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Probablement les mêmes qui considèrent la guerre du Vietnam après ses campagnes de bombardements comme une brillante victoire américaine...

Sinon, j'étais avec un film sur le sujet il y a quelques heures à peine ! Le titre est "Good Kill" . à la fois gerbant et bien fait....et justement gerbant parce que bien fait :combatc:.

Modifié par Shorr kan
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Pas certain que ce soit conçu comme un échec de leur point de vue. Hélas pourrait-on ajouter.

Comme l'écrit plus haut Tancrède c'est la structure actuelle de leur vie politique et administrative au sens large qui nous conduit à ce genre d'aberrations. A la moindre connerie les décideurs fédéraux et exécutifs se retrouvent devant une commission et cuisinés par les medias (voir Hilary Clinton et ses multiples "affaires" d'emails), tout le monde leake tout le monde pour faire avancer son petit "groupe" d'intérêts. Chaque directeur militaire, fédéral ou exécutif remplit sa mission pour minimiser les emmerdes et continuer à faire prospérer son institution et ses intérêtstout le monde est responsable mais personne n'est coupable. Les acteurs assurent leurs arrières, et le système se structure de façon optimale pour tous ceux qui le constituent et beaucoup moins pour les objectifs collectifs. C'est comme ca qu'on se retrouve avec des dizaines de programmes sécuritaires hypertrophiés, souvent concurrents et parfois contradictoires. 

La faute en incombe en grande partie aux républicains sous Bush Junior qui y ont contribué par la fracturation de la vie politique et l'ambiance d'inquisition. On peut quand même mettre à l'actif d'Obama d'avoir assaini un peu cette situation du moins sur la plan de la politique étrangère, il n'a pas flanché lorsqu'il a décidé de couper les vivres aux accros de l'action extérieure coûteuse (y compris étrangers). Il n'a pas de comptes à rendre à ceux qui le comparent défavorablement à Poutine, mais au peuple américain et au reste du monde. Il pourra toujours montrer -cyniquement- qu'il n'a pas à hésité à se salir les mains avec divers programmes semi/clandestins du SD et de la CIA.

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http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/10/17/drone-papers-dix-revelations-sur-le-programme-americain-d-assassinats-cibles_4791688_4408996.html 

« Drone Papers » : dix révélations sur le programme américain d’assassinats ciblés

Le site d’investigation The Intercept a publié jeudi un très long dossier sur le programme d’assassinats ciblés de l’armée américaine et de la CIA.

Le Monde | 17.10.2015 à 16h28 • Mis à jour le 17.10.2015 à 17h12 | Par Damien Leloup

Des milliers de tirs de missiles et de morts, sur une demi-douzaine de théâtres d’opération… Le programme d’assassinats ciblés mené par les Etats-Unis en Afghanistan ou au Yémen, dans le cadre de sa lutte contre le terrorisme, est vaste — et très secret. L’enquête du site The Intercept, « The Drone Papers », lève le voile sur de nombreux aspects inconnus de ce programme, et confirme des informations déjà connues, à l’heure où la France commence elle aussi à procéder à des frappes ciblées en Syrie avec l’aide des services de renseignements américains.

 

 

1) Jusqu’à neuf personnes tuées sur dix n’étaient pas visées

Premier constat issu des documents de l’armée américaine : l’inefficacité du caractère « ciblé » des assassinats par drones. Dans une analyse détaillée des résultats de l’opération Haymaker, dans le nord de l’Afghanistan, les rapports de l’armée montrent que le nombre de « jackpots » — mort de la personne visée par une attaque — est faible : en février 2013, l’opération compte 35 « jackpots », à comparer aux 200 « EKIA » — ennemis tués au combat — pour la même période.

L’armée américaine désigne sous ce terme les personnes tuées qu’elle identifie comme étant des insurgés ou soldats ennemis qui n’étaient pas directement visés — pour établir ce classement, l’armée se fie à ses propres sources, images filmées par des drones notamment. Une comptabilité qui tend à sous-estimer le nombre de victimes civiles, estime The Intercept. Sur une période de cinq mois en Afghanistan, le site conclut que neuf personnes tuées sur dix n’étaient pas les cibles des frappes.

The Intercept cite également une étude réalisée par l’universitaire Larry Lewis, qui a analysé les résultats des opérations américaines en Afghanistan sur plusieurs années. Selon ses calculs, les frappes réalisées par drones dans la région ont été beaucoup plus meurtrières pour les civils que les bombardements de l’aviation : il aboutit à la conclusion que les drones tuent en moyenne dix fois plus de civils que les avions américains. Un différentiel qui s’explique en partie par le faible niveau de qualité des informations sur lesquelles se basent les frappes par drones.

 

2) L’ordre de tuer est validé par le président des Etats-Unis

 

Pour déterminer qui peut être la cible d’une frappe par drone, l’armée américaine suit une chaîne de commandement complexe, et dont certains aspects ne sont pas détaillés dans les documents publiés par The Intercept.

Elle démarre par la constitution d’un « dossier », appelé « Baseball Card », qui établit un profil de la personne, les raisons pour lesquelles son assassinat est demandé, et qui suit ensuite un processus de validation en sept étapes. En moyenne, il faut deux mois pour obtenir l’ensemble des validations nécessaires ; débute alors une période de soixante jours durant lesquels la frappe est autorisée.

Dans la dernière scène du documentaire Citizen Four consacré aux révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden, Glen Greenwald, le fondateur de The Intercept, laissait déjà entendre qu’il avait en sa possession des documents secrets sur le programme de drones américains, transmis au journaliste par un autre lanceur d’alerte. Dans le film, on le voit dessiner une pyramide sur un morceau de papier et la montrer à Edward Snowden en disant « ça va jusqu’au président » — le schéma apparaissant brièvement à l’écran ressemblait fortement à celui publié ce jeudi par The Intercept.

 

3) Les assassinats ciblés se basent essentiellement sur le renseignement électronique

 

Les « Baseball Cards » et les dossiers compilés par les forces américaines se basent largement sur des sources de renseignement électronique — programmes de surveillance de masse de la NSA et écoutes, explique The Intercept. Les drones eux-mêmes sont utilisés pour collecter une grande quantité de données : qu’il s’agisse de drones armés ou d’observation, la plupart des engins utilisés par l’armée américaine disposent d’une antenne-relais, ce qui leur permet de trianguler la position d’un téléphone portable avec une précision importante.

Selon une source anonyme citée par The Intercept, le système « se base sur des machines très puissantes, capables de collecter une quantité invraisemblable de données », mais « comporte à de nombreux niveaux des risques d’erreurs d’analyse et d’attribution ». Toujours selon le même témoignage, « il est étonnant de voir le nombre de cas dans lesquels un sélecteur [un identifiant unique] est attribué à la mauvaise personne. Et ce n’est que plusieurs semaines ou mois après que vous vous rendez compte que la personne que vous suivez n’est pas votre cible, parce que vous suivez en réalité le téléphone de sa mère. »

 

4) Les critères pour figurer sur la « kill list » sont vagues

Officiellement, la politique des Etats-Unis est de ne tirer pour tuer que dans les cas où la cible « présente un risque continu et imminent pour la sécurité d’Américains ». Les documents publiés par The Intercept montrent cependant qu’un seul critère est analysé pour déterminer si une personne peut figurer ou non sur la liste des cibles potentielles : le fait de « présenter une menace pour les soldats américains ou les intérêts américains ».

Ce critère, particulièrement vague, n’a par ailleurs que peu de sens dans certaines régions du globe où l’armée américaine procède à des frappes ciblées par drones — au Yémen, par exemple, la présence américaine est quasiment inexistante. Les frappes de drones ont pourtant tué 490 personnes dans le pays, selon les propres chiffres de l’armée.

 

5) « Capturer ou tuer » est devenu « tuer »

Les campagnes ciblées de l’armée américaine sont appelées « Capture / kill » — capturer ou tuer. Mais dans le cas des frappes de drones, « le terme est trompeur — “capturer” s’écrit sans majuscule, nous ne capturons plus jamais personne », a reconnu le lieutenant-général Michael Flynn, ancien chef de l’agence de renseignement de l’armée.

Ce choix de privilégier les frappes mortelles par drone aux opérations de capture, plus risquées, a aussi des conséquences sur le type d’informations recueillies : sans interrogatoires, l’armée utilise de plus en plus le renseignement électronique au détriment du renseignement humain, pourtant considéré comme indispensable.

 

6) « L’exploitation et l’analyse » sont les parents pauvres des campagnes de drones

La doctrine de l’armée américaine en matière de terrorisme est résumée par un acronyme : FFFEA. Find, fix, finish, exploitation and analysis — « trouver, régler, achever, exploiter et analyser ». Mais les documents montrent que la dernière partie du processus n’existe quasiment pas dans les frappes de drones, notamment en Afrique de l’Est et au Yémen.

Dans la plupart des cas, après une frappe mortelle, il n’y a pas de soldats sur place qui peuvent récupérer des documents, des ordinateurs ou des téléphones portables, ou interroger les survivants. Ce qui conduit à des « voies sans issue » en matière de renseignement.

 

7) Les frappes de drones contribuent à renforcer les adversaires des Etats-Unis

En raison du manque de précision des frappes, et des erreurs de renseignement qui conduisent à cibler les « mauvaises » personnes, les campagnes de drones contribuent à renforcer les adversaires des Etats-Unis, estime The Intercept. Le site mentionne notamment l’exemple de Haji Matin, tué par une frappe en 2012 : ce négociant en bois avait été dénoncé par des rivaux commerciaux comme militant taliban. L’armée américaine avait alors bombardé sa maison, tuant plusieurs membres de sa famille… et transformant ce notable en leader local des militants anti-américains.

 

8) Le nombre de frappes a été démultiplié sous les présidences Obama

Avant l’entrée en fonction de Barack Obama, une seule frappe de drone avait eu lieu au Yémen, en 2002. En 2012, une frappe avait lieu tous les six jours sur le territoire du pays. En août 2015, ces frappes avaient tué 490 personnes.

Un ancien responsable du renseignement du président américain explique que c’était « le choix politique le plus avantageux : coût faible, pas de victimes américaines, et ça donne l’apparence de la sévérité. C’est bien perçu aux Etats-Unis, et ça n’est impopulaire qu’à l’étranger. Les dégâts de cette politique pour les intérêts américains ne sont visibles qu’à long terme. »

 

9) La distance et « l’effet paille » réduisent grandement l’efficacité des drones

Malgré leur technologie avancée, et l’impression qu’ils donnent de pouvoir intervenir n’importe où et n’importe quand, les drones ne seront malgré tout pas efficaces dans toutes les situations. Pour parvenir à identifier, suivre et ouvrir le feu sur un suspect, il faut maintenir un contact visuel pendant une longue période de temps. Or, dans certaines zones, et notamment au Yémen, la longue distance que doivent parcourir les drones rend cette couverture permanente très difficile à maintenir, les aéronefs passant souvent plus de temps de vol à se rendre à leur position qu’en « action » proprement dite.

Par ailleurs, les opérateurs de drones sont victimes d’un « effet paille » — la zone de vision des caméras est limitée, ce qui conduit à des difficultés pour suivre les « suspects » et augmente les risques d’erreur d’identification.

 

10) L’armée américaine a multiplié ses bases en Afrique pour soutenir son programme de drones

Pour réduire les distances que doivent couvrir les drones, le commandement américain a discrètement multiplié ses bases, notamment en Afrique. Ces bases secrètes complètent le dispositif mis en place par l’U.S. Africa Command, dont la base principale est hébergée au camp Lemonnier, un ancien avant-poste de la Légion étrangère française.

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L'argent est le nerf de la guerre, et la politique dans une démocratie est le moins pire substitut à la guerre qu'on ait trouvé.... Donc l'argent est le nerf de la politique? On n'oserait le dire, mais c'est (trop) souvent le cas. Quoiqu'il en soit, un petit portrait pratique de la guerre qui se livre actuellement aux USA alors même que l'année présidentielle est encore loin du jour présent et de l'attention de la grande majorité de la population. Les cotes de popularité dans les bases électorales (et dans les 5 secondes d'attention qu'une partie de la population au sens large consacre à la chose chaque semaine) changent tous les jours, et bien malin qui sait réellement quel candidat sera encore au top en février, moment des primaires. Mais une chose afflue et fluctue de manière plus révélatrice: l'argent. Quid des campagnes de ce côté? Et quelle répartition selon les sources et le degré de contrôle qu'on a dessus? Voici quelques chiffres sur l'argent récolté directement ou non par les candidats depuis juin de cette année (qui est de l'argent dit "primary money"; ce n'est pas encore réellement l'argent de la campagne présidentielle!!!!):

Bush: 133,3 millions (24,8 pour sa campagne, 108,5 pour son SuperPAC et autres organismes du "soft money"). 6% viennent de petits donateurs

Clinton: 97,7 millions (77,5 campagne, 20,3 SuperPAC et autres). 20% de petits donateurs

Cruz: 64,9 millions (26,6/38,4): 45% de petits donateurs 

Rubio: 47,7 millions (14,6/33,1). 27% de petits donateurs

Sanders: 41,5 millions (100% dans sa campagne, pas de SuperPAC ou autres). 88% de petits donateurs

Carson: 31,6 millions (31,4/0,2). 74% de petits donateurs

On voit donc mieux le degré de contrôle des candidats sur leur programme et leur campagne. Il faut signaler aussi que certains épuisent plus vite leurs filons que les autres: les candidats plus institutionnels tendent ainsi à recevoir une plus grande proportion de donations maximales dans les caisses qu'ils contrôlent eux-mêmes (par opposition aux SuperPACs et autres), cad le plafond légal encadrant l'argent électoral, tandis que d'autres reçoivent de petites donations (plus nombreuses ou non), pour partie parce que les donateurs ne veulent ou ne peuvent donner plus, mais plus souvent parce qu'ils comptent encore donner si sollicités, ce qui est en fait la formule la plus recherchée (limite dans le temps le coût de recherche de nouveaux donateurs, constituant ainsi un "réservoir" encore rempli). Le recordman en la matière est Bernie Sanders, qui a en quelques mois créé la plus vaste base de donateurs (essentiellement des petits) jamais vue dans l'histoire électorale américaine (plus de 650 000 à ce jour), qui, en écrasante majorité, ont fait de petites contributions (20-30 dollars) en assurant qu'il y en aurait encore plus tard (ça fait partie des options qu'on coche dans les formulaires). A l'opposé, Jeb Bush a peu de petits donateurs, et a reçu surtout des donations maximales, et il peine à trouver plus de monde pour financer sa campagne, et surtout, se trouve en position faible par rapport à son "soft money", une masse énorme de fonds allant dans son SuperPAC et venant d'énormes contributions (là on parle du "gros argent" d'entreprises, organisations et riches individus) de la part, essentiellement, du réseau de collecte de sa famille. Il aurait apparemment là aussi du mal à trouver des contributeurs hors de ce réseau, même pour son SuperPAC. 

A ce stade, c'est le "hard money" qui compte largement le plus: l'argent des campagnes, effectivement contrôlé par les candidats: c'est cet argent qui maintient la campagne à flot, paie le personnel, le transport et l'intendance, finance les sondages, les structures de campagne physique et média (dont les très cher centres de campagne électronique) et autres besoins de la campagne.... Une mesure importante est le "burn rate" (taux de cramage, oserait-on dire) de cet argent, soit le rythme de dépense de l'argent de campagne. Et de ce côté, les difficultés de Bush semblent avoir explosé, puisqu'il a annoncé en fin de semaine un sérieux ralentissement de sa campagne, serrant la ceinture tous azimuths; de l'argent qu'il a récolté (et qui est plutôt peu, surtout comparé à la présence qu'il a maintenue jusqu'ici, donc en grande partie, à la dépense consacrée), il lui resterait assez peu, ce qui augure mal quand on voit la nécessité de la visibilité pour continuer à lever du fric (surtout pour des candidats institutionnels cette année), et sa difficulté déjà importante dans ce domaine. 

D'autres ont un important "burn rate", et des rythmes de levées de fonds qui varient beaucoup, de même que des proportions variables de niveaux des donations (seuls Sanders, Carson et Cruz auraient un proportion dominante de petits donateurs gardant de la réserve pour plus tard). On voit aussi les différences entre démocrates et républicains: les démocrates ont beaucoup plus de petits contributeurs et plus de hard money 119 millions pour les deux leaders démocrates, 97,4 pour les 4 républicains cités), et moins de grands soutiens institutionnels et de riches donateurs (sauf apparemment pour Ted Cruz). Aussi une moindre tendance à avoir des donations atteignant le plafond légal. 

Ainsi, pour les "burn rates" (donc exclusivement la dépense de "hard money") et le cash encore disponible à ce jour:

Bush: 58%. Reste 10,3 millions

Clinton: 57%. Reste 33 millions

Cruz: 48%. Reste 13,8 millions

Rubio: 53%. Reste 11 millions

Sanders: 34%. Reste 27,1 millions

Carson: 64%. Reste 11,3 millions

Je répète aussi qu'il faut faire attention à ces situations en ce que le rythme et la capacité à renouveler les fonds de campagnes sont très différents selon le candidat, et la perception comme ces chiffres eux-mêmes (l'argent attire l'argent, ce fric reflète en partie la capacité à lever plus de fric....) influent sur cette capacité, même si c'est beaucoup plus vrai pour le soft money que pour le hard money: les riches donneurs, le plus souvent intéressés et voulant donner du décisif (de quoi peser), misent beaucoup plus sur le vainqueur putatif (qu'ils veulent dépendant d'eux) et moins par attachement/sympathie/espoir/idéologie. Concernant ce rythme de levée de fonds, on peut aussi voir la tendance évoluer fortement à travers le temps: le dernier trimestre a par exemple vu Rubio sérieusement baisser, après un départ en fanfare, alors que sa dépense a continué sur sa lancée (il en a besoin, n'ayant pas assez de "name recognition" au niveau national et dans nombre d'Etats); dans ce trimestre, relativement à ce qu'il récolte, sa dépense a explosé (essoufflement?). Bush a aussi pas mal baissé (13,4 millions récoltés, mais 11,5 dépensés, soit un burn rate de 86% sur ce trimestre seul, en bonne partie en "damage control" car son image s'est dégradée). En face, Clinton a récolté un max (près de 30 millions), mais avec un burn rate de 86% (25,8 millions cramés, avec aussi beaucoup de damage control), même si ses sources de revenus restent bonnes et ses perspectives aussi. Sanders a explosé, récoltant 26,2 millions sur ces 3 mois (plus de la moitié dans le mois écoulé), avec un burn rate de 43% (ce sont les débuts de sa campagne qui se sont fait avec des bouts de ficelle et maintiennent son taux sur 5 mois à 34%: mathématiquement, ça aura augmenté à la fin de l'année même s'il n'accroît pas son rythme de dépense).
 

De son côté, Trump dépense en fait très peu pour l'instant encore, mais récolte aussi très peu, continuant à prétendre qu'il va financer la majorité de l'effort lui-même, mais ayant pour l'instant peu déboursé; c'est là où on mesure l'énormité de l'avantage médiatique d'une forte "name recognition" et d'une image très forte et établie (qui en font quelqu'un de très "identifié"/identifiable, qui n'a pas à expliquer qui il est et ce qu'il représente), qui s'ajoutent au statut "d'outsider". Il va devoir faire plus à l'avenir, surtout à un moment où il commence à accumuler du bagage, des gaffes, et où plus de monde va graduellement commencer à prendre le vote plus au sérieux (rappelons que les primaires ont plus de signification chez les ricains que chez nous, vu le système de vote à un tour: les primaires sont leur premier tour). 

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Intéressant, merci pour les chiffres.

Je suis absolument incapable de comprendre comment on peut dépenser autant d'argent pour une campagne ... Il part ou ?
Je me doute qu'il y a des équipes, des spots de pubs, des déplacements, des meeting ... etc mais plus de 100  millions de dollars ...

 

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Intéressant, merci pour les chiffres.

Je suis absolument incapable de comprendre comment on peut dépenser autant d'argent pour une campagne ... Il part ou ?
Je me doute qu'il y a des équipes, des spots de pubs, des déplacements, des meeting ... etc mais plus de 100  millions de dollars ...

 

Les campagnes télé en access prime time c'est un gouffre a pognon, probablement plusieurs dizaine de millier de dollar chaque passage ... si tu veux matraquer ca se compte tout de suite en million.

Une idée des tarif chez TF1 http://www.tf1pub.fr/offre/tf1/grille-tarifs/

Les 30 sec après c'est Canteloup ... 100 000 euros, faut ajouter 12 000 pour passer en premier ou en dernier de la coupure pub.

Modifié par g4lly
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Intéressant, merci pour les chiffres.

Je suis absolument incapable de comprendre comment on peut dépenser autant d'argent pour une campagne ... Il part ou ?
Je me doute qu'il y a des équipes, des spots de pubs, des déplacements, des meeting ... etc mais plus de 100  millions de dollars ...

 

Comme le dit Gally, la pub tous médias confondus (télé, internet, affichage, radio -qui reste très importante aux US-....) est un gouffre à pognon, surtout si on veut assurer une densité suffisante de messages sur un nombre suffisant de chaînes/websites/lieux (et les bons, et aux bons moments) pour être vu, entendu et mémorisé (avoir de l'impact est difficile, surtout dans un marché saturé et blasé). Et aux USA, il y a de fait plus de 50 marchés audiovisuels (et d'affichage physique) différents: un par Etat, un national (networks et cable), plus des petits (territoires non étatiques: Guam, Porto Rico, expats....). 

Mais plus que les seules campagnes de pub, il y a la campagne elle-même: il faut circuler un maximum dans tout le pays, et particulièrement dans certains Etats où il faut que le candidat lui-même fasse littéralement du porte à porte. Moins une population est concentrée, plus c'est vrai: les deux Etats qui comptent beaucoup pour démarrer une campagne (c'est en grande partie psychologique, tout le monde dit que c'est con depuis des décennies, mais tout le monde continue) sont l'Iowa et le New Hampshire, et ce sont deux Etats ruraux où il faut aller parler à tout le monde dans un nombre infini de bleds. Plus largement, les Américains sont plus sensibles que d'autres peuples à ce que la personne qui fait le produit vienne leur parler; Ducasse a mis du temps à le comprendre en ouvrant des restaus à NY où il passait rarement (il avait formé les équipes, choisi le ton.... En essence, beaucoup de travail); de fait, il était boycotté parce qu'il n'était pas en salle à aller serrer la pogne de chaque client en fin de repas. On y fait peu attention en France, mais aux USA, ça compte beaucoup (en tout cas dans les restaus autres que fast food et assimilés). Et en politique, c'est EXACTEMENT la même chose, beaucoup plus que dans d'autres pays. 

Une campagne doit ainsi avoir des Etats Majors un peu partout (au moins un par Etat, plus quand il y a des grandes villes) dont un mobile (avec le candidat), des réseaux de permanents (les démocrates ont plus de bol que les Rep dans ce domaine: en proportion, ils ont 2 à 4 fois plus de bénévoles) qui tiennent les boutiques, font du porte à porte, font du networking réel et virtuel, préparent et aident les événements de campagne (avec ou sans le candidat: on fait tout pour qu'il y ait une vie permanente de la campagne)..... Et il faut un tas de professionnels dans tous les domaines, mais surtout des "Cyber Etats Majors" (celui d'Obama en 2008, monté par le stratège politique David Axelrod, reste le modèle ultime qui a révolutionné le secteur) et des équipes de sondeurs/enquêteurs les plus omniprésentes possibles, pouvant disséquer le terrain électoral jusqu'au plus petit échelon géographique possible (on parle de subdivisions de comtés maintenant). Les sondages (et plus généralement toutes les sources de renseignement de terrain) avec le niveau d'expertise et plus encore le niveau de permanence et d'actualisation requis pour les campagnes modernes, c'est sans doute l'une des lignes les plus maousses sur le budget d'une campagne. 

La pub est chère, comme on l'a dit, mais la majorité est prise en charge par le "soft money" maintenant (avec qui il faut pas se "coordonner", mais chuuuut); le hard money, surtout depuis le développement de ces infrastructures cyber, c'est le concret de la campagne; comme ils disent, c'est "what keeps the lights on" (ce qui garde les lumières allumées) et indique qu'une campagne va tenir la distance ou non. Parce que, dernière gamme de coûts importants: tout ce petit monde qu'on entretient en plein d'endroits ou qu'on déplace partout (sur place ou à emporter, quoi), il lui faut des infrastructures (loyers, assurances, matériels de tous types, véhicules spécifiques, production de goodies/merchandising....), de la bouffe, un salaire (pour une certaine proportion), des extras, des frais de déplacements (billets de train ou avion, essence, locations de cars ou voitures....), des chambres d'hôtels.... Dans un pays aussi grand et peuplé que les USA, avec des distances énormes et un niveau très élevé de difficulté pour se faire voir et entendre, l'addition monte vite.

 

Tout ça, et évidemment, oui..... Les Américains ont peut-être une tendance un peu prononcée à jeter du fric sur le moindre problème..... Un peu plus que les autres..... 

 

 

Un facteur aussi qu'il faut comprendre à ce stade de la campagne: tous les candidats, du moins les importants, se voient faire la campagne présidentielle, donc passer les primaires (à part l'ambition et l'illusion personnelle, c'est aussi bêtement le jeu qu'il faut jouer), donc tous sont en train de bâtir leur infrastructure de campagne, qui servira aussi bien pour les primaires, que pour, l'espèrent-ils, la campagne présidentielle. C'est beaucoup de monde à rassembler, d'équipes à créer, d'infrastructures à mettre en place, de réseaux à développer ou créer et à maintenir.... Il y a donc beaucoup de choses assimilables aux coûts fixes de mise en place en quelques mois de ce qui s'assimile à une grande entreprise (bien plus de 500 personnes, dans de multiples implantations, avec beaucoup de matos et de frais, rien qu'en comptant les salariés et professionnels/experts à plein temps) qui ne vivra de fait qu'à peine plus d'un an (avec un seul résultat visé) dans le meilleur des cas. C'est pourquoi le hard money compte beaucoup à ce stade; il est indicatif de qui a ce qu'il faut pour aller loin. 

Modifié par Tancrède
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Appel de plusieurs dizaines de responsables des différentes polices (les plus importants en tête) et de procureurs, appel donc à réduire la population carcérale en faisant sortir de prison plein de gens qui n'y ont pas leur place selon eux.

http://www.nytimes.com/2015/10/21/us/police-leaders-join-call-to-cut-prison-rosters.html

 

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Une étrange (mais logique) "crise de la chaise vide" à la Chambre des représentants: depuis l'annonce de John Boehner qu'il quittait son job de Speaker, le parti républicain connaît une période d'encore plus grand bordel interne, tiraillé entre les conservateurs "normaux" (traduire par "droite TRES dure") et les divers groupes de purs tarés, incapable de trouver même la plus petite base commune de consensus ou un semblant de majorité. Avec pour effet principal que PERSONNE ne veut le job de Speaker, pourtant censé être le 2ème job le plus puissant et prestigieux aux USA. Beaucoup de semi-candidats (désireux, mais pas très chauds), et un seul qui rassemble un bout de consensus, l'ex colistier de Mitt Romney, Paul Ryan, qui ne veut pas vraiment le job (parce qu'il n'est pas "a fucking moron", selon le mot d'un de ses collaborateurs) et a posé hier, après plusieurs semaines de discussion, des conditions très spécifiques pour l'accepter, si dures que certains pensent qu'il s'agit de conditions volontairement inacceptables pour lui éviter d'avoir à prendre la charge, et lui permettre de rester où il est, dans le tout puissant "Ways and Means Committee". 

Pour mémoire, le job de Speaker of the House est fondamental puisque seul le Speaker peut mettre un projet de loi au vote dans la Chambre, donc décider ou non si une loi peut même avoir une chance d'exister. Théoriquement, le job de rêve de tout parlementaire, sans équivalent au Sénat (le Speaker du Sénat, c'est le vice président lui-même, avec nettement moins de prérogatives), et ça l'a longtemps été: avec l'évolution récente du parti républicain, et sa mainmise peu représentative du système électoral de la Chambre basse, c'est devenu un cauchemar auquel beaucoup renoncent pour des raisons avant tout humaines: personne n'a envie de vivre ce qu'on vit désormais à ce poste. Quand Boehner a fait son annonce qu'il allait partir, il est arrivé dans la pièce en chantonnant un air gai et a fait l'annonce avec un énorme sourire au lèvre quasiment tout du long. La première condition que Ryan a posé pour ce job, qui a du beaucoup changer en nature depuis quelques années, est qu'il ne prendra pas une minute sur son temps personnel ("family time") pour le remplir, signe que tout élu républicain a du voir ce que les nouvelles conditions politiques en interne du parti républicain ont prélevé sur la santé mentale et la vie personnelle de Boehner. 

Résumé: au GOP, en cette période de campagne électorale, tous les élus à la Chambre adoptent la devise "run from office" (= fuient le mandat) au lieu de "run for office" (= faire campagne)...... Merde, j'ai oublié la règle: ne jamais traduire un jeu de mot. 

 

Une autre note: l'autre grande condition de Ryan est une remise en question (légère, pas entière, mais en politique, même l'évoquer revient à créer le doute et lancer une polémique) de la très contestée "Hastert Rule", une règle informelle au sein du caucus républicain à la Chambre, qui veut que le Speaker (quand il est républicain) ne mette jamais un projet de loi au vote qui n'ait pas pour lui la majorité au sein du parti républicain, ce qui a en fait pour effet:

- de rendre quasi impossible le travail normal d'un parlement en dépassant les divisions au sein des partis et en trouvant une majorité bipartisane, en facilitant le gouvernement " par le centre".

- de donner un pouvoir démesuré aux extrêmes et tarés au sein du parti (qui ont été ces dernières décennies ultra favorisés par d'autres moyens, notamment dans l'évolution du système électoral et des systèmes de financement des partis)

- de limiter le contre pouvoir du parti en minorité (dans le cas démocrate, étant donné qu'ils n'ont pas d'équivalent de la Hastert Rule) et, en conséquence, de radicaliser sa posture, limitant encore plus les possibilités de compromis

- de favoriser des législations moins représentatives et souvent moins durables

- de plus politiser le job de Speaker au lieu de lui permettre de dépasser un peu, comme il est censé le faire, la pure politique partisane

L'évolution du GOP a ainsi fait que cette règle est devenue quasiment une condition sine qua non pour qu'un Speaker garde son office: comme c'est devenu une convention culturelle chez les républicains, une prérogative, cela a rendu le job de Speaker beaucoup plus dépendant de la majorité, du consensus au sein de son propre parti, lui enlevant en essence une part de son autorité. Il ne faut pas exagérer non plus l'importance de cette règle, vu qu'il ne s'agit pas d'une loi ou d'un règlement officiel, mais ses effets sont bien réels, et sont démultipliés:

- parce que la politique interne du GOP a beaucoup évolué, au point de l'extrême division aujourd'hui (et ce n'est pas conjoncturel)

- parce que la conséquence de cette division impose nécessairement des "majority leaders" républicains faibles, donc des Speakers faibles

Modifié par Tancrède
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Une étrange (mais logique) "crise de la chaise vide" à la Chambre des représentants: depuis l'annonce de John Boehner qu'il quittait son job de Speaker, le parti républicain connaît une période d'encore plus grand bordel interne, tiraillé entre les conservateurs "normaux" (traduire par "droite TRES dure") et les divers groupes de purs tarés, incapable de trouver même la plus petite base commune de consensus ou un semblant de majorité. Avec pour effet principal que PERSONNE ne veut le job de Speaker, pourtant censé être le 2ème job le plus puissant et prestigieux aux USA. Beaucoup de semi-candidats (désireux, mais pas très chauds), et un seul qui rassemble un bout de consensus, l'ex colistier de Mitt Romney, Paul Ryan, qui ne veut pas vraiment le job (parce qu'il n'est pas "a fucking moron", selon le mot d'un de ses collaborateurs) et a posé hier, après plusieurs semaines de discussion, des conditions très spécifiques pour l'accepter, si dures que certains pensent qu'il s'agit de conditions volontairement inacceptables pour lui éviter d'avoir à prendre la charge, et lui permettre de rester où il est, dans le tout puissant "Ways and Means Committee". 

Pour mémoire, le job de Speaker of the House est fondamental puisque seul le Speaker peut mettre un projet de loi au vote dans la Chambre, donc décider ou non si une loi peut même avoir une chance d'exister. Théoriquement, le job de rêve de tout parlementaire, sans équivalent au Sénat (le Speaker du Sénat, c'est le vice président lui-même, avec nettement moins de prérogatives), et ça l'a longtemps été: avec l'évolution récente du parti républicain, et sa mainmise peu représentative du système électoral de la Chambre basse, c'est devenu un cauchemar auquel beaucoup renoncent pour des raisons avant tout humaines: personne n'a envie de vivre ce qu'on vit désormais à ce poste. Quand Boehner a fait son annonce qu'il allait partir, il est arrivé dans la pièce en chantonnant un air gai et a fait l'annonce avec un énorme sourire au lèvre quasiment tout du long. La première condition que Ryan a posé pour ce job, qui a du beaucoup changer en nature depuis quelques années, est qu'il ne prendra pas une minute sur son temps personnel ("family time") pour le remplir, signe que tout élu républicain a du voir ce que les nouvelles conditions politiques en interne du parti républicain ont prélevé sur la santé mentale et la vie personnelle de Boehner. 

Résumé: au GOP, en cette période de campagne électorale, tous les élus à la Chambre adoptent la devise "run from office" (= fuient le mandat) au lieu de "run for office" (= faire campagne)...... Merde, j'ai oublié la règle: ne jamais traduire un jeu de mot. 

 

Une autre note: l'autre grande condition de Ryan est une remise en question (légère, pas entière, mais en politique, même l'évoquer revient à créer le doute et lancer une polémique) de la très contestée "Hastert Rule", une règle informelle au sein du caucus républicain à la Chambre, qui veut que le Speaker (quand il est républicain) ne mette jamais un projet de loi au vote qui n'ait pas pour lui la majorité au sein du parti républicain, ce qui a en fait pour effet:

- de rendre quasi impossible le travail normal d'un parlement en dépassant les divisions au sein des partis et en trouvant une majorité bipartisane, en facilitant le gouvernement " par le centre".

- de donner un pouvoir démesuré aux extrêmes et tarés au sein du parti (qui ont été ces dernières décennies ultra favorisés par d'autres moyens, notamment dans l'évolution du système électoral et des systèmes de financement des partis)

- de limiter le contre pouvoir du parti en minorité (dans le cas démocrate, étant donné qu'ils n'ont pas d'équivalent de la Hastert Rule) et, en conséquence, de radicaliser sa posture, limitant encore plus les possibilités de compromis

- de favoriser des législations moins représentatives et souvent moins durables

- de plus politiser le job de Speaker au lieu de lui permettre de dépasser un peu, comme il est censé le faire, la pure politique partisane

L'évolution du GOP a ainsi fait que cette règle est devenue quasiment une condition sine qua non pour qu'un Speaker garde son office: comme c'est devenu une convention culturelle chez les républicains, une prérogative, cela a rendu le job de Speaker beaucoup plus dépendant de la majorité, du consensus au sein de son propre parti, lui enlevant en essence une part de son autorité. Il ne faut pas exagérer non plus l'importance de cette règle, vu qu'il ne s'agit pas d'une loi ou d'un règlement officiel, mais ses effets sont bien réels, et sont démultipliés:

- parce que la politique interne du GOP a beaucoup évolué, au point de l'extrême division aujourd'hui (et ce n'est pas conjoncturel)

- parce que la conséquence de cette division impose nécessairement des "majority leaders" républicains faibles, donc des Speakers faibles

pas moyen que le parti républicains explose ? pour formé le RPR et l'UDF ? ( NAAANNNN je déconne ^^ )

sinon ma question reste sérieuse ^^

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Fondamentalement, non: les ricains arrêtent pas de parler du besoin ou de l'envie d'un "3ème parti", de souhaiter voir s'affirmer un 3ème candidat lors d'une présidentielle, mais c'est le cas depuis toujours: de fait, l'élection à un tour est forcément polarisante et ramène tout à une opposition purement duale, entre deux plates-formes très composites, ce qui est d'ailleurs la raison pour laquelle le processus des primaires a tant d'importance, et n'a fait qu'en prendre tout au long du XXème siècle avec la croissance de la population, l'émergence de nouveaux besoins et façons de voir la gestion publique.... 

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Pour mémoire, le job de Speaker of the House est fondamental puisque seul le Speaker peut mettre un projet de loi au vote dans la Chambre, donc décider ou non si une loi peut même avoir une chance d'exister.

Dans le genre des règles débiles, elle se pose bien celle là!

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Pourquoi débile? Tout fonctionnement d'une assemblée doit avoir des règles, sinon le bordel est bien pire que les inconvénients de toute règle, par définition imparfaite et prêtant à des abus. En l'occurrence, le fait que le Speaker décide de si et quand un projet est mis au vote n'a rien de choquant; ce serait par opposition à quoi? Que tout parlementaire ait le droit de faire la même chose? En ce cas, tu verrais le bordel: rien qu'un député voulant bloquer toute procédure (pour X ou Y raison) pourrait empêcher toute l'assemblée de fonctionner. Et la Chambre américaine a plutôt fonctionné, avec ses hauts et ses bas, depuis plus de 200 ans. Ce qui la paralyse actuellement, c'est la combinaison de l'évolution du parti républicain, désormais trop divisé et tiré par de vrais tarés (montés en importance via notamment la dérive du système électoral et de ses financements), avec la Hastert Rule, qui ne date que de la fin des années 90 et n'est pas une règle formelle, mais plus un code culturel de facto chez les élus républicains. On est peut-être en train de voir ce deuxième point évoluer avec la position qu'a prise Paul Ryan pour accepter le job de chef du groupe républicain à la Chambre, donc le job de Speaker. Encore aujourd'hui cependant, il ne semblait pas avoir les voix, et le "freedom caucus" (les 40 tarés et quelques qui bloquent tout) fait un énorme caca nerveux sur les conditions qu'il a posées. 

Le tout se fait avec en toile de fond immédiate le prochain vote sur le relèvement du plafond de la dette, que le freedom caucus et un certain nombre d'autres veulent encore refuser pour forcer une crise.... 

Modifié par Tancrède
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Sais-tu quand aura lieu le prochain re-découpage des circonscriptions? À ce moment là, certains membres du Freedom Caucus risquent-ils d'y laisser des plumes? Après tout, ils doivent même agacer bon nombre des membres de leur parti.

Modifié par Desty-N
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"Pourquoi débile? Tout fonctionnement d'une assemblée doit avoir des règles, sinon le bordel est bien pire que les inconvénients de toute règle, par définition imparfaite et prêtant à des abus."

Tu détournes le propos. Je ne dis pas que les règles sont débiles mais que celle là l'est

"En l'occurrence, le fait que le Speaker décide de si et quand un projet est mis au vote n'a rien de choquant; ce serait par opposition à quoi?"

Ben si: il devient le SEUL à pouvoir faire avancer les choses donc il peut tout bloquer (et en pratique il le fait).

"Que tout parlementaire ait le droit de faire la même chose? En ce cas, tu verrais le bordel: rien qu'un député voulant bloquer toute procédure (pour X ou Y raison) pourrait empêcher toute l'assemblée de fonctionner."

Tu confonds: là il peut tout bloquer. En permettant à d'autres de proposer les loi on débloque. C'est d'ailleurs le cas en France où il y a plusieurs moyens pour proposer un projet de loi.

"Et la Chambre américaine a plutôt fonctionné, avec ses hauts et ses bas, depuis plus de 200 ans."

Argument sans fondement puis qu'avant le speaker justement ne faisait pas de blocage.

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"Pourquoi débile? Tout fonctionnement d'une assemblée doit avoir des règles, sinon le bordel est bien pire que les inconvénients de toute règle, par définition imparfaite et prêtant à des abus."

Tu détournes le propos. Je ne dis pas que les règles sont débiles mais que celle là l'est

"En l'occurrence, le fait que le Speaker décide de si et quand un projet est mis au vote n'a rien de choquant; ce serait par opposition à quoi?"

Ben si: il devient le SEUL à pouvoir faire avancer les choses donc il peut tout bloquer (et en pratique il le fait).

"Que tout parlementaire ait le droit de faire la même chose? En ce cas, tu verrais le bordel: rien qu'un député voulant bloquer toute procédure (pour X ou Y raison) pourrait empêcher toute l'assemblée de fonctionner."

Tu confonds: là il peut tout bloquer. En permettant à d'autres de proposer les loi on débloque. C'est d'ailleurs le cas en France où il y a plusieurs moyens pour proposer un projet de loi.

"Et la Chambre américaine a plutôt fonctionné, avec ses hauts et ses bas, depuis plus de 200 ans."

Argument sans fondement puis qu'avant le speaker justement ne faisait pas de blocage.

Ce qui montre justement qu'aucune règle écrite n'est incontournable, rappelant que chaque fois qu'on écrit une constitution, on en sort de fait aussi une "non écrite" qui va avec et qui lui permet de fonctionner. Le rôle du Speaker est d'être un blocage aussi bien qu'un facilitateur, un censeur aussi bien qu'un bâtisseur de coalitions, ce que sa prérogative suprême lui donne la puissance d'être. Toutes les règles parlementaires peuvent être contournées et abusées, créant des blocages, des divisions ou des bordels qui, à un moment ou un autre de la vie d'une nation, peut poser un problème, voire une crise, politique. C'est ainsi. Si ce n'était pas le problème lié à la combinaison de cette prérogative du speaker, de l'évolution de la droite américaine et de la Hastert Rule, ce serait autre chose, comme cela a pu être le cas à d'autres moments des USA, et en fait à d'autres moments de l'histoire de tout autre pays avec une constitution et un parlement (ou, sous d'autres formes, dans des pays sans constitution). 

Je souligne juste que se mettre à critiquer une règle particulière est inutile, puisque toute règle pourrait créer des problèmes du même genre et être dans une telle situation aussi qualifiée de débile: aucune n'est débile (ou très peu), aucune n'est intelligente (ou très peu); c'est juste ce qui en est fait, et la combinaison avec d'autres règles qu'on peut en tirer, qui compte. Si tu cherches une règle/un règlement de fonctionnement en général, qui fonctionne et empêche tout bug, tu peux chercher longtemps: ça n'a jamais été inventé et ça ne le sera jamais. Il y a toujours moyen de bloquer ou de créer le bordel, et des minorités, voire des individus, décidés, peuvent toujours trouver moyen de le faire, en profitant de circonstances adaptées, ou en les subissant. Le Parlement français, aussi inutile qu'il soit quand il est du même bord que le président, peut toujours s'empêtrer dans la procrastination la plus complète et les blocages sans fin pour cause de procédure: ça ne prend pas beaucoup de monde. 

Tu confonds: là il peut tout bloquer. En permettant à d'autres de proposer les loi on débloque. 

Ah? Le speaker est le chef de la majorité; si quelqu'un du parti d'en face propose, tout ce qu'il fera c'est lancer une procédure aboutissant plus ou moins rapidement à l'échec de son texte. Si c'est quelqu'un de la majorité qui s'oppose au speaker et essaie de mener ainsi une "fronde" et/ou de tendre la main à tout ou partie du camp d'en face sur une question particulière, il sera retoqué par la Haster Rule qui garantit qu'il aura du mal à avoir une vie politique après coup, si c'est un républicain, parce que les partis sont une réalité qui va au-delà du Parlement. Alors que se passerait-il si plus de monde que le Speaker avait le pouvoir de mettre un texte au vote? En interne du Parlement, ce serait quoi? Tous les représentants? Le bordel serait inimaginable et ce serait la foire aux démagogues, mais surtout, un enchevêtrement permanent de centaines de propositions de lois que personne n'aurait le temps d'examiner, en majorité des fausses servant juste à faire de l'obstruction à quelque chose ou quelqu'un d'autre, dans le cadre de guéguerres entre micro-groupes ou individus. Faudrait-il un nombre restreint de gens le pouvant? Ca devient compliqué, parce qu'il faudrait créer un certain nombre de fonctions ayant réellement des attributions constitutionnelles au-delà des simples statuts et réglements internes du Congrès, distinguant des fonctioons et rangs différents entre représentants .... C'est-à-dire réécrire la Constitution. Un tantinet compliqué, et pour quoi à l'arrivée? Une autre forme de fonctionnement où blocages et bordels seraient tout aussi possibles, juste d'une autre façon. Sans compter l'autre os: sans ce pouvoir particulier, le Speaker n'est plus qu'un titre creux, un office de prestige mais sans poids et sans importance, alors qu'il est censé être le deuxième personnage de l'Etat américain, le seul potentiel opposant de poids à un président dans un régime mixte, mi-présidentiel, mi-parlementaire. Enlève lui cette prérogative, et la conception même du pouvoir par les Américains vole en éclat de façon intolérable parce que, aussi "monarchistes présidentiels" qu'ils soient, ils ne veulent pas bousculer ainsi l'équilibre des pouvoirs: un tel changement favoriserait beaucoup trop l'exécutif par rapport au législatif, qui a dans l'ensemble la primauté, ce pourquoi un Speaker puissant est si important. Sans son pouvoir de mettre au vote, il n'est plus rien, et tu aurais un nombre variable de parlementaires ayant une partie de cette autorité, mais sans aucun monopole, ce qui veut dire, dans le contexte d'une vie politique développée, qu'à moins d'avoir la configuration quasi impossible de voir TOUS ces gens être toujours d'accord pour présenter un front uni à un président, celui-ci peut de facto mettre au vote les lois qu'il veut quand il le veut, dans les conditions qu'il veut. Ca ne le fait pas régner sur le législatif, mais c'est un changement radical qui désavantage le législatif, dont une bonne partie du pouvoir vient de cet office de Speaker, 2ème job le plus puissant à Washington. 

Au final, la vie d'une constitution dépend moins de ses règles de fonctionnement que d'un nombre très réduit de fondamentaux, la plupart très conjoncturels, comme dans le cas ici évoqué, l'évolution de tout ou partie des mouvances politiques qui y participent, de leur posture, de leurs attitudes, des individus qu'elles élisent, du/des discours qu'ils portent.... Et évidemment, à l'arrivée, des rapports de force et interactions qui en émergent. 

La non constitution romaine (constitution non écrite, résumée dans la formule de "mos majorum") a fonctionné, bon an mal an, pendant 4 siècles et quelques alors qu'il s'agit d'un des systèmes les plus mal foutus, changeant, déséquilibré et dysfonctionnel qui soit. Ce qui l'a emporté est la même chose que ce qui l'a fait marcher: les individus et les groupes qui la faisaient vivre, et qui n'ont plus voulu et/ou pu jouer le jeu après un certain temps, pour un tas de raisons structurelles, conjoncturelles et individuelles n'ayant rien à voir avec le fonctionnement des institutions dans leur règlement quotidien. 

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A trois mois du début des primaires par Etat, qui débutent le 1er février et dont la majorité a lieu avant fin mars, Trump et Carson continuent à se détacher très nettement du reste des compétiteurs. La moyenne des sondages donne 27% au premier, 22% au second, mois de 10% aux autres, et Carson réduit l'écart sur Trump.

Du côté démocrate, guère de changement sinon que Clinton creuse encore l'écart sur Sanders 49% contre 26%. Mais c'est aussi moins intéressant puisque après tout Clinton est une vieille routière de la politique et son élection ne changerait sans doute pas grand chose à la politique américaine - enfin, sauf si elle commence une guerre bien sûr, par exemple contre la Russie, elle est nettement plus militariste que Obama il faut le noter.

Il faut à mon avis prendre en considération la possibilité que les phénomènes Trump et Carson soient davantage qu'une passade. Comme le fait remarquer Le Monde,

M. Carson, 64 ans, et M. Trump, 69 ans, profitent du climat insurrectionnel qui sévit au sein d’un Parti républicain miné par les divisions. Les électeurs conservateurs, exécédés par l’impuissance manifestée par leurs représentants au Congrès, disent désormais préférer majoritairement une personnalité dépourvue d’expérience politique pour exercer la fonction de président.

L'un de ces hommes pourrait bien être le candidat républicain pour 2016.

A partir de là, il semble bien que tout soit envisageable à ce stade. Les sondages Clinton-Trump comme Clinton-Carson donnent des résultats serrés, à deux ou cinq points près. Vu le temps qui sépare de l'élection - une année - toute évolution est imaginable avec des différences aussi faibles. Cette quasi-égalité entre une candidate potentielle expérimentée et des candidats qui sont tous sauf des politiciens professionnels montre soit dit en passant que les électeurs conservateurs ne sont pas les seuls à accepter voire préférer des personnalités sans expérience politique comme président.

L'élection présidentielle américaine de 2016 sera-t-elle la plus intéressante depuis quelques décennies ?

C'est qu'avec un oiseau comme Trump, ou comme Carson à la Maison Blanche, il y aurait sans doute quelques changements dans la politique de la Superpuissance...

Peut-être encore davantage avec Trump d'ailleurs. Carson semble être une personnalité comme GW Bush, quelqu'un qui a de fortes convictions religieuses mais pour le reste n'a pas trop d'idées et pourrait ne pas être bien difficile à circonvenir et placer sous contrôle par son vice-président ou ses conseillers. Placer sous contrôle le magnat immobilier à la moumoute par contre... ce serait une autre paire de manches :laugh: !

 

Modifié par Alexis
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Sais-tu quand aura lieu le prochain re-découpage des circonscriptions? À ce moment là, certains membres du Freedom Caucus risquent-ils d'y laisser des plumes? Après tout, ils doivent même agacer bon nombre des membres de leur parti.

Wikipedia est mon amie: Chaque État américain possède un certain nombre de districts, proportionnel à son poids démographique au sein des États-Unis, avec au moins un district par État, nombre revu à chaque recensement, les limites d'un district variant alors en fonction de l'évolution de sa population et du nombre de districts de l'État.

Les Etats-Unis effectuent un recensement tous les 10 ans. Ils prévoient le prochain pour 2020. Par contre, je n'ai pas réussi à comprendre si on modifie systématiquement l'ensemble du redécoupage, mais cela m'étonnerait. Le Freedom Caucus risque de perdurer un moment ...:blush:

La carte des districts vaut d'ailleurs le détour:

400px-113th_US_Congress_House_districts_
https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_United_States_congressional_districts#/media/File:113th_US_Congress_House_districts_color.svg

Modifié par Desty-N
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A trois mois du début des primaires par Etat, qui débutent le 1er février et dont la majorité a lieu avant fin mars, Trump et Carson continuent à se détacher très nettement du reste des compétiteurs. La moyenne des sondages donne 27% au premier, 22% au second, mois de 10% aux autres, et Carson réduit l'écart sur Trump.

 
A noter la différence qualitative dans les soutiens de Carson et Trump: là où Trump a consolidé son électorat potentiel, de sorte que la grande majorité sont certains de voter pour lui, Carson a une base solide assez réduite, la grande majorité de ses intentions de vote étant des gens qui viennent de se porter sur lui, ne l'ont pas beaucoup écouté, ne sont convaincus par personne, fuient particulièrement les candidats de l'establishment, et ne sont pas plus que ça convaincus par Carson. C'est juste qu'il parle calmement (dans une scène de primaires républicaines souvent appelée "the clown car") et que même s'il dit des énormités, personne ne fait encore très attention. Bref, hors du cas spécifique de l'Iowa (électorat particulier, ultra-chrétien du Midwest pour qui le calme et les bonnes manières comptent énormément), il a beaucoup de chances d'être un de ces candidats qui a un bref moment au sommet et disparaît aussi vite (comme dans les primaires de 2011-2012, où à peu près tous les clowns en compète ont eu quelques semaines ou un mois au top). Ainsi du dernier en date de 2012, Rick Santorum (encore candidat cette fois-ci), qui a remporté la primaire de l'Iowa et rien d'autre.... Comme Mike Huckabee (encore candidat ce coup ci), qui avait fait la même chose en 2008. Carson a un fond d'électeurs solides dont il tire beaucoup de fric (comme désormais pas mal de monde dans le nouveau système: Cruz particulièrement), mais pour l'instant rien de plus. Trump a déjà eu une première montée, un moment de flottement/chute, et une nouvelle remontée, si bien que les calculs ont beaucoup changé. 
 
La grande surprise vient du non décollage de Bush, qui risque même de devenir un effondrement après la semaine écoulée: mauvaise performance en interview (d'où il est sorti en donnant une impression d'enfant gâté qui râle contre les méchants électeurs), et pire performance encore hier soir lors du 3ème débat, alors même qu'il a du drastiquement baisser ses dépenses de campagne et n'arrive plus à trouver du "hard money" (alors qu'il a en revanche le SuperPac le plus maousse de la primaire: plus de 100 millions). 
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Etats-Unis : Jeb Bush se moque de "la semaine de travail à la française"

https://fr.news.yahoo.com/etats-unis-jeb-bush-se-moque-semaine-de-travail-francaise-113215145.html?vp=1

Et l'ambassadeur Français ne trouve rien de mieux que de se comparer aux Allemands. C'est du niveau cour de récréation.

Prochaine étape, se comparer au Danemark lorsqu'on mentionne les grèves et au Zimbabwe pour l'inflation.

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En même temps, Jed Bush pourrait toujours dire ,s'il s'intéressait à "cette révolte française", que la semaine de 3 jours , c'est celles des élus du Sénat et du parlement français qui ne sont à Paris près des hémicycles que 3 jours semaines du mardi au jeudi la plupart du temps.

Ou qu'un brave américain fait 35 heures en 3 jours ^^

 

Cependant, il est aussi exacte que les Américains prennent beaucoup moins de congé. 20 à 25% des employés prennent max 1 semaine par an, même quand l’entreprise autorise en théorie plus et 23% n'ont aucun congé payé.

http://frenchmorning.com/france-usa-le-grand-ecart-des-conges-payes/ 

Modifié par Chaps
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C'est qu'avec un oiseau comme Trump, ou comme Carson à la Maison Blanche, il y aurait sans doute quelques changements dans la politique de la Superpuissance...

Peut-être encore davantage avec Trump d'ailleurs. Carson semble être une personnalité comme GW Bush, quelqu'un qui a de fortes convictions religieuses mais pour le reste n'a pas trop d'idées et pourrait ne pas être bien difficile à circonvenir et placer sous contrôle par son vice-président ou ses conseillers. Placer sous contrôle le magnat immobilier à la moumoute par contre... ce serait une autre paire de manches :laugh: !

Juste un petit exemple du genre d'opinions bien-dans-la-ligne et je-fais-pas-de-vague du sieur Trump

Donald Trump regrette Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi

On est assez loin du discours traditionnel des Républicains comme d'ailleurs des Démocrates sur le sujet :happy:. Il y a d'ailleurs un côté assez réjouissant à voir quelqu'un mettre les pieds dans le plat aussi franchement et sans se soucier ni des conventions ni de maintenir une continuité avec ses discours politiciens d'il y a cinq ou dix ans... eh il est vrai que l'oiseau n'était pas un politicien à l'époque !

Bon bien sûr ça ne l'empêche pas d'enfiler un certain nombre de perles par ailleurs... 

les États-Unis n'auraient jamais dû se retirer sans "prendre le pétrole". "Désormais on sait qui a le pétrole et c'est la Chine qui l'achète. Ils n'ont pas dix centimes devant eux et ils sont les plus gros clients", a affirmé le milliardaire, apparemment peu au fait de la puissance financière de Pékin.

Les Chinois, "pas dix centimes devant eux" :bloblaugh: !

Il n'arrive pas non plus à être cohérent dans ses métaphores : "l'Amérique confrontée à un retour à l'époque médiévale", "des violences au Moyen-Orient d'une brutalité inédite depuis des milliers d'années"... faudrait que quelqu'un lui explique que le Moyen-Age c'était il y a nettement moins de mille ans. Et si c'est de Mahomet dont il parle, encore raté ça ne fait pas des milliers d'années, même pas deux.

Trump c'est pour une part du gros bon sens qui tache j'ai l'impression. C'est aussi un certain nombre de co... considérations douteuses, mais enfin quand tant de gens qui parlent bien en restant cohérents avec eux-mêmes ont donné l'impression par leurs résultats décevants d'une grande déconnexion du monde réel, il n'est pas si surprenant qu'un personnage capable d'éclairs de bon sens puisse attirer.

 

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