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  1. Le conflit conforte l'image du Hamas et des islamistes Par Taïeb MAHJOUB Envoyer par email Imprimer La guerre menée par Israël dans la bande de Gaza contre le Hamas conforte l'image de ce groupe et des autres mouvements islamistes auprès d'une opinion publique arabe très remontée par la passivité de ses gouvernements, selon des experts de la région. "Le Hamas semble marquer des points. Jusqu'à présent, Israël n'a pas atteint tous ses objectifs militaires et politiques et a perdu la bataille de la communication", affirme à l'AFP un spécialiste égyptien des mouvements islamistes, Dhia Rachouane. Près de 900 Palestiniens, dont 270 enfants, ont été tués et près de 3.500 blessés depuis le début de l'offensive israélienne, le 27 décembre, selon un bilan dimanche matin. Les images véhiculées par les médias, qui reflètent une guerre disproportionnée entre une armée moderne dotée des armements les plus sophistiqués et une milice équipée pour la guerrilla urbaine, ont provoqué un vif émoi dans le monde et une franche colère dans le monde arabe. Il s'agit d'"une répétition des crises majeures qu'a connues la région ces cinq dernières années", a poursuivi M. Rachouane. Il rappelle que ce nouveau conflit survient après l'offensive israélienne meurtrière de 2006 au Liban contre le mouvement chiite Hezbollah et l'invasion américano-britannique de l'Irak en 2003. Lors de ces crises, dit-il, "le fossé s'est à chaque fois élargi entre les régimes arabes et leurs peuples". "L'opposition dans le monde arabe est désormais conduite par des mouvements islamistes", estime-t-il, ajoutant que "l'opinion publique se trouve entraînée par ces mouvements", aux dépens d'une opposition nationaliste arabe et libérale en perte d'influence. Le président du Centre de Recherche du Golfe (GRC), un institut de recherche basé à Dubaï, Abdelaziz Al-Sager, fait le même constat lorsqu'il souligne que "l'injustice sert les courants islamistes, désormais à l'avant-garde en prônant le jihad" dans le monde arabe. "Ce qu'Israël fait à Gaza renforce le Hamas" vis-à-vis d'une opinion publique qui lui est acquise, même si "une frange de cette opinion relève un manque de maturité politique chez ce mouvement", a-t-il déclaré à l'AFP. "En voulant anéantir la résistance, vous avez créé une résistance dans chaque maison", a lancé samedi le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, à l'adresse des dirigeants israéliens. "Au fur et à mesure qu'Israël frappe le Hamas pour l'affaiblir, ce mouvement devient plus fort sur les plans palestinien et arabe, d'autant qu'il a prouvé qu'il était le seul en Palestine à pouvoir tenir tête à Israël, à l'instar du Hezbollah au Liban", renchérit l'activiste et ancien ministre bahreïni Ali Fakhrou. "Par cette guerre, Israël ne cherche pas à frapper Gaza, mais la résistance islamique, que redoutent par ailleurs les Etats-Unis et leurs alliés parmi les régimes arabes pour lesquels la réussite de cette résistance conduira à des changements fondamentaux" dans la région, a-t-il encore dit à l'AFP. Pour cet ex-nationaliste arabe, "les mouvements islamistes, nés du vide laissé par l'effondrement de l'idéologie nationaliste arabe et de gauche, sont les seuls capables de protéger la région contre la folie de la politique des Etats-Unis et d'Israël, qui seront à long terme aussi touchés que certains régimes arabes par un renforcement de la mouvance islamiste". "Les mouvements islamistes vont dominer la scène politique pour de longues années", a encore prédit M. Fakhrou, relevant "la symbiose entre ces mouvements et la rue arabe, où de récentes manifestations de solidarité avec les Palestiniens de Gaza ont été dominées par des slogans islamistes et des appels au jihad". f24 J'espere que cet article ne me vaudra pas un carton rouge.............Maman j'ai peur !!! :lol:
  2. je vais faire le nécessaire sinon pour le moment gober la propagande israelienne et distiller la sans cherches l'info ailleurs <Aller hop un carton jaune aussi pour toi ....ca en fait un paquet sur ce thread comme ca t'es avertis à la prochaine boulette c'est dehors ....>
  3. pour les infos données plus regarder al jaziera vous verez les images de chars en fumées des soldats israeliens tués en directe, ou encore des avions ayant ete touchés par des missiles sol air. Mais bon je sais que cette opération ne sera acceptable de la part de l'opinion israelienne, que si le nombre de victime est peu nombreuses. Actuellement on dénombre plus de 30 Morts et plus Centaines de blessés du coté israeliens. Israel mais permettez donc aux médias internationnaux de filmer vos opérations et de dénombrer le nombre de vos morts. O0
  4. En guerre totale contre le Hamas, Israël a pourtant aidé ce mouvement à monter en puissance, indique un rapport de la DGSE. Jusqu’à ce que la « créature » leur échappe, ce que montre un document d’un centre d’études israélien. On l’oublierait presque, tant le spectacle terrible des salves continues de bombardements déclarés « ciblés » et son lot de victimes « collatérales » glace le sang et fige dans le même temps la mémoire. Un rapport de la DGSE que Bakchich a exhumé vient pourtant le rappeler : sans l’aval d’Israël, le Hamas n’aurait jamais pu s’implanter dans les territoires palestiniens. Pis : sa montée en puissance doit beaucoup aux faucons israéliens, qui ont trouvé dans le mouvement islamiste palestinien leur meilleur allié pour torpiller les accords de paix conclus entre les « modérés » des deux bords. Jusqu’à ce que leur « créature » commence à leur échapper… Et pas besoin d’être un service de renseignement opérationnel pour le savoir et le faire savoir. Non classifié, le document des services français daté d’avril 2002 est intitulé « Mouvements islamistes radicaux palestiniens – tome 1 : le Hamas ». De quelques 140 pages, il « ne saurait refléter l’analyse de la DGSE sur cette organisation », comme les auteurs l’indiquent en introduction. Il n’empêche : sous couvert des différentes sources ouvertes ou semi-ouvertes — presse arabe, publications spécialisées occidentales de défense, rapports des services israéliens et sud africains — que ce rapport affirme se contenter de compiler, les services français, de fait, valident en le restituant ce secret oublié de la vraie histoire du mouvement palestinien, aujourd’hui classé dans la catégorie des organisations terroristes. 1979 : Israël reconnaît et autorise le Hamas Originellement issu de la mouvance des Frères Musulmans, le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) s’implante dans ce cadre en 1973 à Gaza. Dans un premier temps sous la forme d’une association cultuelle (Centre islamique), dirigée par feu Cheikh Ahmed Yassine. Cette structure est « reconnue et autorisée par Israël en 1979 », indique le rapport français car ce courant religieux « est considéré comme un antidote à la montée du nationalisme palestinien », alors incarné par l’OLP (Organisation pour la Libération de la Palestine) de (feu) Yasser Arafat, considéré alors comme le pire ennemi de l’Etat hébreu. A la faveur de la première Intifada dans les territoires en décembre 1987, le Hamas annonce sa création. Dès lors, « les Israéliens encouragent le Hamas en tant que pendant religieux de l’OLP [laïque et nationaliste, NDLR] » qu’ils veulent « affaiblir ». La stratégie vise à « inciter au conflit armé » entre les deux organisations et « créer ainsi une guerre civile palestinienne ». L’Etat hébreu « commet l’erreur de croire qu’avec le Hamas, les Palestiniens seraient occupés à se battre entre eux au lien de lutter contre Israël ». Raté, car les deux camps palestiniens, « conscients des visées israéliennes, ont tôt fait de signer une charte régissant leurs rapports » fixant des lignes rouges à leurs divisions. 1989 : le Hamas déclaré illégal par Israël Si la nouvelle organisation, à laquelle Israël laisse champ libre, « se concentre sur les œuvres religieuses et caritatives », elle fonde dans la foulée « son aile militaire, les Brigades Ezzedine Al-Qassam », concentrée sur la lutte contre l’occupant. Déclaré cette fois illégal par Israël en septembre 1989, le Hamas se voit décapité politiquement… « mais pas militairement ». Avec les accords d’Oslo de 1993, qui établissent les premières bases d’un processus de négociations entre l’OLP et Israël sous médiation américaine, la droite israélienne [likoud et fondamentalistes], « avec une partie des services secrets et de défense israéliens », qui s’y opposent, estimant qu’Israël a trop à y perdre, trouve un nouvel avantage à utiliser le Hamas, qui rejette également ces accords : celui de servir d’« alibi » pour faire échouer les accords de paix. Après les attentats du 11 septembre 2001, « la communauté internationale, et notamment les Etats-Unis, multiplient les pressions contre Arafat pour qu’il accepte de liquider le Hamas » dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. A l’appel du dirigeant de l’OLP, le Hamas, suivi du Jihad Islamique, acceptent de cesser « jusqu’à nouvel ordre les attentats suicides et les tirs d’obus de mortiers sur des cibles israéliennes ». Les services de sécurité israéliens s’étaient d’ailleurs fourvoyés sur ce point, apprend-on, en croyant que « les attentats suicides ne pouvaient être commis que par des activistes chiites libanais et que la mouvance radicale sunnite palestinienne était réticente à ce genre d’opération ». Mais la trêve est rompue à la suite de confrontations entre le Hamas et des militaires israéliens à la frontière sud d’Israël en janvier 2002. Non sans arrière-pensées, Israël venait d’autoriser Yasser Arafat à « procéder aux arrestations d’activistes exigées par les Israéliens » qui figurent sur la liste qui lui a été transmise. Rien de mieux pour « faire passer la police palestinienne comme supplétive des Israéliens »… L’assassinat du Cheikh Yassine en 2004 Pour autant, Israël n’abandonne pas sa politique d’élimination ciblée de cadres et militants du Hamas. Plutôt que de « réduire la violence , constate le rapport, celle-ci ne fait que la décupler par la spirale assassinat-ripostes et attentats ». Ce qui a pour effet direct de bloquer l’avancée des négociations. Le leader spirituel du Hamas, Cheikh Yassine, en fera d’ailleurs les frais en mars 2004, en étant assassiné — période que ne couvre pas ce document, finalisé avant — quand il a commencé à engager son mouvement vers la recherche d’un compromis : il devenait un vrai danger… Soutenu d’abord pour affaiblir le « terrorisme » anti-israélien des mouvements nationalistes palestiniens, puis pour contrecarrer la dynamique de paix portant un coup au projet du Grand Israël prôné par la droite conservatrice, le Hamas a su en tirer parti et développer son propre agenda. Tout en restant « utile » : le « monstre » qu’il serait depuis devenu, tel que le décrivent aujourd’hui les experts israéliens a de quoi faire trembler. Il sert cette fois à justifier la violence des offensives israéliennes actuelles. Dans un rapport réactualisé en avril 2008, l’International Institute for Counter-Terrorism (ICT) israélien, lié à Tsahal et aux services secrets israéliens, détaille un arsenal impressionnant dont se serait encore doté le Hamas depuis le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza en 2005 et sa prise de pouvoir en 2006 : des douzaines de roquettes (Grad) capables d’atteindre une distance de 20,4 km, autant de missiles anti-chars, anti-aériens, des fusils-mitrailleurs et des milliers de roquettes RPG. Le Hamas capable de produire ses propres missiles Le Hamas compterait dans ses rangs quelques « 15 000 opérationnels », dont un grand nombre formé par la Syrie – où le mouvement est implanté - et l’Iran. Ces deux pays fournissent au mouvement une partie de son armement, transfert de technologie compris, et de ses fonds, lesquels transitent par les tunnels traversant la frontière égyptienne. Au sein de ses ateliers clandestins, le Hamas produit par ailleurs sa propre artillerie de missiles – les Qassam – dont les derniers modèles peuvent atteindre une distance de 19 km, selon le document de l’International Institute for Counter-Terrorism. Le succès du Hezbollah contre Israël pendant la guerre au Liban de l’été 2006 constitue, toujours selon ce rapport, « un modèle à suivre » en matière de confrontation asymétrique pour le Hamas, qui s’en inspirerait pour contrer les offensives israéliennes. Parmi ces techniques, « le large recours au bouclier humain » dans les zones à forte densité urbaine, avec « des activistes déguisés en civils qui se mêlent à la foule », qui peuvent également compter sur la complicité de la population qui « l’aide en se rassemblant sur des sites où des attaques de Tsahal sont attendues »… Pratique pour justifier des bombardements sur des écoles, comme celles de l’ONU le 6 janvier à Gaza qui a fait une quarantaine de morts.
  5. Israël et les crimes de guerre 10/01/2009 - Bloc-Notes Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir. Un facteur qui pourrait prendre de l’importance en connexion directe avec l’attaque contre Gaza est la possibilité d’un ensemble d’actions légales internationales et nationales (en Israël) qui pourraient être lancées contre des dirigeants israéliens. Il y a désormais de nombreux éléments précis montrant à la fois les intentions d’actions très brutales et des actions très brutales contre des civils qui peuvent être assimilées à des crimes de guerre, selon les définitions légales en cours. Cette brutalité délibérée est notamment présentée par certains chefs militaires, y compris lors d’entretiens télévisés, comme destinée à limiter le plus possible les pertes humaines de l’IDF (les lourdes pertes israéliennes furent un fait marquant de la campagne de l’été 2006 contre le Hezbollah, au Liban). La faiblesse des pertes israéliennes est une des conditions imposées par le pouvoir civil pour lancer l’opération, notamment dans la logique de la préoccupation électorale de ce pouvoir qui continue à être perçue comme une des causes intérieures principales de l’attaque (notamment, le souci de faire remonter la popularité des partis au pouvoir). Antiwar.com publie ce 10 janvier 2009 un article de Jonathan Cook, qui a également été publié dans le journal The Nation (Doubaï), très documenté sur les diverses initiatives qui vont être lancées ou qui sont déjà en cours. La plupart ont lieu en Israël même, mais il y a aussi la perspective que l’Autorité Palestinienne porte l’affaire devant le Tribunal Pénal International. «Criticism by international watchdog groups over the increasing death toll in Gaza mounted this week as the first legal actions inside Israel were launched accusing the army of intentionally harming the enclave's civilian population. The petitions – over attacks on medical personnel and the shelling of United Nations schools in Gaza – follow statements by senior Israeli commanders that they have been using heavy firepower to protect soldiers during their advance on built-up areas. "We are very violent," one told Israeli media. There is also growing evidence that Israeli forces have been firing phosphorus shells over densely populated areas in a move that risks violating international law by inflicting burns on civilians. >»The Palestinian prime minister, Salam Fayyad, meanwhile, called the events in Gaza a “new Nakba,” referring to the catastrophe that dispossessed the Palestinians in 1948. The Palestinian Authority revealed that it was planning to seek the prosecution of Israel's leaders for war crimes in the international courts. »The legal challenges follow a wave of Israeli attacks on schools, universities, mosques, hospitals, and ambulances in the past few days. The army claims the attacks are justified because the sites are being used by Hamas fighters. »A petition to the Israeli courts was announced on Wednesday by Taleb al-Sanaa, an Arab member of the Israeli parliament, over the shelling on Tuesday of a UN school in the Jabaliya refugee camp that killed at least 40 Palestinians sheltering there. UN officials, noting that they had passed on the school's GPS coordinates to Israel and that it was clearly marked with a UN flag, insisted that only civilians had sought refuge at the school. The UN has demanded an investigation. »Al-Sanaa said the petition would name the prime minister, Ehud Olmert, the foreign minister, Tzipi Livni, and the defense minister, Ehud Barak, as the responsible parties. “Israel needs to decide whether it wants to be a terrorist organization like Hamas or respect international law,” he said.» L’écho négatif de l’action de l’IDF à Gaza, notamment et particulièrement dans les milieux des organisations internationales (l’ONU, la Croix Rouge, les ONG humanitaires), fait penser qu’il pourrait y avoir effectivement des suites non négligeables à certaines actions engagées contre la direction israélienne. Il est possible, sinon probable qu’on ne doive pas s’en tenir aux initiatives mentionnées par Jonathan Cook, que d’autres soient lancées. Des sources proches du Parlement européen indiquent effectivement qu’il existe dans les milieux proches des organismes de justice internationale un courant favorable à des procédures juridiques contre le gouvernement israélien ou l’IDF, si la possibilité en est offerte. Il s’agit d’un élément qui n’est pas négligeable dans l’évolution de la situation diplomatique autour de ce conflit. Mis en ligne le 10 janvier 2009 à 23H45
  6. Les brigades d’Al-Qassam, bras armé du mouvement du Hamas, confirment qu’elles ont pu, vendredi 9 janvier 2009, liquider entièrement une force israélienne qui s’abritait dans une maison du nord de la bande de Gaza. Dans un communiqué militaire, les brigades d’Al-Qassam confirment : « Avec le soutien d’Allah (le Tout Puissant), dans une opération rapide et de qualité, les brigades d’Al-Qassam ont pu, à 16h20, pénétrer dans une maison occupée par des soldats israéliens, dans le quartier As-Salatine, à Beit Lahya, au nord-ouest de la bande de Gaza. En fait, une force spéciale des brigades d’Al-Qassam a donné l’assaut audit bâtiment dans lequel s’abritaient plusieurs soldats sionistes ». Le communiqué ajoute : « Les combattants ont pu attaquer la force (israélienne) et tous les tuer. Ils étaient au moins huit soldats sionistes ». Les brigades d’Al-Qassam donneront plus tard plus de détails. palestine-info.cc
  7. c'est sur le différentiel est conséquent. Non je n'avancerait pas de chiffres pour le moment. Le seul chiffre qui se tient relèves des victimes civiles palestiniens O0. D'après les sous-titres de quelques tv il semblerait que israel projetait le lancement d'opération aérienne contre certaines installations iraniennes. Je sais que ce genre de menace n'est pas un scoupe, mais elles sont d'actualités. Finalement devant les réserves émises oncle ben'S, les israeliens semblent avoir ce projet à plus tard. le premier ministre israelien me semble perdre pied vous ne croyez-pas? ^-^
  8. Je pense qu' a alger ca susciterai une légère moquerie et des remarques dans le genre : "......tu as un sacrée retard ?!" :lol: Après concernant la crédulité des gens au médias et le manque de connaissance du monde pouvant leur permettre de comprendre dans quelle monde ils vivent la aussi j'avoue que c'est un autre débat =>problème devant être resolue par l'éducation nationale
  9. LE HAMAS SORT-IL RENFORCÉ DE L’OFFENSIVE ISRAÉLIENNE ? vendredi 9 janvier 2009 par la rédaction de Montray Kreyol Dans un chat au Monde.fr, Jean-François Legrain, chercheur au CNRS, spécialiste du Proche-Orient, estime que le Hamas va dorénavant incarner l’identité nationale palestinienne. Robert1 : Sur quels critères peut-on parler d’affaiblissement du Hamas, militaires, politiques... ? Comment pourra-t-on déterminer qui a « gagné » ? Jean-François Legrain : La réponse est liée à l’identité du Hamas. Dans le domaine militaire, il y aura évidemment un échec du fait de la disproportion des forces en présence. Mais le militaire n’a jamais été essentiel pour le Hamas. Il n’a pas été élu pour libérer la Palestine. Du point de vue diplomatique, il y a également échec, puisque absence de négociations. Mais le Hamas n’a pas été élu pour négocier avec Israël. L’échec diplomatique a eu des conséquences économiques extrêmement graves pour la bande de Gaza, et cet échec pourra en effet lui être reproché par certains. Mais la victoire est, elle, incontestable au niveau de la dignité des Palestiniens et de leur résistance à faire triompher leur identité. Gex : Israël a-t-il d’autres objectifs que d’affaiblir le Hamas ? Jean-François Legrain : La guerre de Gaza est une guerre à multiples détentes. Le premier objectif, partagé de facto par la communauté internationale et bon nombre d’Etats arabes, est d’interdire toute future victoire démocratique d’un parti islamiste. Mais l’instrumentalisation par le gouvernement israélien de la lutte contre le "terrorisme islamique" vise à un deuxième niveau qui, lui, n’est pas nécessairement partagé par la communauté internationale et les Etats arabes : détruire l’infrastructure nationale palestinienne et toute institutionnalisation de l’identité nationale. Remy : La bande de Gaza est étonnamment bien armée. D’où viennent les armes ? Jean-François Legrain : Le surarmement de la bande de Gaza est en fait un effet de communication initié par le gouvernement israélien, qui affirmait que Hamas possédait des missiles Stinger et des missiles antichars en quantité. Jusqu’à présent, de telles armes n’ont pas été utilisées. Il faut se rappeler 1990, quand l’armée irakienne avait été présentée par la coalition comme la troisième armée au monde, ou, plus récemment, les accusations portées contre l’Irak détenteur d’armes de destruction massive. Tout cela n’est fait que pour justifier une intervention et faire passer l’agresseur pour la victime. Macoco : De telles armes, non, mais des roquettes sont quand même tirées sur Sderot. La nature des armes est-elle vraiment le problème essentiel ? Jean-François Legrain : La nature des armes n’a jamais été le point essentiel, car la justification de l’intervention à Gaza par les tirs de roquettes et le non-renouvellement de la trêve est un simple argument de communication de la part du gouvernement israélien. En réalité, durant les cinq premiers mois de la trêve, le Hamas s’est abstenu de tirer des roquettes sur le sud d’Israël. Les statistiques de l’armée israélienne en la matière sont très claires. En lançant une opération armée à l’intérieur même de la bande de Gaza début novembre, Israël savait qu’il relançait les tirs de roquettes et que, par là, il obtiendrait, par ce qui serait présenté comme une radicalisation de ses adversaires, la possibilité de mener sa guerre, voulue, contre le parti islamiste palestinien, et surtout contre le nationalisme palestinien. Une fois de plus, Israël montre qu’il refuse d’envisager toute solution politique avec ses voisins palestiniens. Et nous retrouvons là la politique qui avait été clairement définie par Dov Weisglass, le principal conseiller d’Ariel Sharon, en 2005 : éviter tout processus politique en plongeant la communauté internationale dans le formol. Il s’agissait à l’époque de définir le retrait unilatéral de la bande de Gaza. MarieH : Certaines personnes affirment que c’est l’Iran qui arme le Hamas. Cela est-il matériellement possible ? Par quel chemin ces armes passeraient-elles ? Jean-François Legrain : Si l’hypothèse du financement iranien peut être envisagée, l’importation "physique" d’armes iraniennes ne peut pas l’être. Le caractère artisanal des armes utilisées par les Palestiniens en est la preuve la plus éclatante. Fred : Combien d’hommes compte le Hamas ? Sa capacité militaire est-elle affectée par l’offensive israélienne ? Jean-François Legrain : Il est impossible de chiffrer avec exactitude les capacités militaires du Hamas. Ce serait en tout cas une erreur d’inclure dans ces chiffres, comme l’ont fait le gouvernement israélien et ses alliés, les forces de police du ministère de l’intérieur palestinien, en effet contrôlées par un ministre Hamas dans la bande de Gaza. Les premières frappes israéliennes ont été dirigées contre l’ensemble des commissariats de police de l’Autorité palestinienne à Gaza. Il ne s’agissait là que de police civile appelée à assurer la sécurité civile des Palestiniens. Les forces des brigades Al-Qassam n’ont à ce moment-là subi quasiment aucune perte. Les effectifs des brigades Al-Qassam, quant à eux, véritable force militaire de Hamas, par définition clandestines, sont impossibles à quantifier par des sources indépendantes. Hafid : L’armée israélienne a-t-elle été entraînée à la guérilla ? Jean-François Legrain : L’armée israélienne, depuis de nombreuses années, a entraîné un certain nombre de ses unités à ce qui peut être conçu en termes d’intervention policière dans les territoires palestiniens. La guerre à Gaza n’entre pas dans cette catégorie, et présente un défi comparable à celui de sa guerre au Sud-Liban : combattre dans des zones civiles. Jusqu’à présent, l’armée israélienne est restée à l’extérieur des zones les plus densément peuplées, ce qui ne l’a pas empêchée de connaître déjà un certain nombre de pertes. Patrick : Que gagne le Hamas à envoyer des roquettes, relativement inoffensives, sur les villes israéliennes ? Jean-François Legrain : Ce tir de roquettes dénoncé tant par Israël que par la communauté internationale avait été défini, justement me semble-t-il, par le rapporteur spécial de l’ONU, Richard Falk, en termes de "crime de survie". Il s’agissait en effet, pour les Palestiniens de la bande de Gaza et pas seulement ceux de Hamas, de faire savoir que le blocus qui débouchait sur une crise humanitaire majeure ne les avait pas encore conduits à la mort. Jonathan : Est-ce que le Hamas a fait tout ce qui était en son pouvoir pour promouvoir la paix avec Israël ? Jean-François Legrain : Il faut se souvenir que Hamas a été élu dans le cadre d’élections pour l’Autorité palestinienne d’autonomie, une autorité dépourvue de capacités diplomatiques. La négociation avec Israël est du seul ressort de l’Organisation de libération de la Palestine, OLP, présidée par Mahmoud Abbas, par ailleurs président de l’Autorité palestinienne d’autonomie. Hamas n’a jamais contesté cette capacité diplomatique de l’OLP. Hamas, en effet, a manifesté des positions qui différaient de celles de l’OLP, mais n’a jamais prétendu les imposer aux négociateurs. L’injonction faite au mouvement Hamas de reconnaître l’Etat d’Israël, ou même son droit légitime à exister, comme préalable à tout contact avec ce mouvement, ne figure dans aucune des traditions juridiques et diplomatiques internationales. Rubi_1 : Est-ce que la population de Gaza soutient les tirs de roquettes ? Jean-François Legrain : L’attitude de la population de Gaza concernant les tirs de roquettes est ambiguë et complexe. D’une part, elle voit les conséquences extrêmement négatives de tels tirs, et en ce sens, elle souhaite leur arrêt ; mais au même moment, elle ne peut se résoudre à une soumission à ce qu’elle considère de façon unanime comme une agression injustifiée de l’extérieur. Agression israélienne, mais aussi internationale, du fait de la participation active de la communauté internationale et de l’Egypte voisine au blocus économique dont elle est victime depuis de nombreux mois. Jonathan : Quelle est aujourd’hui l’opinion de la population palestinienne sur le Hamas ? Serait-il réélu si des élections avaient lieu ? Jean-François Legrain : Il est évidemment impossible de répondre à une telle question, et aucun des nombreux sondages effectués toutes ces dernières années ne bénéficie d’une quelconque fiabilité. De toute façon, aucune élection, qu’elle soit présidentielle ou législative, ne peut aujourd’hui être envisagée en Palestine. Les dernières élections, tant présidentielle que législatives, ont été saluées comme éminemment démocratiques. La communauté internationale, qui avait reconnu ce caractère, malheureusement, du fait de la victoire de Hamas, s’est empressée de piétiner immédiatement ses propres principes, en s’alignant sur le gouvernement israélien et sur le mouvement Fatah du président Abbas pour empêcher le mouvement sorti victorieux des urnes d’exercer le mandat démocratique dont il avait été chargé. Kynel : Le Fatah semble être sur la touche en ce qui concerne les négociations pour un cessez-le-feu. Cela ne risque-t-il pas de donner plus de légitimité politique au Hamas ? Jean-François Legrain : Dans le cadre de cette partie de billard à plusieurs bandes, l’OLP et la présidence palestinienne ainsi que le mouvement Fatah sortent comme les principaux perdants politiques. Au mieux, Mahmoud Abbas passe pour un faible qui a échoué à obtenir une réponse positive tant d’Israël que de la communauté internationale à ses positions politiques ; au pire, il passe pour un collaborateur. Rouetos : Est-ce vrai que le Hamas a été soutenu un temps par Israël ? Jean-François Legrain : Il est indéniable que tout au long des années 1970 et jusqu’au début de 1988, les gouvernements israéliens qui se sont succédé ont fermé les yeux sur le développement des activités tout d’abord des Frères musulmans, puis, à partir de la fin 1987, du Hamas, alors même qu’à la même période, ces mêmes gouvernements exerçaient une politique systématique de répression financière, politique et sécuritaire à l’encontre de l’OLP et de l’ensemble de ses organisations. Mais il ne s’est pas agi d’une aide active, le Hamas n’est pas une marionnette créée par les Israéliens, mais d’une aide par défaut dans le cadre d’une politique du "diviser pour mieux régner". L’abandon de cette politique et la répression se sont effectués au printemps 1989, à la suite de l’enlèvement de deux Israéliens assumé par le mouvement, même si le débat interne sur le passage à la lutte armée n’avait pas encore été réglé. Rafi : Existe-t-il au sein du Hamas des tendances modérées ? Jean-François Legrain : Le mouvement Hamas est doté à la fois de courants extrêmement divers et d’une culture très profonde de consensus. Les lignes de fracture ne passent pas, comme il est souvent avancé, entre une direction intérieure et une direction extérieure, entre une aile modérée et une aile radicale. Les rapports sont autrement plus complexes et évoluent selon les époques et selon les dossiers. Physiquement, du fait de l’éclatement territorial, le mouvement est constitué des pôles que sont Gaza, la Cisjordanie, les prisons israéliennes et les différents bureaux de représentation à l’étranger, sans oublier les mobilisations au sein des diverses communautés palestiniennes de la diaspora. Alexia : Au final, le Hamas sortira-t-il de cette crise affaibli ou renforcé ? Jean-François Legrain : A n’en pas douter, l’OLP, qui pendant des décennies a incarné la construction de l’identité nationale palestinienne et la dignité du peuple palestinien dans la résistance, vient aujourd’hui de perdre, et de façon peut-être irrémédiable, cette qualité. Dorénavant, le mouvement Hamas fait figure, non seulement à Gaza mais également en Cisjordanie et ailleurs dans le monde, de porte-drapeau de cette volonté de résistance. Pour les mêmes raisons, Saddam Hussein en son temps avait pu dynamiser autour de lui un immense soutien arabe, de même que le cheikh Nasrallah du Hezbollah. Paul_1 : Paradoxalement, il me semble que cette guerre menée par Israël rend le dialogue avec le Hamas de plus en plus incontournable. Pensez-vous que Barack Obama parlera avec le Hamas ? Jean-François Legrain : Parler avec le Hamas est en effet une injonction de la sagesse et du pragmatisme. Le refus de la communauté internationale, et plus particulièrement de l’Europe et de la France, dans le domaine lui fait porter une énorme responsabilité dans la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Le refus de dialoguer nous a coupés de tout canal d’information, mais également d’intervention, tout en nous conduisant à piétiner les principes que nous prétendions défendre. Comment prétendre être le "monde libre et démocratique" quand on empêche un parti démocratiquement élu d’exercer son mandat ? Il ne faut pas oublier que la prise de contrôle sécuritaire de la bande de Gaza en juin 2007 n’a été que la prévention d’un putsch ourdi de façon conjointe par les Etats-Unis et certains courants internes de Fatah. George : Mais peut-on parler avec le Hamas tant qu’il prône la destruction d’Israël et la violence ? Jean-François Legrain : Tout dépend des objectifs que l’on se fixe. Une négociation pour une sortie de guerre se fait non pas avec les interlocuteurs que l’on souhaite ou avec les ennemis tels que l’on souhaiterait qu’ils soient, mais avec ses adversaires réels. Le Hamas a montré qu’il était une des expressions les plus importantes, sinon majoritaires, de l’opinion des Palestiniens de la bande de Gaza et de la Cisjordanie. De ce fait, le Hamas est un interlocuteur incontournable et d’aucune manière ne pourra être tenu à l’écart d’une négociation sur le fond. Raul : Comment expliquer la fixation du monde arabe sur ce conflit ? Jean-François Legrain : Ce conflit, depuis des décennies, se situe en effet au cœur des mobilisations politiques arabes pour des raisons multiples, qu’elles soient purement instrumentales ou constituent d’authentiques solidarités et implications. La "rue arabe", depuis très longtemps, a manifesté de réelles solidarités avec les Palestiniens. Les défaites militaires des gouvernements arabes dans le conflit israélo-arabe se sont, dans bien des cas, payées, parfois plusieurs années après, parfois de façon plus rapide, par des renversements de régime et des révolutions. Aujourd’hui, le régime égyptien est sans aucun doute celui qui risque un jour ou l’autre de payer le prix le plus élevé de son implication active dans le blocus de la bande de Gaza. Cette solidarité de la rue arabe peut s’expliquer à la fois par des raisons religieuses, la présence du troisième lieu saint islamique en Palestine avec la mosquée Al-Aqsa, mais aussi par des raisons d’activisme panarabe. Il faut se souvenir que dans les années 1960-1970, la quasi-totalité des nationalistes arabes qui ont mené des révolutions dans leur pays ont été en contact avec la révolution palestinienne, tant dans les camps militaires de Jordanie puis du Liban que du point de vue idéologique. La révolution algérienne a été l’un des exemples de la révolution palestinienne, et la révolution palestinienne a été l’un des exemples de bon nombre de révolutions arabes. Anouk : Quels sont les scénarios de sortie de crise ? La conclusion d’une paix durable est-elle repoussée de plusieurs décennies ? Jean-François Legrain : La décision prise par Israël de mener cette guerre à Gaza s’est accompagnée de multiples justifications. Aucun objectif ne paraît clair. Aujourd’hui, en effet, on ne peut pas envisager le retour du Hamas aux affaires. L’ensemble des infrastructures civiles palestiniennes a été détruit (ministère de l’éducation, des affaires sociales, etc.). Il paraît impossible d’envisager un retour du Fatah à ces mêmes affaires. Un tel retour serait considéré comme une collaboration active avec l’"agresseur". Voir le chat sur le Monde israel se ferait-il piéger........Wait and see
  10. je voulais avoir des infos fraîches concernant le front dans le cachmire? O0 l'annexion par le grand frere pakistanais est-elle à l'ordre du jour?
  11. tu as le sens de l'analyse, transposé exple sus-visé à notre cas, j'avoue que tu n'as pas froid au yeux. Et en plus tu nous trouve des solutions radiacles.....Oueh c'est vraiement les soldes. Non sérieusement, tu peux faire mieux ;)
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