Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Revan

Members
  • Compteur de contenus

    129
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Revan

  1. En effet. J'imagine que cela tient au profil sociologique des forces russes engagées en Ukraine. Depuis février 2022, surtout des soldats professionnels, des prisonniers, des contractants privés, avec beaucoup d'entre eux qui viennent de régions reculées (c'est à dire, peu de Moscou et Saint Pétersbourg en proportion). On y ajoute une dépolitisation de la société russe, un exode de presqu'un million de Russes (sans doute parmi les plus éduqués et politisés) et cela peut en partie expliquer cette résilience. A voir maintenant avec les pertes chez les mobilisés issus de la société civile qui s'accumulent. Comme souvent, les discours les plus extrémistes chez certains (allant de la neutralité de l'Ukraine à la négation de l'identité ukrainienne) finissent vite par être insuffisants au fond des tranchées, face à l'âpreté de la guerre.
  2. Les Ukrainiens auraient engagé la 3e brigade d'assaut séparée (équipée de matériels américains, et considérée comme "brigade d'élite") qui était au repos après avoir été engagée dans la contre-offensive ukrainienne au niveau de la pince sud de Bakhmout. A voir maintenant si elle passe à l'offensive pour appuyer la rupture de contact des unités d'Avdiivka ou si elle renforce les unités déjà présentes, voire contre-attaque. On devrait assez rapidement avoir la réponse.
  3. Bien que la définition soit plus que critiquable, un mercenaire selon l'article 47 du Protocole additionnel I aux Conventions de Genève prévoit six conditions cumulatives, dont l'une d'entre elles concerne la rémunération largement supérieure à celle octroyée aux nationaux engagés dans l'armée. Ce qui n'est pas le cas à priori. Et parmi les autres conditions, il faut également qu'il ne soit pas membre des forces armées de l'Ukraine. Encore une fois, il me semble que la Légion internationale et les corps de volontaires russes sont membres des forces armées ukrainiennes. Donc non, ce ne sont pas des mercenaires au sens juridique du terme. Donc pas de poursuite pénale sur le fondement du mercenariat. Ce sont bien des volontaires internationaux, dont le statut en droit est beaucoup plus flou, mais qui ne sont pas condamnés sur le seul fait de la qualification de "volontaire international". EDIT : Devancé par quelqu'un d'autre !
  4. Cela ne les empêchait pas de poster sur les réseaux sociaux toutes les frappes de Lancet sur des blindés ou postes d'artillerie ukrainiens, preuve qu'ils sont tout à fait capables de le faire ! Et je ne parle pas non plus des frappes aériennes sur les "têtes de pont" ukrainiennes sur la rive orientale du Dniepr, au niveau de Kherson. Et non plus d'un paquet d'assauts réalisés autour d'Adviidka ou de Bakhmut. A un moment, il faut être réaliste. Les Russes filment leurs actions comme les Ukrainiens, et les diffusent comme les Ukrainiens. Il est évident qu'en pleine offensive russe (qui patine quand même, de la même manière que la contre-offensive ukrainienne de l'été), les Ukrainiens vont pouvoir diffuser davantage de vidéos des échecs russes et de leurs conséquences (avec les multiples destructions et pertes humaines observables). Ils ont des vidéos et ne s'en privent pas. Et les Russes, comme lors de la prise des terrils au nord-est d'Adviidka, le font lorsque c'est à leur avantage.
  5. C'est pas sensé être un sujet sur les opérations militaires dans la guerre entre les Israéliens et le Hamas ?
  6. Des avancées dans la région de Bakhmut. Vidéo des forces armées ukrainiennes sur la prise d'Andriivka. Des rumeurs circulaient sur la reprise de Klishciivka par les Ukrainiens. Une vidéo avait été postée par les volontaires biélorusses, affirmant être dans le village. Et aujourd'hui, confirmation visuelle que Klishchiivka serait également aux mains des Ukrainiens. Beaucoup de rumeurs sur de lourdes pertes sur les troupes russes qui défendaient le village et qui se sont repliés sous les feux ukrainiens. Plusieurs vidéos ont été publiées, mais je ne les poste pas (présence de cadavres). Paysage complètement lunaire dans la zone au sud de Bakhmut. On comprend mieux toute la difficulté de progresser, sans être immédiatement repéré par les drones, groupes de reconnaissance et de surveillance et autres observateurs d'artillerie. La prise des deux villages ne constitue pas une rupture au sud de Bakhmut, mais va obliger les Russes à se réarticuler sur de meilleures positions plus à l'est.
  7. Deux mois après le début de l'offensive dans le Sud, Robotyne est tombée aux mains des forces armées ukrainiennes.
  8. Certes, mais les Ukrainiens sont à l'offensive. Espérer l'emporter dans une zone densément fortifiée, avec obstacles minées battus par les feux et les drones et avec un RAPFEU défavorable, sans pertes, est illusoire. En tout cas, de ce que je lis, les Ukrainiens ont des pertes importantes, mais inférieures à celles des Russes (notamment pour le matériel). Comme je le disais plus haut, il faut une percée locale pour les Ukrainiens (de manière à déstabiliser au moins localement le système défensif) et continuer à encaisser pour les Russes (pour que les Ukrainiens soient obligés d'engager leurs réserves sans percer). A voir dans les prochaines semaines quel belligérant aura réussi. Ceci dit, des avancées locales à Robotyne et à Urozhaine mettent les Russes face à un dilemme : où engager leurs réserves ? Sachant qu'à Bakhmut, ça continue de taper sévèrement malgré l'immobilité du front. C'est ce que les Ukrainiens recherchent. Concernant la situation à Kherson, je remontais seulement la capture de prisonniers de guerre russes (déjà rapportée plus haut). A Kozachi Laheri, je doute de la présence d'une véritable tête de pont, prélude à une offensive classique. C'est plus le point de départ des opérations spéciales ukrainiennes dans la région. Sans travail du génie pour le franchissement du Dniepr, il serait prématuré de parler de tête de pont.
  9. Ou tout simplement qu'ils n'en ont pas la possibilité. Cela a été tenté apparemment, et l'opération s'est conclue par un échec avec la capture d'un certain nombre de soldats russes. Pour les sources, elles ont déjà été postées auparavant. L'existence d'un pont est nécessaire pour ravitailler une troupe nombreuse. En revanche, pour des raids dans la profondeur, c'est tout à fait envisageable. Tant que le volume de forces n'est pas trop important. Il y a eu de violents combats dans la zone, et les Russes ont à priori souffert de la combinaison du choc et du feu (il y a des vidéos de fantassins subissant un tir d'obus à sous-munitions). Je ne suis pas sûr que ce soit une véritable tête de pont, c'est plus un point d'appui pour les opérations spéciales des Ukrainiens. Et ça permet de faciliter le travail de contre-batterie.
  10. Petit point de la situation sur le front sud, dans la région de Zaporidja. Les Ukrainiens se sont emparés d'Urozhaine. La nouvelle a été revendiquée et confirmée par le MOD ukrainien aujourd'hui. C'est la 35e brigade d'infanterie de marine qui a mené les derniers efforts. Prochaine objectif dans la zone : Staromlynivka. Sur le secteur d'Orikhiv, les Ukrainiens sont en train de progresser sur les abords ouest et est de Robotyne. Les Ukrainiens ont atteint la 1ere ligne dé défense russe au sud-est du village entre Robotyne et Verbove. Ils progressent également à l'ouest entre Robotyne et Kopani. D'autres unités de l'armée ukrainienne continuent de maintenir une pression sur les abords nord du village. En tout cas, les Ukrainiens sont bien présents à Robotyne même. A l'évidence, les Ukrainiens cherchent à maintenir le contact avec les unités russes qui tiennent encore une partie de Robotyne, pendant que les autres débordent la position fortifiée. Si les Russes n'évacuent pas le village, ils risquent de se retrouver dans la même situation qu'à Urozhaine, avec l'obligation de rompre le contact sous le feu de l'artillerie, sous peine d'être encerclés ... Je me risque à la prédiction que Robotyne devrait bientôt tomber aux mains des forces armées ukrainiennes, le village devient intenable dans la durée. On commence à revoir des vidéos de prisonniers de guerre russes (Kherson, Robotyne et Bakhmut). Je ne les poste pas. D'habitude, ce sont souvent des hommes seuls et/ou blessés qui se rendent, abandonnés ou qui n'ont pas réussi à quitter leur position. Là, ce sont des groupes plus nombreux, groupe de combat (5 à 8 hommes à chaque fois). Une indication de progressions limitées, mais de progressions tout de même.
  11. Les Ukrainiens auraient franchi le Dniepr, un peu plus haut nord de la première tête de pont près d'Olechky. au niveau de Kozachi Laheri. Il semblerait qu'il ne s'agisse pas que d'un raid des forces spéciales. Si tel est le cas (en attendant une confirmation visuelle), les Ukrainiens sont peu à peu en train de prendre pied durablement sur la rive orientale du Dniepr. C'est en adéquation avec la campagne de feux dans la profondeur dans la région de Kherson. A noter aussi que la "tête de pont" sur la rive orientale au niveau du pont Antonesky est toujours sous le feu des Russes, preuve que les Ukrainiens continuent de maintenir une présence, au moins symbolique.
  12. Il est certain qu'on a tendance à voir dans la reconquête du territoire, la véritable victoire ukrainienne. Sauf qu'elle se situe ailleurs, dans la destruction progressive des forces armées russes. A moins de reproduire Kharkiv, schéma relativement compliqué à reproduire au vu de la densité des ouvrages défensifs dans la zone de Zaporijia-Donetsk (peut-être que la surprise stratégique est à regarder du côté de Kherson, où les frappes ukrainiennes dans la profondeur russe sont particulièrement importantes ;) ). Je pense en effet qu'on surestime la réservoir humain russe, largement entamé par les combats d'attrition (du moins ce que prétend avoir cherché l'Ukraine au printemps 2023) : les unités russes subissent des pertes au moins égales, si ce n'est supérieures aux unités ukrainiennes (personnel, matériel, etc), et les différentes actions russes (recours à des milices et sociétés militaires privées, forces spéciales utilisées comme troupes de choc, offensives limitées et coûteuses en vies humaines sur Bakhmut, Vuledar, etc, contre-attaques systématiques et coûteuses au cours de la "contre-offensive") tendent à montrer que les Russes ne disposent pas d'une supériorité numérique si flagrante (et encore plus en fantassins, dont le rôle premier est d'occuper le terrain et les différentes lignes de défense). La Fédération de Russie dispose évidemment d'un plus grand réservoir humain (qui à terme fera la différence), mais pas les forces armées russes déployées en Ukraine. Et tu as raison : la ligne de front n'a que peu bougé depuis le début de la "contre-offensive". Ceci dit, sur les quatre axes d'approche, si les Ukrainiens ont souffert pour conquérir 250 km2, les Russes encore plus. Cela reste une bataille d'attrition, dans l'attente d'une opportunité. Je continue de penser que le salut ukrainien ne peut venir que d'une percée localisée qui en obligeant les Russes à mobiliser leurs réserves sur un des quatre axes d'approches ukrainiens, permettrait alors un franchissement du Dniepr à Kherson, où les ouvrages défensifs sont bien moins nombreux. Reste à passer le Dniepr (plus facile à dire qu'à faire ah ah !), et pas sûr que les Ukrainiens en aient (actuellement) les moyens. D'accord pour l'assaut mécanisé. Mais dans un environnement saturé de mines, battu par les feux d'une artillerie supérieure en nombre de tubes et de missiles AC (sans compter les Lancets), ça reste complexe à mener. A moins d'avoir la supériorité aérienne, au moins localement, pour appuyer une percée localisée.
  13. J'interviens assez peu, mais je lis beaucoup ce fil d'actualités. Et je ne peux pas m'empêcher de réagir suite aux critiques toujours plus nombreuses sur la contre-offensive ukrainienne. En réalité, j'ai du mal à comprendre. Des critiques avaient été émises suite aux attaques mécanisées du "début" de la contre-offensive, les jugeant trop consommatrices en hommes et en matériel, et maintenant que les Ukrainiens se sont adaptés, qu'ils privilégient des infiltrations et des bonds mesurés, est critiquée la lenteur des opérations d'infanterie. Oui, il y a des pertes, mais la haute intensité, c'est ça, surtout pour l'attaquant. Je suis même surpris qu'il n'y en ait pas plus. Et les Ukrainiens progressent, lentement, très lentement, mais ils progressent. Sans aviation. Avec un rapport défavorable en terme d'hommes et de matériels pour l'offensive. Avec un rapport feu défavorable. Ne manque plus que la faille pour déclencher la percée. Et au regard des percées précédentes (Kharkiv pour les Ukrainiens, et Popasna pour les Russes), une seule erreur dans la rotation des unités peut en être à l'origine. Avec l'affaiblissement croissant des deux belligérants, ce n'est finalement qu'une question de temps. Tout dépendra de la capacité des Ukrainiens à produire un effort constant dans le temps (et à exploiter une éventuelle percée), et de la capacité des Russes à encaisser les pertes. Pour le moment, aucun des deux belligérants n'a flanché.
  14. Apparemment, les forces armées ukrainiennes ont lancé plusieurs attaques dans la région de Zaporijia-Donetsk. Offensive en cours dans la région de Robotyne. Les sources pro-russes affirment que c'est un échec. Les sources pro-ukrainiennes https://twitter.com/DSI_Magazine/status/1684436169759531008?s=20 Plus à l'est, offensive en cours sur Staromaiorske et Uzozhaine. Le premier village serait tombé aux mains des forces armées ukrainiennes;
  15. La sélection des opérateurs du 1st SFOD-D est calquée sur celle des SAS britanniques. C'est justement une idée de Beckwith lors de son passage chez les Britanniques dans les années 70. La long marche de 60 km, ... Ceci dit, la plupart des forces spéciales viennent arguer que leur programme de sélection est le plus rigoureux du monde. Les Navy SEALs le prétendent, sans compter les mecs du DevGru qui enchaînent deux processus de sélection.
  16. Il est passé devant un peloton d'exécution, il me semble. Les cages remplis d'animaux affamés, ça fait un peu trop arène romaine ou la série "Vikings" ^^
  17. Ça ne vous paraît pas étrange qu'il y ait aussi peu de victimes par rapport au nombre de combattants tués ? On est dans le cadre d'une guerre au sein des populations, avec des méthodes d'insurrection et de contre-insurrection. Si on compare avec toutes les guerres du même type, la majorité des victimes sont des civils. Or, pour la Syrie, on a un schéma inverse. Peut-être le fait que l'insurrection avance à visage découvert contrairement à l'Irak ou l'Afghanistan, que l'armée syrienne n'est "rien" par rapport aux armées occidentales, mais ça n'explique pas cet étrange schéma.
  18. Pas vraiment. D'un côté, tu as un crime de guerre. Parce que oui, fusiller des prisonniers de guerre, même des Français sous uniforme allemand, ça reste un crime de guerre. Que ce soit des traîtres à la France, oui, mais alors il fallait qu'ils soient jugés par une juridiction française pour les faits qui leur sont reprochés. A la place, une exécution sans aucune forme de procès (à cause d'une remarque stupide). De l'autre côté, un Français engagé dans un mouvement de rébellion et tué, non pas par des soldats de l'armée française, mais par l'armée syrienne. En somme, un mercenaire qui loue ses services au plus offrant (ou un volontaire pour les idéalistes, ou un terroriste s'il a intégré une brigade "terroriste") et qui a été abattu au cours d'une action armée Pour moi, il n'y a absolument aucun rapport. Faut faire attention aux rapprochements historiques de ce genre. Les Américains sont piégés. Que Bachar Al-Assad gagne ou que la rébellion (dominée par des éléments islamistes et djihadistes) gagne, les intérêts américains sont menacés dans la région, et cela ne les arrange aucunement. Donc, ils tentent quelques manoeuvres pour garder la face. Même pas besoin de s'impliquer pour entretenir le conflit, l'Arabie Saoudite, le Qatar, l'Iran et la Russie continuent de le faire. On s'achemine vers une longue guerre civile au rythme de l'avancée des combats. Et pendant ce temps, les morts s'accumulent ...
  19. On oublie que l'armée sud-coréenne, ça fait 700 000 soldats (même s'il y a toujours un système de conscription) et qu'ils possèdent un matériel de qualité. Que ce soit coréen ou américain. C'est surtout qu'il y a une situation de "guerre froide". Donc, faut répondre aux gigantesques parades nord-coréennes dans Pyongyang. Là bas, on doit avoir l'impression de vivre dans les années 80 (avec la technologie du XXIème siècle) ! :P
  20. Après la Somalie, la Libye. Les Américains ont capturé un leader du groupuscule Al-Qaïda. http://www.leparisien.fr/international/libye-l-armee-americaine-capture-l-un-des-leaders-presumes-d-al-qaida-06-10-2013-3200179.php
  21. Merci pour vos réponses ! D'accord, qu'est-ce qui a donc fait que les Goths puis les Huns se dirigent vers l'Occident plutôt que vers l'Orient ? Les Goths ont longtemps résidé en Ukraine, près de la Crimée. Ils ont dû développer une certaine capacité maritime. Pourquoi se lancer vers l'Occident alors qu'il était peut-être plus simple de franchir la mer pour arriver en Asie Mineure, qui regroupe des provinces romaines parmi les plus riches ? Pourquoi accepter l'Illyrie alors que les Goths ont ravagé la Grèce et les Balkans, prenant même Athènes ? Est-ce seulement dû à la politique des Empereurs d'Orient, Théodose en tête ? Ou alors le fait que l'Empire d'Occident chute n'est qu'une malchance, résultante de diverses causes insignifiantes si elles n'avaient pas été réunies ? La crise fiscale, la pression germanique, la barbarisation de l'armée et les tensions que cela entraîne dans l'Empire romain, l'incapacité des dirigeants à redresser la barre, ça commence à faire beaucoup. Surtout si le voisin et frère romain lui refile ses problèmes à gérer. Ensuite, partons du principe que les Goths franchissent la Mer Egée ou la Mer Noire et ravagent l'Asie Mineure. Les Vandales poussés par les Huns font de même, et les Huns aussi arrivent dans l'Empire romain d'Orient, épargnant l'Occident qui peut donc se remettre des divers maux qui l'accablent. Ces peuples barbares ont-ils la capacité de mettre à bas cette partie de l'Empire ? Certes, les "Byzantins" sont plus riches (et donc plus de soldats), ont des frontières moins difficiles à défendre, mais est-ce que cela suffit ? Voit-on l'émergence de royaumes barbares en Grèce, en Thrace, en Syrie et globalement dans les anciens territoires helléniques ? La fin de la présence romaine en Egypte ? Ou alors, les Romains parviennent à les repousser puisque justement l'Empire d'Orient part avec moins d'handicaps que son voisin occidental ? Bref, beaucoup de questions, je le conçois, mais je vous remercie d'avance de votre participation à ce topic :)
  22. J'ai lu vos interventions avec un certain plaisir ! Ca me rappelle ce fil sur l'armée romaine tardive (où Tancrède intervenait notamment), et j'ai vraiment beaucoup appris et cassé pas mal de préjugés sur la fin de l'Empire romain. Ce sujet prend la même direction (et tant mieux !). Tancrède, tu estimes donc que les Romains n'auraient jamais "annexé" la Germanie ? Auguste avait pourtant comme projet de conquérir la Germanie (sans doute pour marcher dans les pas de César avec "la Guerre des Gaules"). Sans la grande révolte illyrienne qui mobilisa une grande partie des légions (et même les meilleurs généraux romains comme Germanicus) et sans ce désastre de Varus (Auguste aurait tout de même eu une crise de rage en apprenant la perte des trois légions), les Romains auraient pu s'emparer de la Germanie ? Je vais raisonner par rapport aux cartes même si les Romains ne le faisaient pas, mais la frontière au niveau du Rhin n'était pas vraiment aisée à défendre, avec un "creux" entre le Rhin et les Alpes. N'aurait-il pas été dans l'intérêt de Rome de déplacer la frontière vers l'Elbe ? Non seulement, on choisit une meilleure position défensive, une frontière moins longue, mais on élimine une menace qui pèsera de plus en plus. La pression des Germains reprend au siècle suivant, avec les guerres marcomanes avec Marc Aurèle. Pour ce qui est des attaques des Goths puis des Huns dans les Balkans et en Grèce, d'accord. Mais qu'est-ce qui les a empêché de traverser la Mer Égée pour piller l'Asie Mineure (comme ont fait les Saxons et les Angles pour la province de Britannie) ? L'Empire romain d'Orient est bien plus riche que celui d'Occident, et même si Constantinople résiste, il est toujours possible de la contourner, non ? Pour ce qui est de la peste antonine, il me semble qu'elle a d'abord frappé l'Orient (après la retraite des Romains de Mésopotamie), affectant très durement l'Egypte notamment. Pourtant, l'Orient a mieux résisté que l'Occident au final, avec une population apparemment plus faible que celle de son voisin occidental.
  23. On peut partir dans un premier temps de la défaite d'Andrinople, mais pour les besoins du scénario, on peut partir d'une période antérieure pour éliminer certains problèmes, comme la crise économique qui a frappé l'Empire romain à la même époque. Pour ce qui est de la démographie de l'Empire romain, je sais en effet qu'il y avait une crise en Occident. Cependant, la chute de l'Empire romain d'Occident est due à plusieurs causes qui conjuguées eurent raison de lui : crise économique, pression barbare, incompétence des politiques. Pourtant, l'Empire romain d'Occident a une frontière beaucoup moins difficile à défendre. Quand on regarde une carte, l'Orient doit faire face le long du Danube mais également en Asie Mineure, en Syrie et en Palestine, face à un adversaire bien plus organisé que les Germains : les Perses sassanides. Si l'incompétence politique avait été du côté de l'Orient (mort prématurée de Théodose par exemple), alliée à une poussée germanique vers le Sud et non vers l'Ouest, l'Empire romain d'Orient aurait-il été capable de résister ? Et inversement, avec une pression barbare amoindrie (rien que les Goths en moins), des choix et des décisions plus pertinents (et un leader politique comme Julien ou Constantin), l'Occident aurait-il été capable de repousser les Germains et de garder leur territoire inviolable ? Et à partir de là, comment aurait évolué un Empire romain d'Occident ?
  24. Dernièrement je réfléchissais à des idées d'uchronie sur une éventuelle survie de l'Empire romain. Après Silverberg et son "Roma Aeterna" dans lequel les Hébreux n'ont jamais quitté l'Egypte, je vous propose de vous attarder sur la fin de l'Empire romain. Souvenez vous qu'à la bataille d'Andrinople, les Goths écrasaient l'armée de Valens. Que se serait-il passé si les Goths et les autres peuplades barbares s'en étaient pris à l'Orient plutôt qu'à l'Occident ? Si Alaric n'avait pas pris Rome mais Constantinople ? Qu'est ce qui aurait pu conduire l'Occident à survivre au détriment de l'Orient ? Et comment peut-on envisager l'Histoire avec une éventuelle survie de l'Empire romain d'Occident ? Aurait-on assisté à un déclin de l'Empire romain d'Occident comme celui de l'Empire byzantin ? Ou alors, sans la pression des Perses, des Arabes puis des Turcs, l'Empire romain d'Occident aurait pu survivre et garder "une forme romaine" ? Quel impact également sur un Orient hellénisé mais fragmenté en différents royaumes barbares ? Bref, beaucoup de questions, et je vous propose d'en débattre. D'abord sur les causes de ce changement géographique, puis sur les conséquences (sur le court terme mais également sur le long terme).
  25. Quel est l'intérêt des deux camps dans l'utilisation d'armes chimiques contre des civils ? Peut-être faudrait-il se pencher sur une "erreur" : un accident impliquant l'un ou l'autre des camps, une frappe du régime détruisant un entrepôt contenant des armes chimiques, ... En tout cas, si l'utilisation de gaz est bien démontrée, ça risque de pas mal chauffer dans le coin. Alors qu'on a déjà atteint des sommets dans l'horreur. Cette guerre civile est encore loin d'être finie ...
×
×
  • Créer...