Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

aigle

Members
  • Compteur de contenus

    400
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par aigle

  1. Bon je sais que je pose une question de peu d enjeu mais enfin je ne comprends pas pourquoi Napoléon III n'a pas cherché à rendre à son armée une apparence plus proche de celle du Ier Empire. En particulier pourquoi a-t-il conservé le nouveau pantalon rouage (introduit en 1828 me semble t il) ? Je pense que la question à du se poser puisque je crois avoir que les grenadiers à pied de la garde avaient (seuls) un pantalon blanc comme leurs illustres devanciers d avant 1815. Qu est ce qui a pu justifier la conservation d une couleur récente et monarchique alors que le nouveau régime aurait pu facilement se référer aux exemples glorieux des troupes du Ier Empire ! Qu en pensez vous ?
  2. bon vos échanges sur les grandes compagnies ne sont pas dénués de tout intérêt mais m'éclairent peu sur mon sujet : " la sélection et la formation des sous-officiers du XVIIè s à 1945 (à l'exclusion des appelés promus sergents pendant leur temps de service ou en cas de mobilisation)".
  3. Au risque de choquer et de passer pour un original, je dois avouer que j'ai de plus en plus de mal à croire dans la thèse commune aux gaullistes et à Vichy de la nullité des dirigeants de la IIIè République et de l'incohérence de leur stratégie diplomatique et militaire. Je crois que nous sous-estimons la finesse d'analyse des dirigeants politiques et administratifs (chefs militaires et hauts diplomates) des années 1930 (surtout en 1938/39) car nous sommes obsédés par l'effondrement de mai 1940 dont nous les rendons seuls responsables sans réflexion suffisante. Je crois pourtant que la vision des dirigeants français des années 1930 était relativement raisonnable. Tout d'abord, ils partaient du principe que l'URSS et le Reich étaient opposés par un antagonisme irréductible qui rendait toute alliance entre eux impossible et conduisait nécessairement Staline à assister les démocraties (même sans traité d'alliance). Reconnaissez qu'il aurait fallu une exceptionnelle prescience de la roublardise et de l'anormalité des deux chefs totalitaires pour anticiper le pacte du 23 août 1939. Notons au passage que la Grande Bretagne qui disposait de services de renseignements bien meilleurs que les nôtres (et bien plus écoutés), s'appuie sur un corps diplomatique au moins égal au nôtre et peut compter sur la haute culture des Lords (en matière diplomatique, navale et militaire mais aussi industrielle et financière) poursuit une politique aussi prudente que nos bons instituteurs rad socs. Bref l'aristocratie ne fut pas plus vigilante que la démocratie. Pourquoi des milieux sociaux aussi différents auraient ils eu les mêmes préjugés ? Comment auraient ils pu croire que l'armée allemande vaincue en 1918 mais restée commandée par des généraux qui étaient capitaines en 1918 ait pu effectuer un renouvellement complet de ses méthodes de combat tout en conservant une structure psychologique et sociologique presqu'inchangée ? comment croire que les divisions de chars n'étaient pas des gadgets inventés par la propagande de Goebbels ? Enfin, l'analyse du rapport de forces économiques (trait très moderne) conduit incontestablement à la conclusion que le Reich ne peut gagner dans la longue durée contre les Occidentaux alliés aux Etats Unis. La leçon de 14/18 est bien apprise. L'appel du 18 juin le répètera. Et aussi ces dirigeants connaissent, comprennent et partagent la pacifisme foncier des populations. ils n'ont pas envie de sacrifier un million de jeunes hommes. Et aussi, les liens (pas seulement officiels mais aussi familiaux, amicaux voire mondains) entre diplomates et officiers restent forts et peuvent à mon avis avoir assurer une bonne circulation de l'information entre élites militaires et diplomatiques (ce qui est moins vrai de nos jours d'ailleurs). Bref c'est tout à fait sciemment que les dirigeants de la IIIè République et du Royaume Uni ont conduit une diplomatie d'"intimidation" à l'égard du Reich en voulant le dissuader d'attaquer nos alliés non pas sous la menace d'une offensive napoléonienne en Rhénanie mais sous celle plus intellectuelle et plus raisonnable d'une sorte de siège. Cette stratégie n'avait évidemment de sens que si Staline n'ouvrait pas un canal de ravitaillement protégé des alliés ... En revanche, les Allemands ont parfaitement compris la stratégie alliée et ont su trouver son point faible. Ceci démontre au passage que Hitler et Ribbentropp n'étaient ni fous ni idiots (ils étaient certainement criminels mais c'est une autre affaire) et que les dirigeants alliés étaient des gens raisonnables mais qui manquaient d'imagination et n'avaient pu prévoir l'imprévisible (le pacte Hitler Staline). Je pene que De Gaulle l'avait plus ou moins compris. C'est pour cela qu'il a très vite assimilé la nouveauté radicale de l'arme atomique qui pouvait rendre possible la stratégie dissuasive imparfaite mise en oeuvre dans les années 1930.
  4. je ne suis pas certain : les exemples que vous donnez se réfèrent plus à des prétextes plus ou moins montés mais les justifications stratégiques, idéologiques ou éthiques des conflits étaient sérieuses. Ex : au Vietnam empêcher la victoire des communistes du Nord alliés à l'URSS et la Chine pop. En revanche en Irak, il ne s'agissait pas de faux prétextes mais de deux objectifs (combattre le terrorisme, lutter contre la prolifération des ADM) imaginaires. A moins de considérer que de donner une raclée de temps à autres à certains peuples arabes permet de maintenir les autres dans le rang ? c'est la justification (assez peu éthique) que m'a donné un jour un ami américain !
  5. Désolé Max : ni Tancrede n personne ne m'a éclairé ! :|
  6. je l'avoue : je n'ai jamais entendu parler de ce régiment d'artillerie de marine sous l'empire. Auriez vous des indications complémentaires à nous donner ?
  7. pas si exceptionnel que cela : en 1870, l'empire français était aussi puissant que la Prusse voire plus... sur le papier au moins. Son effondrement fut spectaculaire et assez rapide aussi. Sinon il y a la campagne de Prusse en 1806. rappelons qu'à l'été les deux pays sont alliés et que la Prusse sans combattre a pu annexer le Hanovre qui lui est offert par Napoléon. Brutale dégradation des relations en septembre. La guerre débute en octobre (le 8?), l'armée prussienne est détruite le 14. La guerre ne continue quelques mois que par l'implication des Russes (sans troupes prussiennes).
  8. L'exercice est intéressant sur le plan des délais d'emploi de l'arme nucléaire tactique : "4 novembre (E-3 = exercice moins 3 jours) : attaques aériennes et navales massives contres les installations BLEUes et ORANGE envahit la Norvège. Des forces ORANGE franchissent aussi la frontière inter-allemande, et des forces ORANGE pénètrent également en Grèce alors que des forces navales mènent des attaques dans les mers Adriatique, Méditerranée et Noire. 5 novembre (E-2) : les dirigeants ORANGE décident d'utiliser des armes chimiques contre BLEU le 6 novembre. 6 novembre (E-1) : En raison de la forte résistance de BLEU, ORANGE commence l'emploi sélectif d'armes chimiques. 7 novembre (Début de l'exercice) : L'utilisation accrue d'armes chimiques par ORANGE est rapportée. 8 novembre (E+1) matin : SACEUR demande un emploi initial limité d'armes nucléaire contre des cibles fixes pré-sélectionnées. La demande est approuvée par les autorités politiques (simulées par des cellules de réponse) dans la soirée, et les armes sont employées le matin du 9 novembre (E+2). L'agression ORANGE continue, en conséquence SACEUR demande une deuxième vague d'emploi à E+2 tard. L'approbation est donnée l'après-midi de E+3 et l'exécution a lieu tôt à E+4." On voit bien que malgré tous les discours (armes intelligentes etc ...), la vision américaine s'était considérablement rapprochée de la nôtre : les forces classiques pouvaient tenir 96 heures mais pas plus... donc l'emploi assez précoce de l'atome tactique était inévitable. Une différence avec la doctrine française était que les Alliés envisageaient une seconde salve tactique là ou nous serions passé au stratégique (en théorie du moins). Avec le déploiement des Pershing et Tomahawk la priorité revenait clairement au nucléaire sur le classique me semble-t-il.
  9. autant que je sache faire jouer les autorités politiques par des cellules distinctes de la direction de l'exercice renforce le réalisme de l'exercice : ces cellules peuvent en effet conditionner leur réponse à des renseignements complémentaires qu'elles exigent des joueurs ce qui complique la tâche de ceux ci leur faisant perdre du temps et créant une incertitude sur le sens de réponse.
  10. aigle

    Guerre d'Algérie

    l'ancien préfet en cause, Roger Benmebarek, est issu d'une famille indigène très tôt engagée dans l'armée française ((avant 1840) puis convertie au catholicisme dans les années 1920 et devenue un modèle d'intégration.
  11. C'est une question fondamentale face aux mensonges éhontés qui ont été avancés par les Etats Unis - et sans parler des insultes francophobes alors que les faits ont démontré que nous avions raison pourtant ! et comparez cela avec la hargne des républicains américains contre Clinton dans la micro-affaire Monica ou la mobilisation des étudiants et intellectuels contre la guerre du Vietnam ! Quelques explications : sur Monica les Républicains avaient la majorité au congrès et pouvaient battre Clinton alors que les démocrates ne pouvaient faire de même avec Bush - peut être aussi l'opinion par racisme anti arabe et suite à la préparation médiatique irakophobe n'était elle pas hostile à l'invasion sans s'attacher aux motifs allégués. S'agissant du Vietnam: aucune sincérité de la part des pacifistes américains qui étaient juste des jeunes n'ayant pas envie de faire leur service renforcés de quelques gauchistes (espèce disparue aux Etats Unis d'aujourd'hui). S'agissant de la francophobie l'absence d'excuses est peut être explicable par la faible tendance américaine à l'autocritique ...
  12. aigle

    F.F.A

    Vous étiez dans un régiment du train (le 1er RCS) : donc la mission reco était assez marginale. Un tel régiment n'aurait pas du croiser ni souvent ni longtemps des T72 ! Sur le plan stratégique, il y avait clairement une dichotomie entre la France et l'OTAN. Nos alliés (en particulier allemands et américains) croyaient sincèrement en leur capacité de stopper ou du moins freiner longtemps une offensive du pacte grâce au nombre et à la qualité de leurs matériels (la Bundeswehr avait vers 1989 4000 Léo I et un millier de Léo II - nous n'avions que 1300 AMX 30). La France (et l'Angleterre peut-être aussi) ne croyait pas que l'OTAN pourrait tenir longtemps et encore moins contre attaquer face au flot des T62 et T72 (20 000 ?30 000 ?). Une frappe nucléaire tactique était à leurs yeux la seule solution réaliste. Quoiqu'il en soit la dissuasion a fonctionné : il faudrait que nos amis russes nous expliquent s'ils avaient plus peur des bombes A ou des chars de l'OTAN !
  13. Les années 1960 correspondent à une crise profonde des relations franco-britanniques, du moins à partir de 1963 (célèbre conférence de presse du général après les accords de Nassau qui intègrent l'arme atomique anglaise à l'OTAN pour faire très court). Pourtant dans le domaine de l'armement, une réelle coopération a été lancée avec succès, en particulier dans le domaine aéronautique. Deux réalisations sont bien connues : le jaguar et le Lynx - on doit y ajouter le concorde dans le domaine civil (mais les relations entre civil et militaire sont étroites s'agissant d'un avion supersonique) . J'ai découvert un peu par hasard sur le net que d'autres projets sont plus discrètement évoqués : la réalisation d'un bombardier à géométrie variable (comme le F111) ou la vente de mirages IV à la RAF. Finalement la coopération aéronautique me semble avoir été aussi importante sur le plan civil et et plus importante sur le plan militaire que ce qui s'est fait avec l'Allemagne fédérale (Airbus, alpha jet). Je me demande pourquoi et vous propose quelques hypothèses : les unes sont politiques. De Gaulle voulait garder un lien avec Londres pour ne pas trop dépendre de Bonn ? les Anglais à l'époque voulaient garder un lien avec Paris pour ne pas trop dépendre des Etats Unis ?voulaient ils éviter que De Gaulle coupe tous les ponts avec l'OTAN ? ils voulaient préparer leur future entrée dans la CEE (un jour ...). Les autres sont plus économiques, technologiques ou financières : l'industrie anglaise n'avait plus les moyens de se développer seule, les Américains ne voulaient pas l'aider et l'Allemagne ne le pouvait pas (ou pas encore), la France devenant dès lors l'unique partenaire envisageable ? l'industrie allemande n'était pas à l'époque capable d'être un partenaire performant ? Cela dit il y a bien eu une coopération anglo-allemande (Tornado). Qu'en pensez vous ?
  14. aigle

    "Des Rafale" ne prennent pas de "s"

    Depuis quelques années les noms des avions de combat sont écrits sans S en pluriel. Je crois pourtant me souvenir que dans les années 60/70 on écrivait "des mirages" sans aucun complexe. D'ailleurs on dit bien des hussards ou des dragons, par exemple. En revanche on n'écrit pas des Renaults ni des Pattons- mais là c'est logique puisque c'est un nom propre. J'ai l'impression que l'abandon du S pluriel est récent. A vérifier.
  15. Voilà un sujet que je connais mal mais auquel je commence à m'intéresser : la sélection et la formation des sous-officiers du XVIIè s à 1945 (à l'exclusion des appelés promus sergents pendant leur temps de service ou en cas de mobilisation). Pour l'armée française, j'ai quelques infos imprécises que je résumerais ainsi : sous l'ancien régime les sous officiers (ou "bas officiers": incluant les caporaux ?) sont recrutés parmi les simples soldats et non formés. Ils jouent pourtant un rôle sensible car les officiers sont superficiellement formés jusqu'à la création des écoles militaires (idée reçue ?) et psychologiquement tout à fait coupés des troupiers. Ils formeront d'ailleurs l'essentiel des officiers des armées révolutionnaires (statistique ?). Sous l'empire, en pratique ont promeut sur le champ de bataille des simples soldats particulièrement expérimentés courageux et malins (et sachant lire et écrire). Mais Napoléon était très attaché à la formation des sous officiers (concept qui intégrait les caporaux semble-t-il à l'époque) et a imaginé des sortes d'écoles pratiques dans le cadre des vélites et plus largement des unités de la garde impériale vue comme une vaste école de caporaux et sergents pour la ligne. Avec les vélites apparait la volonté de les recruter dans les classes moyennes (il fallait payer pour entrer dans les vélites qui ne recevaient pas de solde). J'ai l'impression que ça n'a pas marché et qu'en pratique les jeunes gens engagés dans les vélites finissaient rapidement dans les régiments de la garde (exemple : les premiers vélites engagés en 1804/1805 sont versés d'office dans le régiment de fusiliers créé en 1806 et appelé plus tard "tirailleurs-grenadiers"). Mais même sur l'empire je manque d'infos précises. Ce projet tourne court et au XIX è siècle les sous officiers sont choisis parmi les vieux troupiers et sont formés "sur le tas" par imitation des anciens (?). Ce bref tour d'horizon est il bien exact ? pourriez vus le compléter ? évaluer les avantages/inconvénients du système? Et hors de France (en particulier en Prusse/Allemagne et en Grande Bretagne) ? Qui pourrait m'orienter vers des sources aisément accessibles sur le net ? Merci d'avance
  16. aigle

    La cavalerie

    A toutes fins utiles un rapport présenté au conseil d'Etat le 27 avril 1806 (sous Napoléon donc) : "Plus on examine les causes de la décadence des races de chevaux, plus on voit que la première, et presque la seule, vient de la division des propriétés. Bien avant la révolution, on se plaignait du dépérissement des races ; le nombre des beaux chevaux allait depuis long-temps toujours en diminuant. Colbert avait déjà eu à s'occuper de restaurer les haras ; et avant lui, Sully exprimait des regrets sur la négligence de l'administration passée à cet égard. Il paraît bien certain que l'anéantissement ou le décroissement progressif des grands propriétaires féodaux, avait amené cette décadence des haras. Tant que les grands seigneurs avaient eu à défendre ou à accroître leur puissance, tant qu'ils avaient été à-la-fois et des propriétaires et des souverains, les haras avaient eu toute leur sollicitude. Ils en avaient besoin pour équiper leurs vassaux et leurs hommes d'armes. Ces vassaux eux-mêmes avaient des propriétés où ils nourrissaient des chevaux pour s'en servir dans les batailles. On voit tout de suite qu'un tel ensemble de circonstances était tout ce qu'on peut concevoir de plus favorable à la conservation et à l'amélioration des races de chevaux : en outre, il y avait en ces temps peu de luxe dans les cités, encore moins dans les campagnes, et la vanité des gentilshommes se portait sur la beauté de leurs chevaux. On ne peut plus retrouver dans notre organisation actuelle, de telles sources de prospérité, et il faut aviser à les remplacer. Ce qui, dans l'état présent de la société, doit remplacer l'amour de la puissance et de la force, c'est l'amour du gain. Les anciens gentilshommes nourrissaient et élevaient des chevaux pour monter leurs soldats ; nos grands propriétaires en éleveront pour accroître leur revenu. C'est dans ce sens qu'il faut travailler à la restauration des haras ; c'est par cette voie que l'Angleterre a tiré parti de cette branche d'industrie. Mais, par malheur, nous n'avons plus en ce moment, non-seulement de grands vassaux, mais même de grands propriétaires et de riches capitalistes. Peu à peu cette classe pourra devenir nombreuse ; et elle pourra, parmi les spéculations agricoles qu'elle entreprendra, s'occuper des haras. Mais le Gouvernement ne doit pas attendre ce moment, peut-être encore éloigné ; il est dans ses intentions bienfaisantes de le prévenir et de le hâter. Si les races de chevaux s'abâtardissaient encore pendant quelques années, le mal serait bien plus difficile à réparer ; et s'il existe déjà une grande difficulté à trouver des propriétaires assez riches pour spéculer sur la restauration de la race des chevaux, on en trouverait encore moins quand cette restauration serait devenue comme impossible."
  17. aigle

    La cavalerie

    Sous l'empire la structure variait légèrement selon les subdivisions (hussards, cuirassiers, etc ...) mais tournait autour d'un modèle commun : 4 escadrons (exceptionnellement 5) qui comptaient chacun deux compagnies (soit 8 compagnies par régiment). Les effectifs théoriques étaient d'environ 120 hommes par compagnie soit un millier d'hommes pour le régiment. Les effectifs réalisés (surtout en fin de campagne) étaient souvent bien inférieurs (de 50% souvent). Mais Napoléon demandait que la compagnie d'élite (la 1ère du 1er escadron) soit toujours à l'effectif théorique. La valeur combative d'un escadron était regardée comme équivalente à un bataillon d'infanterie (6 à 8 compagnies de 140 hommes en théorie).
  18. L'Espagne s'est dotée d'un vaste empire aux Amériques (de la Californie à la terre de feu) au cours du XVIè siècle mais j'ignore tout à fait les conditions dans lesquelles cet empire a subsisté si longtemps alors même que la métropole entamait un lent mais profond déclin économique, maritime et militaire dès le XVIIè siècle. Comment un pays comme l'Espagne dont la population était médiocre (le tiers de la France ?) et dont la marine et l'armée de terre ont été très tôt nettement surclassée par celles de la France ou de l'Angleterre (et la marie par celle des Pays bas également) a-t-elle pu conserver d'aussi vastes espaces ? J'ajouterais deux autres questions : comment se fait il que les tendances centrifuges ne soient pas activement manifestées avant 1810 ? et qu'il ait fallu 10 ans aux rebelles pour accéder à l'indépendance ? C'est d'autant plus curieux qu'au cours des XVIIè et XVIIIè siècle la diplomatie et l'armée espagnoles ont été très actives en Italie (Naples, Parme, ...) et aux Pays Bas (l'actuelle Belgique est restée espagnole jusqu'en 1713) sans guère se soucier (me semble-t-il des horizons américains !). Je vous suggère quelques pistes (peut-être absurdes) : sauf quelques points particuliers (et parfois très éloignés comme le Pérou) cet empire était pauvre et peu attrayant pour un éventuel concurrent (à la différence des île à sucre des Antilles) ? la diplomatie espagnole a su habilement jouer des rivalités franco-britanniques por conserver l'empire ? l'Espagne bien protégée de la France par la barrière des Pyrénées a pu conserver des moyens militaires relativement importants outre-mer ? les héritiers des Conquistadores avaient élaboré des stratégies ou des tactiques militaires particulièrement efficaces (avec des milices locales par exemple) ? Merci d'avance pour vos réponses.
  19. aigle

    Mirage F1 CT

    J'ai cru comprendre que le Mirage F1 CT (en cours de retrait cette anée me semble-t-il) était un intercepteur F1C construit dans les années 1970 dont une cinquantaine furtent retrofités dans les années 1990 en chasseurs-bombardiers. Je voulais connaître votre opinion sur la valeur opérationnelle de cet avion : que valaient son radar, son système de guidage, son réacteur (le vieil ATAR 9K50 me semble-t-il), etc ? ... combien a coûté ce retrofit ? à votre fut-ce une bonne opération sur le plan militaire et/ou budgétaire ??
  20. aigle

    Mirages III et V

    merci à tous de vos commentaire qui tendent à soutenir qu'en 1980, l'armée de l'air était bien équipée et capable d'assumer ses missions - et ce d'autant plus que l'aviation soviétique aurait eu bien des difficultés à traverser l'espace aérien allemand pour frapper des objectifs français.
  21. Au début des années 1980, l'armée de l'air alignait encore des Mirages III (C, E et R) et V datant des années 1960. Quelle était leur valeur opérationnelle? Pourquoi le Mirage IIIR a-t-il été remplacé par un Mirage F1 CR et non par une variante reco du 2000?
  22. Cher Kiriyama Au débu j'ai trouvé votre question san sintérêt mais en lisant les contributions des uns et des autres, je me suis dit que vous ouvriez une porte utile. Je vois deux hypothèses : la voie chinoise (en 1989 on disait chilienne par référence à Pinochet) combinant miantien de la dictature et libéralisation économique. C'était la formule la plus naturelle. La seconde hypothèse aurait été de jouer le jeu de la détente avc l'Ouest : maintenir la dictature du PC et l'économie planifié mais réduire le budget militaire et les ingérences hors d'URSS. S'il y avait eu des preuves tangibles de modération politique et militaire (retrait d'Afghanistan,retrait cubain d'Angola, vietnamien du Cambodge, signature de traités de désarmements nucléaire et classique), l'Occident aurait réduit ses dépenses militaires et l'URSS aurait pu réorienter des ressources rares vers le secteur civil. Je ne crois pas en la viabilité d'une 3è voie : retour à la terreur stalinienne
  23. aigle

    WAR 80 (air et transmissions)

    Merci à tous de vos contributions. je précise que j'écartais l'emploi (précoce) des armes nucléaires - mais j'aurais du préciser qu'elles existaient encore et que leur destruction préventive aurait pu (et du) faire partie des plans des deux camps en vue d'empêcher leur emploi dan sun second temps. Je déduis des échanges qui précèdent qu'en cas d'offensive faisant suite à uen période de tensions et de montée en puissance parallèle des deux blocs, l'aviation soviétique aurait eu du mal dans le ciel ouest-allemand ce qui aurait permis aux aviations alliées d'appuyer avec une relative efficacité la défense terrestre et de laisser le ciel français à peu près clair d'ennemi et le sol français à peu près intact. Cela laissait au pacte deux options : soit effectuer très tôt des frappes chimiques avec missiles balistiques de portée intermédiaire. D'où de nouvelles questions : sont ils suffisamment nombreux ?précis? assez efficaces pour bloquer le fonctionnement d'une base aérienne plusieurs heures ou quelques jours ? Soit utiliser des forces spéciales pour saboter les forces aériennes : spetznaz infiltrés avant la guerre (le parachutage en masse me semble peu crédible), terroristes divers (éventuellement des communistes français), ... Pour les transmissions : je veux bien qu'un escadron d'AMX30 puisse manoeuvrer au fanion (comme en mai 40) - mais je m'inquiète plus des communications stratégiques. Comme l'état major de l'armée de l'air aurait il pu communiquer avec ses escadres ? comment les cibles repérées par les reco françaises ou alliées auraient elles pu être communiquées à la FATAC ? par estafette ? En revanche en cas d'attaque sans préavis, le pacte n'avait il pas les moyens de - effectuer une première frappe sur les cibles prioritaires (défense anti aérienne et bases aériennes alliées en RFA) avec les unités stationnées en RDA en temps de paix - faire venir des renforts aériens massifs en quelques heures vers la RDA et la Tchécoslovaquie pour doubler la première frappe puis élargir les cibles vers le Benelux et la France - compléter le tout par l'emploi des gaz ? ce scénario sous estime peut-être les capacités de renseignement de l'OTAN? mais depuis 1942, les soviétiques étaient les maitres du camouflage non ?
  24. aigle

    WAR 80 (air et transmissions)

    Merci mais ma question était différente : quelles étaient les chances de survie des infrastructures de l'armée de l'air et des avions réservés (au sol) pour les frappes tactiques ? l'attrition en vol des avions ne compte pas en mission nucléaire - il n'y avait qu'une bombe par avion me semble-t-il, une seule mission nucléaire conduite par 2 avions (ce qui anticipait un taux de perte de 50%) et les avions n'auraient pas été engagés à l'avance pour des missions classiques à haut risque (enfin c'est mon interprétation). Mon raisonnement étant le suivant : 1 - la France adhérant à la doctrine de "coup d'arrêt" (et pas encore de l'ultime avertissement) réserve des moyens aériens suffisants pour "casser" une offensive soviétique - mais pas le premier jhour évidemment , probablement en attendant un flechissement des défenses OTAN. 2 - le pacte aurait pu de son côté chercher à désarmer nos forces atomiques tactiques en détruisant nos bases aériennes (même si nos escadrons étaient "desserrés" sur des bases provisoires) Il y a là une dialectique : l'élément 1 conduit à attendre plusieurs jours avant d'effectuer une frappe nucléaire tactique l'élément 2 conduit au contraire à accélerer pour agir tant qu'on en a les moyens ... PS : BA = basse altitude j'imagine
  25. aigle

    WAR 80 (air et transmissions)

    merci Akhileus et que pensez vous du ciel français : aurait il été étanche aux avions du pacte ? et si oui pourquoi : efficacité de la barrière OTAN en RFA ou de notre propre armée de l'air avec ses mirages F1 et IIIC ou les deux ? et si non qu'auraient donné le frappes du pacte sur nos infrastructures civiles et militaires ? le fond de ma question est notamment de savoir combien de temps les mirages IV, IIIE et jaguar auraient pu survivre avant d'engager des missions nucléaires.
×
×
  • Créer...