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Applications militaires des nouvelles technologies


alexandreVBCI
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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

On discute souvent de nouvelles technologies et comment elles pourraient être exploitées dans un environnement militaire. Un groupe de travail britannique s'est prêté à l'exercice sur un concept de navire de surface. Le résultat donne un trimaran à étrave inversée avec un passerelle rappelant vaguement un Monitor (bien que les canons soient ailleurs)

http://www.opex360.com/2015/09/05/le-dreadnought-2050-prefigure-lavenir-de-la-marine-britannique/

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  • 2 weeks later...

l'US Navy acquière un système Israëlien de stimulation electro-magnétique du cerveau pour soigner les troubles psychiques (syndrome post-traumatique, entre autres) de ses soldats ; si j'ai bien compris ça fonctionne un peu comme les électro-chocs mais en plus doux > http://www.timesofisrael.com/us-navy-buys-israeli-brain-zapper-to-treat-vets/

 

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  • 4 months later...
Le 14/4/2014à14:07, fool a dit :

 C'est 409.000(sensibilité étendue par voie logicielle comme tu le dis) en photo aussi et a pleine résolution, comme le D4S chez Nikon .....qui lui ne fait pas de 4K.

Le traitement/lissage numérique est activé au choix en JPEG, si tu fais du RAW il n'y a aucun traitement interne, tu peux débruiter avec ta recette perso qui te donnera un bien meilleur résultat vu que tu peux utiliser des algorithmes bien plus puissants que ce que peut supporter un proco d'APN.....comme le traitement PRIME de DXO9 ( cocorico !) qui te pousse les  cœurs d'un i7 extreme a 100% pendant trois minutes.

On peut espérer des 52000 ISO propres et ça c'est déjà une performance sans compter que Sony annonce une dynamique record alors qu'ils sont déjà les maitres dans ce domaine avec leurs capteurs Exmor.

 

Et aucun des deux ne voit dans le noir car leur AF, et de course l'AF dans le cas du D4S ne voit plus rien.

Le tout nouveau Nikon D5 pousse la performance jusqu'à ... 3.28 millions d'ISO :excl:

http://www.lesnumeriques.com/appareil-photo-numerique/nikon-d5-p30637/ces-2016-nikon-d5-retour-patron-reveil-force-brute-n48667.html

A qui cela peut-il servir ?

Citation

Vous vous demandez à quoi peut servir une telle sensibilité ? À rien... du moins pour le commun des mortels. Pourtant, pour les forces de l'ordre, qui sont d'importants clients historiques de Nikon, elle ouvre de nouvelles possibilités en termes de surveillance nocturne.

 

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  • 3 weeks later...
  • 1 month later...
  • 5 weeks later...
Le 17/05/2016 à 13:51, collectionneur a dit :

Fallait déposé un brevet !!!!

C'est pas la première fois en plus, l'idée du ballon à l'hélium pour lever l'antenne des trans qui a obtenu un prix à l'innovation je l'avais "inventé" en 2006.

Antennes déployées au moyen d’un ballon-sonde. Réalisé par l’adjudant Jean Pelote et le caporal-chef Guennadi Guermanovitch du 3e régiment étranger d’infanterie à Kourou (Armée de terre). L’innovation consiste à déployer des antennes pour appareils radio de quatrième génération au moyen d’un ballon-sonde météo au-dessus de la canopée de la forêt équatoriale. Lors d’une intervention demandant rapidité et souplesse, il permet de réduire le nombre de relais à mettre en place et d’éviter d’isoler un détachement pour la recherche hasardeuse de points hauts pour couvrir une grande zone forestière. TAPIRR a été utilisé en Guyane dans le cadre de la mission de sécurisation du site de Kourou. • Budget alloué en 2008 par la MIP : 20 000 € Photo page 22
     

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  • 4 weeks later...

Une application que je n'avais pas vu venir:
L'un des plus grands chantiers naval du monde, Newport News Shipbuilding, teste l'utilisation de la réalité augmentée depuis 5 ans. (...) . Elle pourrait faire économiser 1 milliard de dollars à l'US Navy pour la construction de son dernier porte-avions nucléaire. (...)
Il y a des fabricants d’ustensiles de cuisine, et il y a le chantier naval Newport News Shipbuilding (NNS), (...) qui construit les porte-avions (...) des Etats-Unis. Alors quand deux cadres de NNS fondent une spin-off spécialisée dans la réalité augmentée (...) et parlent de faire économiser un milliard de dollars pour la construction d’un porte-avions nucléaire de nouvelle génération (...)… On les écoute.

Et les chiffres font tourner la tête. AR Index Solutions a réalisé 50 projets pilotes jusqu’ici (...). L’un de ces pilotes a porté sur l’inspection des structures (...) mises en place pour soutenir la structure d’un navire lors de sa construction. Une étape délicate qui prend traditionnellement 36 heures de travail, mais qu’AR Index Solutions a réduite à 90 minutes. (...)
L’avantage, c'est qu’un projet pilote en réalité augmentée peut être opérationnel en quelques mois. (...) Après, pour un déploiement complet, il faut entre 2 et 4 ans. "Passer à l’échelle industrielle (...) ne se fait pas du jour au lendemain. Les plans sur papier existent depuis plus d’un siècle, (...). Il faut donc se dire dès le départ qu’il faudra réévaluer les choses en cours de déploiement, (...)."

Les trois cas d’usages les plus mûrs sont l’inspection qualité, les manuels d’utilisation interactifs, et la formation. (...) Plus besoin de plans ou d’outils, tout est immédiatement apparent. Pour les instructions, il faut "éviter de trop en faire. Il est rarement nécessaire de détailler une procédure étape par étape. On peut par exemple mettre en surbrillance le chemin que doit suivre un câble, c’est beaucoup plus utile." Même chose pour la formation : "il faut que cela reste utile. N’essayez pas de rivaliser avec la réalité virtuelle, chaque techno a son usage. (...)."
A noter (...) que les casques de réalité augmentée ne sont pas encore prêts pour un déploiement industriel. "Ils sont trop distrayant en matière de pollution lumineuse lorsque les techniciens se déplacent," (...)

Pour l'instant des tablettes (généralement des iPad) sont utilisées dans la plupart des cas. "N’attendez pas l’arrivée du hardware parfait, conseille le directeur. 95% du travail est dans le software et l’adoption culturelle dans l’entreprise," (...)
realite-augmentee-us-navy-ar-index-solut 
http://www.usine-digitale.fr/article/l-us-navy-utilise-la-realite-augmentee-pour-construire-ses-porte-avions-et-vous-devriez-faire-pareil.N396307

Je me demande si à la place des tablettes, on ne pourrait pas recourir à de classiques casques de chantier, sur lequel on fixerait un smartphone, comme le Phab2 Pro:
(...) Lenovo lance Phab2 Pro, premier smartphone à embarquer la technologie de réalité augmentée Tango de Google. Une innovation prometteuse en nouvelles applications. (...)
Avec leur puce GPS et leur fonction de triangulation (...) , les smartphones se contentaient (...) de fournir leur position. Avec sa caméra 3D d’Infineon Technologies et les logiciels Tango de Google, le Phab2 Pro présente des capacités de mesures spatiales et de détection d’objets (...), ouvrant la voie à des applications de cartographie 3D (...) . Une fonction inédite susceptible de bouleverser les usages (...)

http://www.usine-digitale.fr/article/lenovo-joue-son-va-tout-avec-son-smartphone-a-realite-augmentee-phab2-pro.N396437 
Principal avantage, il laisserait les deux mains libres. Et on peut même imaginer de le relier à une batterie portée à la ceinture, pour augmenter l'autonomie.

Le Cardboard a permis à Google de lancer les smartphones dans le domaine de la réalité virtuelle. Avec Tango, ils pourraient bien faire de même en ce qui concerne la réalité augmentée..

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Je vais sans doute  double-poster, mais les perspectives de moyen terme me semblent intéressantes:
Les futurs blindés Griffon et Jaguar de l’armée française seront de véritables véhicules connectés (...). Le reflet de la montée en puissance du digital dans les équipements militaires.
(...) Le salon Eurosatory, le plus grand salon mondial de la défense, s’est ouvert lundi 13 juin à Villepinte dans un contexte porteur. Selon le cabinet IHS Jane’s, les ventes d’équipements militaires ont atteint la somme record de 65 milliards de dollars en 2015, une hausse de 11,3% par rapport à 2014. (...) Et la France est bien placée pour bénéficier à plein du boom du secteur: le carnet de commandes des industriels français est passé de 36,1 à 54 milliards de dollars. A l’horizon 2018, la France devrait même devancer la Russie à la deuxième place des exportateurs mondiaux d’armement. (...)
Mais les nouveaux matériels (le véhicule multi-rôle Griffon et l’engin de reconnaissance et de combat Griffon) sont loin de se limiter avec de simples blindés renforcés. (...)

15234470.jpg
En jargon militaire, on appelle cela le "combat collaboratif". "Un véhicule pourra savoir, en temps réel, combien de munitions ou d’essence il reste à un engin allié, quels ennemis l’entourent, et s’il a besoin d’un appui" (...). Le tout sans que le combattant soit noyé sous le flux d’informations brutes: "Le système se charge de présenter des synthèses claires: c’est ce qu’on appelle l’infovalorisation" (...)
L’architecture électronique commune (...), dite "vétronique commune Scorpion", permettra même d’assister les soldats (...): la tourelle d’un blindé pourra ainsi se tourner automatiquement vers un véhicule identifié comme ennemi par un engin allié. La radio logicielle Contact, (...), permettra de transférer voix, données, voire des images prises par des drones, pour (...) une représentation fidèle de la situation tactique toutes les cinq secondes, contre (...) une minute avec les équipements actuels. (...)

Tout en haut de la pyramide de commandement, le français Atos, via (...) Bull, développe (...) le SICS (Système d’information du combat de Scorpion), qui remplacera les six systèmes utilisés actuellement (...). Ce système permettra à tous les composants des groupements tactiques interarmes (...) de communiquer entre eux, et d’éviter les tirs sur engins alliés grâce à une technologie dite "blue force tracking".
http://www.challenges.fr/challenges-soir/20160613.CHA0500/a-eurosatory-les-armees-se-convertissent-au-digital.html 

L'article reste flou sur la nature des capteurs embarqués, mais je me demande ce que pourrait apporter les approches dites "big data" pour optimiser le traitement des flux de données ainsi obtenues? Quelques idées:

  • affiner en temps réel les prévisions de consommation d'essence, donc l'évolution des stocks, et permettre d'anticiper l'approvisionnement logistique.
  • effectuer de la maintenance prédictive sur les véhicules
  • se servir des capteurs des véhicules (GPS et suspension a minima) pour effectuer automatiquement des relevés topographiques extrêmement détaillés lors des premières patrouilles. Dans ce cadre, on peut même imaginer de comparer les enregistrements à l'allure des routes lors des nouvelles rondes, ce qui pourrait permettre de révéler des modifications liées à l'installation d'IED
  • relevés de données météo pour des prédictions ultra précises et localisées (en Afghanistan, le temps peut varier d'une vallée à l'autre, et les précipitations influent tant sur l'équipement embarqué que sur les conditions de combat)
  • détecter l'origine des tirs ennemis par triangulation(?)

Prometteur, en tout cas .

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  • 1 month later...
  • 2 weeks later...

Le NAWC explore la possibilité "d'imprimer" des explosifs.

A terme, on sent la volonté de pouvoir "construire" les charges explosives des missiles, bombes etc....

Au vu de ce projet, en plus des expérimentations visant à synthétiser du kérosène à partir de l'eau de mer (comme cité par Dany40) et à fabriquer des pièces aéronautiques sur imprimante 3D, on sent une réelle volonté de l'US Navy de rendre les groupes de PA de moins en moins dépendant des pétroliers-ravitailleurs une fois en mer.

 

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  • 2 weeks later...
  • 4 months later...

Démonstration de l'usage de mini-drones pour saturer un réseau de défense (Sol-Air ou Sol-Sol) effectuée par l'US Navy.

Après le largage par 2 F/A-18F d'une centaine de drones, ces derniers ont formés un essaim capable d'accomplir plusieurs missions en changeant à chaque fois de formation:

 

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Le ‎17‎/‎04‎/‎2016 à 16:06, Hilariovespasio a dit :

Auxylium est en effet un projet particulièrement innovant et intuitif : il s'agit de rassembler, sur une interface unique de type smartphone civil, entre autres une radio tactique de type PR4G, un GPS, un système de Blue Force Tracking (indiquant sur une même carte numérique les positions de tous les éléments amis) et, bien sûr, un moyen de téléphonie mobile qui se connecte indifféremment sur le réseau 3G/4G civil ou sur un réseau identique militaire, ce dernier étant à base d'antennes fixes (bâtiments) ou mobiles (véhicules, ballons ou à dos d'hommes).

Un millier de terminaux Auxylium vont être déployés avant l'été au profit des soldats menant l'opération Sentinelle à Paris. Par son faible coût et son immense potentiel, tant au profit de l'armée française que des forces de sécurité intérieure, le projet Auxylium fera très certainement parler de lui à très court terme.

http://3rei.legion-etrangere.com/mdl/info_seul.php?id=268&block=1&titre=le-3-experimente-le-projet-auxylium

Ce qui me fais un peu chier c'est que j'utilisais de la même façon mon téléphone lors d'un encadrement CME il y a 7 ans.... a cette différence près que je ne l'utilisais pas sur un réseau radio militaire.

Je cartographiais les positions et défenses des stagiaires que je partageais sur facebook au chef de groupe pour qu'il prépare son infiltration... il avait en temps réelle la carte qui se mettais à jour.

J'avais entendu parler de l'auxilium et c'est une bonne nouvelle si cela nous permet de trouver un substitut à la combinaison FELIN.

Question: Est-ce que c'est utilisable en "extérieur" ou bien uniquement dans une ville aménagée pour ce système?

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Il y a 3 heures, Lame a dit :

J'avais entendu parler de l'auxilium et c'est une bonne nouvelle si cela nous permet de trouver un substitut à la combinaison FELIN.

Question: Est-ce que c'est utilisable en "extérieur" ou bien uniquement dans une ville aménagée pour ce système?

Ca a été testé dans la Selva avec un poste radio, donc je pense qu'on doit pouvoir l'utiliser en ville et de façon déporté un peu comme un SITCOMDé.

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  • 3 months later...

Dernière avancée en matière d'ectogénèse:

 

Citation

 

Un utérus artificiel pour grands prématurés testé chez le mouton

Une équipe américaine a permis à des fœtus d’agneaux de se développer ex utero pendant quatre semaines. L’application chez l’homme nécessitera de lever plusieurs inconnues.

Un incubateur qui mime au plus près la physiologie d’un utérus, pour offrir de meilleures chances de survie en bonne santé à de très grands prématurés : tel est l’objectif poursuivi par l’équipe dirigée par Alan Flake, de l’hôpital pour enfants de Philadelphie. Le chirurgien fœtal et son équipe présentent dans Nature Communications du 25 avril un dispositif qui marque un pas significatif dans la quête d’un tel « utérus artificiel ». Testé sur le mouton, il a permis de faire se développer des fœtus d’agneaux dans un sac en plastique transparent relié à divers circuits sanguins et physiologiques, pendant quatre semaines, apparemment sans séquelles.

« Le but est de répondre au défi de l’extrême prématurité », explique Alan Flake. En deçà de vingt-trois semaines de développement, les fœtus humains qui naissent prématurément connaissent des niveaux de mortalité pouvant atteindre 90 %, et ceux qui survivent présentent des séquelles importantes dans 70 % à 90 % des cas, a-t-il rappelé lors d’une conférence de presse téléphonique.

En particulier, le développement des poumons subit l’impact du passage d’un milieu liquide dans le ventre de la mère, à l’air libre pour lequel ils ne sont pas encore adaptés – ce qui se traduit par des détresses respiratoires aiguës qui peuvent retentir gravement sur le développement cérébral.

L’idée de l’équipe américaine est donc d’offrir un sas liquide entre l’utérus maternel et le monde extérieur, pendant les quelques semaines qui suffisent à garantir la maturation des poumons. La démonstration semble réussie chez le mouton.

Imitation de la physiologie naturelle

Cette tentative est loin d’être une première, rappelle le spécialiste de la reproduction humaine Pierre Jouannet, même si elle apporte « quelques éléments supplémentaires sur les possibilités de développement extra-utérin en fin de grossesse ».

Il y a vingt ans, un chercheur japonais, Yoshinori Kuwabara (Juntendo University, Tokyo) avait expérimenté sur des fœtus de chèvres un système extra-utérin fait d’un bac en plastique rempli d’un fluide ressemblant au liquide amniotique et d’une pompe reliée au cordon ombilical de l’animal. Certains chevreaux ont survécu dans ce réservoir jusqu’à terme, pendant trois semaines, mais ils présentaient des malformations, notamment pulmonaires. Depuis, aucune tentative n’a semblé fructueuse.

La différence avec le système d’Alan Flake et ses collègues ? « Les autres approches sont bien plus éloignées de la physiologie naturelle que nous avons essayé d’imiter, explique-t-il. Nous avions commencé avec un aquarium ouvert, comme d’autres, avant de passer à un sac fermé. »

Leur utérus artificiel se compose donc de cette enveloppe transparente, dans laquelle le fœtus, extrait par césarienne, est placé. Son cordon ombilical est relié à un circuit d’oxygénation du sang, qui permet aussi de surveiller la teneur en oxygène. Le fluide amniotique nutritif est lui renouvelé en permanence : « Le fœtus l’ingère et urine dans ce milieu », précise Alan Flake.

Difficile pour l’heure d’évaluer de possibles effets à long terme

Le secret de la réussite est sans doute d’avoir abandonné le recours à une pompe : c’est le cœur de l’animal lui-même qui prend en charge la circulation sanguine, ce qui évite des surpressions délétères. « Nous avons été surpris par la qualité de la réponse physiologique des animaux, témoigne Emily Partridge, premier auteur de l’article de Nature Communications. Les fœtus régulent eux-mêmes ces échanges. »

L’histoire ne se termine pourtant pas au mieux pour eux. Après un maximum de quatre semaines, ils ont été extraits du sac protecteur, on a vérifié leur capacité à respirer dans l’air par eux-mêmes, avant qu’ils ne soient « humainement euthanasiés », selon les termes d’Alan Flake, pour que leurs organes, notamment les poumons et le cerveau, soient analysés. Un « survivant » a été épargné et coule des jours heureux dans une ferme américaine.

Mais si les analyses ne semblent pas avoir révélé d’anomalies de développement chez ses congénères moins chanceux, il sera difficile d’évaluer sur lui de possibles effets à long terme, notamment cognitifs, du séjour ex utero : « Il n’existe pas de test d’intelligence pour les moutons », rappelle le chercheur.

Alan Flake envisage de demander de nouvelles autorisations pour des recherches précliniques plus poussées sur l’animal, qui pourraient durer deux à trois ans, avant d’envisager un éventuel passage à l’homme.

Objections

Le pionnier de la fécondation in vitro en France, René Frydman, salue « un pas supplémentaire, une étude incontestablement sérieuse », mais soulève plusieurs objections : le système n’est adapté qu’aux naissances par césarienne, et non par voie naturelle « où l’exposition aux agents pathogènes est plus élevée et où l’asepsie ne serait pas garantie ». Les césariennes à ce stade précoce de la grossesse sont en outre plus délicates à effectuer, plus risquées pour la mère.

Le médecin s’interroge sur la faisabilité des connections vasculaires chez l’humain : un fœtus d’agneau est trois fois plus gros qu’un fœtus humain de maturité correspondant à la période-clé des vingt-trois semaines de grossesse. Alan Flake en convient, « on ne peut pas savoir à ce stade si les vaisseaux ombilicaux du mouton sont un modèle réaliste de ceux de l’homme ». Si le petit ruminant est un bon substitut pour l’étude du risque de thrombose, on sait aussi que ce n’est pas le cas pour la circulation sanguine intracrânienne – alors que les risques d’hémorragie cérébrale sont élevés chez les grands prématurés.

René Frydman estime que « la question fondamentale est celle du risque physiologique, mais aussi psychologique pour l’enfant à naître de séjourner dans un sac sans présence humaine pendant plusieurs semaines ».

Comment justifier ce risque auprès des premiers couples approchés ? Avec quelles implications éthiques et légales ? « Entre vingt-trois et vingt-cinq semaines, la mortalité et la morbidité sont élevées avec les systèmes de prise en charge actuels, et ces questions sont déjà posées, rappelle Alan Flake. Ce sera une option supplémentaire proposée aux parents, et si notre système était défaillant, on pourrait extraire immédiatement le fœtus pour revenir aux méthodes classiques. »

« Couveuse perfectionnée »

L’équipe américaine imagine un sac amniotique plongé dans la pénombre, avec une caméra permettant de voir le fœtus et des haut-parleurs lui distillant des sons et voix familiers, afin que le lien avec les parents ne soit pas trop distendu. « Actuellement, l’environnement des services de grands prématurés est très angoissant pour les parents », souligne Alan Flake. L’acceptation sociale risque d’être compliquée : l’équipe américaine elle-même refuse de diffuser des photographies des agneaux dans leur sac ex-utérin…

La mission de cet utérus artificiel s’arrêtera après la maturation critique des poumons. « Il n’y a aucune raison de poursuivre au-delà, si l’on pèse les bénéfices et les risques de chaque mode de prise en charge. » Il n’y a pas lieu non plus selon lui de tenter de remonter plus tôt dans la grossesse. « On peut avoir des conversations très sensationnalistes, mais il n’existe pas de technique réaliste qui permettrait de passer de l’embryon à l’extrême prématurité », affirme-t-il. Et il serait « très inquiet » si des équipes tentaient ce type d’expérience.

« Il ne s’agit pas d’un utérus artificiel au sens où toute la grossesse serait conduite ex utero », confirme le médecin et philosophe Henri Atlan, auteur d’un ouvrage sur le sujet (L’Utérus artificiel, Seuil, 2005). Il s’agit plutôt d’une couveuse perfectionnée pour très grands prématurés. »

Pour lui, la référence à l’ouvrage Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley (1932) est aussi hors de propos : « Ne sont concernées que des grossesses qui sont parties pour être naturelles, pas des manipulations génétiques. » Pour autant, il faut, selon lui, se garder de tout « acharnement procréatique » et il lui semble urgent d’attendre d’avoir plus de recul sur les animaux adultes avant de passer à une éventuelle application à l’homme.

 


Source: Le Monde

 

Recherche de donnée: Si quelqu'un trouve des infos sur l'implantation de processeurs informatiques dans la boîte cranienne des animaux supérieurs, plus particulièrement des primates, merci de relayer les informations ici.

 

 

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