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Tout ce qui a été posté par chaba

  1. Quelques nouvelles de chez SpaceX : 14-Fev @ 17h34 GMT : tir CRS-10 vers l’ISS depuis KSC LC-39A. Le lanceur neuf Falcon9 [core B1030] est sur place et le tir statique sur le LC-39A est prévu ( ?) pour le 08-Fev. Il devrait y avoir tentative de récupération du premier étage. Fin février ou en mars : tir Echostar 23 vers l’orbite géostationnaire depuis KSC LC-39A. Par exception, le premier étage ne sera pas récupéré car la masse du satellite est à la limite de la capacité de la Falcon9. Le lanceur neuf Falcon9 [core B1031] est sur place. Le tir Echostar 23 est passé en seconde position par rapport au CRS-10. Pourquoi ? Ne sait pas… Besoin impératif de l’ISS du fait de l’échec du Progress du 1er décembre et d’une possible longue interruption des envois Progress ? Echostar 23 pas prêt à partir (mais il attend depuis septembre donc il devrait être prêt, cependant le client Echostar ne s’est pas plaint de la substitution…) ? [Note : quelle que soit la raison – et la raison ultime c’est que le pad LC-39A n’est encore et toujours pas prêt pour accueillir et lancer les fusées Falcon – cela revient à supprimer un tir du planning de l’année, par rapport aux prévisions faites fin 2016/début 2017] En mars : tir SES-10 vers l’orbite géostationnaire depuis KSC LC-39A. Première réutilisation d’un premier étage, un étage [le core B1023] qui vient de passer son essai de requalification à McGregor TX et qui doit être incessamment transféré vers le Cape Canaveral. Iridium vient d’acheter ferme a SpaceX un huitième tir depuis Vandenberg CA pour 2018. Le succès de janvier a visiblement fait du bien. SpaceX vient d’obtenir des autorisations pour besoins en faisceaux de communication, autorisations valables six mois (Fev-Aout-2017), pour tester (statique) la FalconHeavy (tiens… tiens…) sur le site de McGregor TX. Le premier essai en vol est "officiellement" annoncé pour le second trimestre. https://apps.fcc.gov/oetcf/els/reports/STA_Print.cfm?mode=current&application_seq=75806&RequestTimeout=1000
  2. La fusée Proton est (elle reste, en fait…) clouée au sol jusqu’à l’été 2017. http://spaceflight101.com/proton-rocket-faces-extended-grounding/ http://www.reuters.com/article/us-russia-space-delays-idUSKBN1590Y6 Le dernier vol de la fusée russe Proton remonte à juin 2016 et emportait Intelstat 31 ; le vol fut difficile puisqu’un des quatre moteurs du second étage avait cessé de fonctionner et que si le satellite fut néanmoins placé sur une orbite utile, il le fut avec un déficit de vitesse, un déficit que son système de maintien à poste put compenser mais au dépend de sa durée de vie utile. Depuis, plus de vol et enquête technique, une enquête qui met aujourd’hui en cause Voronezh Mechanical Plant [VMZ], le fabriquant des moteurs des second et troisième étages de la Proton… Et aussi du second étage de la Soyuz, nous y reviendront. L’enquête sur Proton a démontré des changements dans les matériaux employés, des changements ni autorisés ni portés à la connaissance du contrôle qualité. En outre, l’enquête suspecte qu’il s’agit là de la cause réelle de l’échec Proton lors du lancement de MexSat-1 en juin 2015. D’où : plus de vol Proton, retour en usine de tous les moteurs et remise à plat générale. Et un retour en vol en juin-juillet 2017 seulement (On verra… En espérant qu’ils ne trouvent rien d’autre…) et des retards en cascade pour des clients payant (dont EchoStar 21 qui était dû en décembre 2016 et trois satellites militaires russes dus en 2017). Et une belle frayeur rétrospective pour la sonde martienne européenne Exomars partie le 14 mars 2016 sur une Proton… Et Soyuz alors ? Et bien ce qui est arrivé au Progress-MS-04 du 1er décembre 2016 dernier de par la (probable) l’explosion de la turbopompe du moteur RD-0110 du second étage de la Soyuz, lui aussi produit par VMZ, cadrerait assez bien avec le type de soucis découvert sur les moteurs de la Proton. Et alors là, les Progress et Soyuz-capsule risquent eux-aussi de ne pas revoler tout de suite, le temps que le tout soit re-inspecté. Et une (seconde) belle frayeur rétrospective pour Thomas Pesquet et ses deux camarades partis le 17 novembre sur une Soyuz… Pour le moment, c’est silence-radio à Moscou (une mission Progress est toujours annoncé pour un départ le 21 février) et silence-radio chez NASA quant au planning des missions vers l’ISS. Qu’est-ce qu’il leur reste aux russes ? Plus de Zenit ni de Dnepr depuis la guerre avec l’Ukraine, une Angara qui ne donne plus signe de vie depuis 2014 (abandonnée ?), plus de Proton, plus de Soyuz… En fait, dans la famille Soyuz, il reste la version Soyuz ST-B, malheureusement pas man-rated, et dont un exemplaire devrait voler à Kourou incessamment. Et pi-c’est-tout… Et du côté de leur outil industriel, un système où des changements de matériaux peuvent être mis en œuvre (et l’ont été apparemment depuis des années…) sans que personne n’en sache rien, et pour des engins au sommet desquels des hommes viennent s’installer et auxquels ils confient leurs vies. Au choix du lecteur : absence de contrôle, incompétence des contrôleurs, contrôleurs incités à regarder ailleurs ? Un peu de tout cela en même temps ? La gloire, quoi…
  3. Mais on le sait ce qui a cloché : Ce qui a cloché, c’est pour commencer la communication du MoD britannique qui annonce un « succès » du test en jouant sur les mots puisque ce qui a été un succès c’est la démonstration de la capacité du sous-marin modernisé et de son nouvel équipage à faire sortir le missile de son tube, et rien de plus… Avec de tels critères de réussite, le tir de M51 par LeVigilant le 05 mai 2013 fut aussi un bien beau succès. Et de même, les russes sont plutôt bons avec leurs Bulava, qui ont la plupart du temps au moins pu décoller lors de leurs essais (et qu’ils ne soient jamais arrivés est un point qu’il faut être bien mesquin ou viceralement anti-russe pour avoir le culot d’en parler…). La deuxième chose qui a cloché, c’est un premier ministre qui a menti à son parlement et un MoD qui ment dans ses communiqués au public. Ça c’est bon pour la confiance, quand demain il faudra parler de Libye ou de l‘Irak... Au fait, le Trident II D5, c’est bien un produit exceptionnel signé Lockheed-Martin, isn’t it ? Comme le futur avion exceptionnel-de-la-mort-qui-tue de la RAF, le tant attendu, tant espéré, tant promis, j’ai nommé le F-35… Eh bien, cela promet !
  4. Quand c’est raté… C’est bon quand même ! On apprend aujourd’hui, soit huit mois plus tard, que le test de qualification d’un lancement d’un Trident II D5 par le HMS Vengeance en juin 2016 fut un échec. Le HMS Vengeance est sorti en décembre 2015 d’un chantier de modernisation-refonte de quatre années ( !...) et pour un cout de 350 millions de livres. Lors d’un tir test en juin 2016 effectué au large de la Floride, le missile Trident s’est semble-t-il dirigé vers les USA au lieu de la zone cible située à l’opposé au large de l’Afrique… Interrogé par l’opposition de sa Gracieuse Majesté, le gouvernement de la dite Gracieuse Majesté, qui en juin 2016 avait annoncé le succès de l’essai, reste sur ses positions et confirme le succès même s’il reconnait - maintenant - que le missile n’est pas allé là ou on l’avait dirigé… […the Ministry of Defence did not deny that the missile had veered off course but described the test as a success]. https://www.theguardian.com/uk-news/2017/jan/22/ltrident-malfunction-cover-up-claims-labour-urges-investigations http://www.bbc.com/news/uk-38708823 Moi, tout ça ne me dit rien de bon. Imaginez que Poutine attaque la Grande-Bretagne : il sait maintenant qu’il peut faire d’une-pierre-deux-coups et parvenir à dévaster l’Europe au passage avec une salve de missiles Trident britanniques finement ajustés vers Moscou et qui finiront sur Naples, Stockholm ou Limoges…
  5. D’où mes multiples « rêvons ! »… Que tu n’as pas manqué de remarquer… Cependant : 1) 50 millions de clients à 50 USD/mois (et 50 c'est pas tres cher...) fournissent 30 milliards d’USD de revenu annuel. Rien qu’en France métropolitaine (pour ne rien dire des DOM & TOM…), je ne pense pas qu’il serait difficile de trouver 5 millions de personnes (tous les « campagnards »…) qui seraient bien heureux d’abandonner leur actuel internet lent et limité pour un service 4/5G avec une très bonne latence de seulement 30ms que peut offrir une constellation en orbite basse (1100 km d’altitude). Si le monde occidental c’est – à la louche – un milliard de personnes, combien de « campagnards » parmi eux ? 10 à 15% ? Et sur notre Terre, il n’y a pas que le monde occidental qui peut se payer un abonnement à 50 USD par mois… Un marché de 300 millions de clients en 2030 ne me semble pas fantaisiste. Rappel : le projet de constellation de SpaceX, c’est : Couverture totale de la surface terrestre à terme / 4,425 satellites (+ les spares) répartis sur 83 plans orbitaux / altitude 1,100 à 1,300 km avec une durée de vie de 5 à 7 ans / satellites de 4.0x1.8x1.2m (repliés) pour environ 380kg chacun / Temps de latence d’environ 10 à 20ms, bien meilleur que les géostationnaires (environ 300ms) / Avec 20 satellites par Falcon 9 (c’est 10 pour les Iridium qui sont deux fois plus lourds), il faut compter 200+ lancements pour mettre le tout en orbite. 2) Le projet de constellation « a la SpaceX » est d’ailleurs tellement absurde que OneWeb, Boeing et Samsung en développent de similaires… Le problème de SpaceX c’est d’être prêt suffisamment tot etparmi les premiers pour avoir une part raisonnable du gâteau. L’avantage de SpaceX, c’est que lui seul parmi tous les autres payera les lancements au prix coutant, et si SpaceX parvient à faire revoler routinierement ses Falcon 9, le prix coutant, c’est le prix du LOX et du kero… Le deuxième avantage de SpaceX c’est qu’il tirera des revenus de ses concurrents qui auront besoin de ses Falcon 9 pour mettre leurs propres constellations en place. Elon Musk a annoncé un cout de 10 milliards d’USD pour la mise en place de la constellation. Avec 5% d’un marché de 300 millions de clients à 50 USD/mois, la constellation se paye en 11 mois… Même avec 100% de dépassement de cout de mise en place, cela laisserait encore un taux de retour fantastique. Et si la part de marché ce n’est pas de 5% mais de 15%, alors là, c’est une tuerie ! 3) « 40 lancements par an pour lancer quoi ? » Et bien, peut-être justement la (les) constellation(s)… « Les revenus qui ne suivent pas la courbe des lancements » Effectivement, si certains sont des lancements à usage interne (la constellation SpaceX toujours…), ils ne génèrent pas de revenu. Et puis dans un marché avec une offre de lancements en expansion et avec une offre concurrente vivante (Ariane 6 sera moins chère qu’Ariane 5 par exemple), les prix unitaires facturés aux clients baissent et donc les revenus associés ne sont pas proportionnels au volume de service réalisé. Ainsi, si un jour Samsung vient voir Arianespace ou SpaceX avec un besoin d’une ou deux centaines de lancements pour une certaine constellation, je pense qu’on va lui faire un vrai prix de gros… 4) « …qui a disparu des radars, tout comme, au passage une Falcon 100% réutilisable » 100%, c’est beaucoup demander a SpaceX qui fait deja plutot plus que les autres en matiere de recuperation, non? Il ne me semble pas que la récupération du second étage n’ait jamais été annoncée. Comme il ne représente qu’un seul moteur Merlin, sur les 10 qui équipent une Falcon 9 au depart, et les moteurs étant de loin les équipements le plus chers d’une fusée, je ne suis pas sûr que le bilan économique en vaille le coup… SpaceX travaille par contre sur la récupération des coiffes (environ 3% du cout d’une fusée) et ils sont allés en rechercher en mer pour certains des lancements de 2016. On aura peut-être une annonce à ce sujet assez vite, mais avec 3%, ça ne va pas changer le monde… 5) Pour le site texan de Boca Chica, il ne me semble pas qu’ils en auront vraiment besoin très vite. Un lancement par mois sur leurs trois pas-de-tir actuels (Vandenberg, Pad 39A et SCL-40 en Floride) représente déjà un potentiel de 36 lancements annuels, soit une liquidation de leur carnet de commande actuel en moins de deux années. Pas de raison pour eux de gâcher du cash et d’investir trop tôt et une mise en service fin-2019/2020 semble suffisante.
  6. SpaceX ayant réussi son retour en vol, je me permets de rassembler quelques informations récemment glanées ici (et là…) sur cette société et ses projets spatiaux et de vous les présenter. Il est d’ailleurs possible que le succès d’aujourd’hui libère un peu la parole (il a apparament libere la mienne...) et que des annonces soient faites par SpaceX dans les jours à venir (Quand la reconstruction du SCL-40 ? Quand Falcon Heavy ? Quand Dragon2 ? Quand et comment Red Dragon ?), annonces d’avenir qui étaient délicates voire impossibles médiatiquement tant que la preuve d’avait pas été faite que la Falcon 9 est capable d’autre chose que d’exploser toute seule comme une grande à la seule vue d’un peu d’hélium un peu trop froid. Naturellement l’avenir de SpaceX passe obligatoirement par une série continue de succès de ses lancements en 2017 et celui d’aujourd’hui n’est seulement qu’un premier pas dans la bonne direction. PROCHAINS LANCEMENTS : 26-Jan : Echostar 23 (GTO) depuis KSC LC-39A (Kennedy Space Center Pad39A) 08-Fev @ 18h55 GMT : CRS-10 vers l’ISS depuis KSC LC-39A. Fev-Mar : Formosat-5 depuis Vandenberg. Fev-Mar : SES-10 (GTO) depuis KSC LC-39A - Première réutilisation d’un premier étage Falcon 9, le core B1021 utilisé et revenu le 08-Avr-2016 pour la mission CRS-8). Mar : NROL-79 (MoD - National Reconnaissance Office) depuis KSC LC-39A. 17-Mar ( ? Sera surement retardé un peu…) : CRS-11 vers l’ISS depuis KSC LC-39A - Première réutilisation d’une capsule Dragon pour le service de l’ISS. Mi-Avril : Iridium-2 depuis Vandenberg (Mi-avril because les assureurs des satellites Iridium imposent un délai de 3 mois minimum entre deux lancements Iridium, donc acte… On attendra). Etc… (Plus de 50 tirs sont commandés/réservés auprès de SpaceX) CADENCE DES LANCEMENTS : C’est une inconnue majeure surtout qu’une parfaite fiabilité est impérative désormais. Le problème est à la fois technique mais aussi financier, car SpaceX a besoin de revenus et doit lancer pour faire rentrer de l’argent (voir « Finances » ci-dessous). Vandenberg assurera les lancements Iridium, soit 4 seulement en 2017 du fait de la contrainte des 3 mois, et le Formosat-5. Tout le reste doit être fait depuis la Floride ou seul le pas-de-tir KSC LC-39A est disponible pour le moment (D’ailleurs il ne l’est même pas encore à vrai dire…). Le mieux que SpaceX ait pu faire dans le passé, c’est trois semaines entre deux lancements Falcon 9. Aujourd’hui, on nous annonce 13 jours entre leurs 2 prochains tirs (Echostar-23 le 26 janvier et CRS-10 le 8 février). A voir… Déjà si Echostar-23 pouvait partir à l’heure depuis un pas-de-tir vierge car tout nouvellement reconstruit, ce serait un beau tour de force… Notons que sur le moyen-terme l’indisponibilité du pas-de-tir SLC-40 est plus gênante pour SpaceX en tant que compagnie financière que la centaine de jours perdus depuis l’explosion de la Falcon 9/Amos-6 le 1er septembre. En effet, ils ont certainement plein de lanceurs disponibles en usine si les fabrications des étages Flacon ont continué au même rythme durant l’interruption des vols (sans compter les premiers étages récupérés…), mais la contrainte est que la plupart de leurs clients veulent des tirs vers l’orbite géostationnaire (GTO) alors que seul, pour le moment, le KSC LC-39A permet des lancements GTO. Ce même KSC LC-39A est aussi le seul pas-de-tir pour les futurs lancements de capsules Dragon2 habitées vers l’ISS. La date de retour du SLC-40 est donc une information cruciale afin de voir quand sera soulagé le pauvre KSC LC-39A. Il aurait beaucoup mieux valu pour SpaceX que la mission AMOS-6 explose en vol et pas au sol, épargnant ainsi le pas-de-tir… LES FINANCES DE SPACEX : http://www.wsj.com/articles/exclusive-peek-at-spacex-data-shows-loss-in-2015-heavy-expectations-for-nascent-internet-service-1484316455 Le Wall Street Journal a publié hier vendredi 13 janvier une étude sur la sante financière de SpaceX à partir d’éléments datant de fin 2015 fournis par des salariés SpaceX ayant quitté l’entreprise (Attention les procès… !). SpaceX aurait été bénéficiaire jusqu’en 2014, en légère perte en 2015 (accident CRS-7). Le WSJ estime une légère perte pour 2016 à nouveau. Cependant les réserves de cash de l’entreprise sont estimées à 1.5 milliards d’USD fin 2015 et encore à 1.0 milliards fin 2016. Donc ce n’est pas encore la ruine… D’autant plus que les revenus de SpaceX ont été pénalisés jusqu’à présent parce que certains des lancements sur Falcon 9 sont en fait issus de contrats de lancement initialement prévus pour la Falcon 1, donc vendus peu chers. Deux points très importants à noter en regardant le business model de la compagnie pour le futur : 1) Les cadences de lancements futures sont « énormes » (25 ou plus en 2017 / 40 ou plus en 2018 / 50 ou plus en 2019…). Maybe avec 4 pas-de-tir (Vandenberg/ les 2 du KSC / Boca Chica) et un tir par mois pour chacun… ? Déjà pour 2017 on pourrait rêver de : 4 depuis Vandenberg plus un tir toutes les 3 semaines environ depuis LC-34A (soit 16 ou 17 lancements) et aussi un toutes les 3 semaines depuis un SLC-40 qui serait revenu pour juillet ( ?) soit 8 tirs, pour un total de 28 à 30. Alors pourquoi pas 25 en effet ? Rêvons donc… 2) Le futur de l’entreprise repose sur le projet « Satellite Internet » qui à partir de 2020 est le principal centre de profit : à terme 30 milliards d’USD de « Revenue » en 2025 pour le seul « Satellite Internet » pour un « Operating Income » total de 20 milliards cette année-là, ce qui laisse (A la très grosse louche… !) quelques 15 milliards annuels pour les frais et investissements. Avec des tels chiffres, le projet martien BFR+ITS est peut-être en effet finançable… Par comparaison, la super-fusée SLS de la NASA c’est 10 milliards d'USD, soit un truc que le SpaceX de 2025 serait donc en mesure de se payer en une seule année ! Rêvons donc… FACON HEAVY : Aucune réelle nouvelle (1er semestre 2017…). Actuellement seuls KSC LC-39A et Vandenberg (et Boca Chica dans le futur) peuvent lancer la Falcon Heavy, SCL-40, même reconstruit ne le pourra pas. Il est possible que le premier lancement (A vide ?) ait lieu depuis Vandenberg pour soulager le KSC LC-39A. TEXAS LUNCH SITE [Boca Chica] : La stabilisation du terrain est en cours (dépôt à la mi-2016 d’une masse de terre pour compresser/stabiliser l’aire du futur pas-de-tir numéro 1 pour des fusées Falcon9 et Falcon Heavy) ; le début de la phase de construction est prévu pour fin 2017 (pieux puis bétonnage) ce qui nous amène en 2019 au mieux pour un premier lancement (ça, c’est mon estimation perso…). SpaceX s’est porté acquéreur de beaucoup de terrains mais aucune construction n’est jusqu’à présent commencée nulle part sauf l’érection de deux larges antennes paraboliques récupérées auprès de la NASA. Le plan à long terme pour le site prévoit la possibilité de trois pas-de-tir (dont ceux pour le BFR+ITS) et de deux zones de retour des premiers étages.
  7. Ce n'est pas du LEO mais une orbite circulaire dans les 780km. La constellation Iridum comprend 66 satelites ops (+ des spares) repartis sur 6 plans d'orbite differents inclines a 86.4deg). Mais 8-10 tonnes representent quand meme la limite de la Falcon 9 pour cette configuration. Le second challenge c'est que le larguage de tous Iridium necessite des changements du plan de l'orbite que le second etage de la Falcon 9 devra realiser (d'ou re-allumages multiples a environ 60 minutes apres le lift-off dans la chronologie et etc...).
  8. Cher alpacks, c'est bien de pimenter la discussion comme tu le fais et de parler d'"escroc" à propos des gens. C’est ta liberté et tu en uses comme tu le veux. Et personne ne t’a dit de te taire. Mais c'est dommage que ce genre de plaisir semble devoir t'être réservé à toi seul et je regrette que tu te prennes tant au sérieux quand on vient te faire - gentiment - remarquer tes excès. Je vais donc te laisser à tes imprécations [cf. ton fort peu diplomatique "Gardes tes avis..."], on va faire comme si je t’avais offensé - je te prie donc de m’en excuser - et on va se souhaiter une belle catastrophe (de plus) à SpaceX dans environ cinq heures de temps cette après-midi. Et tous à vos écrans à 18h54 heure de France sur : http://www.spacex.com/webcast … Et pour ceux que la conquête spatiale intéresse, il est de fait que les vols Soyuz+Progress vers l’ISS sont cloués au sol temporairement - même si personne n’en parle ouvertement [C’est aux russes de faire l’annonce doit se dire la NASA…] - au moins pendant le temps que Roskosmos remette un peu d’ordre dans son « Contrôle Qualité ». A suivre…
  9. La commission d’enquête sur l’échec du lancement Progress-MS-04 du 1er décembre 2016 dernier a rendu un premier rapport : selon celui-ci la cause probable (« probable » ?! Putain, on se croirait chez SpaceX… !) est l’explosion de la turbopompe du moteur RD-0110 qui propulse le second étage de la fusée Soyuz, une anomalie assez sérieuse donc et qui a eu bien sûr pour conséquence immédiate de rediriger le vaisseau Progress vers les sols arides de la Mongolie… La dite-commission liste deux possibles causes (« possibles »… Toujours ce laisser-aller « à la SpaceX »…) à cette explosion de la turbopompe : l’ingestion de particules étrangères (Non russes ?) ou un défaut de fabrication du rotor (D’où vibrations… D’où boum !). Elle précise que l’accident a un caractère « industriel ». La commission se propose de préparer une liste de recommandations afin de garantir la fiabilité du moteur RD-0110 dans le futur. Il faut espérer qu’ils y parviennent en effet car ce moteur équipe aussi les fusées des vols habités… Par exemple Thomas Pesquet a voyagé aux bons soins d’un tel moteur le 17 novembre, soit treize jours avant… Combien de temps va être nécessaire et les vols Soyuz+Progress sont-ils interrompus en attendant ? Mystère… Pour le moment nous esperons tous ici sur ce forum que les services compétents sauront dans cette affaire mettre la main sur les « escrocs de l’espace qui ont voulu vendre une technologie non man-rated pour le fret habité vers ISS »… LOL !
  10. Essai statique reussi hier jeudi a Vandenberg. http://spaceflight101.com/falcon-9-iridium-flight-1-static-fire/ Lancement Falcon9+Iridium prevu pour lundi soir a 18h20 GMT environ (vent et pluies fortes attendues pour samedi et dimanche donc lundi premier jour possible... BUT/MAIS on attend toujours le feu vert de la FAA !!) https://twitter.com/elonmusk
  11. Eh bien, si on ne fait rien, c'est un retour sur terre avant la fin janvier. Maintenant il est peut-etre possible d'utiliser les ergols du systeme de controle d'attitude pour relever l'orbite, mais cela sera au depend de la duree de vie operationnelle. http://spaceflightnow.com/2016/12/28/chinese-earth-observation-satellites-launched-into-lower-than-planned-orbit/
  12. Les données qui intéressent la NASA sont celles qui seront recueillies lors de la rentrée du Red Dragon dans l’atmosphère martienne et de son freinage. L’accord NASA-SpaceX de l’an dernier prévoit textuellement l’accès de la NASA à ces informations-là (en échange de bien des choses pour SpaceX en retour…). Que le reste n’intéresse pas la NASA peut se comprendre : ils préparent un nouveau rover (de la mort qui tue… !) pour 2020, ils en ont actuellement deux opérationnels sur Mars, alors une caméra fixe et une possible station météo de plus ne constituent pas une perspective super-excitante. C’est la même chose pour SpaceX : maitriser l’arrivée sur Mars est un (des multiples) passage(s) obligé(s) de leur projet martien. Pour cela, l’expérience en orbite terrestre c’est utile, les simulations sur ordinateur c’est bien, mais les simulations recalées avec des données réelles, c’est encore mieux. Et les données réelles, il n’y a qu’une seule façon de les obtenir : c’est d’aller s’y frotter... Demandez donc à l’ESA ce qu’ils en pensent… Apres que le Red Dragon se pose en douceur ou pas, n’est pas si important pour une première, même si, en cas d’échec, on connait déjà les ricanements de ceux qui nous parlerons du nouveau cratère à cent millions de dollars sur la planète rouge. Pour ce prix-là, j’espère que les astronomes auront la courtoisie de le baptiser « Elon », ce serait bien la moindre des choses… Si, et en plus, ne pas mettre d’expérience NASA sur ce premier Red Dragon a permis à la NASA de tirer de SpaceX une vengeance éclatante, publique et tellement réconfortante pour un certain public attaché à des valeurs qui ont fait de la conquête spatiale un bon business bien « pépère », sans concurrence et aux grasses marges commerciales, alors là, c’est « carton plein », c’est « Noel avant l’heure ! » et au final ainsi tout le monde est content. Quant au cri du cœur « … ce n'est pas comme si on se posait tous les jours sur Mars ! », je sais, je sais, cela me fait mal à moi aussi. Mais certains y travaillent, dur et fort, et, même s’ils ne reçoivent pas toujours, non pas les encouragements qu’ils seraient en droit d’attendre, mais au moins une attitude bienveillante que leurs quelques succès pourraient justifier (ces modestes succès sont d’ailleurs peut-être la vraie cause première de l’amertume et du fiel qu’on voit suinter parfois…), on peut croire qu’ils y arriveront. Sinon il nous restera quand même le SLS a un milliard de dollars le shoot. Un plaisir cher… Donc qui sera fort rare… Si tant est qu’il dure longtemps… (Remember Saturn V !) Et qui réservera au 22eme siècle (ou même au 23eme) le privilège de voir l’humain marcher ailleurs que sur la Terre.
  13. Mon très cher Philippe, Je me suis contenté de décrire factuellement et sobrement un phénomène que l’observais sur le site, dans l’espoir que cela aiderait des personnes beaucoup compétentes que moi à le résoudre, et il se trouve que, sur mon écran, c’est à l’intérieur de plusieurs de tes posts que je voyais des lignes vides apparaitre continument, poussant vers le bas les autres messages et donnant l’impression que « les pages du forum sautent ». Maintenant, je tiens à dire hautement que je ne suis en rien responsable que tu sois de mauvaise humeur et, que tu aies passé une bonne ou une mauvaise nuit, ne justifie pas l’emploi du mot « débilités » à mon encontre. Espérant te retrouver dans l’avenir un peu plus poli sur ce forum, je te laisse avec tes amis « Gravatar » et « Adbolck » (ou block, d’ailleurs). Cordialement - chaba
  14. Pareil pour moi. Window 10 / Internet Explorer Les lignes sautent parce que des lignes (des commandes "Retour a la ligne"?) viennent se creer constamment en bas au sein des messages de Philippe Top-Force. Pas de probleme quand pas de message de Philippe...
  15. Le site des fan-boys de SpaceX [reddit r-spacex] a été le cadre il y a trois mois d’un échange animé (ce sont ceux que je préfère et je suspecte que c’est un vice que certains partagent ici… Note : j’ai déjà pris note de quelques noms, donc à bon entendeur…), un certain « KubrickIsMyCopilot » ayant fait part de ses doutes sur la possibilité pour SpaceX à tenir les délais présentées par Elon Musk lors de sa conférence « martienne » du 27 septembre dernier. Scandale ! Blasphème même ! Un certain « Rocket » - un suppôt de la direction bien certainement - a tenu à défendre immédiatement le point de vue contraire. https://www.reddit.com/r/spacex/comments/4y494j/this_is_probably_going_to_take_a_lot_longer_than/ Le tout était (et est toujours d’ailleurs) en anglais et, pour ceux qui ne maitrisent pas bien cette langue, je me suis risqué à une traduction en français. Un grand merci à Google Translate pour le premier jet, et même merci deux fois d’ailleurs parce que leur résultat « brut de décoffrage » est parfois vraiment fort drôle… Les arguments (et la mauvaise foi…) sont les leurs, les lourdeurs de la traduction (et les fautes d’orthographes) sont miennes; bonne lecture ! « KubrickIsMyCopilot » Pour résumer où en est SpaceX aujourd'hui, nous dirons que la société a seulement juste commencé son programme d'atterrissage et de récupération des premiers étages de Falcon 9 et ceci depuis décembre dernier. Ces retours des étages sont sur le point de devenir routiniers, mais ne le sont pas encore tout à fait. L’effort suivant est un programme d'essais au sol et d’améliorations en vue d’un réemploi en vol - quelque chose qui n'a pas encore eu lieu mais dont la société est confiante qu’elle y parviendra cette année. Une fois qu'ils auront mis en œuvre et réemploi et en supposant qu’une seconde récupération soit elle-aussi réussie, la compagnie entrera dans une nouvelle phase d'exploration progressive des limites opérationnelles d'un premier étage F9 réutilisable et réutilisé. Il y a deux volets de cette exploration : un volet « horizontal » avec un grand nombre d'étages revenus de leur deuxième vol pour voir comment la flotte entière scène fonctionne sur ce second vol, et un volet « vertical » ou on va vouloir réutiliser le même étage à de multiples reprises pour voir jusqu’où on peut pousser les choses. Toute combinaison probable de ces deux volets est un processus qui prendra plusieurs années pour être mis en œuvre. Durant tout ce processus, la fusée subira des ajustements - voire même l’introduction de versions nouvelles encore non-annoncées aujourd’hui - ce qui peut compliquer et retarder les multiples instances de certification que l'entreprise devra mener pour ses lanceurs. Cela comprend une certification durcie nécessaire pour le lancement des charges utiles NASA (sonde et projets couteux), la certification particulière aux charges militaires et de renseignement et la certification pour lancer des équipages humains. Simultanément, si chaque changement est injecté dans le développement Falcon Heavy - qui semble être la cause de ses retards persistants – ceci ne fera que repousser plus loin dans l’avenir son premier lancement, peut-être de plusieurs des années. Comme l'économie est primordiale puisque le premier lancement de la FH est entièrement autofinancé, les ajustements dérivés des tests de récupération et de réutilisation de la Falcon 9 seront très probablement considérés comme impératifs par rapport au simple respect du calendrier de lancement annoncé. Donc, ne pas retenir votre souffle en vue d’un lancement de FH cette année, ou la prochaine, ou celle d'après. Si nous supposons avec optimisme que les cycles de récupération et de réutilisation ont produit des économies favorables et suffisamment stables d'ici 2020, rappelons-nous que l’on ne parle encore ici que le premier étage F9/FH. SpaceX teste actuellement un moteur Raptor a échelle réduite qui pourrait peut-être être adapté sur le deuxième étage des F9/FH, et un processus général similaire devrait être entrepris une fois qu'il est opérationnel pour évoluer vers une réutilisation effective du second étage. Combien d'années supplémentaires seraient nécessaires pour y parvenir, en plus des retards causés par les goulets d'étranglement du site de lancement ? Alors que tout cela est en cours avec les lanceurs, Dragon 2 progresse désespérément lentement et même sa configuration opérationnelle la plus élémentaire - l'atterrissage dans l'océan sous les parachutes - est apparemment repoussée vers 2018. Le "rythme de retard "dans Dragon 2 (rappelons que cette année 2016 était la cible initiale) est tel que repousser le premier vol d'équipage en 2020, ou plus tard, semble un résultat crédible. L'évolution et l’obtention de la certification par la NASA pour un futur atterrissage propulsé du D2 sur la terre ferme avec l'équipage à bord prendra des années de plus. Et les perturbations causées par les retards résultant de l'évolution des lanceurs pourraient pousser encore plus loin le calendrier. Une fois que SpaceX sera à l'aise avec un Raptor réutilisable, il pourra alors être en mesure d'approcher le BFR. Une fois que SpaceX sera à l'aise avec un Dragon 2 avec équipage à atterrissage propulsé, et qu'il aura eu effectué plusieurs missions interplanétaires [BEO = Beyond Earth Orbite] avec des variantes à venir du D2, il sera alors en mesure d'approcher le travail de détail sur le ITS. Il n’est pas difficile de s'imaginer qu'il faudra la totalité des années 2020 juste pour arriver à ce point, le point où ils peuvent commencer un travail en profondeur au-delà des esquisses préliminaires. Même alors, il y a un énorme fossé à franchir entre utiliser les F9, FH et D2 devenus des véhicules hautement efficaces et réutilisés et pouvoir lancer et exploiter économiquement le BFR/ITS. On ne peut savoir à ce stade s’il y aura des étapes/stades intermédiaires, combien il y en aura, et la durée des cycles de développement particuliers de ces stades intermédiaires et des cycles du perfectionnement de la réutilisation, jusqu'à ce que la prochaine étape/stade puisse être entrepris. De façon réaliste, il est très facile d'imaginer que la totalité des années 2030 soit consacrées uniquement à l'exploration des paramètres opérationnels et économique d'une fusée propulsée par des moteurs Raptor, ainsi que des liaisons vers la Lune et Mars à échelle réduite, comme préfigurations des missions d'exploration. Les missions de colonisation ITS/BFR seraient alors dans les années 2040 - en fait, je pense que ce sera pour la fin des années 2040. Ne voyez pas là une critique : SpaceX est de loin le meilleur candidat pour atteindre cet objectif, et ce qu'ils accomplissent aujourd’hui est l’expression même de la difficulté de l’entreprise. Mais nous devrions être profondément sceptiques quand cette compagnie annonce pour dans un an des objectifs qui en demandent quatre. Et en déduire qu’il faudra quarante années pour des objectifs qu’elle prétend atteindre dans dix ans. Les réalisations de SpaceX avant leur premier retour/atterrissage d’étage ont été dans des domaines connus d’une industrie spatiale qui avait pratiquement abandonné par ailleurs toute innovation. Les prochaines phases du programme de SpaceX vers des domaines totalement nouveaux, seront une toute autre affaire. Même si c’est très excitant, il faut être conscient que la compagnie avance désormais sur des chemins inexplorés. « Rocket » « Donc, ne pas retenir votre souffle en vue d’un lancement de FH cette année, ou la prochaine, ou celle d'après. » Je suis certain que la FH sera lancée dans la première moitié de 2017. Pourquoi ? Pas en raison d'un optimisme irrationnel, mais parce que les retards actuels du Falcon Heavy étaient entièrement à prévoir (voire prévus). En effet : - Ce que les gens semblent oublier, c'est que le Falcon Heavy n'existe pas dans le vide. Elle a une grande concurrente : la Falcon 9. - Alors que le Falcon 9 ne cesse de s'améliorer, à un rythme plus rapide que ce que la plupart des gens attendaient, le Falcon Heavy a dû être à chaque fois refondée sur la dernière version de la Falcon 9, encore et encore. De F9 V1.0 vers v1.1, mise à niveau et remaniement de la FH. F9 évolue de V1.1 vers v1.2, pareil : mise à niveau et revalidation de la Falcon Heavy. - Mais ce n'est pas tout : parce que la Falcon 9 et le Merlin-1D ne cessent de s'améliorer, le marché de lancement prévu pour la Falcon Heavy se rétrécit. - Lorsque la Falcon Heavy a été annoncé il y a cinq ans, elle avait une capacité de charge utile d’environ 20 tonnes en GTO et la Falcon 9 de moins de quatre tonnes ( !). - L'idée initiale du lanceur lourd FH était sans doute de concurrencer Ariane5 sur le marché (très rentable et assez large) du satellite de télécom en GTO. - Quand Falcon Heavy a été annoncée, la réutilisabilité était encore un rêve « futur » avec un résultat incertain. - Aujourd'hui, le Falcon 9 peut livrer un satellite de télécom de 4 tonnes en GTO, avec des améliorations d'inclinaison en bonus, et son premier étage peut encore revenir sur terre. Il y a probablement encore une amélioration possible de quelques 11% de la poussée qui sera mise en œuvre plus tard cette année. Le Falcon 9 peut rivaliser seul sur le marché GTO, dans une configuration réutilisable avec de bonnes chances de pouvoir revenir atterrir ! Ø Si la Falcon Heavy avait été lancée en 2014 comme prévu, elle l’aurait été dans une configuration lourde assez coûteuse et complexe qui est largement surpuissante pour les charges utiles typiques de GTO. Il aurait également été techniquement en retard sur le Falcon 9 d'au moins un an et aurait ete un drain constant sur les ressources SpaceX. Rationnellement il fallait retarder la FH en raison de la capacité à obtenir de la Falcon 9 plus vite et beaucoup mieux que prévu. Il n'y a simplement pas aujourd'hui de charges utiles de la classe « 50 tonnes en LEO » ou même seulement « 25 tonnes en LEO », donc la Falcon Heavy a dû être recentrée pour répondre au marché relativement difficile des lancements militaires, un marché qui exige aussi plus de R&D et donc encore plus de retards à la clé. Pour les BFR et ITS, tout dépend de la stratégie générale future de SpaceX, à savoir si SpaceX envisage BFR/ITS comme : - Un projet seulement martien et dédié à Mars et sous flux de financement provenant de la ligne de produit Falcon 9/FH - De positionner agressivement le BFR/ITS (et les variantes possibles) comme le système de lancement commercial de la prochaine génération, en commençant dès que possible par une "fusion technologique" des deux lignes de produits avec l’intégration du Rapace sur l'étage supérieur Falcon. Les deux stratégies présentent des avantages uniques et des risques uniques. Je penche pour la seconde variante, mais rien n’est certain. Ainsi l'utilisation du Raptor sur l'étage supérieur des Falcon est probablement seulement possible économiquement que si SpaceX a réussi une percée technologique [break-through] dans le domaine de la fabrication de moteurs - par exemple si la plupart de ses composants peuvent être imprimés en 3D. Cela permettrait de réduire le coût de fabrication d'un Raptor (d’échelle réduit ou pas) à la gamme de coûts de fabrication de l’actuel Merlin-1D soit environ un million de dollars - et permettrait d’accepter de perdre un Raptor-Vide avec le second étage à chaque lancement Falcon. Notez également que les retards de la Falcon Heavy sont spécifiques à ce projet et qu’ils sont peu susceptibles de répéter à l’identique avec le BFR/ITS : - La Falcon Heavy était un facteur 2.5x de charge utile et de complexité de mise à niveau par rapport à la Falcon 9, et ainsi la Falcon 9 en progression rapide a impacté directement la structure de coût et la complexité de la Falcon Heavy. - le BFR/ITS est un facteur 10-20x de mise à niveau vers le Falcon 9, en termes de charge utile réutilisable - et cela avec une pleine réutilisation de l'étage supérieur qui modifie l'économie fondamentalement. C'est aussi un facteur décroissant de 1,5-2,0x en termes de complexité par rapport à la Falcon Heavy. Ainsi, l'équation d'ingénierie et d'économie dans le cas du BFR/ITS est beaucoup plus favorable que pour la Falcon Heavy. ---- [Edit by Rocket] Les « retards » de la FH ne sont pas - selon mon humble opinion – causés par un trop grand optimisme de SpaceX ni par une attitude cavalière de leur part vis-à-vis de la planification, ils sont la conséquence directe du succès de SpaceX à faire évoluer la Falcon 9 beaucoup plus vite que prévu. Et pour ce qui concerne notre debat, on ne peut pas tout avoir : l'avancement plus rapide que prévu des technologies de base telles que Falcon 9 et Merlin-1D retarde nécessairement toutes les technologies « dérivées » telles que Falcon Heavy. Quoi qu'il en soit, en ce qui concerne le calendrier de l’ITS, s’il y a beaucoup d'inconnues, une chose est sûre : nous ne nous ennuieront certainement pas dans les années à venir !
  16. chaba

    Les Zumwalt (ex-DDX)

    Le Zumwalt vient de (tenter de) franchir le canal de Panama en direction de San Diego en Californie. Cela s’est plus ou moins bien passé : rassurez-vous, il n’a pas fait naufrage (à plus de 4 milliards de dollars la chose, cela aurait été un peu dommage…) et ceci est clairement un point tres positif a mettre l'actif de ce nouveau navire, mais il est cependant tombé en panne de propulsion pendant le franchissement et a dû être remorqué et il est, temporairement on l’espère tous, immobilisé depuis lundi soir dans l’ex-Naval Station Rodman à Panama. Cela fait désordre pour un navire qui est supposé être « en commission » depuis octobre (ils ne font pas des essais avant… ?). Interrogé, le chantier constructeur Bath Iron Work s’est refusé à tout commentaire et a renvoyé les journalistes vers l’US Navy pour plus d’information. La Navy a parlé d’un problème d’échangeur de chaleur, information importante pour tous ceux dont le travail consiste à déterminer quelle partie de la Terreur des Mers il conviendrait de viser avec un missile mer-mer si les choses tournaient a la guerre ouverte : une panne à cet endroit et il est out ! (Il n’y en a qu’un seul d’échangeur… ? C’est vrai que pour seulement 4 milliards de dollars, on ne peut pas tout avoir et je n’ose même pas imaginer le prix pour un Zumwalt avec deux échangeurs !) https://www.theguardian.com/us-news/2016/nov/23/us-navys-most-expensive-destroyer-breaks-down-in-panama-canal http://warships1discussionboards.yuku.com/topic/26234/Zumwalt-class-updates?page=10#.WDVKq08zXxM http://www.defensenews.com/articles/zumwalt-breaks-down-gets-tow-in-panama-canal
  17. On commence à parler - timidement - de reprise des vols chez SpaceX. SpaceX elle-même ne communique sur rien, sauf sur le fait qu’ils pratiquent sur leur site de McGregor au Texas des tests sur les interactions [LOX super-froid + Helium sous pression + Réservoir en fibre de carbone], des tests dont l’un a produit récemment un « boum » suffisamment fort pour être entendu au-delà du site, causant quelques émotions locales. Bien sûr tout cela attendra d’abord et surtout le rapport d’enquête sur l’explosion du 1er septembre, dont la presse nous dit qu’il ne devrait plus tarder, rapport auxquel participent entre autres la NASA, la FAA et l’Air Force. Ces trois-là jugeront si elles pensent que SpaceX contrôle suffisamment bien la situation pour pouvoir être autorisée à jouer à nouveau avec leurs pads de tir et à faire traverser le ciel (aller et retour…) avec ses drôles de machines… Beaucoup de rumeurs donc, SpaceX jouant le silence et voulant laisser la primeur des annonces à la commission d’enquête, mais on peut toujours prendre note de ce que : A Vandenberg en Californie, un second étage de Falcon 9 est arrivé par la route il y a trois semaines et un premier étage la semaine dernière. Le PDG d’Irridum a twitté la semaine dernière son impatience et a confirmé qu’il sera la charge utile du tir de reprise des vols Falcon 9 [https://twitter.com/IridiumBoss/status/800428377173725185]. Un tir statique est en préparation (pour après la sortie du rapport de toute façon…) et la rumeur court d’une date de lancement pour la mi-décembre (le 17 ?). https://www.nasaspaceflight.com/2016/11/spacex-rockets-december-return/ A Cap Canaveral, le pad de tir 39A sera utilisé en remplacement du 40. Les travaux en cours ont été accélérés par SpaceX et allégés pour gagner du temps (la passerelle d’accès pour les futurs équipages des capsules Dragon 2, arrivée sur site, n’a finalement pas été montée et le sera plus tard en 2017 lors d’un arrêt technique). Un premier et un second étage de Falcon 9 ont été vu ces deux dernières semaines sur le stand d’essai à McGregor et on parle de leur transport routier vers la Floride après le Thanksgiving week-end (Thanksgiving est le 24-Nov), soit la semaine prochaine. Un lancement serait alors possible environ quatre semaines plus tard c’est-à-dire juste pendant les traditionnels congés de Noel ( ?... On a le droit de douter…) et la charge utile en serait le satellite de télécom EchoStar 23. Ensuite une date de lancement au 22 janvier 2017 est annoncée par la NASA pour le tir CRS-10 d’une capsule Dragon vers l’ISS. La reconstruction du pad 40 est - rumeur, rumeur toujours… - annoncée pour durer jusqu’au second trimestre de 2017 soit 9 mois depuis l'explosion. SpaceX disposera ensuite de trois pads de tir (contre moins de 2 en 2016 avec 39A en travaux et Vandenberg fermé), dont deux pour les lancements GTO. Cela ne sera pas de trop pour faire face au gros retard de leur planning de lancement, déjà très chargé avant que l’explosion de septembre ne leur fasse perdre au moins 4 ou 5 créneaux de tir. Un malheur n’arrivant jamais seul, aucun client - à part, et ce n’est même pas sûr, Spacecom, propriétaire du malheureux Amos-6… - n’a souhaité jusqu’à présent aider à alléger le planning de SpaceX en annulant un lancement... Le vrai défi pour la compagnie sera de parvenir à lancer régulièrement tout au long de 2017 et, si c’était sans casse aucune, eh bien ce serait encore mieux… Parmi les « premières » à attendre en 2017, le premier tir de la version Falcon Heavy est reporté au second trimestre 2017 et un second tir avec la charge utile STP2 pour l’Air Force au troisième trimestre. Le premier tir de la capsule Dragon 2 est actuellement prévu pour aout 2017 (mise en orbite mais sans équipage), suivi d’un test in-flight-abort, pour un premier lancement (et final test avant certification) avec un équipage de deux astronautes fin 2017. Quant à la première réutilisation d’un premier étage Falcon 9, le lancement GTO de SES-10, en janvier ou février 2017, devrait en être l’occasion…
  18. Le contrat - pour chacun des 2 gagnants est pour 6 vols chacun avec 4 astronautes a chaque fois, en plus des vols de test/certification - représente 3,144 millions d’USD pour SpaceX et 4,802 millions pour Boeing (Toujours cet enfoir… d’Elon Musk qui ne peut pas s’empêcher de faire toujours un peu moins cher que les autres… ! Pas de surprise que personne ne l’aime, tiens…) https://en.wikipedia.org/wiki/Commercial_Crew_Development En attendant que SpaceX se casse la gueule comme on nous l'annonce, ils viennent d’obtenir aujourd’hui le contrat du lancement d’un satellite de topographie océanique pour la NASA par une Falcon 9 en 2021 pour 112 millions d’USD (lancement plus une serie de services annexes), un tir depuis Vandenberg en Californie. https://www.nasa.gov/press-release/nasa-selects-launch-services-for-global-surface-water-survey-mission Et pour permettre à chacun de se faire une idée de qui vit sur les « gras » contrats de la NASA, il convient de savoir que le lancement du satellite GEOS-R réalisé brillamment par une fusse Atlas 5 d’ULA le 17 novembre, il y a juste cinq jours donc, fait partie d’un contrat de 2 tirs (GEOS-R et GEOS-S) pour la NASA pour un montant total de 442 millions d’USD ((lancement plus une serie de services annexes la-aussi), soit environ 220 millions le shoot, ou encore le double a un million pres de ce SpaceX facturera a la NASA de son cote... https://www.nasa.gov/home/hqnews/2012/apr/HQ_C12-016_GOES-R_GOES-S_Launch.html
  19. Putain, ils doivent bien rire en Amérique (et ailleurs…) ! Imaginez ce que nous - en Europe - nous penserions si on apprenait qu'en plus des satellites militaires de reco optique et de télécom déployés par la Californie [La France], le Texas [l’Allemagne] allait lancer un programme indépendant de satellites de reco optique en plus de ses satellites de reco radar (SAR-lupe), le tout s’ajoutant aux satellites de télécom militaires (Skynet) du Massachussetts [le UK] et aux satellites (Sicral) de la Floride [l’Italie]. Vous croyez qu’on va un jour arrêter nos guerres de bac-à-sable dans notre petit coin du monde à la pointe de l’Eurasie et arriver à grandir un peu… ?
  20. chaba

    Navy quiz

    C'est meme le Hyuga en personne.
  21. chaba

    Navy quiz

    Qui suis-je [le nom dans la classe - please] ?
  22. SpaceX annonce qu’une première campagne de tests sur le prototype de réservoir en fibre de carbone destiné aux BFR+ITS a été entreprise et réussie. Il s’agissait de tests de tenue en pression de la structure, tests qui ont été réalisées sur une barge en mer (voir photo et post de Pseudonyme plus haut). https://twitter.com/SpaceX SpaceX annonce que ce succès lui permet de passer à une deuxième phase de tests qui concerneront cette fois le remplissage en ergols cryogéniques. Technologiquement parlant, SpaceX s’aventure là dans un domaine un peu inconnu, car le seul précédent est la NASA qui en 2013 avait testé le remplissage en produits cryogéniques d’un réservoir de 2.4 mètres de diamètre (voir lien). Seulement aujourd’hui le réservoir de SpaceX fait 13 mètres de diamètre (c’est-à-dire le diamètre final des BFR+ITS)… http://www.nasa.gov/content/nasa-tests-game-changing-composite-cryogenic-fuel-tank_marshall_news
  23. SpaceX vient de demander une licence US pour son projet de diffusion mondiale d’internet via une flotte de satellites en orbite basse (LEO). Cela permet d’avoir quelques détails techniques sur le projet : Couverture totale de la surface terrestre à terme / 4,425 satellites (+ les spares) répartis sur 83 plans orbitaux / altitude 1,100 à 1,300 km avec une durée de vie de 5 à 7 ans / satellites de 4.0x1.8x1.2m (repliés) pour environ 380kg chacun. http://licensing.fcc.gov/cgi-bin/ws.exe/prod/ib/forms/reports/swr031b.hts?q_set=V_SITE_ANTENNA_FREQ.file_numberC/File+Number/%3D/SATLOA2016111500118&prepare=&column=V_SITE_ANTENNA_FREQ.file_numberC/File+Number&utm_content=bufferda647&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer Bien sûr, à partir de cela, certains esprits chagrins (ou émerveillés, c’est selon) n’ont pas pu s’empêcher de faire quelques petits calculs : 4,400+ satellites, c’est beaucoup quand la flotte mondiale actuelle est de l’ordre de 2,200. 1,100km d’altitude cela fait un temps de latence d’environ 10 à 20ms, bien meilleur que les géostationnaires (environ 300ms). 380kg le satellite (négligeons l’encombrement sous la coiffe même si ce sera probablement le vrai facteur limitant) et 20 tonnes en LEO pour la Falcon 9 (et il y a la masse du satellite-dispenser) cela fait environ au grand maximum 40 par lancement, soit un besoin d’un minimum de 110 lancements… C'est beaucuoup... Et les 83 plans orbitaux différents imposent aussi un minimum de 83 lancements distincts a moins de prévoir beaucoup de carburant pour les mises sur les orbites finales. A moins que SpaceX n’envisage d’utiliser la future BFR+ITS-ModifiéCargo…
  24. chaba

    La bataille décisive

    La flotte anglaise est celle du “North America and West Indies squadron”, renforcée massivement depuis qu’a commencé (en 1775) la rébellion américaine par des unités envoyées depuis l’Angleterre. Exact, qu’elle ne traverse pas donc pas l’Atlantique comme De Grasse puisqu’elle stationne en Amérique du Nord. Mais en Amérique du Nord, la seule base navale anglaise de l’epoque est à Halifax, base ouverte en 1759. Halifax n’aura un bassin de radoub que seulement en 1881 (une peu piqué, je l’avoue, je me suis donné la peine de vérifier), soit un siècle plus tard que la bataille de Yorktown. Ailleurs, ce sont seulement des mouillages, comme celui de New York d’où la flotte de Graves appareillera en route vers la bataille devant Yorktown. Donc par exemple pour caréner, ils ne devaient que pouvoir d’échouer sur une plage leurs vaisseaux après les avoir vidés préalablement de tout ce qui est lourd, puis les incliner prudemment d’un côté puis de l’autre pour nettoyer et calfater… M’est d’avis qu’ils ne devaient pas s’y risquer trop souvent pour les plus grosses unités… L’escadre anglaise en Amérique du Nord comptait en 1781 20-25 vaisseaux de ligne soit environ un quart du total d’alors de la Royal Navy (qui en avait 117 en 1775 exactement), et ceci pour des marines de l’époque qui ne conservaient jamais tous leurs vaisseaux en permanence en état de naviguer et combattre. Ce quart du grand total, soit peut-être en fait la moitié de toute la Navy effectivement opérationnelle, ce devait être vraiment beaucoup pour le point d’appui (plus qu’une vraie base navale) qu’était alors encore seulement Halifax (avec quand même 1,400 km entre Halifax et Yorktown). Ce (trop) long bla-bla pour dire qu’à la Chesapeake (5 septembre 1781), la flotte française, partie flambant neuve de Brest le 22 mars, devait être en meilleur état technique que son adversaire l’anglaise, elle en opérations depuis plusieurs années (deux ? trois ? plus encore ?) dans les eaux de l’Amérique du Nord. Mais je me noie (un peu beaucoup) dans les détails, et admettons donc que Chesapeake est effectivement une « bataille décisive » dont le résultat n’était en aucun cas un peu joué d’avance.
  25. OK, quelques details de plus : Foch et Clemenceau avaient deux catapultes chacun, des BS5 de Mitchell Brown de 50 m de longueur. http://forummarine.forumactif.com/t4957p15-porte-avions-et-catapulte Pour le catalogue des produits Mitchell-Brown, au rayon catapultes (et balistes... LOL) on trouve : Hydraulic catapults RN (BH=Mitchell-Brown) Type Run Length Capacity Classes BH-3 20,000lb Colossus BH-5 28,000lb@60kt Majestic, Albion, Bulwark, Centaur Steam Catapults RN (BS=Mitchell-Brown), (MS=MacTaggart-Scott) Type Run Length Capacity Classes MS C-3 ? ft ? ft 30,000lb@? kt Minas Gerais BS4 103ft 160ft 40,000lb@78kt Mod Colossus, Mod Majestic, Centaur 1958, Hermes 30,000lb@110kt BS4A 145ft 200ft 50,000lb@97kt Mod Hermes (port) BS4 151-175ft 50,000lb@94kt Ark Royal(1960) Victorious BS5 151ft 220ft 50,000lb@91kt Eagle 1964, Ark Royal 1970? 33,000lb@150kt BS5A 199ft 268ft 50,000lb@105kt Eagle 1964, Ark Royal 1970? BS6 250ft 320ft 70,000lb@100kt CVA01 http://warships1discussionboards.yuku.com/topic/3923/RFI-British-Catapults#.WCR2oU8zXxM [Note : on est desormais plus dans un dossier sur les porte-avions anglais que chinois, isn't it ?]
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