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https://charliehebdo.fr/2021/02/societe/thomas-chatterton-williams-il-faut-defendre-le-droit-doffenser-de-dire-des-choses-qui-ne-sont-pas-a-lunisson-du-nouveau-consensus/ (17 février 2021)

L'essayiste américain Thomas Chatterton Williams publie Autoportrait en noir et blanc. Désapprendre l'idée de race (éd. Grasset, sortie le 17 février)

Je pense à ce que Frantz Fanon a dit : que nous devons concevoir un homme nouveau. Je ne pense pas qu’on puisse vaincre le racisme tant que l’on croit en des races différentes.

Je pense qu’il y a une part de vérité dans le fait de dire qu’être une femme noire n’est pas exactement la même chose qu’être un homme noir. Et ce n’est pas exactement la même chose qu’être une femme blanche. Bien sûr, vous avez des expériences spécifiques en tant que femme noire qu’un homme noir ne partage pas. Mais le problème avec l’intersectionnalité, c’est l’idée, qui se popularise, selon laquelle, en tant que femme noire, si vous n’êtes pas vous-même une femme noire, vous ne pouvez pas me comprendre. Vous devez juste vous taire lorsque je vous raconte mon expérience, vous pouvez être soit une alliée, soit une adversaire. Si vous êtes trans, latino, noire, lesbienne, hétéro, ce sont autant d’îlots isolés qui ne peuvent pas partager des valeurs universelles.

Vous avez d’ailleurs publié en juillet dernier, dans Harper’s Magazine, une tribune pour dénoncer la « cancel culture », traduite dans Le Monde, signée par de nombreux intellectuels. Quel a été son impact ?

Il a été considérable. Cette tribune a été discutée à travers le monde pendant quatre mois. On ne s’y attendait pas et on ne s’attendait pas non plus à la colère qu’elle a suscitée. C’est pourtant un document assez inoffensif ! Mais ça n’a pas empêché des gens de nous accuser d’être racistes et transphobes, d’utiliser les idées de valeurs universelles, de vérité objective et de liberté d’expression comme des masques du pouvoir blanc. Et ce alors même que nous avions un groupe de signataires très divers, beaucoup de personnes non blanches, des socialistes, Noam Chomsky… C’est incroyable qu’un tel document ait pu provoquer des attaques pareilles. On nous a qualifiés de fascistes transphobes. C’est dingue ! C’est la preuve qu’il était important d’écrire cette lettre. Et quand vous regardez où nous en sommes, sept mois plus tard, la situation est encore pire : il y a moins de liberté d’expression, davantage de peur, et certaines personnes ont perdu leur emploi.

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https://www.washingtonpost.com/outlook/2021/11/19/1619-project-book-history/ (19 novembre 2021)

Compte-rendu détaillé, long, de la version livresque du "projet 1619" parue récemment en librairie. Il y a quelques corrections à la marge, quelques reformulations qui masquent les problèmes plutôt que les résolvent, quelques développements nouveaux et intéressants de nature à parfaire les connaissances historiques, et une conclusion en forme d'agenda politique assez clair.

Le caractère insaisissable commence là où le projet débute - en 1619, avec le premier navire transportant des Africains réduits en esclavage à atteindre les colonies anglaises d'Amérique, et le statut propre de ce moment dans l'histoire des États-Unis. Dans sa note de présentation du numéro spécial, le rédacteur en chef du New York Times Magazine, Jake Silverstein, décrit d'abord le projet comme une sorte d'expérience de pensée, contrefactuelle par rapport à la notion courante de 1776 comme année de naissance de la nation. "Et si, cependant, nous vous disions que ce fait, qui est enseigné dans nos écoles et unanimement célébré chaque 4 juillet, est faux, et que la véritable date de naissance du pays, le moment où ses contradictions déterminantes sont apparues au monde, se situe à la fin du mois d'août 1619 ?" Trois phrases plus loin, le point d'interrogation a disparu, le ton est plus déclaratif. Le système barbare de l'esclavage introduit ce mois-là n'est pas seulement le "péché originel" des États-Unis, affirme Silverstein, c'est "l'origine même du pays". Le supplément du projet élargit cette perspective, déclarant que "le but du projet 1619 est de recadrer l'histoire américaine, en rendant explicite que l'esclavage est le fondement sur lequel ce pays est construit". De "et si" à " quoi qu'il en soit", le tout en un seul jour.

Cela ne règle pas vraiment les choses. Plus d'un an plus tard, dans un article intitulé "On Recent Criticism of The 1619 Project", Silverstein indique que la notion de 1619 comme année de naissance du pays doit être considérée comme une "métaphore" et non lue littéralement. C'est pourquoi, a-t-il expliqué, le Times a supprimé la description de 1619 comme notre "véritable fondation" qui figurait précédemment dans la présentation en ligne du projet. Mais ensuite, dans un essai publié ce mois-ci et intitulé "The 1619 Project and the Long Battle Over U.S. History", Silverstein a écrit que cette date "pourrait être considérée" comme le moment de la "création" des États-Unis.

Dans la nouvelle version du livre, Nikole Hannah-Jones, la journaliste du Times qui a conçu l'effort global et écrit l'essai principal du magazine, propose quelques interprétations. Dans la préface, elle prévient que le projet n'est "pas la seule histoire de l'origine de ce pays - il doit y en avoir plusieurs". Puis, dans le chapitre d'ouverture, Hannah-Jones reprend le texte de son essai original dans le magazine et désigne les Noirs américains comme les "véritables "pères fondateurs" du pays, méritant autant cette désignation que les hommes moulés dans l'albâtre de la capitale nationale". Quelque 400 pages plus loin, dans un chapitre de conclusion, elle écrit que l'histoire des origines du projet 1619 est "plus vraie" que celle que nous connaissons.

Que pourrait conclure un lecteur assidu de tout cela ? Que 1619 est une expérience de pensée, ou une métaphore, ou l'origine véritable de la nation, mais certainement pas sa fondation, mais peut-être sa création, ou juste une histoire d'origine parmi d'autres - mais toujours la plus vraie ? Malgré toute la controverse que le projet a suscitée, cette confusion sur le point de départ est une dispute que le projet 1619 a également avec lui-même.

Dans "Héritage", peut-être le plus mémorable des chapitres, la journaliste Trymaine Lee raconte plus longuement la tragédie exaspérante d'Elmore Bolling, un homme d'affaires noir de l'Alabama qui a été tué (six coups de pistolet et un coup de fusil dans le dos) par deux hommes blancs en décembre 1947. Son délit : Réussir en étant noir. Bolling louait des terrains sur lesquels il possédait une grande maison, un magasin général et une station-service, et il dirigeait également un service de livraison et une société de restauration. Le Chicago Defender a rapporté à l'époque que ses tueurs étaient "jaloux de la réussite commerciale d'un Noir". Bolling avait insisté sur l'importance de l'éducation et du sens des affaires pour ses enfants, mais ses deux aînés - 14 et 15 ans au moment de son assassinat - se débrouilleront avec des emplois subalternes pendant une grande partie de leur vie, tandis que le fils de 12 ans qui a vu le corps de son père gisant dans un fossé passera plus tard une partie de son âge adulte dans un établissement psychiatrique. Les enfants n'ont reçu aucun héritage, explique à Lee Josephine Bolling McCall, l'une des filles d'Elmore ; "tout leur a été retiré", dit-elle. Lee place l'histoire de cette famille dans le contexte du démantèlement, après la déconstruction, des protections fédérales et du soutien aux Noirs américains nouvellement émancipés.

Dans le premier chapitre du livre, intitulé "Démocratie", Hannah-Jones ajoute deux explications à l'appui de son interprétation des motifs coloniaux. La première concerne la proclamation de Dunmore de novembre 1775, dans laquelle le gouverneur royal de Virginie offrait la liberté aux esclaves s'ils rejoignaient le camp britannique. (La déclaration n'était pas mentionnée dans l'essai original d'Hannah-Jones et ne figurait pas dans la chronologie des événements importants de la vie afro-américaine du magazine ; elle figure désormais dans la chronologie élargie du livre). Elle écrit que la proclamation "allait modifier le cours de la révolution", une formulation appropriée étant donné que la révolution était déjà bien engagée au moment de la proclamation.

Quelle a été l'influence de cet épisode dans la lutte pour l'indépendance ? C'est ici que Hannah-Jones restreint l'histoire. Elle insiste sur le fait que la proclamation "a rendu furieux les Virginiens blancs" et que, quand on y pense, la révolution a surtout été le fait de la Virginie. "Les écoliers apprennent que la Boston Tea Party a déclenché la Révolution et que Philadelphie a accueilli le Congrès continental, l'endroit où des hommes intrépides ont rédigé la Déclaration et la Constitution", écrit-elle. "Mais si les documents fondateurs de notre nation ont été rédigés à Philadelphie, ils ont surtout été écrits par des Virginiens. . . . Aucun endroit n'a autant façonné la Révolution et le pays qu'elle a engendré que la Virginie". C'est un changement subtil mais efficace : Plutôt que d'élargir l'histoire pour englober l'éventail des raisonnements des colons, Hannah-Jones limite l'univers des colons qui comptent. Maintenant, la Virginie est la véritable Amérique coloniale.

Kendi introduit ensuite un autre élément qui, selon lui, est laissé de côté dans l'histoire : l'Amérique a besoin d'une "troisième reconstruction" pour répondre aux promesses non tenues de la deuxième. C'est ici que le projet du 1619 Project devient explicitement politique. Hannah-Jones entre dans les détails dans le dernier chapitre du livre, "Justice".

[Y] figurent une série de priorités telles que "un salaire décent, des soins de santé universels, des services de garde d'enfants et d'enseignement supérieur, et l'allègement de la dette des prêts étudiants", indique Hannah-Jones. Elles comprennent également des réparations en espèces pour les Noirs américains - plus précisément, pour ceux qui peuvent prouver qu'ils se sont identifiés comme Noirs pendant au moins 10 ans avant tout processus de réparation et qui peuvent "retracer au moins un ancêtre à l'esclavage américain".

https://www.aei.org/carpe-diem/thomas-sowell-on-the-legacy-of-slavery-vs-the-legacy-of-liberalism/ (7 août 2016)

Quelques jours plus tard [18 novembre 2014] Thomas Sowell a répondu à Kristof dans sa colonne hebdomadaire diffusée par souscription : "A Legacy of Liberalism" et voici une partie de cette réponse [1]

[1] https://www.creators.com/read/thomas-sowell/11/14/a-legacy-of-liberalism (18 novembre 2014)

L'autre preuve "accablante" de Kristof des effets actuels de l'esclavage passé est que les Noirs n'ont pas autant de revenus que les Blancs. Mais les Portoricains n'ont pas autant de revenus que les Américains d'origine japonaise. Les Américains d'origine mexicaine n'ont pas autant de revenus que les Américains d'origine cubaine. Toutes sortes de personnes n'ont pas autant de revenus que toutes sortes d'autres personnes, non seulement aux États-Unis, mais dans tous les pays du monde. Et la plupart de ces personnes n'ont jamais été réduites en esclavage.

Si nous voulions être sérieux quant aux preuves, nous pourrions comparer la situation des Noirs cent ans après la fin de l'esclavage à celle qu'ils ont connue après 30 ans d'État-providence libéral. En d'autres termes, nous pourrions comparer les preuves tangibles de "l'héritage de l'esclavage" avec les preuves tangibles de l'héritage des libéraux.

Malgré le grand mythe selon lequel le progrès économique des Noirs a commencé ou s'est accéléré avec l'adoption des lois sur les droits civiques et les programmes de "guerre contre la pauvreté" des années 1960, la réalité est que le taux de pauvreté des Noirs est passé de 87 % en 1940 à 47 % en 1960. Et ce, avant même le début de ces programmes.

Au cours des 20 années suivantes, le taux de pauvreté des Noirs a encore diminué de 18 points de pourcentage, alors qu'il avait baissé de 40 points au cours des 20 années précédentes. Il s'agissait de la poursuite d'une tendance économique antérieure, à un rythme plus lent, et non de la grande délivrance économique proclamée par les libéraux et les "leaders" noirs satisfaits d'eux-mêmes.

Après près de cent ans d'un prétendu "héritage de l'esclavage", la plupart des enfants noirs [78 %] étaient élevés dans des familles biparentales en 1960. Mais trente ans après l'instauration de l'État-providence libéral, la grande majorité des enfants noirs étaient élevés par un seul parent [66 %]. Les projets de logements sociaux de la première moitié du 20e siècle étaient des endroits propres et sûrs, où les gens dormaient dehors pendant les chaudes nuits d'été, lorsqu'ils étaient trop pauvres pour s'offrir la climatisation. C'était avant que les normes d'admission dans les projets de logement public ne soient abaissées ou abandonnées, dans l'euphorie des notions libérales de non-jugement. Et c'était avant que le message toxique de victimisation ne soit diffusé par les libéraux. Nous savons tous quels trous d'enfer les logements publics sont devenus à notre époque. Le même message toxique a produit des résultats sociaux similaires chez les personnes à faibles revenus en Angleterre, malgré l'absence d'un "héritage de l'esclavage" là-bas.

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Et sinon, pour les nostalgiques de la rubrique des "criailleries" :

https://legrandcontinent.eu/fr/2021/11/18/le-mythe-du-roi-cache-en-amerique-du-nord/

Le 2 novembre 2021, des centaines d'Américains attendent le retour prophétique de JFK Junior, mort en 1999.

Ces témoins du retour de JFK Jr appartiennent à la nébuleuse complotiste du mouvement QAnon.

Dans un ouvrage classique intitulé Le roi caché (Fayard, 1990), l’historien Yves-Marie Bercé avait recensé les mythes qui ont mobilisé au cours des âges, dans divers pays européens, les partisans d’un souverain déchu ou disparu. Le schéma est toujours le même. Lors de la mort brutale et inattendue d’un souverain, certains de ses partisans, pour surmonter leur déception ou leur crainte pour l’avenir, interprètent cette disparition comme un sacrifice volontaire, destiné à calmer le courroux divin et à expier les péchés du peuple. Son successeur ne serait par conséquent qu’un usurpateur, voué à l’exercice d’un pouvoir illégitime et tyrannique. Lorsque le temps de la rédemption collective arrive, le souverain caché réapparaît et restaure la dynastie légitime, dans l’attente de la fin des temps, désormais imminente. 

Plusieurs souverains européens ont ainsi fait l’objet de rumeurs de survie. Ce fut notamment le cas de Frédéric Ier Barberousse (1122-1190), mort noyé lors de la IIIe Croisade, de Sébastien du Portugal (1554-1578), tué lors d’une bataille au Maroc, de Louis XVII (1785-1795), le fils de Louis XVI mort en captivité dans le donjon du Temple, ou même de Napoléon dont les rumeurs de retour ont persisté bien après l’annonce officielle de sa mort à Sainte-Hélène4. La Russie a été le pays de prédilection de ce genre de rumeurs  : le tsarévitch Dimitri (1582-1606), fils d’Ivan le Terrible, Alexandre Ier (1777-1825), Nicolas II (1868-1918) et ses enfants, exécutés par les bolcheviques en 1918, ont fait l’objet de croyances survivantistes. 

Les faux Louis XVII dépassent quant à eux la centaine.

Lorsqu’en 1932 les États-Unis se passionnent pour «  le crime du siècle  », l’enlèvement et l’assassinat du fils de l’aviateur Charles Lindbergh, des rumeurs de substitution et de survie du Lindbergh Baby circulent dans la presse.

Vient ensuite, dans les années 1970, le temps des rock stars  : Jim Morrison (1943-1971) tout d’abord, dont les rumeurs de survie laissent bientôt la place à celles concernant Elvis Presley (1935-1977), qui aurait organisé ses propres funérailles et laissé un message codé – un prénom mal orthographié – sur sa pierre tombale pour informer discrètement ses fans. Ces rumeurs sont les plus célèbres et les plus organisées, avec de véritables communautés d’enquêteurs qui collectent les récits d’apparition éphémère du King dans divers lieux publics.

Rappelons qu’en novembre-décembre 1963, après l’attentat de Dallas, les sermons prononcés dans les églises protestantes américaines dressent systématiquement un parallèle entre la mort du JFK et celle du Christ, survenues toutes deux un vendredi, tout en insistant sur le caractère providentiel de cet événement destiné à ramener les pécheurs sur le droit chemin.

Pour beaucoup d’Américains, la famille Kennedy a longtemps été perçue comme leur «  famille royale  », une dynastie qui fascine le public et dont le «  destin brisé  » est sans cesse évoqué depuis 60 ans à travers livres, magazines, films, documentaires.

À Dallas, la patrimonialisation de Dealey Plaza, devenu National Historic Landmark en 1993, véritable espace sacré, où tout est censé rester figé dans l’état de 1963, participe à cette mystique de l’événement traumatique.

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Il y a 8 heures, Wallaby a dit :

Le 2 novembre 2021, des centaines d'Américains attendent le retour prophétique de JFK Junior, mort en 1999.

Ces témoins du retour de JFK Jr appartiennent à la nébuleuse complotiste du mouvement QAnon.

Limite, là, j'ai envie d'y croire à son retour... juste pour voir la gueule que tireront les QAnon quand ils découvriront les opinions de JFK junior :ph34r:

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Je recopie ici parce que le divertissement a valeur de documentaire : 

il y a 21 minutes, Wallaby a dit :

The Chair

Minisérie qui montre les coulisses d'une faculté de littérature dans une université de Nouvelle Angleterre, à travers sa présidente ("the Chair"). On voit en particularité la rivalité entre les vieux profs - mâles blancs pour la plupart - qui essaient encore d'enseigner Chaucer et Melville et les jeunes enseignantes femmes issues des minorités, dont fait partie cette nouvelle présidente Ji-Yoon Kim, qui est d'origine coréenne et que le doyen a chargé de sauver la faculté menacée de faillite, faute d'attirer suffisamment d'étudiants, plus attirés par le wokisme et le déboulonnage de statues que par les lettres proprement dites.

On peut voir cela comme une satire de la guerre culturelle et idéologique qui sévit sur ces campus, ou encore comme une version comique du roman "La Tache" de Philip Roth, dénonçant la folie en cours.

 

Modifié par Wallaby
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il y a 3 minutes, pascal a dit :

Moi ce qui me fait tiquer c'est la fréquence de genre de chose; mais cela n'a certainement rien à voir avec la culture arme à feu dans ce pays et la diffusion de ces mêmes armes ...

On en revient au débat d'il y a quelques jours. 

J'ai tendance à croire que les armes ne sont pas une cause mais plus une conséquence de problème plus profond dans la société US. De tel sorte que je pense que même en légiférant plus sur les armes rien ne changerai vraiment.

Après ce n'est que mon simple avis de français.

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il y a 15 minutes, pascal a dit :

Moi ce qui me fait tiquer c'est la fréquence de genre de chose; mais cela n'a certainement rien à voir avec la culture arme à feu dans ce pays et la diffusion de ces mêmes armes ...

non pas forcement, le plus part des meurtres aux USA sont fait avec des armes improvisées. 
Par contre la culture des armes aux USA est très négatives, c'est vu comme un droit, un pouvoir et non une responsabilité. Mais c'est véhiculé par la tv et le cine ... des milieux très à gauche souvent très hostiles aux armes et très ignorants sur l'usage (rust). Le rapport aux armes dans les campagnes US est très différent. l'imaginaire et le vécu ...

il y a 5 minutes, Nec temere a dit :

je pense que même en légiférant plus sur les armes rien ne changerai vraiment

C'est généralement dans les zones ou la législation est la plus forte que les armes font le plus de dégats... 
Mais c'est aussi généralement dans ces zones que tu as des guerres de gangs... 

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il y a 26 minutes, wagdoox a dit :

très ignorants sur l'usage

C'est sûr que voir un gamin de 15 ans tirer au pistolet automatique dans l'enceinte de son lycée fait partie des risques collatéraux des usages en vigueur ... nous sommes bien d'accord.

il y a 32 minutes, Nec temere a dit :

J'ai tendance à croire que les armes ne sont pas une cause mais plus une conséquence

Oui mais aussi non, s'il était venu exprimer ses sentiments avec une arme blanche ou un lance-pierres le bilan aurait été différent. Une balle çà fait mal, çà porte loin et çà court vite ...

il y a 29 minutes, wagdoox a dit :

non pas forcement, le plus part des meurtres aux USA sont fait avec des armes improvisées

Oui mais la proportion de meurtres avec arme à feu est très importante

il y a 30 minutes, wagdoox a dit :

Le rapport aux armes dans les campagnes US est très différent

Le taux d'urbanisation aux USA est de 81.8 % c'est bien là le soucis

il y a 31 minutes, wagdoox a dit :

guerres de gangs... 

Le problème des USA c'est que l'usage des armes à feu dépasse largement les frontières des gangs. Le Loustic de Columbine ou celui qui vient de faire un carton dans son lycée ne font pas partie de gangs, si cela se trouve ils ont même tout du gamin sans histoire, mais qui pour le plus grand malheur de ses victime avait une arme à feu à sa disposition.

C'est embêtant.

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il y a 58 minutes, Nec temere a dit :

J'ai tendance à croire que les armes ne sont pas une cause mais plus une conséquence de problème plus profond dans la société US. De tel sorte que je pense que même en légiférant plus sur les armes rien ne changerai vraiment.

il y a 18 minutes, pascal a dit :

Oui mais aussi non, s'il était venu exprimer ses sentiments avec une arme blanche ou un lance-pierres le bilan aurait été différent. Une balle çà fait mal, çà porte loin et çà court vite ...

J'ai tendance à appréhender la problématique un peu à la manière - bien qu'il y ait quelques différences - de celle du risque. On conceptualise généralement de la sorte : risque = aléa × vulnérabilité.* Si pas d'aléa, alors peu importe la vulnérabilité : le risque n'est pas. Si pas de vulnérabilité, alors peu importe l'aléa : le risque n'est pas. Pour prévenir les risques, on peut donc parfois tenter d'agir sur l'aléa (mais moyens souvent limités face à la nature, dans le cadre d'un risque naturel, et coûts généralement élevés) et/ou sur la vulnérabilité (déplacements de populations, construction d'infrastructures de protection, etc.).

Pour revenir à cette question des tueries par armes à feu, le problème n'est certes fondamentalement pas l'arme feu en elle-même. Mais tu te dis qu'un meilleur contrôle des armes à feu constitue un moyen relativement efficace et simple pour limiter les tueries quand tu perçois la difficulté à résoudre la multiplicité et l'intensité des problématiques auxquelles doit faire face la société américaine.

* Pour plus d'éléments, sans pour autant que ce soit trop abscons, lire par exemple : https://direns.mines-paristech.fr/Sites/ISIGE/uved/risques/1.1/html/2_2-2_1.html

Modifié par Skw
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il y a 11 minutes, Skw a dit :

J'ai tendance à appréhender la problématique un peu à la manière - bien qu'il y ait quelques différences - de celle du risque. On conceptualise généralement de la sorte : risque = aléa × vulnérabilité.* Si pas d'aléa, alors peu importe la vulnérabilité : le risque n'est pas. Si pas de vulnérabilité, alors peu importe l'aléa : le risque n'est pas. Pour prévenir les risques, on peut donc parfois tenter d'agir sur l'aléa (mais moyens souvent limités face à la nature, dans le cadre d'un risque naturel, et coûts généralement élevés) et/ou sur la vulnérabilité (déplacements de populations, construction d'infrastructures de protection, etc.).

Pour revenir à cette question des tueries par armes à feu, le problème n'est certes fondamentalement pas l'arme feu en elle-même. Mais tu te dis qu'un meilleur contrôle des armes à feu constitue un moyen relativement efficace et simple pour limiter les tueries quand tu perçois la difficulté à résoudre la multiplicité et l'intensité des problématiques auxquelles doit faire face la société américaine.

* Pour plus d'éléments, sans pour autant que ce soit trop abscons, lire par exemple : https://direns.mines-paristech.fr/Sites/ISIGE/uved/risques/1.1/html/2_2-2_1.html

On est d'accord mais c'est un problème global juste se limiter à ça n'aurait pas beaucoup de sens.

Il limiterait le nombre de victimes pas le nombres d'événements selon moi.

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il y a une heure, pascal a dit :

Le taux d'urbanisation aux USA est de 81.8 % c'est bien là le soucis

Ca veut pas dire grand chose à ce niveau là, les structures urbaines sont pas du tout les memes qu'en France. 
 

il y a une heure, pascal a dit :

Le problème des USA c'est que l'usage des armes à feu dépasse largement les frontières des gangs. Le Loustic de Columbine ou celui qui vient de faire un carton dans son lycée ne font pas partie de gangs, si cela se trouve ils ont même tout du gamin sans histoire, mais qui pour le plus grand malheur de ses victime avait une arme à feu à sa disposition.

Pas d'un point de vue statistique et tu me feras pas croire que le loustic a eu une arme légalement ...
on se demande bien ou le gamin a eu cette idée... 
Tu as d'autres pays armés sans qu'il y ait le meme probleme. 

Certes tu me diras que les USA sont largement devant et je te rappellerai qu'à peine 60 millions d'américains représentent la très grandes majorités des propriétaires... jusqu'à récemment le mouvement anti-gun a vraiment réussi ... 

Mon propos n'est pas tant de défendre les armes que pointé du doigts les américains, leur culture ... Car au final, c'est pas les armes ou les voitures ou les couteaux qui tuent mais la personne qui les tient. 

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De toute manière même si on interdit les armes à feux, les tueurs de masse se tourneront vers les armes blanche, par exemple au Japon mis à part les fusils de chasse et à air comprimés les armes sont interdits. Pourtant le pays est régulièrement frappé par des tueurs de masse comme Satoshi Uematsu et Mamoru Takuma.

En Grande-Bretagne malgré une législation sévère niveau arme à feu, même les forces de l'ordre ont restreint leur porte d'arme, les violences ont continué à augmenter (mais à l'arme blanche). Au point que dans la période entre février et mars 2018, il y a eu plus d'homicide à Londres que à New-York.

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Il y a 2 heures, wagdoox a dit :

Le rapport aux armes dans les campagnes US est très différent.

 

Il y a 1 heure, pascal a dit :

Le taux d'urbanisation aux USA est de 81.8 % c'est bien là le soucis

De façon générale, la criminalité augmente avec la taille des villes :

https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2305136 (3 août 2013)

 

Les grandes villes souffrent-elles d'une incidence encore plus élevée de la criminalité ? Selon Bettencourt, et al. (2007), le nombre de crimes suit une relation super-linéaire en fonction de la taille de la ville. Par exemple, si la taille de la population augmente de 100 %, l'incidence de la criminalité peut augmenter de 120 %. Nous avons analysé un total de 11 types de crimes entre 1995 et 2010 pour environ 250 villes de plus de 100 000 habitants aux États-Unis. Nous avons constaté que la relation entre le nombre de crimes et la taille des villes a suivi une fonction de puissance super-linéaire sans exception. Nous avons également constaté que les valeurs des exposants d'échelle présentent un modèle invariable dans le temps au cours de la période de 16 ans.

Vous allez dire : il n'y a qu'à supprimer les villes, ou encore comme disait Alphonse Allais, « On devrait construire les villes à la campagne car l'air y est plus pur ».

Une des raisons pour lesquelles on construit des villes de plus en plus grandes, est que cela permet d'augmenter le PIB par habitant, tout en faisant des économies sur la longueur du réseau de transport, d'eau ou d'électricité :

https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsif.2020.0705 (17 mars 2021)

Plusieurs quantités ont une échelle linéaire (γ = 1) avec la population, comme la consommation d'eau, le logement ou le nombre d'emplois [1]. Cependant, les lois d'échelle urbaines non triviales abondent et apparaissent dans un grand nombre de contextes différents. Par exemple, des lois d'échelle par rapport à la taille de la population ont été trouvées pour le PIB [2,3], le nombre de brevets [4], la vitesse de marche [5] ou le taux de criminalité [2]. L'exposant d'échelle associé à ces relations semble se situer dans un intervalle de γ ∼ 1,1-1,2 et on dit qu'elles s'échelonnent de manière super-linéaire avec la population. Le fait que différentes variables partagent le même exposant (appartiennent à la même classe) indique une cause sous-jacente potentielle partagée pour l'émergence de ces valeurs. Pour d'autres quantités, la longueur totale du réseau routier [6], la longueur des câbles électriques [1], le nombre d'emplacements d'installations [7] ou de stations-service [8], l'exposant d'échelle associé se trouve souvent dans une plage de γ ∼ 0,8-0,9.1 On parle alors d'échelle sub-linéaire.

Donc la criminalité est le prix à payer pour avoir plus de PIB.

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Il y a 2 heures, Nec temere a dit :

Il limiterait le nombre de victimes pas le nombres d'événements selon moi.

Ce serait déjà une très bonne chose ... Le problème des armes automatiques ou semi automatiques à chargeurs de grande capacité c'est leur cadence de tir et leur volume de feu ... Je milite pour un retour en force de la poudre noire et du rechargement par la bouche

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il y a 12 minutes, pascal a dit :

Ce serait déjà une très bonne chose ... Le problème des armes automatiques ou semi automatiques à chargeurs de grande capacité c'est leur cadence de tir et leur volume de feu ... Je milite pour un retour en force de la poudre noire et du rechargement par la bouche

Et moi je serais pour le retour à la guerre sans poudre du tout, arme blanche uniquement! Mais j'ai un doute sur ma capacité à convaincre une puissance nucléaire du bien fondé d'un tel acte :wink: :laugh: .

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il y a 10 minutes, pascal a dit :

Ce serait déjà une très bonne chose ... Le problème des armes automatiques ou semi automatiques à chargeurs de grande capacité c'est leur cadence de tir et leur volume de feu ... Je milite pour un retour en force de la poudre noire et du rechargement par la bouche

On est d'accord que la puissance de feu de se genre d'arme est sans commune mesure. Mais le mal est fait, j'ai envie de dire. Il a déjà beaucoup de personne ayant acquis ses armes. Les interdire maintenant empêcherais juste l'augmentation de la population en possédant et je suis pas sur que ceux là largue leur pétoires comme ça. Me semble pas que ce soit donné ces machin là. Ni dans la culture américaine de cédé à un gouvernement sur ce qu'ils considèrent leur droit le plus fondamental...

il y a 2 minutes, nemo a dit :

Et moi je serais pour le retour à la guerre sans poudre du tout, arme blanche uniquement! Mais j'ai un doute sur ma capacité à convaincre une puissance nucléaire du bien fondé d'un tel acte :wink: :laugh: .

Ah la guerre en dentelle... C'était bô cette époque. 

Mais ça n'empêchait pas de voir des batailles particulièrement meurtrière malheureusement. Point positif : les civils prenaient moins cher :laugh:

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1 hour ago, Wallaby said:

Donc la criminalité est le prix à payer pour avoir plus de PIB.

Il n'y a pas de raison fondamentale pour que l'activité économique illégale ne croissent pas au même rythme que l'activité économique légale...

Or la criminalité a le plus souvent comme sous jacent une activité économique illégale...

Si la ville créée plus d'opportunités pour les affaires c'est assez logique qu'elle en créée autant pour le traffic ou le vol.

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Je me trompe peut être mais je n'ai pas vraiment l'impression qu'une quelconque illégalité concerne cette histoire ni les tueries de masses à quelques exception près.

C'est d'ailleurs pour cette raison que ces affaires sont singulières dans l'ensemble des violences par armes à feu. 

En général c'est soit des suicides soit des crimes violents avec usages d'armes illégales.

Pour ce que j'en sais la plupart des tueries sont commises avec des armes obtenues légalement par des individus en apparence bien sous tout rapport (et c'est bien là que le bât blesse selon moi).

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Il y a 1 heure, Wallaby a dit :

 

De façon générale, la criminalité augmente avec la taille des villes :

https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2305136 (3 août 2013)

 

Les grandes villes souffrent-elles d'une incidence encore plus élevée de la criminalité ? Selon Bettencourt, et al. (2007), le nombre de crimes suit une relation super-linéaire en fonction de la taille de la ville. Par exemple, si la taille de la population augmente de 100 %, l'incidence de la criminalité peut augmenter de 120 %. Nous avons analysé un total de 11 types de crimes entre 1995 et 2010 pour environ 250 villes de plus de 100 000 habitants aux États-Unis. Nous avons constaté que la relation entre le nombre de crimes et la taille des villes a suivi une fonction de puissance super-linéaire sans exception. Nous avons également constaté que les valeurs des exposants d'échelle présentent un modèle invariable dans le temps au cours de la période de 16 ans.

Vous allez dire : il n'y a qu'à supprimer les villes, ou encore comme disait Alphonse Allais, « On devrait construire les villes à la campagne car l'air y est plus pur ».

Une des raisons pour lesquelles on construit des villes de plus en plus grandes, est que cela permet d'augmenter le PIB par habitant, tout en faisant des économies sur la longueur du réseau de transport, d'eau ou d'électricité :

https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsif.2020.0705 (17 mars 2021)

Plusieurs quantités ont une échelle linéaire (γ = 1) avec la population, comme la consommation d'eau, le logement ou le nombre d'emplois [1]. Cependant, les lois d'échelle urbaines non triviales abondent et apparaissent dans un grand nombre de contextes différents. Par exemple, des lois d'échelle par rapport à la taille de la population ont été trouvées pour le PIB [2,3], le nombre de brevets [4], la vitesse de marche [5] ou le taux de criminalité [2]. L'exposant d'échelle associé à ces relations semble se situer dans un intervalle de γ ∼ 1,1-1,2 et on dit qu'elles s'échelonnent de manière super-linéaire avec la population. Le fait que différentes variables partagent le même exposant (appartiennent à la même classe) indique une cause sous-jacente potentielle partagée pour l'émergence de ces valeurs. Pour d'autres quantités, la longueur totale du réseau routier [6], la longueur des câbles électriques [1], le nombre d'emplacements d'installations [7] ou de stations-service [8], l'exposant d'échelle associé se trouve souvent dans une plage de γ ∼ 0,8-0,9.1 On parle alors d'échelle sub-linéaire.

Donc la criminalité est le prix à payer pour avoir plus de PIB.

Il conviendrait de réfléchir globalement les couts en infrastructures et en services plus "locaux" ne serait-il pas compenser par les couts de transports diminué (et notamment les problèmes d'embouteillages) les gains en santé publique (pas seulement la pollution mais aussi le stress) et surement tout un tas d'autre gain qui ne me viennent pas là tout de suite. Le problème c'est que la quasi-totalité de ces couts sont des "externalités" et n'apparaissent donc pas dans les comptes et avantages de façon trompeuses les concentrations urbaines. Il y a aussi le tropisme du contrôle qui va avec la "culture" dirigeante moderne.

Ce qui est sur c'est qu'au de là d'un certain seuil la ville est contreproductive reste à établir ce seuil (sachant qu'il est sans doute différent en fonction des cultures, activités économiques locales, de la géographie...)

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