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  1. je penche aussi vers cette lecture, avec quand même un danger non négligeable pour les pays baltes et la moldavie, puisque les autres morceaux sont de toute manière trop gros, pour une armée russe affaiblie. Les pays baltes doivent être prudents [et surtout éviter d'être cons], car ils comportent d'importantes communautés russes à qui on fait comprendre qu'ils ne sont pas les bienvenus. Je pense sincèrement que les russes ont plus de facilité à accepter la diversité ethnique que la plupart des autres peuples, même s'ils ont des défauts par ailleurs. C'est Lech Walesa qui a le mieux exprimé dans un interview au Figaro le 10/07/2022 cette différence de mentalité et manifesté le risque réel qui pèse concrètement sur le peuple russe : À moins d'un changement complet de régime politique à Moscou, la sécurité mondiale ne pourrait donc être assurée que par un démembrement de la Russie actuelle, restée impériale à ses yeux : «On compte 60 peuples qui ont été annexés comme les Ukrainiens aujourd'hui. Il faudrait soulever ces peuples qui ont été annexés par la Russie (...). Il faut soit changer le système politique de la Russie, soit la ramener à une population de moins de 50 millions d'habitants». La Fédération de Russie compte à ce jour 144 millions d'habitants. [...] Lech Walesa reste sévère vis-à-vis de l'Occident, qu'il estime s'être fourvoyé en croyant que la Russie deviendrait inoffensive. Selon lui, cette erreur remonte aux années Gorbatchev : «Il aurait fallu faire tomber la Russie. Mais Gorbatchev était trop intelligent pour ça. On se disait à l'époque : 'Il y a eu Staline, Brejnev, mais Gorbatchev, il est sympa.' Donc nous les avons laissés tranquilles. La Russie a attendu les temps troubles et maintenant ils veulent continuer comme pendant des siècles et continuer à annexer des peuples dans leur empire. C'était notre erreur à l'époque. Moi, je voulais faire autrement, mais on ne m'a pas laissé faire. » Pour Lech Walesa, le changement de régime politique et l'épuration ethnique anti russe, ou chaque micro peuple sibérien expulserait violemment les russes pour se créer son petit Etat nation, sont strictement synonymes, mais ils ne s'en rend pas compte. Car pour lui, un peuple = un Etat = une langue = une religion... Et çà c'est absolument pas viable dans les espaces de la Fédération de Russie, quoiqu'on pense du poutinisme. L'Etat Nation peut devenir une forme de nazisme dans le discours poutinien. On a donc à l'ouest de l'Europe des peuples qui apprennent progressivement à gérer les différences issue de leur histoire et de l'immigration après avoir fait disparaître sous le pouvoir de l'Etat les différences territoriales. On a donc une Fédération de Russie, qui a conservé des habitudes souvent perdues ailleurs de cohabitation de peuples, poids du passé ou germe pour l'avenir, cela reste incertain. On est une frontière Europe / Russie avec des peuples qui se recentrent sur une idée d'Etat nation étriquée....
  2. Je pense que tu as raison en partie. Un éléphant écrase les fourmis sans volonté explicite d'écraser les fourmis, c'est juste parce qu'elles sont sur son chemin et pas dans son champ de vision. D'où l'expression de "somnambulisme" employée dans la conclusion du rapport des Lords britanniques de 2015 sur la crise. Il y a une navigation à vue, qui ne voit que l'instant présent, et a négligé l'accumulation des rancoeurs russes. Le suivisme des Américains de la part de beaucoup d'Européens participe de cette négligence. Il est plus facile de suivre aveuglément les Américains que de réfléchir par soi même à ses propres intérêts, et de courir le risque de ne pas être d'accord avec les Américains. Mon intuition est que par exemple dans les propos de Lech Walesa de cet été, avec la volonté de «ramener» la Russie à «moins de 50 millions d'habitants», ou un désir "d'humiliation" de la Russie chez Anne Applebaum, ancienne membre du comité éditorial du Washington Post qui officie aujourd'hui à The Atlantic, vient d'une russophobie plus ancienne et n'est pas qu'une réaction épidermique à la guerre d'Ukraine. Il y a tout un mouvement russophobe qui a trouvé dans cette agression russe la justification pour en finir définitivement avec la Russie, en la démembrant, dans une sorte de "plan Morgenthau" : https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Morgenthau
  3. Lech Wałęsa est très remonté, en mode "Je fournis des arguments à la propagande russe" Il était interviewé sur la manière de convaincre les Allemands de donner des chars à l'Ukraine Selon l'ancien président, chacun devrait essayer de persuader l'Allemagne de changer sa position sur le soutien militaire à l'Ukraine, qui combat la Russie. – Il faut montrer aux Allemands qu'il y a toujours eu des problèmes avec la Russie, et nous, les Polonais, le savons en particulier, et donc nous avons une chance dans cette génération de mettre les choses en ordre avec la Russie. Il ne nous arrivera plus que le monde entier voie un si mauvais comportement de la Russie qu'il souhaite des changements en Russie. Les générations ne nous pardonneront pas si nous ne profitons pas de l'erreur de Poutine, a déclaré Wałęsa. – Je convaincrais les Allemands que si nos enfants doivent vivre en paix à l'avenir, nous devons nous occuper de la Russie, puis de la Chine – a-t-il ajouté J'ai mis dans plusieurs traducteurs l'expression "zrobić porządek", qui est cruciale pour comprendre le ton de cette remarque. La nuance est bien de "mettre de l'ordre", "remettre en ordre" ou "faire de l'ordre", à moins que ce ne soit "traiter", "s'occuper de". Sauf à ce qu'un polonophone, ayant lu l'original, soit d'un autre avis ? Wałęsa propose un objectif ambitieux ... "Mettre les choses en ordre" avec la Russie, et ce de manière permanente ? Puis, après s'être occupé de la Russie, passer à la Chine ? J'ai beaucoup de respect pour Wałęsa, pour son courage et pour ce qu'il a réalisé sous l'occupation soviétique. Franchement, je n'en ai pas beaucoup pour ce genre d'illusions dangereuses
  4. @collectionneur C'est bizarre, une recherche sur le mot clé "Lech" ne donne rien après le 8 octobre 2021 : http://www.air-defense.net/forum/search/?q=lech&quick=1&type=forums_topic&nodes=25 Idem pour "Walesa" : http://www.air-defense.net/forum/search/?&q=Walesa&type=forums_topic&quick=1&nodes=25&search_and_or=and&sortby=relevancy et 1er janvier 2017 pour "Wałęsa" : http://www.air-defense.net/forum/search/?&q=Wałęsa&type=forums_topic&quick=1&nodes=25&search_and_or=and&sortby=relevancy @Wallaby Et pourtant, on à déjà indiqué ses propos bien que cela soit sans vraiment beaucoup d'intérêt, il n'est plus au pouvoir depuis 95 et s'est retiré de la vie politique après une très humiliante défaite en 2000. J'en profite pour mettre une carte de ce qu'il pense en parlant d'un démembrement de la Russie - et après le même traitement qu'a connut la Pologne de la part de ces voisins plusieurs fois, cela ne m'étonne pas qu'il puisse penser cela - -
  5. Mouais, Morawiecki n’est pas n’importe quel polonais, c’est le président issu du PiS (droit et justice) des frères Kaczynski, un parti très à droite dont le fond de commerce peut se résumer à Dieu, l’anti communisme (le plus primaire) et la lutte anti LGBT. En 2010 quand l’avion de Lech Kaczynski s’est écrasé lors d’un atterrissage raté en Russie à cause du mauvais temps, le PiS a accusé le gouvernement russe d’avoir assassiné leur président… Morawiecki et Kaczinski sont politiquement et culturellement assez proches de Trump, alors la mesure dans les propos… bof bof…
  6. À propos de Privatizing the Police-State: The Case of Poland, 2000 par Maria Łoś and Andrzej Zybertowicz dont Gary Marx est le préfacier : http://web.mit.edu/gtmarx/www/la_chute_du_communisme.pdf Comment l'État-policier a contribué à la chute du communisme en Pologne ? Gary Marx, Passages, mai 2000 La transformation de la Pologne n'a pas fait que traduire l'activité du mouvement social à la base, ou le vide du pouvoir créé par le retrait de l'appui soviétique. Elle a, en fait, mis en jeu toute une série de révolutions négociées en secret au sommet, et qui, tout au moins on début, on semblé avoir bénéficié de l'appui du KGB. Des stratégies soigneusement dosées ont permis de s'en prendre à l'opposition mais aussi, ultérieurement, de l'alimenter. Grâce aux bonnes vieilles méthodes de répression, manipulation, infiltration, division, stigmatisation et, finalement, cooptation, le mouvement Solidarnosc et les autres foyers d'opposition ont été structurés et poussés dans le sens le mieux compatible avec les intérêts de l'élite communiste, qui sentait bien que la situation lui échappait. Armé de manière impressionnante de son expérience, de ses ressources et de tout ce qu'il savait, l'énorme appareil de sécurité d'État a joué un rôle central dans l'effondrement du communisme, qui s'est produit pratiquement sans effusion de sang. Mais le fil de l'histoire ne s'interrompt pas là. https://www.cambridge.org/core/journals/slavic-review/article/abs/privatizing-the-policestate-the-case-of-poland-by-maria-los-and-andrzej-zybertowicz-foreword-gary-t-marx-new-york-st-martins-press-2000-xx-270-pp-notes-bibliography-index-tables-6995-hard-bound/C1B8D6C90F698A0109AF65A5DA9CE646 (Nils Christie, Slavic Review, 27 janvier 2017) Ce livre concerne le changement de régime. En un court laps de temps, la Pologne est passée d'une économie planifiée de type soviétique à un régime moderne doté d'une économie relativement non réglementée et de convictions fermement déclarées quant aux avantages des marchés libres. Bien que cela se soit passé sans grande effusion de sang, cela a donné le sentiment que justice n'avait pas été faite. La thèse centrale est que cette conversion a été, dans une large mesure, avancée par l'ancienne élite de l'économie dirigée afin de lui permettre de préserver ses privilèges et de devenir une élite dans la nouvelle économie de marché. Un outil important dans ce processus a été l'énorme système policier développé pendant la période soviétique. Ce système policier a empêché la révélation des illégalités commises sous l'ancien régime. En outre, le système policier a joué un rôle essentiel dans le processus de conversion. C'était particulièrement le cas dans le processus de privatisation des biens de l'État. Dans ce processus, les anciens fonctionnaires du parti sont devenus des capitalistes ; ils sont devenus les propriétaires des entreprises qu'ils avaient auparavant dirigées au nom de l'État. De même, certains policiers qui, au nom de l'État, s'étaient efforcés de contrôler ces entreprises, sont devenus des partenaires dans la gestion de ces nouvelles entreprises. D'autres policiers ont utilisé leurs connaissances sur les criminels pour ouvrir de nouvelles sociétés de sécurité afin de protéger ces nouvelles entreprises capitalistes. La mondialisation de l'économie a donné une impulsion finale à cette évolution. Les anciens apparatchiks avaient des contacts internationaux bien établis parce qu'ils avaient été autorisés à voyager à l'étranger. Leurs enfants étaient bien éduqués, y compris en langues étrangères. Avec la mondialisation, ils étaient prêts à s'imposer comme les véritables internationalistes, les porteurs d'avenir. Les anciens combattants de la liberté, de Lech Walesa à Solidarité en général, étaient ancrés dans les valeurs nationales, et les travailleurs de l'industrie lourde constituaient leur base de pouvoir. À la lumière de la mondialisation, ils sont apparus démodés et en décalage avec la modernité. C'est ainsi que j'ai lu l'importante histoire racontée par Maria Log et Andrzej Zybertowicz. Néanmoins, je trouve que les auteurs "sur-expliquent" certaines de leurs conclusions. Dans une certaine mesure, ils tendent à voir un "plan directeur", une conspiration, derrière les développements qu'ils décrivent, comme si une personne, ou un groupe, voyant venir les problèmes, s'était assis et avait conçu toute la prise de contrôle. Bien sûr, les gens réfléchissaient et planifiaient. Mais c'était une époque turbulente, pleine de conflits et d'intrigues, avec une myriade d'improvisations, de mouvements et de contre-mouvements des deux côtés. Le système était condamné. Alors que cette idée se répandait, les anciens détenteurs du pouvoir ont fait tout leur possible pour récolter les fruits de l'ancien système. Et l'opposition n'avait ni la perspicacité ni le pouvoir de les arrêter. Ma deuxième préoccupation concerne la question des alternatives. Il est clair que les auteurs n'aiment pas ce qui s'est passé. Mais une transformation plus violente aurait-elle été préférable ? Je partage leurs sentiments négatifs quant à la transformation des membres privilégiés du parti en capitalistes modernes et nouveaux riches. Mais une purge sous la forme d'une guerre civile aurait-elle été préférable, ou même possible ? https://www.researchgate.net/publication/232021869_M_Los_A_Zybertowicz_Privatizing_the_Police-State_The_Case_of_Poland_St_Martin's_Press_New_York_2000_270_pp_6995_ISBN_0-312-23150-4 (Agata Fijalkowski, Netherlands International Law Review, mai 2002) En ce qui concerne l'échelon du pouvoir, de nombreuses anciennes figures de haut rang de la nomenklatura ont survécu politiquement jusqu'à aujourd'hui, malgré leur soi-disant activité et leur dévouement dans l'ancien système. Dans le chapitre 8, Los et Zybertowicz détaillent comment de nombreux d'anciens membres des services secrets et de la milice ont créé des sociétés privées de détective et de sécurité conformément à une loi de 1988 sur l'activité économique. Les auteurs soutiennent de manière convaincante qu'en ce qui concerne les agents des services secrets, ils ont réussi à maintenir l'accès aux diverses ressources des carrières précédentes et restent connectés, par le biais de liens personnels, à tous les niveaux de pouvoir de l'État postcommuniste. Ces développements ont servi de catalyseur à la privatisation de la violence et du crime pratiqués par ces réseaux travaillant pour des entreprises qui servent de façade à des schémas criminels bien élaborés et visent à exploiter et à protéger d'importantes entreprises économiques illégales. Les auteurs fournissent diverses références et sources à l'appui de leurs affirmations. Le chapitre 9 donne un bon aperçu des mesures de lustration et de décommunisation qui ont été prises en Pologne. Il est intéressant de noter que l'opinion publique polonaise a été au mieux incohérente quant à la nécessité de mesures de décommunisation, 42 % des personnes interrogées en 1990 soutenaient une telle initiative de la part du gouvernement, tandis que 52 % la rejetaient seulement un an plus tard". Adam Strzembosz, l'ancien juge très respecté de la Cour suprême, qui a soutenu l'opinion en 1989 selon laquelle le système judiciaire "se nettoiera de ses juges corrompus" (il convient de noter qu'aucune vérification formelle des juges n'a été effectuée) s'est vite rendu compte que ce n'était pas le cas. En ce qui concerne la lustration, il a noté avec justesse en 1994 que "[les difficultés techniques paraissent insurmontables lorsqu'il n'y a pas de volonté politique [de poursuivre]" (p. 187). Ainsi, il est clair que les tribunaux n'ont aucun moyen de s'établir sans les moyens de le faire et c'est peut-être la voie la plus commode pour certains. Les affaires concernant les crimes qui ont eu lieu entre 1944 et 1956 ont été entendues dans des tribunaux situés dans de petites villes, où il y a peu de publicité et encore moins d'intérêt local. En ce qui concerne les critiques, l'une des faiblesses du livre est qu'il n'existe aucun moyen de corroborer les conclusions des auteurs. Pourtant, on sait qu'il y a eu une destruction systématique des documents d'archives, un fait sur lequel l'historien polonais respecté Andrzej Paczkowski a écrit, notamment les documents provenant des archives du ministère de l'Intérieur en 1990. Il suffit toutefois d'examiner l'analyse des auteurs par rapport à l'évolution de la situation dans les pays voisins, comme la Russie, où de nombreux titulaires de postes politiques clés sont en fait d'anciens officiers du KGB.
  7. Comme promis, cette publication d'archives est suivie d'une deuxième série se concentrant sur les relations Clinton-Eltsine : https://nsarchive.gwu.edu/briefing-book/russia-programs/2018-03-16/nato-expansion-what-yeltsin-heard (16 mars 2018) Eltsine a semble-t-il eu quelques faiblesses, avec ses remarques publiques à Varsovie en août 1993, où il a reconnu le droit des pays de choisir leurs alliances dans le cadre de l'Acte final d'Helsinki, et "semblait donner le feu vert à l'expansion de l'OTAN". Ou encore, selon la version de Lech Walesa, Le président polonais Lech Walesa a déclaré à Clinton (document 12) : Eltsine a dit aux Polonais à Varsovie l'été dernier [1993] que la Russie n'avait aucune objection à l'adhésion de la Pologne à l'OTAN ; lui, Walesa, avait un papier avec la signature d'Eltsine pour le prouver. Mais il avait été roulé dans la farine par les Américains : Le compte rendu déclassifié par les États-Unis d'une conversation clé le 22 octobre 1993 (document 8) montre le secrétaire d'État Warren Christopher assurant Eltsine à Moscou que le Partenariat pour la paix visait à inclure la Russie ainsi que tous les pays européens, et non pas à créer une nouvelle liste de quelques pays européens pour l'OTAN ; et Eltsine répondit : "C'est génial !" Christopher prétendit plus tard dans ses mémoires qu'Eltsine avait mal compris - peut-être parce qu'il était ivre - le vrai message que le Partenariat pour la paix "conduirait en fait à une expansion progressive de l'OTAN" ; mais le câble écrit par les Américains, qui rapporte la conversation, corrobore les plaintes ultérieures des Russes qui se plaignent d'avoir été induits en erreur. On soulignera la position modérée de Vaclav Havel : Le président tchèque Vaclav Havel a immédiatement [1994] répondu qu'il n'était ni possible ni souhaitable d'isoler la Russie. Ou même le célèbre discours de Vaclav Havel à une session conjointe du Congrès américain en février 1990 appelant à la dissolution des deux blocs (il changera rapidement d'avis). Et l'ossification des positions américaine et russe, désormais inconciliables, à partir de la publication des documents Primakov en 1997. Ces documents affirment l'existence de promesses américaines à Gorbatchev de ne pas étendre l'OTAN à l'Est. Les Américains ont répondu aux documents Primakov en publiant en interne le mémorandum Kornblum-Herbst qui devait figer la rhétorique américaine dans un état qui n'a guère évolué depuis : Le mémorandum Kornblum-Herbst se concentrait sur les négociations Two-Plus-Four qui ont accouché du traité d'unification allemande, faisant valoir que le traité ne s'appliquait qu'au territoire de l'ancienne Allemagne de l'Est et ne créait pas de précédent pour les limites imposées aux nouveaux membres de l'OTAN. La note décrivait à tort un commentaire de Hans-Dietrich Genscher comme étant "unilatéral" et ne s'appliquant qu'à l'ancienne RDA, alors qu'en fait les câbles diplomatiques du Département d'État et les câbles diplomatiques britanniques de l'époque (février 1990) montraient que Genscher se référait spécifiquement et à plusieurs reprises à l'ancienne RDA ainsi qu'à la Pologne et à la Hongrie comme pays susceptibles de vouloir adhérer à l'OTAN. Mais sinon, le mémo n'abordait pas les assurances de haut niveau sur la sécurité soviétique (comme "pas un pouce vers l'est") fournies à Gorbatchev par un large éventail de dirigeants occidentaux (James Baker, Helmut Kohl, Douglas Hurd, John Major et George H.W. Bush, entre autres).
  8. http://www.rfi.fr/europe/20170131-pologne-experts-confirment-lech-walesa-etait-agent-communiste (31 janvier 2017) Des experts confirment que Lech Walesa était un agent communiste. https://www.nytimes.com/2017/01/31/world/europe/poland-lech-walesa-communist-report.html (31 janvier 2017) Mr Wałęsa avait tout juste 27 ans quand it s'est retrouvé l'un des chefs d'une grève d'importance majeure au chantier naval de Gdansk. Il a été arrêté comme de nombreux autres dissidents et a été confronté à une grave pression pour collaborer, dit Mr Skorzynski [historien]. "C'est l'époque où la police torturait les prisonniers. Wałęsa a signé l'accord de collaboration dans une atmosphère générale de terreur".
  9. https://euobserver.com/institutional/134070 (28 juin 2016) [Jaroslaw Kaczynski] a dit que l'UE devait simultanément devenir une "superpuissance", avec un président du Conseil Européen qui commanderait une "armée" de l'UE et aurait la charge d'une politique étrangère plus robuste envers la Chine, la Russie et les États-Unis. Waszczykowski, dans son allocution à la presse, a ajouté que les pays de l'UE devraient cesser de se rencontrer dans des nouveaux formats comme le groupe des six fondateurs ou le format Normandie, dans lequel la France et l'Allemagne ont en charge des pourparlers avec la Russie sur l'Ukraine. Il a mis en garde contre les divisions que créereait une intégration plus profonde des États de la zone euro, sachant que si la Pologne devait adopter l'euro dans les conditions actuelles, cela créerait une "catastrophe économique" en Pologne. http://www.dw.com/en/german-chancellor-favors-creation-of-european-army/a-2415318 (23 mars 2007) L'an dernier [2006], le président Lech Kaczynski a dit que son pays voulait une nouvelle armée européenne de 100.000 hommes conçue pour collaborer avec l'OTAN dans des points chauds ou pour défendre l'Europe.
  10. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/02/18/97001-20160218FILWWW00112-pologne-lech-walesa-accuse-d-avoir-collabore-avec-la-police-communiste.php Vraies archives qui refont surface, ou tentative de déstabiliser / de minorer son influence sur le jeu politique Polonais ?
  11. Il ne s'oppose pas frontalement. Il essaie de peser sur la situation politique, mais diplomatiquement, tout en nuances : http://www.spiegel.de/politik/ausland/polen-lech-walesa-warnt-vor-buergerkrieg-a-1068504.html (18 décembre 2015) Lech Wałęsa : Droit et Justice a raison sur de nombreux points, « mais pas de cette façon ». Les réformes doivent progresser de façon ouverte et démocratique et non « de façon brutale ». « Je vais essayer de convaincre ces gens. Ce sont mes anciens collègues : je ne vais pas me mettre contre eux ».
  12. Lech Walesa s'inquiète, lui qui n'est ni très tendre ni très naïf : j'aurais tendance à lui faire confiance, et à être inquiet avec lui.
  13. ??? Commentaire vraiment hors limites La, il s'agit d'un purge du à un pouvoir nationaliste qui croit que la Russie à tuer son ancien président à Smolensk et fait virer ce qui ne pense pas cela ! http://www.bruxelles2.eu/2015/12/16/la-pologne-met-au-pas-ses-services/ Le gouvernement et, en particulier, son ministre de la Défense, Antoni Macierewicz, entendent rouvrir le dossier du crash de Smolensk. Pour le PiS revenu au pouvoir le crash du Tupolev 154 le 10 avril 2010, alors qu’il transportait une délégation officielle conduite par le président Lech Kaczyński vers Katyń, ceci n’est pas due aux multiples causes avancées (brouillard, erreur de pilotage, mauvaise compréhension avec la tour de contrôle, etc.) (2). Mais il pointe la responsabilité russe dans le crash de l’avion présidentiel, dénonçant un complot et une enquête bâclée. Un screening des militaires Chacun des responsables du renseignement est aujourd’hui testé pour savoir quelle version il défend. Ce screening a pour but de purger certains éléments jugés trop indépendants vis-à-vis du nouveau pouvoir. Ce dispositif qui touche aussi certains gradés de l’armée ressemble assez à la lustration entreprise après la chute du pouvoir communiste. Et cette politique ne se limite pas au niveau militaire. Elle est à rapprocher de la nomination de plusieurs juges au Tribunal constitutionnel pour éviter de voir ce Tribunal être trop opposé à certains décisions gouvernementales. C’est une véritable reprise en main du pouvoir qu’opère ainsi la Première ministre Beata Szydło.
  14. J'en ai loupé un bout Wallaby : je fournissais un lien vers une citation de Lech Waleza, mais tu dis qu'ils "racontent des craques" ? C'est quand même assez proche : ce sont ls modalités d'application de dispositions constitutionnelles ! J'ignore quelles sont les règles en France pour la présentation, le débat et le vote de lois organiques ; mais c'est un peu HS.* Je ne comprend pas trop qui juge quoi en revanche, dans cet article : c'est le tribunal dont la composition est disputée qui juge de la constitutionnalité de la loi définissant sa propre composition ? Avec quels juges ? Il vont finir avec autant de parlements qu'en Libye s'ils continuent. * C'est un peu HS mais intéressant, je trouve, et présenté ainsi chez Wiki : La Constitution donne à ces lois un mode d'adoption et de modification qui les distingue sur quatre points des lois ordinaires (article 46 de la Constitution) : - le texte n'est soumis à l'examen par le Parlement qu'au moins quinze jours après son dépôt ; - l'Assemblée nationale ne peut avoir le dernier mot qu'à la majorité absolue de ses membres, alors que la majorité simple est suffisante pour les lois ordinaires ; - l'accord du Sénat est nécessaire pour l'adoption des lois organiques qui lui sont relatives ; - le contrôle de la conformité de la loi à la Constitution par le Conseil constitutionnel est obligatoire.
  15. Via RFI : « Ce qui se passe en ce moment est très dangereux. Je vais devoir une nouvelle fois guider la bataille pour la liberté. » Ces mots sont ceux de Lech Walesa, fondateur du syndicat Solidarité et héros polonais lors de la chute du communisme en 1989. Il les a prononcés hier en référence à la situation en Pologne depuis l’arrivée au pouvoir des conservateurs populistes. Son niveau d'inquiétude a donc considérablement monté en une semaine...
  16. http://www.letemps.ch/monde/2015/12/07/lech-walesa-devons-aider-russie-realiser-transition-avons-faite (7 décembre 2015) Interview de Lech Wałęsa.
  17. Exactement. Et ça continue encore et encore C'est que le début d'accord, d'accord... Le conflit ne se laisse pas résumer en trois paragraphes - peut-être même pas en trois thèses de doctorat - mais enfin la principale façon dont Israël maltraite les Palestiniens est en les maintenant depuis presque cinquante ans sous divers régimes d'occupation militaire. Les régimes, voies et méthodes d'occupation et d'auto-gouvernement limité sont divers et variables avec le temps, Gaza n'est pas la zone A, B ni C de la Cisjordanie, et aucune des quatre n'est Jérusalem-Est, mais sans entrer dans les détails la majorité des Palestiniens est née après 1967 et n'a donc jamais connu autre chose. C'est un état de fait assez singulier, à la fois être sous la dépendance d'un Etat, plus ou moins pesante mais plutôt plus, sans être citoyen de cet Etat. Bien des peuples dans le monde connaissent un sort largement pire que celui des Palestiniens, qu'il s'agisse de nombre de tués de mort violente ou de développement contrarié, mais ce qui rend cette situation assez unique est que dans le cas israélo-palestinien c'est un Etat démocratique et développé qui est aux commandes, d'où un contraste vraiment frappant parmi les quelque 13 millions de personnes sous contrôle israélien entre qui est citoyen et qui ne l'est pas. De leur côté, le principal tort des Palestiniens est la méthode choisie pour tenter de faire respecter leurs droits, non seulement mauvaise d'un point de vue moral - meurtres et terrorisme - mais encore totalement inadaptée et stupide d'un point de vue pratique - menacer autrefois d'expulsion de la région et plus récemment de meurtre aléatoire un peuple à la fois puissant et se sentant vulnérable du fait de son histoire, et s'attendre à ce que sa volonté faiblisse. Si les Palestiniens avaient choisi la voie d'un Gandhi ou d'un Lech Walesa, cela fait bien longtemps que l'inimitié aurait disparu et qu'une solution quelconque aurait été trouvée - deux Etats, Etat binational, ou tout autre arrangement qui aurait convenu aux deux parties. C'est que devant une foule de gens sous occupation militaire manifestant pacifiquement pour obtenir des droits égaux, la volonté de contrôle des Israéliens aurait été désarmée comme celle des Britanniques en Inde ou des Russes en Pologne. Alors qu'elle est au contraire renforcée par chaque terroriste palestinien, et peut-être plus encore à chaque fois qu'un terroriste objectivement lâche est fêté comme un héros par les Palestiniens. Et cette fois-ci encore ça n'a pas loupé...
  18. C'est quoi cette histoire... http://www.les-crises.fr/tyagnibok-neonazi-et-decore-par-lech-walesa-pour-son-combat-pour-la-liberte/
  19. http://www.20minutes.fr/monde/1436091-20140902-armement-ukraine-vers-conflit-nucleaire-selon-lech-walesa (2 septembre 2014) Une aide militaire européenne à l'Ukraine pourrait conduire à un conflit nucléaire entre la Russie et l'Otan, a estimé mardi le prix Nobel de la Paix Lech Walesa. http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/cinq-pays-de-l-otan-dont-la-france-vont-fournir-des-armes-l-ukraine-564129 (7 septembre 2014) Plusieurs pays de l'Otan ont démenti dimanche les affirmations d'un conseiller du président ukrainien Petro Porochenko selon lesquelles cinq Etats membres de l'Alliance atlantique, dont la France, avaient accepté de fournir des armes et une assistance militaire à l'Ukraine.
  20. L'idéal pour l'armée et les anti-Morsi auraient été d'éliminer tous les cadres des Frères Musulmans + Morsi dans un accident d'avion comme celui de l'accident de l'avion présidentiel polonais de Lech Kaczyński à Smolensk (Russie). Tandis qu'un coup d’État, c'est moins légitime et anti-démocratique ! Par ailleurs, l'E.U. et cette stupide Catherine Ashton ne devraient pas s'immiscer dans les affaires intérieures égyptiennes.
  21. Des soldats russes volent une victime du crash polonais. Une affaire embarrassante pour Moscou, dont la transparence après le crash de l'avion présidentiel polonais sur son territoire avait été irréprochable. La justice russe a reconnu mardi que quatre militaires sont poursuivis pour le vol de cinq cartes bancaires d'une victime de l'accident, qui a tué début avril le président polonais Lech Kaczynski et 95 autres passagers. Les prévenus, dont trois ont déjà des casiers judiciaires notamment pour contrefaçon et vol, ont avoué les faits et collaborent avec les enquêteurs. Ils ont été placés sous la surveillance du commandement de la base militaire en charge de l'aéroport militaire de Smolensk. Ce n'est pas la première fois qu'un pillage a lieu en Russie sur les lieux d'une catastrophe aérienne. En 2008, deux officiers de police de Perm avaient été poursuivis pour avoir prélevé des centaines de bijoux dans les débris d'un crash, où 88 personnes avaient péri. Un forfait qui faisait suite à une nuit bien arrosée. http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/08/01003-20100608ARTFIG00610-des-soldats-russes-volent-une-victime-du-crash-polonais.php Voila 4 crétins qui vont vite regretter leur geste.
  22. Crash en Russie: le président polonais tué, aucun survivant http://lci.tf1.fr/monde/europe/2010-04/l-avion-du-president-polonais-s-ecrase-en-russie-5804886.html Tous d'abord une penser pour les victimes et leur familles Le président Lech Kaczynski étais un farouche Eurosceptique sont plus proche rival le premier ministre Donald Tusk pros Europeen a de grande chance de prendre sa succession quelle changement pour les Polonais, pour l'union ?
  23. Associated Press : Le président polonais Lech Kaczynski signera dimanche le traité de Lisbonne réformant l'Union européenne, a-t-on appris jeudi dans son entourage. Le responsable de la sécurité nationale Aleksander Szczyglo a précisé que le traité serait probablement signé dimanche soir. L'Irlande a approuvé le traité lors d'un référendum samedi et désormais, seules manquent les signatures de Kaczynski et de son homologue tchèque Vaclav Klaus. Le Parlement tchèque a déjà ratifié le traité, mais le président attend une décision de la Cour constitutionnelle tchèque sur sa validité. C'est quand même dingue de constater que 500 millions de personnes attendent qu'un type douteux pose sa signature sur un bout de papier pour révolutionner l'europe, alors que cette opération est purement bureaucratique puisqu'il ne peut pas s'opposer à la volonté du parlement tchèque et que la cour constitutionnelle n'a aucune raison de refuser aujourdh'ui un traité plus simple que celui qu'elle avait déjà validé ! =(
  24. Un score indiscutable. Le "oui" au traité de Lisbonne a cette fois remporté une large victoire en Irlande, d'après les résultats officiels, annoncés samedi à Dublin, du nouveau référendum organisé la veille: les électeurs irlandais se sont prononcés par 67,1% des voix pour ce texte réformant le fonctionnement institutionnel de l'Union européenne. Le taux de participation s'est établi à 58%. Lors du précédent référendum, en juin 2008, le "non" l'avait emporté avec 53,4% des suffrages et une participation de 51%. "Mon message aujourd'hui est très simple: merci l'Irlande!", a commenté samedi à Bruxelles le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. "L'Irlande a donné à l'Europe une nouvelle chance", s'est-il réjoui, "extrêmement heureux" de ce vote crucial pour l'avenir de l'Union. Le Premier ministre irlandais Brian Cowen a pour sa part salué une "bonne journée pour l'Irlande et pour l'Europe". Le Traité de Lisbonne, estime-t-il, débouchera sur une "meilleure" Europe, "plus forte, plus équitable". "Je suis absolument enchanté pour ce pays", a de son côté déclaré le chef de la diplomatie irlandaise Michael Martin avant l'annonce des résultats définitifs. "C'est bon pour l'Irlande, parce que je crois passionnément que notre avenir est au sein de l'Union européenne et qu'il n'y avait pas de raison réelle de voter non", selon M. Martin, qui a mené la campagne du gouvernement en faveur du traité. Quelque 3,08 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes, soit un chiffre comparable à la précédente consultation organisée en 2008. D'après des responsables à Dublin, plusieurs circonscriptions de la capitale irlandaise où le "non" avait gagné lors du premier référendum ont basculé en faveur du "oui". Avant le dépouillement, les sondages officieux à la sortie des urnes réalisés par les deux principaux partis irlandais, le Fianna Fail au pouvoir et le Fine Gael dans l'opposition, donnaient déjà la victoire du "oui". Le gouvernement et la quasi-totalité de la classe politique irlandaise ont soutenu le traité. Avant le scrutin, le Premier ministre Brian Cowen avait d'ores et déjà exclu un troisième vote. Une nouvelle victoire du "non" aurait signé la fin du traité de Lisbonne. Depuis un an, l'Irlande traverse une grave crise économique et financière et le sentiment des électeurs à l'égard de l'UE a changé. De nombreux Irlandais ont estimé désormais que leur pays a besoin de l'Europe. Le traité de Lisbonne, rédigé en remplacement de la défunte Constitution européenne, rejetée par les Français et les Néerlandais en 2005, reprend la plupart des dispositions de celle-ci. Il doit ainsi faciliter la prise de décision, avec l'extension du vote à la majorité qualifiée et l'instauration à terme d'un nouveau système de vote à double majorité (55% des Etats membres et 65% de la population). L'Irlande était le seul pays à se prononcer par référendum, ses partenaires européens ayant opté pour la voie parlementaire. Désormais, malgré le vote irlandais, le traité doit encore être signé par les présidents tchèque et polonais pour pouvoir entrer en vigueur. AP Le Figaro : David Cameron, qui espère succéder à Brown, compte sur Vaclav Klaus pour l'aider à faire capoter le traité de Lisbonne. Le dernier mot n'est pas dit. Après la réponse irlandaise de vendredi, le traité de Lisbonne a encore besoin du paraphe des présidents polonais et tchèque. En coulisses, un troisième homme attend son heure : le Britannique David Cameron, farouche eu­rosceptique. Il s'est juré de torpiller le renforcement de l'UE, s'il devient premier ministre au printemps, comme le promettent les sondages. Le combat d'arrière-garde de Lech Kaczynski et Vaclav Klaus, malgré le feu vert des deux Parlements, a déjà fait une victime. La Suède, qui préside l'UE, a pratiquement renoncé à voir la Commission Barroso II formée sous l'empire du traité de Lisbonne. Ce qui soulève de délicats problèmes de transition et de continuité juridique. Un pacte destructeur : Ce casse-tête pour constitutionnalistes n'est rien à côté du pacte destructeur noué par le président tchèque et le Prime Minister en puissance. La trame est connue, confirmée par une lettre adressée à Vaclav Klaus par David Cameron : le premier doit retenir sa signature jusqu'en mai, voire juin, le temps que le second, parvenu au 10, Downing Street, lance le référendum promis pour casser la ratification du traité par Londres (2008). «Si vous réussissez à tenir, vous me retrouverez aussitôt à vos côtés», écrit le chef des tories, cité par le Daily Mail. L'état de l'opinion britannique laisse peu de doute sur l'issue d'une telle con­sultation. Reste à confirmer qu'un premier ministre Cameron aurait l'au­dace de dynamiter vingt ans d'ambitions européennes. Le scénario est loin d'être farfelu. Il donne des sueurs froides à Bruxelles. «À côté de Cameron, Maggie Thatcher était une aimable euro-fédéra­liste», ironise un responsable français. Vaclav Klaus a crédibilisé le complot en suscitant, au Sénat, un énième recours contre le traité de Lisbonne. D'après Tomas Langasek, responsable à la Cour suprême, l'arrêt définitif prendra «quelques semaines, ou quelques mois». La perspective d'un nouveau délai avait déjà jeté un froid au dernier sommet européen. Après le vote irlandais, la stratégie des Vingt-Sept - Tchèques et Britanniques compris - consisterait à faire monter la pression sur le locataire du château de Prague. «Si Vaclav Klaus s'amuse à tout bloquer, il y aura des conséquences, avertit Pierre Lellouche, secrétaire d'État aux Affaires européennes. Un seul homme ne peut pas bloquer la volonté de 500 millions d'Européens.» Pour casser le cercle vicieux tchéco-britannique, l'une des hypothèses avancées est de priver Prague de son commissaire européen. L'ex-premier ministre Mirek Topolanek a agité l'hypothèse cette semaine, à l'issue d'un rendez-vous avec José Manuel Barroso. Cette punition nécessite l'unanimité des Vingt-Sept, Tchèques compris. À défaut, le Parlement européen pourrait aussi refuser son feu vert au candidat présenté par Prague.
  25. La Cour constitutionnelle de Karlsruhe a jugé mardi le traité constitutionnel européen de Lisbonne conforme à la loi fondamentale allemande. Elle a repoussé le recours de plusieurs parlementaires qui voulaient bloquer le processus de ratification de ce traité. Le traité de Lisbonne, qui vise à adapter les institutions communautaires à une Europe élargie à 27 membres, doit être signé par tous les Etats de l'UE pour entrer en vigueur. En Irlande, les électeurs, qui avaient rejeté l'an dernier le traité de Lisbonne par référendum, devraient se prononcer de nouveau début octobre après que Dublin a obtenu des garanties sur des questions de souveraineté nationale comme la fiscalité ou la neutralité militaire. Le président tchèque, Vaclav Klaus, a annoncé qu'il attendrait que la totalité des Etats membres de l'UE aient ratifié le traité avant de le promulguer lui-même. En Pologne, la situation est la même qu'en République tchèque: le traité a été ratifié par le parlement mais est en attente de sa promulgation par le président Lech Kaczynski, qui ne bougera pas avant l'issue du second référendum irlandais.
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