Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

chaba

Members
  • Compteur de contenus

    843
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par chaba

  1. Il faut dire que le Tirpitz avait recu la visite des mini-soum X de la Royal Navy (Operation Source) au coeur de son fjord le 22 septembre 1943 et qu'il lui faudra jusqu'en avril 1944 pour s'en remettre. Quant au Scharnhorst, il ne sera plus une menace le 26 decembre 1943 au soir... Pas beaucoup de gibier pour le Cardinal d'ou le depart pour l'Ocean Indien.
  2. Quelques nouvelles de SpaceX : 1) Le tir statique pour le lancement de BulgariaSat vient d’être repoussé d’aujourd’hui à demain jeudi 15 juin. Le lancement est officiellement toujours pour samedi mais ce serait un tour-de-force (en français dans le texte) et donc un report pour dimanche 18 juin à la même heure (22h10 heure d’Europe Continentale) devrait être annoncé dans les heures qui viennent. C’est un tir GTO pour une masse d‘environ 4,000kg et donc un retour du premier étage - dont cela sera le second vol - sur barge en mer. 2) Les lancements suivants sont Iridium-NEXT-2 le dimanche 25 juin depuis Vandenberg (avec retour du premier étage en mer) suivi d’Intelsat 35e le samedi 1er juillet depuis le pad 39A en Floride (premier étage perdu), soit 13 jours après BulgariaSat ; SpaceX tire en rafale ces jours-ci (Fingers crossed !) 3) La difficulté que je signalais le 7 juin concernant le manque d’étages pour assurer le planning des lancements tel qu’il est annoncé existe toujours. Un premier étage neuf a été vu le 10 juin en route pour McGregor TX (soit 22 jours après le précèdent, un retard marqué par rapport à la cadence observée et nécessaire d’un premier étage neuf par quinzaine, une cadence qui serait de toutes facons insuffisante pour tenir le programme); il devrait être affecté au tir SES-11 de la mi-juillet depuis la Floride. Mes spéculations/élucubrations à ce stade ? Formosat 5 volera sur un étage de réemploi, ou sera reporté en septembre; le succès de BulgariaSat ce week-end pourrait être l’élément convaincant pour décider le client. Même punition, même motif pour KoreaSat 5A. La mission Dragon/CRS-12 vers l’ISS sera reportée par la NASA en septembre ou octobre (ils viennent de recevoir CRS-11 il y a deux semaines, ils auront un Progress demain suite au succès russe de ce matin et un Cygnus en septembre) et le premier étage de CRS-12 (celui qui devrait sortir d’usine mi/fin juin) servira pour le lancement du X-37 en aout. Le pad 39A sera mis en indisponibilité à la mi-août après le tir X-37 pour son adaptation à la FalconHeavy. Le pad 39A et le pad 40 redeviendront opérationnels fin septembre.
  3. Je reviens sur la remarque de Sovngard et sur la configuration de la classe Alsace, qui ne constitue pas, selon moi, l’expression d’un un regret de l’amirauté pour les choix fait pour le Richelieu. Comme je dis plus haut, le même cahier des charges mais sur une base de 40,000 tonnes au lieu de 35,000, évite d’avoir à se résoudre à certains compromis. Là où il en va peut-être autrement c’est quand on regarde la configuration prévue pour le quatrième navire de la série des Richelieu, le (la ?) « Gascogne ». En effet, si Richelieu et Jean Bart furent prévus identiques, si le troisième « Clemenceau » était encore sur la même ligne avec une réorganisation de l’armement secondaire (les 152 mm et DCA). Le quatrième exemplaire, Gascogne, prévu pour une mise sur cale a l’été 1940 à Saint Nazaire à la suite du Jean Bart, avait lui une configuration avec une tourelle quadruple avant et la seconde à l’arrière (Voir schéma Shipbucklet ci-dessous avec le Richelieu initial en haut pour comparaison). Pourquoi ? Quels avantages pour cette nouvelle configuration ? Personnellement, je n’en vois pas beaucoup. J’ai donc consulté quelques classiques [Garzke & Dulin // Jordan & Dumas] pour voir leur opinion et eux nous disent : [++] meilleure et (beaucoup) plus volumineuse disposition de la DCA (mais, notons-le, au prix aussi d’une batelerie fortement réduite). [+/-] Même blindage (ceinture, ponts, tourelles de 380, etc…). Le gain de masse grâce à la réduction de la longueur de la citadelle - le relativement large espace ménagé sur le Richelieu entre les deux grosses tourelles avant n’est plus nécessaire, espace qui avait pour but d’éviter qu’elles ne puissent être mises toutes les deux hors-service par un seul impact [Note : rappelons-nous de ce qui est arrivé au Bismarck lors de son dernier combat] - est disputé (certains disent qu’on gagne 5 mètres de citadelle et d’autres rien…) parce que mettre toutes les tourelles 380 et 152 en ligne, c’est de la longueur aussi. Il y a par contre une tourelle de 152 mm de moins (grâce au fait que mettre toutes les tourelles sur l’axe les rend battantes des deux côtés et on conserve ainsi 9 pièces battantes de chaque côté // Note : le Bismarck avait seulement 6 pièces de 152 mm battantes [66%] de chaque côté mais emportait pour cela 6 tourelles doubles [133%]…). Sur le Gascogne, ce gain fut apparemment utilisé sur les 152 mm qui ont quelques centimètres de blindage de plus en face et en barbettes. [-] Moins bonne installation pour les hydravions. [-] Grosse charge de travail imposée aux bureaux d’études car tout le navire a été à repenser/recalculer. Si quelqu’un voit la rationalité de cette nouvelle configuration pour le quatrième Richelieu, you are welcome !
  4. Ce soir, Elon-Le-Terrible tweet : Bien-sur, c'est du Elon, pur jus (vous savez : le gars qui avait annoncé - quelle rigolade on s'était payé a l'epoque !! - que l'on reccuperait les premiers étages de fusées... Sacré charlot, va ! Le meme qui avait prédit que Tesla s'imposerait comme constructeur d'automobile et d'ailleurs plus personne ne rit a Stuttgart ou Nagoya...) Mais, for the record, deux 1/2 mois depuis la mi-juin, ca fait fin aout, et un mois de plus apres, ca fait la fin septembre...
  5. chaba

    Les portes-avions géants

    Le changement du cœur nucléaire ne fait pas le délai de dix-huit mois de l’IPER. Les ouvertures dans les ponts, l’enceinte et la cuve du CdG ont été prévues dès la conception et on l’a déjà fait (deux fois déjà, non ?). Si rien de moins que le sort de la France en dépendait, on travaillerait jour et nuit (on peut faire tenir 4 fois 35 heures dans une semaine de 168 heures) et six semaines devrait suffire pour le simple changement de cœur nucléaire, et rien d’autre si ce n’est peut-être un simple rafraichissement de peinture grise et rouge. Un PA2 à moins de 2 milliards d’euros, c’est un porte-avion « cheap » (équipement radar, non-nucleaire, auto-défense, redondances, pas de durée de vie garantie de 40 ans, etc…), pas vraiment comparable avec l’ambition de la Royale d’avoir un porte-avion de première classe (sauf par la taille…) encore pour les années 2020 et 2030. Le vrai prix du PA2 sera au minimum de 3 et finira probablement à 4 milliards. Le problème du CdG (born 1997), c’est que le temps passe : c’est un navire de vingt ans d’âge déjà, avec des ordinateurs de vingt ans et tout le reste de l’équipement à l’avenant… C’est comme si on avait demandé aux soldats de 40 de faire la guerre avec les moyens des poilus de 1918 ! Impensable : cela aurait été le désastre assuré ! En 1997 [Correction : en fait c’était en 1995…], je fus le premier de ma boite à avoir un téléphone portable GSM. Aujourd’hui j’ai un Samsung8 qui est un milliard de fois mieux [Correction : deux milliards de fois mieux !] et tout le monde d’autre a un smartphone (voire deux ou plus…). Pour le CdG et son équipement conçu et défini au début des années 1990, c’est pareil : Il faut tout changer. Et il ne me semble pas étonnant que l’addition revienne au tiers du prix d’un navire neuf équivalent (1.3 milliard / 4 milliards).
  6. Merci Tarp et Atlantis. Ecrire pour moi-même me permet de clarifier mes idées sur le programme de SpaceX et m’aide à le comprendre. Et ensuite aussi bien en faire un copy/paste sur le forum et avoir (ou pas…) des commentaires. *** Le prochain tir - Bulgariasat - vient de reculer de deux jours : il est désormais prévu pour le 17 juin à 14h10 locales depuis la Floride (soit 18h10 GMT, soit 20h10 chez nous en Europe), soit 14 jours après le précèdent, avec un tir statique planifié pour le 13 juin. La mission suivante en Floride - Intelsat 35e - est pour le 1er juillet à 23h30 GMT soit là encore 14 jours. *** L’annonce du vol X-37 en aout est une merveilleuse nouvelle. Halleluia ! (Je suis un « SpaceX addict » et je l’assume). Mais, en aout ? Et plus généralement, il va falloir s’attendre à des annonces et aménagements du planning de SpaceX pour juillet et aout parce que si on combine le planning actuellement annoncé, la production des fusées, les annonces de qui accepte de voler ou pas sur des étages de réemploi, eh ben ça ne passe pas, ça coince des juillet ! Les données du problème sont les suivantes : La production des cores neufs à Hawthorne CA tourne à un toutes les deux semaines (le dernier sorti d’Hawthorne le B1037 a été vu sortir le 18 mai, le précédent B1036 le 02 mai, le précédent le 17/18 avril [le B1033, core central de la FalconHeavy]) L’essai sur le site de McGregor TX prend 3 ou 4 semaines minimum avant l’expédition vers le site de lancement : Kennedy ou Vandenberg. La NASA (les missions CRS) et Iridium ne volent (encore) que sur les cores neufs. SES a annoncé que son prochain vol (SES-11) sera aussi sur un core neuf (SES-10 fut le premier vol de réemploi) et que ce sont les deux missions suivantes sur la fin 2017 qui voleront sur des fusées de réemploi. Si on met tout cela ensemble, on obtient : On constate de cette synthèse que : La mission Formosat 5 n’a pas de lanceur et que, si elle est maintenue en juillet, elle devra utiliser une fusée de réemploi. Aucune annonce en ce sens jusqu’à présent, pourtant c’est pour dans six semaines... Sauf si c'est Intelsat 35e qui vole sur une fusée de reemploi, mais là c'est pour dans trois semaines seulement, donc pas crédible. Idem pour la mission KoreaSat 5A : réemploi ou report après le mois d’aout. La mission X-37 aura un core neuf (Même moi, je ne peux pas croire que l’URSAF confiera son so-précieux « baby » à une fusée de réemploi, même si rien, dans un sens ou dans l’ordre, n’a été formellement dit) que si elle est programmée pour les tous derniers jours du mois d’aout, voire en septembre. Surtout que nous sommes déjà le 7 juin et qu’aucun core neuf n’a été observé sortant de l’usine d’Hawthorne depuis le 18 mai dernier. Retard industriel… ? Autre possibilité : SpaceX abandonne la procédure consistant à tester complètement ses premiers étages à McGregor TX avant de les déclarer « bons de vol ». Mais ça, c’est du risqué-risqué… Il va donc faloir attendre des clarifications… *** Dans mon post du 10 mai (et au moins dans un autre aussi avant lui), j’ai rendu compte de la doxa standard qui annonce le tir de démonstration de la FalconHeavy pour fin novembre. Le SLC-40 revient fin septembre puis le pad 39A est rendu indisponible pour 6/8 semaines pour les travaux d’adaptation, puis : Four… Three... Two… One… And we have a lift-off of the FalconHeavy ! Go Falcon, go ! Il se trouve que, dans l’infini de l’internet, j’ai pu avoir accès - Que personne ne s’avise à me demander ni où, ni comment, ni par qui ! - à un document (précis, détaillé, avec des dates et tout…) qui donne un autre planning, un monde dans lequel le lancement inaugural de la FalconHeavy aurait lieu le 29 septembre depuis le pad 39A. Pour ne fâcher personne, j’ai annoncé que «... j’avais fait un rêve ». Un rêve, c’est léger, enfantin même, cela ne porte pas à conséquence (et m’évitera - un peu seulement… - de passer pour un imbécile aux yeux de tous quand la FalconHeavy décollera finalement seulement en 2018…), n’est-ce pas ? SpaceX n’est pas tenu d’informer précisément de ce qu’ils migeotent (pas d’actionnaires…) et ils ne se privent pas de surprendre le public quand cela leur chante. Je pense même qu’Elon-Le-Terrible, ça doit même lui plaire assez d’être de temps en temps à l’origine de fracassantes annonces médiatiques ; on a les plaisirs que l’on peut, voyez-vous… Et lui son métier, c’est milliardaire, alors il fait des trucs de milliardaire, logique. Par exemple, le X-37 : combien de mois d’études faut-il pour mettre au point et garantir et faire approuver par l’USAF sa compatibilité avec la Falcon9 ? Douze mois ? Dix-huit ? Even more… ? Et on nous l’annonce comme ça, à l’improviste, sans avertissement aucun, un beau soir du mois de juin pour un lancement en aout. C’est leur style.
  7. Oui… Surtout que ce qui compte vraiment, et en particulier pour ceux qui décident, c’est, une fois les questions de sécurité/prestige national mises à part, c’est l’inévitable, le trivial et tout à fait terre-à-terre « Combien ça coute ? » Bien sûr, les ingénieurs [dont je suis…] vont s’exciter [je pense en fait à un mot bien plus cru…] sur le rapport masse au décollage/masse en orbite et autres détails. On peut noter que les indiens n’ont pas choisi la simplicité avec trois motorisations différentes pour les trois étages (poudre / liquide / LOX+H2), un choix recommandable si on veut se forcer à apprendre à maitriser toutes les technologies imaginables mais pas forcément optimum en termes de cout ou de fiabilité. Et là je ne peux m’empêcher de penser à SpaceX et à son moteur/ergols unique sur tous les étages de sa Falcon9.
  8. Les options envisages donnent les resultats ci-dessous [en haut l'Alsace et ensuite les versions possibles avec les 3 tourelles sur l'avant / Note 1 : la deuxieme devrait chavirer proprement sans difficulte au premier coup de barre un peu sec... / Note 2 : elles sont bien laides...]
  9. Pas tout à fait. La configuration finalement choisie sur une base de 30 nœuds et 40.000 tonnes Washington fut le 6/3 en 380mm (les deux autres envisagées ayant été une 8/4 en 380mm et une 6/3 en 406mm, mais toutes les deux finissaient au-dessus des 40.000 tonnes autorisées par le gouvernement). Les Alsace avaient le même cahier des charges que les Richelieu [tirer du 380/406mm et pouvoir encaisser du 380/406mm et ceci à 30 nœuds] mais sur une base de 40.000 tonnes au lieu de 35.000. Ces 5.000 tonnes de mieux permettent de se payer une troisième tourelle. Alors, où donc va-t-on la mettre ? A nouveau à l’avant mais alors soit avec une (lourde et vulnérable) surélévation pour avoir de arcs de tir dégagés soit en troisième mais moitié masquée par la tourelle B ? Ou à alors l’arrière ? Quand on est confortable vis-à-vis du tonnage, une configuration 6/3 en tourelles triples est probablement le meilleur design possible ; c’est en tout cas la conclusion à laquelle sont parvenues indépendamment dans les années 30-40 les marines de rien de moins que les Etats-Unis (Iowa), de la Grande-Bretagne (Lion), du Japon (Yamato), de la Russie Soviétique (Sovetsky Soyuz) et de l’Italie (Littorio), excusez du peu… Et finalement donc, les français aussi, car ils ne sont pas plus bêtes que les autres, après tout ! Seuls, au fond de la classe, nos amis allemands se sont obstinés sur du 4/4 en tourelles doubles… Jusqu’à ce que les porte-avions mettent tout le monde d’accord. Le choix de revenir à une tourelle triple pour les Alsace provient probablement de la prise de conscience par l’amirauté des défauts de la tourelle quadruple « à la française » [voir ci-dessus l’excellent post de pascal sur les demi-tourelles de 330/380 avec leurs pièces fixement liées]. Le design du Richelieu est très contraint par la limite de 35.000 tonnes et il ne tient dans l’enveloppe que par une réduction à 2 tourelles lourdes seulement, plus aussi l’effet de sa remarquable propulsion (cf ci-dessus, pascal once again !) et diverses autres astuces. Tous ceux qui ont tenu à rester dans le cadre de 35.000 tonnes ont du faire de tels compromis parce que avec la technologie des années 30, c’est mission impossible : Les King George V sont certes très bien protégés (notamment en horizontal) mais ils ne tirent que du 356mm et sont plutôt sur 27 nœuds que sur 30. Les North Carolina font certes 30 nœuds et plus, mais ne sont pas protégés contre plus que du 356mm (même si eux-mêmes tirent du 406) : tres largement supérieur à un Kongo modernisé mais insuffisant face à un Yamato ou même un Bismarck. Les South Dakota tirent du 406 et sont protégés de même, mais ils étaient invivables (trop courts, locaux trop exigus) et ils seront mis en réserve dans la seconde où on a été sûr que l’encre de la capitulation japonais était bien sèche… Et ils sont plutôt eux aussi sur 27 nœuds que sur du 30. Je le redis : le Richelieu, sur le papier, est un excellent navire, tout à fait en pointe en termes d’analyse des conditions de combat possibles dans les années 30 et 40 et optimisé en conséquence vis-à-vis de la contrainte du tonnage. Avec seulement 35.000 tonnes, il pouvait rivaliser avec un Bismarck ou un Littorio, tous deux 20 % plus gros. Dommage que la réalisation technique et les conditions de sa mise en service dégradaient quelque peu l’œuvre sublime ( !) de l’architecte naval. De même pour les Dunkerque, égaux aux Scharnhorst, pourtant largement plus gros qu’eux. Note : je sais, je sais, j’ai lu et relu et re-relu toutes des discussions sur le respect ou pas des 35.000 tonnes Washington, sujet éternel sur mille forums sur la toile ! Je ne veux pas en discuter, et – à la louche – pour moi, on avait (en tonnes Washington) les valeurs suivantes pour les principaux rivaux des années 40 : Dunkerque 27.000 / Scharnhorst : 32.000 / King George V, Richelieu, North Carolina et South Dakota : 35.000 / Vittorio et Bismarck : 42.000 / Iowa et Vanguard ; 45.000 / Yamato : 63.000. Quant aux valeurs réelles en tonnes en départ de mission en 1945, surchargés qu’ils étaient tous de fioul, de radars et de DCA de tous calibres, Dieu seul les connaissait… Fermez le ban !
  10. Comme expliqué par Jammary et pascal [les deux bougres m’ont pris de vitesse parce que moi j’avais « avion » de 12h00 à 15h00…], tous les cuirasses sont le fruit d’un compromis entre l’argent disponible (qui va dicter le tonnage que l’on peut construire) et les trois choses qui « mangent ce tonnage » à savoir la vitesse, l’armement et le blindage. L’expérience de la premiere guerre mondiale (où les cuirassés, lents, n’ont presque pas tiré un coup de canon alors que les croiseurs de bataille, rapides, ont été de toutes les batailles) et les caractéristiques de notre Royale (opposée à l’Italie où tout est construit pour la vitesse et à l’Allemagne qui, dans les années 20 et 30, semble miser sur des corsaires, donc des adversaires rapides qui frappent et se retirent immédiatement après) va conduire les français à choisir de construire des navires rapides. Ceci pose, comment repartir le tonnage restant entre armement et blindage ? Les cuirassés ne se combattent pas seuls, sur un pied d’égalité, à l’image de deux boxeurs sur le ring. Premier point, la guerre navale est un combat d’équipe. Une autre chose à prendre en compte est que si l’obus porte loin, il n’est pas très « mortel » au sens où, sauf catastrophe type le « Hood », et même si perforant, il ne provoque pas la destruction directe de l’adversaire, mais, lui tuant une tourelle par-ci, une chaufferie par-là, ou lui inondant un plusieurs compartiments qui le ralentiront, il le handicape, le ralentit et le rend moins dangereux et plus vulnérable à l’attaque des unités légères. Celles-ci peuvent alors rattraper le gibier estropié, s’en approcher sans trop se faire massacrer en chemin et le finir avec des torpilles. Les torpilles sont l’arme qui réellement coule un navire, par des explosions puissantes sous sa flottaison et, si possible, toutes du même côté pour provoquer le chavirage. C’est ainsi que les anglais ont procédé avec le Bismarck (qui choisira de se saborder), puis avec le Scharnhorst. Se rappeler pour exemple que le Bismarck, à l’instant où les cuirassés anglais cessent le feu, est certes devenu une épave flottante, en feu et marqué de centaines d’impacts de gros et de moyen calibre, mais il n’est pas alors en risque de sombrer rapidement. Le cuirassé – ou « navire de ligne » tels que les français le définiront et derrière le choix des mots il y a un concept de combat – peut alors être vu comme celui qui, dans l’équipe que constitue une flotte, aura pour tâche d’engager l’adversaire de loin, de lui porter des coups le temps que les autres membres de l’équipe se mettent en position en vue des étapes ultérieures du combat dont il (le navire de ligne) ne sera pas forcement l’acteur de pointe. On va donc chercher à faire des navires de lignes capables de combattre de loin, c’est-à-dire de frapper de loin et d’encaisser de loin. Si on pousse le concept jusqu’au bout, on va supprimer toute l’artillerie secondaire (elle ne sert à rien au-delà de 15.000 mètres et l’issue du combat aura été déterminée avant qu’on en arrive là…) ne gardant que les gros canons et de la DCA, et pour le reste : tout pour le blindage horizontal et la vitesse. Toujours dans cette conception, de bonnes installations pour des hydravions d’observation, seul gage d’un tir efficace à grande distance avant l’introduction du radar, est un détail qui compte. Les Dunkerque et les Richelieu seront donc des classes de navires rapides (pour pouvoir choisir de combattre ou pas, pour pouvoir imposer le combat à un corsaire qui se replie) et avec une bonne protection balistique horizontale pour préserver le plus longtemps possible leur efficacité militaire dans un combat de loin. Leur blindage vertical sera moins impressionnant, notamment sur les Dunkerque qui étaient plus contraints en termes de tonnage disponible. Le choix des tourelles quadruples et toutes placées « en chasse » c’est-à-dire sur l’avant résulte directement de ce qui précède : avoir la bordée la plus lourde et nombreuse possible contre un ennemi qui se trouvera devant. Cela libère aussi fort-à-propos la plage arrière pour des hydravions. Au sujet de ce choix de placer toute l’artillerie à l’avant, deux remarques : 1) Il n’existe pas d’exemple historique où des tourelles « en retraite » aient « sauvé la mise » d’un cuirassé ; si vous fuyez, c’est parce que vous ne pensez pas pouvoir l’emporter (sinon pourquoi fuir ?) et la seule chose qui compte alors est d’avoir de la vitesse (sa tourelle arrière ne sauva pas le Scharnhorst au combat du Cap Nord, un peu plus de blindage horizontal l’aurait peut-être pu en parant de coup de 356mm plongeant qui le ralentira…) 2) Au Jutland où les anglais avaient des navires ayant tous une égalité de canons principaux entre avant et arrière, leurs statiques ont montré que les groupes arrière ont tiré moins d’obus que les groupes avant (de l’ordre de 60/40%), d’où leur choix ultérieur de privilégier les canons sur l’avant (Nelson : 9 à l’avant/0 à l’arrière ; King George V : 8/4 puis 6/4 ; Lion : 6/3). Autre exemple encore, lors de la bataille du Detroit de Danemark, Hood et Prince of Wales disposaient d’une supériorité théorique de 18 canons lourds contre 8 au Bismarck, mais, parce qu’ils devaient aller vers lui afin de l’intercepter, ils ne purent utiliser que leurs tourelles avant soit seulement 10 contre 8. Et la bataille fut décidée en 6 à 8 minutes [réglage du tir en 3 à 5 salves / temps de parcours des obus de l’ordre de 45 secondes / puis une série de salves de destruction à la cadence maximale d’une salve toute les 30 secondes] toujours à des distances de l’ordre de 20.000 mètres. Un Richelieu, parfaitement mis à point, était le navire idéal pour un tel combat. Les tourelles quadruples sont-elles une vulnérabilité ? Peut-être, mais il existe des moyens de limiter les risques. D’abord le blindage que la configuration quadruple permet de rendre encore plus épais (430mm de face sur les Richelieu contre 360mm sur le Bismarck). Ensuite les tourelles françaises étaient divisées en deux moitiés indépendantes et ainsi, à Mers-el-Kebir l’obus britannique qui frappa et perça la tourelle B du Dunkerque ne mit hors-service que deux canons, la demi-tourelle de gauche restant mobile et fonctionnelle. Au contraire, lors de la mise à mort du Bismarck, le Rodney en début de combat a mis hors service les deux tourelles avant de l’allemand d’un seul impact de 406mm. Comme quoi… Les Dunkerque et les Richelieu étaient-ils de mauvais navires ? Certainement pas sur le papier : ils étaient au contraire en pointe en termes d’analyse des conditions de combat possibles dans les années 30 et 40 et optimisés en conséquence vis-à-vis de la contrainte du tonnage. Par contre, notre fierté française souffrira de reconnaitre qu’ils avaient de réelles faiblesses au plan de la réalisation : la dispersion de l’artillerie principale, on l’a dit, à cause d’effets de sillage entre obus, une finition « pas au top » notamment des passages des câbles et tuyaux entre compartiments (Richelieu à Dakar, Dunkerque à Mers-el-Kebir), des modes communs fâcheux (Dunkerque encore…). A leur décharge, les français ont eu très peu de temps pour mettre au point leurs navires neufs et en corriger les défauts avant la débâcle de juin 1940 (les grosses unités italiennes n’entreront en service que début 1941 soit six mois de mieux, le Bismarck en mai 1941 et le Tirpitz en 1942, les King George V à partir de 1941 jusqu’en 1943 et les premiers US seulement en 1942).
  11. L'Allemagne et a Turquie membres de l'OTAN ? Un des deux est de trop apparament... http://www.bbc.com/news/world-europe-40163369 Germany set to quit Turkey's Incirlik airbase amid row / L'Allemagne va quitter la base aerienne turque d'Incirlik
  12. Après le succès de CRS-11, les lancements SpaceX prévus en juin, juillet et aout 2017 sont les suivants : Bulgariasat-1 le 15 juin pour un lancement GTO. Du fait de la masse modeste du satellite (circa 4,000kg vers GTO), un retour en mer du premier étage aura lieu. Ce tir verra le second réemploi d’un premier étage ayant déjà volé [le core B1029 utilisé lors du vol Iridium-NEXT-1 du 14 janvier 2017 depuis Vandenberg CA / le core est déjà présent au KSC] Iridium-NEXT-2 (satellites 11 à 20) le 25 juin depuis Vandenberg [probablement un core neuf, B1036 ?]. Comme pour Iridium-NEXT-1 en janvier ; retour du premier étage sur une barge en mer. Intelsat 35e le 1er juillet à 23h30 GMT. Satellite trop lourd (environ 6,000 kg en GTO) donc le premier étage sera perdu [un core neuf de code encore inconnu, B103x]. SES-11 à la mi-juillet (le 16 ?) pour un lancement GTO depuis le pad 39A. Satellite lourd (5,400 kg ?) et à la limite des capacités de la Falcon9 même si retour en mer, il est possible que le premier étage soit perdu. Formosat-5 à la fin-juillet (le 22 ?) pour un lancement SSO depuis Vandenberg CA juin ; retour du premier étage sur une barge en mer ; des bruits courent qu’il pourrait s’agir du troisième cas de réemploi d’un premier étage. Koreasat-5A à la fin-juillet (le 31 ?) pour un lancement GTO (3,500 kg ?) depuis le pad 39A janvier ; retour du premier étage sur une barge en mer. CRS-12 vers l’ISS le 1er aout (une date « NET » en conflit avec Koreasat-5A ci-dessus – Voir informations ci-dessous) depuis le pad 39A ; retour au sol du premier étage (vers la LZ-1). Iridium-NEXT-3 (satellites 21 à 30) en aout (le 24 ?) depuis Vandenberg. Comme pour Iridium-NEXT-1 en janvier et -2 en juin ; retour du premier étage sur une barge en mer. Statistiques : La mission CRS-11 était le septième lancement depuis la prise des tirs après l’accident d’AMOS-6, soit 7 vols depuis le 14 janvier 2017, soit 7 vols en 19 semaines, soit environ une cadence d’un tir tous les 19 jours. C’était aussi le sixième lancement depuis la réouverture du pad 39A, soit 6 vols depuis le 19 février 2017, soit 6 vols en 15 semaines, soit environ une cadence d’un tir tous les 18 jours. C’était hier le 12eme retour d’étage réussi par SpaceX (7 succès consécutifs sur les 7 dernières tentatives de récupération) ; un étage ayant volé deux fois, il existe donc 11 étages ayant déjà « fait le voyage ». Parmi eux, il y en a deux destinés à être préservés et exposés, un qui a servi à des tests destructifs et un placé en stockage de très (très…) longue durée (mission JCSAT-16 / stocké en extérieur devant le hangar AO @ CCAFB) plus deux autres transformés en side-boosters pour la première FalconHeavy. Il en reste donc 5 pour un éventuel réemploi. Un d’entre eux est programmé sur la prochaine mission Bulgariasat-1 le 15 juin. Et SES avait annoncé que deux autres de ses vols avec SpaceX en 2017 (les deux après le SES-10 de la mi-juillet) utiliseraient des étages de réemploi. Quelques informations additionnelles : En parallèle à l’arrivée sur le site de Boca Chica d’engins de construction (cf mon post du 20 mai), les communautés locales texanes ont entrepris un programme de travaux d’amélioration des accès routiers du site (élargissement des routes - à 16 pieds soit 5 mètres - et de leur capacité pour supporter des charges lourdes sur une longueur totale de 16 miles) pour rien de moins de 3 millions d’USD pour leurs finances sur la période février-aout 2017. 2 millions d’USD le kilo rendu sur Mars, c’est le prix auquel SpaceX a entrepris la commercialisation des capacités de RedDragon, la capsule qui tentera un atterrissage propulsé sur la planète rouge en 2020. La construction du second pad d’atterrissage pour étages Falcon9 a débuté à Cap Kennedy et progresse. Voir les photos ci-dessous (prises de gauche à droite les 6, 17 et 28 mai). http://imgur.com/a/6mWg9 J’ai fait un rêve pour aout et septembre : que le lancement de Koreasat-5A le 31 juillet soit temporairement le dernier depuis le pad 39A, sur lequel commenceraient alors les travaux d’adaptation à la fusée FalconHeavy, travaux devant durer environ 60 jours. Le tir inaugural de la FalconHeavy aurait lieu le 29 septembre. La mission CRS-12 serait alors retardée (de 3 semaines) par rapport au planning que je donne plus haut et elle partirait le 25 aout depuis le pad voisin LC40 (avec la mention « Attention, peinture fraiche ! »), pad sur lequel le tir suivant serait la mission SES-16 le 09 octobre. A suivre…
  13. Lancement CRS-11 effectue ce soir; fonctionnement du premier etage nominal et retour et atterissage au sol juste au milieu de la cible; le second etage vient de finir sa poussee et tout semble se passer pour le mieux...
  14. Lancement CRS-11 annulé (orages en approche) et reporté a samedi le 3 juin a 17h05 locales (23h07 heure d'Europe continentale).
  15. chaba

    ISS

    Voir l’ISS ? C’est possible, c’est même facile ! Bien sûr, les quelques conseils qui suivent ne s’adressent pas aux « moustachus » qui rodent sur ce forum et qui, eux, savant déjà tout sur tout, mais plus modestement à tous ceux qui, distraits, inattentifs, ou que sais-je encore… n’auraient pas bien suivi les explications quand elles furent données. Voir l’ISS depuis le sol est facile. Il suffit de la conjonction de : La nuit Que l’ISS passe pas trop loin de chez vous (disons dans un rayon de 1.500 km autour de chez vous) Que l’ISS soit encore éclairée par le soleil quand elle passe. La dernière de ces conditions est la plus contraignante mais pas impossible car, l’ISS étant à quelques 400 km au-dessus du sol, elle reste encore longtemps éclairée par l’astre même quand c’est déjà l’obscurité chez nous en bas. Les opportunités se situeront donc le soir ou le matin. Quant à la condition 2), on se rappellera que l’ISS faisant un tour de la Terre toutes les 90 minutes environ, donc, si vous manquez votre chance de la voir, la suivante se présentera dans une heure et demi. Dernier rappel, l’ISS vole de l’ouest vers l’est pour un observateur au sol. Pour savoir où est l’ISS à chaque instant (la partie en rouge de la trajectoire indique les portions de celle-ci ou l’ISS est éclairée par le soleil, donc visible du sol, ce sont celles qui nous intéressent) : http://iss.astroviewer.net/ Pour savoir quand et où sera l’ISS, voir ce site de la NASA (en anglais malheureusement, tout le monde n’ayant pas encore la-bas le privilège de savoir lire et écrire le français) : Entrer le nom de votre ville (ou d’une grande ville proche exemple Toulouse pour tout le sud-ouest) Entrer à nouveau le nom de votre pays et de votre ville (oui, je sais, ce site est effectivement encore perfectible…) On vous donne alors tous les prochains passages visibles avec l’heure de début, la longueur de la fenêtre le point d’arrivée sur l’horizon et le point de disparition, la hauteur au plus haut au-dessus de votre tête, etc…) https://spotthestation.nasa.gov/sightings/index.cfm Exemple : ce soir 1er juin, à Paris pendant 4 minutes à partir de 23h00 depuis le nord-ouest vers l'est à +45deg au plus haut. Que chercher ? L’ISS apparait comme une étoile, l’étoile la plus brillante du ciel en fait et de loin (plus que Venus), visible meme depuis l'interieur d'une ville, non scintillante, rapide (comme un avion) puisqu’elle traverse tout l’horizon en 4 à 6 minutes maximum. L’ISS est un feu fixe blanc, à la différence des avions qui ont des feux clignotants et de couleur, car l’éclat de l’ISS est la conséquence de la réflexion des rayons du soleil sur ses surfaces et sur ses panneaux solaires. Penser aussi à bien lever la tête ! L’ISS est à 400 km d’altitude. Donc si on l’annonce passant au-dessus d’Orleans, un parisien la verra quand même presque à sa verticale (Orleans-Paris : 120 km / Pairs-ISS : 400 km). De même pour un marseillais (il y en a…), même passant au-dessus d’Alger, l’ISS reste très visible (Marseille-Alger : 800 km / Alger-ISS : 400 km donc a +30deg au-dessus de l’horizon vu du Vieux-Port) Bonne chasse ! Et un salut a Thomas qui redescend demain !
  16. Tentative de lancement de la mission CRS-11 vers l'ISS ce soir a 23h55 (et 51s) heure d'Europe continentale pour le debut de la fenetre de tir. La meteo est 70% favorable. Le webcast est a l'adresse suivante : https://www.reddit.com/r/spacex/comments/6ektkt/welcome_to_the_rspacex_crs11_official_launch/ Pour information, le Dragon sera visible ce soir dans le ciel francais environ 15 minutes apres l'heure de lancement (si depart a l'heure...) soit aux environs de 00h10 suivi dix minutes plus tard par l'ISS (vers 00h20) sur la meme trajectoire, cette derniere etant tres visible (inmanquable en fait) si le ciel est degage. Pour la trajectoire de l'ISS, voir : http://iss.astroviewer.net/ https://spotthestation.nasa.gov/sightings/index.cfm
  17. chaba

    Navy quiz

    C'est du 305 mm, mon cher. "Tronqué", certes, mais par un Maitre : de la main de l'oberst Hans-Ulrich Rudel en personne, qui le 21 septembre 1941 fit le miracle de transformer un fier cuirassé en… deux cuirassés, coupant en deux le cuirasse soviétique « Marat » (ex tsariste « Petropavlovsk ») de deux impacts quasi-simultanés de deux bombes de 1.000kg dans la soute aux munitions avant. Soyons justes, le Stuka de Rudel n’emportant qu’une seule bombe, quelqu’un d’autre doit aussi être crédité du « kill »… Mais Goebbels avait besoin de héros et il avait déjà beaucoup investi sur Rudel, alors, va pour Rudel… C’était des temps difficiles, à Leningrad en 1941, et, les soviétiques ne lâchant rien, le « Marat » - ou plutôt sa partie arrière - devint batterie d’artillerie flottante. Une belle batterie quand même avec 3 tourelles triples de 305 (si on avait eu cela, nous, à Casablanca en 1942…) et une belle nouvelle carrière puisqu’il tirera dans cette configuration la bagatelle de 1,971 obus de 305 pendant le siège de la ville, de quoi faire regretter à la Luftwaffe de n’avoir fait que la moitié du travail. Ci-dessous une vue du « Marat » du temps de sa gloire (en 1937 avec la peinture toute fraiche pour la Royal Fleet Review en Angleterre) et une vue aérienne juste après le passage de Rudel et de ses soudards.
  18. chaba

    Navy quiz

    Et qui est donc ce fier vaisseau aux puissants canons ??
  19. Musk, Bezos et… Allen ! La « Guerre » des milliardaires se poursuit dans l’espace, pour notre plus grand plaisir de fans de la Conquête de l’Espace. http://www.seattletimes.com/business/boeing-aerospace/allens-colossal-stratolaunch-plane-emerges-from-its-lair/ Les équipes de Paul Allen (Microsoft) viennent de faire sortir du hangar l’avion Stratolaunch, destiné en 2019 à servir de base de lancement volante pour la mise en orbite de satellite. L’avion (voir article et Wiki) est construit (je schématise à grands traits…) à partir d’éléments de B747 intégrés dans un fuselage en carbone construit spécialement. Les chiffres connus c’est 275 tonnes pour le poids du lanceur (nous dirions le « second étage » dans une fusée classique) de la coiffe et de la charge utile (le satellite) et 35,000 pieds pour l’altitude de largage. Mais pas moyen (pour moi du moins…) de trouver une information sur la masse qu’un tel système pourra mettre en orbite. Ceci tient - IMHO (In My Humble Opinion) - sur l’incertitude sur le propulseur qui sera utilisé, Allen ayant approché d’abord SpaceX, puis Orbital ATK (projet Pegasus II avec une capacité annoncée de 6,100 kg en LEO), puis Aerojet Rocketdyne, puis à nouveau Orbital ATK. Cette inconnue (majeure !) rend quelque peu incertain l’avenir commercial de l’entreprise, même si les capacités financières quasi-limitées de Paul Allen (tant que cela l’amusera…) sont une garantie sérieuse… Note : le duo existant d’avion [porteur + fusée] basé sur même concept est la combinaison [Lockheed Tristar L-1011 + Pegasus] capable de soulever une charge largable d’environ 22 tonnes et qui peut mettre en LEO environ 450 kg. Ici, on parle de chiffres 10 fois plus grands, soit – environ / peut-être / « à la (grosse) louche » – la moitié de la performance actuelle de la fusée Falcon9 de SpaceX.
  20. Une nouvelle ligne de produit chez SpaceX : le kilogramme livré sur Mars ! Apparemment (pas de fulgurant démenti en retour de chez SpaceX… donc…) SpaceX fait une offre commerciale pour des kilogrammes de matériel/équipement déposés sur le sol de Mars par son futur vaisseau RedDragon. SpaceX commercialiserait jusqu’à 100 kilos (sur les 700 kilos que le RedDragon pourrait amener) pour un prix de 2 millions d’USD/kg. Remarque : s’ils parviennent à tout vendre, cela ferait 200 millions d’USD et la mission (en coût marginal) ne va pas leur couter grand-chose… En effet, avec la FalconHeavy, un RedDragon vers Mars suppose de perdre le core central (40 millions d’USD ?) mais les deux boosters latéraux seront récupérés, le RedDragon lui-même (40 millions d’USD ?), le reconditionnement des deux boosters latéraux (deux fois 10 millions d’USD ?), la campagne de tir et le suivi de la mission (10 + 10 millions d’USD).
  21. Les dernières de chez SpaceX (liste non-exhaustive) : Tir statique sur le pad 39A toujours prévu pour vendredi (26 mai) samedi (27 mai) en vue du lancement le CRS-11 vers l’ISS le jeudi 1er juin à partir 17h55 locales (soit 23h55 heure d’Europe Continentale). Telkon, la compagnie nationale indonésienne, vient de signer pour un lancement GTO avec SpaceX en 2018 et ceci sur une fusée de réemploi. Et un client convaincu de plus (et ses assureurs avec…), un ! https://seasia.co/2017/05/01/indonesia-to-use-spacex-to-launch-next-satellite Les travaux pour une seconde landing zone mitoyenne de la LZ-1 à Cape Canaveral ont commencé [photo du 20 mai] au nord de la zone actuelle ou la zone en rouge a été défrichée. Les deux side-boosters de la première FalconHeavy seront bientôt les bienvenus ! Et ensemble ! Le premier vol Dragon2 sans équipage (mission DM-1) vient d’être reporté de novembre 2017 au 09 mars 2018 (4 mois…). Un second vol (mission DM-2) avec équipage de (2 astronautes NASA / 14 jours) doit ensuite avoir lieu, avec mai 2018 comme période possible. Le directeur par intérim de la NASA [Robert Lightfoot] a fait savoir qu’il estimait désormais que SpaceX sera certifié en aout 2018 pour la desserte d’équipage vers l’ISS et que Boeing (capsule Starliner) le sera en octobre 2018. Elon-Le-Terrible avait annoncé en avril une mise à jour du concept de ITS pour « dans un mois ». Résultat : des millions de fans ne dormaient plus. Il vient de confirmer la mise à jour MAIS pour « dans quelques mois » (« in a few months »). Elon, on n’en peut plus, nous… ! EDIT : Du jamais vu, les programmes de lancement chez SpaceX derivent vers la gauche !! Ainsi, le tir statique de CRS-11 est AVANCE d'une journee du samedi au vendredi 26 (demain, quoi) et le lancement Iridium-NEXT-2 est AVANCE de 4 jours du 29 au 25 juin.
  22. chaba

    NASA

    Il va meme un peu plus loin: https://www.nasa.gov/sites/default/files/atoms/files/170523_state_of_nasa.pdf A la page 3, a propos d'Orion, on peut relever la phrase suivante : "...NASA is fabricating and assembling the systems to launch humans into lunar orbit by 2023." 2023 ? Oh really...?! Jusqu'a présent, la premiere mission avec équipage d'Orion était justement une mission lunaire (SLS-2/EM-2) et elle était annoncée pour 2021. Le Congres peut certes demander des modifications, mais qui va payer? Pauvre Orion : dans les trois derniers mois, la premiere mission EM-1 (sans equipage) vient de passer de 2018 a la seconde moitie de 2019 et la deuxieme mission EM-2 de 2021 a 2023.
  23. chaba

    Navy quiz

    C'est evidement le Mastroiannini...
  24. chaba

    Navy quiz

    En plus d'etre le navire au premier plan sur la photo (malheureusement un peu tronquee...), qui suis-je donc ?
  25. Et chez SpaceX, me demande-t-on de toutes parts, quoi de neuf ? Mon dernier post datant d’il y a trois jours, « ils » y vont fort à demander toujours et toujours plus... Tir statique sur le pad 39A prévu pour le 27 mai en vue du prochain lancement le CRS-11 vers l’ISS le jeudi 1er juin à partir 17h55 locales soit 23h55 heure d’Europe Continentale ; core neuf B1035 pour le premier étage ; premier exemple de réemploi d’une capsule Dragon ; retour au sol du premier étage (vers la LZ-1). A Boca Chica TX, première arrivée cette semaine de matériel lourd sur le chantier de construction (et notamment d’une grue avec un bras de plus de 40 mètres…). Les choses sérieuses vont semble-t-il bientôt commencer… Inmarsat par la voix de son CEO se dit très satisfait de la performance lors du lancement de Inmarsat-5-4F le 15 mai dernier et prêt à confier d’autres satellite à SpaceX et ceci même sur les fusées de réemploi. Un client de plus de convaincu, apparamment. https://www.universetoday.com/135614/will-launch-reuseable-rocket-exceptional-spacex-performance-inmarsat-ceo-tells-universe-today/ Un nouveau premier étage a été vu quittant par la route l’usine de Hawthorn CA le jeudi 18 mai, le précèdent avait été observé le 02 mai, preuve qu’industriellement cela suit la cadence d’un lancement par quinzaine pour les étages neufs (auxquels s’ajoutent ceux issus de réemploi).
×
×
  • Créer...