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Bon, je suis peut etre carricatural, mais ce n'est souvent pas si eloigné que ça de la réalité.

 

 

Non, c'est exactement ça: ils sont au final comme tous les êtres humains, et arrangent leur "programme" politique en fonction de ce qu'ils préfèrent sur le moment, sautant en plus sur l'occasion quand quelqu'un arrive avec un grand discours qui fout des grands principes et bidouille une grande théorie unifiante qui sonne bien à leurs oreilles, et leur garantit que ce qu'ils veulent s'accorde exactement avec l'orthodoxie théorique que ce quelqu'un bricole souvent en temps réel.  

Evidemment, ces "grandes théories" sont soi disant fondée dans des principes "immémoriaux"; aux USA ça veut dire les "pères fondateurs" (qui étaient en fait cosmopolites, athées/agnostiques, riches méprisant le populo, esclavagistes pour beaucoup, hostiles au suffrage universel, très divisés entre eux et sans "programme général" unifiant....), les mêmes qui, dans l'iconographie de ces excités du sud, ont reçu la constitution des mains mêmes de Jésus.

Mais quand on observe leur comportement au jour le jour, dans les desideratas affichés, les hurlements incohérents d'un jugement sur un autre, les invocations à tel ou tel "principe" ou article de la constitution au mieux sorti de son contexte et manipulé, au pire tronçonné, inventé ou déformé, qu'a t-on si on les confronte à la réalité sociologique et économique, et aux réclamations concrètes qu'ils font? De l'hypocrisie: ils veulent du niveau local, étatique ou fédéral là où ça les arrange, et ça peut vite changer, ils veulent que l'Etat fédéral disparaisse, mais il faut toujours dépenser plus pour l'armée (pourquoi? Ils savent pas), ne surtout pas diminuer Medicare/Medicaid et pas toucher à la Social Security (ce sont les "big three" du budget; le reste est presque anecdotique) dont ils sont les populations les plus dépendantes.

 

Il faut selon eux diminuer le gouvernement et dégager les fonctionnaires (ces êtres anonymes et abstraits dans les discours), mais pas toucher aux projets et implantations fédéraux dans leurs Etats (le sud est le plus abondamment pourvu, en absolu et/ou par tête d'habitant en ce domaine), et surtout pas arrêter les services fédéraux dont ils ne se rendent compte qu'ils ont besoin que quand ça les touche. Rand Paul se fait l'avocat libertarien de ce genre de trucs.... Et se trouve être l'un des plus gros rapporteur de contributions fédérales et défenseur des implantations fédérales (militaires et autres) dans son Etat du Kentucky (qui n'aurait quasiment pas d'économie -à part le whisky- sans les fonctionnaires), avec l'autre sénateur de cet Etat, Mitch McConnell (minority leader au Sénat), un grand spécialiste de la "pork barrel politics" qui vient encore de réussir à glisser un projet aussi pharaonique (plus d'un milliard) que peu utile de barrage géant dans la "continuing resolution" qui vient d'être négociée pour sortir de l'impasse récente.

 

Le Kentucky est l'un des Etats les plus dérégulés, les moins taxés et les plus anti-Etat fédéral (et anti-gouvernement) des USA depuis un bail, et qu'est-ce que ça leur a donné? Un niveau d'éducation minable, une infrastructure plus qu'insuffisante, une économie de pays du tiers monde (le charbon, le whisky et le secteur public fédéral tiennent le peu qu'il y a à tenir), une des plus faibles couverture maladie et un état sanitaire alarmant (qui lui aussi tient au secteur public, donc au fric des impôts: pas d'assurance= les urgences sont surchargées et prennent de facto tout en charge) et une polarisation des richesses largement supérieure à la moyenne déjà lamentable des USA en la matière, donc une stratification sociale durable, une mobilité minable et aucun avenir pour la population. C'est à peu près l'état du vieux sud en général, à part quelques exceptions (plutôt des zones que des Etats) qui, étrangement, correspondent à des facteurs (urbanisation, éducation aidée, subventions, taxation, droits du travail, représentation syndicale, couverture santé favorisée....) qui sont tout sauf ce que recommande le Tea Party et les libertariens qui dominent en revanche politiquement ces régions chéries qu'ils brandissent en exemple.

 

La réalité de cet électorat et des promoteurs de ces "principes" incohérents est très éloignée de leurs discours et affirmations: faut tout couper l'Etat et les lois, mais faut rien leur enlever. Faut dégager tous les fonctionnaires, mais garder le service qu'ils assurent en place. Toutes les enquêtes ont souligné la permanence de ces contradictions, et les questionnaires se multiplient où on voit cet électorat, plus encore que tout autre aux USA, dire qu'il faut réduire impôts et dépenses, couper dans le vif, mais ne diminuer aucun service dans les big three, le "law enforcement" (sauf l'ATF qui est une cible traditionnelle dans le sud, 2ème amendement et tradition du "moonshining" obligent), les monuments et parcs.... Et on touche pas au medicare bordel de merde! Que le gouvernement fédéral enlève ses sales pattes du medicare ???  :happy: .

Modifié par Tancrède
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Quel lobby ? Celui qui finance les Tea Baggers ou un autre ?

Toujours est-il que juridiquement, un budget non voté signifie aucun droit de dépense, y compris la dette et donc la faillite de l'Etat américain et probablement des entités fédérées, les unes après les autres + les dérèglements dans les Etats à peu près solvables pour cause de cessation de paiement et d'activité de leurs clients.

Toujours est-il que rouler à 150km/h en entrant dans un virage reste dangereux. Qui a appuyé sur l'accélérateur est plus important que de chercher à augmenter le rayon de courbure du virage. C'est ce qui se passe actuellement.

Obama n'a rien fait pour équilibrer les comptes depuis des années, comme ses prédécesseurs. Au bout d'un moment, il faut stopper la machine et le défaut de payement est la seul menace pour forcer la fin de la hausse des dépenses.

Les lobby sont les latinos entre autre.

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Ce sont aussi des WASP qui ont inventé et développé l'Etat providence, et bien en a pris à l'Amérique: sans cet Etat providence, leur économie serait à des années lumières en arrière,

C'est amusant car pour l'heure l'économie américaine ne vole pas vers un ciel radieu.

Ça me fait toujours rire de voir ceux qui dénoncent les causes de la crise actuelle refuser de voir les origines profondes. C'est facile de dénoncer les banques, les subprimes, mais qui a créé Fanny Mae et Freddy Mac? Qui a tout fait pour que des foyers insolvables aient accès au crédit immobilier? Qui a fermé les yeux ? C'est tout ceux qui prônent l'état providence. Où en sommes-nous aujourd'hui ? A une ruine comme on en a jamais vu.

Et le meilleur, c'est que parmis tout ceux qui dénoncent les subprimes, je n'ai encore lu personne dénoncer la volonté qu'affiche Obama depuis l'année dernière de relancer le mécanisme. Bossuet avait raison.

Modifié par Serge
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C'est ce qui me fascine le plus avec ces libéraux-conservateurs, lorsque l'état intervient lorsque le voisin risque de crever d'un diabete faute de moyen pour se soigner, c'est une menace pour la liberté et on doit s'en remettre à la charité, mais l'état aurait le droit de se mêler de qui couche avec qui et dans quelle position.

Bon, je suis peut etre carricatural, mais ce n'est souvent pas si eloigné que ça de la réalité.

L'état n'a pas à se mêler de qui couche avec qui en effet.
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La guerre parlementaire continue :

 

A peine la crise budgétaire terminée, le président américain Barack Obama a appelé le Congrès à terminer la réforme du système d'immigration, entamée au printemps, mais ses adversaires républicains du Congrès ne partagent pas le même enthousiasme.

Selon les démocrates, la réforme migratoire est l'occasion de redorer l'image des conservateurs, jugés responsables de la récente paralysie à Washington et dont la cote de popularité a chuté cet automne

Mais beaucoup d'élus estiment au contraire que le psychodrame budgétaire risque d'avoir vexé les républicains, qui ne seraient pas prêts à donner à Barack Obama une nouvelle victoire législative.

"Cela n'arrivera pas cette année", affirmait cette semaine le représentant Raul Labrador, proche du Tea Party. "Etant donnée la façon dont le président s'est comporté dans les deux ou trois dernières semaines, en refusant de parler avec le président de la Chambre (...), ils n'obtiendront pas de réforme de l'immigration", a-t-il assuré, selon USA Today.

 

http://fr.news.yahoo.com/etats-unis-doutes-r%C3%A9forme-limmigration-apr%C3%A8s-budget-124229794.html

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En effet, les causes de la crise sont clairement identifiées. Le désastre de l'état providence est maintenant explicite. 

 

:blink: ! Tu suggères que la cause de la crise, c'est l'Etat-providence ?!

 

C'est une vision idéologique dont beaucoup d'institutions financières et de gouvernements font la promotion. Normal, elle permet de mettre à profit cette crise pour transformer les sociétés dans un sens favorable aux plus riches.

 

Mais elle ne résiste pas à l'examen :

 

1) La dette totale est en augmentation constante depuis 30 ans dans l'ensemble des pays développés, jusqu'à un niveau démesuré par rapport au PIB (total environ 200% du PIB vers 1980, total supérieur à 350% du PIB aujourd'hui). La dette totale c'est celle de l'Etat, plus celle des ménages, plus celle des entreprises.

 

Si c'était les dépenses sociales la cause racine de la crise, seule la dette de l'Etat connaîtrait une dérive. Or ce n'est pas le cas.

 

Et si le mouvement général vers le surendettement est quasi-général, son centre de gravité est différent d'un pays à l'autre : ici ce sont les ménages qui sont surendettés l'Etat pas tant que cela, ici encore c'est l'Etat, là ce sont les entreprises...

 

2) La déréglementation financière elle aussi est un mouvement de fond étalé sur les 20 / 30 dernières années. Lui sont associés notamment : l'augmentation des profits des institutions financières dans le total des profits au détriment des profits des entreprises, l'augmentation de l'instabilité des marchés financiers ainsi que la mise en danger de l'ensemble des banques par les activités spéculatives.

Ce qui a motivé la décision en 2008-2009 de rendre les Etats solidaires des dettes et des fortunes des banques afin d'éviter leur effondrement, lequel n'aurait pas été si menaçant si les institutions financières ultra-spéculatives n'avaient pas eu accès aux comptes de M. et Mme Toulemonde pour adosser leurs jeux et paris. D'où pour certains Etats un endettement massif pour rembourser des pertes déjà advenues, et pour la quasi-totalité des Etats des risques énormes de faire faillite si le système bancaire démesuré de leur pays tombait.

 

3) L'extension continue du domaine du libre-échange pèse en tendance sur les comptes extérieurs de la majorité des nations développées. L'orientation préférentielle des économies nationales sur les domaines où elles sont le plus performantes produit pour plusieurs et non des moindres une spécialisation sur la production d'instruments de dette. En pratique et à peine caricaturé, l'un est sur-industrialisé envoie des produits finis tandis que l'autre a exporté son industrie et envoie des reconnaissances de dette...

 

Liée au libre-échange sans y être exactement confondue, la possibilité pour les multinationales de faire apparaître leurs bénéfices dans celle de leurs implantations où ils seront le moins taxé ("optimisation fiscale") provoque une forte poussée structurelle dans le monde entier vers la réduction des taux d'imposition sur les profits. D'une part il en résulte une réduction des moyens des Etats et une augmentation de l'inégalité, d'autre part des capitaux supplémentaires sont dégagés... bien souvent pour spéculer plutôt que pour investir, voir le point 2) sur la déréglementation

 

4) Last but not least, nous arrivons aux limites physiques du rythme d'extraction du pétrole. D'où plafonnement de l'extraction annuelle depuis environ 2005-2006, la légère progression qui continue étant due aux productions non-conventionnelles (gaz naturel liquéfié, biocarburants, schistes)... dont le taux de retour sur investissement énergétique (en anglais EROEI) est beaucoup plus bas que celui du pétrole conventionnel, si bien que l'extraction nette n'augmente certainement plus beaucoup (si elle n'a pas déjà commencé à décroître !)

 

Conséquences : prix moyen du baril passé de 30 euros en 2004 à 75 euros en 2012 augmentation qui n'est probablement pas arrivée à son terme, d'où ralentissement économique obligé puisque pour avoir de la croissance il faut du pétrole (irremplaçable notamment pour les transports). Ralentissement qui n'a aucune raison de prendre fin, étant donné que nous parlons bien de limites physiques.

 

En ce qui concerne le passage à une économie peu dépendante du pétrole, les deux faits saillants sont 1) on ne sait pas comment faire 2) si on le savait il faudrait beaucoup de temps et de ressources pour les investissements nécessaires, or le temps et les ressources sont comptés.

 

La crise que nous vivons depuis 2007-2008 peut être interprétée en définitive comme la crise de transition d'une économie mondiale en croissance forte continue (comparer les taux de croissance des 60 dernières années avec ceux du XIXème siècle est édifiant) vers une économie mondiale au mieux en croissance faible, peut-être même en décroissance.

 

 

 

Accuser les dépenses sociales d'être la cause racine de la Crise, c'est un écran de fumée mis en place par de trop nombreux idéologues pour cacher les véritables responsabilités et permettre aux uns de continuer à se goinfrer avant que la pénurie ne commence vraiment, aux autres de continuer à ignorer les graves problèmes de l'heure.

 

Naturellement il ne faut pas imaginer qu'une économie quasi-stationnaire voire en décroissance pourrait financer des dépenses sociales élevées... mais pour la même raison elle ne pourrait pas non plus assurer le service d'une dette totale massive, ni payer les profits extravagants du système financier, pas davantage que la concentration continuelle des richesses dans les mains d'un groupe toujours plus petit !

 

La négociation(*) de la répartition des efforts entre :

- réduction des dépenses sociales,

- annulation d'une partie des dettes existantes,

- réduction des banques au rôle de service de l'économie réelle, et

- réduction de la captation de profits démesurés par le 1% le plus riche

est beaucoup plus facile sur fond de propagande comme quoi la dette serait sacrée / les banques ne doivent surtout pas faire faillite / le libre-échange est l'horizon indépassable de notre temps... et d'un autre côté, "on ne peut plus payer" les dépenses sociales !

 

 

 

 

(*) "négociation" est un joli mot n'est-ce pas... il n'y a pour l'instant aucune négociation mais plutôt l'écrasement par KO debout des peuples par les intérêts de financiers court-termistes. Cette phase ne durera pas éternellement.

 

L'opportunité est d'en sortir par une politique réformiste. Réforme qui -c'est la difficulté pour nous autres Français étourdis- ne se conçoit pas sans recouvrer d'abord notre souveraineté, les leviers nécessaires monnaie, lois, réglementations financières et commerciales étant aujourd'hui sous contrôle de la superstructure bruxelloise, elle-même sous contrôle des intérêts bancaires.

 

Le risque est d'en sortir par une politique révolutionnaire. En pratique : du sang. Beaucoup. En quasi-totalité innocent. Nous n'en sommes fort heureusement pas là, mais...

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Largement HS: ici, la question est celle des USA, pas du monde occidental, de l'OCDE ou des préférences de gestion politico-économique mondiale des problèmes actuels (quoique les aléas conjoncturels américains aient de facto une influence directe sur les tendances économiques mondiales).

La négociation(*) de la répartition des efforts entre :

- réduction des dépenses sociales,

- annulation d'une partie des dettes existantes,

- réduction des banques au rôle de service de l'économie réelle, et

- réduction de la captation de profits démesurés par le 1% le plus riche

 

Aux USA (et uniquement aux USA; essayons de ne pas glisser vers une empoignades de généralités), les dépenses dites sociales ne peuvent pas vraiment baisser sans "atteindre l'os", cad taper dans un seuil critique en deçà duquel des pans entiers et très importants de populations seraient privées de toute aide significative et de toute semblance de début d'accès à un minimum d'opportunités, ce qui se traduit généralement par une augmentation à terme des dépenses de l'Etat sous d'autres formes. Il est en effet illusoire de penser que la misère ne coûte rien: elle coûte de l'insécurité, cad des frais de justice et de police en croissance, elle coûte de l'instabilité politique et de la violence croissante dans les rues et la société en général (c'est le pendant, à l'opposé du spectre, de la "sanction du marché"), elle coûte une scène politique tendue, ultra polarisée, accusatoire, démagogique (bien plus qu'aujourd'hui) qui a un impact direct et indirect sur l'économie, le coût de l'Etat, l'aptitude d'un pays à la prise de décision (dont les USA viennent de voir que ça coûte du fric), à la réforme, à la négociation politique.... La démocratie peut en souffrir beaucoup.

 

Par ailleurs, et contrairement aux propos des idéologues pointant du doigt les "dépenses sociales" (généralement un ensemble assez flou, mais pratique à pointer du doigt, surtout si on en nie les effets économiques et sociaux, par opposition à ceux ayant lieu en l'absence de ces dépenses), les projections d'évolution de coût de la santé et du Medicare ont, depuis 3 ans, été plus que sérieusement revues à la baisse, au point qu'elles sont estimées supportables par le budget dans les décennies à venir, EN L'ETAT DE LEUR FONCTIONNEMENT ACTUEL et d'une croissance faible. Quelques changements d'appoints suffit à rendre le fardeau supportable, sans remettre en cause les principes. Les discours excités sur les "dérives incontrôlables" et autres propos apocalyptiques en sont complètement invalidés, en tout cas dans leurs justifications mathématiques: ne reste que l'idéologie, qui essaie encore de se cacher sous les apparences du bon sens alors que tout fondement analytique en a été sapé.

S'il fallait cependant, dans ces "dépenses sociales", et avant tout la santé, voir à réduire les dépenses(ce qu'il faut faire évidemment), c'est du côté du marché de la santé (assurance, pharma, secteur hospitalier privé) qu'il convient de taper, un marché dont les coûts, tout niveau de prestation comparé à son équivalent dans les autres pays de l'OCDE, sont absolument exorbitants, et les services plutôt mauvais, sauf dans la niche du haut du panier (et encore: il apparaît que les riches américains sont moins bien portants et moins bien soignés que les riches européens). Un article récent du NY Times (intitulé The Bitter Pill et depuis allongé et transcrit en livre) avait incarné à lui seul la lutte (peu reflétée dans les législations de santé mises en débat au Congrès) contre le fonctionnement du secteur santé aux USA, secteur littéralement intouchable via sa puissance de financement politique local et national, sa puissance marketing (qui conditionne l'opinion) et sa capacité de chantage. Résultat, les médicaments coûtent aux Américains 5 fois plus qu'aux Canadiens voisins et sont sur-prescrits (les Américains sont littéralement conditionnés et mis en dépendance aux médocs dès la petite enfance), un séjour à l'hôpital coûte jusqu'à 6 ou 7 fois ce qu'il devrait (non par rapport à un seuil de rentabilité, mais par rapport à un seuil de bénéfice "correct"), et la proportion d'Américains apte à disposer d'une couverture maladie correcte n'a fait que diminuer depuis 40 ans (autour d'un tiers de la population aujourd'hui, dont une bonne partie pour qui ce coût est difficile à assumer sans importants sacrifices), autant en raison de l'augmentation constante des coûts et conditions d'accès et de maintien, que de la stagnation de fait des revenus (rappel que la croissance aux USA n'a profité en revenu réel qu'aux 10% les plus riches depuis les années 80; et au sein de ces 10%, le fameux "1%" a raclé l'essentiel), signe simple parmi d'autres que la demande solvable aux USA n'a fait que baisser sur les dernières décennies, ne maintenant en partie des apparences de développement que via un endettement privé en boom constant, et élargi sans cesse (principalement via le lobbying des industries intéressées à avoir une demande importante: le marché immobilier en a été un exemple).

 

Les marges d'économie sur le Medicare sont absolument titanesque par ce seul mécanisme de retour des prix à une certaine réalité.... Qu'un marché dérégulé, selon ses thuriféraires, devrait garantir.... Retour qui n'a pas eu lieu à mesure pourtant que les acteurs de marché obtenaient toujours un peu plus ce qu'ils voulaient en matière de dérégulation, d'impôts sans cesse abaissés....

 

Autre poste important: la Social Security. C'est à peu près le mécanisme qui a lui seul fut responsable de la création d'une vaste classe moyenne aux USA, et du plus vaste effondrement de la pauvreté de l'histoire moderne: simplement en maintenant les personnes âgées dans la demande et en en faisant un moteur de croissance. On oublie souvent à quel point les personnes âgées avant les années 40 étaient en grande majorité pauvres, ce que seule une mortalité importante masquait; le monde paysan pouvait amortir le choc via le maintien de familles étendues. Le monde urbain ne peut avoir de tels mécanismes, et encore moins dans des sociétés fondées sur l'individu; la Chine est en ce moment en train d'entrer dans une phase de changement comparable, et les générations actuelles (entre celles qui commencent à partir à la retraite et celles qui commencent à entrer sur le marché du travail) vont porter l'essentiel de cette phase sur leurs épaules, quels que soient ses aléas et ses termes.

Toucher trop fort à la Social Security aux USA, c'est aussi bien -sentiments humains mis à part- un coup dur à la consommation américaine (qui n'est déjà pas dans un état radieux) qu'un suicide politique.... Avant tout pour les républicains dont l'électorat en est disproportionnellement (par rapport aux démocrates) dépendant.

 

Reste le dernier des "big three", qui n'est pas du "social": la défense. Les USA vont-ils avoir un débat sur leur appareil militaire et sécuritaire? Vu leur part dans la dépense militaire mondiale, ça semble inévitable. La question est plus de savoir s'il s'agira de voir la "mauvaise dépense" (pourquoi avoir X matériels et unités coûte si cher? Cela ne peut-il pas coûter 10 ou 20% de moins, pour une "prestation" égale/équivalente?), ce qui remet beaucoup de rentes de situation et d'équilibres politiques et économiques en jeu, ou s'il s'agira de remettre en cause la posture internationale via l'échelle de forces que le pays veut avoir (empire ou pas empire?). Deux débats profonds dans leurs principes, et qui touchent donc à l'intimité profonde de beaucoup d'acquis économiques (locaux et nationaux), diplomatiques (positions commerciales/économiques/financières/politiques acquises par une politique impériale et son développement), politiques.... Quel que soit l'angle prioritaire de réforme, la profonde implantation du "lobby militaro industriel" dans le paysage socio-économique et politique des USA (des Etats comme de l'Union) sera directement trituré, avec donc des réactions opposées de tous types qui peuvent surgir.

 

Pour la réduction du rôle des banques: difficile de voir le changement réellement venir, vu le poids extrême de Wall Street dans la politique américaine (seul le secteur santé peut s'y comparer). La question, il me semble, ne peut venir sur le tapis sans, autre sujet difficile à voir venir au vote, que la question de l'argent dans la politique ne devienne prioritaire (faudra t-il attendre qu'un ou deux juges ultra-conservateurs de la cour suprême cassent leur pipe?). On note cependant un mouvement croissant, mais encore réduit, se développer au Congrès, pour le rétablissement d'un équivalent du "Glass Steegel Act" (lentement démantibulé depuis les années 70, finalement annulé par Clinton) pour séparer l'activité de spéculation de celle des banques proprement dites, registre d'action (réguler Wall Street) que le "Dodds Franks Act" d'il y a 4 ans avait timidement entamé sans obtenir énormément de résultats, tant il s'agissait d'un compromis difficile aux ambitions nécessairement modestes, même dans le remous de la crise (et bien malgré ses deux promoteurs, dont Barney Franks, assez enragé sur le sujet et interlocuteur fréquent des médias sur le sujet).

 

 

Le dernier point, et certainement l'un des plus délicats à Washington (et nettement moins dans la population américaine) est que le plus grand problème budgétaire des USA, à part la gouvernance (ce qu'on vient de voir), est celui des revenus, nettement plus que des dépenses: les grandes entreprises et couches les plus aisées (et, disproportionnellement, les gens riches et "super riches") sont trop peu taxées (de l'aveu même de commentateurs orientés business), et peuvent de plus trop facilement éviter impôts et taxes. La croissance de l'endettement pourrait être essentiellement résorbée par une augmentation minime des taux d'imposition sur les plus riches et une "chasse" à l'évasion et à la fraude fiscales.

Détail complémentaire; la perception publique de ces problèmes, largement déformée par une certaine gamme de médias. Loin d'être "hors de contrôle", le déficit, par exemple, a été divisé par 2 depuis 2010. C'est déjà un rythme de diminution titanesque, trop rapide pour ne pas avoir de lourds effets économiques (le budget d'un grand Etat, c'est comme un supertanker: on ne le fait pas virer de façon brusque sans causer des dommages majeurs). Mais on peut difficilement appeler ça une "dérive hors de contrôle".

Modifié par Tancrède
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Largement HS: ici, la question est celle des USA, pas du monde occidental, de l'OCDE ou des préférences de gestion politico-économique mondiale des problèmes actuels (quoique les aléas conjoncturels américains aient de facto une influence directe sur les tendances économiques mondiales).

 

Ce n'était en majorité pas du HS : les problèmes que j'ai cités ont beau avoir une dimension mondiale, tous les pays développés les rencontrent à des degrés divers, et les Etats-Unis parmi eux -peut-être les EU tout spécialement. Seules les trois lignes où je parlais de la souveraineté de la France étaient HS sur ce fil... là-dessus seulement je plaide coupable  ;)

 

 

 

Loin d'être "hors de contrôle", le déficit, par exemple, a été divisé par 2 depuis 2010. C'est déjà un rythme de diminution titanesque, trop rapide pour ne pas avoir de lourds effets économiques (le budget d'un grand Etat, c'est comme un supertanker: on ne le fait pas virer de façon brusque sans causer des dommages majeurs). Mais on peut difficilement appeler ça une "dérive hors de contrôle".

 

Le déficit de l'Etat fédéral était en 2010 de 1293 milliards

En 2013 (année fiscale 1/10/2012 > 1/10/2013) il a été de 901 milliards.

 

Soit une réduction de 30% en trois ans en valeur monétaire.

Ou encore une réduction de 8,7% à 5,5% du PIB, donc de 37% en terme de pourcentage du PIB.

De toutes façons, il ne s'agit pas une réduction d'un facteur deux.

 

Les principaux facteurs d'inquiétude sont :

- La trajectoire de l'endettement qui s'oriente à la hausse sur la longue durée sans possibilité de redescendre, sauf en cas de forte croissance improbable. Donc une dette à l'avenir plus lourde en comparaison de la taille de l'économie. En ce sens, l'endettement est effectivement hors de contrôle, et même un simple plafonnement du taux d'endettement à quelques années ne serait obtenu qu'avec des hypothèses de taux de croissance optimistes

- Plus important encore, même cette trajectoire inquiétante dépend de deux politiques "extraordinaires" de la Fed : les taux d'intérêt à zéro et la monétisation d'une partie de la dette (2 trillions de dollars tout de même, continuant à raison d'un trillion supplémentaire par an). Des taux d'intérêt à une valeur plus "ordinaire" et donc un taux d'intérêt moyen sur la dette revenant à sa moyenne historique provoqueraient une explosion du service de la dette et au final la faillite de l'Etat -voir Italie et Espagne en 2011 pour démonstration en vraie grandeur du mécanisme

 

Or la politique ZIRP + QE à outrance aura une fin, que ce soit par une catastrophe monétaire (voir l'avis de l'agence de notation Dagong que je citais il y a une ou deux pages) ou par un retour progressif à une politique monétaire plus conventionnelle laquelle mènerait à sa faillite l'Etat fédéral - et ne sera donc probablement pas mise en place.

 

Bref l'impasse est là. Impossible d'en sortir sans décisions fortes, tu cites les pistes principales et nous sommes d'accord sur l'essentiel... mais ces pistes sont inapplicables si l'on est un peu réaliste politiquement, comme tu l'expliques.

 

Le réalisme c'est donc de considérer que le système politique et monétaire des Etats-Unis connaîtra une discontinuité à échéance inconnue, mais selon toute probabilité sous un petit nombre d'années.

Modifié par Alexis
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Le déficit de l'Etat fédéral était en 2010 de 1293 milliards

En 2013 (année fiscale 1/10/2012 > 1/10/2013) il a été de 901 milliards.

 

Soit une réduction de 30% en trois ans en valeur monétaire.

Ou encore une réduction de 8,7% à 5,5% du PIB, donc de 37% en terme de pourcentage du PIB.

De toutes façons, il ne s'agit pas une réduction d'un facteur deux.

 

Désolé, je parlais en temps gouvernemental et faisait référence (avant tout dans ma tête :-X ) au Budget Control Act de 2011 (voté) qui réduit effectivement le budget par 2 sur 10 ans, non comptant les autres changements entretemps, notamment certaines augmentation de revenus (fin des détaxes du Jobs Act de 2010 par exemple), la réévaluation des projections d'augmentation des dépenses du Medicare/medicaid, et les probables/possibles hausses d'impôts pour les très hauts revenus.

 

mais ces pistes sont inapplicables si l'on est un peu réaliste politiquement, comme tu l'expliques.

 

Impossibles avec la présente chambre des représentants. Laquelle expire l'an prochain. Impossibles avec le GOP tel qu'il fonctionne maintenant, et là aussi, la tectonique des plaques qui l'animent est en train d'évoluer.... Surtout depuis que les grands donateurs du partis manifestent leur mécontentement en continu face aux 2 caucus d'excités.

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Me demande si la possibilité de déplacer le siège de l'ONU en dehors des USA (à cause de l'espionnage et de l'utilisation de l'interdiction d'accès au sol américain pour nuire à certaines délégations) serait réellement envisageable.

Dans l'absolu, ce serait un bonne idée. 

Mais l'ONU étant une vieille dame malade, pas sûr qu'elle supporte ce type de déménagement...

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Me demande si la possibilité de déplacer le siège de l'ONU en dehors des USA (à cause de l'espionnage et de l'utilisation de l'interdiction d'accès au sol américain pour nuire à certaines délégations) serait réellement envisageable.

 

 

   Simple question de volonté et persuasion ou je pense qu'il faudrait réunir les 20 + grosses pointures onusiennes (USA non compris dedans) pour parvenir a un accord avec eux de boycott de l'ONU New Yorkaise et exigeant a partir de telle date de siéger ailleurs ...

 

    Puis trouver un accord cadre pour siéger dans un pays peu agressif en matière diplomatique et d'espionnage, et lui demander par exemple la cession d'un bout de territoire de quelques hectares en dehors d'une grande métropole mais a relative proximité (pour des commodités d'acceuil pas trop loin) et batir sur ce territoire qui deviendrait un micro-état + ou - a la sauce vaticane : Le siège futur de l'administration et executif de l'ONU, son siège ect ...

 

 

   De toute façon la, avec les scandales d'espionnage diplomatique a répétition des USA, nous allons entrer probablement dans une ère ou ils viennent de se tirer une balle dans le pied dans certains domaines ou ils sont historiquement leader ...

 

    Déja que les révélations a répétitions ne sentent pas bon pour le Nazdac a moyen termes ... A cause de la perte de confiance autour de nombreux acteurs technologiques US hardware comme software (une formidable potentielle occasion pour un pays  comme la France si elle le voulait de revenir en tapant fort dans la course techno d'ailleurs)

 

 

    Mais sincèrement si on parvenait a convaincre par exemple 90% du conseil de sécurité, je pense qu'on aurait de bonnes chances de faire plier les USA eux même concernant l'Onu (les autres pays étant grosso modo des chêves en termes d'influences : Les avoir dans la poche ne servant a rien, au pire pour des votes qui ne ressembleraient a rien en terme d'indépendance de vote, voir pire : ridicule de soumission n'arrangeant rien) Le coeur de l'ONU c'est son conseil de sécurité, le reste c'est un troupeau de chêvres ...

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Etats-Unis: fusillade dans un collège, deux morts et deux blesses.

 

Un professeur a été tué et deux élèves grièvement blessés dans une fusillade dans un collège du Nevada, dans laquelle le tireur présumé a également trouvé la mort, a annoncé la police.

 

L'auteur présumé de la fusillade, âgé de 13 ou 14 ans, a ouvert le feu près du terrain de basket de la Sparks Middle School de Reno (720 km au nord-ouest de Las Vegas), selon un témoin.

 

"La personne décédée est un professeur du collège", a déclaré à la presse le chef de la police des écoles du comté de Washoe, Mike Mieras. "L'autre mort semble être un élève, principal suspect dans cette affaire".

 

Deux élèves ont par ailleurs été hospitalisés dans un état critique, selon Angela Rambo, porte-parole du Renown Regional Hospital.

 

M. Mieras a précisé que l'un des blessés a été opéré et "se porte bien".

 

Les faits se sont déroulés à 07h15 (14h15 GMT), avait précisé plus tôt dans la matinée le porte-parole de la police de Reno, Tom Robinson.

 

Kyle Nucum, 13 ans, a déclaré au Reno Gazette Journal que son professeur avait été touché quand ils avait demandé au tireur présumé de baisser son arme.

 

"Nous étions sur le terrain de basket, et on a entendu un gros boum, et tout le monde a crié", a-t-il dit.

 

"Le professeur est allé voir ce qui se passait, il pensait au début que c'était un pétard", ajoute-t-il.

 

"L'élève pointait son pistolet vers le professeur, et quand ce dernier lui a dit de baisser son arme, il lui a tiré dessus, le professeur est tombé et tout le monde est parti en courant", a-t-il poursuvi.

 

Pendant qu'il courait, Kyle Nucum a entendu encore "quatre ou cinq coups de feu".

 

Le gouverneur du Nevada, Brian Sandoval, a déclaré sur son compte Twitter : "Les écoles (de Reno) et le reste de la ville sont sécurisés".

 

 

 

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Les USA contribue à hauteur de 22 % du budget de l'ONU, ça m'étonnerais qu'ils ne menacent pas de réduire leur aide si l'ONU quittait NY.

 

 

   Bien évidemment qu'il le feront ça me parait évident ... Mais je pense une ONU avec 20% de budget en moins, mais indépendante du giron US pourrait avoir de grand bénéfices pour le monde ...

 

   Evidemment il y a des pays dont on sait déja le comportement d'avance, comme Israel ... Sachant ce qu'il lui attend au tournant avec une Onu indépendante et siégeant ailleurs, sa mise sur le banc des accusés dans la prolongation sans fin de la crise israélo-palestinienne en tant que stratégie coloniale

 

   Bien que avec l'Onu dans l'état actuel des choses, il y a eu des résolutions sans consessions mais globalement l'Onu ferme malgré tout pas mal les yeux a cause de la prédominance US

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La nature a horreur du vide. . .Qui remplacera les Etats-Unis? La Russie qui reprend du poil de la bête? la Chine avide de devenir The Empire? Une coalition d'états arabes? Certainement pas l'Europe. . . Faudrait voir à pas trop s'enflammer car même si les US ont toujours roulés pour eux on a réussi à tirer quelques avantages comme la protection des routes maritimes laissés à l'entière responsabilité de la navy. Le monde n'a jamais été autant divisés et nous (la France et l'Europe en général) aussi faible.Nos poids politiques s'amenuisent considérablement, le choc des civilisations a bien lieu (et ce malgré tout les discours bien pensants sur le soi disant caractère infondé de la pensée Mr Huntington) et nous désarmons à la hauteur du réarmement de euh le reste du monde. . . Un repli massif des EU ne nous saurait en aucun cas profitable. . Qui pour prendre la relève chez nous? Merkel? Trop occupé à assurer la prédominance éco de l'Allemagne (ok je trolle un peu mais pas tant que ça. . .) les premiers ministres espagnols et italiens? Hollande?

 

Quoi qu'on en dise on a décidé de se mettre dans les jupons des EU. Si ils se barrent on est un enfant chétif de 11 ans malingre recroquevillé au milieu de la cours de récré dans un collège standard. . .

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et ce malgré tout les discours bien pensants sur le soi disant caractère infondé de la pensée Mr Huntington)

 

Non, il n'a pas eu et n'aura vraisemblablement pas lieu/ Huntington a voulu faire une espèce d'affrontement des "cultures" en présupposant des ensembles qui n'ont de fait pas de logiques réelles et solides..... Y'aura juste une concurrence des puissances (comme il y a toujours eu); quand à savoir s'il y aura un vrai "choc", ça c'est autre chose.

 

La Russie qui reprend du poil de la bête

 

La Russie est juste une puissance régionale qui n'a pas les moyens de faire une vraie politique de puissance autrement qu'à la marge: elle n'a pas et ne s'équipe pas (parce qu'elle n'en a pas les moyens) du hardware pour être une puissance mondiale: espace contraignant par sa seule taille, démographie faible (densités de peuplement/occupation de l'espace) et anémique (décroissance encore pour un bail), divisions intérieures, faiblesse du régime (à qui ça coûte une blinde sans cesse croissante de simplement rester en place), polarisation des richesses, faible développement économique (et enferrement dans une économie fondée sur la rente des ressources naturelles), réforme lente d'une armée qui, malgré des chiffres qui font baver les fanamilis européens, ne sera calibrée que pour assurer la défense du territoire.... Le chantage au robinet à gaz ne fait pas d'un pays la terreur du quartier. Et la façon dont la Russie vampirise sa rente pétro-gazière (au détriment de l'investissement nécessaire à assurer sa pérennité) garantit la baisse de ses marges de manoeuvre, qu'une économie sous-développée (et pas appelée à grandement s'améliorer dans l'ensemble) ne pourra relayer.

 

Qu'on le veuille ou non, hors de la Chine (pas encore, mais ça viendra assez vite), seuls les USA sont appelés à avoir du "juju" à mettre dans la balance sur la scène mondiale pour l'avenir visible. C'est l'équilibre entre ces deux là qui dira de quoi demain sera fait. Les grands, c'est ceux qui ont quelque chose à mettre sur la table hors de leurs frontières: moyens militaires, pressions, obligés, aides, menaces, soutiens.... Faut avoir de quoi faire peser la balance dans un sens ou un autre en plusieurs endroits à la fois (les endroits "qui comptent").

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"Déja que les révélations a répétitions ne sentent pas bon pour le Nazdac a moyen termes ... A cause de la perte de confiance autour de nombreux acteurs technologiques US hardware comme software (une formidable potentielle occasion pour un pays  comme la France si elle le voulait de revenir en tapant fort dans la course techno d'ailleurs)"

 

Les quelques menues révélations sur le système a-légal utilisé par le renseignement français pour faire exactement la même chose à sa propre population mettent la France sur le même pied que les USA en la matière… La seule manière serait de fournir un produit technologiquement impossible à mettre sur écoute. Genre P2P décentralisé ou assimilable. Bizarrement j'ai pas l'impression que le gouvernement français serait enchanté.

Il n'y aura aucune perte de confiance dans ces entreprises tant que leur produit demeure véritablement incontournable. C'est le cas de Google, Amazon est en train de prendre position sur ce point du fait de l'inaction des autres (se cachant parfois complaisamment derrière des exceptions culturelles pour préserver une rente choisie), Facebook semble incontournable en occident (même si en Russie et Chine il semble exister des médias sociaux à délimitation nationale). On verra ce qui restera d'Apple dix ans après Steve Jobs. Toujours est-il qu'on ne voit aucun acteur autre développer de véritables systèmes dimensionnant les marchés (Système d'exploitation, moteurs de recherche, agrégateurs de données, clouding a vocation hégémonique).

et encore, le paiement en ligne est français (Atos).

 

Le NASDAQ ne dévissera sur ces valeurs que lorsque de vrais concurrents émergeront et cela ne sera probablement pas lié à l'influence des services secrets américains. À moins que ces concurrents ne soient appuyés par des Etats pour se défaire des acteurs américains. Mais ça c'est une entreprise complexe à mettre en oeuvre nécessitant de sécuriser un marché de plusieurs centaines de millions de consommateurs. C'est juste énorme et hors de portée de l'essentiel des Etats sur Terre.

 

"Non, il n'a pas eu et n'aura vraisemblablement pas lieu/ Huntington a voulu faire une espèce d'affrontement des "cultures" en présupposant des ensembles qui n'ont de fait pas de logiques réelles et solides..... Y'aura juste une concurrence des puissances (comme il y a toujours eu); quand à savoir s'il y aura un vrai "choc", ça c'est autre chose."

 

Huntington avait dit plus tard si mes souvenirs sont bons que sa théorie demeurait exacte dans la mesure où les dirigeants politiques étaient persuadés qu'un choc des civilisations existe ou est appelé à exister. Quand on entend nos chefs dans leurs discours affiché ou larvé parfois on se demande s'ils ne seraient pas capable de le provoquer.

Modifié par Chronos
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Huntington avait dit plus tard si mes souvenirs sont bons que sa théorie demeurait exacte dans la mesure où les dirigeants politiques étaient persuadés qu'un choc des civilisations existe ou est appelé à exister. Quand on entend nos chefs dans leurs discours affiché ou larvé parfois on se demande s'ils ne seraient pas capable de le provoquer.

 

Ooouuuais! Euh.... 3 remarques:

 

- ça n'engage que Huntington et son besoin de se justifier face à la critique

 

- entre des dirigeants persuadés culturellement qu'ils doivent s'agglutiner entre "proches culturellement" et réalités géopolitiques (essentiellement intérêts, possibilités/faisabilité, opportunités, réalité des "groupes" en place au moment M de faire le choix, moyens dispo, et évidemment, réalité de la situation au dit moment), y'a plus qu'un (très GRAND) pas. Guillaume II et Hitler n'étaient-ils pas persuadés du "cousinage" naturel de l'Angleterre et de l'Allemagne, dont le tropisme "naturel (une love story logique pour les "ethnodifférentialistes" et autres fanas de déterminismes fantasmés) empêcherait tout affrontement long au-delà d'accrochages initiaux? Entre autres (multiples) exemples.

 

- il y a "nos chefs" et "capables" dans la même phrase

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Au niveau internet, rappelons la Corée du Sud qui a développer ses propres forums. Et la Chine et ses 1,3 milliards d'habitants plus tout les pays style Iran, Cuba et autres qui font de la résistance "anti US", cela fait presque un quart de la population mondiale qui échappe a la "propagande occidentale".

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Ooouuuais! Euh.... 3 remarques:

 

- ça n'engage que Huntington et son besoin de se justifier face à la critique

 

- entre des dirigeants persuadés culturellement qu'ils doivent s'agglutiner entre "proches culturellement" et réalités géopolitiques (essentiellement intérêts, possibilités/faisabilité, opportunités, réalité des "groupes" en place au moment M de faire le choix, moyens dispo, et évidemment, réalité de la situation au dit moment), y'a plus qu'un (très GRAND) pas. Guillaume II et Hitler n'étaient-ils pas persuadés du "cousinage" naturel de l'Angleterre et de l'Allemagne, dont le tropisme "naturel (une love story logique pour les "ethnodifférentialistes" et autres fanas de déterminismes fantasmés) empêcherait tout affrontement long au-delà d'accrochages initiaux? Entre autres (multiples) exemples.

 

- il y a "nos chefs" et "capables" dans la même phrase

 

 

Maaaa jé ne dis pas le contraire. J'y crois pas perso à ce truc. L'Histoire démontre qu'on se fritte plus avec son voisin (forcément c'est lui qui range ses poubelles devant ta façade) qu'avec le pelé au bout du monde. Je souhaitais juste faire remarquer que dans la tête de certains, y compris bien placés, de drôles de pensées pouvaient émerger.

 

 

@Collectionneur : d’où ma remarque sur l'intervention de l’État dans le processus. En Europe on est très loin du compte vu l'offensive que les majors US de l'internet semble faire sur les projets de textes européens actuellement dans les pipelines c'est pas près de changer (apparemment pas mal de monde semble trouver la chose normale, sauf certains, bien qu'ils soient un peu plus nombreux depuis peu).

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j'aime bien mais s'est l'histoire du monde ,enfin des USA Lol d'une certaine manière .

 

s'est qu'un film mais s'est assez réaliste comme développement non ?

 

http://www.youtube.com/watch?v=hP7rECT9N0U

 

bon là je vois sa comme sa en mode réflexion de la vie Lol .

 

sinon je vois sa aussi comme sa ,avec le "je kiff se job" dans jarhead :

 

http://www.youtube.com/watch?v=Ohj3TKneGPQ

 

et dans la scène ou le texan dit que tout sa s'est pour le pétrole ,et qu'un Marine lui répond :tout sa s'est de la politique ,on n'en a rien à faire !

 

il y a un certains paradoxe mais s'est comme sa dans ma vision des choses ,on est conscient de la réalité ,mais s'est trop grand pour qu'on s'y focalise ,enfin surtout quand on entre dans le monde militaire .

 

j'ai laissé mon cerveau avant d'entré à l'armée (s'était pas plus mal question :pourquoi ,quel intérêt ,etc ... ) et tout plein d'hormone que l'on maîtrise avec le temps . mais depuis que je suis sorti de l'armée j'ai récupéré un cerveau qui peu prendre le temps de réfléchir ,d'analyser mais qui de temps en temps revient en mode militaire pour ne pas se prendre la tête .

 

sa se soigne docteur ? :happy:  :happy:  :happy:

putain ,je me fais une thérapie là  :happy:  :happy:  :happy:

Modifié par gibbs
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