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christophe 38

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Tout ce qui a été posté par christophe 38

  1. hummmmm malheureusement, on n'en est pas encore là (cf les messages sur Whatsapp entre nous)
  2. Je pense (mais, ce n'est que moi), que la direction nationale du syndicat a cru les flics et a foncé... Je crois que (mais ce n'est que mon avis) que Marseille est un gros vivier d'adherents et que Paris n'a pas voulu clasher. je suis loin et je ne vois pas forcément tout ce qui se passe, mais, j'ai été choqué (encore) par la reaction du départemental Alliance qui, au sortir du tribunal, au moment où le baqueux repartait au zonzon, était dans le déni de la realité. la realité, pour moi, ce sont les images "brutes" des cameras ; pas d'affect, pas d'à priori, des faits, que les faits (et, encore, on n'a pas le son) et maintenant, pour Paris, comment s'en sortir sans se dédire, sans dégat ???
  3. vas y, fait le et surtout démerde toi et assume ! t'es tu donné la peine de regarder le pourcentage de flics qui ont voté pour le bloc Alliance PN-UNSA (49.45% des 77% de votants) ? as tu entendu parler du bloc syndical, qui regroupe 12 autres syndicats ? regarde aussi bien qui les compose en gros, 1 flic sur 2, en gros 75 000 sur 150 000 (dans ce qui reste, il y a les civils, les administratifs) Donc, du haut de ta méconnaissance, tu veux virer un flic sur deux ?? à un an des JO où on peine à recruter des vigiles parce qu'on n'aura pas assez de flics (reservistes inclus) ? explique nous comment tu comptes faire face à ce taux d’absents ( virés ) pour faire les missions et sécuriser les sites et les villes ... merci edit : juste comme ça, en passant, crois tu vraiment que si virer les pénibles, surtout vu le nombre de ceux qui te déplaisent, était la solution, pourquoi n'est elle pas mise en place depuis toutes ces années ? Pourquoi, ici, ce n'est meme pas une chimère ??? arrete de faire fonctionner l'affect et essaie de passer uniquement sur le factuel.
  4. bonjour merci pour ces deux dernieres contributions, mesurées, posées, argumentées. concernant les propos rapportés du collegues (ne bondissez pas, lisez jusqu'au bout), c'est normal : effet tunnel (lui n'a vu que ses faits ou les faits de ses collegues qui vont dans le sens de leur récit), plus le temps passe, plus on se crée un récit acceptable ..... jusqu'au moment où l'on est confronté à la realité des images (les images sont neutres, elles ne sont pas racistes ou anti flic, elles sont) et la solidarité du groupe (en intervention, l'équipage dépend des uns et des autres et, lors d'une nuit, lors du travail, on est parfois border line ; notre "tete", notre securité depend du groupe, d'où cette "fidelité". Coté hierarchie, tout le monde sait bien qu'on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs et que "forcément", il doit se passer des choses illégales (dans le sens "contraire à la loi")... Pas vu, pas pris... assermentés, effet de groupe... et ça passe jusqu'à ce que ça ne passe plus. heureusement que la camera est là pour dire ce qu'il s'est passé (c'est valable dans les deux sens : si c'etait des flics pris à partie, nous serions bien content d'avoir un fil à tirer pour savoir le fin du fin) edit : il y a des causes qui dépendent du syndicat et d'autres, de l'avocat.
  5. disons qu'il faut des qualifications judiciaires.. qu'il faut une formation, une assermentation des petites choses qui font qu'on ne peut pas y placer des secretaires... et, les collegues du pool plaintes peuvent aussi prendre des auditions de personnes interpellées (donc, là, il faut aussi un peu de technique, de vice, pour les amener à reconnaitre les faits ...................... reprochés)
  6. je reprenais la derniere ligne du post un peu au dessus
  7. merci (et, un meurtre avec prémeditation, c'est un assassinat, de meme qu'avec un guet apens) mais, comme azety a l'air de connaitre la tenue bleue marine... je titillais. en exagerant, azety nous écrit que (puisqu'il parle de meutre) les deux se sont levés en se disant qu'ils allaient tuer quelqu'un ce jour là... (et que le baqueux a du se dépecher avant la fin de sa vacation). et, quand je parle de l'absence de presomption d'innocence, azety confirme en le traitant de meurtrier (celui qui a commis un meurtre) ; plus expéditif que les magistrats.
  8. hum tu parles bien le droit... mais, je pense que tu t'emportes ; tu connais la différence entre un homicide et un meurtre, je présume ? (edit : pour le reste, je déplore que, sur les faux, tu aies raison ; j'en connais (retrait de la qualité d'OPJ, GAV, presentation... pour la suite, c'est trop tot)
  9. il pratique l'art du compromis... mais, à trop pratiquer, ça perd sa saveur. (il n'empeche que je suis quand meme remonté comme un coucou suisse en pensant à la minute de silence à l'assemblée (sans le A majuscule) pour le minot de Nanterre tandis que nous avons des camarades gendarmes ou des policiers qui meurent sous les balles ou en action... et qui ne génèrent pas cette marque de respect) (je rappelle que la présomption d'innocence n'existe pas pour la police)
  10. merci pour l'intervention de la sénatrice, j'en avais parlé et cité le même lien hier à 06h46, mais, je n'avais pas listé le détail page 37, la cour parle de réduire les heures supplémentaires (de la police nationale)... comment dire ? qu'est ce qui les commande, ces heures supp ? ce sont les missions qui engendrent ces dépassements ! une idée ? un document qui m'est passé entre les mains récemment : ... je me permets de vous informer des conditions de rachat des heures supplémentaires au sein de la Police Nationale qui a commencé entre septembre et décembre 2019. Les policiers sont dévoués à la Nation. Ils accomplissent des interventions qui, parfois, dépassent, en amplitude horaire leurs créneaux de travail. Ces dépassements se font au détriment de la vie privée, de la vie familiale, du repos ou de la santé de l’agent pour l’accomplissement de la mission. Monsieur le Ministre de l’Intérieur avait pris un engagement, celui de payer une partie des heures supplémentaires au moyen d’un budget spécialement alloué. Au premier abord, on pourrait penser que l’idée est bonne, autant son exécution, systématique, est mauvaise. Une première tranche a été réglée entre septembre et décembre 2019, aveuglément. Certains collègues sont fatigués et vivent des situations, tant professionnelles que familiales difficiles qui en amènent au suicide. Je ne suis pas du tout certain que racheter au tarif de 12 € l’heure supplémentaire, (le tarif horaire d’une femme de ménage) soit juste et équitable. Cette somme ridicule n’efface pas la fatigue et touche indifféremment ceux qui seraient partisan d’un rachat et ceux qui veulent du repos. Cette option est peut-être bonne d’un point de vue comptable, car elle permet d’évacuer un certain nombre d’heures, mais c’est du vol ! et c’est la police, notre administration, qui organise cette injustice..... depuis, le tarif des heures sup est passé à 13.8, defiscalisés jusqu'à 7500 euros (donc, en gros, 500-550 h). juste comme ça, je connais un élément qui travaille en régime hebdo (8h à midi, 14h à 18h, 5 jours par semaine), qui a été employé pour raccompagner des clandestins ou pour organiser des seances de tir, et, bien sur, pour aller sur la voie publique aussi souvent que nécessaire ; 115 h sup en 2021, 256 pour 2022 et, là, pour le moment pratiquement 370 heures depuis le début de l'année. Ce n'est pas cet agent qui s'est dit "tiens, c'est dimanche, je n'ai rien à faire, je vais aller travailler.... et marquer des heures..) j'ai des collègues qui travaillent 12h08 d'affilées, 3 jours ou 3 nuits successives ; leur boulot est d'intercepter des embarcations de migrants ; il leur arrive de faire 16-17 h consécutives (et les heures au delà de la durée légale ont un coef de 1.5) je pense que eux aimeraient bien rentrer à l'heure, aussi... (et là, pour ne pas OBLIGATOIREMENT se les faire payer, il faut les prendre dans le mois qui suit le dépassement de 160 h.. sinon, le couperet tombe (aportt art 56 et 57) payer ces heures au tarif obole, c'est aussi priver le fonctionnaire de trimestres, d'annuités (si ces heures avaient été prises en repos, cela ferait des trimestres et plus pour la retraite (j'ai des collegues du service de protection des hautes personnalités qui ont 4 000 heures supplémentaires (sachant qu'on travaille 1607h par an..) qui a parlé d'épuisement ? de manque de consideration ?? donc, en 4 ans, cela fait combien de démissions ? 30 000 ? 40 000 ? personne ne se pose de questions en haut ???
  11. j'ai cherché, mal, sans aucun doute, les chiffres des effectifs et pas trouvé. ce que je cherche, c'est combien de PA, de CEA (pas forcément le détail des gradés et gardiens), combien d'off, combien de commissaires, de PTS et d'adm.. de meme, ce que je cherche, c'est combien de démissions en 2020, en 2021, en 2022 et depuis le début de l'année. pas facile de trouver ces chiffres précis (on cache ???) pourtant ce n'est pas classifié
  12. bof : la mutuelle fait le complement salarial : c'est une annonce pour rassurer le bon peuple, mais, ce n'est pas ça qui changera la face du monde.. en attendant, il y a le mondial de rugby et l'an prochain, les JO où l'état a besoin de ses forces de l'ordre. Le Prez' est en train de se rendre compte que sa devise de "en meme temps" mene à l'anarchie. Pas de couilles ? bonjour les embrouilles
  13. https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/on-en-a-marre-detre-les-paillassons-de-la-republique-les-policiers-uses-et-excedes Article abonné "On en a marre d'être les paillassons de la République" : les policiers, usés et excédés Témoignages Propos recueillis par Bruno Rieth , Emilien Hertement et Thomas Rabino Publié le 04/08/2023 à 12:00 Les policiers sont à bout. Pis, ils ont le sentiment d’être lâchés par le pouvoir politique et se sentent même parfois trahis. Résultat, ils vivent de plus en plus mal les critiques exprimées à leur encontre. À fleur de peau, quatre policiers ont confié à « Marianne » leur malaise et leur colère. Frédéric*, commissaire divisionnaire, 55 ans : « Les politiques payent des années de propos malavisés à l’égard des policiers. De l’affaire Théo, avec Hollande venu à son chevet, à l’affaire Nahel, avec les mots de Macron sur un « geste inexcusable », en passant par les invectives de l’extrême gauche sur « la police qui tue » et le discours sur les « violences policières », on en a marre d’être les paillassons de la République. Stop ! Voilà près de dix ans que la police est mise à rude épreuve : il y a eu les attentats de 2015, les Gilets jaunes, les manifestations et les émeutes. Les policiers sont le dernier rempart de la République et les politiques nous dézinguent ! OK, il y a des racistes et des violents parmi nous qu’il faut traquer, mais en 30 ans de carrière, j’en ai peu croisé. J’ai surtout du mal avec le fait que l’actuel ministre de la Justice ait déclaré que « la détention provisoire doit être l’exception », alors que c’est l’exception pour des gars qu’on a déjà arrêtés 20 fois. Mais pour un flic de la BAC, c’est la norme. Quand je vois le courage et l’abnégation de mes collègues, du gardien de la paix aux plus gradés, je me dis que l’État ne mérite pas cette police qui le sert. Ajoutez à ça une réforme de la police nationale mal fagotée, et vous comprendrez qu’on soit dégoûtés. Avant d’être un problème de moyens ou de justice, c’est un problème de considération. Face à la délinquance de Marseille, on se demande si ce n’est pas pire qu’ailleurs. D’autre part, on ne comprend pas que l’Assemblée nationale fasse une minute de silence pour Nahel, qui avait des antécédents judiciaires, et pas pour Éric Masson, un policier tué en 2021 à Avignon pendant un contrôle de stups, ou pour tous les flics morts en service. Comme si c’était normal pour nous de perdre la vie ! » Thierry, police judiciaire, 45 ans : « Rien ne justifie qu’un policier, à cause d’une action dans le cadre de son travail, soit mis en prison comme un délinquant ! Le policier n’est pas n’importe qui, il faut avoir de la bienveillance envers notre travail. Et tous les collègues vous le diront : ce qui est arrivé au policier de Nanterre, ça aurait pu arriver à n’importe quel flic. Nous avons tous une arme de service et nous pouvons tous être amenés à en faire usage. Mais dorénavant, nous savons que nous serons automatiquement envoyés en prison ! Voilà pourquoi un policier n’a pas sa place en préventive dans le cadre de ses fonctions. La justice pourrait très bien pondre une circulaire pour nous l’éviter. Sur bien d’autres sujets, comme les peines planchers par exemple, on nous disait que c’était impossible à mettre en place et, au final, ça s’est fait. La justice doit partir du principe qu’un policier ne fait pas quelque chose de mal volontairement. Bien sûr, ça peut arriver, et si par la suite un policier est condamné, il fera sa peine de prison, mais préventivement on trouve tous que c’est excessif. Regardez du côté de la justice. Un magistrat qui commet une erreur ne sera jamais sanctionné. Mais quand il s’agit d’un policier, les erreurs deviennent des fautes. Les magistrats, contrairement aux policiers, sont des privilégiés. » Michaël*, brigadier-chef, 30 ans : « Au premier soir des émeutes, on a multiplié les interpellations. Les geôles de garde à vue ont débordé très rapidement, et il n’y avait plus de place en détention. Le lendemain, on a reçu un ordre incroyable : ne plus arrêter personne, sauf exception. On devait donc stopper les émeutes sans procéder à des interpellations de types surpris en flagrant délit de pillage. En gros, ils pouvaient repartir… après un ou deux coups de matraque. Il y a aussi la question des effectifs : pour maîtriser un type de 17 ans, il faut quatre CRS. On a vite été débordés. Je mets quiconque au défi d’encaisser pendant cinq heures la pression d’une violence urbaine extrême sans craquer. Ce qui est étonnant, c’est qu’il n’y ait pas eu beaucoup plus de blessés. Quand on apprend que des collègues sont placés en détention, on en vient à penser qu’il va falloir arrêter de faire des refus d’obtempérer, avec les risques que ça représente pour les piétons ou les automobilistes. C’est aberrant, parce qu’on est beaucoup à faire ce métier par vocation. D’un autre côté, force est de constater qu’on n’a pas trouvé la bonne réponse pénale. La preuve ? Trois jours avant sa mort, Nahel avait été en garde à vue pour refus d’obtempérer, sans qu’aucune sanction ne soit prononcée. L’enquête dira ce qui s’est passé, mais d’ici-là, ce policier ne devrait pas être en prison. Le gouvernement marche sur des œufs : avec la Coupe du monde de rugby et les jeux Olympiques, on va être encore très sollicités. Alors on nous envoie le directeur de la police nationale pour dire des choses qui font du bien à entendre, mais qui ne sont pas suivies d’effet. Nous avons besoin d’un statut particulier. Heureusement, on se sent soutenus par la population. » Tony*, brigadier-chef, 42 ans : « Le mal-être qu’on ressent est irréversible. Mais les affaires Nahel et Hedi, c’est la goutte d’eau… Il y a peut-être eu une erreur à Nanterre, mais le collègue devait juger en une seconde si le conducteur au volant de ce bolide ne risquait pas de tuer quelqu’un. Et d’accord, voir Hedi et son crâne fracassé est choquant. Mais on est beaucoup à se demander ce qu’il faisait là, à 2 heures du matin, une nuit d’émeute… Il rentrait du resto où il travaille alors qu’ils sont tous fermés depuis longtemps ? Pour moi, il est impossible que toute une équipe de la BAC ait pu faire ça. Surtout, on ne sait pas ce qui s’est passé avant. Personne ne comprend qu’un collègue ait été placé en détention provisoire. Toute l’année, des délinquants y échappent alors qu’ils n’ont aucune garantie de représentation ! Continuer à bosser et à subir ça pour 2 600 € brut par mois, c’est insupportable, alors on proteste. À Marseille, beaucoup de commissariats sont touchés par les arrêts maladies et les codes 562 [permettant d’effectuer un service minimum et de n’assurer que les missions d’urgence]. Parce qu’on ne va pas non plus laisser tomber la population ! La délinquance est de plus en plus dure, mais les politiques vivent dans un monde qui les empêche de le comprendre. C’est ce décalage qui permet l’impunité. En plus, on nous demande de limiter les arrestations parce que les prisons sont pleines. Qu’est-ce qu’on fait ? À quoi on sert ? Ce n’est pas en nous accordant 50 € d’augmentation qu’on va se calmer. Il y a de beaux discours des politiques, mais en réalité, ils ne nous écoutent pas et, sur le fond, la hiérarchie ne nous soutient pas. J’espère que le mouvement va durer. »
  14. https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/entre-emmanuel-macron-et-la-police-chronique-dun-divorce-a-haut-risque?utm_source=nl_quotidienne&utm_medium=email&utm_campaign=20230804&xtor=EPR-1&_ope=eyJndWlkIjoiZjkzOTBjZDc4YWUxZWRjNTIxYTdlMmRjMjU0YTNlODEifQ%3D%3D Article abonné Darmanin, Alliance, DGPN... Emmanuel Macron rattrapé par la police 22, v'là les flics ! Par Louis Nadau et Paul Conge Publié le 04/08/2023 à 7:00 Mais que fait la police ? Ou, plutôt, que peut-elle faire, face au manque de moyens, face au peu d’égards des politiques, face au risque de chaos ? La critique – manifestement corporatiste – de la décision de justice formulée par le directeur général de la police révèle tous les malaises. Ceux des flics, sursollicités. Ceux de Macron, désireux de ménager l’institution et d’apaiser les colères dans les quartiers. « Cinq étoiles dans la nuit sont mortes », dit la chanson. Ce jeudi 13 juillet 2017, devant la fine fleur des armées françaises, le général Pierre de Villiers est foudroyé. Depuis son pupitre dominant les pelouses de l’hôtel de Brienne, le président de la République fraîchement élu humilie le chef d’état-major des armées. Au « Cema », qui a eu le malheur de rappeler l’urgence d’augmenter le budget alloué à la défense, Emmanuel Macron répond par une gifle : « Je suis votre chef. Les engagements que je prends devant nos concitoyens et devant les armées, je sais les tenir, et je n’ai à cet égard besoin de nulle pression, et de nul commentaire. » Une semaine après ce camouflet, le soldat jaloux de son honneur militaire présentera sa démission. Quel contraste entre ce jeune président maniant avec hubris le « glaive vengeur » cher à Audiard, et celui qui, six ans plus tard et depuis Nouméa, s’en tiendra, à l’endroit du directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, à une remontrance de surveillant général. L’expérience, le réel, la couardise peut-être. « Nul en République n’est au-dessus de la loi » clame le chef de l’État, se refusant à « commenter les propos du directeur général » au nom d’une indépendance de l’autorité judiciaire que Frédéric Veaux a pourtant foulée. Soutien inconditionnel En effet, en déclarant qu’un policier « n’a pas sa place en prison avant un éventuel procès » en réaction au placement en détention provisoire de l’un des quatre policiers marseillais soupçonnés d’avoir tiré au LBD et roué de coups Hedi, un jeune homme de 22 ans grièvement blessé, le DGPN – représentant d’une autorité administrative – empiète sur les plates-bandes des juges. De sorte que les conférences nationales des premiers présidents et des procureurs généraux de cours d’appel ont cru utile de préciser que la « décision de placement en détention provisoire a été [prise] sur réquisition du ministère public, et sur décision d’un juge des libertés et de la détention, saisi par un juge d’instruction ». « Ces décisions, motivées, ont toutes fait l’objet d’un appel », soulignent encore les magistrats. La veille de ce communiqué commun, lors d’une visite dans un commissariat du XIXe arrondissement de Paris, Gérald Darmanin a pourtant exprimé son « soutien total » à « l’excellent directeur général » Frédéric Veaux. « Les policiers ne réclament pas d’être au-dessus des lois, ils réclament de ne pas être en dessous » a-t-il martelé. Ce soutien inconditionnel n’est pas une manière de « raccrocher les wagons » pour un ministre dépassé par ses troupes, mais bien une ligne politique : sans qu’il ait relu en personne le verbatim de l’entretien, le ministre de l’Intérieur avait en effet validé son principe, se passant de l’aval d’Élisabeth Borne et d’Emmanuel Macron. Comment le président « jupitérien » peut-il tolérer que son « serviteur » joue cette partition régalienne en soliste ? Faiblesse politique La gauche insoumise, opportunément revenue à son intransigeance républicaine, n’a pas manqué d’insister sur la faiblesse politique du chef de l’État, invoquant pour cela un épisode de la geste mitterrandienne. Le 3 juin 1983, 2 000 policiers manifestent dans Paris au cri de « Badinter démission », après la mort de deux collègues lors d’un cambriolage. Quatre jours plus tard, le DGPN, Paul Cousseran, est limogé. Le préfet de police, Jean Périer, démissionne, et les leaders des syndicats de police responsables de cette manifestation écopent de lourdes sanctions. Parlant d’un « événement séditieux », le président socialiste expliquera sa fermeté le lendemain à la télévision. « Il est une loi qui passe avant les autres : la République doit être honorée et servie par tous les citoyens […]. Si certains policiers, une minorité agissante, ont manqué à leur devoir, le devoir des responsables de la République, c’est de frapper et de faire respecter l’autorité de l’État, déclare-t-il. Ce qui ne veut pas dire que les problèmes […] de la police doivent échapper à notre examen », ajoute tout de même François Mitterrand. « Les gars sont à bout » « Se faire respecter » d’abord, « examiner » ensuite : tout l’inverse de l’attitude consolatrice adoptée par Gérald Darmanin aujourd’hui. « Je sais que les policiers, qui ont voulu montrer leur émotion, leur fatigue, parfois leur colère et leur tristesse, ont le sens de l’intérêt général, et du service à la population », cajole-t-il. Tout juste ose-t-il ajouter, citant Pascal : « Je veux aussi leur dire que la justice sans la force est impuissante, mais que la force sans la justice est tyrannique. » En vérité, une autre des Pensées éclaire la situation de l’exécutif : « Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force. » Impossible, pour un pouvoir macroniste usé par des années de conflits sociaux, de risquer de se mettre à dos une police utilisée comme la dernière digue avant le chaos. Et tant pis si les policiers se trouvent en première ligne face aux grévistes et aux Gilets jaunes et passent pour les gardiens d’un ordre social contesté par les plus modestes. « Ce qui est pris pour une grande protestation politique, c’est surtout un grand malaise, avance Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance. Les gars sont à bout, c’est aussi simple que ça. » Outre le prix humain payé par les forces de l’ordre – blessés par centaines, mobilisation permanente, défiance d’une partie de la population –, le revers de la matraque réside dans la dépendance du politique à l’égard du policier, sapant l’autorité du premier sur le second. C’est ainsi que le leader syndical se sent en position d’affirmer, à propos d’Emmanuel Macron : « Soutenir la police, ça fait partie de son devoir : qui est garant des institutions, sinon lui ? Il n’est pas content de sa police ? Il était pourtant très heureux de la trouver à son poste pendant les Gilets jaunes, pendant la loi Travail, pendant la réforme des retraites, pendant les émeutes… » Darmanin a « la cote » La police se sent mal aimée du chef de l’État. De nombreux policiers ne lui pardonnent pas sa sortie du 28 juin, lorsqu’il a déclaré que le fonctionnaire qui a tué Nahel avait commis « une faute inexcusable ». Pas plus que ses propos sur l’affaire Michel Zecler, producteur de rap passé à tabac par des policiers en 2020 : « Ces images nous font honte », avait-il dénoncé. C’en est déjà trop pour les représentants des syndicats de flics. « Il a des phrases qui nous font disjoncter », tempête l’un d’eux. « Macron, la police, c’est pas son périmètre », lâche un autre. Avec Gérald Darmanin, les rapports sont plus onctueux. « Il a plutôt la cote dans les rangs des flics » glisse un visiteur de Beauvau. Les leaders syndicaux ont son oreille. Invité à s’exprimer au grand raout des syndicats de police qui se tenait à Paris, en septembre 2022, l’ancien sarkozyste a surjoué la carte de la proximité : « Quand on m’invite, je viens. […] À ceux qui veulent me voir : qu’ils n’hésitent pas à m’inviter lorsqu’ils font des événements. Je viendrai pour toute naissance, mariage et autres… » De leurs négociations avec Gérald Darmanin, les patrons de syndicat sont d’ailleurs ressortis triomphants le 27 juillet. « On a eu un ministre plutôt d’accord avec nos propositions », a fanfaronné Fabien Vanhemelryck. Au plus fort de la crise, le ministre s’est dit prêt à renforcer la protection fonctionnelle des policiers, mais aussi à revoir leur statut juridique. Exactement le vœu d’Unité SGP Police-FO, qui demande une juridiction spécialisée pour les policiers, et d’Alliance, qui prescrit une modification de l’article 144 du Code de procédure pénale, lequel régit les conditions du placement en détention provisoire. Une doléance reçue 5 sur 5 : « Le ministre envisage d’insérer un alinéa dans cet article qui exclurait de cette mesure les forces de l’ordre » assure un participant. Mais, selon un conseiller gouvernemental, « le ministre ne s’est engagé qu’à expertiser la faisabilité de cette demande ». À chacun son périmètre Ce sera chose faite d’ici à « la fin de l’été ». Rapide. « Dans une large mesure, Beauvau est sous la férule des syndicats » affirme un habitué de la maison. Chaque locataire de l’Intérieur sait qu’il ne peut pas se les mettre à dos. Pas avec une profession à 70 % syndiquée. « Avec les tensions de la société, le pouvoir ne peut pas se permettre de s’opposer aux syndicats de police », analyse Yves Lefebvre, secrétaire général de la Fédération des syndicats du ministère de l’Intérieur (FSMI-FO). « Sur dix collègues, huit sont syndiqués. C’est ça, notre force. On a un pouvoir de nuisance non négligeable, se félicite Fabien Vanhemelryck, à la tête d’une organisation de 44 600 adhérents. Nous sommes partout, dans tous les services de France, toutes les brigades, toutes les unités, et nous savons ce qui s’y passe. Si aujourd’hui on veut mettre à l’arrêt les commissariats, en cinq minutes, c’est fait. » Christophe Castaner en a fait les frais : ministre de l’Intérieur malhabile, il est tombé sous la pression des syndicats, en juillet 2020, après avoir déclaré qu’en cas de « soupçons de racisme avéré » un policier devait être sanctionné. Syndicalistes furax, mouvements de colère, jets de menottes devant les commissariats… L’ancien maire de Forcalquier plie bagage au remaniement suivant. Il en reste une jurisprudence Castaner : quand un ministre déplaît trop aux syndicats, il saute. « Je ne pense pas que nous soyons plus forts que le ministre, mais je pense que nous pouvons être plus dangereux que lui. Et la présidence le sait » assurait Fabien Vanhemelryck dans un récent « Complément d’enquête ». Déjà, dans les années Sarkozy, on disait que le ministère était en « cogestion » avec Alliance… « Certains essaient de montrer que les syndicats dirigent le ministère de l’Intérieur. C’est flatteur, mais, dans la réalité, ce n’est pas exactement ça », plaisante Grégory Joron, patron d’Unité SGP Police-FO, qui se reconnaît « du poids » et une capacité à faire « bouger les lignes ». Ces dernières années, leurs éléments de langage ont été repris, leurs revendications entendues : billets de train gratuits pour les policiers armés, port d’arme hors service, loi Cazeneuve 2017, qui permet aux forces de l’ordre d’ouvrir le feu face à un refus d’obtempérer… « Ce narratif s’est imposé : si vous tenez, c’est grâce à nous. Si on fait la grève du zèle, si on vous lâche, s’il n’y a plus de policiers sur la voie publique, vous tombez » décrypte Mathieu Zagrodzki, chercheur en science politique et spécialiste de la police. Ils capitalisent aussi sur un épisode traumatisant pour la Macronie : le 8 décembre 2018, des Gilets jaunes ont failli pénétrer dans l’enceinte de l’Élysée… Sans la présence des policiers, le gouvernement aurait-il été renversé ? Une « fable », estime Mathieu Zagrodzki : « L’État n’a pas été à deux doigts de tomber. Les manifestants n’ont pas véritablement fait une tentative de putsch. On ne se rend pas compte de ce qu’il faudrait pour retourner un gouvernement : l’armée qui suit, le contrôle des moyens de communication… » Les Gilets jaunes sont repartis. Le traumatisme, lui, est resté.
  15. j'ai branché le délégué syndical, national, sur l'inter de Mars... il était géné (Paris a cru, a suivi le collegue, mais, sa version n'est pas compatible avec ce qui s'est passé, d'où la gène : envoyer un message national pour "proteger" une bavure, ce n'est pas top)
  16. dès l'annonce du tir de flash ball dans la tete, j'ai compris (avec les morceaux de l'étui dans le crane) que la distance etait potentiellement létale. J'ai été choqué de voir que les collegues quittaient les lieux et choqué de voir que c'est un cuisinier, un exterieur à l'inter, qui s'occupait du blessé. En gros, ce n'est pas du tout comme ça que j'aurai travaillé. Bref, j'ai compris que ça puait quand j'ai vu la différence de version entre la police et les témoins ET la camera de surveillance... autrement écrit, je ne suis pas solidaire d'une bavure. Autant pour le tir à Nanterre, j'ai été choqué, parce que cette position, je l'ai appris en GTPI, quand je bossais et j'aurai pu etre le tireur, autant à Marseille, ce ne sont pas mes valeurs
  17. si tu remontes un peu plus haut dans les échanges, tu verras que j'ai donné mon avis sur cette intervention. Et, hier encore, j'en parlais avec un national (j'en ai 2, dans mon ile, pas du meme bord) ; oulala, les précautions oratoires qu'il prenait... (je pense que Paris doit etre un peu agacé de s'etre fait enfumer et d'avoir lancé un mouvement national suite à une intervention pourrie (je suis gentil).
  18. dois je comprendre que tu me traites de con ?
  19. Comment tu limites ? Comment sais tu si ça en vaut la peine, le risque ? Comme ça en voyant le mec qui traverse le carrefour à 80-100 en grillant le feu... Comment sais tu ?
  20. bonjour qu'en connais tu du travail des flics ?? rassure toi, la chasse est en train de se tirer : de plus en plus de démissions, de plus en plus de policiers écoeurés... https://www.24matins.fr/rapport-de-la-cour-des-comptes-des-demissions-importantes-dans-la-police-et-la-gendarmerie-1358903 je compte, environ 150 000 policiers du commissaire au policier adjoint (l'ancien Pol Aux ou l'ancien ADS) en comptant les officiers et les personnels administratifs et techniques.. et, si depuis 2020, 10 000 démissionnent par an... à ta place, je me ferai du souci : pour quelle raison et comment rendre le metier attractif... (sinon, tu seras exaucé : la police va disparaitre) ; la densité est autour de 34 flics pour 10 000 habitants, soit, entre 3 et 4 qui travaillent à l'instant T, toujours pour 10 000... et, tu vois le recrutement et la qualité du... : https://www.senat.fr/questions/base/2023/qSEQ230607435.html une institution qui part en vrille (pour les collegues, je rale contre la LOPMI et la disparition du grade de brigadier, en glissant ces derniers au grade de chef : nous allons avoir des gens avec des beaux galons mais qui ne savent pas dire "non" à leurs personnels.... et, en plus il n'y a plus de stages de franchissement de grade).. @azetyimagine les gilets jaunes sans tes flics en face, imagine tes émeutes sans des mecs qui servent de fusibles et qui prennent des coups... imagine, parce que ton programme, ce sera ça ; (et, tu crois que dans ces conditions, tu trouveras encore des cons pour faire le metier ???) je te laisse trouver des idées, des solutions qui vont marcher... tu nous expliques qu'il faut fonctionner avec le code 562. Sorties uniquement en cas d'urgence et la rue laissée à qui veut la prendre. (juste comme ça, ma douce a 8 blessures en service et 44% d'invalidité ; j'ai 10 blessures et 42% d'invalidité) et, elle, a choisit d'etre lapidée au lieu de tuer des gamins de 12-14 ans... (avec cette lapidation, son taux d'invalidité a bondi de 33%) quelles solutions proposes tu ??
  21. J'habite à 10 000 km de la métropole, où des automobilistes sont tués à la machette sans que cela n emeuve le moindre métropolitain, où nous commençons à avoir des maladies dues à l eau polluée, où nous vivons depuis plus de 6 mois avec 10 heures d eau au robinet par jour, eau pas toujours potable... Ça émeut qui en métropole ? Où nous avons des bagarres entre jeunes de villages qui font des morts. Êtes vous au courant ? Vous descendez dans la rue pour dire que c est inadmissible ou vous nous laissez nous démerder ? Indignation sélective ?
  22. Quelles solutions préconises tu ? Pas pour le forum, pour les interventions police. A Nanterre, par exemple, quand tu es derrière la voiture depuis 20 minutes... Tu attends la panne sèche ? Avoir un avis sur un sujet que l on ne connait pas ? Ça ne te dérange pas de l asséner ? Que proposes tu, facile à mettre en place, rapidement ? Parallèlement, moi, je me demande pourquoi, si c est si simple, pourquoi aucun politique, aucun décideur, aucun citoyen ne propose quelque chose comme une solution que tu aurais...
  23. ouais merci de participer au débat. la situation n'est satisfaisante pour personne, ni les auteurs, ni les cibles. Nous en sommes à 10 000 démissions par an ; le niveau de recrutement diminue, faute d'attractivité (en gros, ce ne sont plus les premiers de la classe qui rentrent). l'application des textes ne vous plait pas (l'usage de l'arme) ; agissez alors pour desarmer la police ; vous etes des citoyens, vous avez des élus, faites changer la Loi ; une arme est destinée à tuer... vous ne voulez pas que la police tue... par contre, le voleur, le maffieux, le terro, le fada, lui peut tuer... vous etes quelques uns à vouloir un monde idéal qui n'existe pas, qui n'existera pas, un monde où personne ne meurt. Juste un détail qui marque une vie : vous n'etes jamais allé sonner dans une famille pour leur annoncer le décès d'un de leur proche, dans un accident... et surtout quand on vous demande les circonstances de l'accident. Quand vous avez des mères qui piquent une crise d'hystérie, des gens qui tombent dans les pommes, des pères qui vous insultent... vous prenez des coups ; ils marquent leur frustration, leur peine, leur tristesse... de meme, pour nombre d'entre nous, chrétiens, nous avons appris "tu ne tueras point". Transgresser cette phrase qu'on a appris tout petit... ne laisse pas indifférent : certains tardent à tirer, en proie à leur conscience... Non, l'action de tirer sur la VP ne laisse pas indifférent. Elle marque. Et, il faut pouvoir dormir, ensuite. Oui, gally, je n'ai pas d'empathie pour l'auteur de l'accident (je parle bien des cas comme Nanterre ou Marseille..) Personne ne l'a forcé à se mettre dans cet état là. Vous avez une indignation selective (le flic tue, cémal, le conducteur bourré sous stups peut tuer, lui...) Vous nous préparez une societé où chacun pratiquera son autodéfense ; le far west. sinon, quel est votre projet (gally ? clem ?) demain, vous etes président, vous faites quoi ?
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