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Retour aux problèmes des américains moyens (les 99%)

Le 30/07/2018 à 17:31, Tancrède a dit :

 Parce que la forêt qui est cachée par cet arbre pourri, c'est la somme totale de dette étudiante, aujourd'hui autour d'1,5 trillion, et augmentant vite, de laquelle, point d'orgue de ce système de rente de service public (où les universités sont soit des prestataires publics, soit des contractants privés, à but lucratif ou non), les emprunteurs n'ont pas le droit légal de se dépatouiller. Il leur est en effet interdit de se mettre en banqueroute personnelle pour mettre fin à cette dette. Ils sont donc des péons à vie. Avec les compliments des facs, des banques, des Etats et du gouvernement fédéral. Dans un système qui produit beaucoup trop de diplômés, à un coût et un prix beaucoup trop élevés.

Tiens, ça reparle du problème de la dette étudiante aux USA...

(précision : cette dette étudiante concerne 44M+ d'américains...
Et dont 11% des prêts serait en défaut ou avec + de 90 jours de retard de paiement
https://www.newyorkfed.org/medialibrary/interactives/householdcredit/data/pdf/HHDC_2017Q3.pdf )

Le chef de l'agence de surveillance des prêts étudiants vient de claquer la porte (après 7 ans de service et 750M$ de prêt abusif récupérés pour les étudiants).
Il laisse une lettre accusant l'administration Trump d'approuver les pratiques douteuses de prêts étudiant (surtout des universités privées, cad boîtes à diplôme inutile), et de l'empêcher de protéger les étudiants...

Article "neutre":

https://www.npr.org/2018/08/27/642199524/student-loan-watchdog-quits-blames-trump-administration

http://thehill.com/homenews/administration/403773-top-student-loan-official-resigns-accuses-trump-admin-of-turning-back

L'article suivant donne plus de contexte.
Il est clairement engagé libéral anti-Trump ... mais ses informations  recoupent largement ce que @Tancrède avait déjà décrit.
Et connaissant les actions passées de Betsy Devos, c'est crédible ...
http://nymag.com/daily/intelligencer/2018/08/cfpbs-student-loan-watchdog-resigns-in-protest-of-trump.html

Cad l'essor de boîtes à diplôme payant peu utile, surtout après la Grande Récession de 2008... et se gavant de subvention publique ... et réclamant des frais de scolarité en plus.

En 2014, l'administration Obama commence à mettre le nez dedans, et à restreindre les subventions aux écoles privées qui attirent trop d'étudiants incapables de rembourser les prêts.
Ah, et la loi fédérale oblige les universités sous contrat avec l'état à avoir un taux de faillite d'étudiant ne dépasse pas 30% (sic!) jusqu'à 3 ans après le diplôme.

chart-3.nocrop.w710.h2147483647.jpg

C'est pas grave : il suffit de repousser l'échéance des prêts après les 3 ans (deferment sur le graphique ci--dessous)... et après, les faillites d'étudiant ne sont plus surveillées par l'état fédéral.
Accessoirement, Betsy Devos a de gros intérêts financiers dans une société de recouvrement des dettes étudiantes...
https://www.washingtonpost.com/news/grade-point/wp/2017/01/17/dems-raise-concern-about-possible-links-between-devos-and-student-debt-collection-agency/?noredirect=on&utm_term=.a99dcabc7514

mais bon, on n'est plus à un conflit d'intérêt près dans cette administration...

chart-4.nocrop.w710.h2147483647.jpg

 

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Une petite histoire en passant, pour montrer à quel point ce n’est pas seulement le système qui est abusif, mais qu’il y a également une part culturelle sous-jacente très importante.

J’ai des amis bulgares vivant à Chicago depuis plus d’une vingtaine d’années, et qui sont parfaitement intégrés. Il y a 7 ou 8 ans de ça, de mémoire, le fils était à l’école (high school) et une sortie scolaire était organisée. Pendant cette sortie, le môme a décidé d’aller acheter un peu de nourriture et a payé en cash.

Les autres enfants autour de lui ont été choqués, puis il a été réprimandé par la prof qui a convoqué les parents.

Il s’avère que le problème était qu’il n’avait pas de carte de crédit, ce qui a été particulièrement mal vu par la communauté.

 

Lui, en toute bonne foi, préférait avoir du liquide sur lui pour ses menues dépenses, et n’était (et n’est toujours pas) fan de crédits non plus, comme ses parents d’ailleurs. Quoi qu’il en soit, les parents ont dû, littéralement, lui prendre une carte de crédit pour que cessent les récriminations à l’école et de l’école.

 

Alors je ne dis pas que ça se passe partout pareil aux États-Unis, mais comme toute anecdote, quand on la vit ou qu’on l’entend des protagonistes, on a quand même tendance à en faire une image d’Épinal. Dans ce cas précis, et pour reprendre une autre image, c’est le système qui est Shadokien et contraint les Shadoks à pomper, ou bien ce sont les Shadoks eux-mêmes qui font culturellement tout pour mettre en place ce système et l’entretenir, voire le développer ? (Les 2 sans aucun doute)

Modifié par TarpTent
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Il y a 10 heures, TarpTent a dit :

Les autres enfants autour de lui ont été choqués, puis il a été réprimandé par la prof qui a convoqué les parents

Je n'ai pas compris quelle était la raison invoquée par la prof pour bannir le liquide.

Modifié par Wallaby
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il y a 8 minutes, rendbo a dit :

l'achat de produits sans laisser de traçabilité...

Donc pour que les parents contrôlent les achats des enfants ?

Cela me fait penser au bouquin suivant écrit par une américaine expatriée en Allemagne :

https://www.amazon.com/dp/1250160170/ (2 janvier 2018)

Elle a été surprise de découvrir que les parents allemands donnent beaucoup plus de liberté à leurs enfants - beaucoup plus que les Américains. A Berlin, les enfants se rendent à l'école à pied, seuls dans le métro, coupent la nourriture avec des couteaux tranchants et jouent même avec le feu.

 

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Dites-moi si je dis une connerie, mais cette histoire de dette ça va coûter immensément cher aux US dans les 20 prochaines années. Je m'explique:

En fait je fais le parallèle avec la crise du genre (je ne suis ni une femme ni un homme, bien au contraire) qui fait rage par là-bas depuis quelques temps. Mon analyse est la suivante: Les jeunes adultes refusent de devenir effectivement adulte car ceci voudrait dire devenir l'esclave de son banquier en travaillant pour rembourser sa dette. Donc ceux-ci restent dans une sorte d'adolescence et la recherche de l'identité, notamment sexuelle, fait partie de l'adolescence. Ces jeunes adultes refusent donc de se définir comme étant d'un sexe ou d'un autre pour éviter finalement de devenir adultes.

Donc cette dette est en train de créer une génération volontairement irresponsable car elle refuse simplement d'être adulte.

Seule pour moi reste une question : c'est quoi l'ampleur de cette crise du genre (oui, je ne la vois qu'à travers de mon écran...)?

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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

Donc pour que les parents contrôlent les achats des enfants ?

Cela me fait penser au bouquin suivant écrit par une américaine expatriée en Allemagne :

https://www.amazon.com/dp/1250160170/ (2 janvier 2018)

Elle a été surprise de découvrir que les parents allemands donnent beaucoup plus de liberté à leurs enfants - beaucoup plus que les Américains. A Berlin, les enfants se rendent à l'école à pied, seuls dans le métro, coupent la nourriture avec des couteaux tranchants et jouent même avec le feu.

 

C'est une série, il y a un autre bouquin sur comment les Français éduquent mieux leurs enfants que les Américains: https://www.amazon.com/Bringing-Up-Bébé-Discovers-Parenting/dp/0143122967/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1535553132&sr=8-3&keywords=pamela+druckerman&dpID=51BOFxJx4JL&preST=_SY291_BO1,204,203,200_QL40_&dpSrc=srch

L'ayant consulté suite à un TedX, c'est relativement pertinent puisqu'elle compare l'éducation française de la bonne société avec une éducation américaine très standard, la comparaison ne peut que être défavorable. Même si la différence entre le "sois sage" par rapport au "be good" était intéressante.

 

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il y a 7 minutes, SinopeMT a dit :

C'est une série, il y a un autre bouquin sur comment les Français éduquent mieux leurs enfants que les Américains: https://www.amazon.com/Bringing-Up-Bébé-Discovers-Parenting/dp/0143122967/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1535553132&sr=8-3&keywords=pamela+druckerman&dpID=51BOFxJx4JL&preST=_SY291_BO1,204,203,200_QL40_&dpSrc=srch

L'ayant consulté suite à un TedX, c'est relativement pertinent puisqu'elle compare l'éducation française de la bonne société avec une éducation américaine très standard, la comparaison ne peut que être défavorable. Même si la différence entre le "sois sage" par rapport au "be good" était intéressante.

 

C'est aussi pour ceux qui ont pu vivre des deux cotés de l'atlantique un modèle  éducatif ou on se donne à la progéniture corps et âme avec une culpabilisation parentale au max, corvéables à souhait pour élever un ou des rejetons dans une société ultra compétitive, dents b

lancheles accompagnants dans toutes les différentes activités, les sollicité tous les jours, en mode super actif ( Pour l'avoir vu:  mariage +  progéniture =saint Graal = enterrement social / le parents ne vivent plus ) 

Et un autre modèle (français)  ou "tu reste à table, tu goûtes les plats avant dire que tu n'aimes pas, et tu respectes les conventions sociales, les adultes et la maitresses de maison en lui demandant congé .  Tu ne parles pas à tous va. T'es frustré?  tu t’ennuies, ben ça arrive, ...

Depuis une dizaine d'année l'éducation à la française fait flores au US, c'est souvent cliché. Mais au US,  on est ébahie de voir un enfant rester 45 min  à table . Alors qu'il attend son canard ou le demi-verre de Chablis from Papi. Le fun, la culture, l'appartenance au groupe et les discussions écologiques de fin de repas sur les vacances de M.Hulot. 

On retrouve ces différences dans De la démocratie en Amérique de Tocqueville, français qui voyage et assiste à la structuration des USA WASP au 19ème siècle.

SinopeMTS , c'est pas Pamela Druckeman?:  En clair en France on frustre nos enfants, c'est différent mais utile à leur structuration  -" Écoute Papa est sur Air défense, c'est important, va jouer j'arrive. Apprends à t'emm..., Bordel...". 

Je souscris, quel enfant n'a pas rêver d'avoir Dolto comme maman et la vie de Carlos (#argument d'autorité)

un. peu cliché

 

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Dans la continuité des propos de Wallaby, Tancrède et Phacochère sur l'éducation des enfants américains, j'ai toujours été étonné du recours à une baby-sitter dans les films (fiction mais probable reflet d'une certaine pratique usuelle) pour des...adolescents de parfois 14 ans voire plus lorsque les parents vont au cinéma ou au restaurant. Comme si des jeunes de 12 ans et plus ne pouvaient pas être seuls durant 3 ou 4 heures. Pour l'information de Wallaby sur les couteaux : quand on voit comme des enfants de 3 ans manipulent des couteaux de chasse chez certains peuples nomades !

On dirait que la perception des parents US d'un jeune de 14 ans est celle d'un 10 ans en Europe... Prudence, le "petit" pourrait foutre le feu à la maison ou couper seul son sandwich et ses doigts avec !

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il y a 58 minutes, Phacochère a dit :

 

Oui le TedX et le livre sont bien de Druckerman. Le fil ausculte bien tous les travers de la société américaine mais pour moi ce qui ressort finalement est que le "mieux est l'ennemi du bien" et les US tombent en plein là-dedans: tout est poussé à l'extrême si bien que comme la courbe de Laffer, on se retrouve à avoir les externalités négatives telles qu'elle dépasse les bénéfices.

 

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Très honnêtement, j'ai vu la chose de l’extérieur , ma sœur faisait du baseball, je trouvais incroyable de voir la mère, le père, venir en Europe  - avec 15 jours de vacances en tout et pour tout- alors que les miens n'avaient aucuns scrupules  à me faire faire du poney durant un mois, voir du ch'val faute de dispos. Blague à part, ça n'est pas tant un histoire d'enfants que le rôle imposé aux parents. On est vite un mauvais parents au US... Et c'est paradoxal, la société US est super dure, compétitive, il faut armés les enfants et les parents n'en peuvent plus

.PS:  pour  la courbe de LAFFER, tu m'as pris à froid... je me rappel toutefois de externalités négatives #début de saison# claquage.

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Il y a 19 heures, rendbo a dit :

le racket à l'école ?

l'achat de produits sans laisser de traçabilité...

 

Même pas, c’est simplement culturel : Tous les enfants ont des cartes de crédit, c’est simplement comme cela que ça doit être. Ne pas faire de même (et donc ne pas « être pareil »), c’est être un mauvais américain.

Après évidemment dans leur imaginaire se sur-rajoute l’idée que seuls les mafieux utilisent du cash (même si ce nest valable surtout pour les gros montants - achat d’une maison ou d’une voiture - mais quitte à faire des amalgames dans tous les sens, dans leurs petites têtes...)

Modifié par TarpTent
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il y a 6 minutes, TarpTent a dit :

Après évidemment dans leur imaginaire se sur-rajoute l’idée que seuls les mafieux utilisent du cash (même si ce nest valable surtout pour les gros montants - achat d’une maison ou d’une voiture - mais quitte à faire des amalgames dans tous les sens, dans leurs petites têtes...)

...travail au noir et autres fraudes...

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Tôt ou tard ils vont se prendre un effet boomerang, si ils continuent comme cela. on commence aussi a avoir des stats qui ne réfléte plus la réalité pour les gens qui sont exclus du système du chômage.

La crise des opioïdes, un défi pour le marché du travail américai

https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/0302185983449-la-crise-des-opioides-un-defi-pour-le-marche-du-travail-americain-2201450.php

 

ANALYSE. Malgré un taux de chômage moitié moins élevé qu'en France, la proportion d'Américains sortis du marché du travail augmente silencieusement depuis vingt ans. Un effet collatéral de l'épidémie d'opioïdes qui ravage le pays. Les entreprises sont obligées de s'adapter.

Les chiffres ont de quoi faire pâlir d'envie la vieille Europe. Plus de 3,5 millions d'emplois créés en dix-huit mois, un taux de chômage moitié moins élevé qu'en France, une croissance pointant vers les 3 %, des marchés euphoriques... Près de deux ans après sa victoire, Donald Trump aborde les élections de mi-mandat avec de solides arguments. Les démocrates sont d'ailleurs bien en peine de lui adresser des reproches sur ce terrain.

Pourtant, il est une statistique sur laquelle le président tweete rarement, du moins depuis qu'il s'est installé à la Maison-Blanche :     ce sont les 95 millions d'Américains tristement connus sous le nom de « NLF » - « not in the labor force ». Autrement dit, sortis du marché du travail et, par là même, des statistiques miraculeuses de l'emploi. Une armée fantôme rarement évoquée en dehors des cercles d'experts.  

Le candidat Trump avait identifié le phénomène en 2016, quand il contestait les chiffres du chômage du second gouvernement Obama, alors autour de 5-6 %.    « Ne croyez pas ces chiffres pipeaux ,     lançait-il à ses supporters, ravis .    Le chiffre, c'est sans doute 28-29 %, peut-être 35 %. J'ai même entendu récemment 42 % ». Il n'était pas loin de la vérité : la proportion d'Américains sortis de la population active     ne cesse d'augmenter, silencieusement, depuis vingt ans . C'est l'un des grands mystères de l'économie américaine. Alors qu'analystes et banquiers centraux s'inquiètent des risques de surchauffe, près de 40 % des Américains de plus de 16 ans ont tout bonnement cessé de chercher du travail, et ne sont plus comptabilisés dans la population active. La part de ceux ayant un emploi ou en cherchant un activement -  mesurée par le taux de participation - est tombée à moins de 63 %,un plus bas depuis la présidence Carter et le second choc pétrolier. Trump n'est pas en cause, Obama non plus : le retournement est bien plus ancien.  

Près de 40 % des Américains de plus de 16 ans ont tout bonnement cessé de chercher du travail

Cette population de chômeurs qui s'ignore, au coeur d'une économie qui créée chaque mois 200.000 emplois, suscite d'autant plus de fantasmes que les données manquent.     Dans plus de la moitié des cas , il s'agit simplement de personnes retraitées ou trop âgées pour travailler, et pour un peu moins d'un quart supplémentaire, d'étudiants et de personnes en formation. Reste toutefois un bloc de 23 millions d'adultes inactifs, âgés de 25 à 54 ans, dont certains ont certes choisi de ne pas travailler, mais que les experts     peinent à appréhender . Au sein de cette tranche d'âge, les hommes en particulier suscitent des interrogations :     leur taux de participation au marché du travail a reculé de près de 2 % depuis la crise de 2008 , alors même que le taux de chômage a diminué de moitié.  

Pour un     nombre croissant d'économistes et de politiques, il faut regarder du côté des « opioïdes »,     ces antidouleurs à base d'opium dont abusent les Américains . Ces drogues, licites et illicites, suscitent des problèmes d'addiction si graves qu'elles ont rendu des millions de    patients dépendants à l'héroïne et à d'autres drogues synthétiques . Du fait d'une réglementation laxiste et d'une politique commerciale très agressive des laboratoires à partir des années 1990, le pays, avec 5 % de la population mondiale, consomme aujourd'hui 80 % des opioïdes,     selon les chiffres du prix Nobel d'économie Angus Deaton . 

72.000 morts par overdose

L'épidémie, qui a fait l'an dernier près de     72.000 morts par overdose,  soit davantage que pendant toute la guerre du Vietnam, a aussi envahi le marché du travail, en éloignant de l'emploi des victimes souvent précaires. Pour l'économiste de Princeton Alan Krueger,    près d'un quart du déclin de la participation au marché du travail est imputable à la consommation de ces analgésiques à haut risque. Ses travaux montrent que près de la moitié des hommes de 25 à 54 ans sortis du marché de l'emploi prenait quotidiennement des médicaments contre la douleur, et, dans les deux tiers des cas, des médicaments sur ordonnance. «    Je pense qu'il y a un lien avec la baisse du taux de participation des personnes âgées de 25 à 55 ans » ,  a admis l'ancienne présidente de la Fed Janet Yellen l'an dernier, hésitant toutefois sur le sens du lien de causalité. Quant aux économistes de la Fifth Third Bank, ils comparent désormais l'ampleur des effets de l'épidémie sur le marché du travail aux ravages de la grippe espagnole de 1918.  

Les économistes comparent les effets des opioïdes sur le marché du travail aux ravages de la grippe espagnole de 1918

La crise des opiacés a coûté 504 milliards de dollars aux Etats-Unis en 2015

Pour pourvoir les quelque 6,7 millions d'emplois encore ouverts en août,    les entreprises s'adaptent. Certaines renoncent à faire passer des tests pour détecter la consommation de stupéfiants. Elles n'ont pas le choix :     à Youngstown, dans l'Ohio , épicentre de l'épidémie, elles doivent écarter jusqu'à la moitié des candidats dont les tests révèlent qu'ils consomment drogues et médicaments. Certaines ont choisi de travailler avec des associations qui leur envoient des candidats qu'elles savent sevrés. Mais malgré le plan présenté par la Maison-Blanche en début d'année, l'épidémie ne semble pas vouloir refluer. Ce qui fait dire aux analystes de Goldman Sachs, qui se sont penchés sur la question, que l'armée des « NLF » a encore de beaux jours devant elle.  

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Je poste ici vu que c'est une vision d'un anthropologue américain, pour changer un peu

Dans un livre qui paraît en cette rentrée, l'anthropologue américain David Graeber étaie la notion de «bullshit job» qui l'a fait connaître en 2013.

Un regard critique - et un peu cynique - sur la vie de bureau contemporaine.

 

Les cinq grandes familles de «jobs à la con»

http://www.lefigaro.fr/decideurs/vie-bureau/2018/09/01/33008-20180901ARTFIG00020-les-cinq-grandes-familles-de-jobs-a-la-con.php

Vidéo 

https://www.college-de-france.fr/site/evenements-culturels/Grande-conference-David-Graeber-version-originale.htm

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Le 22/03/2018 à 01:11, Tancrède a dit :

Le serial bomber d'Austin, Texas, a été identifié.... Et tué.... Parce qu'il a fini par se faire sauter (volontairement apparemment), et pas dans le bon sens du terme (surtout pour lui). La police n'est cependant pas encore sûre qu'il ait agi seul. Il aura au total fait exploser 6 bombes (sans compter celle qui lui fut fatale), et envoyé au moins une de plus qui a été trouvée et désamorcée. Il pourrait néanmoins en avoir dispersé plus.  

Une vidéo de la tentative d'arrestation du bonhomme est parue. Du pur Hollywood :

 

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Il y a 1 heure, collectionneur a dit :

Les policiers n'ont pas étaient blessés ? :blink:

Le communiqué de presse de l'époque parle seulement d'un policier soufflé mais pas de blessé sérieux. Les deux policiers à la portière ont tiré au moins un coup de feu chacun dans la voiture (vers 0:17" de la vidéo, pas évident à voir).

Je remarque aussi que mes quelques recherches ne trouvent pratiquement que des trucs publiés le 21 mars, le jour même de l'opération, dur de trouver des suites.

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