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Ligne Maginot


PhP
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Tout a été dit ou écrit sur cette ligne qui coûta cher et ne servit guère ... Un point me frappe. La ligne aété conçue à la fin des années 1920 (27 je crois) - c'est-à-dire à une époque où - la politique de Briand postulait l'absence de tout conflit franco-allemand à court, moyen ou long terme - la Reichswehr était soumise aux restrictions de Versailles (et donc aurait été liquidée sans problèmes par nos troupes en cas de combat en rase campagne) - la France s'opposait catégoriquement à l'égalité des droits avec l'Allemagne (concrètement l'Allemagne demandait que les effectifs français ou allemands soient égalisés). Il y a là une absurdité : - la ligne aurait été utile pour fonder une politique défensive face à une Reichswehr réarmée (et alors on aurait pu sur le plan diplomatique accorder l'"égalité des droits") - si notre objectif était de conserver Versailles intact, il aurait été plus cohérent de construire un outil "offensif" apte à pénétrer en Allemagne pour tuer dans l'oeuf tout réarmement... En fait on a construit la ligne (5 ou 6 Mds F), on a refusé l'égalité des droits à la république de Weimar, on a fermé les yeux sur les violations de Versailles par le IIIè Reich ... et ça afini comme on sait ! Pourquoi ??

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La réalité était un peu différente. 100 000 hommes, c'était la Reichswehr active. L'Allemagne disposait également des unités paramilitaires de la police, qui n'avaient de police et de "para" dans le militaire que le no, de taille équivalente à la Reichswehr officielle. De plus, chacune de ces forces disposaient d'autant de réservistes que de troupes actives. Les forces disponibles pour une attaque surprise contre la France étaient donc en réalité de 400 000 professionels. En face, l'EM français, du fait du passage au service militaire à un an et de l'arrivée prochaine des classes creuses de 14-18, ne disposerait dans les années 30, compte tenu des exigences diverses, que de 200 000 conscrits pour servir de forces de couverture à la frontière nord-est. 400 000 professionels contre 200 000 bleubs, on comprend que nos généraux n'étaient pas très rassurés. D'où l'idée d'une ligne de fortifications qui permettrait à ces appelés de tenir les deux semaines nécessaires à la mobilisation générale, ce qui était le cahier des charges de la ligne Maginot. C'est aussi pour cela qu'elle ne couvrait pas la Belgique - ça ne servait à rien, puisque le temps que les allemands passent les défenses belges, l'armée française aurait eu le temps de sortir ses hordes de chars et d'artillerie des dépôts. Sur les raisons du passage de l'armée française d'une doctrine offensive à une doctrine défensive, il y a l'excellent livre d'Elizabeth Kier, Imagining War, Princeton University Press, 1999. En résumé très bref, pour les officiers français, il était inconcevable de mener des offensives avec des troupes ayant moins de deux ou trois ans d'entrainement.

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  • 3 years later...

On sait que la ligne Maginot a coûté fort cher (5 Mds de francs ?) et a privé l'armée des moyens de sa modernisation.

Permettez moi de poser une question simpliste :aurait on peu faire moins cher ? Etait il possible de concevoir une ligne défense d'efficacité comparable mais moins coûteuse (ou d'efficacité légèrement moindre mais avec un coût bien inférieur) ?

Par exemple n'aurait on pas pu imaginer de creuser de vastes fossés plus ou moins inondés (ou inondables) avec de vastes champs de mines devant et derrière ?

L'état major a-t-il examiner des variantes de ce type - ou s'est il borné à construire les fortifications dont avaient rêvé les "poilus" du fonde de tleurs misérables tranchées de 14/18 ?

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La ligne maginot n'est pas un ouvrage continu, c'est "juste" une succession de fort destiné au soutien de l'infanterie et a héberger de l'artillerie sous blindage. Ca plus des fortins d'observation et des réseau d'autoprotection desdit forts.

Je vois pas trop en quoi les solutions d'entrave a la mobilité que tu cites puissent remplacer les forts dans leur mission de soutien a l'infanterie, et d'abri a l'artillerie?

Laisser des ouvrages barbelé, miné ou escarpé sans défense c'est comme laisser le champ libre, il vont tenir quelques heure face au génie adverse.

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Je ne suis pas un spécialiste mais si j'en crois ce que j'ai lu dernièrement:

-1- Les ouvrages de la ligne Maginot ont tenu en 1940

-2- Les pertes françaises en 1940 sont supérieures à celles de 14-18 pour la même période:

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/05/il-est-temps-de-r%C3%A9habiliter-le-soldat-de-1940-par-le-chef-de-bataillon-huiban.html

-3- Le front en Belgique a tenu (ex: GEMBLOUX) mais la percée de Sedan est fatale

L'idée d'un champ de mines n'est pas si bête, puisque son utilisation à Bir-Hakeim, couplé à des troupes "endurcis"( 13eme demi brigade LE), a permis de ralentir les troupes de Rommel et au final de renverser le cours de l'offensive. Evidemment c'est en terrain désertique et pas des champs avec des vaches  ;)

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Bonjour,

La ligne Maginot était une excellente ligne de défense.

La preuve: les allemands l'ont contourné.

Maintenant, tout les systèmes de défenses, y compris les mines, n'ont jamais arrêté un adversaire déterminé. dans un champ de mine les pionniers savent tracer des corridors, ont peut les détruire avec l'artillerie ou avec un tapis de bombes. Des bunkers, des positions défensives protégées par des mines, des réseaux de barbelé, des fossés antichars, sont autants d'éléments qui permettent de ralentir l'assaillant, de l'obliger à déployer des moyens importants pour les neutraliser ou traverser. Mais pas suffisant pour l'arrêter. Gare à celui qui se croit à l'abris derrière de tels obstacles. Par contre utilisés dans le cadre d'une tactique "bouclier-épée" c'est très efficace. On prendra pour exemple la bataille de Koursk, secteur Bielgorod, ou les russes, parfaitement renseignés sur les axes de l'offensive allemande, construisirent de nombreux champs de mines, parsemèrent le terrain d'ilôts de résistance antichars. Les allemands s'y empêtrèrent, connurent de nombreux déboires, mais finirent quand même par déboucher, et c'est l'intervention des réserves blindées russes qui emporta la décision. On laisse l'adversaire s'épuiser sur le bouclier, puis on le frappe avec l'épée. Mais sans épée, on fini par succomber.

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Le but de la ligne maginot était de ralentir l'avance ennemie, pas de la bloquer (aucune ligne de fortifications ne peut le faire, à moins de creuser la manche entre nous et l'Allemagne).

La grande peur de l'époque était l'attaque brusquée allemande sur notre frontière par une armée d'élite réduite, avec nos industries qui étaient très vulnérables dans ce secteur et une armée ayant autant de déficiences que l'armée allemande. La ligne maginot devait nous donner le temps de couvrir la mobilisation et d'amener des réserves en temps voulu.

A propos de l'épée, on ne peut pas dire qu'elle n'existait pas, mais elle était beaucoup plus émoussée que prévu.

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On prendra pour exemple la bataille de Koursk, secteur Bielgorod, ou les russes, parfaitement renseignés sur les axes de l'offensive allemande, construisirent de nombreux champs de mines, parsemèrent le terrain d'ilôts de résistance antichars. Les allemands s'y empêtrèrent, connurent de nombreux déboires, mais finirent quand même par déboucher, et c'est l'intervention des réserves blindées russes qui emporta la décision. On laisse l'adversaire s'épuiser sur le bouclier, puis on le frappe avec l'épée. Mais sans épée, on fini par succomber.

En fait les réserves russes se firent tailler en pièce et c'est la décision de Hiter d'arrêter l'offensive pour répondre aux offensives russes de Orel, du Mius et ce celle des anglo-saxons en Sicile qui interrompit l'offensive au sud, Hitler  annula alors l'opération prévue par Manstein ( "Roland" ) : une sorte de "coup de balai" prévue au sud de la Psel devant "balayer" 3 à 5 armées russes ( déjà exangues )

L'échec rapide de la branche nord avait rendu le concept initial de l'opération ( une attaque en pince ) impossible à réaliser 

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En réponse à aqva, le but de la ligne Maginot n'était pas de ralentir mais de stopper les allemands sur les frontières de manière à préserver les zone industrielles de l'est de la France, le temps, les moyens financiers et la volonté politique, merci au front populaire,  ont fait que la ligne n'a pas été construite jusqu'à la Manche, les troupes d'intervalle charger de boucher les trous de contre attaquer ont manquées. On ne dénoncera jamais assez le rôle négatif du front populaire qui, s'il à satisfait la volonté des travailleurs et apporté certains acquis sociaux à littéralement saboté l'industrie d'armement en retardant tous les projets d'armement et et à ajouté une grave crise morale aux désordres ambiants. C'est un peu succinct mais le sujet mériterait un développement plus grand ce que ne permets pas un blog si bon soit il.

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Désolé de décevoir, mais si on peut reprocher beaucoup de choses au Front Popu, c'est pourtant de Blum que date précisément la reprise en main des industries et grands programmes d'armement, et la rationalisation de la production, industrie aéronautique en tête. Avant 36, l'industrie d'armement en France et la conduite des grands programmes sont tout simplement un scandale et une gabegie inepte et irresponsables où l'EM, les industriels et les forces politiques ont une responsabilité pleine et entière. Concentrer les industries aéronautiques et rationaliser la production d'armement terrestres furent une entreprise de longue haleine, qui ne pouvaient pas se faire en 1 ou 2 ans, mais c'est de Blum, puis du gouvernement d'Union Nationale de Daladier (mais avec majorité Front Popu, sans les communistes) que datent les premières politiques d'armement cohérentes rattrappant ce qui s'était fait, ou plutôt pas fait, depuis Locarno, soient 11 ans de non-politique en la matière. Les cadences de production de 39-40 et l'objectif d'être prêt pour 41 (pouvaient pas savoir) datent de ce moment.

A noter que gouvernement Laval fut d'ailleurs l'un des pires qui fut de ce côté.

Donc évitons les clichés faciles qui ont depuis longtemps été corrigés d'ailleurs.

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Merci Tancrède, ca fait la énième fois qu'on nous ressort le cliché vichyste du front populaire qui n'aurait pas préparé la guerre.

En 1936 les grands constructeurs aéronautiques étaient des PME incapables de la moindre production de masse, n'ayant pas les capitaux pour acheter les équipement pour et qui ne s'intéressaient de toute manière pas à la production militaire (leur but c'est le profit, rien d'autre). Les nationalisations et concentrations ont été salutaires.

Pas de chance, le conflit a justement commencé au moment où les efforts portaient leurs fruits et le D520 commencait à être disponible en production de masse. Le passage de MS406 ou D520 a posé beaucoup de problème à cause du laps du temps entre la fin de la production de MS et le début du dewoitine (qui a eu du retard), pendant lequel les chasseurs disponibles étaient rares et non remplacables.

Ce genre de décision technique de choix de production a beaucoup plus d'influence sur le nombre d'avions en ligne que les 40 heures - les heures sup se sont généralisées dès 1938 quand la production peut enfin démarrer sérieusement après 2 années de restructuration. En revanche, si tu veux un vrai sabotage de l'industrie d'armement, voir l'envoi aux armées en septembre 1939 d'une bonne partie des ouvriers pour lesquels Dautry devra se battre pour leur retour en usine.

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Merci Tancrède, ca fait la énième fois qu'on nous ressort le cliché vichyste du front populaire qui n'aurait pas préparé la guerre.

D'ailelurs préparer et même faire la guerre était au coeur du programme du front popu. L'obsession de Blum c'est bien connu était dès l'été 36 de mettre la semaine de travail à 60 heures, d'aider l'Espagne et d'entrer par la force en Alemagne pour abolir le IIIè Reich. S'il ne l'a pas fait c'est de la faute des méchants généraux pacifistes - appuyés sur la celèbre extreme droite pacifiste.

D'ailleurs le slogan du front popu n'était il pas "la Guerre ! la Guerre ! la Guerre ! nous voulons la Guerre !".

>:(

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D'ailelurs préparer et même faire la guerre était au coeur du programme du front popu. L'obsession de Blum c'est bien connu était dès l'été 36 de mettre la semaine de travail à 60 heures, d'aider l'Espagne et d'entrer par la force en Alemagne pour abolir le IIIè Reich. S'il ne l'a pas fait c'est de la faute des méchants généraux pacifistes - appuyés sur la celèbre extreme droite pacifiste.

D'ailleurs le slogan du front popu n'était il pas "la Guerre ! la Guerre ! la Guerre ! nous voulons la Guerre !".

>:(

Las 60 heures n'auraient pas changé grand chose, pour les raisons que j'ai données.

Quant au reste du programme, tu oublies que la France n'est pas seule au monde et qu'on a absolument besoin de quelqu'un: l'Angleterre. Ce qui fait que la politique française est restée accrochée au wagon de la politique anglaise, qui elle même a a fait preuve d'un aveuglement particulièrement fort envers les intentions allemandes pendant très longtemps.

L'intervention en Espagne était incompactible avec l'alliance anglaise qui voulait absolument garder la neutralité, sans compter les problèmes de politique intérieure que ca aurait posé - pourquoi devrait on se battre pour les bolcheviques? Blum serait bien intervenu lui...

L'entrée par la force en Allemagne pose les mêmes problèmes. En 1923 cela n'avait rien donné, et on se serait retrouvé à nouveau isolés et au ban des nations. L'Angleterre ne voyait pas du tout d'un mauvais oeil la remilitarisation de la rhénanie et elle également fait échouer toute tentative de sanction vis à vis de l'Allemagne. Certains généraux allemands ont prétendu après guerre que cela aurait conduit à renverser hitler pour mieux se dédouaner de leurs propres responsabilités et rejetter la faute sur la France (si on a pas fait un coup d'état, c'est à cause de vous, bouh!).

Quant au pacifisme, c'est un sentiment qui se trouve dans tous les groupes politiques, pas qu'à droite. Mais à l'inverse d'auourd'hui, la gauche est soudée dans un grand parti qui peut imposer la discipline aux voix discordantes, ce qui n'est pas le cas à droite qui est très fractionnée et où le pacifisme peut s'exprimer plus librement.

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L'œuvre de sabotage ça a surtout été celle de la droite d'empêcher toute alliance avec l'URSS, soyez certains que si on avait pu refaire l'alliance de 1894, les allemands n'auraient probablement pas oser bouger, et on ne se serait peut être jamais aplati lamentablement à Munich.

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Désolé de ne pas partager votre opinion, les retards dans les différents programmes d'armement sont indéniables, heureusement que le front populaire n'a pas duré très longtemps mais le mal était fait, il faut aussi évoquer la déliquescence de la société française. Je comprends malgré tout le traumatisme qu'a été l'hécatombe de la première guerre mondiale encore très vive dans la mémoire de la population. Pour ce qui est du sabotage éventuel par les partis de droite c'est du délire pur et simple, après la signature du pacte germano-soviétique, en aout 1939, la recrudescence des sabotage par les membres du parti des 75.000 fusillés seront préjudiciables pour nos armées.

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  • 2 months later...

Sidi Brahim, les archives, notamment celles de la Banque de France, sont limpides: c'est principalement cette dernière qui a systématiquement bridé les dépenses d'armement françaises dans les années 30.

Rappelons qu'avant la libération, la Banque de France était une structure privée, contrôlée pour la faire courte par l'équivalent de l'époque du Medef.

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De manière générale, le pacifisme est autant présent à droite qu'a gauche dans les années 30.

Il y'a une presse de droite nombreuse, pacifiste et très bien financée, d'autant plus néfaste que le situation est l'inverse de celle d'aujourd'hui, la gauche est structurée par une sorte d'UMP mais pas la droite. En conséquence de quoi à gauche les pacifistes sont obligés de s'effacer pour suivre la ligne officielle du parti mais pas à droite et donc dans la presse de droite.

Un des principaux arguments contre le réarmement est la dévaluation massive qu'elle entrainerait, très impopulaire à droite à cause du mauvais souvenir de 1925. D'où les inquiétudes de la banque de France.

Pour information sidi brahim, le budget militaire n'a jamais été aussi bas qu'en 1935... Sous la présidence d'un certain Pétain au ministère de la guerre.

Ce n'est qu'en 1936 que le réarmement à été lancé, quand il ne faisait plus de doute qu'une guerre majeure aurait lieu sur le continent. Blum a même donné plus aux militaires qu'ils ne le demandaient.

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L'œuvre de sabotage ça a surtout été celle de la droite d'empêcher toute alliance avec l'URSS, soyez certains que si on avait pu refaire l'alliance de 1894, les allemands n'auraient probablement pas oser bouger, et on ne se serait peut être jamais aplati lamentablement à Munich.

Et oui trop tard staline s'était déjà allié avec hitler  :lol:

Faut dire qu'il avait une offre alléchante...le partage de la pologne.

Qu'aurions nous pu vendre à staline? la partage de la pologne et de l'allemagne??, le partage de l'espagne aurait été plus judicieux, mais ca aurait mis les coco sur nos frontières sud... :oops:

Bien à vous lire, j'ai appris que le MEDEF version années trente avait saboté le réarmement d'une armée finalement composée de pacifistes de droite!  =D

Oui pas étonnant qu'on ait perdu la guerre, tout ca était mal engagé!

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Désolé de ne pas partager votre opinion, les retards dans les différents programmes d'armement sont indéniables, heureusement que le front populaire n'a pas duré très longtemps mais le mal était fait, il faut aussi évoquer la déliquescence de la société française. Je comprends malgré tout le traumatisme qu'a été l'hécatombe de la première guerre mondiale encore très vive dans la mémoire de la population. Pour ce qui est du sabotage éventuel par les partis de droite c'est du délire pur et simple, après la signature du pacte germano-soviétique, en aout 1939, la recrudescence des sabotage par les membres du parti des 75.000 fusillés seront préjudiciables pour nos armées.

Ce ne sont pas des opinions, ce sont des faits confirmés et reconfirmés depuis longtemps: le réarmement date de 1936, de même que la rationalisation des industries d'armement.

Et le "pacifisme" des gouvernements à partir de ce moment n'est pas le fait de convictions personnelles ou de politiques asservies à l'opinion, mais tout connement au fait que la France est asservie à la politique extérieure anglaise, tout connement parce qu'elle ne peut pas se passer de cet allié qui, grâce à la Manche, peut lui se permettre de faire des conneries et de temporiser, et dont une partie de l'élite gouvernante est gangrenée de sympathisants plus ou moins grands du nazisme (ou de purs anticommunistes prêts à toutes les alliances contre l'URSS), et qui jouent les pacifistes. Quand Chamberlain revient de Munich, il est authentiquement fier des accords obtenus et des vivats de la foule; quand Daladier revient de Munich, face aux mêmes vivats, il murmure "les cons".

Ceci dit, qualifier la droite républicaine et les extrêmes droites de "pacifiste" est un peu réducteur, de même d'ailleurs que le pacifisme à gauche: la plupart des élus qualifiés ainsi sont des anciens combattants qui, s'ils ne souhaitent pas une autre hécatombe, n'en sont pas pour autant des oies blanches traumatisées et à-plat-ventriste. Ce n'est plus la chambre "bleu horizon" des années 20, mais y'en a encore beaucoup, et ils n'ont rien contre le fait de financer l'armée.

Il n'y a que côté PC que le pacifisme est avoué comme tel, même s'il est bien plus souvent le fait d'une politique voulue par intérêt que par une quelconque idéoloie pré-Gandhi: il s'agit surtout d'empêcher toute possibilité d'union contre l'URSS.

Le "pacifisme" à droite est bien plus souvent le fait de l'anticommunisme; surtout côté droites nationalistes et "dures" (sans parler des vrais extrêmes), où il est vu comme contre-nature d'engager un conflit avec quiconque d'autre que l'URSS. Evidemment, les industriels et milieux d'affaires soutiennent le business en cours et la lutte anticommuniste, et voient d'un mauvais oeil toute entrave à la "liberté d'entreprendre", même si le secteur de l'armement avant 1936 est une gabegie honteuse. Ils se remettent mal des plans de rationalisation mis en place pendant la 1ère Guerre Mondiale (notamment à l'instigation de Jean Monnet qui n'avait rien d'un gauchiste collectiviste enragé) pour optimiser la production et le transport, et voient toute ingérence de l'Etat comme contre-nature.

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De toute facon en réocuppant la rhénanie en 1936 la veille des élections en france, et du triomphe du front populaire, hitler donnait le ton, est ce que le front populaire  en a immédiatement tiré les conclusions qu'il aurait du? J'en doute, faut pas confondre la concentration des moyens de production,, la nationalisation de quelques usines d'armement avec un programme d'armement. Ils n'ont fait qu'applqiuer leur programme économique, ils ne préparaient pas la guerre, assez de poudre aux yeux.

Et l'armée de droite pacifiste, pendant que l'armée de gauche voulait se battre  >:(, parait que de gaulle était bolchevique à l'époque!

La farce totale c'est d'avoir cru qu'on compenserait notre mollesse en copinant avec les anglais...quelle erreur! Faut éviter ces gens là et encore plus aujourd'hui!

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Il me semble que de vrais crédits commencent enfin à être accordés à l'aviation à cette époque et de vrais programmes de recherches débutent tout comme une modernisation de la Marine est entamée et l'on commence enfin à réfléchir à ce qu'on pourrait faire. Le problème serait surtout une mauvaise définition des priorités (la marine recevait encore pas mal de crédits alors que le premier choc se ferait vraisemblablement sur terre) et un problème de doctrine d'emploi.

Le problème vient également d'élites militaires françaises très âgées, physiquement fatiguées et parfois séniles (Pétain...) souffrant pour partie de misonéisme. Le début de déclic arrive bien en 36, il deviendra une prise de conscience partielle en 38. Mais c'est dur de faire bouger certaines institutions et leurs chefs parfois quand on est un peu à la ramasse côté communication (en tout cas rien de comparable à la com'/propagande du régime nazi ou stalinien qui en matière de propagande étaient de véritables maîtres) et que les extrêmes sont pilotées depuis l'extérieur.

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Et l'armée de droite pacifiste, pendant que l'armée de gauche voulait se battre  >:(, parait que de gaulle était bolchevique à l'époque!

Si tu avais seulement lu ce qui est écrit, tu aurai vu que le pacifisme est à droite et à gauche. Bien évidemment personne n'a dit que le pacifisme est le seul fait de la droite.

Le cas du PC est un peu spécial puisqu'aux ordres de Moscou, donc susceptible de revirements à 180 degrés. Il ne fait aucun doute qu'il aurait poussé en faveur d'une alliance militaire avec l'URSS.

Plus que le pacifisme, le principal obstable est l'attitude anglaise, notamment dans les années 1935-1938. Je vais te sortir les citations quand j'aurai le temps, mais en gros dans l'affaire rhénane pour les anglais l'Allemagne se borne à remettre les pieds chez elle, la seule protestion est sur la forme, les allemands auraient pu avoir l'amabilité de les prévenir quoi.  :lol:

Il est certain qu'une conférence internationale aurait fait cette concession sans risque en échange de vague garanties de l'Allemagne sur les frontières occidentales. Le seul intérêt de l'entrée en force est de donner un succès facile en politique étrangère à Hitler et qui ne puisse souffrir de contestation.

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J'en doute, faut pas confondre la concentration des moyens de production,, la nationalisation de quelques usines d'armement avec un programme d'armement. Ils n'ont fait qu'applqiuer leur programme économique, ils ne préparaient pas la guerre, assez de poudre aux yeux.

Et l'armée de droite pacifiste, pendant que l'armée de gauche voulait se battre  , parait que de gaulle était bolchevique à l'époque!

Et si tu te documentais sur le sujet au lieu de sortir des slogans tout faits, ça serait pas mal aussi.

Le contenu du programme de réarmement lancé en 1936 est la première vraie politique d'armement en plus de 10 ans, et n'est pas une "application du programme" gauchiste; Blum n'avait rien d'une oie blanche pacifiste naïve, pas plus que Daladier. Et si l'affaire de la remilitarisation de la Rhénanie a prouvé 2 choses, c'est bien que:

- l'armée n'avait aucun moyen d'intervenir, aucune réelle doctrine d'emploi et peu de possibilités de mouvement, résultat des politiques désastreuses des années précédentes et d'un EM gangrené par la stupidité et l'attentisme, qui se gargarisait de son "attention à la nouveauté" via quelques expériences de manoeuvres qui ne dépassaient jamais le stade de l'expérimentation. La critique militaire adressée à De Gaulle en témoigne bien: "il énonce des choses qu'on sait depuis 10 ans et c'est simpliste au possible"..... Sans vouloir se rendre compte qu'il était question de passer à l'acte, non d'aligner les expérimentations, et que son bouquin était avant tout de portée politique, et pas de technicité militaire

- sans le soutien anglais,, la France ne pouvait rien et était isolée, surtout depuis que le gouvernement Laval avait définitivement grillé les possibilités d'alliance avec l'URSS en temporisant sans fin et en ne faisant jamais de choix; ces mêmes gouvernements d'avant 36, par obsession d'avoir de la paperasse "garantissant" les frontières occidentales de la France, avaient trucidé tout contenu réel pour les alliances avec les pays d'Europe centrale et orientale. Ce qui rendait l'allaince anglaise d'autant plus incontournable

Fae au manque de possibilités de l'outil français et à l'attentisme complet côté britannique, le gouvernement Blum a pris la seule décision possible: réarmer sérieusement. Et hors la rationalisation industrielle qui est de l'action politique, un réarmement se fait sur le conseil de qui, pour sa composition? Des autorités militaires dont c'est le rôle de définir le modèle d'armée et ses composantes.

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