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Il y a 3 heures, rendbo a dit :

ah le grand débat des retraites...  pas de débat dans la vidéo ci-dessous, mais bien une explication sur ce qu'est une retraite, un retraité, un système et les choix sociétaux induits.

 

Je connais.

Attention il part sur des postulats assez faux. Je veux dire qu'en fait les chiffres sont vrais mais il passe sous silence tout ce qui ne l'arrange pas. C'est gros la critique que je pouvais faire étudiant entre la 2eme et la 5eme année... c'est pour ça que j'ai fait économétrie;

Pour résumer son raisonnement est totalement faux car il raisonne systématiquement en économie fermée, ce qui n'a strictement aucun sens. Alors oui si on postule que la dette est financée en INTERNE par des transfers en INTERNE, ce qu'il dit est vraie (c'est de la comptabilité publique assez classique)... sauf que cela n'a aucun sens dans notre cadre. Et cela suppose l'absence de création de monnaie etc etc...

Bref.... En cours devant ce genre d'exposé: en première année je mets un note honorable car c'est une présentation simplifiée mais correcte. E, 5eme année je mets 0/20 à cause des fautes graves liés à une simplification outrancière de la réalité. Tiens ça me rappelle que je dois écrire à mes étudiants en mémoire. C'est pas parce qu'on est en juillet qu'ils doivent buller!

 

 

 

 

 

 

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Le monsieur n'a pas compris qu'aujourd'hui n'y a pas que les entreprises qui délocalisent mais aussi leur clients ...

... on a rendu facile l'établissement plus ou moins n'importe ou des gens un peu aisés ... de sorte que quand vivre en France ne les intéressent plus ils vont vivre ailleurs. Et il finissent par "cotiser" ailleurs ...

En gros à terme sans regain d'attractivité - qui compense, en la rendant acceptable, la perte de revenu immédiat  - tu fais de la France un ghetto de pauvre - ceux pour qui c'est plus compliquer de vivre ailleurs -  ...

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Une (vraie) question que je voulais poser depuis longtemps : A quel point les Etats Unis sont ils "religieux" ?

Je n'ai pas senti ça que je suis allé là bas (une fois, pendant 5 jours, en Louisiane). Mais quand j'entend les discours là bas ça me donne une tout autre impression. 

Henri K.

Modifié par Henri K.
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Le 18/07/2021 à 10:42, cracou a dit :

Je ne sais pas si les gens se rendent compte que si TOUT sur l'inflation alors c'est la solution pour flinguer la dette (et les revenus des rentiers).

"Flinguer" la dette, pas sûr. Flinguer la charge de la dette... pas sûr du tout ! Et c'est la charge de la dette qui détermine dans quelle mesure elle est soutenable, ou pas.

La charge de la dette, c'est-à-dire le montant qu'il s'agit de refinancer chaque année, dépend directement du taux moyen auquel emprunte l'Etat compte tenu des différents taux à des maturités différentes. Et une logique similaire s'applique aux emprunteurs privés.

C'est parce que le taux moyen auquel l'Etat refinance sa dette est très bas que la charge de la dette est à un niveau historiquement bas, en dépit du fait que la dette publique a pas mal augmenté. Mais si l'inflation augmente significativement et de manière durable... que deviendra ce taux moyen ?

Il va lui aussi augmenter significativement et de manière durable. Si bien que même si le montant de la dette en termes réels a tendance à baisser du fait de l'inflation, la charge de la dette va quand même augmenter en termes réels... et pas un peu ! D'où déficit public plus profond... et qui sait si même le montant réel de la dette ne finira pas par augmenter lui aussi ?

Même logique pour les emprunteurs privés. Charge de la dette qui augmente en termes réels. Profits qui diminuent. Dans l'hypothèse (juste une hypothèse, comme ça :smile:) où la valorisation des actions serait anormalement haute et les PER très élevés, bref où les cours de bourse seraient déjà fragiles... Hmmm je me demande ce qui leur arriverait à ces cours, face à une vague de réévaluation à la baisse des profits ?

Révélation

A moins bien sûr que les banques centrales n'en viennent à imprimer de l'argent pour racheter non pas une bonne partie, mais bien la plus grande partie voire la totalité des obligations publiques arrivant à échéance, avec un taux d'intérêt nominal quasi nul ? D'où une chute du taux d'intérêt réel dans le négatif profond... D'ailleurs, les banques centrales pourraient faire la même chose avec les obligations privées aussi ! Ca marcherait certainement. Du moins à court terme, et qu'est-ce qui importe d'autre que le court terme :dry: ?

"A trillion here a trillion there... soon you're speaking about real money" (un trillion par ci, un trillion par là... ça finit par faire une somme)

Bon, si ça arrive, il y a plusieurs solutions. Par exemple le napoléon. Ou bien le souverain. Ou encore le bitcoin. Et encore l'éther

 

Le 18/07/2021 à 10:57, christophe 38 a dit :

et les retraites, aussi...

Et les salaires ! L'indexation des salaires sur les prix est supprimée depuis 1982.

Après bien sûr, la réévaluation des salaires compte tenu de l'évolution de l'inflation est une question de négociation. Disons que si un salarié a une compétence rare et pointue, il tirera probablement son épingle du jeu.

Maintenant, pour les smicards et autres petits salaires... Une période de forte inflation serait l'occasion rêvée de renégocier à la baisse les fortunes qu'on leur paye - alors que les Indiens par exemple, eh bien ils ne sont pas chers eux ! Bien sûr, il y a toujours le risque d'une grève dure à grande échelle et prolongée... oui et il en est où le taux de syndicalisation ? Et il y a toujours le risque d'une jacquerie d'un mouvement social spontané à la Gilets jaunes... oui et il a donné quoi ce mouvement concrètement ?

 

Nous n'en sommes pas là. Une longue période de forte inflation en France et en UE, ce n'est pour l'instant qu'un scénario. Mais s'il arrivait :unsure: ... mieux vaudra être riche avec des compétences rares que pauvre et peu qualifié.

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il y a 3 minutes, Alexis a dit :

Il va lui aussi augmenter significativement et de manière durable.

euhhh..... bon non. C'est juste un jeu d'écritures. Il suffit à une banque centrale ou n'importe qui guidé par les états d'acheter de la dette à taux fixe bas en toute connaissance de cause. Genre la BCE qui sera effectivement remboursée... mais en monnaie de singe. 

il y a 3 minutes, Alexis a dit :

Même logique pour les emprunteurs privés. Charge de la dette qui augmente en termes réels. Profits qui diminuent.

Non. Tout est proportionnel. 

 

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il y a une heure, cracou a dit :

euhhh..... bon non. C'est juste un jeu d'écritures. Il suffit à une banque centrale ou n'importe qui guidé par les états d'acheter de la dette à taux fixe bas en toute connaissance de cause. Genre la BCE qui sera effectivement remboursée... mais en monnaie de singe. 

C'est le scénario que je citais :

A moins bien sûr que les banques centrales n'en viennent à imprimer de l'argent pour racheter non pas une bonne partie, mais bien la plus grande partie voire la totalité des obligations publiques arrivant à échéance, avec un taux d'intérêt nominal quasi nul ? D'où une chute du taux d'intérêt réel dans le négatif profond... D'ailleurs, les banques centrales pourraient faire la même chose avec les obligations privées aussi ! Ca marcherait certainement. Du moins à court terme, et qu'est-ce qui importe d'autre que le court terme

Scénario auquel je ne crois que moyennement. Techniquement possible oui... mais nous parlerions de taux d'intérêt réel dans le négatif profond

Si ça se réalise quand même, eh bien j'ai indiqué les voies de sortie - enfin pour ceux qui ont des capitaux bien sûr. Pour les autres :unsure: ...

 

il y a une heure, cracou a dit :

Non. Tout est proportionnel. 

...A condition que les taux d'intérêt nominaux ne bougent pas. Même condition que plus haut.

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Il y a 2 heures, Alexis a dit :

...

 

Et les salaires ! L'indexation des salaires sur les prix est supprimée depuis 1982.

Après bien sûr, la réévaluation des salaires compte tenu de l'évolution de l'inflation est une question de négociation. Disons que si un salarié a une compétence rare et pointue, il tirera probablement son épingle du jeu.

Maintenant, pour les smicards et autres petits salaires... Une période de forte inflation serait l'occasion rêvée de renégocier à la baisse les fortunes qu'on leur paye - alors que les Indiens par exemple, eh bien ils ne sont pas chers eux ! Bien sûr, il y a toujours le risque d'une grève dure à grande échelle et prolongée... oui et il en est où le taux de syndicalisation ? Et il y a toujours le risque d'une jacquerie d'un mouvement social spontané à la Gilets jaunes... oui et il a donné quoi ce mouvement concrètement ?

 

Nous n'en sommes pas là. Une longue période de forte inflation en France et en UE, ce n'est pour l'instant qu'un scénario. Mais s'il arrivait :unsure: ... mieux vaudra être riche avec des compétences rares que pauvre et peu qualifié.

 

Et c'est cette absence d'indexation des salaires - surtout ceux des secteurs à faible productivité -  qui empêche l'inflation de s'emballer comme dans les années 70-80.

Par exemple, ses économistes ont convaincu Biden de ne pas rehausser le minimum salariale au EU dans la foulé des plans de relances pour cette raison.

L'inflation actuel est une conséquence du redémarrage en trombe de l'économie et des goulots d'étranglements un peu partout. Mais tant que la boucle prix-salaire n'est pas enclenché, le plus probable est que l'inflation retombe.

D'ailleurs il ne faut pas s'y tromper : les discours les plus alarmistes donnent des chiffres annualisés, sous-entendu ils extrapolent des taux sur quelques mois/un trimestre à une années entière pour faire passer une surchauffe temporaire comme plus dramatique qu'elle ne l'est, en faisant croire que l'inflation à deux chiffres est de retour !

 

Il y a 2 heures, Alexis a dit :

"Flinguer" la dette, pas sûr. Flinguer la charge de la dette... pas sûr du tout ! Et c'est la charge de la dette qui détermine dans quelle mesure elle est soutenable, ou pas.

La charge de la dette, c'est-à-dire le montant qu'il s'agit de refinancer chaque année, dépend directement du taux moyen auquel emprunte l'Etat compte tenu des différents taux à des maturités différentes. Et une logique similaire s'applique aux emprunteurs privés.

C'est parce que le taux moyen auquel l'Etat refinance sa dette est très bas que la charge de la dette est à un niveau historiquement bas, en dépit du fait que la dette publique a pas mal augmenté. Mais si l'inflation augmente significativement et de manière durable... que deviendra ce taux moyen ?

Il va lui aussi augmenter significativement et de manière durable. Si bien que même si le montant de la dette en termes réels a tendance à baisser du fait de l'inflation, la charge de la dette va quand même augmenter en termes réels... et pas un peu ! D'où déficit public plus profond... et qui sait si même le montant réel de la dette ne finira pas par augmenter lui aussi ?

Même logique pour les emprunteurs privés. Charge de la dette qui augmente en termes réels. Profits qui diminuent. Dans l'hypothèse (juste une hypothèse, comme ça :smile:) où la valorisation des actions serait anormalement haute et les PER très élevés, bref où les cours de bourse seraient déjà fragiles... Hmmm je me demande ce qui leur arriverait à ces cours, face à une vague de réévaluation à la baisse des profits ?

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A moins bien sûr que les banques centrales n'en viennent à imprimer de l'argent pour racheter non pas une bonne partie, mais bien la plus grande partie voire la totalité des obligations publiques arrivant à échéance, avec un taux d'intérêt nominal quasi nul ? D'où une chute du taux d'intérêt réel dans le négatif profond... D'ailleurs, les banques centrales pourraient faire la même chose avec les obligations privées aussi ! Ca marcherait certainement. Du moins à court terme, et qu'est-ce qui importe d'autre que le court terme :dry: ?

"A trillion here a trillion there... soon you're speaking about real money" (un trillion par ci, un trillion par là... ça finit par faire une somme)

Bon, si ça arrive, il y a plusieurs solutions. Par exemple le napoléon. Ou bien le souverain. Ou encore le bitcoin. Et encore l'éther

A moins bien sûr que les banques centrales n'en viennent à imprimer de l'argent pour racheter non pas une bonne partie, mais bien la plus grande partie voire la totalité des obligations publiques arrivant à échéance, avec un taux d'intérêt nominal quasi nul ? D'où une chute du taux d'intérêt réel dans le négatif profond... D'ailleurs, les banques centrales pourraient faire la même chose avec les obligations privées aussi ! Ca marcherait certainement. Du moins à court terme, et qu'est-ce qui importe d'autre que le court terme  ?

"A trillion here a trillion there... soon you're speaking about real money" (un trillion par ci, un trillion par là... ça finit par faire une somme)

Bon, si ça arrive, il y a plusieurs solutions. Par exemple le napoléon. Ou bien le souverain. Ou encore le bitcoin. Et encore l'éther

 

Les plus importantes banques centrales ont décidé de garder les taux d'intérêts bas, plus bas que l'inflation qu'elles pensent conjoncturel (et je pense à raison). D'ailleurs, s'étant par le passé fixé un taux d'inflation de 2% dans un passé récent sans pouvoir l'atteindre, elles aimeraient bien que ça dure.

Leur priorité est d'éviter que le système pète pour cause de taux d'intérêt trop élevé pour les états et les privés très endettés, et secondairement maintenir les marchés en lévitation.

Pour ça elle continueront à maintenir des taux bas à court terme et continuerons à acheter des obligations d'Etat pour garder les taux bas aussi à long terme, quitte aussi à acheter et mettre au bilan des titres privés comme la fait la Bank of Japan. Cette dernière étant la mètre étalon des politiques monétaires.

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Assez intéressant ce reportage sur Atlantic City.

On voit bien comment une ville peut croître de façon météorique, puis décliner tout aussi vite. Ça fait mal au cœur de voir le boardwalk (le premier des États-Unis) tout délabré, avec les attractions à l'abandon.

 

Modifié par Kiriyama
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https://www.lefigaro.fr/international/etats-unis-le-plan-biden-contre-le-terrorisme-d-extreme-droite-20210617 (17 juin 2021)

Le texte ne fait pas de mystère sur ses deux cibles principales : le suprématisme blanc et les milices «anti-gouvernementales». Lors d'une prise de parole mardi, le procureur général américain Merrick Garland (équivalent du ministre de la justice) a directement évoqué l'invasion du capitole par les partisans de Donald Trump le 6 janvier dernier comme élément déclencheur. Le document a été demandé par Joe Biden dans la foulée, dès les premiers jours de sa prise de fonction. «De l'avis du FBI, la principale menace extrémiste violente domestique vient des extrémistes violents à motivation raciale ou ethnique, en particulier ceux qui ont plaidé pour la supériorité de la race blanche», a précisé le procureur général.

Cette stratégie s'accompagne de moyens nouveaux : 77 millions de dollars seront ainsi alloués aux États et aux collectivités locales dans le cadre de la lutte contre ce terrorisme intérieur. Une somme qui doit s'ajouter aux 100 millions de dollars déjà demandés par l'administration Biden dans sa proposition de budget pour former et embaucher des analystes et des procureurs.

Le document pose la nécessité d'une collaboration plus étroite avec les écoles, les parents et les prestataires de soins de santé mentale tout en soulignant la nécessité d'une éducation aux médias et à internet. Pour Cynthia Miller-Idriss, chercheur et auteur de l'ouvrage Hate in the Homeland : The New Global Far Right (non traduit). Cette approche «innove de manière significative en élargissant l'approche américaine au-delà du risque, pour se concentrer également sur la résilience».

Le quatrième pilier de la stratégie, qui entend s'attaquer aux «contributeurs à long terme du terrorisme intérieur», propose aussi un changement de cap significatif. Son objectif est défini comme la lutte contre «la haine raciale, ethnique et religieuse», ainsi qu'une surveillance plus étroite des «flux d'armes à feu».

« Si l'administration s'entend avec Big Tech pour des motifs de “sécurité nationale” pour contrôler tout contenu qu'elle juge répréhensible, [la réduction au silence] de la dissidence dans la sphère numérique pourrait bien devenir un fait accompli. Ce serait une catastrophe nationale », écrivait ainsi Ben Weingarten, chercheur au London Centre for Policy Research, dans les colonnes de Newsweek.

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Assez intéressant aussi le reportage sur Détroit.

On voit bien l'erreur de tout miser sur une seule industrie et de ne pas diversifier ses sources de revenus. L'irruption du marché de la drogue est assez incroyable, avec le marché de la drogue qui dépasse les revenus du Chrysler dans les années 80 ! On revient aussi brièvement sur les Young Boys Incorporated, le premier vrai "cartel" de la drogue qui inspirera les autres dealers : recours à de jeunes dealers qui n'écopaient que de peines légères, nouvelles méthodes de production et de distribution... Les années 80 verront ainsi l'ancienne Motor City devenir la Murder City.

Il y a malgré tout un début de redressement depuis 2014 entre destruction de ruines et reconstructions.

 

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  • 2 weeks later...

https://blogs.sciencemag.org/pipeline/archives/2021/07/02/the-underside-of-the-aducanumab-approval

J'aimerais recommander cet article de Stat sur les détails de l'approbation de l'aducanumab de Biogen. C'est derrière un paywall, mais c'est un article profondément documenté d'Adam Feuerstein, Matthew Herper et Damian Garde sur la façon dont Biogen a lancé en 2019 un effort pour que leur médicament apparemment raté soit approuvé par la FDA de toute façon. Ils l'ont appelé "Project Onyx", renommé à partir du "Project Phoenix" original après que les avocats de Biogen se soient opposés aux implications de celui-ci.

Un moment clé a été une réunion en tête-à-tête entre Al Sandrock de Biogen et Billy Dunn de l'Office of Neuroscience de la FDA. Cette rencontre a eu lieu alors que les deux hommes assistaient séparément à une réunion sur les neurosciences à Philadelphie, et il ne s'agissait en aucun cas d'un contact officiel entre la société et l'agence de réglementation. Un ancien employé de Biogen a déclaré à Stat qu'après la réunion, "il était clair que Billy Dunn était un allié, et que la tâche de Biogen était de trouver comment soutenir ses efforts au sein de la FDA". Un mois après la réunion, la FDA a proposé à Biogen l'idée d'une désignation d'approbation accélérée pour l'aducanumab, une énorme victoire qui semble avoir pris par surprise même les dirigeants de Biogen. Et les déclarations officielles de la FDA sur la façon dont elle est arrivée à l'idée d'une approbation accélérée ne disent rien de la réunion Dunn/Sandrock.

L'article de Stat contient de nombreux détails sur les tensions qui ont régné au sein de Biogen au cours des dernières années, alors que la société, qui naguère regorgeait d'argent et d'autorisations de mise sur le marché de nouveaux médicaments, s'est retrouvée dépendante de l'autorisation d'un anticorps contre la maladie d'Alzheimer. Je me suis souvent demandé ce que les gens de la société pensaient de cela, et je n'arrêtais pas d'imaginer la voix de David Byrne disant "Eh bien . comment en suis-je arrivé là ?" Il y a aussi un excellent aperçu de la façon dont la société a foncé en 2019 avec un intérim des résultats de l'aducanumab, une décision qui a conduit le biostatisticien Thomas Fleming à démissionner du conseil de surveillance. Mais l'entreprise était sûre d'obtenir de bons résultats, et à ce moment-là, elle en avait vraiment besoin. Ce qu'ils ont obtenu à la place, c'est une décision "arrêtée pour futilité". Si vous faites confiance à cette décision, alors l'approbation de la FDA n'aurait jamais dû avoir lieu. Si vous croyez l'approbation de la FDA, alors la décision de futilité était une erreur idiote et prématurée. Je ne vois pas beaucoup de place pour une troisième option.

Modifié par Wallaby
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David Brooks est l'homme qui a inventé le terme de "bobo". Guy de Maupassant avait bien parlé des bourgeois-bohème, mais la contraction "bobo" comme alternative au terme de "yuppy", déprécié, c'est Brooks avec son livre "Bobos in Paradise" publié en juin 2000.

Dans l'article suivant de The Atlantic, il remet l'ouvrage sur le métier :

https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2021/09/blame-the-bobos-creative-class/619492/ (septembre 2021)

Comment les bobos ont brisé l'Amérique

La classe créative était censée favoriser les valeurs progressistes et la croissance économique. Au lieu de cela, nous avons obtenu du ressentiment, de l'aliénation et un dysfonctionnement politique sans fin.

Au plus tard en l'an 2000, l'économie de l'information et le boom technologique ont inondé d'argent les personnes les plus instruites. Elles ont dû trouver des moyens de dépenser leurs grosses sommes d'argent tout en montrant qu'ils ne se souciaient pas des choses matérielles. Elles ont donc mis au point un code élaboré de "financièrement correct" pour afficher leur sensibilité supérieure. Dépenser beaucoup d'argent dans une pièce autrefois utilisée par les domestiques était socialement défendable : un lustre en cristal à 7 000 dollars dans le salon était vulgaire, mais une cuisinière AGA de 59 pouces à 10 000 dollars dans la cuisine était acceptable, signe de votre expertise gastronomique. En ce qui concerne l'esthétique, la douceur était artificielle, mais la texture était authentique. La nouvelle élite abîmait ses meubles, utilisait des planches d'usine remises à neuf dans ses grandes salles et portait des chandails rugueux fabriqués par d'anciens opprimés du Pérou.

Deux ans plus tard, Richard Florida publiait The Rise of the Creative Class, qui vantait les avantages économiques et sociaux que produisait la classe créative, c'est-à-dire, plus ou moins, les mêmes scientifiques, ingénieurs, architectes, financiers, avocats, professeurs, médecins, cadres et autres professionnels qui composent les bobos. Une richesse énorme était générée par ces personnes très instruites, qui pouvaient transformer de nouvelles idées en logiciels, en divertissements, en concepts de vente au détail, etc. Si vous voulez que votre ville soit florissante, il faut attirer ces personnes en garnissant les rues de galeries d'art, de rangées de restaurants et d'équipements culturels. La Floride a utilisé un "indice gay", fondé sur l'hypothèse selon laquelle les quartiers comptant un grand nombre d'homosexuels sont le genre d'endroits tolérants et diversifiés où affluent les membres de la classe créative.

"La classe éduquée ne risque pas de devenir une caste repliée sur elle-même", écrivais-je en 2000. "Toute personne ayant le bon diplôme, le bon emploi et les bonnes compétences culturelles peut en faire partie". Cela s'est avéré être l'une des phrases les plus naïves que j'ai jamais écrites.

Les bobos - ou les X, ou la classe créative, ou quel que soit le nom que vous voulez leur donner - se sont regroupés en une élite brahmanique insulaire et endogame qui domine la culture, les médias, l'éducation et la technologie. Pire encore, ceux d'entre nous qui font partie de cette classe ont eu du mal à admettre leur pouvoir, et encore moins à l'utiliser de manière responsable.

Comme le rapporte Elizabeth Currid-Halkett dans son livre The Sum of Small Things publié en 2017, les parents aisés ont augmenté leur part des dépenses éducatives de près de 300 % depuis 1996. En partie à cause de cela, l'écart des résultats aux tests entre les élèves à haut et bas revenus s'est accru de 40 à 50 %. Les enfants de méritocrates aisés et bien éduqués sont donc parfaitement placés pour prédominer dans les universités d'élite qui sont à l'origine du statut social de leurs parents. Environ 72 % des étudiants de ces collèges sont issus du quart le plus riche des familles, tandis que seulement 3 % sont issus du quart le plus pauvre. Une étude de 2017 a révélé que 38 écoles - dont Princeton, Yale, Penn, Dartmouth, Colgate et Middlebury - attirent plus d'étudiants issus des 1 % les plus riches que des 60 % les plus pauvres.

De 2007 à 2017, "la population des jeunes âgés de vingt-cinq à trente-quatre ans ayant fait des études supérieures a augmenté trois fois plus vite dans les centres-villes que dans les banlieues des cinquante plus grandes zones métropolitaines américaines".

Les 50 plus grandes zones métropolitaines du monde abritent 7 % de la population mondiale mais génèrent 40 % de la richesse mondiale. Six zones métropolitaines seulement - la baie de San Francisco, New York, Boston, Washington, San Diego et Londres - attirent près de la moitié du capital-risque de haute technologie dans le monde.

"Au cours des quinze dernières années, écrit Florida [en 2017], neuf zones métropolitaines américaines sur dix ont vu leur classe moyenne se réduire. À mesure que la classe moyenne s'est vidée de sa substance, les quartiers de l'Amérique se divisent en grandes zones de concentration de désavantages et en zones beaucoup plus petites de concentration de richesse". Selon lui, les grandes zones métropolitaines américaines les plus ségréguées par profession sont San José, San Francisco, Washington, Austin, Los Angeles et New York.

Troisièmement, nous en sommes venus à dominer les partis de gauche dans le monde entier, qui étaient auparavant des véhicules pour la classe ouvrière. Nous avons poussé ces partis plus à gauche sur les questions culturelles (en privilégiant le cosmopolitisme et les questions d'identité) tout en atténuant ou en inversant les positions démocrates traditionnelles sur le commerce et les syndicats. Lorsque les membres de la classe créative entrent dans les partis de gauche, les membres de la classe ouvrière ont tendance à les quitter. Vers 1990, près d'un tiers des membres travaillistes du Parlement britannique étaient issus de la classe ouvrière ; de 2010 à 2015, cette proportion n'était même pas d'un sur dix. En 2016, Hillary Clinton a remporté les 50 comtés les plus éduqués d'Amérique avec une moyenne de 26 points - tout en perdant les 50 comtés les moins éduqués avec une moyenne de 31 points.

En 2020, Joe Biden n'a remporté que 500 comtés environ, mais ils représentent ensemble 71 % de l'activité économique américaine, selon la Brookings Institution. Donald Trump a remporté plus de 2 500 comtés qui, ensemble, ne génèrent que 29 % de cette activité.

Si les républicains et les démocrates parlent comme s'ils vivaient dans des réalités différentes, c'est parce qu'ils le sont.

La classe créative a converti le niveau culturel en privilège économique et vice versa.

Elle contrôle ce que Jonathan Rauch décrit dans son nouveau livre, The Constitution of Knowledge, comme le régime épistémique - le réseau massif d'universitaires et d'analystes qui déterminent ce qui est vrai. Par-dessus tout, elle possède le pouvoir de consécration ; elle détermine ce qui est reconnu et estimé, et ce qui est dédaigné et rejeté. Le web, bien sûr, a démocratisé la création du goût, en donnant à un plus grand nombre de personnes l'accès à des mégaphones. Mais les créateurs de l'élite du goût ont toujours tendance à être des diplômés d'universités sélectives vivant dans des enclaves de classe créative. Si vous vous sentez vu dans la société, c'est parce que la classe créative vous voit ; si vous vous sentez invisible, c'est parce que cette classe vous voit pas.

Comme toute classe, les bobos sont un ensemble d'individus variés qui ont tendance à partager certaines idées reçues, certains schémas et certaines règles culturelles. Les membres de notre classe trouvent naturel de quitter leur ville natale pour aller à l'université et trouver un emploi, alors que ce n'est pas le cas des membres des autres classes. Étude après étude, les membres de notre classe affichent des valeurs plus individualistes et un sens du soi plus autonome que les autres classes. Les membres de la classe créative considèrent leur carrière comme la caractéristique déterminante de leur identité et accordent une grande valeur à l'intelligence. Selon le récent ouvrage de Michael Sandel, The Tyranny of Merit, l'usage du mot "smart" a été multiplié par quatre dans le New York Times entre 1980 et 2000, et en 2018, il a encore presque doublé.

Sans même y penser, les membres de la classe créative consolident leur position grâce à un code ingénieux d'"ouverture". Nous avons tendance à aimer les openspaces, les tenues décontractées et les goûts éclectiques "localistes" qui sont volontairement sans prétention. Cela semble radicalement égalitaire, car il n'y a pas de hiérarchies formelles de goût ou de position sociale. Mais seule la personne la plus privilégiée culturellement sait comment naviguer dans un espace où les règles sociales sont mystérieuses et cachées.

Ce que l'école enseigne en premier lieu n'est plus la politesse de la haute société ou l'étiquette sociale, mais l'« aise ».

Un étudiant en possession de l'« aise » peut confortablement engager la conversation avec les employés de la cafétéria avec une amabilité distante qui respecte à la fois la hiérarchie sociale et prétend qu'elle n'existe pas. Un étudiant qui a de l'aisance sait quand l'ironie est appropriée, quelles citations historiques sont galvaudées, comment ne pas être gêné dans une foule. Ces pratiques, comme l'écrit Khan dans Privilege, son livre sur Saint-Paul, ne peuvent être assimilées que par une longue expérience au sein des cercles sociaux et des institutions de l'élite.

"La culture est une ressource utilisée par les élites pour se reconnaître les unes les autres et distribuer les opportunités sur la base de l'affichage des attributs appropriés", affirme Kahn. La culture des élites d'aujourd'hui, conclut-il, "est encore plus insidieuse qu'elle ne l'était dans le passé parce qu'aujourd'hui, contrairement à ce qui se passait il y a des années, on prétend que les normes ne profitent à personne".

Je me suis beaucoup trompé sur les bobos. Je n'ai pas anticipé l'agressivité dont nous ferions preuve pour affirmer notre domination culturelle, la façon dont nous chercherions à imposer les valeurs de l'élite par le biais de codes de parole et de pensée. J'ai sous-estimé la façon dont la classe créative réussirait à ériger des barrières autour d'elle pour protéger son privilège économique - pas seulement par le biais de la scolarité, mais aussi par des règlements de zonage qui maintiennent la valeur des maisons à un niveau élevé, des structures de certification professionnelle qui maintiennent les revenus des médecins et des avocats à un niveau élevé tout en bloquant la concurrence des infirmières et des auxiliaires juridiques, etc. Et j'ai sous-estimé notre intolérance à l'égard de la diversité idéologique. Au cours des cinq dernières décennies, le nombre de voix ouvrières et conservatrices dans les universités, les grands médias et les autres institutions de la culture d'élite s'est réduit comme une peau de chagrin.

"L'alliance de plus de 150 ans entre la classe ouvrière industrielle et ce que l'on pourrait appeler la gauche intellectuelle et culturelle est terminée", observe le politologue suédois Bo Rothstein. La classe ouvrière d'aujourd'hui rejette avec véhémence non seulement la classe créative mais aussi le régime épistémique qu'elle contrôle.

Dans Social Class in the 21st Century, le sociologue Mike Savage a constaté que l'élite éduquée avait tendance à être le groupe le plus fermé socialement, comme le montre le contact avec des personnes appartenant à des catégories professionnelles différentes de la leur. Dans une étude pour The Atlantic, Amanda Ripley a constaté que les Américains les plus intolérants sur le plan politique "ont tendance à être plus blancs, plus instruits, plus âgés, plus urbains et plus partisans eux-mêmes". Le comté le plus intolérant politiquement du pays, selon Ripley, est le comté libéral de Suffolk, dans le Massachusetts, qui comprend Boston.

Si les membres de la classe créative se contentaient de travailler dur et de gagner plus d'argent que les autres, cela ne provoquerait pas un conflit politique aussi aigu. Ce qui provoque une crise psychique, ce sont les relents de "plus intelligent que", "plus éclairé que" et "plus tolérant que" que dégage la classe créative.

Au sommet de l'échelle des classes à tendance démocrate se trouve l'oligarchie bleue : cadres de la technologie et des médias, présidents d'université, directeurs de fondation, PDG de banques, médecins et avocats très performants.

L'oligarchie bleue dirige les institutions clés de l'ère de l'information, et ses membres vivent dans les plus grandes villes. Ils travaillent dur ; comme l'a indiqué Daniel Markovits dans The Meritocracy Trap, la part des travailleurs à hauts revenus qui travaillent en moyenne plus de 50 heures par semaine a presque doublé entre 1979 et 2006, tandis que la part des travailleurs les moins bien rémunérés effectuant de longues heures de travail a diminué de près d'un tiers. Ils sont, à bien des égards, de solides progressistes ; par exemple, une enquête de Stanford de 2017 a révélé que les cadres de Big Tech sont en faveur d'une augmentation des impôts, de politiques sociales redistributives, de soins de santé universels, de programmes environnementaux verts. Pourtant, ils ont tendance à s'opposer à tout ce qui pourrait rendre leur perchoir moins sûr : la syndicalisation, la réglementation gouvernementale qui pourrait affecter leurs propres entreprises, les politiques antitrust ou anti-diplômes.

Grâce à leur incroyable pouvoir financier et de rassemblement, les oligarques bleus absorbent tout groupe qui menace leurs intérêts, en cooptant leurs symboles, en recrutant des dirigeants clés, en vidant leurs messages. Le "capitalisme éveillé" peut sembler être une gravitation des entreprises vers la gauche, mais c'est aussi une dilution de la gauche par les entreprises. Les membres de l'oligarchie bleue sont assis au sommet de systèmes qui produisent des inégalités - et, tout bien considéré, leurs actions suggèrent un engagement à les maintenir.

Un échelon plus bas que l'oligarchie bleue se trouve la classe créative elle-même, une classe dirigeante plus large composée de professeurs titulaires, de membres établis des grands médias, d'avocats urbains et suburbains, de cadres supérieurs d'organisations à but non lucratif et d'institutions culturelles, ainsi que de directeurs d'entreprise, dont les attitudes reflètent largement celles des oligarques bleus au-dessus d'eux, malgré les petits ressentiments des premiers envers les seconds.

Sous notre surveillance, le gouvernement et les autres institutions publiques se sont détériorés. Une partie du problème est que, imprégnés d'une éthique d'outsider, de pseudo-rebelle, nous n'avons jamais accepté le fait que nous étions une classe dirigeante, nous n'avons jamais assumé les responsabilités institutionnelles qui vont de pair avec cette acceptation, nous n'avons jamais appris à connaître ou à travailler avec des gens qui n'étaient pas dans notre classe, et nous n'avons donc jamais gagné la légitimité et la confiance qui sont nécessaires pour qu'un groupe puisse diriger efficacement.

La wokeness n'est pas seulement une philosophie sociale, mais un marqueur de statut d'élite, une stratégie d'avancement personnel. Il faut posséder un capital culturel considérable pour se sentir à l'aise avec des mots tels que intersectionnalité, hétéronormativité, cisgenre, problématisation, déclenchement et Latinx. En naviguant sur une frontière culturelle progressive fluide plus habilement que leurs infortunés patrons baby-boomers et en dénonçant les privilèges et les manquements moraux de leurs supérieurs, les élites jeunes et éduquées cherchent à obtenir du pouvoir au sein des institutions d'élite. La wokeness devient un moyen d'intimider les administrateurs baby-boomers et de leur arracher du pouvoir.

Au bas de l'échelle bleue se trouve la classe des soins, la plus importante en Amérique (près de la moitié de tous les travailleurs, selon certaines mesures), et qui, à bien des égards, est assez éloignée des trois classes supérieures. Elle se compose de membres faiblement rémunérés du secteur des services : manucures, personnel soignant à domicile, serveurs de restaurant, vendeurs, employés d'hôtel. Les membres de cette classe sont défavorisés à tous égards. L'écart d'espérance de vie entre les 40 % les plus riches et les 40 % les plus pauvres s'est creusé entre 1980 et 2010, passant de 5 à 12 ans pour les hommes et de 4 à 13 ans pour les femmes. Seul un enfant sur 100 élevé dans le cinquième le plus pauvre des ménages deviendra suffisamment riche pour faire partie des 5 % les plus riches.

Les chercheurs rapportent que les personnes qui ont un sentiment plus faible de contrôle personnel sont promptes à former des réseaux de soutien mutuel ; leur sens de la communauté s'oppose à la valorisation de l'individualisme de la classe créative. D'autres recherches ont montré que les membres de cette classe sont moins susceptibles de se comporter de manière contraire à l'éthique que la classe créative lorsqu'ils sont mis dans des situations tentantes.

Les enquêtes suggèrent que les membres de cette classe restent à l'écart des guerres culturelles - ils sont beaucoup moins susceptibles de partager du contenu politique sur les médias sociaux que les autres groupes, et plus enclins à dire qu'ils "évitent les disputes". Beaucoup sont centristes ou se détachent complètement de la politique, mais dans l'ensemble, ils se situent à la droite des bobos sur l'avortement et les questions LGBTQ et à la gauche des bobos sur des questions comme le pouvoir syndical et les droits des travailleurs.

Au sommet de la hiérarchie rouge se trouve la tranche des 1% du parti républicain. La plupart des endroits riches sont bleus, mais beaucoup des personnes les plus riches sont rouges. Une étude réalisée en 2012 sur les 4 % des revenus les plus riches a révélé que 44 % d'entre eux ont voté démocrate cette année-là, contre 41 % qui ont voté républicain. Certains sont des dirigeants d'entreprise ou des entrepreneurs, mais beaucoup sont des médecins, des avocats et d'autres professionnels de haut niveau qui aspirent à des impôts faibles et à d'autres idéaux libertaires. C'est le cœur de la classe des donateurs du parti républicain, des hommes et des femmes qui pensent qu'ils ont travaillé dur pour gagner leur argent, que le rêve américain est réel et que ceux qui ont bâti la richesse dans ce pays ne devraient pas avoir à s'en excuser.

À l'échelon inférieur, on trouve les grandes familles propriétaires de biens immobiliers, dispersées dans les petites villes comme Wichita, au Kansas, et Grand Rapids, au Michigan - ce que nous pourrions appeler la gentry du GOP. (J'ai adapté cette expression à partir de ce que l'historien Patrick Wyman a écrit sur l'élite locale dans sa ville natale de Yakima, dans l'État de Washington). Cette classe de gentry tire sa richesse non pas d'un salaire, mais de la propriété d'actifs - des entreprises de meubles, des ranchs, un tas de franchises McDonald's. Cette richesse est détenue par des familles et transmise de génération en génération. Les membres de cette élite restent enracinés là où se trouvent leurs biens et forment la classe dirigeante de leur région, présidant une fondation communautaire ou la chambre de commerce locale.

Au-dessous d'eux se trouve l'aristocratie prolétarienne, les gens de la régate populiste : entrepreneurs, plombiers, électriciens, cadres moyens et propriétaires de petites entreprises. Les gens de cette classe ont réussi en Amérique, mais pas par les voies de la méritocratie universitaire, dont ils se sentent étrangers.

En d'autres circonstances, la gentry du GOP serait l'ennemi naturel de l'aristocratie prolétarienne, mais aujourd'hui ils sont alignés. Tous deux embrassent les marqueurs de classe symboliques de la classe sociologiquement basse - camions pick-up, armes à feu, musique country, nationalisme chrétien. Tous deux craignent que leurs enfants ne soient pas capables de rivaliser dans la méritocratie contrôlée par la classe créative. Ils n'aiment pas envoyer leurs enfants dans des écoles qui dédaignent leurs valeurs, mais ils comprennent que leurs enfants devront adopter les valeurs de la classe créative s'ils veulent être acceptés dans la nouvelle élite. Comme l'écrit Thibault Muzergues, "Les boubours [bourgeois rustres] et les bourgeois de province ont donc un agenda commun : défaire la transformation sociétale de la classe créative de la fin des années 2000 et du début des années 2010."

Un niveau en dessous des membres de la régate populiste, on trouve la classe ouvrière rurale. Les membres de cette classe ont des emplois très encadrés dans la fabrication, le transport, la construction. Leurs emplois ont tendance à être répétitifs et peuvent comporter certains dangers physiques. Comme le note le sociologue de Princeton Robert Wuthnow, de nombreuses personnes de cette classe ont une identité ancrée dans la loyauté envers leur petite ville. Ils sont soutenus par des réseaux de famille élargie et d'amis, qui ont grandi les uns avec les autres. Comme les membres les plus pauvres de la hiérarchie bleue, ils valorisent l'interdépendance et sont moins individualistes.

De nombreux membres de la classe ouvrière de la pyramide sociale rouge se sentent totalement oubliés. Dans son livre White Working Class, Joan C. Williams partage le récit d'une femme qui dit avoir élevé trois enfants avec 40 000 dollars par an mais "n'avoir reçu aucune aide parce que nous n'y avions pas droit". Leurs villes ne sont pas diverses. Comme le fait remarquer Wuthnow, deux des déclarations les plus courantes que l'on entend dans ces villes sont "Tout le monde se connaît" et "Nous sommes tous à peu près les mêmes". Si les citadins éduqués font tout leur possible pour apprécier la diversité et afficher leur goût culturel supérieur, la surenchère est méprisée dans cette classe. La sincérité de la boutique d'arbres de Noël est préférée à la prétention académique et artistique.

Dans l'ensemble, les membres de la classe ouvrière rurale admirent les riches qui ont gagné leur fortune. Leur véritable haine est pour "Washington" - un concept qui englobe l'ensemble de la classe dirigeante. "Ces gens là-haut à Washington, ils pensent en savoir plus que nous", a déclaré l'un d'eux à Wuthnow. "Ils nous traitent comme des citoyens de seconde zone, comme si nous étions des abrutis."

Notre politique, quant à elle, est devenue plus tranchante, plus identitaire et plus réactionnaire, en partie parce que la politique est la seule arène où les bobos ne peuvent pas dominer - nous ne sommes pas assez nombreux.

Joe Biden s'est immiscé dans ce conflit de classe tendu et multiforme. Bizarrement, il se tient à l'écart de ce conflit.

Joe Biden est le premier président depuis Ronald Reagan à ne pas être diplômé d'une université de l'Ivy League. Sa sensibilité s'est formée non pas dans la méritocratie mais dans les quartiers populaires de sa jeunesse. La condescendance est étrangère à sa nature. Il s'intéresse peu aux questions de guerre culturelle qui animent ceux qui sont au sommet des hiérarchies, et a passé sa campagne 2020 à les éviter soigneusement. Biden se hérisse lorsqu'il est entouré de prétentieux intellectuels ; il est plus à l'aise lorsqu'il fréquente des syndicalistes qui ne débitent pas ces sornettes.

La version ouvrière du progressisme de Biden est une relique de l'ère pré-bobo. Ses programmes - sa loi COVID, son projet de loi sur l'infrastructure, sa proposition de soutien aux familles - représentent des efforts pour canaliser les ressources vers ceux qui n'ont pas obtenu de diplôme universitaire et qui ont été laissés pour compte par l'économie de la classe créative. Comme s'en est vanté M. Biden dans un discours prononcé en avril devant une session conjointe du Congrès, "près de 90 % des emplois d'infrastructure créés dans le cadre du plan pour l'emploi américain n'exigent pas de diplôme universitaire ; 75 % n'exigent pas de diplôme d'associé". Ce sont les siens.

S'il existe une solution économique aux gouffres de classe qui se sont creusés en Amérique, le paquet législatif Biden en est certainement une. Il réduirait les écarts de revenus qui sont à l'origine d'une grande partie de l'animosité actuelle entre les classes.

Mais la redistribution économique a ses limites. Le vrai problème est le mécanisme de triage lui-même. Il détermine qui est inclus dans les échelons supérieurs de la société et qui en est exclu, qui bénéficie d'un ascenceur vers le statut de premier plan et la réussite mondaine et qui se heurte à un mur.

La méritocratie moderne est une machine à générer du ressentiment. Mais même en laissant cela de côté, en tant que dispositif de tri, elle est complètement folle. La capacité à effectuer des tâches académiques pendant l'adolescence est agréable à avoir, mais organiser votre société autour de cela est absurde. Cette capacité n'est pas aussi importante que la capacité à travailler en équipe, à se sacrifier pour le bien commun, à être honnête, gentil et digne de confiance, à être créatif et motivé. Une société sensée récompenserait ces traits de caractère en leur conférant un statut. Une société sensée ne célébrerait pas les compétences d'un consultant d'entreprise tout en méprisant celles d'une infirmière à domicile.

Quelque 60 ans après sa naissance, la méritocratie semble de plus en plus moralement vide. La capacité de passer des examens quand on est jeune fait-elle de vous une meilleure personne que les autres ? Une société fondée sur cette capacité devient-elle plus juste et plus solidaire ?

Cette situation produit un monde dans lequel la droite populiste peut se permettre d'être en faillite intellectuelle. Les partis de droite n'ont pas besoin d'avoir un programme politique. Ils ont juste besoin d'attiser et de récolter le ressentiment envers la classe créative.

La seule façon de remédier à ce système est de procéder à une réforme institutionnelle qui élargisse les critères selon lesquels les gens sont triés. Par exemple, nous avons besoin de plus de voies de réussite, afin que ceux qui ne sont pas doués pour les études puissent accéder au leadership social ; de programmes tels que le service national, afin que les personnes ayant un diplôme universitaire et celles qui n'en ont pas aient un contact plus direct les unes avec les autres ; et de mettre fin aux politiques telles que les règles de zonage résidentiel qui maintiennent la ségrégation des riches au sommet. Plus largement, changer ce mécanisme de tri exige de transformer toute notre écologie morale, de sorte que la possession d'un diplôme de Stanford ne soit plus considérée comme signifiant un niveau d'être supérieur.

Les bobos n'ont pas cherché à être une élite, une classe dominante. Nous nous sommes simplement adaptés à un système qui récompensait un certain type de réussite, puis nous avons donné à nos enfants les ressources qui leur permettraient de prospérer dans ce système également. Mais, aveugles à notre propre pouvoir, nous avons créé d'énormes inégalités - des inégalités financières et, plus douloureusement, des inégalités de respect. La tâche qui nous attend est de démanteler le système qui nous a élevés.

Modifié par Wallaby
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Terriblement (et cruellement) exact !

J'en retiens essentiellement ces éléments-clés :

Si vous voulez que votre ville soit florissante, il faut attirer ces personnes en garnissant les rues de galeries d'art, de rangées de restaurants et d'équipements culturels. La Floride a utilisé un "indice gay", fondé sur l'hypothèse selon laquelle les quartiers comptant un grand nombre d'homosexuels sont le genre d'endroits tolérants et diversifiés où affluent les membres de la classe créative.

Troisièmement, nous en sommes venus à dominer les partis de gauche dans le monde entier, qui étaient auparavant des véhicules pour la classe ouvrière. Nous avons poussé ces partis plus à gauche sur les questions culturelles (en privilégiant le cosmopolitisme et les questions d'identité) tout en atténuant ou en inversant les positions démocrates traditionnelles sur le commerce et les syndicats.

Je n'ai pas anticipé l'agressivité dont nous ferions preuve pour affirmer notre domination culturelle, la façon dont nous chercherions à imposer les valeurs de l'élite par le biais de codes de parole et de pensée.

Notre politique, quant à elle, est devenue plus tranchante, plus identitaire et plus réactionnaire, en partie parce que la politique est la seule arène où les bobos ne peuvent pas dominer - nous ne sommes pas assez nombreux.

Mais la redistribution économique a ses limites. Le vrai problème est le mécanisme de triage lui-même. Il détermine qui est inclus dans les échelons supérieurs de la société et qui en est exclu, qui bénéficie d'un ascenseur vers le statut de premier plan et la réussite mondaine et qui se heurte à un mur.

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Bisbille en vue ?

Le Panama et la Colombie multiplient les efforts pour résoudre la crise liée à l’afflux de clandestins prêts à traverser l’inhospitalière jungle panaméenne. Les deux pays ont annoncé, vendredi 6 août, qu’ils faciliteraient le transit à travers leurs territoires des migrants qui tentent de rejoindre les Etats-Unis.

https://www.lemonde.fr/international/article/2021/08/07/le-panama-et-la-colombie-vont-faciliter-le-passage-des-migrants-vers-les-etats-unis_6090811_3210.html

Aux Etats-Unis, le gigantesque plan de modernisation des infrastructures voulu par Joe Biden franchit une étape clé

Ce plan de 1 200 milliards de dollars prévoit notamment des investissements dans les routes, les ponts, les transports mais aussi dans l’Internet à haut débit et pour lutter contre le changement climatique.

https://www.lemonde.fr/international/article/2021/08/07/aux-etats-unis-le-gigantesque-plan-de-modernisation-des-infrastructures-voulu-par-joe-biden-franchit-une-etape-cle_6090870_3210.html

Je me demande quelles excuses aurait à donner un représentant à ses électeurs pour justifier son refus. Ce plan améliorerait non seulement les infrastructures mais également donnera du travail pour de nombreuses années aux entreprises US du secteur et créerait des dizaines de milliers d'emploi à destination des américains

Modifié par Paschi
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https://www.capital.fr/entreprises-marches/9-elus-du-parti-de-joe-biden-en-rebellion-ses-plans-pour-leconomie-menaces-dimpasse-1411975

ça se complique chez les démocrates, l'ordre des 2 plans de relance prévus pose maintenant problème à l'aile des "modérés" des démocrates ( on dirait droite en contexte français).

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Le 08/08/2021 à 16:37, Paschi a dit :

Ce plan améliorerait non seulement les infrastructures mais également donnera du travail pour de nombreuses années aux entreprises US du secteur et créerait des dizaines de milliers d'emploi à destination des américains. 

La question, c'est d'où sortent ces ces 1.200 milliards qui vont donner du travail ? Est-ce qu'il s'agit d'argent dont dispose réellement l'État américain ou d'emprunt voire d'impression de billets ?

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il y a 7 minutes, Kiriyama a dit :

La question, c'est d'où sortent ces ces 1.200 milliards qui vont donner du travail ? Est-ce qu'il s'agit d'argent dont dispose réellement l'État américain ou d'emprunt voire d'impression de billets ?

Dans un premier temps de la planche à billet. Plus tard les déficits crées sont censés être financés par une augmentation de l'impôt sur les bénéfice des entreprises.

Voir les efforts pour un accords, au moins au niveau des pays de l'OCDE, pour empêcher les entreprises d'échapper à la fiscalité de leur pays.

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Le 20/03/2015 à 12:53, Wallaby a dit :

http://www.infrastructurereportcard.org/ (2013)

L'Association Américaine des Ingénieurs Civils dresse tous les quatre ans un état de l'infrastructure dans le pays. Le dernier date de 2013, attribuant globalement une note "D+", en amélioration par rapport à la note "D" attribuée en 2009.

La meilleure note, B-, est accordée aux déchets solides, le recyclage commençant à porter ses fruits.

L'Aviation est mal notée avec un D, non pas parce que les aéroports tomberaient en ruine, mais parce qu'ils sont embouteillés.

Les ponts ont un C+. Avec une moyenne d'âge de 42 ans ils nécessitent un gros effort d'entretien. Le budget n'est pas au rendez-vous.

Les barrages, 52 ans de moyenne d'âge, ont D. La croissance des populations sous les barrages augmente les risques.

Eau potable D. 240000 ruptures de canalisations principales chaque année. Mais cela ne tue personne.

Énergie D+. L'augmentation de population nécessite des installations de lignes électriques ou gazo- ou oléoducs toujours plus compliquées à mettre en oeuvre. Les accidents mortels de ces dernières années soulignent l'importance de la maintenance.

Déchets dangereux D. L'inventaire des sites n'est toujours pas complet.

Réseau de navigation fluviale D-. Il n'a pas été mis à jour depuis les années 1950. Il y a en moyenne 52 interruptions de service par jour.

Digues D-. Dans de nombreux cas leur fiabilité reste inconnue.

Ports C. Les investissements privés sont bons. Les investissements publics (connections routières et gestion des voies navigables) ne sont pas suffisants.

Parcs C-.

Rail C+. Les investissements sont à la hausse à peu près en parallèle à la croissance du traffic.

Routes D. Embouteillages.

Écoles D. Des statistiques complètes ne sont pas disponibles.

Transports urbains D. Disparités de l'accès entre des populations qui en ont et d'autres qui n'en ont aucun. La vétusté génère des coûts.

Eaux usées D.

Mise à jour. C'est tous les 4 ans, donc il y a eu 2017, et 2021 dont les résultats sont "C-", en amélioration par rapport à la note "D+" attribuée en 2013.

https://infrastructurereportcard.org/wp-content/uploads/2020/12/2021-IRC-Executive-Summary-1.pdf

B-,  C+ est accordée aux déchets solides

L'Aviation est mal notée avec un D D+

Les ponts ont un C+ C

Les barrages ont D [inchangé par rapport à 2013]

Eau potable D  C-

Énergie D+. C-

Déchets dangereux D D+

Réseau de navigation fluviale D- D+

Digues D- D

Ports C B-

Parcs C- D+

Rail C+ B

Routes D [inchangé par rapport à 2013]

Écoles D D+

Transports urbains D D-

Eaux usées D.

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il y a 5 minutes, Kiriyama a dit :

Un D+ pour les écoles seulement ?

Je les pensais plutôt en bon état. Peut-être l'influence des séries télévisées sur mon imagination.

Ils disent ceci :

https://infrastructurereportcard.org/wp-content/uploads/2020/12/2021-IRC-Executive-Summary-1.pdf

page 15

Les installations scolaires représentent le deuxième secteur le plus important des dépenses d'infrastructures publiques, après les autoroutes, et pourtant il n'existe pas de source de données nationales complètes sur les infrastructures des écoles publiques K-12. Les données disponibles indiquent que 53 % des districts scolaires publics signalent la nécessité de mettre à jour ou de remplacer plusieurs systèmes de construction, y compris les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation. Plus d'un tiers des écoles publiques disposent de bâtiments mobiles en raison de contraintes de capacité, et 45 % de ces bâtiments mobiles sont en mauvais ou moyen état.

Pendant ce temps, en tant que part de l'économie, le financement du capital de l'État pour les écoles a diminué de 31 % au cours de l'exercice 2017 par rapport à 2008. C'est l'équivalent d'une réduction de 20 milliards de dollars.

Les meilleures estimations indiquent un déficit de financement annuel minimum de 38 milliards de dollars pour les installations scolaires publiques à travers le pays.

Pendant ce temps, les écoles publiques remplissent de plus en plus une fonction secondaire en tant qu'abris d'urgence et installations de ressources communautaires lors de catastrophes naturelles ou d'origine humaine, et des améliorations des installations sont nécessaires pour remplir efficacement cet important objectif communautaire.

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Trump incite Joe Biden à démissionner au vu de sa "responsabilité" dans un grand nombre de "fiascos" récents ou de revers rencontrés par l'administration américaine.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/afghanistan-trump-demande-a-biden-de-demissionner_fr_6119f917e4b07b9118ac6aa7

Il affirme que, pour Biden, ce sera facile de renoncer au pouvoir puisqu'il n'a pas été réellement élu (!).

Quelqu'un pour dire à Donald que si jamais Biden démissionne, c'est Kamala Harris qui prête serment à sa suite ? :rolleyes:

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Trump aurait dit la même chose si les Américains étaient restés sur place ou avaient fait le choix de combattre.

A voir comment ça évolue dans l'opinion, si la base se contente d'un "on a fait notre boulot, pas eux, tant pis !" ou si elle suit une autre pensée.

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Aux Etats-Unis, face à la sécheresse, restrictions historiques dans le bassin du Colorado. Conséquence de la sécheresse chronique qui sévit dans l'ouest des Etats-Unis, le gouvernement fédéral a décrété lundi pour la première fois de l'histoire des restrictions d'eau touchant le lac Mead. Il s'agit du plus important réservoir artificiel du pays. https://www.blick.ch/fr/news/monde/aux-etats-unis-face-a-la-secheresse-restrictions-historiques-dans-le-bassin-du-colorado-id16757302.html

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