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PEKIN – Depuis que le président Obama a décidé d'entamer le retrait des troupes américaines d'Afghanistan, la communauté internationale se demande quel rôle va jouer la Chine dans l'avenir de ce pays ravagé par la guerre.

Car la Chine n'est pas seulement un voisin de l'Afghanistan, mais la principale puissance montante de la planète - une grande puissance, ainsi que l'a déclaré en juin Mike Mullen, le chef d'état-major interarmes américain.

Si la Chine décide de soutenir le gouvernement du président afghan Hamid Karzai, elle ne cherchera pas à tirer un avantage immédiat du retrait américain. Malgré les milliards de dollars qu'elle a investis pour le développement des ressources naturelles de l'Afghanistan, il est peu probable qu'elle s'implique plus largement dans l'avenir du pays.

Pour les libéraux chinois, l'Afghanistan représente une menace du point de vue ethnique. En refusant sans guère s'y appesantir la demande chinoise d'extradition des extrémistes ouïgours vers la Chine pour y être jugés, les USA ont montré leur peu de considération pour un problème d'importance majeure - la menace que les séparatistes ouïgours font peser sur une unité du pays chèrement acquise. Des Ouïgours musulmans de la province du Xinjiang ont été capturés dans des camps d'entraînement talibans et incarcérés à Guantanamo avec d'autres terroristes internationaux entre 2002 et 2009. La Chine juge que leur extradition est nécessaire pour mettre un frein au soutien international dont peut disposer le mouvement indépendantiste ouïgour. Mais préoccupés du risque de violation des droits de l'homme en Chine, les USA ont refusé d'extrader les Ouïgours.

Un Afghanistan stable et pacifique est tant dans l'intérêt de la Chine que du reste du monde. La Chine peut jouer un rôle positif en faisant pression sur l'armée pakistanaise pour qu'elle mette plus d'énergie pour contenir les extrémistes talibans sur son territoire, en favorisant l'ouverture des frontières de la région pour faciliter l'approvisionnement des forces de l'OTAN en Afghanistan et en investissant dans les infrastructures du pays. Depuis peu les relations sino-pakistanaises ont pris de l'importance du fait des tensions qui existent maintenant entre le Pakistan et les États-Unis. La Chine est en meilleure position pour dire à ses amis de longue date à Islamabad que la stabilisation de l'Afghanistan n'est pas seulement un objectif américain, mais également un objectif important pour elle.

La participation chinoise n'est peut-être pas essentielle pour vaincre Al Qaida et les autres activistes en Afghanistan, mais elle l'est pour parvenir à un Afghanistan pacifique et stable à long terme. (Les Echos)

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  • 2 weeks later...

PEKIN – Depuis que le président Obama a décidé d'entamer le retrait des troupes américaines d'Afghanistan, la communauté internationale se demande quel rôle va jouer la Chine dans l'avenir de ce pays ravagé par la guerre.

Car la Chine n'est pas seulement un voisin de l'Afghanistan, mais la principale puissance montante de la planète - une grande puissance, ainsi que l'a déclaré en juin Mike Mullen, le chef d'état-major interarmes américain.

Si la Chine décide de soutenir le gouvernement du président afghan Hamid Karzai, elle ne cherchera pas à tirer un avantage immédiat du retrait américain. Malgré les milliards de dollars qu'elle a investis pour le développement des ressources naturelles de l'Afghanistan, il est peu probable qu'elle s'implique plus largement dans l'avenir du pays.

Pour les libéraux chinois, l'Afghanistan représente une menace du point de vue ethnique. En refusant sans guère s'y appesantir la demande chinoise d'extradition des extrémistes ouïgours vers la Chine pour y être jugés, les USA ont montré leur peu de considération pour un problème d'importance majeure - la menace que les séparatistes ouïgours font peser sur une unité du pays chèrement acquise. Des Ouïgours musulmans de la province du Xinjiang ont été capturés dans des camps d'entraînement talibans et incarcérés à Guantanamo avec d'autres terroristes internationaux entre 2002 et 2009. La Chine juge que leur extradition est nécessaire pour mettre un frein au soutien international dont peut disposer le mouvement indépendantiste ouïgour. Mais préoccupés du risque de violation des droits de l'homme en Chine, les USA ont refusé d'extrader les Ouïgours.

Un Afghanistan stable et pacifique est tant dans l'intérêt de la Chine que du reste du monde. La Chine peut jouer un rôle positif en faisant pression sur l'armée pakistanaise pour qu'elle mette plus d'énergie pour contenir les extrémistes talibans sur son territoire, en favorisant l'ouverture des frontières de la région pour faciliter l'approvisionnement des forces de l'OTAN en Afghanistan et en investissant dans les infrastructures du pays. Depuis peu les relations sino-pakistanaises ont pris de l'importance du fait des tensions qui existent maintenant entre le Pakistan et les États-Unis. La Chine est en meilleure position pour dire à ses amis de longue date à Islamabad que la stabilisation de l'Afghanistan n'est pas seulement un objectif américain, mais également un objectif important pour elle.

La participation chinoise n'est peut-être pas essentielle pour vaincre Al Qaida et les autres activistes en Afghanistan, mais elle l'est pour parvenir à un Afghanistan pacifique et stable à long terme. (Les Echos)

Un article qui nous ferait presque verser une larme, c'est beau ...

la menace que les séparatistes ouïgours font peser sur une unité du pays chèrement acquise

Moi j'aurais dit plutôt : une unité imposé a la matraque m'enfin ...

La participation chinoise n'est peut-être pas essentielle pour vaincre Al Qaida et les autres activistes en Afghanistan, mais elle l'est pour parvenir à un Afghanistan pacifique et stable à long terme

Y en a encore qui crois a "al quaeda" ? C'est marrant, nos anciens spécialistes du renseignement, qui ont fait en + des conférences sur la menace salafiste pour faire profiter des connaissances acquises depuis le temps : affirment qu'al quaeda est cliniquement "morte" depuis au moins début 2002, sinon depuis 2003 au + tard ...

La vérité étant, que tout ceux qui depuis se sont revendiqué d'al quaeda, furent en réalité, des salafistes qui s'auto-proclament "al quaeda" sans n'avoir pas la moindre réalité d'affiliation avec eux ...

Al quaeda n'étant qu'un serpent qui n'est plus opérationnel depuis maintenant près de 8 ans, après la bataille de tora bora, qui la fait passer a un seuil effectif ou l'organisation ne peut plus rien faire, a part peut être agiter les bras depuis des sites web et encore ... Mais qui part contre a fait des "petits" idéologiques, chez de nombreux salafistes de part le monde, sauf que ces derniers n'ont jamais vraiment eux de contacts avec eux, se revendiquent d'al quaeda mais bon ...

A part Aqmi, la seule "branche" au monde, qu'on sait qu'ils ont eu un lien réel avec al quaeda un temps, du temps ou cette dernière avait préparé l'attentat de neirobi et donc avait une petite cellule au kenya mais disparu depuis : les renseignements, estiment que si y a eu un lien et rencontre entre aqmi et al quaeda, ce fut a cette période, durant l'attentat de l'ambassade américaine de neirobi ... Car on sait que l'aqmi a ces débuts, traversait le désert du sahara jusqu'au kénya

Entendre encore citer al quaeda pour parler en 2011 de l'avenir US au pakistan, c'est quand meme assez comique, tout le monde sait qu'aujourd'hui c'est terminé, al quaeda n'agira plus jamais : ils n'en ont plus les moyens, et n'en reconquiereront pas d'autres (de moyens notamment financier tout ça)

Fait un peu pravda quand même l'article a ce niveau, tout comme l'assertion gentille tout pleine, sur la pauvre chine et son unité si chèrement acquise ... Mon dieu ! A croire que ça serait si grave que ça, une chine divisée mais démocratique ? Parce que c'est ce qui se passera le jour ou se pays ce libèrera : y aura des sécessionistes ! Mais est ce si grave docteur ?

Toujours ces mêmes peurs absurdes qui viennent de l'inconscient occidental, a préférer voir, des peuples qui peuvent pas s'empiffrer être contraint sous la matraque et la dictature a se "pacifier" pour vivre ensemble, parce qu'on aime depuis l'occident les grandes entités géographique qui paraissent plus "solide" pour les pays en développement ...

On a fait les mêmes erreurs d'apréciation a la décolonisation avec l'irak mais aussi pleins d'autres exemples via des éthnies forcées de vivre ensemble dans des entités géographiques + grandes, parce que ça nous "plaisait bien" vu sur ce format : ou au final, seule des dictatures sanguinaires pacifiaient les relations ethniques internes tout aussi sanglantes !

Parce qu'on est pas capable de se résoudre a accepter que des petits peuples & ethnies : puissent résonablement vivre dans un état a l'échelle de ces nations : pourtant, qu'est ce qu'on aurait pu éviter comme guerre et violence si on aurait ouvert les yeux !

Et des pravdas comme les échos, continuent a inculquer encore ces visions erronées : mon dieu l'entité de la chine ! Pauvre de nous ...

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  • 2 weeks later...

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/quand-la-chine-s-arme-washington-s-inquiete_1024365.html#xtor=AL-447

Le Pentagone a rendu public son rapport annuel sur l'armée chinoise. Il y dénonce la course à l'armement lancée, selon lui, par Pékin. La Chine a immédiatement dénoncé une "ingérence" dans ses affaires intérieures.

Coup de froid sur les relations sino-américaines. Deux jours seulement après la visite en Chine du vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, le rapport annuel du Pentagone sur l'armée chinoise, publié le 24 août, a provoqué un incident diplomatique entre Pékin et Washington. En cause: la modernisation accélérée de l'appareil militaire chinois, qui, selon le ministère américain de la Défense, pourrait bouleverser les équilibres géopolitiques en Asie.

Selon cette étude destinée aux membres du Congrès américain, et publiée chaque année depuis 2000, la Chine continue à renforcer son arsenal nucléaire et à développer sa puissance navale, tout en se dotant de nouvelles armes. La Chine serait également en bonne voie pour atteindre son objectif: avoir une armée "moderne" d'ici 2020.

La Chine devrait lancer la construction de son propre porte-avion

Les auteurs de ce document signalent que Pékin a amélioré ses systèmes radar, accru sa flotte de sous-marins d'attaque et rénové ses navires de guerre. La Chine devrait également lancer la construction de son propre porte-avion. Le 10 août, la sortie en mer du premier porte-avion chinois - un navire de l'ère soviétique acheté en 1998 à l'Ukraine - avait déjà suscité l'inquiétude des Etats-Unis, qui redoutent les ambitions maritimes et territoriales du géant chinois.

Pékin disposait déjà de la plus grande armée du monde avec un effectif total de 1,25 millions d'hommes. Mais son équipement militaire, désuet car hérité de l'époque maoïste, ne lui permettait pas rivaliser ni avec les Etats-Unis, ni avec la Russie. Devenue une grande puissance politique et économique, la Chine modernise aujourd'hui son appareil militaire à marche forcée. La très forte croissance économique du pays - 10,3% en 2010 - donne à Pékin les moyens de ses ambitions.

Un budget militaire en hausse

Les Etats-Unis s'inquiètent régulièrement du manque de transparence du régime communiste sur son budget militaire. En 2011, selon les chiffres officiels, les dépenses militaires chinoises devraient atteindre 91,5 milliards de dollars, un budget en hausse de 13% par rapport à 2010. Mais le chiffre réel, probablement supérieur, reste un secret d'Etat.

La réaction de Pékin a été immédiate. Le 25 août, par la voix de l'agence de presse officielle, la Chine a accusé les Etats-Unis "d'ingérence" dans ses affaires intérieures et a dénoncé un rapport qui propagerait des "spéculations sans fondements". Autre condamnation: celle du ministère chinois de la Défense, le 26 août. Son porte-parole, Yang Yujun, a critiqué un rapport "totalement infondé" qui "déforme gravement les faits".

De son côté, le Quotidien du Peuple, organe officiel du Parti communiste, a affirmé que la Chine "ne poursuivra jamais des buts d'hégémonie ou d'expansion militaire". Le journal a renvoyé la balle dans le camp américain en dénonçant l'augmentation "continue" du budget militaire des Etats-Unis depuis treize ans.

Cette passe d'armes diplomatique entre Pékin et Washington intervient après la relance difficile du dialogue militaire entre les deux pays, qui bute fréquemment sur la fourniture d'armes à Taïwan par les Etats-Unis. En janvier 2011, Robert Gates, alors secrétaire américain à la défense, avait fait le déplacement en Chine pour renforcer la coopération militaire, interrompue en 2010 par Pékin. 

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Le week-end dernier, dans la province chinoise du Hubei, un fonctionnaire de la brigade anti-corruption est retrouvé mort dans son bureau. Les autorités affirment qu'il s'est suicidé… de 11 coups de couteau. Les internautes chinois doutent.

Selon les résultats de l'autopsie, M. Xie a été blessé à la poitrine, à la nuque, à l'abdomen et aux deux poignets, avant de mourir de la rupture d'une veine située près du coeur.

Dans un communiqué détaillé mardi par le quoitidien Beijing News, la police du district explique qu'après une « enquête méticuleuse » impliquant plusieurs départements, les autorités concluent à un suicide.

« S'infliger à soi même plus de dix coups de couteau, peu importe que vous y croyiez ou pas, moi, j'y crois », plaisante un internaute, en référence à la désormais célèbre phrase de l'ancien porte parole du ministère du rail. (Interrogé par un journaliste incrédule sur le fait qu'après la catastrophe ferroviaire du 23 juillet dernier , les wagons aient été enterrés « pour faciliter le travail des secours », l'homme avait répondu « peu importe que vous y croyiez ou pas, moi, j'y crois »).

Les internautes se lachent : « Quel genre de suicide est-ce là ? Il faudrait le mettre dans le livre Guiness des records ».

« Si ce que les membres de la famille disent est vrai, alors (les autorités) disent n'importe quoi et détournent les yeux. Après cela, qui voudra faire un travail de lutte contre la corruption ? »

http://www.rue89.com/chinatown/2011/09/02/un-officiel-chinois-se-suicide-de-onze-coups-de-couteau-220358

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Trop fort le suicide, c'est fou comme les explications officielles sont toujours convainquantes  (CF le Koursk et le 11/9).

Plus sérieusement comment les USA peuvent-ils oser cela alors qu'ils dépensent le quadruple ou l'octuple ?

Si la Chine veut dépenser son argent en porte-avions c'est son droit (idem pour Taiwan) si elle se montre trops agressive elle aura en face d'elle le Japon, la Corée du Sud et la Chine nationaliste qui s'équiperont de SNA (je crois qu'il y a 4 ou 5 Oscars à retaper chez les russes sinon les ricains se feront un plaisirs d'en vendre) et de SSK AIP en grosses quantités je doute que les chinois soient déjà des as à la chasse ASM.

Les petits pays menacés pourront eux se contenter de SSK et corvette genre Tarentul c'est efficace jusqu'à une certaine distance.

Avoir une aéronavale crédible, sécuriser leurs approvisionements c'est légitime, vouloir de force s'approprier tout le pétrole de la Mer de Chine jouer au Bush junior ils risquent de perdre cette course assymétrique à l'armement

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Trop fort le suicide, c'est fou comme les explications officielles sont toujours convainquantes  (CF le Koursk et le 11/9).

Plus sérieusement comment les USA peuvent-ils oser cela alors qu'ils dépensent le quadruple ou l'octuple ?

Si la Chine veut dépenser son argent en porte-avions c'est son droit (idem pour Taiwan) si elle se montre trops agressive elle aura en face d'elle le Japon, la Corée du Sud et la Chine nationaliste qui s'équiperont de SNA (je crois qu'il y a 4 ou 5 Oscars à retaper chez les russes sinon les ricains se feront un plaisirs d'en vendre) et de SSK AIP en grosses quantités je doute que les chinois soient déjà des as à la chasse ASM.

Les petits pays menacés pourront eux se contenter de SSK et corvette genre Tarentul c'est efficace jusqu'à une certaine distance.

Avoir une aéronavale crédible, sécuriser leurs approvisionements c'est légitime, vouloir de force s'approprier tout le pétrole de la Mer de Chine jouer au Bush junior ils risquent de perdre cette course assymétrique à l'armement

Comment peuvent ils oser ?

En portant leur couilles mecs : et en les posant sur le présentoir et une plaque de 1000 jeton

Hé ouais, c'est ça un conflit de type guerre froide, il faut aussi savoir péter sa gueule et dire les choses qu'il y a dire ! Mais si tu veux tu peu toujours te contenter de ton bon pti président couché a plat ventre devant les officiels chinois pour aller y céder tout nos secrets technologiques comme le dernier des misérables vermisseau et qui + est traitre a nos intérets : Haaaa lui, il a jamais rien a dire sur la chine ... A part fourailler sa langue au bon moment et bon endroit pour un pti EPR par ci, un pti EPR par la !

La position US elle, est digne d'une démocratie au moins !

Et ils ont d'excellentes raisons de protester contre ces projets d'armements : il y a statu quo actuellement, concernant la question de la mer de chine et des énormes contentieux qui y sont en jeu et qui sont aujourd'hui une véritable guerre froide qui ne dit pas non nom !

Si les chinois avait décidé d'équiper 8 000 nouveaux chars, dans la chine continentale dans le désert mongol : grand bien leur fasse ... Sauf que la il s'agit directement de mettre a disposition le + puissant outil naval de surface de tout les temps : un porte avion, qui opérerait alors dans une zone de contention de type guerre froide !

Il est dans ce cas logique que les USA disent ce qu'ils en pensent : surtout que n'oublions pas une chose, jusqu'a preuve du contraire, la chine est une dictature : il n'y a même pas la moindre légitimité d'urne ...

De ce fait les USA peuvent s'en donner a coeur joie de critiques sur des faits qui vont rompre le statut quo en mer de chine notamment concernant taïwan mais aussi les autres contentieux territoriaux et maritimes avec la corée et le japon et ils eux la légitimité pour le faire : 3 démocraties comptent sur eux et qui sont directement concernées par cette nouvelle menace ...

Alors oui ils osent : quel toupet ! Alors qu'on devrait se réjouir qu'une dictature désire prendre encore + de poids militaires dans une zone de tout les dangers !

C'est sur, c'est autrement + couillu que le comportement minable de notre président en permanence couché a plat ventre devant la chine ! Les USA sont bien critiquables sur bien des sujets impérialistes mais sur ce coup ci, la responsabilité occidentale est d'être derrière eux : cessons donc de jouer double jeu avec la démocratie en s'accomodant comme l'ont fait nos dirigeants des pires régimes de ce monde pour faire des affaires et se coucher a plat ventre !

Nos démocraties sont loins d'être parfaite : mais en attendant leur hégémonie militaires elles partent d'un principe légitime, celui de la chine : Non !

Il le sera quand ce pays se sera démocratisé, et pas avant ...

D'ici la, une puissance veille, via une légitimité démocratique : et c'est tant mieux

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Au moins on peut dire que tu supportes clairement les US, parce que dire que les US sont une democratie, c'est vrai dans une certaine mesure, mais pas au sens europeen de la chose, puisqu'en europe (au moins en France) on laisse la possibilite a toute les representations politiques de participer a toutes les elections, aux US la presidentielle c'est 2 candidats pour representer les tendances de 300 millions d'individus, choisis par de grands electeurs, pas par le peuple, et on se rappelle la grande embrouille qui a valide la re-election de Bush Jr. . De ce cote la, globalement les americains eux memes se targuent d'etre les descendant spirituels de la rome antique, et c'est assez vrai au final.

Alors ici on admire la grande puissance militaire des USA, mais que dire d'un pays qui semble privilegier les lobbies de l'armement alors que dans de nombreux endroits du pays les infrastructures et les services publiques sont dignes d'un pays du tiers monde?

Ok, notre PR semble pret a toutes les concessions morales pour vendre francais, mais finalement y a t-il une raison d'agir autrement a l'heure ou les US font de meme et semblent se desengager progressivement des organisations atlantiques pour preserver son influence cote pacifique? Il faut se preserver des illusions, chacun lutte pour ses interets avec ses armes du mieux possible, et AMHA ce qu'on voit mieux aujourd'hui, c'est juste ce qui se passait en coulisse avant...

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Au moins on peut dire que tu supportes clairement les US, parce que dire que les US sont une democratie, c'est vrai dans une certaine mesure, mais pas au sens europeen de la chose, puisqu'en europe (au moins en France) on laisse la possibilite a toute les representations politiques de participer a toutes les elections, aux US la presidentielle c'est 2 candidats pour representer les tendances de 300 millions d'individus, choisis par de grands electeurs, pas par le peuple, et on se rappelle la grande embrouille qui a valide la re-election de Bush Jr. . De ce cote la, globalement les americains eux memes se targuent d'etre les descendant spirituels de la rome antique, et c'est assez vrai au final.

Alors ici on admire la grande puissance militaire des USA, mais que dire d'un pays qui semble privilegier les lobbies de l'armement alors que dans de nombreux endroits du pays les infrastructures et les services publiques sont dignes d'un pays du tiers monde?

Ok, notre PR semble pret a toutes les concessions morales pour vendre francais, mais finalement y a t-il une raison d'agir autrement a l'heure ou les US font de meme et semblent se desengager progressivement des organisations atlantiques pour preserver son influence cote pacifique? Il faut se preserver des illusions, chacun lutte pour ses interets avec ses armes du mieux possible, et AMHA ce qu'on voit mieux aujourd'hui, c'est juste ce qui se passait en coulisse avant...

Il privilégie peut être la doctrine aide toi et le ciel t'aidera alors que ici, en France, c'est d'attendre que l'état règle tout. Le français râle mais ne veut pas faire d'effort pour changer ce qui le déranger, il reste un acteur passif.

Les USA ont tellement attendue que l'Europe prennent ses dispositions, quels sont les pays qui ont atteins le ligne des 2% de dépense militaire....

Et puis, en France les élections tournent sur deux tendances, la gauche et la droite tout ce qui est petits parties ne sont que des vassaux ou hors jeux démocratiques (bonne exemple de la démocratie de rejeter le partie FN en jouant la carte c'est des racistes tueur de femme etc....)

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?? Je vois pas le rapport avec la choucroute  =|

Par ailleurs, par services publiques j'entends: la police, les pompiers, et autres services d'urgence dans le genre, je ne parle absolument pas des aides publiques de l'etat, il faut pas s'affoler et s'assurer de bien lire le texte pour eviter les melanges, les incomprehensions et autres degoulinades vers le registre politique  8)

A titre indicatif, en 2010 a taux de chomage equivalent en France et aux US en 2010 (officiellement 9,1%), le nombre de foyer vivant sous le seuil de pauvrete aux US etait quasiment le double (14.3%) de celui constate en France (7,5%).

Pour la Chine c'est moins evident a quantifier car la reference utilisee n'est plus en ligne avec les conditions d'existance actuelles dans le pays, donc officiellement le taux de pauvrete est aux environ des 4%, mais il semble que dans les faits ce soit plutot 9%.

Un article pour illustrer:

http://econ.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/EXTDEC/EXTRESEARCH/0,,contentMDK:20634060~pagePK:64165401~piPK:64165026~theSitePK:469382,00.html

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La Chine veut jouer un rôle important dans le maintien de la paix

La Chine veut jouer un rôle plus important face aux défis mondiaux. C’est le sens d’un livre blanc rendu public mardi, titré : « China’s Peaceful Development ». La Chine a déployé 21.000 personnes dans 30 missions des Nations-Unies. Elle entend jouer aussi un rôle « constructif » dans certains points chauds régionaux ou du monde, notamment sur la question nucléaire coréenne ou iranienne. A la fin 2009, elle avait aussi fourni une aide au développement à 161 pays se montant à 256 milliards de Yen (soit environ 25 milliards d’euros), envoyé 21.000 personnels médicaux et 10.000 enseignants outre-mer.

http://www.bruxelles2.eu/orient-asie/chine-japon/la-chine-veut-jouer-un-role-important-dans-le-maintien-de-la-paix.html

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  • 4 weeks later...

La Chine a révoqué son «Prix Confucius de la paix», dont la création avait été annoncée en fanfare l’an dernier. Une décision surprise puisqu’à peine quelques jours plus tôt, un responsable du Prix chinois avait signalé que l’ex-président russe Vladimir Poutine était l’un des favoris en lice pour le cru 2011.

Le Prix Confucius avait, il est vrai, été lancé à la hâte l’an dernier, dans le seul but de faire pièce au Prix Nobel de la paix, accordé en 2010 au démocrate chinois emprisonné Liu Xiaobo. Cette initiative émanant du ministère de la culture, avait couvert de ridicule ses sponsors puisque le lauréat désigné le 9 décembre dernier —  l’ancien vice-président taïwanais Lien Chan — n’est même pas venu chercher sa récompense.

Jeudi, le même ministère de la Culture a destitué le comité organisateur du Prix en invoquant une mystérieuse «violation des règlements». Le défunt Prix Confucius était doté d’une récompense de 100.000 yuans (11.000 euros) selon le comité, qui a toutefois toujours refusé de préciser l’origine de cet argent.

Le jury, entre autre composé d’un colonel de l’armée, d’un journaliste du Quotidien du peuple et d’un responsable de l’école du parti, avait annoncé lors de sa création que «la Chine avec plus d’un milliard d’habitants», avait une légitimité bien plus grande que la Norvège «un petit pays à la population et à la superficie limitée» à décerner un «prix de la paix».  «Dans 500 ans, avait certifié un (présomptueux) membre du jury, l’histoire sera de notre côté».

ou pas !  :lol: :lol:

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Antoine Brunet persiste et signe en désignant la Chine comme le danger principal. Tout juste nuance-t-il son propos. Alors qu’en janvier dernier, dans le Nouvel économiste, il mettait en garde sur la volonté chinoise de “s’emparer” du monde, il préfère aujourd’hui évoquer son projet de le “subordonner”.

Nul besoin en effet pour Pékin de partir à la colonisation de la planète puisque la Chine tient déjà bon nombre de pays par… l’argent. N’était-elle pas déjà le premier créancier des Etats-Unis et peut-être bientôt de l’Europe ? Un constat lourd de conséquences tant il est vrai que les créanciers “subordonnent” toujours d’une façon ou d’une autre leurs débiteurs à leur volonté. Mais pour Antoine Brunet, le pire est dans le fait que l’Occident ne semble pas en avoir conscience. Et s’il cible au premier chef les inconséquences des Américains “qui n’ont pas compris que la Chine leur livrait une guerre sans l’avoir déclarée”, ils n’épargnent pas non plus les Européens pour leur légèreté coupable. Car quand les Occidentaux se réveilleront, il sera peut-être trop tard.

“La crise conserve une dimension strictement occidentale et ses derniers développements confirment ce constat avec force. Cela fait déjà plus de quatre ans que les pays occidentaux sont en crise, une crise à dimensions multiples qui toutes ont une racine commune, la Chine. Crise commerciale au premier chef : les Etats-Unis ont un déficit commercial équivalent à 3,25 % de leur PIB, ce qui est considérable. Au deuxième trimestre, le PIB y a crû de 0,25 % (1 % en rythme annuel). La demande intérieure a pourtant alors dépassé de 3,5 % le PIB du premier trimestre mais le déficit extérieur de 3,25 % du PIB a tout absorbé pour ne laisser qu’une croissance minable. La crise de l’investissement industriel est plus spectaculaire encore. Selon Mc Kinsey, les multinationales occidentales n’investissent quasiment plus dans le territoire occidental, concentrant leur développement en Chine et chez les émergents.

Cette persistance des déficits commerciaux et ce coup d’arrêt de l’investissement en Occident ont la même origine : la stratégie mercantiliste forcenée de la Chine qui s’appuie centralement sur l’arme décisive d’un yuan complètement sous-évalué. Cette arme assure à la Chine une surcompétitivité de son économie et contribue au gonflement formidable de ses réserves de change et de sa puissance financière, en même temps qu’elle induit une désindustrialisation accélérée du monde occidental.

Cela induit une triple crise : crise des finances publiques, crise du système bancaire privé et crise de l’UEM. Et très bientôt, la crise du dollar par une remise en cause du statut du dollar monnaie de réserve internationale.

La crise occidentale actuelle ne se réduit de loin pas aux errances de sa sphère financière. Si cela était le cas, une réforme sérieuse de la finance réglerait tout. Hélas, comme on le verra, cela ne saurait suffire. Une telle réforme est bien sûr plus que nécessaire, urgente, mais elle n’est qu’une partie de la solution. Pour que les Occidentaux puissent envisager une sortie globale de la crise, il leur manque l’essentiel, la lucidité, et surtout la lucidité à l’égard de la Chine.

Crise de 1929 : les Etats-Unis. Crise de 2007 : la Chine

Le capitalisme n’est pas un système pur et parfait. Les meilleurs auteurs ont souligné sa vulnérabilité intrinsèque dès que des fuites trop importantes se produisent dans le circuit revenu-dépense-revenu. Les acteurs les plus forts – pays comme entreprises – engrangent des excédents et des profits au point de générer des déséquilibres déstabilisants. Là se trouve la contradiction majeure et permanente du système, source de dysfonctionnements qui dégénèrent régulièrement en crise. Les pertes sur les subprimes ne sont pas le moteur de la crise, elles ont seulement été l’étincelle qui a allumé les produits inflammables antérieurement accumulés. Charles Kindleberger, l’analyste reconnu des grandes crises et de leur éclatement, a expliqué que la crise des années 30 était inscrite dans la période des années 20 qui avait été marquée par une accumulation d’excédents commerciaux colossaux et récurrents par les Etats-Unis, ce qui avait déstabilisé l’Europe.

Eh bien, l’histoire se répète quand on voit les excédents chinois réalisés depuis 2001. La crise ne résulte sûrement pas des seuls excès de la finance, sa dimension commerciale est prédominante. La crise ouverte en 2007 a une intensité désormais comparable à la grande crise des années 30. Sur bien des plans, une homologie est possible. Dans la crise des années 30, la puissance ascendante, les Etats-Unis, forts de leurs excédents commerciaux, bousculaient les pays européens et l’Empire britannique. Aujourd’hui la puissance ascendante c’est la Chine, à la tête d’un excédent commercial annuel de 6 % de son PIB, infligeant au passage des déficits répétés aux pays occidentaux. Principale différence avec les années 20 : les Etats-Unis avaient alors commis l’erreur de sombrer dans l’euphorie (bulle boursière précédant le krach de 1929) tandis que, dans les années 2000, la Chine a su rester sobre et éviter la bulle boursière. Il convient de rappeler que les Etats-Unis, à l’origine de la crise de 1920, en sont sortis les premiers – dès 1933, la situation commence à s’y améliorer. Roosevelt, il est vrai, se permet, à la mauvaise surprise des Européens, de procèder à une dévaluation du billet vert (alors même que les Etats-Unis demeurent en excédent). Et au final, les Etats-Unis sortiront grands gagnants en 1945. Le parallèle est pour moi frappant : en novembre 2008, la Chine, avant d’accepter de se rendre au G20 à l’insistance des pays occidentaux, impose une condition sine qua non : le statu quo sur le yuan. Comme les Etats-Unis entre 1933 et 1948, la Chine depuis 2008 continue à infliger à ses partenaires des déficits commerciaux déstabilisateurs. L’Europe ne s’est redressée qu’en 1948, après une formidable réévaluation du dollar par les Etats-Unis. Les pays occidentaux ne se redresseront pas s’ils n’imposent pas à la Chine soit une réévaluation du yuan soit des droits de douane sur le made in China.

Les quatre facteurs des grandes crises

Quand la part qui revient aux entreprises sous forme de profit devient trop forte, le partage finit par nuire aux entreprises elles-mêmes. Ces dernières, faute de trouver des débouchés suffisants, redépensent en investissements une fraction de plus en plus limitée leurs profits croissants. Cette thésaurisation des profits nuit inéluctablement au circuit économique global.

Ce mouvement s’accompagne souvent d’une croissance des inégalités de revenus avec l’apparition de ce qu’il est convenu d’appeler les “hyper-riches”, accaparant une proportion de plus importante du revenu national. Or comme la propension à consommer de ces derniers n’est pas extensible à l’infini – les dépenses dans l’achat d’œuvres d’art, de voyages ou de séjours dans l’hôtellerie de luxe connaissent des limites – il y a là aussi une deuxième thésaurisation.

Troisième facteur de crise, l’accumulation de déficits commerciaux – contrepartie de l’accumulation d’excédents chez la puissance montante. Elle s’articule avec une désindustrialisation rapide et elle fait perdre des points de croissance très précieux.

Quatrième facteur, les excès de la finance. Les Etats-Unis, mais aussi l’Europe, faute de s’attaquer à la racine chinoise de leur mal, n’ont pas eu d’autre choix que d’opter pour une politique de fuite en avant sous forme de sollicitation de l’endettement privé et de relance budgétaire à tout-va. Il leur a fallu recourir à des expédients acrobatiques tels que les fameux subprimes pour solvabiliser une demande anémiée. On oublie une autre dérive, plus ancienne : la généralisation depuis les années 80 à tous les pays développés d’un marché secondaire de la dette souveraine (obligations dites servies “au robinet”) en vue d’augmenter la liquidité et l’attractivité de ces titres pour financer plus facilement les déficits publics. Une formule à laquelle la France s’est ralliée sous feu Pierre Bérégovoy. En entérinant à l’avance une variabilité des rendements associés à chaque dette souveraine émise, on mettait les Etats totalement sous la coupe de leurs créanciers. Et qui donc est aujourd’hui devenu de très loin le premier de ces créanciers ? C’est l’Etat chinois. Depuis que fin 2009, il a dit poliment stop aux pays débiteurs, la crise de la dette souveraine occidentale a surgi.

Profits mondiaux en hausse, salaires en berne

Certains experts, tels le directeur de l’Insee Jean-Philippe Cotis, continuent d’affirmer, de bonne foi, que la part des profits n’a pas progressé en France. Mais c’est parce qu’ils ne prennent pas en compte que la plus grande partie des profits réalisés par les multinationales françaises ne se fait plus en France. Pour se faire une idée juste des évolutions, il faudrait pouvoir élaborer des chiffres mondiaux qui réintégreraient les profits réalisés par les multinationales occidentales avec la Chine et les pays émergents. On s’apercevrait alors que la part des profits rapportée à la masse salariale dans le monde n’a jamais été aussi élevée (en dépit même des difficultés de nombre de PME occidentales). Quand on voit la faiblesse des rémunérations des nouveaux entrants sur le marché international du travail, en majorité des Chinois venus de la campagne, il n’y a rien de surprenant à ce que la rentabilité des grandes sociétés internationales atteigne des sommets. Wal-Mart ou Carrefour, deux géants de la grande distribution mondiale, font produire à coûts chinois pour vendre à des tarifs occidentaux. Un procès qui génère des super marges. Source de profits considérables, le dumping salarial chinois pèse aussi considérablement à la baisse sur les salaires occidentaux. Dans ce contexte, les seuls salariés qui tirent leur épingle du jeu sont les expatriés qui sont capables de “vendre” une qualification reconnue sur le marché du travail international, laissant tous les autres sur le chemin de la “smicardisation”.

Le supplice monétaire chinois

“Les grands militaires sont ceux qui ont la victoire sans faire la guerre.” Les Chinois n’ont pas oublié ce précepte de Sun Tzu et se montrent des stratèges remarquables. L’objectif de la Chine est d’arriver à une paralysie de l’économie américaine qui obligera Washington à réduire ses dépenses militaires au moment où Pékin continue à accentuer les siennes. Pour ce faire, la Chine cherche à “tuer” le dollar monnaie de réserve pour priver les Etats-Unis de leur capacité à financer à bon compte leurs dépenses d’armement. Et les Etats-Unis, qui n’ont aucune vision historique de leur confrontation avec la Chine, tombent dans le piège. Leur politique monétaire de taux d’intérêt zéro et de quantitative easing bénéficie plus aux exportateurs chinois qu’aux producteurs américains, et ce alors même qu’elle a pour effet collatéral de disqualifier le dollar. Faute de rémunération, les dollars émis sortent des Etats-Unis pour aboutir en bonne part en Chine. Cela explique la progression incroyable de ses réserves totales de change : +700 milliards de dollars rien qu’au cours du premier semestre pour un total de près de 4 900 milliards. D’ores et déjà, les Chinois ont entre leurs mains 34 % du total des réserves mondiales de change alors que leur PIB ne pèse encore que 22 % de la planète. La Chine est la grande gagnante de la crise. Jamais sa situation financière n’est apparue aussi resplendissante comparée à celle de l’Amérique. Plaidoyer pour les DTS (droits de tirage spéciaux), interrogations publiques sur la qualification du dollar à rester la monnaie de réserve, impulsions données à la hausse de l’or, encouragements à l’utilisation du yuan : tout converge pour accréditer l’existence d’une stratégie chinoise visant à déstabiliser le dollar. Et tous ceux qui tablent sur la volonté coopératrice de la Chine avec les Etats-Unis dans le cadre d’un improbable G2 en seront pour leurs frais. Le léger mouvement d’appréciation de 6,81 yuan pour 1 dollar en septembre 2010 à 6,38 est un non-événement. Selon la Banque mondiale et le FMI, c’est à 3,91 yuan pour 1 dollar qu’on devrait être. Même pour résoudre son problème actuel d’inflation, la Chine ne sacrifie pas son avantage de change.

Sans Pékin, le FMI n’existe plus

La crise a révélé fin 2008 que le Fonds monétaire international (FMI) n’avait plus la surface financière pour jouer son rôle de prêteur. Il fut alors obligé d’emprunter lourdement à la Chine. Le soutien de Pékin à la candidature de Christine Lagarde à la direction du Fonds ne devait tromper personne. Vu de Chine, le FMI deviendrait une “ coquille vide” dès le moment où elle-même n’y mettrait plus d’argent. La crise fait apparaître cette réalité : le prêteur en dernier ressort de la planète, ce n’est plus ni les Etats-Unis ni le FMI, mais la Chine ! Il faut avoir en tête cette nouvelle donne : désormais quand un pays doit emprunter à l’extérieur, c’est vers la Chine qu’il doit se tourner. Et cette nouvelle règle vaut aussi pour l’Europe. Qui pourra souscrire aux émissions du Fonds européen de solidarité financière (FESF) ? Les Chinois évidemment. Au lieu d’affirmer benoîtement que l’on va emprunter à l’extérieur, mieux vaut dire directement que l’on empruntera à la Chine. Derrière l’entité rassurante “extérieur”, il y a presqu’un seul prêteur, la Chine qui a des visées spécifiques et stratégiques. Cessons de nous leurrer. Un débiteur qui doit continuer à emprunter se met sous la coupe de ses créanciers, surtout s’il n’y a pratiquement qu’un seul grand créancier disponible. Pourquoi New Delhi soutient-il publiquement par exemple Hafez al-Assad en Syrie ? Eh bien pour complaire à… la Chine. Et pourquoi l’Inde cherche-t-elle à s’attirer la bienveillance de la Chine ? Eh bien parce que non seulement Pékin sait se montrer menaçante militairement à son égard (sa marine de guerre a accès à cinq ports autour de la péninsule indienne, stratégie dite du “collier de perle”) mais aussi parce que l’Inde sait qu’elle aura besoin encore de la Chine pour couvrir ses besoins de financement externes.

Visées hégémoniques tous azimuts

De cette situation nouvelle découle toute une série de conséquences extrêmement importantes. Les faits s’accumulent pour prouver que la Chine a vraiment l’intention de “subordonner” le reste du monde. Je ne dis plus comme auparavant “s’emparer” car ce verbe laisse entendre que la Chine voudrait “coloniser” le monde, ce qui n’est pas nécessaire. Un protectorat généralisé suffira… Les visées hégémoniques de la Chine sont chaque jour de plus en plus manifestes. Pékin continue sa course aux armements sans faiblir : chasseur bombardier furtif, missile sol-mer guidé par satellite, missile anti-porte-avion, etc. Pékin est à la manœuvre aussi sur le plan de la guerre cybernétique, les Chinois ont été derrière toutes les dernières attaques des systèmes informatiques dans le monde, celui du Pentagone, de Bercy, du Canada, de la Corée du Sud… Leurs hackers se baladent à peu près partout “les mains dans les poches”. Parallèlement, la Chine renforce son programme spatial. Elle maintient d’installer une mission sur la Lune quand les Etats-Unis, eux, y ont renoncé pour cause de restrictions budgétaires. En même temps, la Chine “montre les dents” à propos de ses revendications territoriales. Elle revendique la souveraineté exclusive sur la mer de Chine du Sud alors qu’elle n’est pourtant qu’un des cinq pays qui la bordent. Pékin, fort du soutien de son armée, active sa diplomatie pour mettre aussi sous contrôle la mer de Chine de l’Est. Enfin, la Chine parachève son encerclement militaire de l’Inde en faisant depuis le printemps dernier du Pakistan un allié exclusif, avec à la clé l’accès à un port militaire de plus. La Chine se vit comme ayant déjà virtuellement gagné contre les Occidentaux, et elle se projette pour “l’après-OTAN” dans une confrontation future avec l’Inde.

La volonté chinoise de monopoliser l’industrie de la planète

La volonté chinoise de verrouiller le rapport dollar/yuan tout en disqualifiant le dollar a une incidence sur les autres monnaies du monde. Elle provoque des transferts de fonds en quête de rendement avec comme résultat une hausse de bon nombre de monnaies du monde : après l’euro, le won sud-coréen, le réal brésilien, le franc suisse, le couronne norvégienne… ce qui a pour effet de tuer l’industrie de ces pays. Il faut savoir que le Brésil subit déjà un très lourd déficit commercial de produits manufacturés – tout en maintenant un très gros excédent commercial global grâce aux exportations de matières premières. Une situation qui transforme ces concurrents potentiels de la Chine en de purs émirats qui ne vendent plus que des matières premières. La Chine s’empare de l’industrie mondiale. Selon l’ONU, la production industrielle chinoise a dépassé celle des Etats-Unis en 2010. Et la Chine entend rafler seule la mise. Elle pousse à la hausse les monnaies des pays qui rivalisent encore, tels la Pologne, la Turquie, l’Inde, et le Brésil. Il lui suffit de continuer à dénigrer le dollar. Cela tire à la baisse le dollar contre les monnaies de tous ces pays mais aussi le yuan qui lui reste collé. Les émergents voient leur compétitivité reculer encore contre la Chine.

La tragique désunion occidentale

Face à cette stratégie chinoise, les pays occidentaux ne construisent aucune riposte. On voit même Pékin mettre en place en toute impunité un embargo sur ses ventes de “terres rares” (matières premières utilisées dans les industries technologiques occidentales) sans s’attirer les moindres foudres de l’OMC et de son directeur général, Pascal Lamy. Les Etats-Unis n’ont aucune vision historique de leur confrontation avec la Chine. Ils n’ont toujours pas compris que la Chine leur livrait une guerre sans l’avoir déclarée. Les Américains préfèrent se complaire dans leurs divisions internes. Face au danger, ils ne sont même plus capables de faire l’union sacrée, celle qui, entre 1942 et 1945, avait réuni les républicains et les démocrates et leur avait permis la victoire face au péril germano-japonais. Aujourd’hui, tout est prétexte à division. La situation n’est pas meilleure en Europe : jamais les hiatus n’ont été aussi grands entre partenaires. Configuration tragique.

Elle nous rappelle trop les années 30, quand les grandes démocraties occidentales se divisaient, déjà, face à la montée d’un autre péril totalitariste. Plus que jamais, les démocraties occidentales doivent se souvenir qu’il leur reste une arme stratégique décisive qu’elles ont eu grand tort de ne pas utiliser encore : corriger par des droits de douane définitifs sur le made in China l’énorme distortion de change que la Chine leur impose depuis 20 ans. Alors mais seulement alors, elles retrouveraient une perspective d’avenir : enfin pourrait prendre place la relocalisation de l’activité et de l’emploi que chacun attend ; enfin l’innovation dans leurs centres de recherche se traduirait à nouveau par des investissements et de l’emploi sur leurs territoires ; enfin on pourrait espérer que les efforts de rigueur budgétaire se traduisent par un redressement effectif de leurs finances publiques grâce à plus de croissance et aussi grâce à plus de droits de douane sur la Chine.”

Par Philippe Plassart - Lenouveleconomiste.fr

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