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Les budgets militaires en Europe vont-ils souffrir de la crise ?


S-37 Berkut
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Messages recommandés

L'etat des lieux avant réductions budgétaire :

http://www.senat.fr/commission/fin/pjlf2010/np/np08/np085.html

Les rapporteurs du sénat trichent sur les chiffres. Un C130J n'était pas vendu 100 millions de dollars mais 90 millions de dollars au moment du rapport. (C'est 96 maintenant mais ils ne pouvaient le savoir) Un C17 était vendu 196 millions de dollars et non 225 millions de dollars (C'est 367 maintenant)

http://www.saffm.hq.af.mil/shared/media/document/AFD-080204-081.pdf

Comment faire confiance à une représentation nationale qui se trompe de plusieurs millions de dollars pour justifier ses choix ?

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nnuler le PA2 leur permettra d etrouver la moitié des 5 milliards à "économiser" sur 3 ans. Et pour le reste je suis sûr que malgré le beau discours que fait Momo la main sur le coeur au sujet de la prioroté qui sera donnée à l'ADT engagée dans de durs combats en A...astan plusieurs de ces programmes vont être touchés : au premier chef c'est pas demain la veille que des NH90 additionnels (aux 34 déjà notifiés) seront commandés. Quand aux livraisons de Tigre HAD qui devaient commencer en 2012, probable qu'elles seront décalées d'au moins 2 ans, le programme de remplacement des AMX10RC va être retardé, etc ...

Alors que les US et canadiens ont une ambitieuse politique de relance favorisant leurs industries, ce qui leur permettra de rebondir comme à chaque fois, la vieille Europe entérine sa relégation en "zone de troisième rang" (l'Amérique du Nord et l'Asie devant), la fleur au stylo sans même vouloir calculer ce que ça va lui coûter à plus long terme, après l'illusion que ces restrictions auront "sauvé" ses économies :-[

Enfin nous avons le droit de vote et donc les dirigeants que nous méritons et en lesquels une majorité se reconnaît, c'est peu flatteur pour les européens...

En ce qui concerne la montée de puissance comme le Brésil ou l'Inde évoquées plus haut, faut voir aussi que ces pays à population galopante laissent sciemment plus d'1 tiers de leurs habitants dans la pauvreté (même plus de 60% pour l'Inde) avec d'énormes bidonvilles qu ientourent leurs grandes cités.

Alors certes ils vont devenir d'ici 15 ans de grandes puissances militaires mais est-ce bien respectable et prudent de leur part ?

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Je pense que virer le programme du PA2 serait une erreur, on en aurait vraiment besoin pour eviter de passer 2 ans tous les 5 ans a proceder aux IPER, requalifier le batiment et ses capacites operationnels et subsequemment a requalifier les pilotes et les equipes de ponts. En plus ca permet de garder et d'ameliorer notre savoir-faire dans la fabrication de tels batiments tout en donnant du boulot aux chantiers et aux arsenaux.

Ca aurait ete vraiment pas mal de pouvoir caser ca dans un programme cooperatif avec les english, mais comme d'hab personne ne veut privilegier les economies d'echelle (ne serait-ce que sur la coque et l'appareil propulsif) au detriment de ses petits interets nationaux ou supra-nationaux. C'est d'autant plus dommage que cela aurait ete un signal fort vers une capacite maritime europeenne forte... moui bon la je sais que j'evoque des choses qui appartiennent d'hors et deja a la science fiction  O0

Ou alors, si on en est a ce point de non volonte politique, si on veut faire des economies, voire des transferts pour optimiser le budget, autant mettre le CdG en sommeil (on le laisse a Abu Dhabi comme centrale d'appoint pour garantir l'autonomie energetique de la BNS par exemple), arranger un partenariat avec les US pour garder la capacite aeronavale operationnelle, et faire en sorte qu'on puisse tenir l'actuel programme des FREMM (FREDA comprises), parce que la, c'est la colonne vertebrale de notre future marine nationale qu'on met en danger si ce programme n'aboutit pas. Deja qu'avec 6 Suffren on est au format minimum d'un des elements les plus utiles et les plus cruciaux de tout notre arsenal militaire...

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On parle officiellement d'augmentation d'impot ... comme quoi la situation budgétaire va etre tendue de chez tendue.

http://bercy.blog.lemonde.fr/2010/06/27/deficits-le-gouvernement-de-plus-en-plus-decide-a-augmenter-la-fiscalite/

cela va finir par une révolution  :O

en plus il y a un projet de réduction de format

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/06/une-composante-a%C3%A9rienne-%C3%A0-180-avions-de-combat-.html

Une "composante aérienne" à 180 avions de combat ?

Une importante réunion devrait se tenir demain, mardi, à l'Elysée sur les grands choix budgétaires en matière de défense. Différents scénarios ont été présentés qui devraient permettre de réduire les dépenses militaires de 3 à 5 milliards au cours des trois prochaines années. L'un de ses scénarios - le plus radical - envisagerait une force aérienne réduite à 180 avions de combat, armée de l'air et marine nationale confondues. Un "coup de rabot" particulièrement brutal par rapport au Livre blanc de 2008 qui prévoyait "un parc homogène de 300 avions polyvalents de type Rafale ou Mirage 2000D, dont 270 en ligne". Un tel scénario repose sur la conclusion rapide des deux contrats du Rafale avec les Emirats et le Brésil, qui permettrait de faire tourner les chaînes de montage essentiellement pour l'exportation. Le retrait des Mirage F1 pourrait être accéléré.

Même "coup de rabot" sur les commandes de l'Airbus A400M avec une réduction de la commande de 50 à 35, une pilule qui serait difficile à faire avaler à EADS, avec qui un accord a été laborieusement conclu sur les surcoûts de l'appareil de transport.

Tout porte à croire que les choix - qui ne devraient être concrétisés qu'à l'automne, après au moins deux Conseils de défense - seront moins radicaux. Mais la seule existence d'un tel scénario montre combien la situation est tendue.

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L'Autriche veut mettre ses chars sous cocon pour faire baisser son budget de la défense de quasiment 50 %  :P

http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/28/01003-20100628ARTFIG00716-l-autriche-sacrifie-ses-panzer-par-souci-d-economies.php

...384 chars, parmi lesquels 114 Leopard 2, seront placés en sommeil prolongé. Ils ne seront donc ni détruits ni vendus et pourront être réactivés «en cas d'urgence», ainsi que l'exige la Constitution du pays. Cette décision était attendue : soumis à des mesures d'austérité draconiennes, le ministère de la Défense doit d'ici à 2014 réduire presque de moitié son train de vie, soit 540 millions d'euros d'économies sur un budget actuel de 1,2 milliard d'euros....

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L'Autriche veut mettre ses chars sous cocon pour faire baisser son budget de la défense de quasiment 50 %  :P

http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/28/01003-20100628ARTFIG00716-l-autriche-sacrifie-ses-panzer-par-souci-d-economies.php

...384 chars, parmi lesquels 114 Leopard 2, seront placés en sommeil prolongé. Ils ne seront donc ni détruits ni vendus et pourront être réactivés «en cas d'urgence», ainsi que l'exige la Constitution du pays. Cette décision était attendue : soumis à des mesures d'austérité draconiennes, le ministère de la Défense doit d'ici à 2014 réduire presque de moitié son train de vie, soit 540 millions d'euros d'économies sur un budget actuel de 1,2 milliard d'euros....

C'est vrai que les chars de 55 tonnes, type Leopard II ou Leclerc sont d'une utilité aujourd'hui quasi nulle et consomment plus de 200 litres à l'heure ...

On devrait peut-être faire de même pour nos 400 AMX Leclerc 

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Alors pourquoi tout les autres continents renouvellent leur stock ?  >:(

Si il ne faut des années pour entrainer un équipage de char, l'électronique embarqué fait que cela ne se fait plus en quelques semaines comme sur les AMX-30 d'antan. La perte de compétence est réelle, malgré les simulateurs.

Et surtout, le fait que les militaires soit désormais considérer dans toute l'Europe comme la 5e roue du carrosse que l'on peut sacrifier sur l'autel budgétaire risque de faire naitre une crise des vocations. Les ''conditions de travail'' et surtout la motivation en prennent un coup avec le flux de nouvelles de ce type qui n'arrêtent pas  :P

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On constate que l’écart avec les Américains est considérable : en effet les dépenses de ce qui couvre en gros l’Union européenne représentent seulement moins de la moitié des dépenses américaines (49,3 % précisément). Ce qui est plus grave c’est que l’écart c’est beaucoup accru. En 2000, les dépenses de l’Union européenne représentaient encore 88 % des dépenses américaines.

En effet, les dépenses des Etats-Unis ont augmenté de 75,8 % entre 2000 et 2009, contre seulement 6,7 % pour l’Europe de l’Ouest et centrale !

Deplus, l’effort de défense est très concentré en Europe. Et encore il est modeste par rapport à celui des Américains si l’on calcule les dépense militaires par habitant : elles sont de 2100 dollars aux Etats-Unis contre 1026 en France, 946 au Royaume-Uni et seulement 555 en Allemagne !

Le but fondamental d’assurer une domination continue des Etats-Unis sur tout le spectre des capacités militaires, pour à la fois la guerre conventionnelle et asymétrique n’a pas changé.

Plus proche de nous, les dépenses militaires ont augmenté de 40 % entre 2000 et 2009 au Moyen-Orient.

Pour ce qui est de la Russie, les dépenses ont augmenté de 105 % entre 2000 et 2009.

(L'article complet) : http://www.fenetreeurope.com/php/page.php?section=chroniques&id=0600

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Ben faut en parler a la banque centrale europeenne, les ricains font tourner la planche a billet a plein regime, option qu'on ne s'autorise pas en Europe, donc forcemment, il y a comme un gap dans les capacites d'investissement (tous domaines confondus).

S'il suffisait de faire tourner la planche à billets pour etre plus riche, ça se saurait.

La gauche a essaye pdt 2-3 ans dans les années 80, et pouf, rigueur.

Imprimer des billets, c'est baisser la valeur de la monnaie, donc les prix augmentent (inflation). On a plus de billets, mais on achete la meme chose au final.

On ne peut s'appuyer indefiniment sur une telle politique monétaire. Ca dérape vite, et alors c'est le chaos. Les allemands sont traumatisés deouis la crise des années 30. D'ou leur vigilance.

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Malheureusement il faut croire que les americains ont la memoires beaucoup plus courte...

Les USA sont dans une situation exceptionnelle, leur monnaie n'est pas comparable aux autres, c'est LA monnaie de référence, et eux ce sont les plus fort et de loin... De plus meme dans les situtations de merde ils arrivent a dégager de la croissance.

Il peuvent donc se permettre pas mal de choses que les autres ne peuvent pas ... meme si ca devient moins vrai.

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On constate que l’écart avec les Américains est considérable : en effet les dépenses de ce qui couvre en gros l’Union européenne représentent seulement moins de la moitié des dépenses américaines (49,3 % précisément). Ce qui est plus grave c’est que l’écart c’est beaucoup accru. En 2000, les dépenses de l’Union européenne représentaient encore 88 % des dépenses américaines.

La situation serait moins désespérante si, au moins, avec l'équivalent de 49.3% des dépenses US, les européens avaient l'équivalent de 49.3% des capacités militaires US... On en est loin.

Non seulement notre effort budgétaire est + faible, mais, en plus, il est moins efficace.

On retombe sur la principale faiblesse européenne que j'évoquais précédamment : son manque d'unité et de cohésion dans les décisions prises (Cf. le développement simultanné de 3 avions de combat, de 4 chars, de x sous-marins...)

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l'écart s'est énormément accru depuis un certain 11 septembre.

Les USA depensent des sommes ahurissantes, ils sont borderline niveau macro economie.

Mais un raté de l'économie américaine, et c'est l'économie mondiale qui se plante.

Un pbl majeur en cas de tension americaon-chinoise est que la Chine finance le deficit americain en achetant des bons du tresor US.

Que se passera t'il s'il y a conflit, même mineur?

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UK may need to cut troops by 30,000

The UK may have to reduce its armed forces by 30,000 to achieve plans to achieve estimated defense budget cuts of 15 percent over the next four years, a British think tank says.

He said personnel numbers would need to drop by around 15 percent, to 240,000 from 283,000, to meet the necessary cut in budget.

"It is therefore projected that there may have to be a reduction of around 15 per cent in total Ministry of Defense personnel numbers, including cuts of 30,000 in military personnel and 13,000 in the number of Ministry of Defense- employed civilians," Chalmers wrote.

Meanwhile, British Prime Minister David Cameron has made it clear he wants a full withdrawal of British troops from Afghanistan by 2015.

http://www.presstv.ir/detail.aspx?id=132056&sectionid=351020601

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l'écart s'est énormément accru depuis un certain 11 septembre.

Les USA depensent des sommes ahurissantes, ils sont borderline niveau macro economie.

Mais un raté de l'économie américaine, et c'est l'économie mondiale qui se plante.

Un pbl majeur en cas de tension americaon-chinoise est que la Chine finance le deficit americain en achetant des bons du tresor US.

Que se passera t'il s'il y a conflit, même mineur?

Ouaip, le 2eme effet kiss cool pour les industrie d'armement US, c'est que l'ere post 9/11 leur a fait profiter d'un marche de la defense en expansion de 25%

Et en cas de friction militaires sino-US, ca dependra de la decision des autorites chinoises en matiere de parite yuan/dollar. Pour l'instant le yuan est directement indexe sur le dollar, si les chinois font du dumping en revendant leurs bons US a perte pour couler le dollar, ils se tirent une balle dans le pied. Or, de facon tout a fait opportune, les autorites chinoises sont en train de reconsiderer la parite des 2 monnaies, et de re-evaluer le yuan... pas forcemment pour les raisons auxquelles pensent les US AMHA, mais ca on verra bien.

http://www.foreignpolicy.com/articles/2010/06/04/the_breach

On en saura sans doute plus sur la tendance des relations sino-US a l'issue de ce nouvel episode made in china  :|

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C'est aussi un dilemme pour les Chinois: ils doivent arbitrer entre une réévaluation de leur monnaie pour préserver la valeur de leurs actifs (mais aussi par crainte de rétorsions commerciales pour leur dumping monétaire et social), sans pour autant trop impacter leurs exportations vers les USA dont la proportion dans leur commerce extérieur (et leur balance des paiements) reste absolument décisive. Nul doute que quand cette importance décroîtra au profit des exportations vers les pays émergents (quand ceux-ci seront un peu plus émergés  :lol:), le poids des USA dans les décisions macro-éco chinoises en prendra un coup, et le dollar en prendra un vieux coup dans la tronche, de même que la capacité US à trouver acquéreur pour ses bons.

Mais à ce stade, ils se tiennent encore mutuellement par les couilles.

Sinon, pour la politique de rigueur absolue en Europe, le cas allemand est intéressant, d'abord parce qu'il donne le ton pour le reste de la zone euro: ce que les Allemands font passer pour de la vertu ne l'est pas non plus tout à fait. Il est clair que nombre de pays européens font preuve de laxisme budgétaire en général et d'irresponsabilités sur la dépense militaire (les Allemands sont de ce côté l'exemple le plus parfait). Mais le choix allemand en général, et la façon dont il est fait en particulier, fait montre d'autre chose, à savoir, sous prétexte de vertu budgétaire, le choix de sacrifier l'économie et le niveau de vie d'une bonne partie de la population, et singulièrement la partie la plus active (jeunes et 25-45 ans), au profit de la rente et des retraites, donc du niveau de vie des vieilles générations d'épargnants.

Ce n'est pas étonnant dans un pays de vieux où les conservateurs, les vieux actifs et les retraités (ainsi que les grosses industries exportatrices, qui pèsent peu d'actif, pas énormément dans le PIB, mais tellement dans la balance commerciale et les réserves de devises) ont un poids économiques, démographique et électoral absolument démesuré: la politique qui en découle sacrifie sciemment le gros de la population et l'activité économique. Tout ça pour avoir une monnaie stable et une rente maintenue, et ne préserver que les secteurs exportateurs. Au final, des milieux financiers heureux, des retraités satisfaits, une économie de pays en développement, un niveau de vie en baisse constante et 2, voire 3 générations sacrifiées. Et un pays qui sera encore plus une colonie US.

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Pas d'accord, a ma connaissance cela a toujours fait partie de la politique economique allemande: limiter le pouvoir de consommation interieur pour favoriser la balance du commerce exterieur, et il faut voir que n'importe comment les allemands ont cette mentalite ancree en eux depuis l'an zero post-wwII. Chacun compte ses centimes pour optimiser son budget, et en meme temps j'ai l'impression que les disparites socio economiques sont un peu plus nivellees qu'en France...

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Pas vraiment: déjà parce qu'une bonne partie des inégalités en Allemagne a "pu" être transférée vers une différence plus géographique que socio-économiques (wessies und osties); quoiqu'il arrive il y a un nivellement économiques dans un pays développé, et ce nivellement s'accroît toujours plus en occident depuis une trentaine d'années, concourant d'un cycle de polarisation de la richesse.

Mais surtout, il faut regarder la réalité allemande: post réunification (afin d'éviter de fausser les statistiques en ne prenant que la RFA), le niveau de revenu moyen allemand était supérieur de 20 à 30% au niveau de revenu moyen français, et la différence de niveau de vie encore plus grande pour diverses raisons (notamment une plus large et plus précoce distribution low cost). Aujourd'hui, la différence est quasi-nulle entre les 2 pays.

Et si on affine la recherche en regardant le facteur générationnel, c'est pire encore pour l'Allemagne.

Evidemment que c'est leur mode de raisonnement depuis 45: mais ce mode de raisonnement était adapté à une économie en phase d'expansion, dans un monde où l'occident développé concentrait l'essentiel de la richesse et des perspectives de développement, et surtout dans un pays en plein boom démographique. Ce mode de pensée n'est simplement pas adapté à la réalité actuelle, et encore moins au futur à court et moyen terme, avant tout pour des questions démographiques et pour la simple raison de la perte (relative) de spécificité et d'avantage économiques et scientifique des puissances occidentales, surtout européennes. Le Japon est dans une situation encore pire à cet égard.

Mais la politique est dictée par ceux qui ont les moyens et le temps de peser collectivement, et vu l'état de la population allemande, ceux-là sont en grosse majorité les plus de 45-50 ans, qui sont largement sur-représentés dans le vote et dans la teneur du débat politique. Les partis dominants sont des partis de vieux. Ajoute le poids du lobbying des grosses industries d'exportation et celui de la mentalité atlantiste (ajoutée au confort de la situation géopolitique, politique et budgétaire de s'en remettre aux USA pour la défense), et tu as ton résultat.

Après, pour la communication politique, tu te drapes dans les discours et campagnes sur la "vertu naturelle" et la "rigueur intrinsèque" du peuple allemand  :P :lol: (quiconque connaît les milieux d'affaire allemands connaît leur "honnêteté" et les niveaux d''inefficacité mêlée de prétention que beaucoup de grosses structures atteignent, comme le rappelle l'histoire Airbus), comme vaseline pour se donner une fierté, mais surtout comme un moyen de mieux accuser des "pays club meds" (en utilisant au passage de façon plus ou moins caricaturale, les vieux clichés raciaux) afin de stigmatiser quelqu'un comme étant le problème. Mais si les Allemands s'inquiétaient tant de ces pays, pourquoi les ont-ils accepté dans l'euro? Ils connaisssaient leur situation avant et connaissaient la nature des soi-disant "contraintes" budgétaires de l'UE (et les moyens de les faire respecter). Les politiciens allemands utiliseront sans doute plus tard l'argument de la "naïveté" des dirigeants de l'époque de penser que ces pays se "corrigeraient": les dirigeants ne sont jamais naïfs, ils sont toujours calculateurs et cyniques. Ce discours est d'une hypocrisie de bas étage.

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En Europe, des armées mises à la diète

30/06/2010

En pleine cure d’austérité, les pays européens sabrent dans leurs budgets de défense

En France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne, en Italie et en Grèce, les coupes dans les dépenses militaires sont à l’ordre du jour, même si les détails ne devraient pas être connus avant l’automne. A terme, cette réduction programmée ne sera pas sans effet sur les relations entre les États-Unis et les pays européens et sur la capacité d’influence de l’Europe dans le monde.

Dans un discours prononcé le 23 février devant la National Defense University à Washington, le secrétaire américain à la défense Robert Gates affirmait que « la démilitarisation de l’Europe, où une grande partie de l’opinion et de la classe politique sont réfractaires aux forces armées et aux risques qui vont avec, est passée d’une bénédiction au XXe siècle à une entrave pour obtenir une sécurité réelle et une paix durable au XXIe siècle. ».

Suède : la fin du service militaire

Une page de l’histoire moderne de la Suède se tourne : le service militaire obligatoire, sur lequel ce pays longtemps neutre se reposait pour assurer sa défense, n’existe plus depuis mercredi 30 juin. Les 1 700 appelés (dont 9 % de femmes) qui étaient encore sous les drapeaux sont rentrés chez eux. Ils seront remplacés par des soldats professionnels que l’armée embauchera sur une base contractuelle.

Cette décision, votée par le Parlement en juin 2009, est le résultat d’un double constat tiré par le gouvernement de centre droit. D’une part, le concept de défense territoriale ne se justifie plus depuis la fin de l’URSS. Les besoins ont évolué. Le royaume participe désormais à des opérations militaires loin de ses frontières : en Afghanistan, sous l’égide de l’Otan (dont il n’est pas membre), au Kosovo et en Afrique sous la houlette de l’Union européenne, à laquelle il a adhéré en 1995.

D’autre part, « le pays, confronté à des choix budgétaires, ne pouvait plus se permettre de financer un dispositif de défense aussi ambitieux », note un expert. Des casernes et des bases navales ont été fermées, des projets d’équipement sacrifiés. Cette réforme est désormais complétée par la suppression de la conscription qui, il y a quarante ans, concernait plus de 50 000 jeunes. « Mieux vaut des forces armées amaigries mais plus à même de répondre aux exigences et aux missions actuelles », explique- t-on au ministère de la défense.

Une logique contestée. Le service militaire, introduit en 1901, « était une expression concrète du sens de solidarité et d’appartenance à une nation », estiment les signataires, dont deux anciens ministres de la défense, d’un plaidoyer publié dans le quotidien Svenska Dagbladet.

D’autres s’inquiètent du profil des 4 000 recrues prévues chaque année. Réalisées avec de gros moyens, des vidéos diffusées par l’état-major pour attirer les candidats mettent en scène des situations dramatiques (poursuite de pirates somaliens, alerte dans une base aérienne, feu de forêt nocturne). « Les jeunes dotés de compétences sociales, dont l’armée aurait besoin, risquent d’être effrayés », regrette le président du syndicat des officiers, Lars Fresker. L’opposition sociale-démocrate a promis de réintroduire un service national réformé, si elle remporte les législatives, très indécises, du 19 septembre.

Royaume-Uni : une réduction « très, très brutale »

43 000 soldats et civils sur 283 000 en moins d’ici à 2014 ? C’est l’estimation concernant l’armée britannique de Malcolm Chalmers, professeur au Royal United Services Institute (Rusi). Le Royaume-Uni vient d’annoncer un large plan de rigueur, dont le détail ne sera connu que le 20 octobre. Seule certitude : les budgets devront en moyenne être coupés de 25 % en valeur réelle sur quatre ans.

George Osborne, le chancelier de l’Échiquier, précise que la défense devrait être légèrement moins touchée, à cause des « pressions particulières » qui y règnent, référence à l’Afghanistan où sont postés 9 500 hommes. Malcolm Chalmers en conclut que le budget de la défense britannique devrait être réduit de 15 % en valeur réelle d’ici à 2014. Pour Liam Fox, le ministre de la défense, « nous devons être très très brutaux dans la réduction de nos coûts ».

Allemagne : la conscription en question

L’armée allemande doit faire des économies. Le plan de rigueur du gouvernement en prévoit 4 milliards d’euros jusqu’à 2014, mais selon un porte-parole du ministère de la défense, l’armée doit épargner en tout 8,3 milliards d’euros durant le même délai. Cela passe par la suppression de 40 000 des 250 000 postes dans l’armée.

Réduit à six mois au lieu de neuf à partir de l’an prochain, le service militaire est aussi mis en question. Le ministre de la défense, Karl-Theodor zu Guttenberg (CSU), a même proposé de le suspendre pour un certain temps, une proposition non retenue.

Par ailleurs, des projets d’armements seront soumis à la rigueur. Selon l’hebdomadaire Der Spiegel, la marine a réformé par avance six de ses dix sous-marins, qui auraient dû rester en service jusqu’à 2015. Les propositions concrètes seront présentées début septembre.

Grèce : baisse de salaire des militaires

La Grèce, qui vit dans la crainte permanente d’un conflit d’envergure avec la Turquie, a proportionnellement les dépenses militaires les plus élevées d’Europe : elle a prévu d’y consacrer 6 milliards d’euros cette année, soit 2,8 % de son PIB, contre 1,7 % en moyenne dans les autres pays européens de l’Alliance atlantique.

En annonçant en mai 2010 un plan d’austérité drastique, le premier ministre Georges Papandréou s’est engagé à diminuer les dépenses militaires, en réduisant en priorité celles de fonctionnement. En clair : les salaires des militaires baisseront, mais la Grèce continuera à acheter du matériel militaire, notamment français et allemand.

Pour aller au-delà, la Grèce attend que la Turquie diminue elle aussi ses dépenses. Les deux premiers ministres s’y sont engagés à la mi-mai – sans annonce depuis.

Espagne : de nouvelles coupes à venir

Le budget de la défense espagnol a été réduit de presque 9 %, soit plus de 600 millions d’euros cette année. Au cours des deux dernières années, les dépenses de défense ont été réduites d’environ 1 milliard d’euros, grâce à la réduction des coûts administratifs et salariaux, les dépenses opérationnelles et les missions de maintien de la paix à l’étranger étant maintenues.

De nouvelles coupes sont attendues en 2011, après la promesse du premier ministre socialiste José Luis Rodriguez Zapatero de diminuer les dépenses publiques de 7,7 % en 2011. Certains programmes sont déjà touchés, comme le projet de drone européen Talarion d’EADS. La phase initiale du projet financé par l’Espagne, la France et l’Allemagne a reçu 600 millions d’euros d’investissements, mais le projet d’allouer 1,5 milliard d’euros pour lancer la phase de conception et de développement est en suspens en raison des révisions de budget dans les trois pays.

France : des reports de programmes

Le ministère français de la défense planche sur une économie à réaliser de 2 à 5 milliards d’euros sur trois ans. Le chiffre de 4,9 milliards semble le plus probable, car il correspond à la différence entre la loi de programmation militaire 2009-2014 et la lettre de cadrage de Matignon. Compte tenu de la diminution des effectifs déjà engagée au sein des armées depuis 2009, 54 000 postes à supprimer sur six ans, il est envisagé de rogner surtout sur les crédits d’équipement (environ 11 milliards d’euros chaque année).

Ainsi, dans l’armée de terre, on étudie l’éventualité de retarder le programme « Scorpion » devant adapter le système de combat à la numérisation. La marine doit encore se passer d’un second porte-avions. Dans l’espace, si le satellite d’observation Musis est maintenu, le calendrier de la série des engins optiques dits d’alerte avancée (détection de lancers de missiles) deviendrait très incertain, de même que celui de la construction de nouveaux drones (avions sans pilote).

Antoine JACOB (à Riga), Sébastien MARTIN (à Londres), Hannah PINK, Aude CARASCO, Camille Le TALLEC et Antoine FOUCHET

http://www.la-croix.com/En-Europe-des-armees-mises-a-la-diete/article/2431304/4077

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Retarder scorpion oui, l'annuler non. Rendre caduc l'appel d'offres que NTS a peu être remporté.

Les systèmes d'informations sont beaucoup trop important pour être négligés et les multiples SI actuellement en activité n'arrangent rien, N Base de données, N serveur, N protocole qui ne se parlent pas.

Renvoyer le VBMR aux oubliettes non. Ce programme est crucial pour l'AdT (VAB en fin de vie).

l'EBRC peu attendre encore quelque années, le temps que la RGPP fasse son effet.

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