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Les Forces "TRES" spéciales


Tancrède
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Ben pour citer l'article :

It was formed five years ago to work closely with the intelligence service MI6, and is mainly involved in missions where maximum discretion is required, say Whitehall insiders.

Its role as a small, handpicked force operating with MI6 makes it the modern-day successor to the shadowy cell sometimes referred to as the Increment.

While the existence of teams of this kind is a gift for thriller writers looking to insert a hit team of hardened SAS men into their plotline, the reality of E Squadron's operations has been a little more prosaic.

Last March's debacle, in which six members of the squadron were caught in Libya, was highly embarrassing. The reason for their presence, escorting two people from MI6, gives a clue to the facilitating role they often play in foreign intelligence operations in risky places.

After 9/11, with major military commitments in Afghanistan and then Iraq, MI6 stepped up its intelligence-gathering in many places that had hitherto been off the radar or considered too dangerous.

It was often backed up by UK special forces, but the competing demands on them to support special operations in Afghanistan and Iraq eventually led to the creation of E Squadron.

According to special forces people, E Squadron is a composite organisation formed from selected SAS, SBS and Special Reconnaissance Regiment operators. It is not technically part of the SAS or SBS, but at the disposal of the Director of Special Forces and MI6.

The squadron often operates in plain clothes and with the full range of national support, such as false identities, at its disposal.

Whitehall sources suggest E Squadron was prepared to launch a rescue of a British citizen kidnapped in the Sahara in 2009, but could not obtain political clearance to do so before he was murdered by the hostage-takers.

Apparemment c'est plus du renseignement dans les endroits où les agents du MI6 ne peuvent compter sur la protection du statut diplomatique que des "tueurs à gages". Mais du coup, on se demande ce que vient faire le sauvetage d'otages évoquée dans le dernier paragraphe ???

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La différence étant que les Brits n'ont pas de service "action" dans leurs services: MI-5 et MI-6 n'ont pas de branche armée, contrairement aux services US ou français, et recourent justement aux FS dont la définition n'est donc pas la même. Les FS britanniques sont à la fois des FS au sens militaire et un service clandestin. Là, ce "E squadron" semble être une synergie des éléments des FS britanniques structurellement séparées (SAS, SBS, SRS essentiellement); la question est donc de savoir quels critères répondent à ces missions.... Un plus haut niveau de confiance? Un besoin né de la sur-sollicitation des FS tous azimuths (opérations spéciales "normales", théâtres d'opération majeurs plus boulot pour les services) qui amènerait un début de structure paramilitaire permanente pour les services, en tout cas le MI-6?

Théoriquement, le SRS a été formé justement pour ces missions de renseignement stratégique, donc si apparemment ce squadron est généralement dévolu à ce type de missions, cela doit correspondre à un besoin spécifique. Or, jusqu'à présent, en dehors de quelques missions spécialisées comme le renseignement en Irlande du Nord (dont les derniers membres avaient été reversés dans le nouveau SRS), le côté observation-action des services de rens britanniques puisait dans le réservoir des unités spéciales, avec le supposé "Increment" qui semblait avant tout un rassemblement occasionnel d'éléments particulièrement fiables pour des exécutions sanctionnées.

Donc j'en déduis que soit ce "E squadron" est une espèce de semi-officialisation d'un début de structure permanente entièrement dévolu aux services britanniques (ou au moins au MI-6) du fait de besoins croissants et d'un manque de personnels (surtout en raison du niveau d'activité actuel qui doit trop taper dans le réservoir), soit il s'agit juste d'une appellation médiatique sans que rien n'ait changé derrière. Personnellement, vu l'évolution des milieux "FS-clandestins" ces dernières années, j'opterais pour la première solution: le réservoir britannique m'a toujours semblé trop petit au regard des besoins croissants, et si la confusion militaire-services a ses avantages, face à une sollicitation telle qu'actuellement, ça ne peut pas tenir.

Ca semble cohérent?

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doit être pareil outre manche et donc oui cela semble cohérent

Je crois pas: ça doit être pire pour eux, parce qu'ils n'ont pas de service action (et le service action de la DGSE, ce sont apparemment des effectifs équivalents à ceux du 13 et du 1er RPIMA), et que ce sont les SAS, SBS et SRS qui se tapent ET ce boulot ET celui de forces spéciales pour l'armée, le tout avec des effectifs moindres que le seul COS.
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Ca me semble cohérent.

Théoriquement, le SRS a été formé justement pour ces missions de renseignement stratégique

Il y a une différence. D'abord le SRR (c'est SRR, pas SRS, c'est vrai que c'est bizarre comme choix mais bon) fait du renseignement opérationnel, pour emploi par les SAS/SBS.

Ensuite le SRR semble faire de la surveillance, pas du traitement de source humaine. Or la base du boulot du MI6 c'est justement des officiers traitants, partout dans le monde. En fait non, surtout dans les pays en pays où on a une couverture diplomatique.

Les zones de guerre sont des "trous" dans la couverture des SR si les ambassades ferment, et parce qu'on n'ose pas trop risquer un officier traitant dans un conflit. Ce n'est pas le job du SRR : il n'est pas là pour cultiver des sources, il n'est pas là pour servir le MI6, et malgré la dualité ouvert/clandestin des UKSF, elles sont essentiellement utilisées dans des opérations "assumables" par l'Angleterre (cf les deux gars choppés à Bassorah : en civil pour les besoins de la mission, ils ont été secourus par l'armée).

Le E Squadron semble couvrir ce manque.

En France, la DGSE a créé vers 1989 le "Service Mission" : des officiers traitants pour les zones chaudes. Ce sont eux qui ont maintenu un contact avec Massoud, alors qu'il n'avait plus d'aide du service Action.

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Grosso modo, il me semblerait logique d'en conclure que les Brits commecent à structurer un pôle paramilitaire permanent et spécifique pour le MI-6: ce qu'on appelait Increment était surtout connu pour les exécutions sanctionnées et le "wetwork" pour les MI-5 et MI-6, avec en complément l'ex service spécifique à l'Irlande du Nord. Un "E squadron", tant en raison de la spécificité des missions décrites qu'en raison d'une faiblesse d'effectifs qu'il est possible de déduire, semble destiné à servir le MI-6 à plein temps, à la fois reléguant les FS à un rôle plus strictement militaire et laissant un vide pour ce qui concerne le MI-5 qui continuera (à moins d'autres nouvelles) à puiser dans son réservoir action habituel dans les FS et autres forces antiterroristes, y compris pour les missions autrefois dévolues au supposé "Increment" qui continuera à exister de fait (comme une sélection ponctuelle de membres des SAS/SBS/SRR -merci de la correction) donc à ponctionner les unités permanentes des dites FS.

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Je crois pas: ça doit être pire pour eux, parce qu'ils n'ont pas de service action (et le service action de la DGSE, ce sont apparemment des effectifs équivalents à ceux du 13 et du 1er RPIMA), et que ce sont les SAS, SBS et SRS qui se tapent ET ce boulot ET celui de forces spéciales pour l'armée, le tout avec des effectifs moindres que le seul COS.

Peut être, d'un autre coté le SFSG et le UKSF sont maintenant aussi aux ordres du DSF/UKSF et la ca fait du monde(un peu comme notre deuxième cecle)

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Ca fait du monde, mais peu pour les missions telles que celles qui semblent assignées à ce "E squadron", tout comme la DGSE ne confie pas ou très peu de tâches au COS, et quand/si elle le fait, c'est pas avec tout le monde dedans, mais un nombre d'éléments très limités. Là, il s'agit des tâches assignées par le SIS, soit essentiellement le boulot "clandestin": jusqu'ici, et ça semble encore la donne, SIS et UKSF sont deux choses différentes puisant en revanche dans un réservoir limité qui est moins nombreux que l'effectif du seul COS, alors que la DGSE a son propre réservoir bien fourni (semble t-il équivalent aux 2 régiments de la BFST). Ca fait pas la même logique d'emploi suivant l'effectif dispo quand le différentiel est de cette échelle.

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Ca fait du monde, mais peu pour les missions telles que celles qui semblent assignées à ce "E squadron", tout comme la DGSE ne confie pas ou très peu de tâches au COS, et quand/si elle le fait, c'est pas avec tout le monde dedans, mais un nombre d'éléments très limités. Là, il s'agit des tâches assignées par le SIS, soit essentiellement le boulot "clandestin": jusqu'ici, et ça semble encore la donne, SIS et UKSF sont deux choses différentes puisant en revanche dans un réservoir limité qui est moins nombreux que l'effectif du seul COS, alors que la DGSE a son propre réservoir bien fourni (semble t-il équivalent aux 2 régiments de la BFST). Ca fait pas la même logique d'emploi suivant l'effectif dispo quand le différentiel est de cette échelle.

+1 je voulais simplement signaler à l'origine que le taux d'occupation des FS étant très élevé ces derniers temps (en France), que la création d'une structure MI6 me semblait logique

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J'entends bien, mais en fait ce qu'il est amusant de voir, c'est l'évolution britannique, si tant est qu'ils s'orientent vers une structure permanente pour le MI-6; même si elle procède encore pour l'instant de leur logique habituelle, le niveau de sollicitation que tu mentionnes pour les FS occidentales depuis quelques années est tel que de fait, les personnels seront en permanence mobilisés pour ces tâches, tant par l'expérience acquise que par économie (la sélection est déjà faite, et cette "formation" supplémentaire est acquise de fait comme une spécialisation) ou degré de confiance acquis en leurs capacités. Le réflexe administratif habituel est que l'organisation temporaire tend souvent à devenir permanente, au moins tant que le besoin et les résultats sont là à un niveau suffisant, ce qui permet en plus souvent à ceux qui la dirigent de se garder cette petite structure de pouvoir naissante et de tout faire pour la développer.

Et ça changera la spécificité culturelle britannique en matière de FS, eux qui avaient une définition différente des opérations spéciales et clandestines, nettement plus confondue que la nôtre ou que celle des ricains. Est-ce qu'un tel mouvement finira par ramener SAS, SBS et SRR vers une définition des FS plus strictement militarisée? Est-ce que ce "E squadron" serait l'amorce d'une renaissance, d'une certaine façon, du SOE, avec un service action dédié aux opérations clandestines directes, au renseignement humain et à ce que faisaient pendant la 2ème GM les unités de Jedburghs?

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Je peux faire un apparté ?

Typologie du secret et de la clandestinité entourant les opérations spéciales.

Note : Une typologie est une démarche consistant à définir un certain nombre de types afin de faciliter l'analyse, la classification et l'étude de réalités complexes. (Wiki)

On peut distinguer plusieurs définitions de secret/clandestinité entourant les opérations spéciales

1) le secret officiel

C'est le secret le plus bête : c'est secret parce que quelqu'un l'a déclaré secret. C'est le secret formel, administratif. Le gros tampon "secret" en rouge sur les documents. Peut être bien ou mal utilisé : trop laxiste, il rend public des infos qui ne devraient pas l'être. Trop restrictif, il gêne la bonne circulation de l'information et emmerde tout le monde (on avait parlé des classifications "confidentiel" des entreprises récemment).

Les FS britanniques sont "secrètes" officiellement. A chaque fois qu'on demande à un porte-parole du MOD un truc à propos du SAS, il répondra invariablement "we do not comment special forces operations". Le SAS ne sort pas de vidéos "publicitaires" pour ses recrutements, ne permet pas à un journaliste de visiter Hereford. (Encore qu'il y a quelques privilégiés...) C'est un secret nettement plus restrictif que ce qui entoure le COS par exemple.

2) l'opération en civil

Il arrive qu'une opération nécessite d'être effectuée par des hommes habillés en civil. Parfois même par des femmes en civil, qui semblent naturellement plus civiles que les hommes en civil.

Ici on a deux écoles : les anglo-saxons ne semblent pas gênés de faire des opérations en civil. En France, le COS jure de ses grands Dieux qu'il ne fait pas cela (des mauvaises langues suggèrent qu'en pratique, si les gars sont pas vus par la hiérarchie, ils sont pas punis). Il est vrai que l'opération en civil soulève des questions un peu gênantes quant au respect des conventions de Genêve toussa. Il est vrai aussi que pas mal la question ne se pose guère dans pas mal d'opérations : sur le territoire national (l'Irlande du Nord), dans les conflits où il y a un irrespect généralisé de Genêve toussa (pas mal de conflits modernes), les conflits pas guerre (libération d'otage type Entebbe ou Eagle Claw). Si l'opé est découverte, et bien zut.

3) l'opération pas assumable

Il existe un certain nombre d'opérations que les Etats font mais préfèrent éviter d'avoir à assumer. Il s'agit généralement d'opérations violant le droit international, la souveraineté ou les lois d'autres pays, et j'en passe. Autant on peut faire un Entebbe et ensuite faire un doigt d'honneur à Idi Amin Dada, autant il serait sympathique que Castro soit renversé mais très génant d'envoyer les Marines le renverser.

Donc il faut que l'opération soit secrète, ou du moins, que toutes les preuves permettant d'accuser l'Etat derrière l'opération soient effacées. Si l'opé est découverte, c'est une catastrophe nationale (baie des cochons, Rainbow Warrior, etc.). Les opérations de ce genre se font souvent en civil, puisqu'on imagine mal par exemple les époux Turenge débarquer à Auckland en treillis réglementaires.

De là un risque de confusion dans l'esprit du public entre l'opération en civil faite pour les besoins de l'opération, et l'opération en civile faite pour que notre Etat n'ait pas à en assumer les conséquences.

Les SAS sont secrèts au sens secret officiel, c'est sûr.

Les SAS ne semblent pas très gênés pour opérer en civil pour les besoins des opérations.

Mais quelles missions pas assumables par le Royaume-Uni fait-il ? On considère comme acquis qu'il lui arrive de bosser pour le MI6, mais les infos permettant de donner ces liens sont vagues. (Evidemment, c'est normal  :lol: c'est secret et c'est important que ce soit secret)

- le MI6 a employé des SAS pour soutenir les Moudjahidines en Afghanistan. Mais il semble qu'il s'agissait plutôt d'anciens SAS recrutés en fonction de leurs états de service passé. Ce qui a l'avantage, en cas de merdage, de limiter les preuves : le gars ayant quitté le service bien avant, le SAS n'est pas impliqué en tant que tel dans les choix personnels de son ancien.

- il y a l'affaire du vol British 149 qui aurait servi à infiltrer des hommes du fantômatique Increment au Koweit en 1990.

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Je pense comme Serge sur ce sujet. La capacité initiale des militaires à se confondre dans un environnement civil (surtout urbain) n’est pas gagné d’avance, et de loin. Que ce soit dans la tenue vestimentaire, dans le maintien et les poses tenues, l’attitude générale… Bref, le paraître.

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+1
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Je pense comme Serge sur ce sujet. La capacité initiale des militaires à se confondre dans un environnement civil (surtout urbain) n’est pas gagné d’avance, et de loin. Que ce soit dans la tenue vestimentaire, dans le maintien et les poses tenues, l’attitude générale… Bref, le paraître.

C'est sur que le circuit: corniche - St Cyr...  :happy:

Quoique avec les jeunes de maintenant, avec un pantalon trois fois plus large et la braguette à hauteur des genoux, au niveau cam ça marche  :lol:

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