Une remarque un peu déconnectée du débat, mais qui me semble intéressante à relever. La Suisse a les compétences technologiques et scientifiques pour disposer, en cas de besoin impérieux, d'armes nucléaires. Choisir le Rafale, c'est disposer effectivement d'un vecteur "offensif", c'est-à-dire capable, le cas échéant... Ce qu'aucun adversaire potentiel ne peut ignorer. Ne rentrons pas, s'il vous plaît, dans une longue énumération des objections, aussi fondées soient-elles : TNP, délais, ravitaillement, logiciels à l'export bridés, etc. Le Gripen NG sera un chasseur léger efficace et discret. Et on peut faire confiance aux suédois pour avoir pensé à cette classe d'usages. Mais le Rafale joue quand même dans une autre catégorie pour ce genre de missions. Faut-il y voir une source de l'opposition des militaires au choix du Gripen ? Les Suisses sont souvent assez remarquables. On peut donc penser qu'ils ont fait ce choix en conscience. A méditer, quant aux ressorts du nouvel ordre international.