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Les budgets militaires en Europe vont-ils souffrir de la crise ?


S-37 Berkut
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Dans l’espace, si le satellite d’observation Musis est maintenu, le calendrier de la série des engins optiques dits d’alerte avancée (détection de lancers de missiles) deviendrait très incertain, de même que celui de la construction de nouveaux drones (avions sans pilote).

c'est pas une bonne idée si demain l'iran ou la KN tire un missile

on nous demandera "et nous on un système d'alerte" ???

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Après, pour la communication politique, tu te drapes dans les discours et campagnes sur la "vertu naturelle" et la "rigueur intrinsèque" du peuple allemand  :P :lol: (quiconque connaît les milieux d'affaire allemands connaît leur "honnêteté" et les niveaux d''inefficacité mêlée de prétention que beaucoup de grosses structures atteignent, comme le rappelle l'histoire Airbus), comme vaseline pour se donner une fierté, mais surtout comme un moyen de mieux accuser des "pays club meds" (en utilisant au passage de façon plus ou moins caricaturale, les vieux clichés raciaux) afin de stigmatiser quelqu'un comme étant le problème. Mais si les Allemands s'inquiétaient tant de ces pays, pourquoi les ont-ils accepté dans l'euro? Ils connaisssaient leur situation avant et connaissaient la nature des soi-disant "contraintes" budgétaires de l'UE (et les moyens de les faire respecter). Les politiciens allemands utiliseront sans doute plus tard l'argument de la "naïveté" des dirigeants de l'époque de penser que ces pays se "corrigeraient": les dirigeants ne sont jamais naïfs, ils sont toujours calculateurs et cyniques. Ce discours est d'une hypocrisie de bas étage.

C'est pas faux, mais je ne me drape dans rien du tout, je parle des allemands en general, et je te rappelle que je vis parmi eux. Pour ce qui est des cercles de pouvoir, milieux d'affaire et politiques, ils n'ont rien a envier a leurs contreparties francaises, disons qu'ils ont encore tendances a se pavaner un peu trop avec leurs bons resultats a l'export, sauf qu'entre l'heritage de la reunification et la crise economique actuelle, ils n'ont plus autant de marge de manoeuvre pour que la houle reste discrete quand ils font des conneries... a mon sens le probleme d'airbus (et de qq autres boites qui pensent pouvoir se le permettre), si je peux caricaturer, c'est d'etre devenu gros, gras, sourd et stupide, a force de vouloir se faire reluire comme un symbole de l'industrie europeenne, le tout a coup de subventions publiques...

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En attendant, dans l'histoire de l'A-380, y'avait un pôle français qui était au niveau, et un pôle de Hambourg qui se drapait dans de faux résultats et qui ne s'était pas modernisé ni repensé. Avec ou sans subventions, les grosses structures s'enferment dans ces logiques, souvent par préservation d'habitudes et féodalités confortables, pour éviter les conflits internes (avec le personnel, mais surtout entre "chefs" de baronnies internes) et pour faire durer les carreaux cassés en terme de coûts. Ceux qui croient qu'il y a une différence entre grosses structures étatiques et grosses structures privées, surtout multinationales, se fourent les doigts dans l'oeil jusqu'à l'omoplate ;).

mais je ne me drape dans rien du tout, je parle des allemands en general, et je te rappelle que je vis parmi eux

Le post ne te remettait pas en cause  ;), ni d'ailleurs ne parlait des Allemands en général; le terme "les Allemands" était en l'occurrence pour parler de l'attitude de l'Allemagne en tant que pays/Etat (comme le terme "Berlin" d'ailleurs, ou encore "les Américains" quand il est question de la politique extérieure US).

isons qu'ils ont encore tendances a se pavaner un peu trop avec leurs bons resultats a l'export, sauf qu'entre l'heritage de la reunification et la crise economique actuelle, ils n'ont plus autant de marge de manoeuvre pour que la houle reste discrete quand ils font des conneries...

Ben c'est surtout que les résultats à l'export, faudrait arrêter de prendre ça pour un signe de bonne santé économique: une économie basée sur les exportations est une économie de pays en voie de développement. Un pays développé, en tout cas un d'une certaine taille, est avant tout un pays qui est son propre premier marché, et de très loin.

Et c'est encore plus vrai aujourd'hui où toutes les grandes zones économiques sauf l'UE pensent avant tout en ces termes et non en termes de cette illusoire division internationale du travail: combien de temps les Chinois et autres pays émergetns vont-ils acheter de la machine-outil allemande? Question bagnoles et produits chimiques, c'est déjà fini pour les gros sous. Ils cherchent à se rattrapper et à ne dépendre de personne. Le calcul économique allemand n'aura d'effet qu'encore quelques années, et guère plus. Et en attendant, ils auront encore plus massacré leur marché intérieur qui se retrouvera en outre extrêmement vieilli, avec une grosse part de retraités très aisés, et une population active dans la mouise (sans parler de la part très bien formée de la jeunesse qui, sans grandes perspectives, qui s'exportera encore plus qu'elle ne le fait déjà).

Et tout investissement productif continuera à être condamné ou sévèrement limité au profit de la rente des vieilles générations (qui par ailleurs ne sera pas si joyeuse parce qu'elles devront soutenir leurs enfants et/ou petits-enfants).

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En ce qui concerne les grosses boites qui ne savent pas se remettre en question, publiques ou privees, je suis d'accord qu'il y a peu de difference dans ce type de comportement, c'est juste un facteur aggravant quand il s'agit des deniers publiques, et a plus d'un titre puisque les budgets devraient etre surveille non seulement par les utilisateurs (airbus ou autre) mais aussi par les tenants de cet argent (commission ou rapporteur de l'etat), surtout quand on sait qu'on va prendre une deferlante financiere avec la crise.

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La Cour des Comptes le fait très bien, et jadis le Commissariat au Plan le transcrivait en perpectives de réorganisation/développement.... C'est pourquoi Chirac et Jospin ont détruit ce dernier, et le gouvernement actuel rogne les prérogatives et moyen de la première (mais les gouvernements l'ignoraient déjà copieusement depuis 30 piges).

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France :

Les nouvelles économies devront être trouvées sans toucher aux effectifs ni au calendrier de production et de livraison des grands contrats, précise-t-on de source proche du dossier.

Seront ainsi épargnés les programmes prévoyant l'achat d'avions Rafale, de frégates multi-missions Fremm, de Véhicules blindés de combat d'infanterie (VBCI), de sous-marins Barracuda et de systèmes Felin (Fantassin à équipements et liaisons intégrés).

Le programme d'achat d'avions de transports de troupes A400M "n'est pas impacté", précise-t-on de même source.

Des économies seront recherchées en revanche dans le rééchelonnement de paiements d'acomptes et dans le report de programmes non contractualisés.

La rénovation des Mirage 2000D et certaines composantes du programme Scorpion de modernisation des forces terrestres françaises seront ainsi remises en cause.

Pour ce dernier programme estimé à plusieurs milliards d'euros, un consortium composé de Safran, Thales et Nexter est en compétition avec une équipe formée par le groupe européen EADS et l'américain SAIC.

Autre source d'économies pour l'armée : les dépenses de fonctionnement, qui devront être réduites de 10% au moins sur trois ans grâce à un groupement des achats et des renégociations dans les domaines de l'informatique et des transports, notamment.

Le déménagement vers Balard, dans le sud de Paris, où sera construit le "Pentagone à la française" pour accueillir des services actuellement répartis sur 12 sites, n'est pas concerné puisqu'il ne commencera pas avant 2014.

http://fr.news.yahoo.com/4/20100701/tts-france-budget-defense-ca02f96.html

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Un milliard pour la Défense

Mots clés : défense, budget

Par Cécile Crouzel

01/07/2010 | Mise à jour : 23:05 Réactions (19) 

INFO LE FIGARO - La Défense a sauvé les meubles lors des arbitrages budgétaires. Selon nos informations, le budget de ce ministère sera gelé en 2011. Mais il augmentera de 450 millions d'euros en 2012 et de 500 millions en 2013. De 2011 à 2013, les crédits alloués à la Défense croîtront de 3,1 % en valeur, alors que l'enveloppe globale accordée aux ministères baissera de 0,2 %.

Néanmoins, la Défense aurait dû avoir bien plus, 3,5 milliards sur trois ans, si la loi de programmation militaire, qui planifiait une hausse des dépenses, avait été respectée. Mais cette feuille de route n'était plus tenable vu l'ampleur du déficit public. Par ailleurs, la Défense récupérera environ 2 milliards de recettes exceptionnelles, grâce à la vente d'immeubles et de fréquences hertziennes. Résultat, le ministère n'aura pas à accentuer ses efforts de réduction d'effectifs. Ni à tailler dans les programmes renégociés en 2009, comme les frégates multimissions Frem ou l'équipement du fantassin Félin (même si le paiement pourrait être plus tardif). En revanche, certains programmes non encore lancés devraient être reportés. Et le budget de fonctionnement sera réduit.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/07/01/04016-20100701ARTFIG00708-un-milliard-pour-la-defense.php

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Toujours ce mythe des "recettes exceptionnelles" qui est actualisé comme valeur comptable à l'avance, sans même savoir quel chiffre sera obtenu. Des estimations très généreuses pour se donner des apparences.... Dans les faits, sûrement pas 2 milliards.

Mais la question des coûts de fonctionnement est aussi intéressante qu'inquiétante: "mutualisation" est de même un terme très politique qui veut tout et rien dire et dont l'estimation repose sur les desideratas politiques de l'émetteur, au moment où le terme est employé. Cependant, l'importance des objectifs est telle que les implantations elles-mêmes pourraient encore être revues (ce qui veut dire affrontements politiques en interne), afin de concentrer un peu plus (sûrement pas encore assez) le nombre de bases.

Mais l'inquiétude est de voir encore des rognures générales sur l'entraînement, les dotations, les stocks.... Avec pour corollaire d'inefficacité l'explosion des budgets de préparation juste avant un déploiement et celui des achats d'urgence.

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Audition d'Hervé Morin ce matin par les députés de la commission de Défense :

"Le rétrofit du Mirage 2000D, l'achat de MRTT, le SCOA, le programme d'écoute satellitaire sont "reportés" à après 2013. C'est à dire après la prochaine élection présidentielle.

Symbole, ou pas, la livraison du 2e Falcon 7X gouvernemental est elle aussi "reportée". Elle était prévue en mars... 2010. Scorpion pourrait également se fait rabioter une ou deux pattes.

Sanctuarisés, par contre, les programme à fort potentiel d'exportation, ou jugés intouchables : FREMM, MUSIS, Rafale, Tigre, NH90, Meteor (un temps très menacé...), VBCI et Félin. La cible de l'A400M ne serait pas non plus touchée.

Le drone américain Reaper tient également définitivement la corde ministérielle, du fait de son très "moindre coût".

Le ministre a également donné les budgets prévisionnels : 30,150 MdEUR en 2011, 30,5 MdEUR en 2012 et 31 MdEUR en 2013. Aucune nouvelle coupe sur les effectifs n'est prévue officiellement jusqu'en 2013."

http://lemamouth.blogspot.com/2010/07/laddition-apres-laudition.html

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Quelque chose me dit que McGyver va avoir du travail pour faire voller les Bell et les transal des années 60 jusqu'en 2040.

80 ans de durée de vie opérationnel, pour un hélico c'est un record !

On pourrait presque récupérer les 15 cellules de transall allemands qui vont être retirés ...
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Oui, mais non, parce qu'officiellement l'A400M arrive, c'est d'ailleur aussi pour ça que nous n'avons pas acheté les AN224 que louait l'armée française quand ils ont été proposé à la vente.

Il faut prier les Dieu Airbus et Budjet d'équipement très fort ! Le doute n'est pas permis. On a pas besoin de tout ça, l'A400M arrive !!!  :happy:

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http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/politique/coup-de-rabot-pour-arm%C3%A9es20100708.html

Nouvelle réduction des crédits, nouvelle déflation des effectifs : le risque est de baisser la garde et de faire une croix sur des projets qui préparent l’avenir.

Même sans la traditionnelle garden-party de l’Élysée, le défilé martial du 14 juil­let 2010 sera fidèle à la tradition. En apparence, tout sera “nickel” dans les rangs, grâce aux 4 millions d’euros déboursés pour cette parade annuelle des armées. Mais dans les têtes ? Les militaires redoutent le “coup de rabot”, annoncé alors qu’ils subissent depuis plus de vingt ans déjà des réorganisations et des déflations d’effectifs (54 000 postes doivent être sup­primés entre 2009 et 2014). « Cette fois, c’est la boule à zéro… »

Nicolas Sarkozy, chef des armées, a chiffré l’ampleur de l’effort : 20 000 postes (dont la moitié pour l’armée de terre) et environ 3,5 milliards d’euros de crédits militaires en moins sur trois ans.

C’est un peu moins que la coupe de 5 mil­liards envisagée dans un pre­mier temps, mais les militaires, plutôt abattus, s’inquiètent des conséquences sur leurs missions. Le climat général d’économies alimente les rumeurs et nourrit la méfiance à l’égard d’un mi­nistre, Hervé Morin, dont la stratégie politique semble le pousser à quitter bientôt le gouvernement. Calculette en main, chaque armée vérifie les conséquences de la “réduction de périmètre” : à terme, l’armée de terre pourrait être réduite à 93 000 hommes (au lieu de 131 000), la force aérienne de combat ramenée à 180 appareils et la marine à moins de 30 grandes unités navales.

Pour pouvoir honorer le contrat des opérations extérieures, les “opex” dans le jargon des militaires (10 000 hommes déployés, dont 3 750 en Afghanistan et 1 450 au Liban), les armées sont déjà contraintes à des acrobaties opérationnelles et logistiques dont le monde civil n’a pas idée. On déshabille Pierre pour habiller Paul. On gèle momentanément les activités de trois ou quatre grandes unités en métropole pour armer un bataillon en opex (600 à 800 hommes), pour le rendre opérationnel à 100 % et tenir le rang au sein d’une coalition, mais on mesure leur désillusion sur cette armée peau de chagrin dont le modèle n’a rien de séduisant pour ceux qui seraient tentés de s’engager.

La lettre de cadrage du premier mi­nistre (45 milliards d’économies à trouver) a fixé la ligne de conduite. Pour la défense, la rigueur portera sur trois années (2011-2013), avec la simple reconduction des crédits de 2010 l’an prochain.

Morin veut limiter la casse mais la loi de pro­gram­ma­tion militaire 2009-2014 n’est déjà plus respectée : elle prévoyait une stabili-sation des crédits d’équipement militaire entre 2009 et 2011, puis une progression continue ensuite, passant de 16,2 milliards d’euros en 2011 à 18 mil­liards en 2014.

Plus personne ne croit au rétablissement ultérieur des budgets initiaux, au terme de ces trois ans d’austérité. L’engagement initial validé par le “Livre blanc sur la Défense”, la loi de programmation et la révision générale des politiques publiques était en effet d’assurer des crédits de 377 milliards d’euros à

la défense, mais c’était avant la crise, véritable “surprise stratégique” de ces années 2000. À terme, le manque à gagner des armées pourrait ­atteindre 40 milliards d’euros. Il faudra sans doute rouvrir le débat stratégique.

Dès octobre 2008, le général Jean-Louis Georgelin, alors chef d’état-major des armées, reconnaissait l’ampleur du problème : « La trajectoire financière définie dans le Livre blanc repose sur des postulats qui, s’ils devaient varier, rendraient l’exercice particulièrement difficile. » Ce dossier « extrêmement complexe » est sur le bureau de l’amiral Édouard Guillaud, successeur du général Georgelin : « Le risque est de trop bais­ser la garde, mais je ne suis pas inquiet », disait-il le 2 juillet sur Europe 1. Il avait d’abord craint à une encoche de 5 milliards d’euros : « Ç’aurait été la rupture… »

Où sabrer ? « Dans les budgets de fonctionnement », répond l’amiral Guil­laud. « Mais le gras n’existe pratiquement plus et nous sommes à l’os », assurent les militaires. La marge de manœuvre est étroite, surtout que la défense doit revoir à la baisse les prévisions de recettes supplémentaires que devaient apporter la vente d’actifs immobiliers et de certaines fréquences hertziennes. On ne mise plus que sur 2 milliards d’euros à peine, contre les 3,7 milliards prévus.

Ces fortes contraintes budgétaires menacent l’architecture d’ensemble. « L’équilibre est fragile, dit Guillaud. Il ne faudrait pas que les logiques comptables prennent le pas sur la cohérence opérationnelle. » Il faut en effet à la fois économiser mais ne pas dégrader la dissuasion nuclé­aire, « notre assurance-vie », ni réduire les capacités de projection (aérienne et navale), ni affecter la protection du territoire. Arrêter ou étaler un pro­gram­me coûte cher, avec des conséquences sociales difficiles à prévoir. Les financiers pourront parler de « réductions temporaires de capacités » mais les militaires sont sans illusions : « On passera du temporaire au permanent, sans retour en arrière. »

Les grands programmes d’équipements devraient être épargnés, assure l’amiral Guillaud : « On n’arrête rien, dans le cadre de la stratégie du Livre blanc. » Mais chaque armée se sent visée et défend ses programmes ma­jeurs, dits “de cohérence” : les sous-marins nu­cléaires d’attaque Barra­cuda ou les fré­gates multimissions pour la marine ; les véhicules blindés VBCI, les hélicoptères NH90 ou Tigre, les sys­tèmes Félin de l’infanterie pour l’armée de terre ; et les trois programmes phares de l’armée de l’air – Rafale, Airbus A400M de transport, avion ravitailleur Airbus A330 MRTT. La tentation est bien sûr de tailler dans les effectifs (225 000 hommes, fixés par le Livre blanc). « Mais nous sommes déjà au taquet pour honorer nos contrats opérationnels », répondent les états-majors. Chacun se renvoie la balle. Chez les “terriens”, on cherche à savoir qui sera le plus raboté, entre les paras, les alpins, les cavaliers, les artil­leurs, les légionnaires ou les marsouins.

« Il suffit de procéder à une réévaluation, entend-on à Bercy. Le contrat initial de 30 000 hommes et 70 avions projetables à 8 000 kilomètres, pendant un an, est-il toujours aussi pertinent et utile, surtout dans le cadre de l’Otan ? » Les armées pourraient se rabattre sur le format des unités d’intervention interarmées de 5 000 hommes, projetables en permanence dans un cadre national ou multinational, déjà prévu dans la loi de programmation mili­taire. La réintégration dans l’Otan ­plaide en ce sens, même si, à terme, ce processus risque de faire de l’armée française un simple supplétif des Amé­ricains.

Cette interopérabilité revendiquée a un avantage : elle permet à la France de maintenir le niveau opérationnel de ses forces et de peser sur certains théâtres majeurs. Les inconvénients sont nombreux : la réduction du for­mat devrait dégrader, ipso facto, les missions et les ambitions géopolitiques de notre pays, et le recours aux capacités alliées – le culte de la mutualisation, prétexte à beaucoup de renoncements – entraînera la perte de capacités pointues, au détriment direct de la France (et de l’Europe). Ce “décrochage” technologique devrait bénéficier aux seuls États-Unis. Cette évolution est préoccupante : dans le monde, l’Europe désarme, tandis que l’Amérique et l’Asie ne cessent d’augmenter leurs budgets militaires.

Le 10 juin, sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, Nicolas Sarkozy livrait son ambition de chef des armées : « Nous devons conserver les capacités d’agir partout dans le monde en projetant nos forces. Sinon, nous ne serions pas un grand pays, nous ne serions plus un grand pays. » Il précisait aussi une condition absolue : « Nous devons consacrer les moyens qui nous permettent de peser sur la scène internationale comme un grand pays. » Avec 1,5 % de son produit intérieur brut (PIB) consacré à sa défense, un pays peut-il en­core se dire « grand » ?    

Frédéric Pons

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http://www.defensenews.com/story.php?i=4710029&c=EUR&s=TOP

PARIS - Britain and France have agreed to a joint effort to examine which defense capabilities the two countries might share and those for which they could depend on each other, in a bid to boost cooperation in Europe, French Defense Minister Hervé Morin told members of the parliament here.

"We have decided with my British counterpart to launch a very ambitious operation," Morin told the parliamentary defense committee July 7, according to official minutes of the meeting.

"The new British government wishes that we analyze in a very detailed way what are the competences and means that each of the two countries should retain complete sovereignty, those which could be pooled, and those on which there could be interdependence," he said.

Work on the French side should be completed by the end of July, Morin said.

"We will compare our notes in November," he said. "The British are ready to envisage cooperation even in very confidential topics.

"One of the solutions we can envisage in coping with reductions in capabilities is to consider a strengthened operational cooperation with certain of our European partners, notably the United Kingdom, which is confronted by the same dilemma as we are," he said.

The British government is due to publish its strategic defense and security review about Oct. 20, while a separate defense industrial strategy paper is expected next year.

Morin said one intended area of cooperation is air refueling.

"For the MRTT [Multi-Role Tanker Transport] air tankers, we will try to work out a common plan with the British," he said.

France is postponing a number of programs, including an order for 14 MRTT aircraft, in an effort to cut 3.5 billion euros ($4.5 billion) from the defense budget over the next three years. An order for a new tanker fleet would be worth around 4.2 billion euros based on an estimated value of 300 million euros per militarized Airbus A330 in the MRTT version.

Among programs expected to be delayed will be the Ceres satellite system for electronic intelligence, he said.

As part of the budget, the government has assumed there will be export sales of the Rafale, which would allow a two-year pause in domestic orders of the strike fighter, Morin said.

"I hope this target will be achieved, as it will be extremely difficult to find measures which mitigate the situation," he said.

He said the main risk is an absence of foreign sales of the Rafale.

Dassault Aviation needs to deliver 11 Rafale aircraft a year to keep its production line working at an economic rate, and if the French government were to order units to make up a gap in exports, an additional 1 billion euros would be needed.

That potential call on funding was why the government had decided to postpone the upgrade of some 70 Mirage 2000D fighter-bombers to an air defense variant, he said. The lack of an immediate threat to French airspace and the availability of Mirages meant that a delay in Rafale orders posed little danger to national security, but it would pose problems for industry, he said.

The Mirage work would cost about 700 million euros, the French Air Force has said.

On the potential decision to buy the Reaper UAV from the United States, the Délégation Générale pour l'Armement (DGA) procurement office has set a cost of 1.5 billion euros on the leading French offer for a comparable drone, while the American product would cost about 700 million euros, Morin said.

There was a contradiction in a French company asking the government to help in export of its goods while the same time asking the state to buy something which cost 800 million euros more than its competitor, he said.

On missiles, France has offered to sell the Meteor long-range missile to the United Arab Emirates, Morin said.

Paris and Abu Dhabi are in detailed talks on a co-development of an advanced version of the Rafale, including a 9-ton-thrust M88 engine, and improved electronically scanned radar and electronic warfare gear.

Other programs to be delayed under the cost cuts are implementation of level four of the SCCOA air command-and-control system, worth around 500 million euros in new radars, and some elements of the Scorpion land armaments modernization program, Morin said.

On ne vas pas acheter de Rafale pendant 2 ans ??

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Le report de 2 ans des commandes de Rafale et le report des upgrade 2000D, ca permet l'économie du milliard d'euro nécessaire au financement des upgrade indispensable aux contrats exports :)

C'est la vision optimiste. En fait on parle juste d'une annulation des livraisons (d'appareils neufs ou modernisés) pendant 2 ans pour faire des économies.

C'est bien beau de dire qu'on se contenter de repousser les livraisons, mais bientôt nos rafales serviront à remplacer des rafales, c'est comme le PA2 qui arrivera pour remplacer le CdG.

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si le contrat ce finalise avec l'EAU il y aura un problème de livraison avec les Rafales

il y a des articles sur ce sujets sur le Forum

Donc aussi bien on arrête pendant 2 ans les livraisons (sauf marine) mais on pourrait ratrapé le retard

car Dassault aura augmenté la production.

Et en plus une version F4.

En plus si on pouvait moderniser les M2000 qui reste pour compenser le retard. 

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