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aqva

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  1. Au passage, une question. Passer par la Turquie a très probablement été envisagé en parrallèle à l'offensive en URSS? Une expédition à l'échelle de l'armée en prenant les 2pzD division + la DImot AK, plus des DI retirées du front de l'est (pas les plus utiles) dont quelques unes de quelques pays alliés (italie, roumanie, hongrie, etc.) aurait été suffisante pour aller jusqu'au pétrole irakien tout en affaiblissant au minimum barbarossa et se libérant autant que possible des contraintes logistiques. La Turquie et la Syrie auraient servi de base de départ: Vichy recherchait activement un accord un l'axe en échange de conditions d'occupation un peu plus favorables, et l'Allemagne aurait intimidé la Turquie pour forcer le passage (voire promis le kurdistan en échange d'un engagement direct). La Libye aurait été abandonnée à son sort n'étant plus un enjeu une fois le passage obtenu au moyen orient (certes mussolini aurait tiqué mais il n'était pas en position de décider).
  2. Ce qui est à souligner, c'est pas tant la part de l'Etat soit faible en tant que telle, que le fait que ce soit un monopole, avec des programmes militaro-industriels tellement couteux qu'une mise en concurrence est de fait impossible (quoique construire sous licence un modèle étranger pourrait parfois être utile, pour faire passer le message que toutes les turpitudes ne sont pas permises). A choisir, les monopoles privés sont pires que les monopoles publics, au moins le monopole public est moins porté à l'exploitation du client et l'argent extorqué retourne en majorité dans les caisses de l'Etat. Et plus un monopole privé est gros, plus sa puissance de lobbying est forte et plus il devient encore plus incontournable donc nuisible, car même l'alternative "acheter européen" aura sauté. Je ne vois aucun intérêt à cette fusion, qui ne fera que renforcer la corruption et aggraver le détournement du budget de défense vers des produits de plus en plus couteux et sophistiqués (ce qui augmente la marge), et de moins en moins nombreux et utiles. Au point de ne plus tenir compte des besoins réels, remplacés par une économie d'exploitation du contribuable européen.
  3. Encore faut il que ce soit organisé de manière un peu formelle en rapprochant les différentes activités, sachant que la politique étrangère est le "domaine réservé" de l'Elysée (cellule africaine, etc.), et que qui plus est, les services de renseignement ne dépendant pas des affaires étrangères mais de la défense...
  4. Le renseignement français a la réputation d'être un des moins financés et soutenus parmi les grands pays, donc un des moins efficaces (d'après constantin melnik que je vais prendre comme source pour la suite). Pourquoi: les services de renseignement se développent quand naît un besoin particulier. La dernière fois en France c'était pendant la guerre d'Algérie, et l'action des services contre des ennemis français donne toujours une image plutôt sale et méprisable de répression d'adversaires politiques. Quelque soit la manière dont on tourne la chose, il n'y a rien que l'on puisse qualifier de glorieux ou à même de susciter des vocations de James Bond français. Pendant la guerre froide la France est restée inactive, étant trop faible géopolitiquement et pas assez alignée sur un des deux camps pour se prendre le risque d'une initiative. Sincèrement, l'affaire Farewell relève d'un incroyable coup de chance complètement imprévu, et en rien d'une quelconque brillante idée. Du coup manque de visbilité et d'attractivité, communication nulle, ce qui n'attire pas les meilleurs éléments de la société. Ajouter au tout un mépris général de l'activité de la part des politiques, pour qui c'est au mieux un outil de magouilles en politique intérieure où il convient de placer avant tout quelqu'un de fiable (et pas nécéssairement compétent), au pire une source d'emmerdes inutiles. L'hyper centralisation de la Vème république n'arrange rien à l'affaire, favorisant les politiques de cour vis à vis d'un président de la république trop puissant. Je ne parle pas là des réseaux de la francafrique, qui sont diplomatiques et économiques, et relèvent très peu de "renseignement" proprement dit.
  5. De fait, tous ceux qui disent qu'il ne faut pas "jeter de l'huile sur le feu", de ne pas faire "d'islamophobie" (alors qu'un journal de caricatures, caricature tout, que ce soit à tort ou à raison), qui "excusent" les réactions violentes, appuient le rétablissement d'un délit de blasphème de facto. L'interdiction n'a pas à être de jure, du moins dans un premier temps, si la quasi-totalité des rédacteurs mainstream se met à s'auto-censurer par peur latente d'avoir des problèmes avec les groupuscules dangereux, d'être trop sous les feux de la rampe avec condamnations de toutes parts, d'être catégorisé comme un extrêmiste/infréquentable, d'être la cible d'un harcèlement judiciaire (qui peut poser de très graves problèmes, même quand on gagne à chaque fois), etc. La seule réaction saine pour la liberté d'expression aurait été de publier le maximum de caricatures dans tous les médias, d'une part pour démontrer la vanité totale de ce genre de manoeuvre contre la liberté d'expression, d'autre part car la méthode de harcèlement contre un journal aurait été inapplicable si tout le monde s'y était mis d'un coup. Mais ça, manifestement les rédacteurs n'en ont pas eu le courage (pas plus que de publier les caricatures danoises), ce qui montre l'efficacité de la méthode de l'intimidation qui commence à rentrer dans les esprits et à pointer du doigt les contrevenants comme des extrêmistes ou des irresponsables.
  6. En exploitation, je suis d'accord qu'il y'a eu une évolution des alliés occidentaux (en comparaison avec 1940 par exemple) et de l'utilité des divers points sus-cités. Il faut aussi noter que l'exploitation est paradoxalement beaucoup moins couteuse logistiquement: consommation de munitions très faible (les prisionniers sont souvent faits sans un coup de feu), utilisation des routes, trajets avec peu de détours. La légereté de la division s'auto-entretient. La différence avec la méthode allemande est que la percée alliée repose exclusivement sur une très large supériorité numérique combinée à des mois d'attrition qui finit par vider de leur contenu les grandes unités allemandes. Là où la heer a gardé la capacité à percer les lignes adverses rapidement dès le début des combats, l'attrition lui étant de toute manière trop défavorable pour être une tactique envisageable. L'autre différence est que les DI allemandes bien classées sont capables de créer la percée à elle seules en situation offensive même sans appui blindé et aérien, là où malgré des appuis beaucoup plus nombreux, une DI américaine n'en est pas capable se contentant de chercher à épuiser l'adversaire dans des attaques à objectifs limités (notamment du fait de sa dépendance à des appuis lourds à manier).
  7. Etant dans la partie histoire militaire, je vais essayer de faire porter le débat sur des points précis plutôt que de rester dans les généralités hors sujet sur ce triste personnage. Ceux qui lui trouvent des compétences militaires ou diplomatiques, commencez par citer lesquelles avec des exemples. Je suis de l'avis de loki (sérieux handicap militaire pour son pays, diplomatiquement amateur de coup de poker douteux, a mis en place un régime "féodal" économiquement inefficace), mais je veux bien entendre un autre avis si il est argumenté.
  8. Parler de "féodalité" par comparaison avec l'Europe est difficile: les tenanciers de terres en échange d'une obligation militaire ne sont pas une classe (comme la noblesse), leur statut est révocable à volonté, les paysans ne sont pas liés à eux, et surtout, la charge n'est pas héritable. :lol: Même chose pour les charge de gouverneur, jusque la dynastie albanaise en Egypte (à une époque où l'empire est décadent et perd rapidement le contrôle de ses provinces). Le terme "féodal" porte le risque de contre-sens assez importants. L'avantage de ce système, avec les moyens en propre dont dispose le sultan, est de limiter les risques de dislocation de l'empire en interne, risques dus au principe de paiement de la prestation militaire par concession d'une rente terrienne. La conquête alimente ce système. Le gros inconvénient du système est que la révocabilité du statut amène à un sous investissement dans les terres et en technologie: si le pouvoir central peut retirer la concession, il n'y a aucun intérêt à investir pour le compte de son sucesseur. Cela explique le retard technologique pris par l'empire ottoman après le XVIIème siècle et l'échec des nombreuses réformes, alors que l'empire était une des puissances les plus avancées d'Europe au XVIème siècle.
  9. Pour la note, B.A. a fait sa fortune grâce à l'aide de l'état avec LVMH. En 1979 , Boussac propriétaire de Dior est en faillite. Arnault parvient à s'immiscer dans le dossier et monter une offre, obtenant avec un investissement de 40 millions, 2 milliards d'aide étatique au total (entre les abandons de créances, les subventions pour son offre et celles déja versées avant), en échange de promesses de ne pas licencier qui furent très vite oubliées ensuite. A force de restructurations et de nettoyages du groupe, il assainit les finances et contrôle une entreprise qui vaudra 8 milliards en 1987... Il est évident que Dior lui a été tendu sur un plateau d'argent par l'état, dont il n'a vraiment à se plaindre. Cela pose la question de la période pré-électorale où le pouvoir de nuisance politique d'un plan de licenciement massif est un moyen de pression très inquiétant sur les politiques. Une fois les élections passées, le ménage est mené rapidement en oubliant toutes les promesses de ne pas licencier.
  10. aqva

    Ligne Maginot

    Je te fais un CC d'un post de ATF40: C'est le problème d'une armée où un commandant de division, bien qu'ayant ses ordres oraux et des communications fonctionnelles avec son supérieur, ne se sent pas autorisé à agir sans des ordres écrits par peur d'être sanctionné. Le tout aggravé par un chassé croisé nocturne au milieu des embouteillages.
  11. Tu t'imagines trop une armée allemande surentrainée et disposant de ressources humaines illimitées en 1940. - A 150 divisions pour 70 millions d'habitants, on a un ratio meilleur mais pas énormément mieux que les 100 divisions françaises pour 40 millions (en soustrayant la contribution de l'empire). Par la suite l'Allemagne montera à 200-250 divisions sans devoir renoncer pour autant à une doctrine exigeante. - La France n'a pas subi les restrictions du traité de versailles, en Allemagne le service militaire n'est revenu qu'en 1935. En dépit des structures "para" militaires pour contourner le traité, était loin des 39 000 officiers d'active et 90 000 de réserve français, avec en plus 4 millions d'hommes des classes 1901-1913 n'ayant pas connu le service - je cite frieser. - D'après Frieser encore, la moitié de l'armée n'avait au mieux que quelques mois d'entrainement. Tu peux mutplier les postes de cadres, si ils sont aussi à peine moins bleus que ceux sous leurs ordres, cela ne sert à rien. Seules les vagues 1 et 2 étaient complètement entrainées (60 divisions ce qui est égal à leur équivalent l'effectif "d'active" allié). Les vagues 3 et 4 avaient 2 à 3 mois d'entrainement. Les vagues 5 à 9 quelques semaines. Pour la 10ème vague cela tombait à deux semaines après quoi elle aurait été envoyée directement jouer la chair à canon si le conflit avait duré. :O Cette structure a été décrite comme une lance à la pointe acérée mais au manche d'autant plus pourri qu'il est long. Le plus dont a bénéficié l'armée allemande est un bon retex de la campagne de pologne et une bien meilleure utilisation de la drôle de guerre pour se perfectionner, surtout dans sa meilleure composante. Il n'y a pas eu de repli sur une doctrine prudente et ultra défensive par peur des fantomes, malgré de nombreuses carences dans l'entrainement. La particularité de l'armée française est 1940 est de décourager énormément les initiatives à bas niveau, au point de mettre 15 jours d'arrêt à un lieutenant pour avoir osé ordonner un entrainement de tir anti-char, qui ne laisse aucune initiative aux bas officiers (strictement rien ne peut être fait en dessous du grade de lieutenant colonel malgré toute la bonne volonté du monde, ce qu'a très bien décrit marc bloch) et est très centralisée. Beaucoup de ces bas officiers voire les officiers moyens se réfugient par réaction dans l'inaction et la pulsanimité pour ne pas être sanctionnés (d'autant plus que l'action est manifestement inutile), les problèmes étant non résolus ou cachés. C'est aussi une armée trop économe des mauvais bouts de chandelles, où l'entrainement est faible par économie de munitions et de temps (passé à construire des bunkers voire aux travaux agricoles). Tout cela a miné l'efficacité de la préparation pendant la drôle de guerre. En 1870 les bas officiers sont encore des serres files napoléoniens, et la proportion d'active est nettement plus importante dans l'armée française. En 1914 je veux bien admettre une avantage qualitatif allemand.
  12. La population a donc explosé d'un coup depuis 2000 dans un grand élan de lapinisme? Et Paris intra muros devenu un baisodrome? :lol: Ou alors d'un coup il y'a eu une vague de divorces (c'est une tendance longue depuis les années 70 en réalité)? Et une mortalité anormalement forte passée inapercue en 1991-1994? :O
  13. aqva

    Ligne Maginot

    15 c'est surévalué, Georges estime la surchage de la ligne maginot à 6 DI. La ligne maginot n'est pas une ligne, mais une série de gros ouvrages (dont aucun n'est tombé) avec des trouées, et une rangée de bunkers isolés et d'obstacles beaucoup plus modestes qui ont besoin de l'appui de grandes unités là où il n'y a pas de gros ouvrage (notamment face à la sarre). Deuxième point la 8ème armée soit 6 divisions sont positionnées face à la suisse en cas de contournement allemand par ce coté (contrairement à ce que l'on pourrait penser, le terrain entre bale et mulhouse est assez plat pour faire manoeuvrer les chars et peu fortifié). Troisième point entre charleville mezieres (à l'ouest de sedan) et givet (au sud de dinant) la meuse est dans une vallée encaissée avec des falaises à pic des deux cotés, elle ne peut etre traversée (difficilement) qu'en une poignée d'endroits très faciles à verrouiller. D'ailleurs c'est le secteur de la 9ème armée qui a tenu le plus longtemps et ce sans recevoir de renforts. La densité de division ne veut rien dire dans cette zone. Le privilège de l'attaquant est de pouvoir choisir le lieu de son offensive donc il est normal qu'il soit initialement en supériorité numérique. Ce qui n'est pas normal, c'est que le front français aie craqué trop vite pour permettre l'arrivée à temps de renforts: tenir un jour ou deux de plus aurait permis de replatrer une défense correcte. Tu n'as pas répondu à ma remarque plus haut sur les délais. Les réserves stratégiques n'auraient jamais eu le temps d'arriver, sauf celles prépositionnées d'avance au bon endroit (mais ce n'est plus "stratégique" alors). Quant à envoyer des renforts de réserve générale après la percée: 1) Toutes les unités blindées disponibles à savoir les 4 DCR ont été utilisées avec le résultat que l'on sait. 2) Une DI en ordre de marche en 1940 est aveugle (pas de transmissions en dehors des estaffettes) et sans défense face aux chars (en 1940 il n'existe ni bazooka ni bataillon de chasseurs de chars dans les DI). Ca fera juste autant de prisonniers: beaucoup de soldats montant au front ont été capturés "bêtement" surpris par des panzers roulant dans le sens inverse. Seule une défense statique avec un délai pour se préparer est faisable. 3) Les DLM sont indispensables pour couvrir l'avancée en belgique sous peine d'y tomber dans le point 2). Une armée de reserve à la manstein n'est pas du tout dans l'esprit du commandement français en 1940: une réserve plus grosse aurait simplement été éparpillée le long du front. Cette armée de réserve à base de DI (tout les GU blindées ayant été employées historiquement) n'était d'ailleurs pas souhaitable. Elle n'aurait été adaptée qu'à la défensive statique contre des chars (voir point 2 au dessus), or après la percée le 15 mai il est trop tard pour y songer et on retombe dans le problème de délai déja signalé. Une alternative pour employer les DI de cette armée de réserve est de la positionner loin en arrière du front (par exemple sur la somme et le canal sambre-oise dès le 14-15 pour la percée de sedan) mais cela demande de connaitre à l'avance la direction de la percée blindée et sa vitesse (très difficile), sachant que Gamelin a un délai de 48 heures dans ses informations (là c'est demander l'impossible). Les 4 DCR ont été employées en contre attaque derrière la 9ème armée. La 1ere DCR a été très occupée à se faire anéantir à flavion le 15 mai face aux 5ème et 7ème Pz. La 2ème DCR a subi le même sort éparpillée dans le corridor des panzers. Elle n'a pas été envoyée en belgique, ça c'était le plan initial qui a été annulé. La 7ème armée, c'est une DLM, deux DIM, une DI d'active, une série A et deux série B. Même sans breda, elle serait tombée à 3 ou 4 divisions, les 3 à 4 divisions libérées auraient probablement été éparpillés le long du front. La 1ère DLM aurait sans doute été renforcer le CC de prioux en belgique. Breda n'est pas une très grande intuition pour Gamelin mais son annulation n'aurait sans doute pas changé le résultat de la campagne. Sur la manoeuvre Escaut, elle a en effet l'avantage de racourcir la distance à parcourir pour les français et anglais, mais cela revient à laisser l'armée belge retraiter seule depuis anvers-liège-namur en étant poursuivie par les allemands. Avec un risque important de destruction de l'armée belge qui aurait mis les alliés en infériorité numérique. Toutes les options posent pas mal d'inconvénients. Au delà des discussions stratégiques, le vrai problème est que le DI alliées se font anéantir en moins de 24 heures, et que même les affrontements où le rapports de forces est favorable aux alliés sur le papier tournent mal sur le terrain. Cela Gamelin n'est en pas reponsable, ou alors c'est une responsabilité partagée avec beaucoup de monde. Le reste n'est que littérature. En 1918 un défenseur peut arrêter un adversaire en bataille de rencontre, une poignée de mitrailleuses placées en urgence suffit à créer un obstacle long à détruire ou contourner. Secondo le rythme de déplacement à pied sur un terrain ravagé par les trous d'obus laisse le temps de voir venir. Mais en 1940 ce n'est plus le cas pour une DI face à une GU blindée. Une fois la percée faite et les GU blindées alliés perdues, c'est fini.
  14. Le Texas faisait partie des états confédérés, mais s'est fait annexer quand même.
  15. Ca pose la question du droit de sécéssion, ainsi que de la frontière entre le droit des Etats et celui de la fédération, qui n'est pas stupide surtout aux USA où la question continue à se poser. La jurisprudence de la guerre de sécéssion n'est qu'une jurisprudence, elle n'est pas irrévocable et peut changer. Ceci dit je vois vraiment mal le Texas faire sécéssion en pratique, économiquement il y'a encore trop à perdre et il s'agit surtout de taper du poing sur la table pour faire avancer les droits des Etats (vieux thème sudiste qui est aussi dans la droite ligne de la pensée libertarienne). Autre exemples concernant des pays développés et en paix: l'écosse, le quebec, les flandres voire d'autres peuvent être amenés au droit de sécéssion dans un avenir proche, sans devoir gagner de guerre d'indépendance pour cela. En France ce débat semble bien sur complètement extraterrestre, les mentalités ayant été conditionnées par l'absolutisme royal puis par une république extrêmement centralisatrice dont le premier acte a été de faire disparaitre les provinces traditionnelles. Mais ce n'est pas pareil partout.
  16. En légalisant les RPG et les IED (si c'est pas déja fait?!), il peut penser à un scénario à l'irakienne du moins en supposant qu'il y'aie une vraie volonté de se battre dans la police. D'autant plus que l'ONU ne peut prendre l'initiative des combats, est sensible face aux pertes et n'a certainement pas les effectifs pour controler les USA autrement que de manière marginale (une anarchie est le plus probable). Tout ceci dit en se mettant dans son scénario complètement délirant, à ne surtout pas prendre au pied de la lettre. :lol: Bref, un micro élu local insignifiant qui hallucine dans son coin, le genre d'individu à qui la médiacratie accord trop facilement son quart d'heure de gloire à ses divagations.
  17. aqva

    Ligne Maginot

    Utiliser la réserve générale du GQG non prépositionnée au bon endroit était impossible pour des raisons de délai. Gamelin donnait ses ordres avec 48 heures de délai sur les évènements et il faut compter le temps de transport (au moins deux jours si déplacement par VF). Sachant que le 15 mai au soir le sort est jetté, il était impossible de réagir à temps avec le gros de la réserve générale. Or le défenseur ne peut savoir à l'avance où se fera l'effort ennemi, contrairement à l'attaquant qui peut conserver une grosse réserve. C'est pour cela que la réserve du GQG a été en grande partie dispersée le long du front dès le 10 mai et affectée aux différentes armées. Le vrai scandale de Sedan est le délai excessif de la contre attaque à l'échelle du corps d'armée (17 heures entre la réception orale de l'ordre par Lafontaine et la contre attaque avec la moitié des effectifs). Et surtout l'annulation de la contre attaque à l'échelle de l'armée le 14 mai par la 3ème DCR et 3ème DIM de la réserve générale (plus une DIC, une DI de série B, une brigade de cavalerie et quelques GRDI): Flavigny est le vrai perdant de la bataille de Sedan (plus encore que Huntziger qui n'a pas brillé). Ce alors que les ordres étaient de contre attaquer impérativement sans se soucier des pertes. Gamelin n'était certainement pas Napoléon mais on ne peut pas lui mettre les défaillances des éxécutants à Sedan sur le dos, sur le papier il y avait de quoi faire très mal coté français. On peut lui reprocher la variante Breda, mais je ne pense pas que 4 divisions en plus dans la réserve générale auraient changé le résultat de la campagne. Même avis pour Georges.
  18. aqva

    Ligne Maginot

    Magnifique déterrage de topic. :O Quelques points: Il y'a eu un débat dans les années 20 sur le caractère offensif ou défensif de l'armée française et le rôle que doivent jouer les fortifications. Foch étant du coté "offensif", qui voyait les fortifications comme un moyen d'économiser des hommes pour attaquer ailleurs, alors que Pétain voyait les fortifications comme une ligne de défense imperméable. Comme on le sait, Pétain a eu le dernier mot. Le passage de la conscription à un an en 1928 a renforcé le courant défensif, en effet les officiers français pensaient en très grande majorité qu'un service de un an rendait la masse des conscrits inaptes aux opérations offensives (note: ce n'était pas le cas dans d'autres armées), d'après Kier citée au dessus par leridan (très bon livre d'ailleurs). Ce choix d'une doctrine défensive s'est fait indépendamment de toute considération de politique étrangère. L'armée est une organisation bureaucratique très lourde qui n'a pas capacité de s'adapter vite aux péripéties d'une politique étrangère très complexe et fluctuante, mais fonctionne surtout par débats et rivalités entre camps en interne. Après quoi elle se débrouille pour obéir aux ordres du gouvernement qui lui fait la politique étrangère. Y voir une contradiction avec la politique étrangère est une mauvaise lecture du fonctionnement des institutions. Avec des fortes chances de voir les anglais hurler face à un "impéralisme" français. L'équilibre des forces est important pour l'Angleterre et la puissance de la France, donc sa dangerosité, y a été longtemps surévaluée (souvenir de l'époque napoléonienne). Quant à donner l'égalité des droits à Weimar: rien n'obligeait la Reichswehr à la respecter par la suite. L'impuissance de la France face au réarmement allemand en est la preuve. L'Ardenne traversée par l'offensive allemande est en territoire belge (les Ardennes elles sont en France). Aucune coordination n'a été faite entre les francais et les belges d'où l'impossibilité de faire des destructions efficaces. Le plan belge prévoyait un repli des chasseurs ardennais vers le nord-ouest, les destructions belges étaient donc prévues pour bloquer les mouvements sud-est/nord-ouest mais pas les mouvements nord-est/sud-ouest en direction de la frontière française. Envoyer les troupes françaises faire les destructions posait problème: si on dispose d'une ligne de défense présentée comme imprenable à l'opinion publique, pourquoi aller subir des morts en s'accrochant durement en avant de cette ligne? Ce qui aurait pu être fait est de miner massivement les rives nord et sud de la meuse en territoire français.
  19. Au même moment (après 1870 et jusqu'en 1940), le principal débat sur l'organisation de l'armée porte sur le choix entre une armée profesionnalisée peu nombreuse avec un temps de service long pour les conscrits (proche de celle du second empire l'universalité en plus), et une armée de masse avec un service court et des réservistes maintenus à niveau régulièrement (on peut prendre comme exemple la milice suisse). La sujet est sorti notamment pendant sur le débat la loi des trois ans, avec le livre visionnaire "l'armée nouvelle" de jaurès en faveur d'une armée de masse qui prédit très bien la guerre à venir. La première solution préférée des militaires et des politiques - radicaux et de droite - a fini par l'emporter, un choix malheureux l'armée française ayant failli être défaite en 1914 par son mépris des réservistes allemands (et du réserviste en général), conduisant à une sous-estimation de 20 corps d'armée de l'armée allemande. Le rejet du plan XVI (avec démission forcée du général Michel du CSG) prévoyant de mettre le point fort sur la Belgique a été aussi motivé par ce choix: pour avoir les effectifs pour porter le combat en Belgique, il était obligatoire de mettre en première ligne les réservistes, ce qui était inconcevable pour la plupart des généraux d'alors. Puis l'armée française a subi des pertes colossales du fait de l'instruction insuffisante des officiers de réserve (en plus du déficit d'artillerie lourde et de mitrailleuses), la doctrine française étant loin d'être stupide ou erronnée en tant que telle (Grandmaison a été un très bon chef pendant la guerre), mais mal appliquée par les éxécutants aux bas échelons et sous une forme très simplifiée donc qui caricature la pensée de son auteur ("prendre l'ascendant moral sur les barbelés"). Avec par ailleurs une armée "pro" très vite bouffée par l'attrition des combats. Au delà du débat techicien, le choix entre armée profesionnalisée et armée de masse est surtout un sujet politique: la gauche française soutient une armée citoyenne basée d'une part sur une accès large à l'armée (d'où une forme de contrôle de l'armée par le peuple) et d'autre part sur un service militaire court pour ne pas voir se développer un endoctrinement et une solidarité profesionnelle remplaçant la solidarité citoyenne. La droite tient la position inverse, pour des raisons de contrôle social: une armée de milice composée massivement des couches populaires fait peur, et une armée où le temps de service est long donne confiance à la capacité du commandement à forcer l'obéissance des conscrits et maintenir l'ordre social. Après la première guerre mondiale, le service militaire sera réduit à un an en 1928 consacrant la victoire de l'armée de masse de la gauche. Mais la résistance culturelle de l'armée va flinguer le processus: pour la grande majorité des généraux français de l'entre deux guerre, il est inconcevable de mener des opérations complexes, donc des guerres offensives, avec une armée de réservistes à service court. L'armée française va donc se tourner vers une guerre purement défensive, retranchée aux maximum derrière le béton et la cuirasse pour compenser une troupe vue comme insuffisante. Ce dès la fin des années 20, bien avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir et à un moment où le territoire n'est pas menacé! La pensée de De Gaulle dans "vers l'armée de métier" est caratéristique de cet a priori: l'armée offensive mécanisée qu'il souhaite est obligatoirement une armée profesionnelle avec au moins 6 ans de service. Autant dire inacceptable pour la gauche (le projet a été également rejeté par la droite pour des raisons financières, éviter une nouvelle dévaluation du franc). La défaite de 40 sera due à une armée française très défensive et timorée, où la décision est extrêmement centralisée aux hauts échelons, du fait de la méfiance institutionnelle envers le bas de la hiérarchie des officiers. Les cours complémentaires pour les officiers de réserve seront mal suivis et peu efficaces, le statut étant peu valorisé. Le pire est que cet a priori comme quoi un conscrit de moins de 2 ou 3 ans est impossible à former à une tâche réellement militaire est un fait purement culturel: l'armée allemande a employé des réservistes en première ligne dans des guerres offensives en 1870, 1914 et 1940, avec une doctrine très aggressive leur confiant beaucoup de responsabilités en 1940. Et ce fait culturel dans l'armée a couté deux guerres à la France (1870, 1940) et a failli en couter une troisième (1914)! :P On voit dans cette évolution la grande continuité des institutions, tant certaines similitudes culturelles entre l'armée du second empire et celle de la IIIème république sont flagrantes (à commencer par le mépris de la réserve, le fractionnement en chapelles (voir le post au dessus), les divisions politiques, etc.). Biblio: voir Elizabeth Kier pour l'entre-deux-guerre, https://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:pQwb7rWvvMYJ:people.reed.edu/~ahm/Courses/Reed-POL-359-2011-S3_WTW/Syllabus/EReadings/02.1/02.1.Katzenstein1996The-Culture186-215.pdf+kier+french+army&hl=fr&gl=fr&pid=bl&srcid=ADGEEShHPKz3ov7jE-AZj48NESAYUg-a6I5I5ZRnBTN2CNstPWvaIeXMNXLrJYwrxtUt4OOZ3p0FEd4DG-5XawWpC2nQUnXRpB4ibFawzeN9D-sCsO0jIvwXOreHCbAYoAZVwAgNKeou&sig=AHIEtbT5TMYfVG2Xi2esHjriMLeohsQBiA
  20. Pour la note, c'est pareil à la fin XIXème - début XXème siècle. L'armée se divise en: - Un ministre de la guerre qui change tous les ans en moyenne, ce qui ne lui laisse pas le temps d'agir (sans compter que les considérations politiciennes qui lui prennent le plus clair de son temps). - Directions du ministère de la guerre dont le nombre augmente avec le temps, qui sont très autonomes et techniciennes dans leur approche, sur lesquelles le ministre ne peut pas grand chose. - Corps d'infanterie provinciaux (tenus par des anciens de 1870 qui sont les héritiers de l'anti-intellectualisme de second empire). - Vice-président du conseil supérieur de la guerre, virtuellement chef du groupe principal en temps de guerre. - Etat major des armées composé d'officiers brevetés. Jusqu'en 1912 le vice-président du CSG n'a aucune capacité d'action sur celui ci. - Une "école de guerre" sans pouvoir pour faire appliquer sa doctrine et dont l'autorité est purement morale. L'armée française de 1914 démarre le conflit sans doctrine, autre que les "modes" du moment (comme l'offensive à outrance) plus ou moins suivies et l'impact de la personnalité du commandant. La suite plus tard.
  21. Un exemple: les pôles de compétitivité dirigés par des membres de gros laboratoires. Une start up avec un bon produit doit soit proposer un volet "participatif" important (i.e. se mettre en position de dépendance), soit se fait éjecter. Sachant qu'un pôle c'est des subventions, un régime fiscal avantageux, des compétences disponibles à proximité dans les écoles/universités, c'est un bon moyen de tuer peu à peu la concurrence en faussant les règles du jeu. La classe politique étant ce qu'elle est (dans son intégralité des arrivistes sans scrupule ne pensant qu'à leur pouvoir personnel) quand à coté on se bat en permanence dans les médias sur la "lutte" contre les délocalisations et les bilans de "créations" d'emplois d'une part (ce qui crée un moyen de chantage), et d'autre part ce genre de pressions étant difficile à sanctionner judiciairement (ou après un temps si long que la start up est tuée dans l'oeuf de facto), que ca m'impacte pas la gamelle du consommateur de manière trop facilement visible, l'intervention de l'Etat peut parfois devenir l'allié objectif des puissances "féodales".
  22. Réponse à coté du sujet: oui ca pose un handicap à une catégorie de gens, mais le point est que n'est pas le fait du "racisme" qui attribue des qualités et défauts génétiques. Il faut arrêter de tout mélanger en permanence, il n'y a pas de crytonazisme ou de crytofacisme dans la politique d'un assureur. C'est le législateur que ce type de problème public regarde (comme le dit aviapics d'ailleurs). Il est facile de dire que les assureurs se plantent, peuvent être imprécis, cons, mais ça ne change pas la conclusion ci dessus. Quant à savoir quelle est la part de la vérité statistique et du cercle vicieux (que je veux bien admettre), c'est en pratique invérifiable ce qui a la mérite de permettre à chacun de conserver ses a priori (voire dogme) sur la question. Il y'a quand même une part de réalité derrière cette politique des assureurs, même si comme toutes les mesures statistiques, elle est déformée, exagérée, biaisée, mal interprétée, etc. EDIT: Désolé pour le HS.
  23. A partir du moment où c'est légal un assureur se base sur tous les critères observables possibles, qui sont tous une forme de discrimination quelque soit le critère (naturellement "injuste" par les gens honnêtes qui ont le malheur d'être dans la mauvaise catégorie). Il n'y a aucune notion de "justice" ou de bons sentiments là dedans, et ce n'est pas un jugement de valeur sur une personne (qui peut être travailleuse, méritante et se faire refuser quand même) ou sur une origine (respectable, qui a autant de valeur qu'une autre, mais discriminée), c'est les lois de la finance et il n'y a pas à chercher plus loin. Pour revenir au sujet, cela montre une perception très moderne qui fait voir tout avantage et tout statut comme un jugement moral sur les qualités et le mérite d'une personne, le jugement moral étant par définition subjectif et faisant la part belle au dogmatisme. Le nazisme notamment rélève pleinement de ce raisonnement en liant le statut d'une race aux qualités intrasèques qu'il lui attribue. Les nationalismes du XIXème-XXème siècle ont aussi beaucoup donné là dedans. Les opinions sur Israel sont fortement influencées par ce prisme qui fait voir la shoah comme un justification morale pour un camp, et la situation des palestiniens comme révoltante car non "méritée" de l'autre (ou quand les antisionistes affirment qu'Israel aurait du créer son pays en Autriche et non en Palestine). Un romain (pour qui c'est simplement "vae victis") ou un homme du moyen age ne raisonnerait pas ainsi et je ne suis pas sur de la compactibilité de cette approche avec le christianisme traditionnel. Tout voir comme un jugement de valeur dans sa forme extrême actuelle revient à renier la raison et le pragmatisme au profit d'un dogme arbitraire décrétant des lois de l'univers qui affirment ce qui est "mérité" ou non, ce qui justifie ou non tel ou tel statut, ce qui est inacceptable ou pas, etc. et je ne suis pas très fan de cette vision des choses.
  24. Mais bien sur, les assureurs sont tous crytonazis en puissance. :P Un assureur optimise une gestion financière, il se base sur des moyennes statistiques prises parmi des critères facilement observables et pas sur une réalité individuelle qu'il ne connait pas. La conséquence est que les gens honnêtes paient pour le mauvais comportement de quelques uns entrant dans la même catégorie statistique. Qu'on le veuille ou non c'est les lois de la finance et il n'a été à aucun moment question de sympathie pour le petit moustachu. Appeler cela racisme consiste à jeter systématiquement un anathème comparable au blasphème sur toute opinion ou fait présentant une différence même minime avec le dogme auquel tu adhères et c'est pénible.
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