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chaba

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  1. Le plan, c’est la récupération des trois boosters : les deux latéraux reviendrons au sol et le central vers et sur une barge en mer. En Floride, pour la récupération au sol, SpaceX dispose de la LZ-1 (Landing Zone 1 / ex SLC-13) qui a actuellement une unique aire d’atterrissage. Mais SpaceX a obtenu tous les permis nécessaires pour un agrandissement avec de multiples aires d’atterrissage (voir la vue ci-dessous). Un seul hic : SpaceX doit attendre la fin de la période de nidification de je ne sais quelle espèce d’oiseaux rares avant de commencer les travaux, qui devraient commencer cet été. Ce devrait être suffisant pour le premier vol de la FalconHeavy. SpaceX a annoncé que le premier lancement de la FalconHeavy aura lieu quand 1) le pad SLC-40 aura été remis en service et 2) après 6-8 semaines de travaux d’adaptation à la FalconHeavy du pad 39A. Le retour du pad SLC-40 est annoncé pour l’été (ce qui veut probablement dire le 20 septembre au soir en langage SpaceX…), quoique les rumeurs de forum disent que les travaux de réfection avanceraient plus vite que prévu. On peut donc espérer quelque chose pour le début novembre. Ça devrait être sympa comme vidéo : deux étages revenant ensemble au même endroit…
  2. chaba

    NASA

    https://arstechnica.com/science/2017/03/new-report-nasa-spends-72-cents-of-every-sls-dollar-on-overhead-costs/ Bonne nouvelle ! L’argent dépensé pour le projet SLS n’est pas perdu (pour tout le monde…), on l’a retrouvé ! Et il ne s’agit pas d’une petite somme puisque depuis l’impulsion donnée (mais vers où ?) par George W. Bush en 2004, la NASA a dépensé environ 19 milliards de dollars sur les lanceurs Ares I, Ares V et maintenant SLS plus 14.5 autres milliards sur le vaisseau Orion (19.0+14.5=33.5 milliards). D’ici le premier vol du second au sommet des premiers – en 2021, soit la bagatelle de 17 années… - la somme des dépenses devrait avoir atteint 43 milliards d’USD. A vous comme à moi, de telles sommes donnent le vertige. Pour avoir quelques repères, rappelons-nous que le programme Apollo a couté aux USA entre 100 et 110 milliards d’USD (en USD valeur 2010). Donc au premier vol de SLS+Orion, on en sera à un demi-programme lunaire 1960. Pas mal… « Et où est donc passé tout cet argent ? » Me dites-vous. Et bien d’après une étude US récente (voir le lien), les milliards dépensés se sont repartis entre 27% pour la recherche et le matériel et 76% en frais de gestion du projet. 76% en frais de gestion nous donne environ 24-25 milliards sur les 33.5 de la période 2004-2017. Et cela, sans jamais mettre en péril une seule vie d’astronaute US ! SLS+Orion a devant lui un avenir radieux. En effet : qui voudra donc jamais « tuer la poule aux œufs d’or » ? Et si rien ne vole jamais, c'est encore mieux !
  3. Et chez SpaceX, quoi de neuf ces jours derniers ? L’essai statique sur le pad 39A pour le lancement militaire US NORL-76 a eu lieu hier et le tir est toujours prévu pour le dimanche 30 avril, la fenêtre de tir s’ouvrant à 07h00 locales. Une tentative de retour au sol (vers la LZ-1) du premier étage est prévue et, comme le tir a lieu de jour, nous aurons peut-être de belles images… Le tir suivant sera Inmarsat 5 F4 le 15 mai. Du fait de la masse du satellite (environ 6,100 kg en GTO), le premier étage ne peut pas être récupéré. Puis la mission CRS-11 vers l’ISS le 31 mai. Cette mission Dragon sera le premier exemple de réemploi d’une capsule Dragon. Et comme pour CRS-10 en février dernier, une tentative de retour au sol (vers la LZ-1) du premier étage est prévue. Le lanceur FalconHeavy commence à prendre sérieusement forme. Un premier booster latéral [issu du coreB1023, qui a déjà volé et a été récupéré lors du lancement Thaicom-8 du 27 mai 2016] a été testé début avril sur la zone de test de McGregor TX. Le core central [véhicule neuf B1033] est arrivé à McGregor et est en cours de test. Le second booster latéral sera issu du core B1025 [qui a déjà volé et a été récupéré lors du lancement CRS-9 du 18 juillet 2016]. A noter que la remise en état et la préparation de ce second booster ont été effectuées par SpaceX a l’intérieur même de leur hangar de Cap Kennedy et non pas dans leur usine de Hawthorn CA, indication de comment SpaceX envisage de travailler à l’avenir lorsque le flux de premiers étages récupérés puis relancés deviendra important. Le transport de ce second booster vers le site de test de McGregor TX est annoncé comme imminent.
  4. chaba

    Navy quiz

    US battleship, classe North-Carolina (voir vue de gauche ci-dessous) ou bien Classe Iowa (vue de droite ci-dessous), mais je ne sais pas choisir (pas les South-Dakota en tous cas car ils avaient des skeg exterieurs - voir vue milieu ci-dessous)
  5. Quelques nouvelles de SpaceX (absolument pas de prétention à l’exhaustivité ici…) : Le tir militaire US NORL-76 est toujours prévu pour le 30 avril ; La NASA a annoncé le report au 31 mai (au lieu de la mi-mai) du lancement du ravitailleur Dragon (mission CRS-11) vers l’ISS, probablement parce que le retard d’un mois du lancement (réussi finalement aujourd’hui par une Atlas 5) du ravitailleur Cygnus ne rend pas nécessaire de lancer le Dragon aussi tôt. Cette mission Dragon sera le premier exemple de reemploi d’un capsule Dragon. Est-ce que SpaceX va essayer d’intercaler un lancement entre NROL-76 du 30 avril et CRS-11 du 31 mai ? Mystère… C’est en théorie possible puisque SpaceX a montré en mars qu’ils pouvaient effectuer deux lancements espacés de seulement 14 jours. S’ils le tentent, ce pourrait être Inmarsat 5 F4, dont le satellite est prêt et doit le premier étage est arrivé en Floride début avril. Le corps central du premier exemplaire de la fusée FalconHeavy [un corps neuf] a quitté par la route l’usine SpaceX d’Hawthorne CA pour le centre de test de McGregor TX. Il va y rejoindre le corps latéral arrivé en mars [le coreB1023, qui a déjà volé et a été récupéré lors du lancement Thaicom-8 du 27 mai 2016] et dont un premier test d’allumage aurait eu lieu la semaine dernière. Un second corps latéral, issu lui-aussi d’une récupération, doit être en cours de finition à Hawthorne.
  6. chaba

    Navy quiz

    Differencier Bismarck/Tirpitz, vaste question… Les tubes lance-torpilles, placés au centre (et pas sur l’arrière, désolé pascal… voir photo ci-dessous), mais mis en place seulement à partir de la fin 1941, donc une photo du Tirpitz pendant la phase the fitting-out ne les montrera pas. Sur le Tirpitz, la présence de canons de flak légère (20 puis 37mm) sur le glacis à l’avant du bunker juste derrière la tourelle B de 380 ; le Bismarck n’en pas jamais eu à cet endroit-là. Les télémètres de flak sur l’arrière du Bismarck n’ont jamais été équipés de la coupole caractéristique des grands navires allemands, alors que ceux du centre l’étaient. Oui, mais : c’était pareil sur le Tirpitz durant le fitting-out (de la mi-1941 à décembre 1941)… Pour ce qui est de la photo de Kiriyama, il me semble que le navire montré ne comporte pas (encore) le grand télémètre d’artillerie principale en haut de la tour avant. Il s’agirait donc d’un navire encore incomplet. Pour moi, il peut s’agir aussi bien de l’un comme de l’autre, l’absence de coupole de flak a l’arrière étant commune aux deux pendant cette période de leur existence. Sil faut se decider, je dirais aussi le Bismarck, comme pascal. Deux vues du Tirpitz ci-dessous avec, entourés de rouge, les points de différence dont je parle. Et une vue du Bismarck, a Bergen, une semaine avant sa destruction :
  7. Pour prolonger le post de Carl, il y avait aussi dans les années 1990/2000 le projet X-33/VentureStar de la NASA. C’était certes un décollage à la verticale (un érecteur basculait l’avion de l’horizontal à la verticale), mais la totalité du véhicule revenait sur terre en vol plané après délivrance de sa charge en orbite basse et devait être réutilisable immédiatement (simple vérification sous hangar). https://fr.wikipedia.org/wiki/VentureStar https://www.nasaspaceflight.com/2006/01/x-33venturestar-what-really-happened/ Le X-33 était un démonstrateur à l’échelle 1/3 de l’engin final, le VentureStar, mais un démonstrateur de la totalité du concept et donc capable d’atteindre l’orbite par lui-même. Le X-33 fut abandonné en cours de construction (à 40%...) en 2001. Comme le dit Carl, de tels concepts étaient et sont encore à la limite des capacités de la technologie actuelle et donc trop risqués et trop couteux (ou plutôt : d’un cout final inconnu du fait des recherches/mises au point nécessaires…). Pour le VentureStar, les points durs technologiques étaient le moteur Linear Aerospike (capable de maintenir son efficacité dans l’atmosphère aussi bien que dans le vide, chose que l’on obtient aujourd’hui en ayant des moteurs différents sur les premiers et seconds/troisième étages Ex : Falcon/Ariane/Shuttle…) et, surtout, le réservoir de carburant à la forme très complexe (pour pouvoir être logé à l’intérieur de la forme aérodynamique planante), réservoir qu’il aurait fallu réaliser en composite carbone pour respecter le devis de masse, chose qui se révèlera impossible à faire… La science (puis l’industrie) des composites progresse tous les jours et ce que nous et nos pères n’avons pas su faire, nos enfants y parviendront.
  8. chaba

    Blue Origin

    Eutelsat signe avec Blue Origin pour un lanceur récupérable/réutilisable ? ! Bon à savoir pour SpaceX car cela démontre que les clients du spatial (après SES et l’US Air Force) lèvent peu à peu les restrictions mentales qui existent contre l’utilisation de « premiers étages de second main ». Surtout que SpaceX et Eutelsat se connaissent bien, SpaceX ayant déjà lancé en GTO deux fois pour eux (02-Mar-2015 et 15-Jun-2015) et il y a encore un lancement à faire (2018 – Eutelsat Quantum)
  9. SpaceX vient d’annoncer de nouvelles valeurs pour la performance de son lanceur FalconHeavy et prévoit une capacité de 63.5 tonnes en LEO (aucun core n’étant récupéré…) http://www.spacex.com/falcon-heavy Les lecteurs sérieux peuvent interrompre la lecture de ce post à ce stade. Pour les autres, c’est désormais à vos risques et périls… [Mode « Délire » ON] Un orbiteur du défunt Space Shuttle pesait à vide 68.5 tonnes, dont trois moteurs SSME d’environ 4 tonnes chacun. Enlevons-les et mettons quelques fluides pour le contrôle d’attitude et la désorbitation et nous voilà dans les +/ 60 tonnes. Ajoutons encore 8 membres d’équipage (200 kg chacun) et on est encore « dans les clous »… ! Pro : Accès à l’orbite LEO entièrement réutilisable à l’exception du second étage // On place une navette en orbite pour 3*35 + 10 [2nd étage] + 15 [campagne de tir] = circa 130 millions d’USD en cout marginal (+ refurbishment de l'Orbiteur), contre plus d’un milliard d’USD dans les années 2000 ou à comparer aux 50 millions d’USD le siège Soyuz que payent les ricains actuellement alors que là vous avez 8 sièges… // Pas de risque qu’un morceau de mousse issu du réservoir LH/LO vienne vous percer la protection thermique de l’Orbiter (Remember Columbia…) // Vous pouvez ramener sur terre des morceaux entiers de l’ISS ou de Hubble. Cons : Toujours pas d’abort mode au décollage (Remember Challenger…) // Pas derche de charge utile vers LEO… [Mais puisqu’il faudra encore modifier le pad 39A - une fois de plus, le pauvre… - autant prévoir un second étage de la FalconHeavy un peu plus long (c’est-à-dire optimisé pour Falcon Heavy alors que celui d’aujourd’hui est optimisé pour la Falcon9) et on doit pouvoir gagner un peu de charge utile. On doit aussi pouvoir gagner de la masse sur l’Orbiter, comme par exemple les structures internes sur lesquelles s’appuient les SSME pour transmettre la poussée sont inutiles…] // Montage du truc à la verticale dans le bâtiment VAB de KSC et non plus à l'horizontale dans le hangar en toiles minces de SpaceX d'où une multiplication de tous les couts par le facteur X, X valant X = [délai de réalisation constaté / délai annoncé initialement par Elon Musk] // Priver les musées aérospatiaux US de leurs plus belles attractions… [Mode « Délire » OFF]
  10. Quelques nouvelles de SpaceX (pas de prétention à l’exhaustivité ici…) apparues lors de la dernière semaine, en complément de celles de Pseudonyme ci-dessus : Le lancement de NROL-76 (militaire US) est repoussé du 16 au 30 avril à 07h00 locale. Aucune raison donnée (censure militaire ?) mais les « rumeurs du web » (NSF et reddit) parlent soit d’un retard ou une intervention de dernière minute sur le satellite soit (et peut-être « aussi » et « en plus ») des retards pris du fait de la lourdeur de l’interaction entre les militaires et les équipes SpaceX, ces dernières n’ayant pas l’habitude de ce type de « client » et de ses exigences so spéciales... En conséquence, le tir d’Inmarsat 5 F4 est repoussé au 15 mai à 19h20 locale. Et la NASA accepte de fait (puisqu’elle gère aussi le planning du pad 39) le report à la fin mai de l’envoi du CRS-11 Dragon vers l’ISS. En gros, SpaceX perd dans l’affaire un slot de tir pour cette année à la cadence d’un tir tous les quinze jours. Cote industriel, cela suit : le core du tir Inmarsat vient d’arriver au Kennedy Space Center en provenance du site de test de McGregor TX, donc « bon pour lancement ». Son passage en Louisiane lui a valu le surnom de « Hot Dog Rocket » du fait de son insertion involontaire dans une vidéo publicitaire locale (au passage on appréciera la taille du baby…) Concernant la capsule habitée Dragon 2, quatre exemplaires sont en construction/construits. Le numéro 1 a commencé les tests structuraux et le numéro 2 devrait être terminé avant juillet 2017. Le premier vol inhabité est prévu pour fin 2017 et le premier vol habité pour la mi-2018 (mai ?) et un premier vol commercial NASA vers l’ISS fin 2018 ou au début de 2019. Boeing de son côté avec sa capsule CST-100 est sur un planning semblable avec un premier vol habité pour aout 2018. https://www.nasaspaceflight.com/2017/04/commercial-crew-tight-achievable-timeline-2018/ Lors du lancement SES-10 du 30 mars dernier, une demi-coiffe de la Falcon9 a été récupérée en mer et ramenée à Cap Canaveral. Pas de détails techniques so far sur le comment (micropropulseurs assurant une orientation latérale de la demi-coiffe, puis emploi de la portance de la coiffe pour le freinage progressif et la dissipation de l’énergie, puis parachutes ?). Elon Musk a tweeté qu’il prévoit un réemploi des coiffes pour la fin de l’année 2017. A suivre… Enfin l’USAF, suite au succès du réemploi et du second retour du même étage lors du vol du 30 mars, a fait savoir qu’elle était tout à fait prête à faire voler des satellites militaires US sur des premiers étages Falcon9 ayant déjà volé. C’est certes une bonne nouvelle pour SpaceX, mais cela n’engage pas vraiment beaucoup l’USAF puisqu’après le vol NROL-76 de ce mois (qui lui partira sur une fusée toute neuve), le prochain contrat militaire US avec SpaceX n’est prévu que pour la mi-2018 (GPS III A-2) ce qui laisse le temps de voir comment les choses évoluent…
  11. Je confirme completement : aujourd'hui ce qui coute cher ce sont les satellites et pas les couts de lancement. Un satellite de telecom de 5 tonnes coute dans les (tres grossierement) 200 millions d'USD sorti d'usine alors que SpaceX vous demande 60 millions pour le lancer, soit 260 millions au total a votre charge. Meme si SpaceX venait a vous le faire a 45 millions (-25%), vous n'allez pas vous precipiter sur votre chequier pour en commander 4 de plus...
  12. Video de l'arrivee sur la barge de l'etage de SES-10 : https://www.instagram.com/p/BSfJDjMFzwR/
  13. Sur le forum r-SpaceX, un certain « sivarajd » s’est livré à un exercice de calcul de cout/marge autour des fusées Falcon9 et FalconHeavy en fonction de l’option Récupérée/Perdue. Il démontre l’intérêt économique majeur de la récupération des premiers étages et l’avantage très important que SpaceX va en retirer. https://www.reddit.com/r/spacex/comments/62sq7z/cost_calculation_for_falcon_9_falcon_heavy/ Bien sûr, SpaceX communiquant peu (de chiffres s’entend, les images, ça va, merci !), il faut faire des hypothèses mais celles qui sont faites semblent très raisonnables et on verra que, même si les chiffres réels sont un peu différents, le résultat final semble solide. Hypothèses principales (tous les couts en millions d’USD) : Un premier étage coute 30 millions d’USD / un moteur Merlin coute 1.5 / le fuselage d’un second étage coute la moitié du fuselage d’un premier étage / une coiffe coute 5.5 (Elon dixit) / un tir Falcon9 est vendu 62 (base Echostar-23) / SpaceX vendra à terme les lancements avec ou sans récupération au même prix (puisque le risque est identique et parce la concurrence ne peut pas vendre moins cher) / les trois cores d’une FalconHeavy coutent le triple d’un premier étage Falcon9 (ceci est légèrement faux pour le core central) / 10 réutilisations par premier étage / récupération des trois cores pour la FalconHeavy / remise en état rapide (une ou deux semaines seulement) dans le futur, donc non-changement du fuselage, des moteurs, des pieds et etc… , les seuls couts sont des heures de travail et des petits consommables, le tout estimé à 5% du cout initial du matériel / cout d’une campagne de lancement Falcon9 estime à 10% du cout initial du matériel soit environ 4.0 millions d’USD [Note : un « plein » en carburant d’un Falcon9, c’est 0.2 million et les 3.5 millions restant permettent de payer 35.000 heures de travail à 100USD/hr soit environ 400 personnes travaillant 2 semaines, ce qui semble un ordre de grandeur raisonnable] Hypothèses secondaires (ou conséquence des premières) : Le cout du fuselage d’un second étage est : [30 (premier étage) - 9 * 1.5 (les 9 Merlin)] / 2 = 8.25. Et donc le cout d’un second étage ressort à : 8.25 (fuselage) + 1.5 (un seul Merlin) = arrondi à 9.5 millions d’USD avec le cout de l’avionique. Le cout total d’un lancement Falcon9 perdue ressort ainsi à 48.4, ce qui laisse par rapport à 62.0 une marge brute de 13.6 millions pour SpaceX, soit 22%, là encore un ordre de grandeur raisonnable. Le tableau construit par « sivarajd » à partir des hypothèses précédentes est le suivant (suffixe « R » pour le cas de la récupération du ou des premiers étages) : Quelques commentaires : [préambule : SpaceX facture actuellement environ 60/62 millions d‘USD pour tir Falcon9 de 5.5 tonnes GTO, ce qui est le tarif le plus bas du marché pour les lancement ITAR (Atlas/Ariane/Falcon/Delta) et leur carnet de commande est plein pour les deux prochaines années, comme celui la concurrence ITAR d’ailleurs, faisant que SpaceX n’a aucun intérêt à baisser encore ses prix]. SpaceX peut espérer à terme (2 ou 3 ans) une marge de quelques 60% sur les 62 millions qu’elle facture sur un lancement Falcon9 ; soit sur une année (20 tirs * 37 millions) 750 millions de profit… Et pour la FalconHeavy, c’est encore mieux et ceci même en abaissant le prix de vente d'un tour en Heavy à seulement 90 millions ! Elon Musk a affirmé durant la conférence de presse post SES-10 que la mise au point de la récupération du premier étage avait couté a SpaceX un engagement d’environ un milliard d’USD ; avec un surprofit de 23/25 millions (comme 37.1 – 13.6) par lancement, cela se remboursera en une cinquantaine de tirs ou encore deux années à la cadence un tir par quinzaine ; un bon taux de retour sur investissement… Même si les couts de remise en état, pris à 2 millions soit 5% du harware (ce chiffre est l’inconnue majeure), devenaient 10 millions, la marge reste sympa (43 % au lieu de 60% sur le Falcon9). Si le prix d’un premier étage (pris ici par hypothèse comme valant 30 millions d‘USD) était en fait de 25, SpaceX aurait dès maintenant une marge de 30% ou plus ce qui serait quand même beaucoup (car ils sont déjà les moins chers et ils n’ont pas de pouvoirs « magiques » par rapport aux autres). S’il en valait en fait 35, la marge actuelle serait minable (11% environ - Et c’est en fait assez possible…), mais l’intérêt de la récupération n’en serait alors que beaucoup plus grand !!! On voit aussi qu’une incertitude sur l’hypothèse du cout du premier étage ne change pas fondamentalement le résultat final, confirmant la « solidité » de la conclusion de cette très simple étude de cout. Une fois les premiers étages routinement récupérés, le centre de cout principal pour SpaceX devient la coiffe : 5.5 millions, soit 20%, sur les 24.9 millions que lui coute un tir Falcon9 récupérée. Si un jour une concurrence sur les prix se manifestait, SpaceX peut abaisser ses prix de vente tout en maintenant une marge acceptable.
  14. chaba

    Ariane 5

    Bine sur c’est (totalement) HS dans un sujet « Ariane 5 », mais cela le serait aussi dans un sujet « SpaceX » ou un « NASA », alors je me lance quand même... La crise guyanaise et les réflexions qu’elle fait apparaitre (voir les posts ci-dessus) amène la réflexion sur le sujet des bases de lancements de fusées et de leur localisation, actuelle et future. Kourou a été choisi pour la position sur l’équateur et pour ses vastes espaces libres vers le nord et l’est. Fort bien. Cependant notons que dans un monde nouveau dans lequel un SpaceX accepte (économiquement) de sacrifier jusqu’à 30% de sa capacité en charge utile pour conserver le carburant nécessaire au retour en douceur de ses premiers étages, l’avantage « équatorial » est important mais pas (plus) décisif, ne représentant qu’environ 15% sur la charge utile par rapport à un site en Floride par exemple. Le marché futur des lancements spatiaux pourrait faire apparaitre une nouvelle génération de sites de lancements choisis sur d’autres critères techniques/environnementaux/organisationnels. Ainsi : Si le besoin de tirs vers les orbites polaires se confirme (la seule constellation de SpaceX – 4,000 satellites – représente un ordre de grandeur de 400 lancement Falcon9), Vandenberg, seul site US pour de tels lancements, est un site qui est militaire (contraintes, contraintes…), situé dans une zone hyper-peuplée (Los Angeles, càd plein de bateaux en mer au large du site tout le temps) et ne semble pas idéal pour permettre les deux tirs hebdomadaires (avec les retours au sol) pendant quatre ans dont SpaceX aura besoin... Le Canada se voit d’ailleurs déjà prendre sa place… http://www.theglobeandmail.com/report-on-business/rob-commentary/theres-great-potential-for-a-spacex-hub-in-canada/article34554659/ Le développement futur de très gros lanceurs (ITS de SpaceX ou NewGlenn de BlueOrigin) se confirme, leur taille et les cadences envisagées posent des questions d’encombrement (comment transportera-t-on l’ITS de l’usine vers le pad de tir, avec ses 50m de long et 12m de diamètre ? A moins de faire l’usine au pied du pad de tir comme Blue Origin au KSC…) et d’acceptation : acceptera-t-on, en Floride, le bruit (décollage et retour) de un à deux lancements lourds hebdomadaires ? Et les restrictions associées sur les trafics civils maritime et aériens ? Et les réactions du public le jour - le plus tard possible - ou quelque chose se passera mal… ? Même Boca Chica TX, que SpaceX veut développer, est déjà limité car la licence obtenue par SpaceX jusqu'en 2025 interdit les tirs les dimanches et n’autorise qu’au plus 12 lancements par an. Si on doit passer dans les dix à trente prochaines années d’un monde lancements spatiaux régis par un model « institutionnel » (type Ariane 5 et ses 8 lancements annuels subventionnés / SLS et son tir annuel en 2020 et +) vers un modèle d’accès « aisé » à l’orbite basse (par « aisé » j’entends un cout de la tonne en orbite divisé par un facteur cent par rapport aux couts des années 1990 / exemple : des 20 tonnes LEO pour 150 millions d’Ariane 5 vers les 50 tonnes LEO de NewGleen pour ( ?) 40 millions ou l'ITS qu'Elon-le-Terrible nous promet avec 300 tonnes LEO pour (?) 10 millions d'USD), impliquant des tonnages considérables vers les futures bases lunaires ou martiennes, de nouveaux sites, qui devront être conçus comme des « aéroports de l’espace », seront à imaginer et à développer. Je vois l’Océan Pacifique, ses atolls et son immensité, comme une zone idéale pour ce futur-là. Bien sûr tout est à construire (base-vie ; site industriel d’assemblage final des lanceurs et navettes (ITS) et de vérification/maintenance des bosters revenus au sol ; site de préparation des charges utiles ; usine chimique ; liaisons aériennes multiples avec le reste du monde). Mais c’est un investissement pour cinquante ans ou plus. Et bien des sites sont à la fois humainement déserts et sur l’équateur (Kiribati / Howard Island) ou proches (les Marquises à 10 deg de latitude sud). [delire ON] D’autres mêmes pourraient être obtenus pour rien (je veux dire en termes de frais de location). Eux sont rigoureusement inhabités, sont très bien surveillés, et sont déjà bien équipés en termes de moyens d’accès. Je pense en particulier à un site dans les Gambiers dans les 37 km au nord de l’atoll de Fangatofa… Les USA en ont surement d’ailleurs un ou deux du même genre à proposer [delire OFF] Et puis, puisqu’on en est à délirer, pourquoi ne pas rêver d’une offre européenne (parce que si on met en avant le seulement le tricolore de notre drapeau cela ne va pas marcher…) pour faire de Kourou « l’aéroport de l’espace » de l’Atlantique, en y attirant les lancements US ? Offrons leur de l’extraterritorialité et toutes les facilites douanières qu’ils voudront ! Ce seront des milliers d’emplois et du développement pour la Guyane. Pourquoi laisser les canadiens tenter leur chance auprès de SpaceX, alors que l’on a tout à Kourou pour offrir aussi bien ? Qu’est-ce qu’on attend ? Qu’Elon Musk nous annonce un truc sur un atoll US du Pacifique comme son futur aéroport vers Mars avec deux à trois lancements lourds ITS par semaine en 2030 ? ! Délire, divagation… Je sais bien que le rêve de l’Europe (et de la France) est plus modeste : disposer en 2020 avec Ariane 6 en 2020 du plus moderne lanceur du monde dans la catégorie « non-récupérable et non-man-rated » une performance bien remarquable et que personne ne nous enviera, ni ne nous disputera d’ailleurs…
  15. En entendu en plusieurs endroits du monde ce soir : "On est mal; on est tres mal..."
  16. Putain de SpaceX, meme pas capables de faire une video correcte de l'atterrissage ! Quel lamentable echec !
  17. Il y aura deux autres « premières » ce soir pour SpaceX, selon l’information donnée par Steve Jurvitson (board member chez SpaceX et chez Tesla entre autres et… Il serait l’un des deux ayant payé pour le vol cis-lunaire sur Dragon2) : Une tentative de récupération de la coiffe de la Falcon9 ; Une tentative d’emploi du robot « roomba » pour fixer/amarrer l’etage dans les secondes qui suivent son atterrissage sur la barge. Pour le principe de la recuperation de la coiffe :
  18. Comme chacun le sait, le biais classique des fans de SpaceX est de disposer allégrement de la peau de l’ours avant même d’avoir tué la bête… On peut certes le regretter, mais c’est comme ça, il faut vivre avec, c’est une donnée de la vie comme la gravitation ou le muguet du 1er mai. C’est pourquoi avant même de savoir le résultat du lancement (historique) de ce soir, je vous propose quelques réflexions sur les problèmes industriels qui vont se poser à SpaceX avec la systématisation du réemploi des premiers étages de la fusée Falcon9. Le manifeste de lancement de SpaceX entre maintenant et 2021 comporte environ 50 missions en ne considérant que la Falcon 9 seulement, les missions FalconHeavy venant en plus (de 2 à 4 par an ?). SpaceX a affirmé viser une cadence de lancement de deux par mois et ils semblent en être capables au moins en termes de remise en état des pads de tir entre deux lancements (voir mon post d’il y a deux jours) grâce au nouveau type de TEL mis en place le pad 39A et qui sera répliqué lors de la reconstruction du SLC-40. Avec une telle cadence, deux conséquences : 1) s’il n’y a pas de nouvelle prise de commande, le manifeste sera ramené à zéro à la mi-2019 (20 tirs en 2017 et 25 en 2018…) et 2) SpaceX doit produire une fusée Falcon9 complète (premier étage + second étage + coiffe) toutes les deux semaines sans l’option réemploi des premiers étages. Industriellement, SpaceX a produit et produira la fusée Falcon9 sous plusieurs versions. Aujourd’hui ils lancent des versions 3 (Block III ou 1.2 ou « fuller thrust »). Ils ont annoncé une version 4 suivie d’une version 5, cette dernière étant annoncée comme « finale » intégrant les enseignements de l’accident AMOS-6 de septembre 2016 (explosion d’un COPV) et optimisée pour le réemploi systématique en fonction de ce qui a été appris à partir des premiers retours d’étages réussis. L’introduction de la version 5 - version finale - a été annoncée pour la fin de 2017, ce qui par ailleurs introduit un doute sur l’intérêt réel de mettre en place une version 4 pour seulement quelques mois dans la seconde moitié de 2017 ; pourquoi ne pas passer directement de la version 3 à la 5 ? Pour les moteurs, qui sont un élément de cout majeur, il y en a dix par Falcon9 : neuf moteurs sur le premier étage et un seul sur le second. Notons que sans réemploi des premiers étages et avec un tir toutes les deux semaines, SpaceX doit produire quelques vingt moteurs par mois (soit un par jour ouvrable…). Et c’est plus encore en prenant en compte les lancements FalconHeavy avec 28 moteurs Merlin sur chacune. Si par contre on a un réemploi avec 100% de réussite, le besoin tombe à deux moteurs par mois, seulement pour propulser les seconds étages qui sont perdus chaque fois. Le premier étage à être réemployé [le core B1021 qui lancera SES-10 ce soir] a nécessité quatre mois de travail pour être prêt à repartir, dixit SpaceX. Ce matin sur le forum redit-SpaceX un intervenant [BSBromeister] qui prétend avoir travaillé sur ce chantier donne quelques raisons pour la durée dont : 1) B1021 était une version 2 qu’il a fallu modifier en une version 3 pour uniformiser la flotte de lanceurs et 2) certains des éléments à remplacer n’étaient pas prévus pour cela. Si ce qu’il dit est vrai, cela justifie l’affirmation de SpaceX que dans le futur on doit pouvoir faire beaucoup mieux en utilisant une version unique et prévue dès sa conception à cet effet. De quatre mois, à combien peuvent-ils réduire le délai ? A la moitie ? J’ai même vu une affirmation parlant d’une seule semaine… Une inconnue importante est la nécessité, maintenue ou non, d’un test systématique à McGregor au Texas, ceci pouvant représenter un mois supplémentaire (emballage et transport : une semaine / mise en place et test : deux semaines / emballage et transport retour : une semaine). Sur la base d’un cycle de remise en œuvre de deux mois et avec une cadence deux lancements par mois, SpaceX n’aurait en théorie besoin que d’une petite flotte de seulement quatre premiers étages ! Et comme tout impondérable (mauvaise météo ; satellite pas prêt, etc…) ne va dans ce type de business que vers un ralentissement de la cadence et jamais une acceleration, quatre c’est peut-être encore trop… En fait, il y aura aussi quelques échecs des retours d’étage (90% de succès seulement, prévus par the Elon himself, un type qu’on a rarement pris en défaut d’être pessimiste…), soit trois étages par an perdus en moyenne (et une trentaine de moteurs Merlin aussi au passage). Tout ceci pour montrer qu’industriellement cela va être compliqué pour SpaceX d’ajuster ses cadences de production – de corps de fusée et de moteurs – au besoin du marché. Le besoin en moteurs devra s’adapter depuis 200/an à seulement une cinquantaine et pour les premiers étages entre un rythme qui doit être aujourd’hui proche de trente par ans (20 Falcon9 plus 4 FalconHeavy tricorps) à seulement cinq ou six annuels. Quantitativement une réduction du rythme de production d’un facteur 4 pour les moteurs et d’un facteur 5 pour les premiers étages et ceci sur une relativement courte période de temps de douze à dix-huit mois (de la fin 2019 au début 2019). Mais plus encore que les quantités (un surplus de production se stocke et s’écoule sur le temps, c’est seulement du capital immobilisé inutilement), un timing juste sera capital : si trop tôt, on « plante » ses clients, immobilisés au sol par l’absence de lanceur, et on perd les revenus associes (+ des indemnités éventuelles) et si trop tard on engendre un surstock, soit un gaspillage de capital, mangeant dans les deux cas une partie des gains générés par le réemploi des premiers étages. Et réussir le timing dépend d’abord de l’inertie de la chaine de production. J’ai entendu parler d’un temps de six mois pour la production d’une Falcon9, mais je pense qu’il ne peut s’agir là que d’une durée d’assemblage et pas une durée de totale production (depuis le premier travail sur une tôle d’alu ou la fonte d’une aube de pompe d’un Merlin jusqu’à la sortie d’usine d’un étage prêt à être essayé au banc). Mais, si c’est six mois, cela veut dire que la décision de réduire la production de la chaine de Falcon9/Merlin est à prendre des cet été de 2017. Et si c’est un an, cela veut dire qu’elle a déjà été prise (ou aurait dû l’être !)… Note : aujourd’hui jeudi 30, l’ensemble Falcon9+SES-10 a été mis en place vertical sur le pad 39A et tout semble se dérouler selon la chronologie annoncée.
  19. En vue du lancement SES-10 de demain soir (début de fenêtre de tir à 00h27 vendredi 31 mars pour nous en Europe continentale), SpaceX ne communique pas beaucoup (comme d’hab…), mais SES heureusement un peu plus. Le directeur technique de SES, Mr Halliwell, a donné lors d’une rencontre avec la presse US les indications suivantes : Le rabais obtenu par SES de la part de SpaceX pour ce lancement est de l’ordre de 10% du prix du lancement ; Sous réserve d’un succès demain, SES envisage de placer sur des vols réemployant des premiers étages, deux de ses trois lancements encore en portefeuille auprès de SpaceX pour 2017 ; Le surcout demandé par les assureurs de SES pour ce réemploi d’un premier étage est « immatériel », de l’ordre de 1% de la prime. Les services techniques de SES (et ceux de ses assureurs probablement aussi…) ont pu étudier le risque associé au réemploi d’un étage (avec « un peigne fin » a-t-il dit) et sont parfaitement confiants. Au-delà de l’argent, le principal avantage que SES dit retirer de son acceptation de voler sur des tirs avec réemploi d’étage est la diminution du temps d’attente pour lancer des satellites qui sont autrement prêts au tir (selon SES, le délai actuel moyen est de l’ordre de 7 mois). SES est ainsi moins en concurrence avec les autres clients de SpaceX pour l’attribution des lanceurs neufs sortant d’usine et on peut en outre imaginer que SpaceX traite avec faveur pour l’attribution des slots de lancement le client qui prend le risque et qui les accompagne dans le développement du réemploi des étages. Sur le pad 39A, le lanceur a été remis à l’horizontal après le tir statique et ramené dans le hangar SpaceX où le satellite sous la coiffe a été mis en place sur la Falcon9 sans difficulté ni retard. Par ailleurs la météo est marginalement meilleure (80% positive pour demain jeudi et toujours seulement 40% pour vendredi).
  20. Le planning des lancements de SpaceX se présente actuellement de la façon suivante : Demain jeudi 30 mars - SES-10 / la fenêtre de lancement s’ouvre pour nous le vendredi 31 mars à 00h27 heure d'Europe (mais 18h27 locale le jeudi pour eux), et est longue de 2 heures 30 / en cas de report, une autre tentative sera faite vendredi 31 à des heures semblables / c’est le premier réemploi d’un premier étage [le core B1021] / SES a donné quelques informations lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui : la masse du satellite est de 5,281.7 kg et le risque associé à cette « première » été juge faible par les assureurs qui ont demandé une prime supplémentaire de seulement 1% / un retour sur barge en mer sera tenté, même si en masse SES-10 se situe très très proche de la limite de performance de la Falcon9 (au-delà de 5,300 ou 5,400 kg vers GTO, c’est impossible, meme en mer) et donc le vaillant core B1021 n’est pas sûr de re-voler une troisième fois… / Si le tir a lieu jeudi, cela représentera un intervalle de 14 jours depuis le dernier lancement (Echostar-25 le 16 mars) proche du minimum réalisé jusque-là par SpaceX qui est de 13 jours / la météo n’est pas excellente (seulement 70% positif…) et, pire, se dégrade les jours suivants avec l’arrivée d’une perturbation sur la Floride (seulement 40% pour vendredi 31…). 16 avril (dimanche de Pâques) - NROL-76, qui est un satellite militaire US / peu d'informations disponibles (heure ?) / on vient d’apprendre qu’il y aura une tentative de retour du premier étage et ceci à terre (vers la LZ-1 de KSC) ce qui autorise à supputer que NROL-76 est un satellite de reco en orbite basse ou assez basse d’une masse de 8 à 10 tonnes. 30 avril (encore un dimanche… ?) - Inmarsat 5 F4 / la masse du satellite étant d’environ 6,100 kg en GTO, la Falcon9 ne peut pas tenter un retour du premier étage qui sera donc perdu cette fois (comme pour Echostar-25 le 16 mars dernier). 14 mai (idem…) - Mission CRS-11 de ravitaillement de l’ISS (1,600 kg de fret pressurisé et 1,200 kg non-pressurisé et 1,900 kg de fret en retour) / grande premiere : la capsule Dragon sera la Dragon-6 qui a déjà volé (et était revenue en mer…) lors la mission CRS-4 tirée le 21 septembre 2014 / il y aura une tentative de retour du premier étage à terre (sur LZ-1 de KSC) comme pour le tir CRS-10 du 19 février dernier / la formulation de la présentation NASA (« SpaceX is determining which launch vehicule to assign for this mission ») donne à penser que l’utilisation d’un premier étage Falcon9 ayant déjà volé n’est pas complètement a exclure… En tous cas seulement si la tentative de demain est positive ! Fin mai - Intelsat 35E / la masse du satellite étant d’environ 6,000 kg vers GTO, le premier étage sera là aussi perdu 17 juin - Iridium-2 depuis Vandenberg.
  21. Je l’ai vu aussi. Et hum… C’est seulement juste une opinion, mais pour moi c’est très loin de valoir « The Right Stuff ». A la fois sur les détails (beaucoup moins d’effets spéciaux et vieux zinc/fusées à voir / casting pas fameux, à part Kevin Costner qui s’en sort bien je trouve, mais Glen Powell par exemple est une catastrophe en John Glenn : on dirait Tintin avec sa mèche !) mais surtout sur le fond du scenario où tout finit bien et où même les « méchant(e)s » reviennent dans le droit chemin moral (i.e. la fin de la ségrégation – Ah bon, c’est fini aux USA… ?) alors que « The Right Stuff » montait une condition humaine où tout n’est pas rose, où la chance joue son rôle (Grisson l’échec / Glenn [superbe Ed Harris !] ou Shepard le succès) et où l’arrivisme social (de Glenn) lui permet de triompher (au moins publiquement) de l’héroïsme désintéressé et pionnier de Yeager (so superbe Sam Shepard !!! – même si ce Yeager-là n’a rien à voir du tout du tout avec le Yeager historique).
  22. Le tir Atlas+Cygnus[OA-7] est reporte du 25 au 27 mars (ca arrive a tout le monde d'avoir de petits soucis...) KSC lui a donne la priorite sur SpaceX (parce que c'est une mission NASA ?) et donc SpaceX doit reculer le tir Falcon9+SES-10 au mercredi 29 mars a 20h59GMT (debut de fenetre). Le tir statique est programme pour le 26 mars.
  23. chaba

    Navy quiz

    Escorteur d'escadre Duperre dans le debut des 1970s
  24. Le planning des lancements de SpaceX n’est pas mort. La preuve ? Il bouge encore ! Tout frais, tout chaud, pour vous : Le prochain tir est toujours SES-10 le 27 mars à 20h58 GMT (début de fenêtre de tir) Ensuite NROL-76 le 16 avril à ??h ?? Puis Inmarsat 5 F4 le 30 avril à 23h16 GMT On remarque que la mission Dragon CRS-11 vers l’ISS et le tir géostationnaire Intelsat-35E sont reportés au mois de mai ou plus tard. Pour l’ISS, c’était un peu attendu vu qu’elle a reçu un Dragon et un Progress en février-mars et qu’elle attend encore un Cygnus (lancé sur une Atlas5) pour le 25 mars, « ils » ne doivent marquer de rien là-haut au moins à court terme. En ce qui concerne les récupérations de premiers étages, la période risque d’être maigre. Pour SES-10 (5.300kg en GTO) un retour sur barge sera tenté. Les 5.300/5.400kg en GTO semblent être la limite de la capacité actuelle de la Falcon9 pour une tentative de retour, puisque les 5.500kg d’Echostar-23 de la semaine dernière étaient déjà trop. Mais si la limite est donc à 5.300/5.400kg, alors et pour Intelsat-35E (6.000kg) et pour Inmarsat 5 F4 (6.100kg) les premiers étages ne peuvent pas récupérés. Pour CRS-11 (10.000kg LEO) il y aura tentative de retour (et au sol) comme pour CRS-10 le 19 février dernier. Pour le vol NROL-76, la première mission militaire de SpaceX, on ne sait rien (LEO ou GTO ? Masse ? Heure de lancement ? Récupération (qui serait une indication de masse) ?). Il est probable aussi que la retransmission TV sera minimale (seulement les premières secondes du vol et pas ou peu de données techniques). Edit: Cette après-midi le cargo Dragon de la mission CRS-10 est revenu sur terre (splash dans le Pacifique) avec succes. Mission reussie. https://twitter.com/spacex/status/843562478583857152
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