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https://www.city-journal.org/html/joseph-crowleys-defeat-15995.html (28 juin 2018)

La primaire démocrate dans la 14e circonscription de l'Etat de New York a été gagnée par Alexandria Ocasio-Cortez, 28 ans : elle a fait campagne pour Sanders, est membre du parti Socialiste-Démocrate, demande l'abolition de la police des frontières (Immigrations and Customs Enforcement) et un plan Marshall pour Puerto Rico. La participation était de 13%.

Le vote reflète le redécoupage du district correspondant à une population 46% hispanique, 11% noire, 16% asiatique et 25% blanche.

Modifié par Wallaby
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étonnant, le soccer pourrait bien dépasser le base ball qui est en total régression aux USA

http://www.lepoint.fr/sport/en-declin-aux-etats-unis-le-baseball-peine-a-seduire-les-noirs-03-07-2018-2232532_26.php

Il n'est pas rare aux Etats-Unis de voir, comme en ce beau jour d'été dans Washington, des groupes d'enfants jouer au baseball, encouragés par leurs parents, hot-dog à la main. Mais sur ce terrain du sud de la capitale, un détail différencie les équipes qui s'affrontent ce jour-là: la couleur de peau des jeunes joueurs.

La ligue Mamie Johnson, qui réunit des enfants noirs de 5 à 15 ans des quartiers défavorisés de Washington, est opposée à une équipe des milieux aisés du District de Columbia, dont tous les joueurs sont blancs.

Cette ligue, qui remporte aisément le match, a été créée en 2015 pour relancer l'intérêt apporté au baseball par les Noirs.

Alors que la MLB, la Ligue majeure de baseball professionnelle américaine, comptait près de 20 % de joueurs noirs dans les années 1970 et 1980, ils n'étaient plus que près de 8 % en moyenne à débuter les matches en 2016. 

Ce sport typiquement américain est surtout associé à la classe moyenne blanche, capable de s'offrir un équipement coûteux.

"Nous voulions que les gamins des quartiers se remettent à jouer au baseball", explique l'entraîneur de Mamie Johnson, Neil Snell. "On voulait développer ça pour notre communauté, pour que les enfants ne soient pas dans la rue, qu'ils aient plus de chances d'aller à l'université".

Keith Barnes, président et fondateur de la ligue Mamie Johnson, renchérit: "Je voulais juste voir plus d'Afro-américains jouer au baseball. Beaucoup d'entre eux jouent au football américain ou au basket-ball."

Le manque de joueurs noirs au baseball s'explique notamment par le manque d'idoles noires auxquelles ils peuvent s'identifier, relève M. Barnes: les enfants "jouent aux sports où on leur vend des gars comme LeBron James ou Kobe Bryant", les deux superstars du basket américain.

Jonah McPherson, du haut de ses 10 ans, le dit tout net: "Je préfère le basket", avoue ce jeune talent qui a tapé dans l'oeil des entraîneurs, en mettant en avant le rythme effréné des rencontres NBA.

Déclin

De manière générale, le baseball commence à perdre de son influence aux Etats-Unis. Les matches de trois heures avec peu d'action (ou une action visible seulement pour un oeil très initié) ont du mal à captiver les spectateurs en 2018. Tous les chiffres sont en baisse dans le pays: spectateurs, téléspectateurs, et licenciés.

La crise est également démographique: l'âge moyen des spectateurs est de 53 ans, comparé à 47 ans pour le championnat de football américain (NFL) et 37 pour la NBA.

Il y a trente ans, plus de 40 millions d'Américains allumaient leur poste pour suivre les World Series, les finales MLB. L'année dernière, ils étaient moitié moins.

Selon un récent sondage de l'institut Gallup, le basket et le foot américain sont bien loin devant en terme de sports appréciés par les spectateurs, et le football ("soccer") pourrait même bientôt dépasser le baseball, un bouleversement qui aurait été inimaginable il y a encore 10 ans.

"Le baseball représente un défi pour des enfants qui veulent une gratification instantanée, qui veulent tout rapidement. Le baseball n'est pas rapide, c'est un jeu de patience et de réflexion", plaide Gregory McCarthy, un responsable de l'équipe de MLB locale, les Washington Nationals, qui sponsorise la ligue Mamie Johnson.

La MLB, qui a malgré tout généré 10 milliards de dollars l'an dernier (8,6 milliards d'euros), commence à s'adapter, en modifiant quelques règles pour essayer d'améliorer la vitesse du jeu.

"Le baseball nous permet de nous identifier à travers les générations et de nous rapprocher de gens que nous n'avons jamais connus", analyse John Thorn, historien de la MLB.

"Nous ne pouvons pas juste assister à un déclin du baseball (...): c'est dans notre intérêt national et dans l'intérêt de ce sport d'avoir des Afro-américains qui y jouent", développe-t-il.

Lorsqu'il a lancé la ligue Mamie Johnson en 2015 ans, Keith Barnes, s'occupait de 100 enfants. Ils sont maintenant trois fois plus nombreux.

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https://www.wired.com/story/wikimedia-nsa-surveillance-privacy-lawsuit/ (29 juin 2018)

La Wikimedia Foundation, que l'ACLU représente avec le coconseil du Knight First Amendment Institute et Cooley LLP, est engagée dans plus d'un trillion de communications par an avec les gens du monde entier, et a des centaines de millions de visiteurs chaque mois sur Wikipedia. L'organisation poursuit en justice pour mettre fin à la surveillance en amont, le processus par lequel la NSA surveille et recueille passivement une énorme quantité de données et de communications textuelles en combinant le trafic Internet international au fur et à mesure qu'il traverse l'infrastructure de base des fournisseurs de services.

https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/systeme-surveillance-cache-d-at-t-nsa-n75663.html (28 juin 2018)

Huit bâtiments disséminés à travers les États-Unis et appartenant à l’opérateur AT&T ont été identifiés par le média d’investigation The Intercept comme étant les sièges d’un gigantesque centre d’espionnage de la NSA.

https://www.nytimes.com/2018/06/29/us/politics/nsa-call-records-purged.html (29 juin 2018)

La NSA a purgé des centaines de millions de registres enregistrant les appels téléphoniques et les textos qu'elle avait recueillis auprès d'entreprises de télécommunications américaines depuis 2015, a révélé l'agence. Elle s'était rendue compte que sa base de données était contaminée par des dossiers que l'agence n'avait pas le droit de recevoir.

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Petite brève rapide : un autre rapport intérimaire est sorti de la commission au renseignement du Sénat
(note, c'est la seule commission qui travaille encore en mode "bipartisan" Dem + GOP et non sabotée par Nunes).

https://www.burr.senate.gov/imo/media/doc/SSCI ICA ASSESSMENT_FINALJULY3.pdf

http://thehill.com/homenews/senate/395408-senate-intel-committee-no-reason-to-dispute-ic-assessment-of-russian-election

Il répond à la question :
Est-ce que le rapport des SR américains du 06/01/2017 sur les interférences russes (pour faire élire Trump) était-il impartial, professionnel, et juste ?
(selon les attaques quotidiennes de Nunes/et Trumpistes sur le FBI et les SR, évidemment non)

Pour faire court, la réponse unanime de la commission est oui (tonton Poutine préférait Trump et a tenté de le faire élire)
Et n'a aucune raison de douter de la conclusion des SR .
Par contre, la commission ne répond pas aux accusations de collusion active (cad coordination russe-campagne Trump), qui est du ressort de Mueller

J'ai fait un pari perso sur la réponse des trumpistes face à ce rapport : enterrement, enfumage, attaques personnelles sur la commission, ou badaboum de diversion.
Je parie sur l'enterrement et le badaboum.
Je vais chercher le popcorn :dry:

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53 minutes ago, rogue0 said:

Petite brève rapide : un autre rapport intérimaire est sorti de la commission au renseignement du Sénat
(note, c'est la seule commission qui travaille encore en mode "bipartisan" Dem + GOP et non sabotée par Nunes).

https://www.burr.senate.gov/imo/media/doc/SSCI ICA ASSESSMENT_FINALJULY3.pdf

http://thehill.com/homenews/senate/395408-senate-intel-committee-no-reason-to-dispute-ic-assessment-of-russian-election

Il répond à la question :
Est-ce que le rapport des SR américains du 06/01/2017 sur les interférences russes (pour faire élire Trump) était-il impartial, professionnel, et juste ?
(selon les attaques quotidiennes de Nunes/et Trumpistes sur le FBI et les SR, évidemment non)

Pour faire court, la réponse unanime de la commission est oui (tonton Poutine préférait Trump et a tenté de le faire élire)
Et n'a aucune raison de douter de la conclusion des SR .
Par contre, la commission ne répond pas aux accusations de collusion active (cad coordination russe-campagne Trump), qui est du ressort de Mueller

J'ai fait un pari perso sur la réponse des trumpistes face à ce rapport : enterrement, enfumage, attaques personnelles sur la commission, ou badaboum de diversion.
Je parie sur l'enterrement et le badaboum.
Je vais chercher le popcorn :dry:

Je crois assez peu à l'idée de collusion: même la décision de Trump de se présenter à l'élection fut un truc improvisé, et personne, camp Trump compris, ne lui donnait 1% de chance de survivre aux premiers stades de la primaire républicaine. Un service de rens n'aurait jamais parié sur lui, et c'est d'ailleurs ce qu'on a pu apprendre de ce qui s'est passé du côté russe.... Ils ont pris le train en marche, avec très peu de moyens, et ont en essence fait du trollage pendant un bail, ne commençant à foutre des moyens un peu significatifs que tard dans la course, en fait après que Trump ne soit devenu le candidat désigné du parti. Et même là, malgré ce que la presse américaine veut faire croire des "capacités" russes, c'est resté essentiellement de l'artisanat même pas super élaboré. Que les Russes aient fait quelque chose, c'est certain, mais que ce quelque chose ait réellement compté dans l'élection, c'est plus que douteux; quand on voit que les médias n'ont trouvé à s'en prendre qu'à quelques pages facebook et quelques vidéos youtube qui ont à peine été fréquentées, et en plus en grande partie APRES l'élection, ça fait un peu réfléchir. Alors oui, les Russes ont foutu quelques dizaines de millions dans un trollage exacerbant une polarisation agressive de la scène politique américaine (qui n'en avait pas réellement besoin: ils peuvent se haïr tout seuls, merci Vlady), mais qu'ont-ils fait là que les Ricains eux-mêmes n'ont pas fait depuis très longtemps avec un tas d'autres pays (Joe Biden vantant encore récemment, devant des étudiants, de l'action US qui avait changé élection et décisions gouvernementales en Ukraine, par exemple)? C'est le jeu, au final, aussi débectant que ça nous paraisse. Les seules questions utiles sont: ont-ils pesé dans l'élection? Là, vu les sommes engagées dans l'élection US (plus de 5 milliards -qu'on peut tracer- dans le cycle électoral, rien qu'en pubs) et le degré d'investissement de la population, je crois qu'on peut dire assez facilement "non". Mais continuer à en parler évite aux Clintoniens de se demander comment un clown de la télé réalité, plus impopulaire encore que HRC, a pu n'être pas distancé de 10 ou 15% par une politicienne pro à l'image de marque plus qu'établie, beaucoup plus d'argent et tous les astres alignés pour elle; faudrait quand même pas essayer de voir ce qui va pas dans les partis US. Autre question qui compte; y'a t-il eu collusion? J'ai du mal à le croire, vu l'étroitesse de la fenêtre de tir, et plus encore la bande de pieds nickelés qui constituait l'équipe Trump: s'ils avaient pu, je n'ai aucun doute qu'ils auraient collaboré, comme on a pu le voir avec l'épisode du fils parlant à "l'avocate" russe, mais cette équipe aurait franchement eu du mal à organiser une bataille de pelochons dans un bordel. Alors les imaginer en train d'avoir une collaboration soutenue avec une puissance étrangère à l'insu des services de rens.... Ooouuuaaaaiiiis. C'est peut-être biaisé, mais j'y crois pas trop. 

M'enfin, tout ce qui compte pour le parti démocrate, c'est de continuer à avoir ce truc à agiter pour hurler dans les médias, pointer des doigts et dire que Trump est le caniche de Poutine. Ce dont, apparemment, la grande majorité de la population votante n'a qu'assez partiellement quelque chose à foutre. C'est assez navrant par beaucoup d'aspects (notamment parce que cela évite de trop fouiller les rapports, surtout financiers, aisés de nombre de candidats avec des puissances étrangères), mais je ne suis pas sûr, au final, que la démocratie soit en danger à cause de cela: je vois en revanche une forte instrumentalisation du sujet à l'ouest pour taper sur un tas de libertés et imposer beaucoup de contrôles, surtout sur l'activité en ligne et les communications en général. Le seul truc que je trouverais réellement préoccupant pour les ricains, ce sont les tentatives, vraisemblablement russes, de pirater des machines à voter, parce que vu la façon dont c'est organisé aux USA (essentiellement du ressort des comtés, soient des entités de peu de moyens), ça offre beaucoup trop de vulnérabilités. 

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@Tancrède : parler de "collusion" semble effectivement aller bien loin dans cette affaire, et d'ailleurs c'est, si je ne m'abuse, presque exclusivement le camp Trump qui utilise ce terme. Il me semble que les gens sérieux utilisent "interference", y compris la commission sénatoriale ; "collusion" est un buzzword Trumpiste destiné à la propagande négative (voir NO COLLUSION).

Si on parle d'interférences, donc, c'est beaucoup plus clair, et beaucoup moins contestable, et si Mueller va au bout sans se faire assassiner ou virer, s'il y a procès, ce qui est c'est tout sauf sûr, on devrait avoir confirmation de l'essentiel des informations sorties depuis l'élection. Il y a certes les démarches exploratoires pour pirater les machines de votes, mais il y aussi tout le pan des désormais nombreuses rencontres entre l'entourage de Trump (plein de monde) et les russes, aux states ou à l'étranger, et évidemment tout ce qui est sorti via Wikileaks, les Guccifer et autres, les courriels de Podesta, ou du DNC, etc...

En fait d'interférences, les russes ont trouvé un terreau particulièrement fertile sous la forme des opposants fanatiques à Clinton, Trump inclus, et ont concouru à les alimenter en dirt, buzzwords et, marginalement certainement, par quelques informations et campagnes via les réseaux sociaux. Nier que les russes aient pris le Trump Train Wreck en marche, sans y croire vraiment, sans que ça leur coûte très cher, et essentiellement dans l'objectif de nuire à Hillary Clinton en rajoutant leurs petits moyens aux moyens considérables déployés par les Rep's sur place, ça me semble doucement absurde.

 

En passant, nouvelle itération du biais cognitif décrit l'autre jour : on parle d'un comité parlement assez sérieux, bi-partisan qui prend des positions argumentées - à mille lieux les délires mensongers de son homologue de la Chambre des Représentants cornaqué par Nunes - un Comité, enfin, qui n'a pas encore rendu ses conclusions définitives et qui est dirigé par un Républicain. Et ce que tu en retires en tout et pour tout, c'est "les Démocrates sont des cons". Allez comprendre... :ph34r:

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4 hours ago, Boule75 said:

@Tancrède : parler de "collusion" semble effectivement aller bien loin dans cette affaire, et d'ailleurs c'est, si je ne m'abuse, presque exclusivement le camp Trump qui utilise ce terme. Il me semble que les gens sérieux utilisent "interference", y compris la commission sénatoriale ; "collusion" est un buzzword Trumpiste destiné à la propagande négative (voir NO COLLUSION).

Si on parle d'interférences, donc, c'est beaucoup plus clair, et beaucoup moins contestable, et si Mueller va au bout sans se faire assassiner ou virer, s'il y a procès, ce qui est c'est tout sauf sûr, on devrait avoir confirmation de l'essentiel des informations sorties depuis l'élection. Il y a certes les démarches exploratoires pour pirater les machines de votes, mais il y aussi tout le pan des désormais nombreuses rencontres entre l'entourage de Trump (plein de monde) et les russes, aux states ou à l'étranger, et évidemment tout ce qui est sorti via Wikileaks, les Guccifer et autres, les courriels de Podesta, ou du DNC, etc...

En fait d'interférences, les russes ont trouvé un terreau particulièrement fertile sous la forme des opposants fanatiques à Clinton, Trump inclus, et ont concouru à les alimenter en dirt, buzzwords et, marginalement certainement, par quelques informations et campagnes via les réseaux sociaux. Nier que les russes aient pris le Trump Train Wreck en marche, sans y croire vraiment, sans que ça leur coûte très cher, et essentiellement dans l'objectif de nuire à Hillary Clinton en rajoutant leurs petits moyens aux moyens considérables déployés par les Rep's sur place, ça me semble doucement absurde.

 

En passant, nouvelle itération du biais cognitif décrit l'autre jour : on parle d'un comité parlement assez sérieux, bi-partisan qui prend des positions argumentées - à mille lieux les délires mensongers de son homologue de la Chambre des Représentants cornaqué par Nunes - un Comité, enfin, qui n'a pas encore rendu ses conclusions définitives et qui est dirigé par un Républicain. Et ce que tu en retires en tout et pour tout, c'est "les Démocrates sont des cons". Allez comprendre... :ph34r:

C'est ce que tu retiens de ce que j'ai écrit :huh:? J'essaie personnellement de voir ce qui marche et ce qui marche pas électoralement, et je pointe particulièrement, côté démocrate (ou plutôt du côté de la direction démocrate, le parti semblant de plus en plus en flux/conflit), l'obsession sur une instrumentalisation du sujet russe qui semble plus contre-productive qu'autre chose, et ce avant tout parce que ça semble leur permettre d'éviter l'introspection dont ils auraient eu besoin AVANT de choisir Clinton, ou PENDANT les primaires... Et qui a partiellement lieu maintenant, hélas sous de mauvais auspices (confrontationnel, idéologique, mené par des groupes d'excités et sur fond de colère peu encline à écouter) à force d'avoir été étouffée par "le haut". Un "haut" qui s'obsède sur les mauvais sujets et s'aliène du monde (voir les chiffres d'adhérence ou popularité du parti depuis l'élection, particulièrement chez les jeunes adultes et les jeunes: c'est pas brillant, voir pour certaines catégories, c'est l'exode). 

Que le GOP soit pourri et con, c'est un fait, et ça fait des années que j'ai posté abondamment dessus: pourquoi, à la minute où je pointe 2-3 trucs sur les démocrates, ai-je soudain un "biais cognitif" qui ferait de moi quoi? Un pro-Trump? Je suis en train de voir une évolution en accéléré de la scène politique américaine, ainsi que de leur scène médiatique, mais quelque part, faudrait juste dire que c'est le GOP les méchants? Pourquoi pas "tous méchants", "tous cons", "tous pourris" (je fais pas de fausses équivalences, et les gradations sont difficiles), tous jouent à un jeu d'hypocrites et de dupes parce que c'est de la politique, et à un jeu de corruption parce que tous en croquent, même si selon des modalités différentes? 

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Il y a 10 heures, Tancrède a dit :

Que les Russes aient fait quelque chose, c'est certain, mais que ce quelque chose ait réellement compté dans l'élection, c'est plus que douteux; quand on voit que les médias n'ont trouvé à s'en prendre qu'à quelques pages facebook et quelques vidéos youtube qui ont à peine été fréquentées, et en plus en grande partie APRES l'élection, ça fait un peu réfléchir. Alors oui, les Russes ont foutu quelques dizaines de millions dans un trollage exacerbant une polarisation agressive de la scène politique américaine (qui n'en avait pas réellement besoin: ils peuvent se haïr tout seuls, merci Vlady), mais qu'ont-ils fait là que les Ricains eux-mêmes n'ont pas fait depuis très longtemps avec un tas d'autres pays (Joe Biden vantant encore récemment, devant des étudiants, de l'action US qui avait changé élection et décisions gouvernementales en Ukraine, par exemple)? C'est le jeu, au final, aussi débectant que ça nous paraisse. Les seules questions utiles sont: ont-ils pesé dans l'élection? Là, vu les sommes engagées dans l'élection US (plus de 5 milliards -qu'on peut tracer- dans le cycle électoral, rien qu'en pubs) et le degré d'investissement de la population, je crois qu'on peut dire assez facilement "non".

C'est vrai, mais dans ton messages tu oublies quelque-chose qui me semble le plus important : la fuite des emails du DNC, ces mails piratés par les Russes, qui ont atterri miraculeusement chez Wikileaks, et dont on a parlé toute la campagne ou presque.

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19 minutes ago, Rob1 said:

C'est vrai, mais dans ton messages tu oublies quelque-chose qui me semble le plus important : la fuite des emails du DNC, ces mails piratés par les Russes, qui ont atterri miraculeusement chez Wikileaks, et dont on a parlé toute la campagne ou presque.

J'avoue avoir un biais fort sur ce genre de choses (et pareil si c'était arrivé à l'autre parti): si c'est la vérité, et si c'est important pour l'électeur, je me fous un peu (sans doute trop) de savoir comment c'est arrivé sur la table. La lumière du jour est le meilleur nettoyant pour la saleté. Je sais bien que les méthodes et processus pour arriver à un petit morceau de vérité comptent beaucoup, mais pour un truc de ce genre, j'ai du mal à condamner la chose. Mais je n'ai toujours rien vu de convaincant disant que ça a pesé lourd dans la décision de vote, ou de non vote, de suffisamment d'électeurs: dans les 4 Etats qui furent de fait le "swing vote" (et dans bien d'autres), les motivations étaient à mille lieues de telles préoccupations, et l'impopularité de Clinton et/ou du DNC remontaient à bien plus longtemps, de même que le dégoût de la politique (ou au moins de ses acteurs établis) et l'envie maladive de changement, quelle qu'en soit la nature (une envie sur laquelle a surfé Obama.... Et dont il n'a fait que parler, sans changer grand-chose, même quand il en avait le pouvoir effectif). Les emails étaient un bon truc pour exciter les activistes trumpistes dans des meetings, mais un électorat, c'est beaucoup plus vaste que le public d'un meeting, et sa partie indécise (pour qui voter? Faut-il même aller voter?), surtout dans une zone en difficulté, ne se séduit ou dégoûte pas avec des histoires de Russes ou d'emails. 

 

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De mon côté, j'avoue ne pas avoir la moindre connaissance pour peser ce genre d'influence. Il me semble que les e-mails ont été le sujet n°1 de la période finale de la campagne, avec rebondissement régulier, mettant Hilary sous un mauvais jour (avec démission d'une responsable du DNC à la clé), et sans équivalent de l'autre côté. J'ai du mal à croire que ç'ait été sans conséquences sur le vote, surtout un vote aussi serré en fin de compte.

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Il y a 7 heures, Boule75 a dit :

parler de "collusion" semble effectivement aller bien loin dans cette affaire, et d'ailleurs c'est, si je ne m'abuse, presque exclusivement le camp Trump qui utilise ce terme. Il me semble que les gens sérieux utilisent "interference", y compris la commission sénatoriale ; "collusion" est un buzzword Trumpiste destiné à la propagande négative (voir NO COLLUSION).

Le terme de "collusion" est employé par le ministère de la justice, pour décrire le cadre légal de l'enquête du procureur Mueller.

https://www.newyorker.com/news/daily-comment/the-department-of-justice-thinks-that-collusion-is-a-crime (4 avril 2018)

Après sa nomination, en mai de l'année dernière, M. Mueller a demandé à Rod Rosenstein, le sous-procureur général et superviseur de M. Mueller, une autorisation spécifique pour les domaines sur lesquels il voulait enquêter. Dans un mémorandum publié le 2 août, Rosenstein a précisé les détails de la juridiction de Mueller. Il a dit que Mueller avait le pouvoir d'enquête suivant :

    Allegations that Paul Manafort : Committed a crime or crimes by colluding with Russian government officials...

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2 hours ago, Rob1 said:

De mon côté, j'avoue ne pas avoir la moindre connaissance pour peser ce genre d'influence. Il me semble que les e-mails ont été le sujet n°1 de la période finale de la campagne, avec rebondissement régulier, mettant Hilary sous un mauvais jour (avec démission d'une responsable du DNC à la clé), et sans équivalent de l'autre côté. J'ai du mal à croire que ç'ait été sans conséquences sur le vote, surtout un vote aussi serré en fin de compte.

Sur la scène "grand-médiatique", oui, ça a compté.... Pour ceux qui s'y trouvent et les minorités (socio-économiques, idéologiques, géographiques) qui les regardent et pour qui ces engueulades entres "insiders" et ces galipettes hautement télégéniques sont tout ce qui compte. Pour beaucoup de monde, surtout les électorats-clés dans ces élections (des groupes et types d'individus spécifiques essentiellement dans 4 Etats, principalement des démocrates désabusés, des abstentionnistes fréquents, des CSP moyennes/basses qui souffrent, des patriotes sans attache politique dominante mais en colère....), dont le comportement s'est défini selon les lignes de "voter ou pas voter", "voter mais cocher/valider ou pas la case présidentielle", "voter pour le business as usual ou la possibilité de secouer le cocotier", "balancer une grenade dégoupillée sur tous ces connards de politiques ou crever la bouche ouverte", pour eux, donc, l'élection se ramène à un ou deux sujets dominants. L'électeur de base ne se fait que rarement l'illusion de voir un programme politique comme un menu à la carte où il peut avoir un large choix d'items. Immigration, travail, "culture wars", santé, mécontentement contre la gouvernance en place. Il votera sur un ou deux de ces sujets et A Dieu vat pour le reste. Pour cela, suivant ce qu'il sait ou pas de tels sujets, il votera avec un mélange d'illusion, de sentiments et de connaissance qui se traduisent par une cote de confiance en une personne: HRC en avait une déplorable longtemps avant l'élection, handicapée en plus par la gouvernance démocrate non seulement nationale, mais aussi, souvent, locale (et dans des coins comme le Michigan, le Wisconsin, l'Ohio, ils ont plus d'expérience dans ce domaine), en partie parce que c'est justifié, en partie parce que c'est la gouvernance en place (donc qui perd du crédit pendant l'exercice).

Ajoute encore, plus que la gouvernance démocrate, le ton général du discours, la "zeitgeist" médiatico-culturelle et ses travers idéologiques aujourd'hui réellement caricaturaux, qui est trustée par les démocrates/la gauche, et condamne autant le type de population de ces régions qu'elle nie leur problème (vous êtes blanc, et pire encore, vous êtes un homme? Vous êtes donc privilégié, et sans problème, ou alors des trucs ridicules). HRC avait un "ground game" mille fois supérieur à celui de Trump, cad des gens allant faire du porte à porte, organisant des meetings locaux.... Et pourtant n'a pas réussi à convaincre, alors que ce "média" est de loin le plus productif en matière d'efficacité électorale (contrairement à la pub et à tout ce qui passe par l'audiovisuel, qui peut même assez souvent être contre-productif): ça veut peut-être dire qu'il y avait un problème avec la candidate, avec le parti, avec le discours, voire avec les militants eux-mêmes (nombre d'échos indiquant qu'ils écoutaient peu, parlaient beaucoup, donnaient des leçons de morale, jugeaient beaucoup....). 

Des "révélations" sur des emails ont peu d'effet face à de tels facteurs dominants, surtout auprès d'électorats qui ne sont pas des geeks d'infos, professionnels et/ou CSP+ citadins des côtes, branchés à H24 dans la bulle médiatique. Et même si c'était le cas, il faut bien qu'il y ait eu un problème bien plus grave chez HRC/les démocrates (et les républicains pendant la primaire) pour que ce hurleur de carnaval ait pu se retrouver à portée de tir de la "super candidate déjà élue par anticipation avec tous les avantages dans sa poche". Sérieusement, y'en a encore qui se demandent comment Jospin s'est pris sa gamelle en 2002? Parce que tout d'un coup, y'avait une vague de racisme écrasante? Ou y avait-il un problème dans les partis "de gouvernement"? Y'a un moment où l'argument du "vote utile" ne marche plus parce que trop de monde en a assez, et n'ont pas d'autre exutoire. Que Trump ait pu ratisser plus qu'un électorat d'ultra-droite en colère (peut-être 10 à 15% de l'électorat en poussant la définition au plus large possible) et des républicains votant tribal, ceux voulant la Cour Suprême (cad le vote religieux, un petit tiers de l'électorat républicain actif, soient 10% de l'électorat votant) et ceux ne pouvant se résoudre à HRC malgré tout leur dégoût de Trump (ça ferait quoi? Mettons la moitié du reste), qu'il ait pu faire ça au lieu de se contenter de ce que j'estimerais finalement autour de 35%  de l'électorat votant (avec une abstention encore plus forte qu'à l'ordinaire), cela est plus que majoritairement imputable au camp d'en face. Pas aux Russes, pas à une galipette médiatique de dernière minute, pas à la propagande de Breitbart ou aux Illuminati. 12 à 20% des électeurs Sanders ont voté Trump, et 20 à 25% des électeurs de Trump étaient des non républicains pouvant pas le blairer.... Ca devrait dire quelque chose. Mais apparemment pas aux démocrates, et surtout pas à Clinton. 

Modifié par Tancrède
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Sortie sur les écrans le 13 juillet du film "Shock and Awe" :

http://go.mcclatchy.com/shock-and-awe-timeline/p/1

Shock and Awe est basé sur les journalistes de Knight Ridder qui ont diligemment rapporté l'absence de preuves d'armes de destruction massive dans la période précédant l'invasion de l'Irak. Il s'agissait d'un travail de reportage indéniablement impressionnant, insuffisamment reconnu à l'époque.
 

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https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/07/05/etats-unis-le-ministre-de-l-environnement-scott-pruitt-demissionne_5326653_3222.html (6 juillet 2018)

Le directeur de l’Environmental Protection Agency (EPA) a présenté sa démission, jeudi 5 juillet, au président des Etats-Unis Donald Trump, qui l’a acceptée.

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Le 04/07/2018 à 03:27, Tancrède a dit :

M'enfin, tout ce qui compte pour le parti démocrate, c'est de continuer à avoir ce truc à agiter pour hurler dans les médias, pointer des doigts et dire que Trump est le caniche de Poutine. Ce dont, apparemment, la grande majorité de la population votante n'a qu'assez partiellement quelque chose à foutre.

Les Republicans avaient fait la même chose avec Obama, communiste musulman Kényan affilié à Al Qaeda.

Après, si la tactique a été payante pour les Reps ou non, si les accusations des Dems sont plus fondées ou non, on peut en discuter, mais c'est pas comme si c'était un phénomène propre au parti démocratique.

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52 minutes ago, Kelkin said:

Les Republicans avaient fait la même chose avec Obama, communiste musulman Kényan affilié à Al Qaeda.

Après, si la tactique a été payante pour les Reps ou non, si les accusations des Dems sont plus fondées ou non, on peut en discuter, mais c'est pas comme si c'était un phénomène propre au parti démocratique.

Effectivement, c'est le cas. A un détail près ceci dit: la force de frappe des démocrates est bien plus grande, puisque c'est autour d'eux que se trouve le consensus plus si mou non seulement de la classe médiatique (info/débat, mais aussi talk shows, divertissement...), mais aussi de la "classe culturelle" (ciné, télé, grands de l'internet) et de la classe enseignante. Beaucoup d'agitation, une plus grande capacité à la propagande.... Font que la chose a ces jours-ci beaucoup d'à côtés maccarthystes là où, sous Obama, on avait juste une bande d'abrutis sur FoxNews, avec la petite audience de FoxNews, qui s'enrageaient à l'antenne, plus quelques talk shows radio. Le récent développement du groupe Sinclair (la plus grande concentration de chaînes locales aux USA, désormais assez dominante sur le marché) redonne un peu de punch à la droite, et cela se couple avec d'autres formes de "médias" au sens large (églises, congrégations et communautés religieuses, communautés civiques plus actives à droite....), mais la gauche dans sa forme actuelle en a aussi beaucoup (elle a aussi sa tripotée de think tanks en tous genres, sous de multiples appellations et statuts fiscaux, et un quasi monopole des plus vastes plates-formes); le tournant idéologique radicaliste pris récemment par la gauche ne sent pas bon, je trouve (notamment ce qui se passe soudain autour de la liberté d'expression et de multiples tentatives, sous divers prétextes, d'établir une forme ou une autre de censure), surtout dans le climat d'hystérie hyperpartisane auquel on assiste. Tous les médias de gauche ou censément neutres (cad démocrates :sleep:) ont, semble t-il avalé cette pilule et copié, en essence, le modèle FoxNews pour leurs propres fins, cad le modèle initialement britannique des tabloïds les plus désinhibés. Je ne crois pas, à l'arrivée, que cela serve grand-monde. 

Mais comme je l'ai déjà dit plus haut, je mets un certain accent dessus aussi bien parce que c'est une évolution en marche depuis un bail, mais qui, depuis la campagne, dans un premier temps, et surtout l'élection de Trump dans un second, est passée dans une phase d'accélération extrême et de jusqu'au boutisme intransigeant par bien des aspects assez terrifiant. Et aussi parce que c'est pas comme si j'attendais quoique ce soit de FoxNews ou du groupe Sinclair (et d'autres médias assimilés): ça fait longtemps qu'ils sont au-delà de toute rédemption. 

Modifié par Tancrède
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Nouveau juge à la Cours Suprême :

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Trump nomme le conservateur Brett Kavanaugh à la Cour suprême

Le président Donald Trump a nommé lundi le magistrat Brett Kavanaugh à la Cour suprême des Etats-Unis, ancrant ainsi dans le conservatisme l'institution qui tranche les grands débats de la société américaine.

"Ce soir j'ai l'honneur et le privilège d'annoncer que je nomme à la Cour suprême des Etats-Unis Brett Kavanaugh", un juge "aux références impeccables", a déclaré M. Trump au terme d'un suspense savamment orchestré par la Maison Blanche.

"C'est un juriste brillant aux écrits clairs et ciselés, considéré partout comme l'un des esprits juridiques les plus fins et les plus vifs de notre époque", a ajouté le président, qui s'est exprimé à 21H00, heure de grande écoute pour les chaînes télévisées.

L'annonce de M. Trump était très attendue par sa base électorale, qui sait combien un juge de la Cour suprême, désigné à vie, offre une garantie sur le long terme. Cette occasion rare a découlé du départ à la retraite inattendu du juge Anthony Kennedy, 81 ans, l'un des neuf sages de la haute cour.

Actuellement juge à la cour d'appel de Washington, Brett Kavanaugh, 53 ans, a été conseiller juridique de l'ancien président républicain George W. Bush. L'heureux élu s'est dit "profondément honoré" d'avoir été choisi.

"Un juge doit être indépendant et doit interpréter la loi, et non pas faire la loi", a-t-il assuré lors d'une courte allocution, en présence de M. Trump et devant ses parents, à qui il a rendu hommage.

Début 2017 le président américain avait déjà eu l'occasion de promouvoir à la haute instance un juge conservateur, Neil Gorsuch. Avec Brett Kavanaugh, la juridiction chargée de veiller à la constitutionnalité des lois comptera une solide majorité de cinq membres conservateurs, contre quatre progressistes.

Ce rapport de force devrait permettre de sabrer les velléités locales de réglementer les armes à feu, donner des gages aux chrétiens conservateurs, conforter les partisans de la peine de mort, appuyer les lobbys patronaux et s'opposer à un plafonnement des financements électoraux.

Brett Kavanaugh a été choisi au terme d'une sélection ayant permis à l'issue du week-end de resserrer la liste de candidats à quatre magistrats, tous très conservateurs: celle-ci comptait Amy Coney Barrett, une juge aux valeurs religieuses traditionalistes; Raymond Kethledge, un défenseur d'une interprétation littérale de la Constitution; et Thomas Hardiman, un farouche partisan du port d'arme.

- "Militantisme judiciaire" -

Le juge Kavanaugh doit désormais être confirmé par un vote du Sénat. M. Trump veut agir vite et profiter de la courte majorité républicaine à la chambre haute du Congrès, avant les élections risquées de mi-mandat en novembre.

Les juges de la Cour suprême siégeant souvent des décennies, l'enjeu est énorme.

Le juge Kennedy, 81 ans, a joué un rôle pivot: conservateur sur des sujets comme les armes à feu ou le financement électoral, il a été plus progressiste sur des thèmes comme l'avortement, la discrimination positive ou le mariage homosexuel.

Son départ était vivement redouté par les démocrates, qui craignent par ailleurs une défaillance de la doyenne de la Cour, la magistrate progressiste Ruth Bader Ginsburg, qui siège encore à 85 ans.

- Décalage à droite -

Sans Kennedy et avec Kavanaugh, beaucoup considèrent désormais qu'un réel danger plane sur divers acquis sociaux, comme le droit à l'avortement, qui remonte à un arrêt historique de la Cour suprême, Roe v. Wade, en 1973.

"Cette nomination peut mettre en danger le droit à l'IVG, qui a bénéficié depuis plus de quatre décennies à des millions de femmes et de familles", a réagi lundi l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU).

Exaspérés que Donald Trump ait ainsi l'occasion de marquer durablement de son empreinte la Cour suprême, l'opposition démocrate entend se mobiliser lors du vote de confirmation de M. Kavanaugh un processus que Mitch McConnell, le chef des républicains au Sénat, veut boucler à l'automne.

Quelques élus républicains modérés ont aussi prévenu qu'ils n'endosseraient pas automatiquement le juge Kavanaugh. "Je compte vérifier de très près et avec soin le candidat nommé par le président", a promis la sénatrice républicaine Susan Collins.

(©AFP / 10 juillet 2018 05h40)

 

https://www.romandie.com/news/ZOOM-Trump-nomme-le-conservateur-Brett-Kavanaugh-la-Cour-supr-me/935025.rom

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Il y a 14 heures, Kelkin a dit :

Les Republicans avaient fait la même chose avec Obama, communiste musulman Kényan affilié à Al Qaeda.

Après, si la tactique a été payante pour les Reps ou non, si les accusations des Dems sont plus fondées ou non, on peut en discuter, mais c'est pas comme si c'était un phénomène propre au parti démocratique.

Mouais. Il y a un gros écart : dans le cas Obama, le doute n'était pas permis aux gens honnêtes.
Dans le cas Trump, à ce stade, il est tout sauf blanchi, en dépit de ses stridulations frénétiques. Entre autre différence évident : il y a une enquête, qui se poursuit.

Il y a 13 heures, Tancrède a dit :

Effectivement, c'est le cas. A un détail près ceci dit: la force de frappe des démocrates est bien plus grande, puisque c'est autour d'eux que se trouve le consensus plus si mou non seulement de la classe médiatique (info/débat, mais aussi talk shows, divertissement...), mais aussi de la "classe culturelle" (ciné, télé, grands de l'internet) et de la classe enseignante. Beaucoup d'agitation, une plus grande capacité à la propagande.... Font que la chose a ces jours-ci beaucoup d'à côtés maccarthystes là où, sous Obama, on avait juste une bande d'abrutis sur FoxNews, avec la petite audience de FoxNews, qui s'enrageaient à l'antenne, plus quelques talk shows radio. Le récent développement du groupe Sinclair (la plus grande concentration de chaînes locales aux USA, désormais assez dominante sur le marché) redonne un peu de punch à la droite, et cela se couple avec d'autres formes de "médias" au sens large (églises, congrégations et communautés religieuses, communautés civiques plus actives à droite....), mais la gauche dans sa forme actuelle en a aussi beaucoup (elle a aussi sa tripotée de think tanks en tous genres, sous de multiples appellations et statuts fiscaux, et un quasi monopole des plus vastes plates-formes); le tournant idéologique radicaliste pris récemment par la gauche ne sent pas bon, je trouve (notamment ce qui se passe soudain autour de la liberté d'expression et de multiples tentatives, sous divers prétextes, d'établir une forme ou une autre de censure), surtout dans le climat d'hystérie hyperpartisane auquel on assiste. Tous les médias de gauche ou censément neutres (cad démocrates :sleep:) ont, semble t-il avalé cette pilule et copié, en essence, le modèle FoxNews pour leurs propres fins, cad le modèle initialement britannique des tabloïds les plus désinhibés. Je ne crois pas, à l'arrivée, que cela serve grand-monde. 

Mais comme je l'ai déjà dit plus haut, je mets un certain accent dessus aussi bien parce que c'est une évolution en marche depuis un bail, mais qui, depuis la campagne, dans un premier temps, et surtout l'élection de Trump dans un second, est passée dans une phase d'accélération extrême et de jusqu'au boutisme intransigeant par bien des aspects assez terrifiant. Et aussi parce que c'est pas comme si j'attendais quoique ce soit de FoxNews ou du groupe Sinclair (et d'autres médias assimilés): ça fait longtemps qu'ils sont au-delà de toute rédemption. 

Je n'ai pas répondu à ton précédent pessage qui s'étonnait de ma virulence : mille pardons, je n'avais pas compris ton axe d'analyse.

Par contre j'ai un gros doute concernant la supposée capacité des démocrates à dominer les débats. Rien que le rappel de controverses aussi creuses que celles concernent le certificat de naissance d'Obama ou à propos des réactions d'Hillary Clinton à l'attaque du consulat US de Benghazi, qui continue encore en dépit d'un défaut rédhibitoire (elle n'était pas en charge !) indiquent une prodigieuse capacité d'influence des débats. A tout le moins une capacité monétisée dans le vote.

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