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Emeutes et évolutions dans le monde Arabe


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Au final, les syriens sont sans doute les seuls à tirer leur épingle du jeu.

Ils avaient déjà violemment réprimés une insurrection des Frères Musulmans dans la ville de Hama, dans les années 70-80 (ils n'avaient pas fait dans la dentelle, d'ailleurs. Utilisation de pièces d'artillerie et de blindés pour pilonner la ville, et execution sommaire de milliers de prisonniers et de civils par la suite).

Peut-être seront-ils épargnés par cette vague de soulèvement ?

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Au final, les syriens sont sans doute les seuls à tirer leur épingle du jeu.

Ils avaient déjà violemment réprimés une insurrection des Frères Musulmans dans la ville de Hama, dans les années 70-80 (ils n'avaient pas fait dans la dentelle, d'ailleurs. Utilisation de pièces d'artillerie et de blindés pour pilonner la ville, et execution sommaire de milliers de prisonniers et de civils par la suite).

Peut-être seront-ils épargnés par cette vague de soulèvement ?

Tu as des infos + précises sur cette histoire de Hama ?

Jamais entendu parler, et ça m'intéresse.

Merci.

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La dissolution du gouvernement egyptien et de vagues promesses ne suffiront pas.

Au Caire, ils sont des dizaines de milliers de manifestants à crier "A bas, à bas Hosni Moubarak" ou "Moubarak, dégage ! l'avion t'attend". L'armée semble réticente à tirer dans la foule. Le couvre-feu décrété n'est absolument pas suivi. Dans les rues de la capitale, certains militaires pactisent même avec les manifestants.

Pour la foule, le problème c'est Moubarak lui-même.

A mon avis, tout va se jouer dans les prochaines 24 à 48h : soit l'armée intervient quitte à ce que ça tombe comme à Stalingrad du coté manifestants, soit le régime s'effondre car la police ne contrôle plus grand chose ce soir.

En attendant, les tour-opérateurs «élaborent des solutions d'un retour anticipé en France» des touristes... dans un pays sous couvre-feu et alors que les avions ne se posent plus en egypte.

Après le rapatriement d'urgence des touristes de Tunisie, c'est une nouvelle catastrophe pour les tour-opérateurs. La situation tendue au Liban et en Algérie font aussi fuir les touristes.  Le Yémen connaît aussi une montée des troubles.

Les occidentaux ne savent pas quoi faire : http://fr.news.yahoo.com/4/20110128/twl-egypte-manifestations-occident-bd5ae06.html

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Le plus cocasse c'est que tout ce bordel, est directement une conséquence de la crise économique, crise économique dont la cause de le jeu de la patate chaude des dettes du diable "occidental" ... avec comme conséquence la destabilisation des regimes autoritaire mais probablement a court terme la proposition d'alternatibe islamiste dans le mode de gouvernance de ces pays, islamisme comme seul alternative au "libéralisme occidentale" qui échoue depuis des années dans ces pays autant politiquement qu'économiquement. Le errance coupable du capitalisme "servant" de tremplin a l'alternative politique islamique c'est cocasse quand meme  :happy:

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L'Egypte, l'autre pays des centres d'appel

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/01/28/l-egypte-l-autre-pays-des-centres-d-appel_1472157_651865.html#xtor=RSS-3208

Conséquence du blocage quasi total d'Internet mis en place par l'Egypte dans la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs entreprises importantes font face, vendredi, à d'importantes difficultés dans leurs services clients. L'Egypte accueille en effet de nombreux centres d'appel, injoignables depuis la coupure des moyens de communication, qui a mis leurs employés au chômage technique.

........

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[...] seul alternative au "libéralisme occidentale" qui échoue depuis des années dans ces pays autant politiquement qu'économiquement. Le errance coupable du capitalisme "servant" de tremplin a l'alternative politique islamique c'est cocasse quand meme.

En aucune façon on peut parler de "libéralisme" dans ces pays.

Le libéralisme, pour se développer, a besoin de deux éléments structurels de qualité:

- Une justice forte. Elle doit faire respecter la "relation contractuelle".

- Une police efficace. Elle lutte contre les mécanismes de prédation.

Dans les deux cas, les pays arabes n'ont rien de cela car toute décision est influencée par un intérêt particulier.

Ainsi, ces pays ne connaissent-ils qu'une économie administrée.

Pour en revenir aux interets chinois, il y a eu dans les pays arabes des violences contre les communautés chinoises. On leur repproche leur insolente réussite et leurs pratiques non musulmanes.

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En aucune façon on peut parler de "libéralisme" dans ces pays.

Le libéralisme, pour se développer, a besoin de deux éléments structurels de qualité:

- Une justice forte. Elle doit faire respecter la "relation contractuelle".

- Une police efficace. Elle lutte contre les mécanismes de prédation.

Dans les deux cas, les pays arabes n'ont rien de cela car toute décision est influencée par un intérêt particulier.

Ainsi, ces pays ne connaissent-ils qu'une économie administrée.

Pour en revenir aux interets chinois, il y a eu dans les pays arabes des violences contre les communautés chinoises. On leur repproche leur insolente réussite et leurs pratiques non musulmanes.

effectivement sa pose des problèmes ,comme pour l'Afrique noire ,le comportement des Chinois est très mal perçu ,vivant totalement en autarcie ,ils font même venir leurs " prostituées " ...

sa risque de ne pas le faire si se sont des barbus qui prennent le pouvoir pour les chinois (et pas forcément par la force ou le terrorisme ,mais par le biais des inspirations de la rue ,la je parle surtout pour l'Egypte ) .

au final on arrive peut-être au point de rupture ,ou s'est le rejet du monde occidental qui va prendre le dessus ,dans le sens ou l'inspiration des peuples du moyent-orient va être motiver par ses propres choix ,et si cela passe par l'arrivé des barbus ,se sera du fait de leur propre choix et non de se que veulent les occidentaux .

pour Israël ,je pense qu'ils ont perdu l'opportunité de calmé le jeux par le passé ,car si sa change de proprio dans les pays autour ,faudra pas oublié que si le choix de la rue se porte sur des gens moins conciliant avec Israël ,s'est pas avec cette nouvelle classe dirigeante boosté par le peuple et la rue qui arrangera les affaires dans la région .

on a commit l'erreur de pensé que ses pays fonctionnaient à coup de "knout" (je ne vous cache pas que j'ai pensé que s'était comme sa ,un peu l'image du kalif "moderne")  ,mais quand ceux qui tenaient le knout  étaient en collusion avec des pays occidentaux tout en vivant dans le luxe et une image montrant le côté "vice ,luxure,argents " sa ne pouvait plus durer dans ses pays Musulman .

maintenant si le knout est tenu par des gens plus religieux au bout d'un certain moment ,sa passera mieux ,enfin disons que le peuple ne se sentira plus géré pareil (frustration moindre disons )car le système religieux (seul chose étant vu comme "concrète" par les gens du peuple ) aura pris sa place dans le système étatique ,donc sa donnera l'impression de ne plus avoir un système de dirigeant "privilégiés" .

pour que l'occident puisse être bien perçut ,il aurait fallu que les retombées économique ne reste pas au niveau de certains privilégié durant tant d'années .

mine de rien ,ses brusques changement vont avoir des conséquences assez sérieuse dans le moyen-orient ,et on va en ressentir les conséquences ...

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pour Israël ,je pense qu'ils ont perdu l'opportunité de calmé le jeux par le passé ,car si sa change de proprio dans les pays autour ,faudra pas oublié que si le choix de la rue se porte sur des gens moins conciliant avec Israël ,s'est pas avec cette nouvelle classe dirigeante boosté par le peuple et la rue qui arrangera les affaires dans la région .

Ils ne risquent plus seulement un problème de calandrié....

mine de rien ,ses brusques changement vont avoir des conséquences assez sérieuse dans le moyen-orient ,et on va en ressentir les conséquences ...

Oui, directement chez nous.
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Le plus cocasse c'est que tout ce bordel, est directement une conséquence de la crise économique, crise économique dont la cause de le jeu de la patate chaude des dettes du diable "occidental" ... avec comme conséquence la destabilisation des regimes autoritaire mais probablement a court terme la proposition d'alternatibe islamiste dans le mode de gouvernance de ces pays, islamisme comme seul alternative au "libéralisme occidentale" qui échoue depuis des années dans ces pays autant politiquement qu'économiquement. Le errance coupable du capitalisme "servant" de tremplin a l'alternative politique islamique c'est cocasse quand meme  :happy:

Arrête car Bush risque de revendiquer tout cela puisque il est sans doute responsable de tout se merdier!

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L'un des grands problèmes des "barbus" est qu'ils feront fuir les investissements extérieurs et se retrouveraient dans l'impossibilité de financer nationalement ce qu'ils peuvent faire localement en tant que mouvement associatif et caritatif. L'économie egyptienne irait droit dans les chiottes, alors que sa situation est déjà loin d'être folichonne.

Blâmer la corruption est légitime, mais son rôle de frein économique, malgré son importance, n'est que très partiel: penser que même si elle pouvait être diminuée de moitié ou des 2/3 en terme de montants globaux et d'habitudes de comportement, en Tunisie comme en Egypte, cela pourrait changer radicalement la donne économique, c'est du slogan pour défiler dans la rue, mais pas vraiment une possibilité.

La corruption dans ces régimes a certainement atteint un point où elle est un poids économique et un outil de sédimentation sociale et d'inefficacité administrative; mais elle ne pèse pas à ce point sur les grandes données macro-économiques et même une reprise en main importante, à supposer qu'elle soit possible (surtout en matière de rétablissement d'un Etat de droit minimal), ne changera pas la donne économique dans le quart des proportions suffisantes pour remédier aux problèmes sociaux de ces pays.

Avec en plus les différences entre Egypte et Tunisie: la Tunisie est un pays petit avec une population "soudée", communiquant vite en interne, organisée en corps intermédiaires plus nombreux et variés, où le niveau d'éducation moyen est plus élevé. Tenir l'Egypte, y rétablir l'ordre, c'est une autre paire de manche, ne serait-ce que par la taille du pays et de la population, mais aussi par le degré de pénétration des barbus.

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Le fait que Lugan soit un ethnodifférencialiste de droite conservatrice enlève forcément toute crédibilité à son propos (voire mes propres réserves sur le personnage sur le topic "Afrique")? La révolution a changé les grandes données économiques dont la Tunisie est tributaire? Le mouvement islamiste en Tunisie est fait de calmes gentillets démocrates qui trouvent le statut de la femme tunisienne "naturel" et tolérable selon leurs normes (ah, leurs slogans à eux sont crédibles :P)? L'AKP, son "modèle" est un mouvement comparable à la démocratie chrétienne européenne? le fait de vouloir amener la shariah "lentement" et calmement plutôt que brutalement fait d'un mouvement islamiste une tendance souhaitable pour qui préfère la démocratie?

Y'a un moment où faut arrêter de croire aux images néoromantiques de la "pureté" d'un mouvement populaire: le grand "coup de balai", le "grand soir" et autres fadaises, c'est de la pensée magique, et l'union de ceux qui manifestent dans la rue.... N'existe que dans la rue et à un moment donné. Il n'y a pas "un peuple" qui manifeste, mais des tas de groupes aux vues, griefs, aspirations et intérêts différents (parfois, quelques-uns se rejoignent momentanément). Croire que la société civile tunisienne, comme toute autre même éduquée, est tout à fait mature et capable de dire "niet" en bloc, de s'auto-réguler.... C'est croire au Père Noël. L'Histoire est faite par des mouvements organisés et soudés qui n'ont pas besoin d'être si nombreux que cela, juste d'avoir une volonté forte.

Toute révolution produit un changement de patron, pas un changement d'univers.

Tu es a peu près d'accord avec Lugan en fait. :rolleyes:

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Ben il a rien dit d'extraordinaire, juste qu'il faut essayer d'éviter les illusions et l'euphorie du "grand moment", et le côté romantique de la photo de ce moment. Voir une foule dans la rue ne veut pas dire qu'il s'agit d'un mouvement, voir des élites dégager ne veut certainement pas dire que les suivants, même parfaitement honnêtes, feront de bonnes choses, et examiner sérieusement les mouvements et groupes puissants et organisés dans la société tunisienne (à grande échelle, il n'existe que l'ex parti de Ben Ali et les barbus) remet sérieusement les patates au fond du sac.

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Pour le rôle économique des "barbus" (pas très barbus en fait en Égypte pour être exact) je ne suis pas très convaincu, déjà il faudra savoir de quels barbus on parle, si c'est des barbus type Turquie, je ne pense pas que ça posera le moindre problème, évidement si on penche Taliban c'est une autre affaire :P

En revanche une corruption au niveau de la Tunisie, d'après ce que j'ai lu c'est clairement un frein à l'investissement, je ne retrouve plus l'article, mais c'était de haut niveau, ils pouvaient s'octroyer selon leur bon vouloir des parts dans une société qui marchait bien, sans compter toutes les "commissions" etc lorsque l'on voulait installer sa société là-bas, si ça ce n'est pas un frein ...

Avec un régime moins corrompu l'économie ne pourrait que mieux se porter, même s'il est islamiste sur les bords.

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Avec un régime moins corrompu l'économie ne pourrait que mieux se porter,

Le point n'était pas de dire que l'économie ne se porterait pas mieux: ce serait le cas. Mais pas dans des proportions suffisantes, loin de là. C'est pas la corruption qui pèse suffisamment sur la répartition du PIB d'une part, et sur les investissements potentiels d'autre part, pour obscurcir le futur économique du pays. or c'est à peu près l'argumentation qui est souvent balancée: "sans la corruption, c'est l'abondance" pour faire un peu caricatural. Pour schématiser, mon point est plutôt de dire que la corruption alourdit le régime (ex-régime), impose des détournements importants pour garder son mode de fonctionnement (force policière et para-policière importante, arrosage pyramidal, gourmandise accrue des ploutocrates), mais l'idée est qu'elle coûte des centaines de millions, voire quelques milliards, là où l'économie aurait plutôt besoin de dizaines de milliards. Juste une question d'échelle.

Et la différence est surtout en supposant que la dite corruption va diminuer dans des proportions titanesques: remplacer le système policier et administratif par une administration et une justice efficaces, légitimes et "régulées", c'est très loin d'être gratuit, et ça prend du temps. Le différentiel en termes de coût n'est peut-être pas si énorme que ça, même si l'efficacité économique induite sera plus grande: au final, ce sera une question de marges, et il est douteux qu'elle soit aussi importante qu'annoncé.

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Oui enfin il faut quand même mettre en perspective l'influence des Frêres Musulmans et autres "chapelles" (... je ne sais si ce terme est fort à propos. Passons...) du même acabit. Ils ont été dépassés comme tout le monde par le mouvement de révolte populaire.

Il s'agit de révolutions ni plus ni moins. Engendrées par la faim comme souvent.

Les années à venir verront d'autres boulversements de ce genre. La surpopulation générale et la raréfaction des ressources ne peuvent que mener vers des soulèvements d'autant plus incontrôlables que les populations n'ont rien à perdre car elles sont déjà dans le dénuement le plus total. L'Afrique dans son ensemble ne connaît pas la démocratie. On cite souvent l'Afrique du Sud en exception mais de facto il n'y a qu'un seul parti politique là-bas aussi. L'Algérie est une bombe à retardement et le Yemen va probablement sauter. La Lybie, ce n'est pas exclu avec les risques de contagion au Tchad qui n'est pas dans une situation florissante. Deby est entrain de perdre le contrôle de tous ses soutiens régionaux à l'intérieur.

La Jordanie, fragile, commence à rencontrer des problèmes. En Syrie, El Assad fera probablement massacrer les foules comme son terroriste de père et essaiera de tirer son épingle du jeu en essayant de trouver un compromis avec l'Iran chiite. Pour le moment à part le Yemen on remarquera que seuls des pays Sunnites sont touchés et que la contagion touche les pays sud-mediterranée.

Quand on remarque qu'à Washington, nombre de conseillers sont encore dans une philosophie façonnée par la très contestable théorie de Huntignton, on peut aisément comprendre qu'ils soient à la ramasse à l'international depuis plus de quinze ans. Il est très probable que quoi qu'ils en disent, ils n'aient rien vu venir en Tunisie non plus. Les cables Wikileaks nous apprennent que les autorités militaires Américaines et Tunisiennes se rencontraient pour faire pression sur Ben Ali afin de favoriser la politique stratégique de guerre contre le terrorisme menée par les Etats-Unis au Maghreb avec des antennes au Maroc et en Algérie mais surtout une base de renseignement et des personnels sur le sol Tunisien. Il est assez logique de penser que une situation politique stable est nécessaire au bon fonctionnement de ce point centralisateur du renseignement Américain.

Ce n'est pas vraiment ce qui s'est passé. Les Américains ont effectivement pris contact avec l'état-major Tunisien afin de leur offrir un certain soutien mais c'était pour sauver les meubles alors que Ben Ali était déjà sur le départ. La comm' des US fut excellente en laissant entendre qu'ils étaient derrière le soulèvement en accompagnant cette "transition démocratique" (SIC...).

Problème : Le soulèvement en Egypte et la contagion de la révolution Tunisienne n'est pas du tout du goût des Américains et contredit le mythe leur action clandestine supposée en Tunisie. L'Egypte est d'une importance stratégique pour les USA et alors que le régime Moubarak se nécrose et que le pays est empreint de fébrilité à l'aube de la passation du pouvoir, le peuple trop longtemps méprisé se soulève et laisse éclater une colère aveugle.

Stupéfaction aux Etats-Unis, la mère Clinton apparaît complètement défaite et cernée à l'écran (pas le temps de faire trois heures de maquillage...) et balbutie quelques mots vides et creux (un peu plus de démocratie, écouter le peuple, pas taper, etc...).

Clinton est tellement prise de court qu'elle n'a pas le temps de faire une parabole pour accuser l'oeuvre sournoise de déstabilisation des gentils Sunnites par les méchants Chiites Iraniens.

Moubarak, bon petit soldat au sens propre comme au sens figuré, financé à raison de plus d'un milliard de dollars US chaque année a fait un pas de trop dans le grotesque dictatorial en préparant sa succession au profit de son bon à rien de fiston. Révolte et indignation en Egypte et ce dans toutes les classes sociales. Ici encore les Frères Musulmans ne peuvent que subir le sens de l'histoire sans l'influencer. Eux aussi ont été surpris. La dictature Moubarak ayant laminé leurs facultés de représentation démocratique (un mot exotique), leur influence politique est limitée mais leur influence sociale est immense et de plus en plus d'Egyptiens se tournent vers l'Islam radical - irrités depuis trop longtemps par la bienveillance de leurs gouvernants face à Israël, conduite dictée par la politique étrangère Américaine.

Quand à la corruption endémique dans ces pays. Elle ne semblait pas poser problème à la fin des années 90 losque l'économie était florissante, l'emploi développé et que les familles avait un budget qui pouvait pourvoir à leurs besoins alimentaires.

La crise que nous traversons est une crise mondiale. Elle est par bien des aspects comparable à la crise de 29. Quand les gens ont faim ils sont prêts à tout. Y compris à la guerre.  

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Ici encore les Frères Musulmans ne peuvent que subir le sens de l'histoire sans l'influencer

La question n'est pas qu'ils soient surpris dans le court moment d'un événement qui n'est qu'une "émotion" populaire non ordonnée, aussi importante soit-elle..... Une foule qui râle n'est pas un mouvement, n'a pas de volonté au sens pratique.... Les Frères musulmans sont la seule alternative crédible tout connement parce qu'ils sont la seule organisation à l'échelle du pays, hors de l'Etat Mubarak. Ils "tiennent" et encadrent une part suffisante du territoire (surtout urbain) et de la population pour constituer un pôle de stabilité. Et même si ce pôle, propulsé au pouvoir, était largement contesté et ne représentait réellement qu'un quart ou un tiers de la population (à divers degrés de conviction), ce serait toujours 10 fois plus que n'importe quelle autre force organisée.

Donc même si la rage populaire foutait Mubarak par terre, ce ne serait qu'une rage de foule; sitôt le régime aux chiottes, qui fait quoi? Pas de leaders, pas de groupes ayant à la fois moyens, infrastructures, réseaux et visibilité/crédibilité, pas de forces organisées.... A part les frangins musulmans. Super!

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Moubarak n'étant qu'une créature de l'armée cela n'arrivera pas. Ce qui arrivera par contre c'est que l'armée remplace Moubarak par un autre pantin. L'Egypte est une dictature militaire semblable à l'Algérie.

En aparté, c'est aujourd'hui samedi en train de chier sévère du coté du canal de Suez. Je vous conseille d'aller faire le plein le plus vite possible si vous voulez sauver quelques Euros.

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Pour schématiser, mon point est plutôt de dire que la corruption alourdit le régime (ex-régime), impose des détournements importants pour garder son mode de fonctionnement (force policière et para-policière importante, arrosage pyramidal, gourmandise accrue des ploutocrates), mais l'idée est qu'elle coûte des centaines de millions, voire quelques milliards, là où l'économie aurait plutôt besoin de dizaines de milliards. Juste une question d'échelle.

Et la différence est surtout en supposant que la dite corruption va diminuer dans des proportions titanesques: remplacer le système policier et administratif par une administration et une justice efficaces, légitimes et "régulées", c'est très loin d'être gratuit, et ça prend du temps. Le différentiel en termes de coût n'est peut-être pas si énorme que ça, même si l'efficacité économique induite sera plus grande: au final, ce sera une question de marges, et il est douteux qu'elle soit aussi importante qu'annoncé.

Tout à fait d'accord avec ça, l'éradication de la corruption est loin de tout régler, et puis c'est une culture, même si un gouvernement était vraiment motivé pour l'éradiquer ça ne serait pas facile. La révolution en plus coute cher etc, mais sur le long terme je suis a peu près sur qu'économiquement cela vaudra le coup.

@Perry : effectivement en général pour ce qui est des révolution, tout est déterminé par l'armée, mais comme celle ci est elle même tenue en laisse par les EU c'est probablement eux qui décideront du sort du pays en fonction des réactions de la population (et aussi des militaires, certains articles laissent entendre que ceux-ci ne sont pas tous assez disciplinés pour tirer sur leurs frères...).

Pour les nouvelles il y aurait encore plus de manifestant aujourd'hui et Moubarak a nommé pour la première fois un vice président ( c'est le chef du renseignement :rolleyes: ).

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Tout à fait d'accord avec ça, l'éradication de la corruption est loin de tout régler, et puis c'est une culture, même si un gouvernement était vraiment motivé pour l'éradiquer ça ne serait pas facile. La révolution en plus coute cher etc, mais sur le long terme je suis a peu près sur qu'économiquement cela vaudra le coup.

...

Pour être exacte, on estime qu'a cause de la corruption la croissance est réduite de 1 ou 2 %, ça à pas l'air de grand chose, mais sans, cela donnerai quelque chose comme 6 ou 7 % de croissance, ce qui est énorme comparé à ce qui se fait ailleurs; mais ça reste insuffisant: il faudrait un bon 10, 11 % pour résorber vraiment le chomage....ingategnable, et ça en dit long sur les difficulté de l'avenir (je parle de la Tunisie, mais les autres États arabes sont peu ou prou concernés).

La corruption est bien un mal dans la mesure ou elle réduit dans l'absolu l'efficacité de l'économie; des ressources sont ponctionnés, d'autres détruites et finie par manquer pour assurer l'équilibre social.

Bien entendu, une société peu fonctionner en étant  corrompu, et même très corrompus. Il y sous nos yeux l'exemple chinois complètement gangrené mais qui fonctionnent à plein, ou encore celui des États-Unis au XIXème et début du XXème siècles.

Néanmoins, ce n'est vraiment valable que quand ils y quelques chose à redistribuer. à la fois des pépètes pour sa clientèle et quelque miette pour le peuple. en somme le gaspillage ne pose pas trop problèmes immédiat, mais à l'heure ou ladite ressource se tarie, catastrophe! d'ailleurs le PC chinois en est bien conscient. mais ça reste une vision de courte vu et on finit par être brutalement rattrapé par la réalité et ses difficulté. surtout que c'est un cercle vicieux: plus la situation ce dégrade, plus il faut consacrer de pognons et d'effectif pour museler les mécontentement (et là je parle aussi bien de matraques que de subventions et prébendes en tout genre...), argent qui manquera d'autant plus à des projets qui aurait pu rétablir la situation...mais les dictateurs sont plus du genre à parier dans les casinos que dans l'avenir. les coût de supervision augmente, la cocotte boue, la base des mécontent grandit et comptes parmi eux vos ancien vassaux, une communauté d'intérêt ce forme, un événement déclencheur, la main de la répression hésite, fait des concessions et là tout devient possible! c'est l'effondrement du régime qui démontre l'inanité, l'absurdité à tout vouloir contrôler.

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La corruption est bien un mal dans la mesure ou elle réduit dans l'absolu l'efficacité de l'économie; des ressources sont ponctionnés, d'autres détruites et finie par manquer pour assurer l'équilibre social.

Mais ce que tu décris là, n'est-ce pas au final l'entropie de tout système? Il marche, puis il marche de moins en moins bien jusqu'à ne plus marcher du tout à moins d'être repris en main brutalement (changement politique brutal/révolution/coup d'Etat, ou révolution, ou arrivée d'une direction plus décidée et libre de ses mouvements).

Faut quand même aussi se rendre compte qu'une bonne part de la corruption de tout régime:

- va aux "clans" politiques et factions puissantes du pays pour qu'elles restent puissantes et puissent trouver entre elles un certain équilibre qui évite la guerre civile que toute faction trop ascendante ou trop descendante finit par déclencher. une version plus soft de ce principe est de voir que 90% des sommes louches dans la corruption politique des démocraties ("affaires" et autres) vont aux partis politiques, le reliquat étant pris par certains personnages, avant tout politique.

- arrose et irrigue une partie du pays: système de parti unique/favorisé et/ou l'administration, armée et/ou police.... A la fois minorité (significative) favorisée et agent du système, cette frange plus ou moins large de population a un rôle économique, soit directement distribué par l'Etat, soit par l'intermédiaire des factions au pouvoir qui se créent leurs "féodalités"

Dans tous les cas, faut pas non plus si facilement condamner les régimes autoritaires et dictatures corrompues: moralement débectantes, humainement inacceptables bien souvent, elles ne surgissent pas non plus sans raison. Défaut d'Etat, insuffisances de la société civile dans des pays aux structures faibles (fréquent en Afrique où beaucoup de pays sont des agrégats postcoloniaux sans grand lien social, où les entités régionales/ethniques/tribales/féodales ont bien plus de réalité et de pouvoir), absence de lien social ou d'identité commune comme base d'un vivre ensemble qui reste à faire, déchirement des parties qui composent le pays, plus fortes et cohérentes que la notion même d'Etat.... Au Liban, par exemple, les parties sont bien plus puissantes que le tout, d'où l'importance socio-économique et politiques des grandes familles ou de mouvances organisées (avant tout religieuses).

La corruption est bien souvent, au moins au départ, un moyen d'assurer l'équilibre entre des factions politiquement puissantes qui acceptent un partage du pouvoir (aux dépends des autres); avec pour enjeu la paix civile, tout connement.  

Un Etat stable ET de droit (relativement), ça naît en combien de temps? Et comment? Et combien de temps ça peut durer à un niveau de "rectitude" relativement acceptable? Quelqu'un connaît une recette? L'Histoire est quand même là pour prouver que la paix civile et sociale dans un Etat stable et fort avec un minimum de justice, c'est plus une exception temporaire que la règle.

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