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https://thediplomat.com/2020/09/chinas-crackdown-on-mongolian-culture/ (4 septembre 2020)

"La langue de la Mongolie fait partie de ce qui fait d'une personne un Mongol et si une personne perd sa langue, elle perd son identité nationale." disait une banderole de protestation contre la récente décision du gouvernement chinois de réduire l'éducation bilingue en Mongolie intérieure.

Après la Seconde Guerre mondiale, la partie sud de la Mongolie a été annexée par la Chine, devenant ainsi la région autonome de Mongolie intérieure. Depuis cette époque, le Parti communiste chinois (PCC) a progressivement érodé la culture et l'indépendance de la population mongole de la région. Pékin a encouragé les Chinois Han à s'installer en Mongolie intérieure, où ils sont désormais près de six fois plus nombreux que les Mongols. Ils ont réduit le nombre de places dans les écoles publiques bilingues de 190 000 à 17 000 et ont permis aux enfants Han de les occuper.

En août, le gouvernement a annoncé que lorsque l'année scolaire commencerait en septembre, les classes en mongol seraient fortement réduites. En vertu de la nouvelle réglementation, la littérature, la politique et l'histoire seront désormais toutes enseignées en mandarin. Il a été rapporté que des programmes similaires sont menés dans la région autonome du Tibet et dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, où vivent respectivement les groupes ethniques tibétains et ouïghours.

De nombreux parents de Mongolie intérieure ont réagi à cette annonce en déclarant qu'ils préféreraient garder leurs enfants à la maison plutôt que de les obliger à accepter un enseignement en mandarin. Lorsque les écoles ont ouvert leurs portes la première semaine de septembre, les grèves des parents ont été généralisées. Dans le comté de Naiman, par exemple, où il y avait normalement 1 000 élèves mongols, seuls 40 se sont inscrits pour ce trimestre et seulement 10 se sont effectivement présentés le premier jour de classe. Dans toute la région, plus de 300 000 élèves se sont mis en grève.

Pékin a réagi en publiant des listes de meneurs suspects et en offrant des récompenses pour leur capture. Jusqu'à présent, des milliers de mandats d'arrêt ont été émis. Entre-temps, les 300 employés des stations de radio et de télévision mongoles contrôlées par le PCC en Mongolie intérieure ont signé une pétition, menaçant de démissionner si les parents sont punis pour avoir refusé d'envoyer leurs enfants à l'école.

Des vidéos ont été diffusées en ligne montrant des parents mongols qui tentent de retirer leurs enfants de la cour de l'école et la police les en empêche. Selon un reportage de la BBC, des centaines de policiers anti-émeutes ont été déployés pour empêcher une grève, mais après une impasse de plusieurs heures, les parents ont finalement réussi à franchir les barricades de police et à récupérer leurs enfants.

D'autres vidéos sont apparues sur les médias sociaux, montrant des masses d'enfants mongols chantant "Notre langue maternelle est le mongol !" et "Nous sommes mongols jusqu'à la mort ! L'une d'entre elles montrait des hommes de Mongolie intérieure, vêtus de vêtements traditionnels, brandissant le khar suld (ou bannière noire), l'étendard du champ de bataille de l'armée mongole, qui représente la puissance du "ciel bleu éternel" (singe khukh tenger). Traditionnellement, le khar suld était destiné à concentrer et à mobiliser l'esprit et la puissance de tous les Mongols pour vaincre leurs ennemis. Selon la légende, il est le dépositaire de l'âme de Gengis Khan. Pour de nombreux Mongols de souche, la levée du suld est l'équivalent d'une déclaration de guerre. Comme l'a fait remarquer un Mongol, "c'est un signe important qu'ils n'abandonneront pas". [Les manifestants] iront jusqu'au bout."

La Constitution de la République populaire de Chine (RPC) stipule que " tous les groupes ethniques de la République populaire de Chine sont égaux ". L'État protège les droits et les intérêts légitimes des minorités ethniques". Dans la pratique, cependant, les autorités de la RPC ont passé les 70 dernières années à éroder lentement les droits des minorités ethniques, dans ce qui semble être une tentative d'homogénéisation ethnique et nationale. Les hommes chinois Han reçoivent même une généreuse prime pour épouser des femmes de minorités ethniques, notamment des Ouïghours et des Mongols. Les comparaisons entre la situation à Hong Kong, au Tibet et au Xinjiang sont devenues courantes parmi les observateurs de la Chine, ainsi que parmi les groupes de défense des droits de l'homme de Mongolie intérieure à l'étranger, qui ont qualifié les récentes actions chinoises de "génocide culturel".

Ce n'est pas seulement une question de langue. Les Mongols de l'intérieur, comme d'autres groupes ethniques, se voient également refuser la liberté de religion. En Chine, la seule foi bouddhiste autorisée est l'Association bouddhiste de Chine, qui dépend du département de travail du Front uni du PCC. De nombreux Mongols, cependant, suivent une forme tibétaine de bouddhisme qui reconnaît Sa Sainteté le Dalaï Lama comme la source de l'autorité spirituelle. Les restrictions imposées par Pékin à la religion tibétaine, ainsi que la communication avec le Dalaï-Lama ou les visites de ce dernier, affectent donc non seulement les Tibétains, mais aussi les Mongols.

Si beaucoup de personnes en dehors de la Mongolie connaissent les violations des droits de l'homme commises par la Chine contre les Ouïghours du Xinjiang et contre les Tibétains, peu connaissent la situation critique des Mongols intérieurs. Une pétition internationale, intitulée "Sauvons l'éducation en Mongolie intérieure", a reçu jusqu'à présent moins de 21 000 signatures. Le président américain Donald Trump a promulgué la loi ouïghoure sur la politique des droits de l'homme de 2020, tandis que la loi sur la politique et le soutien au Tibet de 2019 a été adoptée par la Chambre des représentants. Le Congrès de Mongolie du Sud, un groupe d'activistes de Mongolie intérieure, basé au Japon, a depuis écrit une lettre ouverte, demandant au Congrès américain de faire de même pour les Mongols intérieurs.

La dernière manoeuvre de la RPC en Mongolie intérieure a sans surprise attiré l'attention de l'autre côté de la frontière. La nation de Mongolie, une démocratie, a une population de seulement 3 millions d'habitants, tandis que la Mongolie intérieure a une population de 24 millions d'habitants, dont plus de 4 millions sont des Mongols de souche. Contrairement à la Chine, les citoyens mongols jouissent d'une liberté religieuse, ethnique, culturelle, linguistique et de la presse. Pour empêcher les parents mongols de communiquer et de s'organiser, Bainu, une plate-forme de médias sociaux mongole en Chine, a été fermée. Défiant les menaces du gouvernement chinois contre les citoyens qui s'expriment sur les médias sociaux à propos de la nouvelle politique linguistique, de courageux Mongols de l'intérieur ont envoyé des vidéos et des messages à leurs amis et parents de l'autre côté de la frontière, où ils sont repris sur des réseaux de médias sociaux comme Facebook et Twitter, qui sont bloqués en Chine.

De nombreux citoyens mongols sont indignés par les mauvais traitements infligés à leurs frères en Chine. Un article d'un universitaire mongol montrait un Mongol robuste pleurant sur la situation critique des Mongols de l'intérieur. Elle a traduit ses sentiments comme suit : "Je suis désolée pour les Mongols, nous devons soutenir les Mongols de l'intérieur. Je ne peux pas contrôler mes émotions. Qu'est-ce qui peut faire pleurer les Mongols ? La raison est que le PCC a réprimé et persécuté les Mongols pendant de nombreuses années".

La Mongolie intérieure, malgré la répression, a contribué à préserver l'alphabet mongol traditionnel, contrairement à la Mongolie indépendante qui, en tant qu'ancien satellite soviétique, utilise l'écriture cyrillique russe. Mais les parents de Mongolie intérieure craignent maintenant que, dans le cadre des nouvelles directives de la RPC en matière d'éducation, l'utilisation de l'ancienne écriture mongole ne disparaisse.

Comme l'a récemment tweeté Elbegdorj Tsakhia, ancien président mongol, "Si un Mongol n'a pas sa propre culture, son histoire et sa langue, il n'est pas un Mongol. 300 ans d'humiliation contre les Mongols ne devraient pas continuer dans le nouveau siècle !" Il a poursuivi en disant : "Je sais que le leader de notre voisin du sud, Xi Jinping, respecte la langue et la culture des autres. La suppression de la langue et de la culture mongoles n'est pas la voie à suivre pour une grande nation responsable".

Si le Mongol moyen est sensible à la situation des Mongols intérieurs, le gouvernement mongol ne peut pas faire grand-chose pour protester, étant donné la forte dépendance économique de la nation vis-à-vis de la RPC. La Chine achète plus de 80 % des exportations mongoles et a frappé la Mongolie économiquement dans le passé. Lorsque la Mongolie a autorisé le Dalaï Lama à visiter la Mongolie, en 2016, la Chine a riposté en imposant des droits de douane élevés sur les importations. En conséquence, les Mongols ont été réduits à des spectateurs frustrés, regardant via les médias sociaux la RPC cibler ce qui reste de la culture mongole au sud de la frontière.

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Il y a 8 heures, Wallaby a dit :

Après la Seconde Guerre mondiale, la partie sud de la Mongolie a été annexée par la Chine, devenant ainsi la région autonome de Mongolie intérieure.

On peut en débattre sur l'appartenance de la Mongolie à la Chine ou de l'appartenance de la Chine à la Mongolie pendant la dynastie Yuan mais la Mongolie intérieur et la Mongolie indépendante était déja bel et bien chinois sous la dynastie Qing.

D'ailleurs ce n'est que sous la pression de l'URSS que la Mongolie avait eu son indépendance que la république de Chine n'avait jamais reconnu. D'ailleurs si vous regarder une carte du pays à Taiwan, vous verrez la Chine bien plus grande que sa superficie d'aujourd'hui. Mao avait également cédé une partie du territoire du nord à l'URSS et à la Corée.

 

Il y a 9 heures, Wallaby a dit :

Ils ont réduit le nombre de places dans les écoles publiques bilingues de 190 000 à 17 000 et ont permis aux enfants Han de les occuper.

Le nombre d"école publique est en baisse depuis au moins 20 ans. Il y a une privatisation importante des écoles dans toute la Chine. De plus, beaucoup de parents mongole préfèrent que leurs enfants fréquentent une école qui mettent l'effort sur la langue chinoise.

Il y a 8 heures, Wallaby a dit :

Il a été rapporté que des programmes similaires sont menés dans la région autonome du Tibet et dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, où vivent respectivement les groupes ethniques tibétains et ouïghours.

Tiens, on nous avait pourtant jurée craché que les tibétains et les ouighour ne pouvaient plus apprendre leurs langues traditionnels. On nous aurait menti ?

Il y a 8 heures, Wallaby a dit :

Dans la pratique, cependant, les autorités de la RPC ont passé les 70 dernières années à éroder lentement les droits des minorités ethniques, dans ce qui semble être une tentative d'homogénéisation ethnique et nationale.

70 dernières années de travail et il y a encore le mongole qui est enseigné jusqu'en CE2 à l'école, avec des émissions de tv, de radio, des panneaux en mongole. Le résultat est très décevant alors en terme de pression. Le PPC avait pourtant été sans pitié pour imposé la politique de l'enfant unique au han.

Il y a 8 heures, Wallaby a dit :

Le président américain Donald Trump a promulgué la loi ouïghoure sur la politique des droits de l'homme de 2020, tandis que la loi sur la politique et le soutien au Tibet de 2019 a été adoptée par la Chambre des représentants. Le Congrès de Mongolie du Sud, un groupe d'activistes de Mongolie intérieure, basé au Japon, a depuis écrit une lettre ouverte, demandant au Congrès américain de faire de même pour les Mongols intérieurs.

C'est ce qu'on appel interféré dans les affaires intérieurs d'un pays. Tout ça car on aurai décalé l'apprentissage de la langue mongole de 2 ans. 

Il y a 8 heures, Wallaby a dit :

La dernière manoeuvre de la RPC en Mongolie intérieure a sans surprise attiré l'attention de l'autre côté de la frontière. La nation de Mongolie, une démocratie, a une population de seulement 3 millions d'habitants (...)Contrairement à la Chine, les citoyens mongols jouissent d'une liberté religieuse, ethnique, culturelle, linguistique et de la presse. 

(........)

La Mongolie intérieure, malgré la répression, a contribué à préserver l'alphabet mongol traditionnel, contrairement à la Mongolie indépendante qui, en tant qu'ancien satellite soviétique, utilise l'écriture cyrillique russe. Mais les parents de Mongolie intérieure craignent maintenant que, dans le cadre des nouvelles directives de la RPC en matière d'éducation, l'utilisation de l'ancienne écriture mongole ne disparaisse.

C'est une blague ? C'est tellement merveilleux la Mongolie indépendante qu'ils ont même plus l'écriture mongole et ça ose parler de préservation culturel. Je rappel aussi que les rapports entre la Mongolie indépendante et la Mongolie intérieur avait été plutôt mauvaise depuis un bon petit moment.

Il y a 9 heures, Wallaby a dit :

De nombreux citoyens mongols sont indignés par les mauvais traitements infligés à leurs frères en Chine.

Les mongoles intérieurs vivent bien mieux que les mongoles indépendantes. Comparativement par rapport au tibétain et au ouighour, je pense qu'il y a vraiment eu peu de différence physique par rapport à un han et la plupart des mongoles parlent un mandarin parfait.

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il y a une heure, koojisensei2 a dit :

On peut en débattre sur l'appartenance de la Mongolie à la Chine ou de l'appartenance de la Chine à la Mongolie pendant la dynastie Yuan mais la Mongolie intérieur et la Mongolie indépendante était déja bel et bien chinois sous la dynastie Qing.

Honnêtement, je ne sais pas, mais avec ce genre d'argument, je pense que la Grèce devrait être turque... à moins que ce ne soit le contraire (et faites pas chier les Romains)... 

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L'assimilation à marche forcée, encore.

Tout ce bel édifice ne tient que par les baïonnettes, le contrôle social et la croissance économique. Et tout s'effondrera à la première succession de crises comme pour les Yuan et les Ming et toutes les autres dynasties chinoises. Espérons juste que cette fois, ça se passe moins mal.

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Il y a 9 heures, koojisensei2 a dit :

On peut en débattre sur l'appartenance de la Mongolie à la Chine ou de l'appartenance de la Chine à la Mongolie pendant la dynastie Yuan mais la Mongolie intérieur et la Mongolie indépendante était déja bel et bien chinois sous la dynastie Qing.

D'ailleurs ce n'est que sous la pression de l'URSS que la Mongolie avait eu son indépendance que la république de Chine n'avait jamais reconnu. D'ailleurs si vous regarder une carte du pays à Taiwan, vous verrez la Chine bien plus grande que sa superficie d'aujourd'hui. Mao avait également cédé une partie du territoire du nord à l'URSS et à la Corée.

Et alors ?

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La carte fait peut-être l'état, mais pas la nation.

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Il y a 10 heures, koojisensei2 a dit :

C'est une blague ? C'est tellement merveilleux la Mongolie indépendante qu'ils ont même plus l'écriture mongole et ça ose parler de préservation culturel. Je rappel aussi que les rapports entre la Mongolie indépendante et la Mongolie intérieur avait été plutôt mauvaise depuis un bon petit moment.

Lorsque la plupart des livres dans les bibliothèques sont écrits en cyrillique, la préservation culturelle consiste à enseigner aux enfants l'alphabet qui leur permettra de lire les livres qui sont dans les bibliothèques. C'est la réflexion que je m'étais faite à la lecture du livre suivant : 

Le 23/11/2016 à 13:02, Wallaby a dit :

On ne peut pas parler de "turcophonie" au même sens qu'on parle de francophonie ou d'anglosphère.

Ces républiques parlent des langues turciques apparentées, qui peuvent être mutuellement intelligibles, mais qui peuvent aussi ne pas l'être :

https://books.google.fr/books?id=G_oLBwAAQBAJ&pg=PT16 (Alain Cariou, L'Asie centrale : Territoires, société et environnement, Armand Colin 2015)

Au total 60 millions de personnes, constituant 74% de la population des pays concernés, parlent une langue turcique en Asie centrale (sans compter l'Azerbaïdjan, l'Iran ou l'Irak).

Il y a trois groupes linguistiques : sud-est (ouïghour et ouzbek : 40 millions de locuteur), sud (parlers turkmènes proches de l'azéri), et nord (kazakh, karakalpak et kirghiz : 7 millions).

Entre ces grands groupes, le degré d'intercompréhension orale est variable mais jamais négligeable, tandis qu'il est élevé à l'intérieur d'un même groupe.

La turcophonie est caractérisée par une fragmentation linguistique et dialectale.

Aujourd'hui l'intercompréhension écrite est impossible en raison de l'adoption dans les années 1990 de différents systèmes d'écriture par les jeunes républiques en quête de nouvelles identités. En dépit de l'offre d'Ankara de généraliser un alphabet commun à toutes les langues turciques...

Les alphabets sont de type latin ou cyrillique en ex-URSS, et arabo-persan pour le ouïghour en Chine.

En dépit de la disparition de l'URSS, le russe autrefois imposé par Moscou reste très présent en Asie centrale post-soviétique (...) le chinois mandarin progresse quant à lui rapidement au Xinjiang.

En dépit d'une intelligibilité de langues, le monde turcophone d'aujourd'hui est loin de l'unification linguistique imaginée à la fin du XIXe siècle par les panturquistes, d'autant que les changements d'alphabets adoptés par les États introduisent des ruptures dans la transmission des savoirs et des cultures savantes.

 


La langue qui a peut-être le plus changé d'alphabet est le ouïghour, passant du cyrillique en 1956-1959, à une romanisation inspirée du pinyin en 1960-1981, puis à l'alphabet arabo-persan.

D'autre part, je rappelle qu'il y a eu un "génocide" contre les Dzoungars sous l'empereur Qianlong, ce qui rappelle que les relations entre Chinois et Mongols n'ont pas toujours été de tout repos : 

Le 13/06/2018 à 16:53, Wallaby a dit :

https://en.wikipedia.org/wiki/Dzungar_people

Les Dzoungars qui vivaient dans une région qui s'étendait de l'extrémité ouest de la Grande Muraille de Chine à l'est du Kazakhstan actuel et du nord du Kirghizistan actuel au sud de la Sibérie (un territoire situé pour l'essentiel dans l'actuel Xinjiang), étaient le dernier empire nomade à menacer la Chine, ce qu'ils ont fait du début du XVIIe siècle jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Après une série de conflits militaires peu concluants qui ont commencé dans les années 1680, les Dzoungars ont été subjugués par la dynastie Qing (1644-1911) dirigée par les Mandchous à la fin des années 1750. Clarke a soutenu que la campagne de Qing en 1757-1758 « équivalait à la destruction complète non seulement de l'État Dzoungar, mais aussi des Dzoungars en tant que peuple ». Après que l'empereur Qianlong eut mené les forces Qing à la victoire sur les Mongols Dzoungar Oirat (occidentaux) en 1755, il s'apprêtait à l'origine à diviser le Khanat Dzoungar en quatre tribus dirigées par quatre Khans, la tribu Khoit devait avoir le chef Dzoungar Amursana comme Khan. Amursana a rejeté l'arrangement de Qing et s'est rebellé puisqu'il voulait être le chef d'une nation Dzoungar unie. Qianlong a alors émis ses ordres pour le génocide et l'éradication de toute la nation Dzoungar et de son nom. Les Mandchous Qing Bannermen et les Mongols Khalkha (orientaux) ont asservi les femmes et les enfants Dzoungar tout en tuant les autres Dzoungars.

L'empereur Qianlong ordonna alors le génocide des Dzoungars, déplaçant le peuple dzoungar restant vers la métropole et ordonnant aux généraux de tuer tous les hommes à Barkol ou Suzhou, et partagea leurs femmes et leurs enfants entre les forces Qing, qui étaient composées de Mandchous Bannermen et de Mongols Khalkha. Wei Yuan, spécialiste des Qing, a estimé la population totale de Dzoungars avant l'automne à 600 000 personnes, soit 200 000 ménages. Dans un récit de guerre largement cité, Wei Yuan a écrit qu'environ 40% des ménages dzoungars ont été tués par la variole, 20% ont fui vers la Russie ou vers les tribus kazakhes, et 30% ont été tués par l'armée Qing de Mandchous Bannermen et de Mongols Khalkha, ne laissant aucune yourte dans une zone de plusieurs milliers de li à l'exception de celles qui se sont rendues. Pendant cette guerre, les Kazakhs ont attaqué des Oirats et des Altaïs dispersés. Sur la base de ce récit, Wen-Djang Chu a écrit que 80% des 600 000 Dzoungars ou plus (en particulier Choros, Olot, Khoid, Baatud et Zakhchin) ont été détruits par la maladie et l'attaque que Michael Clarke a décrite comme « la destruction complète non seulement de l'État Dzoungar mais aussi des Dzoungars en tant que peuple ». L'historien Peter Perdue attribue la décimation des Dzoungars à une politique explicite d'extermination lancée par Qianlong, mais il observe aussi des signes d'une politique plus clémente après la mi-1757. Mark Levene, un historien dont les recherches récentes se concentrent sur le génocide, a déclaré que l'extermination des Dzoungars était "sans doute le génocide par excellence du XVIIIe siècle".

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Il y a 9 heures, rendbo a dit :

Honnêtement, je ne sais pas, mais avec ce genre d'argument, je pense que la Grèce devrait être turque... à moins que ce ne soit le contraire (et faites pas chier les Romains)... 

C'est pourtant simple, pendant la 2eme guerre mondiale, la France avait bien été coupée en 2 partie. La France libre et la France sous occupation.

Ce n'est pas pour autant que lorsque la France avait retrouvé l'intégralité de son territoire avec la fin de la guerre, on ne parle pas d'annexion d'une partie de la France sur l'autre.

C'est la même chose pour la Chine sauf que le temps de guerre a durée plus longtemps. Entre l'invasion japonaise et la guerre civile, il y a eu des moments où on avait 3 gouvernements chinois, sinon plus, qui se dispute la légitimité de l'autorité.

il y a 18 minutes, Wallaby a dit :

Lorsque la plupart des livres dans les bibliothèques sont écrits en cyrillique, la préservation culturelle consiste à enseigner aux enfants l'alphabet qui leur permettra de lire les livres qui sont dans les bibliothèques. C'est la réflexion que je m'étais faite à la lecture du livre suivant : 

Oui enfin, pour moi, il y a pas de preuve que les livres dans les bibliothèques mongoles soient écrit dans une autre langue que le mongole. Cela n'a d'ailleurs pas de sens.

De même, beaucoup de livre ancien en Europe sot écrit en latin. Ce n'est pas pour autant que les pays arrêtent l'enseignement de leurs propres langues.

Je trouve personnellement que la Mongolie indépendante devrait avoir honte lorsqu'en seulement quelque dizaines d'années, ils ont pu perdre leur propre écriture alors qu'ils devaient être en théorie une nation indépendante.

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il y a 25 minutes, Wallaby a dit :

D'autre part, je rappelle qu'il y a eu un "génocide" contre les Dzoungars sous l'empereur Qianlong, ce qui rappelle que les relations entre Chinois et Mongols n'ont pas toujours été de tout repos : 

La dynastie Mandchou est une dynastie qui a été extrêmement dur pour la liberté culturel de la Chine. L'image du chinois avec sa natte et ses vêtements de qipao d'aujourd'hui n'a rien de chinois traditionnel.

Les Mandchous avaient imposé la natte sous peine de mis à mort et ils me sembleraient qu'ils ont aussi perpétré  des massacres de millions de han au début de la dynastie. 

Traditionnellement, nous avions des vêtements bien plus proche des kimonos japonaises dont ils sont issus. 

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il y a 15 minutes, koojisensei2 a dit :

Oui enfin, pour moi, il y a pas de preuve que les livres dans les bibliothèques mongoles soient écrit dans une autre langue que le mongole. Cela n'a d'ailleurs pas de sens.

De même, beaucoup de livre ancien en Europe sot écrit en latin. Ce n'est pas pour autant que les pays arrêtent l'enseignement de leurs propres langues.

Je trouve personnellement que la Mongolie indépendante devrait avoir honte lorsqu'en seulement quelque dizaines d'années, ils ont pu perdre leur propre écriture alors qu'ils devaient être en théorie une nation indépendante.

Je n'ai pas dit que les livres étaient écrits dans une autre langue que le mongol. Je parle de l'alphabet. Je parle de livres écrits en Mongolie indépendante en langue mongole et en alphabet cyrillique.

Il faudrait connaître ces deux alphabets et voir pragmatiquement les avantages et les inconvénients des deux pour faire une comparaison.

Est-ce que cela a donné lieu à une simplification orthographique ou pas ? Est-ce que cela a offert des avantages sur le plan de la technologie (adaptation de machines à écrire russes ? difficulté technologique de fabriquer des machines à écrire à écriture verticale ? Même chose pour l'informatique.)

https://en.wikipedia.org/wiki/Mongolian_Cyrillic_alphabet

En mars 2020, le gouvernement mongol a annoncé son intention d'utiliser à la fois le cyrillique et l'écriture traditionnelle mongole dans les documents officiels d'ici 2025.

 

 

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il y a 11 minutes, Wallaby a dit :

Est-ce que cela a offert des avantages sur le plan de la technologie (adaptation de machines à écrire russes ? difficulté technologique de fabriquer des machines à écrire à écriture verticale ? Même chose pour l'informatique.)

 

Traditionnellement, l'écriture chinoise aussi s'écrit de façon verticale et de droite à gauche.  Et sinon, je ne pense pas que cela génère plus de problème que cela. 

D'ailleurs, il y a l'écriture mongole sur les billets de banque chinois.

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Modifié par koojisensei2
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il y a 37 minutes, koojisensei2 a dit :

D'ailleurs, il y a l'écriture mongole sur les billets de banque chinois.

Je ne pensais pas à l'imprimerie (procédé ancien) mais aux machines à écrire et à l'informatique. Quand on est un pays sous-développé, on n'a pas forcément une industrie capable de relever le défi de l'adaptation d'une langue traditionnelle aux techniques de communication modernes. Dans ce cas, le pragmatisme consiste peut-être à adapter la langue à la technique plutôt que l'inverse.

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il y a 41 minutes, Wallaby a dit :

Je ne pensais pas à l'imprimerie (procédé ancien) mais aux machines à écrire et à l'informatique. Quand on est un pays sous-développé, on n'a pas forcément une industrie capable de relever le défi de l'adaptation d'une langue traditionnelle aux techniques de communication modernes. Dans ce cas, le pragmatisme consiste peut-être à adapter la langue à la technique plutôt que l'inverse.

Non, je pense pas qu'il y ai des difficultés en particulier, la preuve.

Il y a 22 heures, Wallaby a dit :

Pour empêcher les parents mongols de communiquer et de s'organiser, Bainu, une plate-forme de médias sociaux mongole en Chine, a été fermée. Défiant les menaces du gouvernement chinois contre les citoyens qui s'expriment sur les médias sociaux à propos de la nouvelle politique linguistique, de courageux Mongols de l'intérieur ont envoyé des vidéos et des messages à leurs amis et parents de l'autre côté de la frontière, où ils sont repris sur des réseaux de médias sociaux comme Facebook et Twitter, qui sont bloqués en Chine.

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Cela voudrai dire que ce que la Mongolie intérieur est capable de faire pour sa communauté, la Mongolie indépendante en est incapable.

 

Modifié par koojisensei2
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il y a 1 minute, koojisensei2 a dit :

Cela voudrai dire que ce que la Mongolie est capable de faire pour sa communauté, la Mongolie indépendante en est incapable.

Je te rappelle que la décision de passer à l'alphabet cyrillique a été prise en 1940. La technologie de Bainu était-elle disponible à cette date ? Je pense que non.

En ce qui concerne la Mongolie indépendante actuelle, j'ai dit ce qu'il en était concernant la langue administrative à l'horizon 2025.

 

Et d'autre part, même si c'est technologiquement possible il n'est pas forcément souhaitable aujourd'hui, d'abandonner l'usage du cyrillique, puisque cela créerait une déconnexion avec les collections des bibliothèques imprimées dans cet alphabet.

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il y a 9 minutes, Wallaby a dit :

Je te rappelle que la décision de passer à l'alphabet cyrillique a été prise en 1940. La technologie de Bainu était-elle disponible à cette date ? Je pense que non.

En ce qui concerne la Mongolie indépendante actuelle, j'ai dit ce qu'il en était concernant la langue administrative à l'horizon 2025.

Bien sur mais justement, je doute que la Mongolie avait un besoin pressant de l'utilisation d'une écriture étrangère pour administrer 2 ou 3 millions d'habitant 1940. C'était une décision purement politique envers l'URSS.

Le fait qu'il y a Bainu prouve simplement que l'on peut bien sûr adapter la langue mongole à la nouvelle technologie.

La décision de rendre la langue officielle administrativement ne change pas grande chose si dans les écoles, on continue à enseigner l'écriture cyrillique. 

Modifié par koojisensei2
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il y a 7 minutes, koojisensei2 a dit :

La décision de rendre la langue officielle administrativement ne change pas grande chose si dans les écoles, on continue à enseigner l'écriture cyrillique. 

L'alphabet mongol est enseigné dans les écoles, tout en maintenant l'usage du cyrillique.

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il y a 20 minutes, Wallaby a dit :

L'alphabet mongol est enseigné dans les écoles, tout en maintenant l'usage du cyrillique.

Ha ok. Je viens de lire aussi la page Wikipedia de la langue mongole.

En tous cas, je trouve culotté de se permettre de donner des leçons quand on voit la disparition d'usage de leur écriture dans leurs propre pays.

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Il y a 1 heure, koojisensei2 a dit :

Le fait qu'il y a Bainu prouve simplement que l'on peut bien sûr adapter la langue mongole à la nouvelle technologie.

Après que la technologie ait fait des progrès immenses pour pouvoir s'adapter à toutes les langues. (Et d'ailleurs il reste des progrès à faire.)

 

il y a une heure, koojisensei2 a dit :

En tous cas, je trouve culotté de se permettre de donner des leçons quand on voit la disparition d'usage de leur écriture dans leurs propre pays.

Donc "ils" ont "pris une décision" au temps où ils étaient annexés par l'Union Soviétique, dont ils tentent maintenant de se défaire mais c'est difficile, et ils ont du culot de critiquer que la même décision soit prise en Mongolie intérieure ?

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il y a 9 minutes, Kelkin a dit :

Après que la technologie ait fait des progrès immenses pour pouvoir s'adapter à toutes les langues. (Et d'ailleurs il reste des progrès à faire.)

Il faudra surement connaitre plus la langue pour avoir un avis dessus donc je vais en rester la pour la faisabilité et la facilité ou pas de le faire.

il y a 9 minutes, Kelkin a dit :

Donc "ils" ont "pris une décision" au temps où ils étaient annexés par l'Union Soviétique, dont ils tentent maintenant de se défaire mais c'est difficile, et ils ont du culot de critiquer que la même décision soit prise en Mongolie intérieure ?

On n'a jamais dis qu'ils étaient annexés par l'URSS. Après, bien sur qu'il y avait des décisions politiques qui ont mené à l'utilisation de leurs écritures actuelles à mon avis. 

Mais bien sur que c'était culotté de critiquer alors qu'eux même n'ont jamais pris la peine de protégé leur propre langue.

Tenter de défaire aujourd'hui est un grand mot pour le peu d'efforts qui ont été déployé. En France aussi on avait introduit le latin à l'école, ce n'est pas pour autant qu'il y a beaucoup de français qui en parle.

Si le pays voulait vraiment défaire cette écriture, il faudra faire bien plus que ça mais j'ai pas l'impression que cela intéresse réellement les dirigeants.

Critiquer le voisin qui avait préservé l’écriture, même si il y a un décalage de 2 années d'enseignement est un peu l’hôpital qui se fout de la charité.

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Today, the first booster stages of China's Long March 4 rocket fell to the earth and impacted on a hill behind the village school at Lilong village, Luonan, Shaanxi. On a Monday afternoon (2pm). On a school day. The orange cloud is Dinitrogen tetroxide which is "fatal if inhaled"

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Après Huawei :

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La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine ne semble pas prête à s'arrêter. Aujourd'hui, il semblerait que l'administration Trump réfléchisse à bannir un autre acteur chinois important dans le monde de la tech.

Les bannissements décidés par les États-Unis sur des entreprises comme Huawei et ZTE pourraient n’être que le début d’une longue liste. En effet, le Département de la Défense américaine a confirmé au Wall Street Journal que les agences discutent actuellement de la possibilité d’ajouter Semiconductor Manufacturing International Corporation (SMIC) à la liste noire du Département du Commerce des entreprises interdites de faire des affaires avec des sociétés américaines. SMIC est l’un des principaux producteurs de semi-conducteurs de Chine. En tant que tel, un tel bannissement viendrait mettre sérieusement à mal ses activités. L’entreprise ne pourrait plus disposer des équipements américains qu’elle utilise actuellement pour fabriquer et tester ses puces.

Plusieurs sources ont indiqué au Wall Street Journal que les États-Unis s’inquiétaient du fait que SMIC pourrait participer à l’infrastructure de défense de la Chine. Le contractuel de la défense américaine SOS International a récemment publié un rapport affirmant que SMIC avait travaillé avec l’une des plus grosses sociétés de défense de Chine et que des chercheurs en université associés à l’armée chinoise travaillaient sur divers projets utilisant les technologies SMIC. Il serait même “impossible” pour les chercheurs d’utiliser des puces fabriquées ailleurs, selon SOS.

SMIC a nié cette connexion avec une quelconque organisation en lien avec la défense chinoise dans un communiqué officiel. L’entreprise a insisté sur le fait qu’elle proposait des puces et services “uniquement” pour des utilisations civiles et qu’elle n’avait “aucune relation avec l’armée chinoise”. SOS conteste ce rapport et réaffirme de son côté que SMIC était “profondément ancré” dans plusieurs projets militaires. Ces liens militaires n’ont pas été indiscutablement établis et il n’y a aucune garantie que ces discussions inter-agences américaines conduiront à un quelconque bannissement.

Si les États-Unis devaient ajouter SMIC à leur liste noire, voilà qui marquerait une escalade franche dans cette guerre commerciale déjà très tendue. Dans la mesure où il n’y a parfois aucune autre alternative aux composants américains, cela pourrait engendrer des difficultés de croissance voire même d’exploitation des usines SMIC. En conséquence de quoi, les clients que sont Huawei et d’autres géants de la tech chinoise se retrouveraient en difficulté. La Chine pourrait de son côté renforcer ses contre-mesures pour affaiblir les entreprises américaines qui dépendent des fabricants chinois pour leurs produits. Nous pourrions n’être qu’au tout début de cette guerre commerciale entre les deux géants. À suivre !

https://www.begeek.fr/les-etats-unis-pourraient-decider-de-bannir-aussi-le-fondeur-smic-347715

 

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Il y a 7 heures, Lezard-vert a dit :

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/07/barrages-sur-le-mekong-comment-la-chine-asseche-ses-voisins_6051224_3244.html

En construisant des barrages sur le Mékong, la Chine assèche ses voisins

histoire de se donner une nouvelle raison de se mettre ses riverains à dos.... 

Bon je ne suis pas abonnée le monde donc je n'ai pas pu lire l'article en entier mais je trouve le titre étonnant.

Un barrage n'assèche pas une rivière, il permet juste permet de contrôler le flux d'eau.

Bien sûr, cela permet de produire une électricité propre mais aussi d'avoir un moyen de contrôle sur les états qui en dépendent géostratégiquement.

 

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Il y a 7 heures, koojisensei2 a dit :

Bon je ne suis pas abonnée le monde donc je n'ai pas pu lire l'article en entier mais je trouve le titre étonnant.

Un barrage n'assèche pas une rivière, il permet juste permet de contrôler le flux d'eau.

Tu parles d'un sujet que tu ne maitrises pas.

Un barrage assèche son aval pour plusieurs raisons :

  1. irrigation,
  2. contrôle du débit,
  3. évaporation (non négligeable, en particulier dans les zones tropicales).

Un barrage produit de l'électricité renouvelable, il ne produit pas d'électricité propre. La population pense que si on ne brule pas de gaz ou de pétrole, c'est bon pour la planète, or c'est faux. Un barrage hydroélectrique a un bilan carbone défavorable la plupart du temps et en particulier en zone tropicale (Asie, Guyane).

  1. accumulation de sédiments, envasement, augmentation de la concentration de mercure,
  2. morts des espèces animales et végétales, décomposition : production de méthane,
  3. utilisation d'énorme quantité de béton sur de nombreux sites,

La comparaison de production des gaz à effet de plusieurs industrie pour le même MW montre que les barrages tropicaux sur 50 ans produisent entre 40 et 115% de gaz à effet de serre d'une centrale à gaz ou charbon. Le nucléaire 15%.

Evidement, nous n'avons pas parlé : déplacement et destruction de population humaines, animales, des pressions géopolitiques, des désastres industriels, la corruption, les absences d'études d'impacts, les accidents, les mauvaises construction etc.

Il y a 7 heures, koojisensei2 a dit :

Bien sûr, cela permet de produire une électricité propre mais aussi d'avoir un moyen de contrôle sur les états qui en dépendent géostratégiquement.

Cette dernière phrase est révélatrice de votre façon de penser nauséabonde.

Pour rappel, les gens meurent de faim en Asie du SE mais l'argent des barrages chinois ne va pas aux populations : corruption, ouvriers chinois mais pas locaux, pas d'étude d'impact, manque d'ouverture, racisme. C'est ça la Chine conquérante que je vois concrètement tous les jours (je ne me base pas sur les pages du Figaro pour le dire).

Modifié par Yoyo_the_8
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