez de tous les parangons de vertu financière qui s'agitent pour crier au scandale parce que Sarkozy (toujours selon ce grand journal de la presse française qu'est le Canard enchaîné), envisagerait d'acheter un avion de plus, alors que certains gouvernants (suivez mon regard sur l'autre bord de l'échiquier) ont commis la plus grosse connerie économique des vingt cinq dernières années (c'est dire ... parce qu'en 1981, c'était déjà pas mal) et que notre beau pays mettra des années à s'en remettre. Avec 22 milliards d'euros, on pourrait faire quoi pour notre armée ? Franchement, j'ai plutôt envie de taper sur Jospin et consorts (y compris les actuels) que sur Sarkozy, même si son plan de com. actuel laisse franchement à désirer. Qu'il nous fasse les réformes structurelles dont la France a besoin. Ce serait déjà énorme. Au passage, comme le soulignait c seven, la réforme des régimes spéciaux, c'est 1,5 milliard d'euros économisés par an, dès 2009 ... C'est airbus qui va être content ... Maintenant, c'est vrai, vous avez sans doute raison : tout de même, quel dommage pour la France, pour son économie, pour la grandeur de son armée, que Ségo ait échoué ...
  13. Mais voilà une excellente nouvelle ! Donc, tout n'est pas si noir ...
  14. Alskandre

    A330 Présidentiel

    Hé, on se calme les amis ... dois-je rappeler que le "canard enchaîné" est un organe de presse de très grande qualité, parfaitement impartial et objectif, qui n'a aucun a priori à l'égard de Sarkozy et dont les infos sont toujours coupées et recoupées par de grands professionnels du journalisme. Allons bon ! Il y a de bonnes chances pour que l'info sur le "air force one" (qui vous met dans de tels états de choc et d'indignation outrée pour certains) soit fausse, au mieux déformée. Songez un peu à cela : à l'époque où Chirac et Jospin avaient commandé les airbus actuels, le budget de l'armée n'allait pas au mieux. A-t-on parlé de "air force one" présidentiel et premier-ministériel ? Aujourd'hui, on est bien content de les avoir, surtout que leur utilisation n'est pas limitée aux seuls voyages officiels. On a évidemment le droit d'être contre Sarkozy (tout comme on a le droit d'être contre le Canard enchaîné qui, on le sait tous, est de longue date un fervent soutien de nos armées). Mais ça serait pas mal, sur ce si beau forum, d'avoir des échanges un peu plus construits et rationnels ... Le "canard", quelle référence !
  15. LesEchos, 1/02/08 "L'armée de terre pourrait perdre jusqu'à 20 % de ses implantations" O0 [ 01/02/08 ] "Casernes, terrains d'entraînement, ateliers de maintenance... l'armée de terre pourrait perdre jusqu'à 20 % de ses infrastructures (180 environ aujourd'hui) dans le cadre de la réforme à venir du ministère de la Défense, a estimé hier son chef d'état-major, le général Bruno Cuche, lors d'un point de presse. Pour dégager des économies en mutualisant les coûts de soutien, la future « carte militaire » privilégiera en effet des bases plus importantes et surtout interarmes, là où se sera possible. S'il faut encore attendre la publication du Livre blanc de la défense et de la sécurité et les conclusions de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) pour en savoir plus, certaines unités sont déjà condamnées. A l'image des 5 régions terre actuelles, ou de certains régiments d'artillerie dont les personnels ont déjà été versés dans des unités de renseignement. Bruno Cuche a par ailleurs estimé que, sur les 30.000 suppressions de postes environ attendues au sein du ministère (hors gendarmerie, « Les Echos » du 16 janvier), « entre 10.000 et 12.000 » devraient concerner ses troupes. « J'adhère pleinement aux objectifs de la réforme, mais ce qui m'importe c'est le rythme de la déflation des effectifs et les mesures d'accompagnement social. » En clair : cinq ans, soit la durée probable de la prochaine loi de programmation militaire, c'est trop rapide pour opérer ces coupes. Sauver certains programmes Alors qu'il s'est récemment ému de « la paupérisation de l'armée de terre », le général Bruno Cuche a par ailleurs rappelé l'importance capitale de deux programmes d'armement : le véhicule blindé VBCI et l'hélicoptère NH90. Mais il se déclare prêt à accepter des étalements « légers » dans les livraisons pour sauver certains petits programmes dits de cohérence, liés à la protection des soldats par exemple. La réforme du ministère de la Défense doit permettre d'économiser entre 1 et 1,5 milliard d'euros par an, selon le ministre Hervé Morin."
  16. Alskandre

    VAB

    Je vois que tu es de bonne humeur aujourd'hui ... :lol:
  17. Alskandre

    VAB

    J.-P. Merchet, Blog Secret Défense, Libération.fr, 28/01/08 "De VAB en VIB: une soixantaine de VAB vont être rééquipés Interrogée sur les "tourelleaux téléopérés", l'armée de terre a précisé ce weekend que le "programme d'urgence opérationnelle" (crash program), décidé fin décembre, concerne 60 Véhicules de l'avant blindé. Ils devraient entrer en service "fin 2008- début 2009". A terme, ce programme touchera "plusieurs centaines" de véhicules, de l'ordre de 5 ou 600. Le coût de ce rééquipement n'est pas encore connu, les discussions se poursuivant entre l'industriel et la DGA. Pour en revenir au débat lancé vendredi sur les VIB de l'armée de l'air, plusieurs points: - Des bloggeurs précisent que, désormais, VIB signifie Véhicule d'intervention sur Base. Ils ont également été employés sur l'aéroport de N'Djaména et de Bangui. - Le VIB n'est assurément pas la solution miracle à l'absence de protection du tireur en tourelle. Mais c'est mieux que rien. Je rappelle qu'un homme, l'adjudant Pican, est mort à Kaboul alors qu'il se trouvait sur la tourelle de son VAB. Ce n'est pas un débat théorique sur la meilleure manière d'affronter les troupes soviétiques, mais un problème urgent. Au mieux, on lui apportera une solution dans douze mois. D'ici là, il ne reste qu'à croiser les doigts pour qu'un soldat français ne soit pas tué dans ces circonstances. - La principale critique porte sur le fait qu'un VIB (ou un VAB T20-13) ne peut pas emporter autant d'hommes qu'un VAB. C'est exact. Il faut donc s'adapter et éventuellement utiliser plus de véhicules pour mieux protéger les hommes. - Une question (non résolue): le futur tourelleau téléopéré pourra-t-il être rechargé de l'interieur du véhicule, ou faudra-t-il en sortir pour le faire, comme c'est le cas sur le modèle existant aujourd'hui? Par ailleurs, l'installation du tourelleau prendra de la place à l'intérieur du véhicule. De combien sera diminué le nombre des hommes qu'il pourra transporter ? - Dernière remarque: le VAB est une brave monture mais totalement inadapté au champ de bataille actuel. Son blindage ne résiste pas à de la 12,7 et sa capacité à encaisser des explosions de mines est à peine supérieure de celle d'un véhicule de tourisme. "
  18. Il y a encore du boulot ... LaTribune.fr, 28/01/08 "La France peine à vendre ses armes à l'Inde L'Inde n'est pour le moment pas l'eldorado attendu par les industriels français. Pour plusieurs raisons. La faute en revient autant aux groupes et à l'Etat français qu'aux hésitations, voire à la mauvaise foi, de l'administration indienne vis-à-vis de la France. Enfin, la concurrence très vive des Russes, des Américains et des Israéliens fait de l'ombre à la technologie française. À l'exception du contrat de sous-marins Scorpène signé en 2005 (1 milliard d'euros pour DCNS et Thales), la plupart des industriels français sont allés de désillusion en désillusion, alors qu'ils offraient pourtant d'importants transferts technologiques. Ce que demande désormais Delhi, qui a profité de la visite de Nicolas Sarkozy vendredi et samedi pour rappeler ce principe. Le président français et le Premier ministre indien Manmohan Singh ont déclaré avoir décidé d'aller "au-delà d'une simple relation acheteur-vendeur" et de mettre l'accent sur les projets de Recherche et développement (R&D) conjoints ainsi que les transferts de technologies. Toutefois, pour les industriels français, ces transferts ne sont pas forcément un gage de succès en Inde, qui semble plus exigeante pour les groupes français que pour les rivaux russes et israéliens, regrette-t-on dans les rangs des industriels tricolores. Eurocopter a été récemment recalé par Delhi, qui aurait été influencé par les Américains puis les Russes. L'Inde avait choisi le leader mondial des hélicoptères pour des négociations exclusives sur la vente de 197 hélicoptères légers Fennec, dont la majorité aurait été fabriquée sur place. Soit un contrat de 400 millions d'euros qui aurait pu s'élever à 1,5 milliard d'euros pour 600 hélicoptères. "Une lettre anonyme est opportunément arrivée au ministère de la Défense en juin pour discréditer l'offre française, explique-t-on à Delhi (La Tribune du 21 juin 2007). Elle révélait certaines pratiques de corruption d'Eurocopter". Ce qui a in fine jeté le discrédit sur la proposition de la filiale d'EADS, qui avait, semble-t-il, fait la meilleure proposition sur le plan capacitaire. Le ministère de la Défense pourrait lancer avant cet été un nouvel appel d'offres international, qui remettra en jeu Russes et Américains (le groupe Bell). Il pourrait notifier une première tranche de 300 à 350 appareils pour l'armée de l'air et l'armée de terre pour un montant estimé de 750 millions à 1 milliard d'euros. En dépit d'un besoin urgent, les Indiens ne seraient livrés qu'en 2012, voire 2013. "Tout dépendra de la rapidité de la procédure indienne", note-t-on à Paris. Chez EADS, il existe un débat pour savoir s'il faut s'engager dans une nouvelle campagne. D'autant que la proposition d'Eurocopter est connue au niveau industriel et commercial de ses concurrents américain et russe. "Seule l'enveloppe d'Eurocopter sur les prix a été ouverte par le ministère indien", indique-t-on à Delhi. Dassault Aviation avait été lui aussi victime en 2004 d'un revirement du gouvernement indien. Alors qu'il négociait avec Delhi de gré à gré depuis trois ans la vente de 126 Mirage 2000-5 fabriqués en Inde avec un transfert de la chaine d'assemblage, le ministère de la Défense avait finalement préféré lancer un appel d'offres international. Après avoir longuement hésité, Dassault Aviation, qui souhaitait quelques garanties avant de se lancer dans une coûteuse campagne de marketing, proposera le Rafale pour un contrat estimé à 10 milliards de dollars (La Tribune du 30 octobre 2007). Delhi demande entre autres aux compétiteurs 50 % de retours industriels (offsets) en Inde du montant du contrat. Soit 5 milliards de dollars qui seront réinvestis par le gagnant dans l'industrie indienne. "L'obligation des offset devra être acquittée directement ou par la combinaison d'achats directs en Inde de matériels, de composants, de design, de solutions logicielles et des services. L'investissement dans des sociétés indiennes en tant que partenaire financier ou technologique dans le cadre de joint-venture fera l'objet d'un examen pour savoir si elles entrent dans le cadre d'offset", explique le Dr Krishnadas Nair, le patron de l'industrie aéronautique et spatiale indienne, le SIATI (Society of Indian Aerospace, Technologies & industries). Depuis 50 ans, Safran qui a beaucoup investi en Inde où il emploie déjà 1.500 personnes, a lui aussi connu quelques difficultés dans l'appel d'offre portant sur le moteur Kaveri, qui doit équiper l'avion de combat léger monoplace LCA. Le ministère de la défense indien a relancé plusieurs fois l'appel d'offre. Opposé au motoriste russe NPO Saturn, Safran, qui s'appuie sur les briques technologiques du moteur du Rafale le M88, propose un partenariat de R&D étroit avec HAL. Le plus gros industriel indien (1,8 milliard de dollars de chiffre d'affaires sur l'exercice en 2006-2007) a besoin d'un partenaire occidental pour développer ce type de moteur. S'ils étaient retenus, les deux partenaires se partageraient les parties chaudes et froides du moteur. Pour Safran, ce programme pourrait ainsi générer 1 à 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires, hors support, pour la fabrication de près de 1.000 moteurs au total. Si la visite en fin de semaine dernière de Nicolas Sarkozy n'a pu relancer l'offre d'Eurocopter en dépit de pressions de Paris, elle a permis d'accélérer un contrat de modernisation de 51 Mirage 2000 indiens, estimé à 2 milliards d'euros, qui faisait du surplace depuis des mois. Les Indiens ont promis d'entrer en négociations exclusives avec Thales en tant que maître d'oeuvre du projet, et Dassault Aviation, qui pourraient se partager 1,2 milliard d'euros avec un ratio de l'ordre de 75/25. Ils seront notamment associés au groupe aéronautique indien Hindustan Aeronautics Limited (HAL) qui devrait retirer de ce contrat 600 millions d'euros, et au missilier MBDA (400 millions), qui proposerait le missile air-air Mica. De son côté Safran tenterait d'inclure dans l'offre la bombe AASM dans le package armement. D'une façon générale, le Dr Krishnadas Nair considère que les groupes français sont "trop réactifs et pas assez proactifs". Selon lui, ils "n'anticipent pas assez les besoins des armées indiennes". Citant en exemple la stratégie de Safran en Inde, le Dr Krishnadas conseille aux groupes français de se lancer dans une coopération plus étroite, voire de devenir des partenaires à risques dans certains programmes indiens. Dans ce cadre, le SIAT et le GIFAS (Groupement des industriels français de l'aéronautique et du spatial) ont un accord pour "stimuler les partenariats", rappelle-t-il. Safran a été l'un des premiers groupes à créer un joint-venture à 50-50 avec HAL en 2005 dans la fabrication de tuyaux rigides pour des moteurs (70 personnes). Le groupe aéronautique table sur une rapide croissance de la production (13.000 tuyaux en 2007, 50.000 en 2008 et 100.000 en 2010). "Cela nous permettra de garantir des offset à l'Inde", estime Jeanne Robert, le directeur régional Asie-Océanie de Safran. Enfin, contrairement à certains pays comme l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et les Etats-Unis, la France n'a pas de constance dans ses relations avec les pays où les industriels français souhaitent exporter. "Il n'y a pas assez de visites à haut niveau en Inde, regrette un industriel. Il faut que le Premier ministre, le ministre de la défense et les chefs d'Etat-major se déplacent plus régulièrement dans les pays cibles". Surtout, la France doit progresser dans le marketing et le lobbying. "Deux mots qui n'existent pas en français", remarque un industriel." Michel Cabirol à Delhi
  19. Quels Italiens ? Ceux de gauche ? D'extrême gauche ? Facile ... De surcroît, l'Italie, c'est pas vraiment un modèle institutionnel en ce moment. Mais bon, on a le droit de regretter la IVe République. Les cadeaux fiscaux de 15 milliards ? Petite précision : le coût du "bouclier fiscal", c'est 750 millions d'euros + la réaffectation d'une partie de l'ISF dans les PME/PMI, c'est environ 300 millions d'euros (estimation 2008). Le reste, c'est pour beaucoup la défiscalisation des heures sup. Mais bon, après tout, on n'en finit pas de payer la facture des 35 heures. Ca, pour le coup, on peut dire que c'est une vraie, mais alors une vraie mesure de riche pour un pays extrêmement riche, qui n'a pas de dette, pas de déficits, pas de problèmes de compétitivité ou de pouvoir d'achat. Jugez-en : 22 milliards d'euros/an sur le budget de l'Etat pour que les Français travaillent moins, qu'ils gagnent moins, que les boîtes prospèrent moins (ou plus difficilement) et que l'Etat lui-même gagne moins (rentrées fiscales), le tout en pleine mondialisation. C'est drôle, mais même les pays les plus riches ne diminuent pas ainsi la durée légale hébdomadaire de travail. Riches, mais pas suicidaires ... On peut dire beaucoup de chose sur Sarko, mais un gouvernant qui évite déjà de faire des "c..." pareilles, (et mieux, qui ose les réparer), mérite au minimum des critiques un peu plus fondées.
  20. J.-P. Merchet, Blog Secret Défense, Libération.fr, 25/01/08 "Hervé Morin confirme que la base d'Abu Dhabi sera payée par les Emirats "L'équipement de la base de soutien interarmées sera financé par les Emirats arabes unis, mais pas son fonctionnement" a précisé le ministre de la Défense Hervé Morin, interrogé hier soir (par l'auteur de ce blog) au cours de l'émission "Face à nous" sur la chaîne Public Sénat. On peut la revoir ici dans son intégralité. La création de cette base a été annoncée, le 15 janvier, lors de la visite de Nicolas Sarkozy dans le Golfe. "Ce n'est pas fait contre l'Iran" a assuré le ministre, qui a rappelé que les deux pays étaient liés par un accord de défense "secret, mais extrêmement liant" signé en 1995, au moment de la cohabitation Mitterrand-Balladur. Sur l'échec de la vente du Rafale au Maroc, le ministre de la Défense a confirmé que "nous (la France) n'avons pas assez parlé d'une seule voix. Ne m'en demandez pas plus... Et nous avons été trop lents dans notre processus décisionnel". Une déclaration qui confirme toutes les infos données à l'époque, en particulier sur ce blog. "
  21. Alskandre

    VAB

    J.-P. Merchet, Blog Secret Défense, Libération.fr, 25/01/08 "Faute de VAB, utilisons les VIB ! L'armée de terre va bénéficier d'un programme d'"urgence opérationnelle" (crash programme) pour équiper ses VAB de "tourelleaux téléopérés" dotés d'une mitrailleuse de 12,7. Le ministère de la défense l'a annoncé jeudi par la voix du Dicod, Laurent Teisseire. Comme ce blog le révélait dès le 14 janvier, le général Cuche (chef d'état-major de l'armée de terre) avait écrit, le 17 décembre dernier, une lettre au général Georgelin (chef d'état-major des armées) dans laquelle il ajoutait, de sa main : "Je renouvelle ma demande pressante concernant la mise en place urgente des tourelleaux téléopérés sur les VAB 12,7". Il a été entendu et un programme a été lancé fin 2007, sous la responsabilité de la DGA. Ces tourelleaux doivent permettre de protéger les militaires, qui n'auront plus à s'exposer au dessus du véhicule pour mettre en oeuvre l'arme de bord. Ces VAB modernisés iront en priorité en Afghanistan et au sud-Liban. La menace n'est pas virtuelle: le 21 septembre 2007, l'adjudant Laurent Pican, du 13 ème Bataillon de chasseurs alpins, a été tué par une explosion dans le secteur de Kaboul, alors qu'il se trouvait exposé en tourelle. Bonne intiative, donc, mais qui n'est pas sans susciter des interrogations. Pourquoi en effet ne pas utiliser le matériel déjà existant, même s'il ne correspond pas exactement aux nouvelles spécifications demandées par l'armée de terre ? Le mieux est parfois l'ennemi du bien. L'armée de l'air possède ainsi une cinquantaine de VIB (véhicules d'intervention blindés), qui sont des VAB dotés d'une tourelle. Mis en oeuvre par les commandos de l'air, ils servent à la protection des bases aériennes. Difficile de croire que la menace est aujourd'hui plus élevée derrière les grilles des bases de Saint-Dizier ou d' Istres que sur les routes d'Afghanistan ou du Liban... Ces VIB n'ont été déployés en Opex qu'une seule fois, sur l'aéroport de Sarajevo, où ils ont rendus de grands services. Ils ne doivent donc pas être trop usés. Contrairement aux VAB de l'armée de terre, ils sont équipés d'une tourelle Toucan, doté d'un canon de 20mm et d'une mitrailleuse AA 52 de 7,62mm. Ces armes sont servies par un homme assis en dessous, à l'intérieur du véhicule, donc plutôt bien protégé. Alors que l'interarmées est la nouvelle doctrine officielle, serait-il inconcevable d'envoyer des VIB là où on l'on manque de VAB ? L'armée de terre possède également des VAB T20/13 à tourelle qui équipent ses régiments d'artillerie. Où sont-ils déployés ?"
  22. Article intéressant du Financial Times repris sur le site Corlobé : 25/01/08 "St Malo II : Un accord militaire qui ferait oublier les fantômes de Suez" Pendant un demi-siècle, le point de référence des relations franco-britanniques a été l’affaire de Suez. Les événements des quelques dernières années ont montré que les conclusions opposées tirées de la débâcle dans le désert étaient toutes 2 fausses. Désormais, les 2 pays ont la chance d’effectuer un nouveau départ. Ne le dites pas trop fort mais, avec un peu d’aide de Washington, ils pourraient même la saisir. Discrètement, les gouvernements de Nicolas Sarkozy et Gordon Brown discutent en secret des termes d’un nouvel accord sur la défense Européenne. Au delà des discutions obscures sur les cellules militaires de plannification, les achats en collaboration, l’interopérabilité et les capacités partagées, repose une vérité stratégique profonde révélée par la guerre en Irak. La France a tiré de la défaite à Suez la conclusion qu’il faudrait construire l’Europe comme un contre-poids aux Etats-Unis. La Grande-Bretagne a décidé qu’il fallait rester proche des Etats-Unis tout en inflitrant l’alliance émergeant sur le continent. Les 2 approches ont volé en éclât sur la route de Baghdad. La France a découvert qu’elle ne pourrait pas rassembler l’Europe contre les Anglo-Saxons ; la Grande-Bretagne que son pont trans-atlantique ne pourrait pas résister au poids de la décision d’aller en guerre aux côtés de George W. Bush. La logique stratégique indique que maintenant est le moment pour les 2 pays de revoir leurs positions. Il y a eu des signes encourageants, en particulier dans le rapprochement de M. Sarkozy avec Washington et son désir de rompre avec le Gaullisme en faisant revenir la France dans les structures militaires de l’OTAN. M. Brown, pourrait-on dire, est un partenaire plus réticent. Il a à peine montré plus d’enthousiasme pour les imbroglios Européens que pour briser la glace avec M. Bush. Il pleurniche (quoiqu’un peu trop) à propos des médias eurosceptique et des coûts politiques de la ratification du Traité Européen de Lisbonne. Cependant, même là, il y a des signes de tentatives de changement. Ayant reçu l’assurance de M. Sarkozy que rien n’avait besoin d’être dit publiquement tant que le traité ne serait pas arrivé devant le Parlement Britannique, M. Brown a approuvé les travaux préparatoires. Peut-être plus significatif, l’état d’esprit a changé au 10, Downing Street. Le dédain de M. Brown pour l’Europe a été résumé par sa décision d’arriver en retard pour la signature officielle du Traité de Lisbonne, ajoutant son nom au texte dans un isolement qui n’avait rien de remarquable. Ceux qui sont proches de lui disent maintenant qu’il avait été mal conseillé. Ses conseillers, enclins à dire au premier ministre ce qu’il aime entendre, n’avaient pas correctement expliqué le symbolisme important de ce moment. M. Brown a été gravement secoué par la réaction des autres capitales Européennes, et Berlin n’a pas été la dernière. Pour changer avec les actes précédents de ce premier ministre, on nous promet maintenant une offensive de charme, commençant le mois prochain par une rencontre tardive à Bruxelles avec le président de la commission, José Manuel Barroso. M. Brown, m’a-t-on dit, a compris que la politique intérieure de l’Europe n’est pas évidente par elle-même. Margaret Thatcher a souvent semblé forte dans l’isolement. Un John Major sans aucun ami, prisonnier des eurosceptiques de son propre parti, semblait faible. Voici pour les prochains jours. A la fin mars, le président Français sera accueilli en grande pompe à Londres pour une visite d’Etat. Cela ne veut pas dire qu’il y a une amitié naturelle entre MM. Brown et Sarkozy. Pourtant, l’état d’esprit des politiciens et des dirigeants économiques lors dernier rassemblement annuel du Colloque Franco-Britannique révélait plus d’optimisme pour les relations entre les 2 pays qu’à n’importe quel moment depuis que Tony Blair et Jacques Chirac ont signé en 1998 l’accord de St Malo. Cet accord dessinait une capacité de défense Européenne. La logique d’un St Malo II serait d’y ajouter de la substance. La Grande-Bretagne et la France sont les 2 seules nations Européennes qui peuvent projeter des forces militaires sérieuses. Mais tous les 2 voient leurs forces et leurs budgets tendus à l’extrême par les déploiements actuels en Afrique, Europe et au Moyen-Orient. Tous les 2 sont engagés dans des programmes d’armement coûteux. Il serait justifié, sur le plan militaire comme sur le plan industriel, de partager le fardeau. Avions de ravitaillement en vol, avions de transport de troupes et sonars de sous-marin ont été identifiés comme des domaines mûrs pour la collaboration. Des projets de recherche communs ont été mis en place pour la prochaine génération de drônes et pour le développement de la première génération d’avions complètement sans pilote. La géopolitique, cependant, imprimera sa marque sur le résultat des délibérations actuelles. Pour Londres, il y a toujours eu un troisième acteur important — les Etats-Unis. Il y a eu l’opposition Américaine, bien sûr, qui a transformé Suez en une humiliation pour la Grande-Bretagne et la France. Ce qui autorise maintenant l’optimisme, c’est que, de la même manière que M. Sarkozy a redéfini la vision stratégique de la France, M. Bush a fait évolué la position Américaine. Il y a 10 ans, quand M. Blair négociait avec M. Chirac, l’administration Américaine de l’époque était hostile à tout ce qui évoquait une capacité de défense Européenne indépendante. Washington a toujours voulu que l’Europe participe plus à sa sécurité collective mais se cabrait en même temps à l’idée qu’elle puisse être indépendante de l’alliance de l’OTAN. Les responsables Américains, et ils ont souvent eu raison, voyaient jusqu’à présent l’enthousiasme français pour des capacités Européennes comme l’équivalent d’un projet visant à affaiblir l’OTAN. M. Sarkozy a changé cela. Son changement de position envers les Etats-Unis est plus que tactique. Il reflète une vision du monde à l’Elysée qui définit la place de la France à "l’Ouest" comme penchant plus vers l’Atlantisme que vers l’Européanisme. Un président Français restera toujours proche de Berlin, mais M. Sarkozy ne pense pas que la relation doive être contamment alimentée. Une revue des forces de défense de la France qui doit être publiée en mars pourrait marquer les premiers pas vers leurs intégrations dans l’OTAN. Tout aussi important pour les Américains et les Britanniques, le président est revenu sur la décision de son prédécesseur de se désengager d’Afghanistan. De nouvelles troupes Françaises sont sur le chemin. Les Etats-Unis ont reçu d’autres assurances sur les intentions françaises envers l’OTAN par la décision de l’Elysée de revoir à la baisse ses ambitions pour un nouveau centre Européen de plannification opérationnelle, financé de façon extravagante. Dans la nouvelle formule, des plannificateurs Européens vont travailler avec l’OTAN. Washington, en réponse, est passé de l’antagonisme au protagonisme. Les choses pourraient encore mal se passer. Dans chacune des 3 capitales, il y a de puissants intérêts bureaucratiques opposés à un accord. Les Britanniques ne feront jamais complètement confiance aux Français ; et vice versa. Un accord obligerait M. Brown à présenter des arguments convaincants en faveur de l’Europe ; et M. Sarkozy à faire de même en faveur des Etats-Unis. Et pourtant, au travers du brouillard qu’est la vision géostratégique actuelle, 2 choses sont très claires : l’Europe doit faire plus pour protéger sa sécurité ; et, quelles que soient les irritations mutuelles, l’Europe et les Etats-Unis sont destinés à demeurer alliés. En d’autres termes, il est temps de laisser Suez derrière. Par Philip Stephens" Référence : Financial Times (Grande-Bretagne) "
  23. Alskandre

    [Rafale] *archive*

    LaTribune.fr, 25/01/08 "Dassault proposera le Rafale à l'Inde via un appel d'offre NEW DELHI (Reuters) - Dassault Aviation proposera son avion de combat Rafale à l'armée de l'air indienne dans le cadre d'un appel d'offre lancé par New Delhi pour 126 appareils, dont 108 seront fabriqués en Inde, confirme l'Elysée en marge de la visite d'Etat du président Nicolas Sarkozy. "Dassault aviation a décidé de participer à cet appel d'offre avec le Rafale", a déclaré l'Elysée après les premiers entretiens du chef de l'Etat français, arrivée le matin. L'Inde lancera par ailleurs un appel d'offre restreint aux entreprises françaises pour la modernisation de sa cinquantaine de Mirage 2000, a également confirmé l'Elysée. Outre Dassault Aviation, Thalès et Safran sont concernés par ce marché évalué à 1,5 milliards d'euros, selon les estimations les plus courantes." Emmanuel Jarry
  24. Alskandre

    Mirage 2000

    En attendant d'autres contrats (Rafale ?) : Latribune.fr, 23/01/08 "Thales en hausse sur un possible contrat en Inde" "Selon le groupe de défense, l'Inde devrait annoncer vendredi un appel d'offres avec une exclusivité en faveur de Thales et Dassault pour rénover ses avions Mirage. Il s'agit d'un contrat potentiel d'environ 1,5 milliard d'euros. A la Bourse de Paris, le titre Thales progresse de près de 3% en début de matinée. A l'occasion de la visite de Nicolas Sarkozy dans le pays les 25 et 26 janvier, l'Inde devrait annoncer un prochain appel d'offres réservé aux groupes français pour rénover ses avions Mirage. "On attend vendredi une annonce des Indiens selon laquelle l'appel d'offres sera émis sous peu, avec une exclusivité pour les groupes français" (c'est à dire Thales et Dassault), a ainsi déclaré le directeur en Inde du groupe d'électronique de défense Thales, François Dupont. L'armée de l'air indienne possède 51 avions de combat Mirage-2000, que le consortium conduit par Thales, qui comprend aussi le constructeur Dassault Aviation, espère rénover depuis des années. La rénovation de ces Mirage représenterait un contrat potentiel de 1,5 milliard d'euros, dont l'éventuelle signature n'est pas attendue avant la fin de l'année, voire en 2009. Du coup, ce mercredi matin, le titre Thales est salué par le marché parisien, avec une hausse de 2,94% à 37,35 euros en début de matinée. L'appel d'offre "exclusif" représente une opportunité de taille pour Thales sur un marché des équipements de défense en Inde évalué à 30 milliards de dollars de contrats d'ici à 2012. Mais il ne s'agit pas "d'un chèque en blanc" précise François Dupont, qui indique que le groupe aura "une grosse négociation commerciale". Les concurrents de Thales pour rénover les Mirage sont des "groupes israéliens qui seront à l'affût d'une erreur de notre part" dans le processus de l'appel d'offres, a-t-il reconnu. Thales est aussi lancé dans la bataille pour remporter un appel d'offres de 10,2 milliards de dollars pour des avions de chasse. Cette bataille se joue entre le russe MiG, les américains Boeing et Lockheed Martin, Dassault Aviation - avec son Rafale jamais exporté -, l'Eurofighter Typhoon européen et le suédois Saab. Les offres doivent être déposées en mars." Latribune.fr
  25. Un article d'actualité : Réflexions militaires occidentales sur l'usage préventif de l'arme nucléaire LE MONDE | 23.01.08 | 13h19 "Face à un monde moins sûr et moins prévisible, à des menaces devenues "asymétriques", caractérisées par l'émergence de multinationales de la terreur qui défient, à l'échelle mondiale, les gouvernements et les institutions internationales, les recettes militaires d'antan sont largement inopérantes. Tel est le constat dressé par cinq anciens chefs d'état-major de pays de l'Alliance atlantique, dans un rapport de 150 pages intitulé "Vers une grande stratégie pour un monde incertain". Ils concluent à la nécessité de lancer une stratégie globale, qui se décline par la formation d'un "directoire" occidental associant les Etats-Unis, l'Union européenne (UE) et l'OTAN. Les auteurs sont d'anciens responsables militaires de cinq pays qui, à part la France, sont naturellement atlantistes : le général américain John Shalikashvili, ex-commandant en chef de l'OTAN en Europe, le maréchal britannique Lord Peter Inge, le général allemand Klaus Naumann, ancien président du comité militaire de l'OTAN, le général néerlandais Henk van den Breemen et l'amiral français Jacques Lanxade. Leurs recommandations devraient être examinées avec attention lors du prochain sommet de l'OTAN, en avril, à Bucarest. Il est probable que certains alliés ne se rangeront pas facilement aux thèses qu'ils défendent s'agissant de l'utilisation, de façon préventive, des armes nucléaires. L'"emploi en premier" de telles armes doit demeurer un "instrument ultime" pour empêcher l'utilisation par un adversaire d'armes de destruction massive, estiment-ils. Si, à première vue, il peut sembler "disproportionné", il l'est moins si l'on tient compte des destructions qu'il pourrait éviter. L'"emploi en premier" est légitime, concluent-ils, puisqu'il a servi de fondement à toute la planification nucléaire de l'OTAN pendant la guerre froide. La France, dont la doctrine de dissuasion nucléaire comporte la notion d'"ultime avertissement", estime que des frappes nucléaires préventives peuvent se justifier s'il faut signifier à un adversaire que ses "intérêts vitaux" sont en jeu. Les Etats-Unis, de leur côté, revendiquent le droit à l'action "préemptive", c'est-à-dire la possibilité de lancer des frappes avant tout signe d'agression. "DIRECTOIRE" OCCIDENTAL A l'heure où l'OTAN connaît, en Afghanistan, un enlisement qui ressemble à celui des Etats-Unis en Irak, ces cinq anciens responsables militaires préconisent un sursaut stratégique. Le constat qu'ils dressent de l'environnement international n'est guère contestable : changements démographiques et climatiques, perte du "rationnel" dans les sociétés occidentales (le sens de l'identité nationale), complexité des menaces, prolifération des armes de destruction massive, raréfaction des ressources, montée des puissances régionales (Chine, Inde), etc. Devant les défis d'un monde de plus en plus globalisé, insistent-ils, aucun pays, aucune organisation, ne peut espérer l'emporter seul. D'où cette idée de "directoire" occidental, qui doit s'appuyer, estiment-ils, sur les organisations existantes. De ce point de vue, leur choix est fait : c'est l'OTAN qui est l'institution "la plus appropriée" pour servir de socle à une future architecture internationale de sécurité, à condition que l'Alliance s'adapte à l'évolution des conflits, notamment en se servant des outils non militaires que, contrairement à elle, l'Union européenne possède. A l'évidence, ce directoire occidental à trois, qui serait chargé de "coordonner toute coopération dans une sphère d'intérêt commun transatlantique", serait sous influence américaine, et son orientation idéologique semble fort éloignée de concepts tel que le "dialogue des civilisations". Il s'agit de trois partenaires partageant "des buts, des valeurs et des intérêts communs", dont l'un serait les Etats-Unis, l'autre une alliance militaire dominée par Washington (ce qui permettrait aux Etats-Unis d'exercer une "double influence effective" au sein du directoire), et le troisième une Union européenne où les derniers entrants (les pays de l'est de l'Europe) considèrent que l'OTAN est le seul parapluie de sécurité qui vaille. Les auteurs revendiquent ce tropisme atlantiste. L'Union, notent-ils, doit "cesser son obstruction à la coopération UE-OTAN", et doit faire tous les efforts "pour devenir le véritable et indispensable partenaire des Etats-Unis". Laurent Zecchini
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