Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Messages recommandés

Il y a 3 heures, koojisensei2 a dit :

En fait, ce que fait la Chine est une autre voix de gouvernance tout a fait intéressant a étudier car contrairement au système occidentaux. Le pouvoir est en fait concentré entre les mains des élites du pays avec des luttes internes.

Les luttes internes, ce n'est pas une spécificité chinoise, tu les as aussi dans chaque parti de pays démocratique, en plus des luttes entre partis, mais en beaucoup plus visible et public qu'en Chine. N'importe quelle dictature a aussi ses luttes internes à tout les échelons. Les gens qui aiment le pouvoir ne peuvent s’empêcher d'en vouloir plus et de bagarrer entre eux.

Le plus important, c'est d'où sortent ces "élites" ? Il y a un système plus ou moins juste au PCC pour les faire émerger de toute la société selon les capacités et le mérite, ou c'est plutôt une nouvelle aristocratie/noblesse de naissance avec les enfants/neveux/copains de la clique au pouvoir ? Il me semble que traditionnellement et culturellement en Chine, ça fonctionne beaucoup en clans familiaux.  Xi est assurément un "fils de" et est le leader des "fils de" de la faction des princes rouges, qui de part sa nature est probablement la plus corrompue  du pays, qui sous prétexte de lutte contre la corruption a fait la peau  de la faction adverse de la Ligue de la jeunesse communiste auparavant au pouvoir, qui ratissait beaucoup plus large dans la société chinoise. Tu admettras que ça ne sent pas bon du tout pour la suite.

Sinon, pour rappel :

Citation

Le président Xi Jinping aurait approuvé le texte, qui s'oppose à « la démocratie et aux droits de l’homme ». Les points de vue contraires au Parti communiste chinois ou à sa ligne politique sont interdits et ne peuvent pas être publiés.

Ces sept sujets « qu'on ne discute pas » sont :

Les valeurs universelles ;

La liberté de la presse ;

La société civile ;

Les droits civiques ;

Les erreurs historiques du Parti communiste chinois ;

Le capitalisme de connivence au sein du pouvoir ;

L'Indépendance judiciaire.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Document_numéro_9

 

Modifié par Carl
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 13 heures, Carl a dit :

Les luttes internes, ce n'est pas une spécificité chinoise, tu les as aussi dans chaque parti de pays démocratique, en plus des luttes entre partis, mais en beaucoup plus visible et public qu'en Chine. N'importe quelle dictature a aussi ses luttes internes à tout les échelons. Les gens qui aiment le pouvoir ne peuvent s’empêcher d'en vouloir plus et de bagarrer entre eux.

Le plus important, c'est d'où sortent ces "élites" ? Il y a un système plus ou moins juste au PCC pour les faire émerger de toute la société selon les capacités et le mérite, ou c'est plutôt une nouvelle aristocratie/noblesse de naissance avec les enfants/neveux/copains de la clique au pouvoir ? Il me semble que traditionnellement et culturellement en Chine, ça fonctionne beaucoup en clans familiaux.  Xi est assurément un "fils de" et est le leader des "fils de" de la faction des princes rouges, qui de part sa nature est probablement la plus corrompue  du pays, qui sous prétexte de lutte contre la corruption a fait la peau  de la faction adverse de la Ligue de la jeunesse communiste auparavant au pouvoir, qui ratissait beaucoup plus large dans la société chinoise. Tu admettras que ça ne sent pas bon du tout pour la suite.

Sinon, pour rappel :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Document_numéro_9

 

Oui, je suis tout a fait d'accord avec le fait que Xi a tendance a prendre un virage potentiellement dangereux pour l'avenir du pays. Et j'espère juste me tromper sur la personnalité de Xi.

Après ce que je veux dire, c'est que malgré que la chine est officiellement un pays avec un parti unique, dans les fait, c'est comme s'il y avait des différents parti au sein même du parti communiste. Après, c'est vrai qu'il y pas les élections mais est ce que les élections en France sont vraiment des succès. Dans sa grande majorité, les électeurs ne possèdent ni les informations, ni les compétences pour prendre les grandes décisions finalement.
Quand on regarde la politique mener par les gens de gauche ou les gens de droite depuis 30 ans, à vrai dire, il faut dire qu'il est quelque fois bien difficile de distingué qui est le plus a droite ou a gauche. En fait, on a l'impression que c'est la même politique décidé par des gens qui ne sont pas représenté. 
Bien sur, je ne dis pas que le système politique chinoise est meilleurs que le système français mais dans les 2 cas, c'est loin d'être bon. 
A titre personnel, je pense que la démocratie marche très bien localement mais quand il s'agit de gouverner un pays aussi grand que la France, ce n'est plus du tout la même efficacité. Alors n'en parlons pas de la Chine.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 21 heures, Carl a dit :

Perso, j'espère beaucoup des possibilités offertes par le numérique. L'humain ne change pas, mais on peut fortement innover dans le domaine des organisations humaines. C'est diablement compliqué pour des systèmes à l'échelle d'un pays, mais ça me donne un peu d'espoir pour la suite.

En effet, y a pas mal de philosophes qui écrivent à propos de ce que les NTIC pourraient apporter pour améliorer nos systèmes politiques. As-tu des idées à partager ?

Le problème, c'est que dans les faits, c'est nettement plus compliqué. Sans même aborder les problèmes liés aux dérives type surveillance de masse (puisqu'on est sur le fil de la Chine, mais comme l'indiquait koojisensei2, la NSA n'a rien à envier à l'unité 61398, et il y en a d'autres), rien que les premiers avantages quick win qu'on pourrait espérer sont assez compliqués à concrétiser :

  • Un nouveau moyen de communication, qu'il sera dans le sens "politique -> peuple" ou "peuple -> politique", ne sera adopté que par la partie de la population capable de s'adapter à ces nouveaux modes de communication. Cf ma grand mère complètement perdue devant le système de vote électronique, pourtant, tu peux pas faire plus simple. Donc tu excluras probablement une part des citoyens.
  • Un système d'information en politique, qu'il soit décisionnel ou pour échanger avec les citoyens, sera immanquablement compromis par des puissances étrangères, probablement en permanence dès son lancement (j'entends derrière ce gros mot : observation des informations qui transitent et éventuellement modification des informations échangées). C'est vraiment important à comprendre, surtout la partie "modification des informations échangées", parce que tout de suite, ça réduit le champ d'utilisation par peur du risque encouru. Et à ceux qui disent qu'on arrivera bien un jour à trouver quelque chose de sécurisé... Je n'ai pas de boule cristal, mais je suis septique.
  • La formation des citoyens au fonctionnement du pays, des institutions, de la loi, de l'économie, des questions de société, bref, une espèce de machine à faire ingérer de la connaissance et faire voter les citoyens en connaissance de cause, pour les aider à identifier les fakes news et les promesses de campagne bullshit, ça serait intéressant, mais là aussi il y a quelques obstacles du genre pertinence des informations à apprendre, et vu la défiance du français moyen face au message officiel de l'Etat, c'est pas gagné...

 

Perso, j'ai longtemps rêvé d'un système où tout le monde avait un mini-terminal de vote chez lui. Très régulièrement, chaque citoyen était amené à s'exprimer, un peu en mode référendum à gogo comme en Suisse. Et avant chaque vote, tu avais un mini quizz pour lequel on devait obtenir une note minimale pour avoir le droit de voter et ainsi n'autoriser à voter que les citoyens ayant une certaine maitrise du sujet à voter.

Sauf qu'en fait, pour (entre autres) les raisons cités au dessus, c'est impossible.

Bref, le numérique dans la vie politique dans l'intérêt du peuple me semble être un doux fantasme.

Modifié par Nemo123
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 21 heures, koojisensei2 a dit :

Après ce que je veux dire, c'est que malgré que la chine est officiellement un pays avec un parti unique, dans les fait, c'est comme s'il y avait des différents parti au sein même du parti communiste.

Jusqu'à Hu Jintao, c'est une hypothèse qu'on pouvait faire, mais depuis Xi Jinping il est difficile de penser que quelqu'un qui a une opinion divergente ait le courage - ou la motivation suicidaire - pour s'exprimer. Les gens dans le parti qui ont une opinion divergente probablement se taisent en songeant à ce qui est arrivé par exemple à monsieur Meng Hongwei, l'ancien directeur de l'Interpol.

https://www.liberation.fr/planete/2019/01/17/meng-hongwei-le-polar-chinois-d-interpol_1703689 (17 janvier 2019)

Depuis le 25 septembre, jour de son arrestation, Pékin n’a donné aucun signe de vie du président de l’organisation policière, ni aucun élément pour justifier les accusations de «corruption». Sa femme et ses enfants, qui ont fait l’objet d’une tentative d’enlèvement, ont demandé l’asile en France.

Elle a basculé de la vie confortable d’épouse d’un des six vice-ministres du ministère de la Sécurité publique (l’équivalent de notre ministère de l’Intérieur) à celle d’une demandeuse d’asile aux abois.

Encore aujourd’hui, il précise que Pékin n’a toujours pas lâché sa proie : «Ils nous demandent régulièrement quand la protection policière de Grace Meng va être levée.»

Comme elle le raconte dans une interview, elle a reçu après la disparition de son mari une menace de mort lancée depuis une puce téléphonique prépayée française. Sur des images de vidéosurveillance que Libération a pu consulter, un couple d’Asiatiques la suit à l’hôtel où elle s’est réfugiée, demande à la réception son numéro de chambre en utilisant son nom chinois, et photographie la voiture qui emmène ses enfants à l’école.

Enfin, la toute nouvelle consule chinoise de Lyon (la précédente a été mutée aux Seychelles le jour précédant l’arrestation de Meng), lui a proposé de lui remettre en mains propres une lettre de son mari. Mais quand Grace Meng a demandé à ce que la police assiste à leur rencontre, elle a immédiatement renoncé.

Avec quarante ans d’expérience, l’homme était un poids lourd du système policier chinois, et un des rares à avoir été maintenu à la direction de la Sécurité publique après l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2012. Il avait même été promu à la tête de la police maritime en 2013, un poste crucial alors que la Chine veut imposer sa souveraineté sur la mer de Chine méridionale.

Pour François Godement, chercheur à l’Institut Montaigne, une explication est à trouver dans la déclaration publiée le 8 octobre par les autorités chinoises, qui insiste longuement sur la nécessité d’une «absolue loyauté à Xi Jinping». Ce texte découle d’une réunion convoquée en urgence au milieu de la nuit après les propos tenus par Grace Meng aux médias français. «Cette déclaration est totalement inhabituelle, très longue, et est écrite dans un langage très dur, explique le sinologue. Elle mélange des accusations de "comportement inapproprié", sans les définir, et des accusations plus graves, comme être sous "l’influence pernicieuse de Zhou Yongkang". Cela établit une cause politique.»

Zhou Yongkang, surnommé « le tsar de la sécurité », appartient à ce que l’on appelle la « faction de Jiang Zemin ».

Raymond Kendall, qui fut secrétaire général d’Interpol de 1985 à 2001, confirme qu’il est «inhabituel qu’un président habite à Lyon. C’est le secrétaire général de l’organisation qui dirige les affaires quotidiennes». Sur ce point, Jürgen Stock, secrétaire général d’Interpol et patron opérationnel est catégorique : «Le poste de président est honorifique, sa présence n’est requise à Lyon que pour trois réunions par an. Meng était toujours vice-ministre en Chine, c’était sa principale activité. Sa décision de vivre à Lyon était personnelle, et n’avait rien à voir avec sa position à Interpol.»

  • Merci (+1) 1
  • Triste 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 19 heures, Nemo123 a dit :

En effet, y a pas mal de philosophes qui écrivent à propos de ce que les NTIC pourraient apporter pour améliorer nos systèmes politiques. As-tu des idées à partager ?

Le problème, c'est que dans les faits, c'est nettement plus compliqué. Sans même aborder les problèmes liés aux dérives type surveillance de masse (puisqu'on est sur le fil de la Chine, mais comme l'indiquait koojisensei2, la NSA n'a rien à envier à l'unité 61398, et il y en a d'autres), rien que les premiers avantages quick win qu'on pourrait espérer sont assez compliqués à concrétiser :

  • Un nouveau moyen de communication, qu'il sera dans le sens "politique -> peuple" ou "peuple -> politique", ne sera adopté que par la partie de la population capable de s'adapter à ces nouveaux modes de communication. Cf ma grand mère complètement perdue devant le système de vote électronique, pourtant, tu peux pas faire plus simple. Donc tu excluras probablement une part des citoyens.
  • Un système d'information en politique, qu'il soit décisionnel ou pour échanger avec les citoyens, sera immanquablement compromis par des puissances étrangères, probablement en permanence dès son lancement (j'entends derrière ce gros mot : observation des informations qui transitent et éventuellement modification des informations échangées). C'est vraiment important à comprendre, surtout la partie "modification des informations échangées", parce que tout de suite, ça réduit le champ d'utilisation par peur du risque encouru. Et à ceux qui disent qu'on arrivera bien un jour à trouver quelque chose de sécurisé... Je n'ai pas de boule cristal, mais je suis septique.
  • La formation des citoyens au fonctionnement du pays, des institutions, de la loi, de l'économie, des questions de société, bref, une espèce de machine à faire ingérer de la connaissance et faire voter les citoyens en connaissance de cause, pour les aider à identifier les fakes news et les promesses de campagne bullshit, ça serait intéressant, mais là aussi il y a quelques obstacles du genre pertinence des informations à apprendre, et vu la défiance du français moyen face au message officiel de l'Etat, c'est pas gagné...

 

Perso, j'ai longtemps rêvé d'un système où tout le monde avait un mini-terminal de vote chez lui. Très régulièrement, chaque citoyen était amené à s'exprimer, un peu en mode référendum à gogo comme en Suisse. Et avant chaque vote, tu avais un mini quizz pour lequel on devait obtenir une note minimale pour avoir le droit de voter et ainsi n'autoriser à voter que les citoyens ayant une certaine maitrise du sujet à voter.

Sauf qu'en fait, pour (entre autres) les raisons cités au dessus, c'est impossible.

Bref, le numérique dans la vie politique dans l'intérêt du peuple me semble être un doux fantasme.

Dans un monde idéal, tous les citoyens aurai accès a toutes les informations pour prendre les bonnes décisions et aurai aussi les compétences pour comprendre et réfléchir à ces décisions.
Le problème est que même en dehors du problème d'accès à l'information, il y a pratiquement personne qui serai capable d'avoir de la compétence dans tous les domaines où les décisions doivent être prises.
Réfléchir à un système où le peuple puisse non pas voter directement les décisions mais plutôt les spécialistes qui serons en charge de prendre les décisions me parait pas fonctionnel non plus puisqu'il faudra quand même une personne qui supervise tout ces spécialistes pour qu'il y ai une cohérence générale dans la politique.

Mais déjà, ça serai bien de nommer des ministres qui ont des vrai compétences dans leurs fonctions. Ce n'est pas logique de faire changer les postes des ministères comme on change de chemise. Un ministre qui est chargé de l'économie n'a pas forcément besoin d'avoir les même compétences qu'un ministre de l'armée. 
Mais on peut toujours rêver.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, koojisensei2 a dit :

Réfléchir à un système où le peuple puisse non pas voter directement les décisions mais plutôt les spécialistes qui serons en charge de prendre les décisions me parait pas fonctionnel non plus puisqu'il faudra quand même une personne qui supervise tout ces spécialistes pour qu'il y ai une cohérence générale dans la politique.

Les progressistes Américains ont lancé un mouvement de technocratisation, à la fin du XIXe siècle, qui donne le pouvoir aux technocrates, tout en maintenant des élus "symboliques" :

Le 01/08/2017 à 19:58, Wallaby a dit :

Et même plus tôt : c'est même l'essence du "progressisme" de l'ère Teddy Roosevelt-Wilson, qui critiquait la toute-puissance des partis, corrompus.

Au fond, soutiennent les progressistes (...) il faut enfin que des experts, des techniciens, et non des politiciens, prennent en charge les problèmes de santé, les questions sociales, la gestion des étouts, le pavage des rues, le contrôle des moyens de communication, etc. Il arrive - rarement - que les progressistes réclament la municipalisation des compagnies des eaux, de l'électricité et du gaz, comme à San Francisco en 1898.

Deux types de réformes institutionnelles sont appliqués. Le premier est né à Galvelston (Texas). La municipalité se compose d'une commission qui comprend en général cinq personnes élues et chargées de gérer les affaires. Les responsabilités sont localisées et rien n'empêche qu'un maire soit alors revêtu d'une autorité symbolique. L'autre type apparaît à Staunton (Virginie). Le conseil municipal élu désigne un manager qui fait office de syndic et tient le rôle du pouvoir exécutif, même si le maire continue d'exister, là aussi à titre symbolique. Le manager et les membres de la commission ont en commun de n'être pas des politiques, mais des administrateurs qui ont été choisis pour leurs qualités de gestionnaires.

André Kaspi Les Américains, 1. Naissance et essor des Etats-Unis, 1607-1945, Seuil, Points Histoire 1986 p255-256.

  • J'aime (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

Les progressistes Américains ont lancé un mouvement de technocratisation, à la fin du XIXe siècle, qui donne le pouvoir aux technocrates, tout en maintenant des élus "symboliques" :

Si être technocrate consiste a prendre des décisions rationnels alors je pense que le monde entier devrait se convertir au mouvement de la technocratisation.
Le problème est que bien souvent, la mise en oeuvre du mouvement est complètement irrationnel. 

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 34 minutes, koojisensei2 a dit :

Si être technocrate consiste a prendre des décisions rationnels alors je pense que le monde entier devrait se convertir au mouvement de la technocratisation.
Le problème est que bien souvent, la mise en oeuvre du mouvement est complètement irrationnel. 

Prendre des décisions rationnelles permet de mettre en oeuvre des choix et orientations politiques de la meilleure façon qui soit, elles ne se substituent aucunement à ces choix.

On peut mettre une approche logique et rationelle au service d'une politique abjecte et imposée au peuple, ça n'a juste rien à voir.

Modifié par MrGland
  • J'aime (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, koojisensei2 a dit :

Si être technocrate consiste a prendre des décisions rationnels alors je pense que le monde entier devrait se convertir au mouvement de la technocratisation.
Le problème est que bien souvent, la mise en oeuvre du mouvement est complètement irrationnel. 

Une décision rationnelle dans un cadre technique n'est pas forcément une décision rationnelle en dehors de ce cadre.

Surtout que certaines personnes ont des approches très différentes de la rationnalité... Pour donner un exemple de "technocratie rationnelle" à la mode de nos jours, la route menant à la déchetterie de mon canton franchit un ruisseau pluvial. (C'est à dire que c'est à sec quand il ne pleut pas.) Donc les gestionnaires technocrates rationnels de l'équipement ont consulté les statistiques météorologiques pour connaître le total moyen des précipitations annuelles sur les cinquantes dernières années, ont rajouté 50% de marge de sécurité, et partant de là ont calculé le débit moyen par jour du ruisseau, ce qui leur a donné la taille des buses à utiliser sous la route.

Sauf que, ma région a une pluviosité irrégulière assez semblable à la mousson. Une grande partie de l'année très sèche, et puis des épisodes pluvieux intenses ensuite. Donc la moyenne sur l'année, c'est débile. Ce qui s'est passé, fort logiquement, c'est qu'au premier épisode pluvieux, les buses se sont révélées bien trop petites, ça a fait barrage, le ruisseau a débordé dans la déchetterie, provoquant une forte pollution, avant que le passage ne cède, détruisant la route.

Et ça, c'est la technocratie. Au lieu d'avoir une connaissance de terrain réelle, on regarde quelques chiffres et on se pense plus intelligent. Les petites buses inadaptées étaient, bien sûr, beaucoup moins chères que les grandes adaptées, donc elles faisaient faire une économie... qui s'est cher payée quelques mois plus tard.

  • Upvote (+1) 3
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, Kelkin a dit :

Une décision rationnelle dans un cadre technique n'est pas forcément une décision rationnelle en dehors de ce cadre.

Surtout que certaines personnes ont des approches très différentes de la rationnalité... Pour donner un exemple de "technocratie rationnelle" à la mode de nos jours, la route menant à la déchetterie de mon canton franchit un ruisseau pluvial. (C'est à dire que c'est à sec quand il ne pleut pas.) Donc les gestionnaires technocrates rationnels de l'équipement ont consulté les statistiques météorologiques pour connaître le total moyen des précipitations annuelles sur les cinquantes dernières années, ont rajouté 50% de marge de sécurité, et partant de là ont calculé le débit moyen par jour du ruisseau, ce qui leur a donné la taille des buses à utiliser sous la route.

Sauf que, ma région a une pluviosité irrégulière assez semblable à la mousson. Une grande partie de l'année très sèche, et puis des épisodes pluvieux intenses ensuite. Donc la moyenne sur l'année, c'est débile. Ce qui s'est passé, fort logiquement, c'est qu'au premier épisode pluvieux, les buses se sont révélées bien trop petites, ça a fait barrage, le ruisseau a débordé dans la déchetterie, provoquant une forte pollution, avant que le passage ne cède, détruisant la route.

Et ça, c'est la technocratie. Au lieu d'avoir une connaissance de terrain réelle, on regarde quelques chiffres et on se pense plus intelligent. Les petites buses inadaptées étaient, bien sûr, beaucoup moins chères que les grandes adaptées, donc elles faisaient faire une économie... qui s'est cher payée quelques mois plus tard.

A cela il faut ajouter que la technocratie fonctionne dans un cadre qui le plus souvent des choix politiques. Un cadre dans lequel le technocrate est tellement immergé qu'il n'en a aucune conscience et encore moins de capacité à le remettre en cause. Et les choix politiques sont toujours fondés sur des préférences qui n'ont rien de rationnelles.

Modifié par nemo
  • J'aime (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 09/03/2019 à 17:26, Kelkin a dit :

Une décision rationnelle dans un cadre technique n'est pas forcément une décision rationnelle en dehors de ce cadre.

Surtout que certaines personnes ont des approches très différentes de la rationnalité... Pour donner un exemple de "technocratie rationnelle" à la mode de nos jours, la route menant à la déchetterie de mon canton franchit un ruisseau pluvial. (C'est à dire que c'est à sec quand il ne pleut pas.) Donc les gestionnaires technocrates rationnels de l'équipement ont consulté les statistiques météorologiques pour connaître le total moyen des précipitations annuelles sur les cinquantes dernières années, ont rajouté 50% de marge de sécurité, et partant de là ont calculé le débit moyen par jour du ruisseau, ce qui leur a donné la taille des buses à utiliser sous la route.

Sauf que, ma région a une pluviosité irrégulière assez semblable à la mousson. Une grande partie de l'année très sèche, et puis des épisodes pluvieux intenses ensuite. Donc la moyenne sur l'année, c'est débile. Ce qui s'est passé, fort logiquement, c'est qu'au premier épisode pluvieux, les buses se sont révélées bien trop petites, ça a fait barrage, le ruisseau a débordé dans la déchetterie, provoquant une forte pollution, avant que le passage ne cède, détruisant la route.

Et ça, c'est la technocratie. Au lieu d'avoir une connaissance de terrain réelle, on regarde quelques chiffres et on se pense plus intelligent. Les petites buses inadaptées étaient, bien sûr, beaucoup moins chères que les grandes adaptées, donc elles faisaient faire une économie... qui s'est cher payée quelques mois plus tard.

Oui mais dans ton exemple, c'est pas des décisions rationnelles qui ont été prise. C'est juste des incompétents qui se sont retrouvé à des postes trop exigent pour eux. 
D'ailleurs la logique qui avait été appliqué par les gestionnaires a été complètement illogique.
C'est comme si le premier ministre demandait combien de guerre est ce que la France en avait participer ces 50 dernières années et que si le pays en avait participé dans aucune des guerres, il fallait supprimer l'armée. 
 

Modifié par koojisensei2
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 39 minutes, koojisensei2 a dit :

Oui mais dans ton exemple, c'est pas des décisions rationnelles qui ont été prise. C'est juste des incompétents qui se sont retrouvé à des postes trop exigent pour eux. 
D'ailleurs la logique qui avait été appliqué par les gestionnaires a été complètement illogique.
C'est comme si le premier ministre demandait combien de guerre est ce que la France en avait participer ces 50 dernières années et que si le pays en avait participé dans aucune des guerres, il fallait supprimer l'armée. 
 

 

Mais c'est un exemple parlant de ce que les prétentions à la rationalité appliquée aux affaires publiques, et tout ce qu'elles charrient, ne sont que ça : des prétentions. 

Modifié par Shorr kan
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 20 minutes, Kelkin a dit :

Si l'on se basait sur les interventions militaires des 50 dernières années pour déterminer la taille de l'armée, je pense que le budget de la défense augmenterait beaucoup...

Ben, pour être honnête le bilan n'est pas fameux, et on peut très raisonnablement en conclure qu'une armée a une utilité toute marginale.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La Chine évoque un changement de politique dans la région du Xinjiang 
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/13/la-chine-evoque-un-changement-de-politique-dans-la-region-du-xinjiang_5435548_3210.html

"Des représentants de la région du Xinjiang ont, pour la première fois, évoqué la fermeture des camps où seraient détenus jusqu’à un million d’Ouïgours musulmans." 

"« Pris globalement, le nombre de personnes dans les centres éducatifs va baisser et si un jour la société n’en a plus besoin, ils pourront disparaître progressivement », a déclaré devant la presse le président du gouvernement régional, Shohrat Zakir, qui a estimé que le nombre de personnes actuellement « formées » était « loin du million »."

 

  • Merci (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je me demande si il sera aussi heureux quand le chinois se sera amusé à éparpiller façon puzzle la belle unité européenne à grands coups de prêts "généreux" et autres facilités commerciales. D'ailleurs il risque d'y avoir la course avec les américains. :rolleyes:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 7 heures, Arland a dit :

Je me demande si il sera aussi heureux quand le chinois se sera amusé à éparpiller façon puzzle la belle unité européenne à grands coups de prêts "généreux" et autres facilités commerciales. D'ailleurs il risque d'y avoir la course avec les américains. :rolleyes:

La France, lorsqu'elle a un moment de lucidité, essaie de se sécuriser en ne mettant pas tous ses oeufs dans le même panier américain. Donc la Chine en profite. Macron avait aussi reçu Poutine avec tous les honneurs de Versailles, sans que cela ne débouche sur grand chose.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 27 minutes, Wallaby a dit :

La France, lorsqu'elle a un moment de lucidité, essaie de se sécuriser en ne mettant pas tous ses oeufs dans le même panier américain. Donc la Chine en profite. Macron avait aussi reçu Poutine avec tous les honneurs de Versailles, sans que cela ne débouche sur grand chose.

La Russie n'est plus une superpuissance. J'ai de plus en plus l'impression que la Russie risque de se faire vassalisé par la Chine avec le temps. On en est encore loin mais dans 20-30 ans, on ne sait pas. 
 

Il y a 8 heures, Arland a dit :

Je me demande si il sera aussi heureux quand le chinois se sera amusé à éparpiller façon puzzle la belle unité européenne à grands coups de prêts "généreux" et autres facilités commerciales. D'ailleurs il risque d'y avoir la course avec les américains. :rolleyes:

En même temps, si l'unité consiste a se rallier à Washington et à affronter la Chine, je pense que beaucoup de pays ne sont pas prêt à le faire. D'ailleurs, il me semblait qu'a un moment donnée, les USA avait proposer de subventionner le déploiement 5G si les pays Europeens bannissaient Huawei. On en entend plus beaucoup en ce moment. Ca parle plus de punition en ce moment contre l'Allemagne notamment en matière de partage de renseignement. 
Soit dit en passant, je trouve l'argument débile dans le sens où même pour le renseignement US, cela fonctionne mieux quand tous le monde partage les données. Si demain les USA coupent la communication avec les allemands, bien sur que les allemands perdent en efficacité mais les américains aussi.

Modifié par koojisensei2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

  • Statistiques des membres

    5 967
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Stevendes
    Membre le plus récent
    Stevendes
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,5k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...