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Une annonce qui signale un effort de Clinton pour se réconcilier avec Sanders :

http://www.dailykos.com/story/2016/6/16/1539471/-Clinton-takes-control-of-DNC-buh-bye-Debbie-Wasserman-Schultz

La DNC (Democratic National Council) est une organisation qui fait des choix stratégique pour le parti Démocrate. La chef de la DNC, Wasserman-Schultz s’est fait remarquer depuis longtemps  par un comportement visiblement pro-Clinton. Elle a strictement limité le nombre de débats puisque Sanders était mieux dans cet exercice. Ensuite, la campagne de Sanders à eu des problèmes de fonctionnement avec la DNC (problèmes informatique, accusation d’espionnage).

A ce niveau, pour Clinton, c’était plus embarrassant qu’autre chose. Elle a montré lors de la campagne qu’elle était capable de débattre avec Sanders sans être ridicule. Et cela a rassuré ses partisans.

Je viens d’apprendre qu’il y a une tradition au parti Démocrate, quand le candidat à la présidentielle est sélectionné, il nomme un homme de confiance à la DNC. Cet homme devient le nouveau chef de la DNC. Même si l’ancien chef n’est pas viré, il n’a plus aucun pouvoir.

Visiblement, Wasserman-Schultz espérait être renommé à la tête de la DNC par Clinton. Mais à sa visiblement très grande surprise, Clinton vient de nommer quelqu’un d’autre :

GettyImages-502018466.jpg?1466096778

Elle doit bien être la seule à être surprise ! Personne ne la regrettera.

En tout cas, cette exclusion devait être en premier sur la liste des conditions que Sanders  à donné à Clinton pour la soutenir.

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57 minutes ago, Marcus said:

Une annonce qui signale un effort de Clinton pour se réconcilier avec Sanders :

http://www.dailykos.com/story/2016/6/16/1539471/-Clinton-takes-control-of-DNC-buh-bye-Debbie-Wasserman-Schultz

La DNC (Democratic National Council) est une organisation qui fait des choix stratégique pour le parti Démocrate. La chef de la DNC, Wasserman-Schultz s’est fait remarquer depuis longtemps  par un comportement visiblement pro-Clinton. Elle a strictement limité le nombre de débats puisque Sanders était mieux dans cet exercice. Ensuite, la campagne de Sanders à eu des problèmes de fonctionnement avec la DNC (problèmes informatique, accusation d’espionnage).

A ce niveau, pour Clinton, c’était plus embarrassant qu’autre chose. Elle a montré lors de la campagne qu’elle était capable de débattre avec Sanders sans être ridicule. Et cela a rassuré ses partisans.

Je viens d’apprendre qu’il y a une tradition au parti Démocrate, quand le candidat à la présidentielle est sélectionné, il nomme un homme de confiance à la DNC. Cet homme devient le nouveau chef de la DNC. Même si l’ancien chef n’est pas viré, il n’a plus aucun pouvoir.

Visiblement, Wasserman-Schultz espérait être renommé à la tête de la DNC par Clinton. Mais à sa visiblement très grande surprise, Clinton vient de nommer quelqu’un d’autre :

 

Elle doit bien être la seule à être surprise ! Personne ne la regrettera.

En tout cas, cette exclusion devait être en premier sur la liste des conditions que Sanders  à donné à Clinton pour la soutenir.

T'inquiètes pas pour elle: elle est cul et chemise avec Clinton, très introduite dans l'establishment du parti et essentiellement indéboulonnable dans sa circonscription de Floride, donc confortable politiquement et en position centrale. 

Mais la principale raison pour laquelle Clinton et les clintonites voulaient minimiser les débats avec Sanders n'était pas par peur de mauvaises performances de Clinton: c'était pour éviter d'offrir une plate-forme visible à un Sanders en mal d'image et de notoriété. Il a pu contourner en partie cet obstacle, mais cela a pris beaucoup trop de temps et n'a pu être fait complètement: il a acquis une notoriété nationale, mais trop tard, et il n'a pas pu réellement se présenter partout, être au contact de suffisamment d'électeurs partout, acquérir une image sur laquelle il aurait pu plus influer (son image nationale a été plus modelée par ses adversaires démocrates et conservateurs, qui ont réussi à en faire un idéaliste doux rêveur aux projets délirants). Sur ce plan, Clinton avait -littéralement- des années d'avance de par tous ses avantages d'image et de temps de présence sur la scène nationale et sur celle de la plupart des Etats (et auprès de communautés particulières, avant tout les noirs du sud, qui ont constitué dès le SuperTuesday la marge d'avance en "pledged delegates" qu'elle n'a ensuite jamais perdu). 

Sanders n'est, lui, réellement "apparu" au plan national qu'à la toute fin de l'année dernière, et n'a pas pu rattraper ce déficit grave d'image, "d'implantation" dans les esprits, et de crédibilité, devant batailler pour pouvoir avoir une influence partielle sur la définition de son "personnage" national, en grande partie confectionné par des médias plus hostiles qu'amusés, et des adversaires faussement sympathiques. 

Modifié par Tancrède
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Il y a 2 heures, Tancrède a dit :

Personnellement, le truc qui me fascine le plus avec ces filibusters.... C'est de savoir comment ces gens tiennent 10, 15 voire 24 heures.... Sans pisser. 

Moi je suis surtout fasciné par le fait de réussir à tenir un discours à peu près cohérent pendant aussi longtemps, mais vu ta capacité à pondre des long texte bien rédigés à grande vitesse, je veux bien croire que la pause pipi soit ta principale d’interrogation :tongue:

Alors, vu que c'est vendredi aprem et que j'arrive vraiment pas à bosser, si toi aussi tu veux filibuster sereinement, sache qu'il y a au moins 4 approches :

- l'approche triche et astuce : Un pantalon un peu large cachant une poche en plastique anatomique attachée sur la cuisse et déjà raccordée. C'est pas hyper confortable en particulier pendant une durée aussi longue, et le fait de se soulager au pupitre devant une assemblée de collègues devant son assistance peut être une expérience angoissante (ou au contraire excitante, selon le degré de perversité du filibusteur). Il est conseillé d'éviter de surdimensionner la poche, et de ne pas boire comme un trou. Attention aussi aux inévitables hors sujet et détournement d'attention libidineux si le raccord n'est pas suffisamment fiable et élastique.

- l'approche scientifique : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme." (Lavoisier TM) et son corollaire "si yen a moins qui entre, yen a moins qui sort, tudiou" (sagesse populaire). Donc après ta miction matinale, tu ne bois rien, tu mange des trucs plutôt secs et riches en fibre, et tu pars gaiement au senat. Pendant ton filibustage, tu bois le strict minimum pour compenser ta déshydratation et soulager ta bouche plâtreuse, et tu arrête avant que l’excès d'urine ultra concentrée ne détruise tes reins ou ta vessie. Quoique, ça pourrait être l'occasion de te faire greffer des reins de dromadaire pour améliorer tes performances la fois suivante : c'est un peu gros mais hyper efficace ces trucs là !

- l'approche "balls of steel" : tu te pisse carrément dessus ! En plusieurs fois, ça ne se verra peut-être pas, surtout si le pupitre n'est pas transparent, et si tu filibuste bien, ça a largement le temps de sécher. La matière et la couleur du tissu du pantalon doivent cependant être choisi avec soin, et il peut être pertinent de s'équiper de guêtres imperméables.

- Enfin, l'approche geek/nerd : trouver une excuse quelconque pour justifier le port ostensible d'une tenue Fremen, mais c'est quand même plus facile pour un filibuster au comic-con qu'au Senat.

Edit : j'en reviens pas, j'ai réellement oublié l'approche préconisée par collectionneur :biggrin:

Modifié par Carl
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Le monde s'est arrêté

Le temps a des ratés

La voûte céleste pourrait s'effondrer

La gravité risque ne plus s'exercer

Dieu menace de se mettre en grève

Les crêpes refusent de se retourner dans la poëlle

 

Cette semaine a commencé, après 2 ans de procédure initiale et un avis du juge en mai dernier, le procès opposant les représentatifs de l'ex -et très inconnu- groupe Spirit à Led Zeppelin (cad représentants du divin sur terre) pour plagiarisme de leur chanson Taurus (?) dans la musique de Stairway to Heaven (cad la voix du divin sur terre, loué soit le rock), dont les royalties accumulées sur 40 ans sont estimées à 550 millions de dollars actuels (dont je doute que Led Zep ait touché même les sacro saints 20%). Mercredi, Jimmy Page (sa sainteté pour les intimes) a témoigné à la barre, en grand style, dans un procès qui a vite commencé à ressembler à une farce.... 

Y'a t-il encore un bûcher pour les blasphémateurs? 

 

Modifié par Tancrède
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Il y a 13 heures, Wallaby a dit :

http://www.liberation.fr/planete/2016/06/17/des-diplomates-americains-dissidents-veulent-des-frappes-contre-assad_1460123 (17 juin 2016)

Une cinquantaine de diplomates américains ont formé un groupe «dissident» qui réclame que les Etats-Unis frappent militairement le régime syrien,

Annihilate ! Kill ! Kill !

Ces bons diplomates préparent-ils le terrain pour une future présidente Clinton ? :mellow:

 

Moi je me sens plutôt Jack Nicholson sur le sujet... ou faut-il dire The Donald ? :unsure:

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http://www.dailymail.co.uk/news/article-3637968/Father-America-s-deadly-mass-shooter-wanted-Afghan-president-job-TV-showed-support-Taliban.html (12 juin 2016)

Le père du tueur d'Orlando :

- a visité le Congrès, le Département d'État, et a rencontré des dirigeants politiques durant un voyage à Washington en avril.

- Il a assisté à une audience sur la sécurité de l'Afghanistan quand il était dans la capitale.

- Des photos de 2015 montrent Mateen rencontrant les représentants Charlie Rangel, Dana Rohrabacher et Ed Royce.

 


 

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http://wemeantwell.com/blog/?p=19612 (29 mai 2016)

Les Veteran Intelligence Professionals for Sanity demandent à Obama un rapport préliminaire sur l'enquête des emails Clinton. Robert Gates s'est exprimé sur le sujet en disant que cela soulevait la question de la capacité de jugement de Mme Clinton.

http://observer.com/2016/06/the-coming-constitutional-crisis-over-hillary-clintons-emailgate/ (15 juin 2016)

L'un des emails de Clinton dans une liasse sur le Malawi en 2012, contenait la marque "(C)" qui signifie "confidentiel".

La semaine dernière, l'Associated Press a fait l'actualité en publiant une grande enquête révélant comment les emails "non classifiés" de Clinton incluaient les véritables noms de personnels de la CIA servant à l'étranger sous couverture.

Pour ne rien arranger pour l'équipe Clinton, la semaine dernière il est apparu que plusieurs des emails classifiés en cours d'investigation impliquaient des discussions de frappes par drones imminentes au Pakistan.

 

 

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Un jeune homme britannique (a vérifier) de 19 ans inculpé au Nevada pour avoir eu le projet de tuer Trump. Il a voulu s'emparer de l'arme d'un agent des Services Secrets lors d'un meeting.

http://m.nouvelobs.com/monde/20160620.AFP9007/etats-unis-un-homme-inculpe-pour-avoir-voulu-tuer-trump.html?xtref=https%3A%2F%2Fnews.google.fr%2F#https://news.google.fr/

Il ne pouvait aller dans une armurerie comme tout le monde ?

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http://www.reuters.com/article/us-usa-election-idUSKCN0Z61L5

Trump a viré son manager de campagne, Corey Lewandowski, car il serait maintenant temps pour un nouveau type de campagne. Probablement aussi parce qu'il n'était pas en très bonne relation avec Paul Manafort, qui va probablement prendre sa place.

Il parait aussi qu'Ivanka serait derrière cela, a-t-elle vraiment un rôle ou est-ce juste pour faire la une des tabloïds ?

PLPsJdV.jpg

 

http://www.reuters.com/article/us-usa-election-money-idUSKCN0Z7085

Trump a doublé le montant des fonds levés ce mois-ci mais reste encore très très loin derrière Hillary.

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Il y a 2 heures, Pseudonyme a dit :

Il parait aussi qu'Ivanka serait derrière cela, a-t-elle vraiment un rôle ou est-ce juste pour faire la une des tabloïds ?

 

il y a une heure, Boule75 a dit :

(au réveil...) Mais qu'est-ce que la procureure de Crimée fait sur ce fil ?

L'image est celle de Elena Perminova, mannequin de profession et épouse de l'oligarque russe Alexandre Lebedev.

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Mani pulite dans la grosse pomme: Trois responsables du New York Police Department ont été arrêtés lundi. Ils sont accusés d’avoir profité des largesses d’un homme d’affaires de Brooklyn en échange de passe-droits. 
(...) Ces arrestations ont lieu dans le cadre d’une enquête (...) sur le financement de la campagne électorale du maire de la ville, Bill de Blasio (...)
(...) Parmi les services les plus extravagants obtenus (...) figurent dans l’acte d’accusation la neutralisation d’une voie de circulation dans le Lincoln Tunnel, l’une des principales liaisons entre le New Jersey et Manhattan, et la mobilisation d’une escorte de police pour accompagner une relation d’affaires en visite à New York. (...)

En retour, les responsables de la police impliqués dans cette affaire ont bénéficié de cadeaux d’une valeur totale de 100 000 dollars  (...) de 2012 à 2015. Ainsi, en 2013, M. Grant, qui dirige le district de l’Upper East Side, et un autre policier se sont vu offrir un trajet en jet privé à Las Vegas pour assister au Super Bowl, la finale du championnat de football américain. (...)
Pour l’instant, aucune de ces affaires n’a mené au maire.
http://www.lemonde.fr/international/article/2016/06/20/vaste-affaire-de-corruption-au-sein-de-la-police-new-yorkaise_4954494_3210.html 

Je ne réussi pas à savoir s'il y a une volonté de faire trébucher Bill de Blasio.

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Trump fait paniquer les républicains; si l'on considère que juin est le premier mois -même alors que les conventions n'ont pas eu lieu- de la campagne présidentielle générale (ce n'est pas le cas cependant: le "capital" médiatique et politique accumulé pendant les primaires ne disparaît pas), alors Clinton a pris plus d'une longueur d'avance, moins de son fait que par l'inaction du milliardaire. Cela fait maintenant plus de 5 semaines que la campagne Trump n'a rien changé et pas fait grand-chose au-delà des désormais habituelles polémiques et twitter wars de sa tête de liste, et l'un des points qui l'illustrerait le mieux serait le petit nombre de ses staffers rémunérés: la campagne Trump n'a ainsi que 30 personnes plus ou moins professionnelles employées à plein temps dans tout le pays (organisation centrale ET au niveau local), et pas vraiment une armée de bénévoles qui compenserait. Par comparaison, la campagne Clinton tourne autour de 800 personnels, avec des pics autour de 900 il y a 2 mois (Sanders est allé brièvement jusqu'à 1000). Pour organiser et coordonner les efforts sur le terrain, battre le pavé, former et encadrer les bénévoles, organiser la collecte de fonds et la collecte de données.... Il faut du monde, et il faut une organisation cohérente et "apprenante", qui évolue et se réforme en temps réel. Et ce monde, tout comme cette organisation vivante et évolutive, Trump ne les a toujours pas. Rien que pour la collecte de fond, il est très loin derrière, ayant plus que sous-estimé la dimension de l'entreprise et l'énormité de l'effort nécessaire, et ce alors même que la quantité de pub gratuite (surtout de pub positive ou "non négative", comme une enquête récente l'a montré: sa couverture a été majoritairement positive  ou neutre depuis un an, contrairement à Clinton) à laquelle il a été habituée par les médias ne fonctionne plus aussi bien, et n'est plus aussi prête à lui passer ses conneries ou à accepter son discours "libre de faits" sans critiquer. Il apprend seulement à faire des discours en suivant le prompteur, et commence à peine à adopter un rythme de collecte de fonds qui ressemble à quelque chose de professionnel, là où Clinton a 30 ans d'expérience en la matière. 

Et son organisation n'a littéralement pas d'effort de terrain qui soit à un dixième de la mesure de ce qui est nécessaire, Trump s'étant apparemment persuadé que les logiques, nécessités et impératifs qui gouvernent une primaire sont les mêmes que celles qui animent une élection générale: il n'a aucunement appréhendé le changement de dimension dont la magnitude est de 1 à 7 ou 8, avec un électorat infiniment plus divers, en grande majorité bien moins prédisposé à écouter son discours, et encore moins à pardonner ses erreurs. Et il a encore moins développé la capacité à cibler les électorats clés, tant dans sa posture (dont on a déjà parlé: les "blocs" électoraux ethniques, socio-professionnels, par sexe....) que dans les moyens pour les atteindre où ils sont, qui nécessite un outil adapté: ainsi, par exemple, on sait que l'élection se joue toujours dans un nombre limité d'Etats dit "battleground" ou "swing states", dont le vote a réellement des chances de basculer dans un camp ou l'autre (rappelons que la présidentielle américaine n'est pas une élection directe: qui a la majorité dans un Etat empoche tous les grands électeurs de cet Etat, ce qui donne une lourde prime pour cette forme de scrutin majoritaire), et ces swing states sont au nombre de 8, vu les prévisions actuelles qui ne semblent pas avoir trop changé par rapport aux élections précédentes (il peut y en avoir un peu plus, mais en termes de proba, c'est plus limité). On a ainsi, traditionnellement, la Floride, le Colorado, le crucial Ohio, le Nevada, la Virginie, la Caroline du Nord, l'Iowa et le New Hampshire. Ces Etats reçoivent donc un effort disproportionné de la part des campagnes et des PACs/SuperPACs. Rien qu'en juin, Clinton & Co a dépensé autour de 23 millions de dollars dans ces Etats en publicité, contre.... Zéro à Trump. Le temps passé par Clinton dans ces Etats est incomparablement supérieur. Et Trump, à ce qu'on a entendu et qui a été évoqué plus haut, est passé à 29 staffers permanents cette semaine. 

Les particularités de cette année rappellent que ces avantages structurels ne sont pas toujours si déterminants, et que l'humeur d'une partie de l'électorat est à la rage et/ou à un sentiment de "mal représentation" que certains analystes comparent à des dispositions pour un candidat de type fasciste (ni radical révolutionnaire, ni ultra capitaliste, ni communiste, ni socialiste) qui peut parler à une portion particulière des "classes moyennes" (ni celle qui a tout perdu ou risque le déclassement à brève échéance, ni celle, très minoritaire, qui aspire ou vise la bonne bourgeoisie); mais Clinton a commencé un travail de terrain qui généralement paye dans le temps long, et, aidée par les bévues et l'inaction générale de Trump, marque des points, parce que quand on parle d'une telle diversité de lieux et de gens, d'un théâtre d'opération si énorme avec une infinité de champs de batailles, grands, petits et microbiens, une tactique de campagne fondée sur les polémiques sur les grands médias et un nombre très limité de grands meetings (où Trump a eu du mal à faire venir du monde ces dernières semaines) ne constitue pas une boîte à outils suffisamment variée, et encore moins une offrant la capacité de porter assez de coups, de mener assez d'actions dans une période de temps donnée. 

Le facteur qui handicape encore Clinton, c'est.... Elle-même: elle n'est pas un candidat très charismatique, porte ses casseroles, n'est pas fondamentalement très sympathique pour beaucoup de gens, et ne motive pas les foules (elle marche mieux avec, en revanche, les électeurs chez eux, ceux qui ne vont pas dans des meetings mais vont voter quand même -les vioques, quoi- , comme on a pu le voir avec Sanders, même si elle ne motive pas de nouveaux électeurs); l'avantage de Trump en couverture médiatique est désormais un facteur très limité vu que Clinton n'en bénéficie pas vraiment moins (et que pour la partie non gratuite, elle est mieux armée), et qu'il s'agit désormais d'un "mano a mano", une course où on ne parlera que rarement de l'un sans comparer à l'autre. Certaines choses marchent peut-être encore dans le sens de Trump (et beaucoup de commentateurs avertissent que les tendances observées dernièrement ne sont pas absolues et que l'élection sera serrée.... Ce sont les mêmes commentateurs qui riaient de la candidature Trump et de ses chances l'an dernier, donc.....), mais le renvoi de Lewandowski (dans des conditions apparemment peu aimables, vu qu'il a été giclé manu militari, littéralement "accompagné" vers la sortie par la sécurité) et ses circonstances soulignent autant un stade de panique dans la campagne Trump que son amateurisme général (les staffers, pourtant peu nombreux, l'ont appris après coup et se sont lancés dans des commentaires et discussion tous azimuths.... Sur twitter; ce qui permet de voir beaucoup de choses qui ne devraient pas être vues), en partie du à la personnalité du milliardaire et à son mode de commandement aussi impulsif et imprévisible qu'autocratique. Le changement de direction sera t-il salutaire? Est-ce trop tard? 

Et sur ce, Trump a décidé d'aller en Ecosse pour un voyage lié à son entreprise, avec une étape possible en Irlande (mise en doute vu que les autorités et populations locales ont fait part de leur déplaisir à cette idée). 

 

Un petit ordre de grandeur pour le cash:

- Trump a commencé le mois avec 1,3 millions de dollars en caisse (Romney au même moment en avait 17 millions) et a levé 3,2 millions en mai (Romney en avait levé 23 en mai 2012)

- Clinton a commencé le mois avec 42 millions et a levé 28 millions en mai

Et juste pour la note, Bernie Sanders, qui avait levé 27 millions de dollars en avril, en a levé 15,6 millions en mai, en bonne partie après la Californie, témoignant d'une solide base encore prête à contribuer pour le voir "peser" et lancer un mouvement durable. Ainsi, au début du mois de juin, il avait encore un trésor de guerre de plus de 9 millions de dollars, qui sont littéralement des "bargaining chips" pour la suite. Rappelons que le vainqueur de la convention d'un parti récolte l'ensemble de l'argent des candidats encore en lice, qui peuvent cependant s'arranger pour le faire disparaître rapidement juste avant (histoire de "se négocier"), par exemple en le renvoyant aux contributeurs, ce qui a le double avantage d'être en plus peu critiquable. Sanders pourrait procéder ainsi vu que beaucoup pressentent que Clinton estimerait désormais avoir plus besoin de Wall Street que de Sanders ou de la gauche, pour jouer les "rassembleuses". Peut-être un bon pari pour sa candidature, peut-être pas, mais si elle s'affichait ainsi, ça promet une convention mouvementée. 

 

Modifié par Tancrède
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Je me demande si certains journalistes ne lisent pas les posts de Tancrède sur le forum, avant d'écrire des articles :laugh: :laugh: :
Sondages maussades, polémiques, changement d'équipe: le républicain Donald Trump peine à passer la vitesse supérieure dans sa quête de la Maison Blanche (...)
Le milliardaire populiste a défié tous les codes en faisant campagne avec de grands meetings et en exploitant le média télévisuel, négligeant de mailler le territoire de locaux de campagne et de bénévoles, et économisant sur le budget publicitaire.

Cette façon iconoclaste de faire campagne, centrée sur sa personne, restreint la capacité de Donald Trump à changer de dimension (...) L'équipe de Clinton a des années-lumières d'avance (...)
Preuve en est le lancement jeudi dernier par Hillary Clinton,  (...) d'une formidable campagne  (...) dans huit États stratégiques américains (Caroline du Nord, Colorado, Floride, Iowa, Nevada, New Hampshire, Ohio et Virginie).  (...). En outre, les bénévoles de campagne pro-Clinton s'activeront tout le week-end prochain  (...) pour maximiser la participation à l'élection du 8 novembre.  (...)
Ce travail de terrain prend du temps à organiser, mais l'équipe de Donald Trump, sans expérience, entend le déléguer aux cadres du parti républicain, dont ce n'est historiquement pas le rôle.  (...)
A la fin du mois de mai, (...), Donald Trump avait resserré l'écart dans les sondages avec Hillary Clinton. Mais depuis, la démocrate a (...)  près de six points d'avance sur lui, selon la moyenne des derniers sondages, un avantage très important comparé aux élections précédentes. (...)

Le candidat républicain n'a rien fait pour rassurer son parti, (...). Au lieu de renforcer son programme, il s'est attaqué (...) à un juge fédéral (...), l'accusant de partialité en raison de ses origines mexicaines.
Ces diatribes ont choqué jusque dans son camp, (...). La décision de D. Trump de se rendre à l'inauguration d'un de ses golfs en Écosse, vendredi prochain, a également suscité des questions sur sa capacité

(...)  La convention d'investiture de Cleveland, qui se déroulera du 18 au 21 juillet, est censée mettre en scène l'unité du parti républicain. Mais le parti peine à dissiper l'odeur de soufre (...)
http://www.challenges.fr/monde/20160620.CHA0862/demissions-polemiques-mauvais-sondages-la-campagne-de-trump-prend-l-eau.html   

Plus  sérieusement, je commence moi aussi à me poser des questions sur la motivation du candidat républicain. D'abord parce qu'il veut sous-traiter une partie du travail aux caciques du Grand Old Party, alors qu'il a publiquement affiché le peu d'estime qu'il leur portait. Croit-il qu'après la convention de Cleveland, ils vont lui obéir au doigt et à l’œil? Si oui, cela ne laisse rien augurer de bon, concernant son hypothétique gestion des affaires étrangères. Ensuite, il y a l'inauguration du golf écossais. Cela ne donne pas vraiment l'image d'un homme passionné par son élection. Je ne suis pas sûr que cela donne envie à ses électeurs de se déplacer. Et je ne parle même pas de l'impact sur sa propre équipe...

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https://guccifer2.wordpress.com/2016/06/21/hillary-clinton/

Nouveaux leaks avec pas mal de documents, je n'ai pas encore eu le temps de les consulter.

https://guccifer2.files.wordpress.com/2016/06/clinton-foundation-donors-25k.xlsx

Vous noterez qu'on retrouve un certain Donald J. Trump parmis ceux qui ont donné entre 100000 et 250000 USD à la Clinton Foundation :amusec:

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http://www.nytimes.com/2016/06/21/opinion/another-hit-to-the-fourth-amendment.html (20 juin 2016)

La Cour Suprême vient de vider le 4e amendement d'une partie de sa substance. Les preuves réunies par la police en cas de fouille illégale seront désormais considérées dans un grand nombre de cas comme valides.

Modifié par Wallaby
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http://www.wsj.com/articles/the-speech-intimidation-game-1466374572 & http://www.msnbc.com/morning-joe/watch/new-book-examines-left-wing-scare-tactics-709608003562  (20 et 21 juin 2016)

Une journaliste du Wall Street Journal sort un bouquin sur ce qu'elle appelle la technique d'intimidation de certains groupes de gauche contre des entreprises - et pas des moindres, comme les cartes de crédit Visa - qui financent l'ALEC, une structure associative qui fabrique des modèles de législation pour les conservateurs dans tout le pays, et qui est à l'origine de la législation policière mise en cause dans l'affaire Trayvon Martin.

La journaliste va jusqu'à accuser cette technique de porter atteinte à la liberté d'expression. Donc elle délégitimise ces acteurs en faisant d'eux les ennemis de la démocratie. Elle les désigne comme une sorte d'ennemi intérieur. Les internautes en bas de page ont vite fait d'emboîter le pas et de les traiter de fascistes, etc...

Mais en réalité ils menacent les entreprises de quoi ? De les dénoncer publiquement. Ils les menacent d'un discours. Ils les menacent d'utiliser la liberté d'expression.

Donc la journaliste a complètement inversé l'interprétation des choses : ce sont les gens qui utilisent la liberté d'expression qui deviennent les ennemis de la liberté d'expression.

À son crédit, elle reconnaît que c'est lié à la décision de la Cour Suprême Citizens United qui dérégule le rôle de l'argent en politique et que les militants de gauche utilisent ces technique comme une parade pour dénoncer qui donne de l'argent à quoi. MSNBC enfonce le clou en rajoutant un bandeau "the legacy of Citizens United" en bas d'écran à la fin de la vidéo.

Comme le reconnaît un journaliste de MSNBC, ces techniques sont utilisées également à droite contre l'argent politique de gauche, et l'internaute, Jim Markey ("2 days ago"), dans les commentaires en bas de page du Wall Street Journal, indique le cas du boycott de McDonalds par l'American Family Association parce que l'un des vice-présidents de McDonalds était administrateur de la chambre de commerce gay et lesbienne.

Je ne dirais pas la même chose sur les enquêtes de financement politiques sous le sceau du secret menées dans l'État du Wisconsin. Il me parait moins contestable qu'on a eu affaire dans ce cas à une pratique totalitaire, kafkaïenne, finalement dénoncée et annulée, de la part du pouvoir judiciaire de cet État  ( https://en.wikipedia.org/wiki/Eric_O'Keefe_(political_activist)#John_Doe_investigation ).

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Sur les 63 millions dépensés par la campagne Trump, plus de 6 de ces millions ont été payés à des entités appartenant à Trump pour l'usage personnel de Donald Trump et sa famille: il est normal qu'une campagne paye les lieux, biens et services qu'elle utilise, quoique Trump eut pu être plus fidèle à son slogan de candidat autofinancé (même s'il semble avoir redéfini le terme en cette instance :blink:: littéralement, il s'autofinance avec sa propre campagne), mais là on parle de l'usage personnel de Trump dans ses déplacements de campagne, pas de l'hébergement de ses staffers, pas des dépenses de la campagne proprement dite.... Non, il s'agit ici essentiellement des frais de logement, entretien et déplacement de Trump et de sa famille.... Dans des établissements estampillés Trump. Il a ainsi facturé à sa campagne les coûts de son jet (pour presque 5 millions de dollars), son logement dans ses hôtels et immeubles un peu partout (y compris.... Dans son propre appartement de NY ou sa propre propriété sur SON golf en Floride). Essentiellement, cette structure de dépense, facilement identifiable et prouvable, donc utilisable contre Trump, semble plus aller dans le sens d'un candidat qui ne veut pas réellement être élu, ou s'en tape, mais utilise la plate-forme offerte par la candidature pour faire un peu de fric, et surtout se promouvoir pour lancer un business. Ce qui renvoie aux récentes rumeurs-qui-sont-plus-que-des-rumeurs comme quoi Trump avait lancé beaucoup de "feelers" ces temps-ci, et consulté pas mal de monde, pour la création d'une chaîne de télé, ou plus exactement d'une marque multimédia, évidemment centrée autour de lui, ce pourquoi il aurait eu besoin d'une nouvelle échelle de notoriété et d'une nouvelle image, tant pour accroître son audience potentielle que pour crédibiliser son projet auprès de financiers. 

Même le merchandising de sa campagne fait partie de ce schéma de fonctionnement, puisque les goodies en sont produits par des entreprises liées à Trump, directement ou indirectement (les désormais fameuses casquettes rouges sont produites par une boîte présidée par une boardmember de la boîte de son fils); est-ce une forme de racket? Dans le principe, on pourrait dire que oui, même si -pour l'instant- tout semble formellement légal techniquement parlant. C'est en fait une fuite en avant dans ce qui est devenu le modèle de campagne républicain (où la monétisation de la notoriété politique est devenue un marché énorme: FoxNews, le réseau médiatique conservateur en général -cf Glenn Beck, Sarah Palin....- organisé en un grand marché), poussé quelques crans plus loin depuis 2 décennies: la victoire est peut-être l'objectif pour quelques candidats républicains, mais pour la majorité, elle est un objectif secondaire, le premier étant de faire de l'argent. Rappelons que Trump a peut financé sa propre campagne, contrairement à ce qu'il dit, et que l'essentiel de ce qu'il a "contribué" s'est en fait avéré être une série de prêts à la dite campagne; prêts qu'il recouvre déjà en partie de la façon susmentionnée, et qu'il continuera à recouvrir avec tout ce qu'il pourra grapiller de ce qui sera collecté au cours de la campagne, y compris le reliquat sur lequel il a tout contrôle. Ainsi, dans l'histoire républicaine récente, je donnerais l'exemple de Carly Fiorina dans sa candidature au Sénat en Californie, qui avait gardé le reliquat du fric collecté au lieu de le redistribuer aux contributeurs après sa défaite. Elle s'était remboursée en priorité, ce qui est bien peu élégant ou moral pour un candidat qui dit "s'investir" dans sa campagne par patriotisme ou idéalisme politique (et n'a pas financièrement un besoin pressant de ce fric, par rapport à de petits contributeurs), et avait fait en plus un très net bénéfice. Ca, c'est de la grapille (quoiqu'on parlait de quelques millions) directe, peu subtile et franchement débectante.

Les campagnes côté républicain sont devenues en elles-mêmes un business hautement profitable, qui attire les soudaines "vocations" et expliquent la foire d'empoigne au nombre de candidats invraisemblables (et souvent, de candidats invraisemblables) qui s'y pressent. La notoriété ainsi acquise, généralement via des propos incohérents et nullissimes pour réellement espérer la victoire, mais certains de rassembler du monde dans la sphère conservatrice, est en soi l'objectif pour la plupart de ces faux-vrais candidats qui, en plus, s'ils jouent bien leur coup, font campagne aux frais de la princesse, faisant leur promotion en rackettant le fric aux contributeurs. Bref, l'électorat de droite est devenu un marché en soi, résultat poussé de certaines tendances inhérentes à la droite américaine (où l'argent a toujours été plus prévalent, de même qu'une monétisation bien plus poussée des mécanismes et outils de campagne, que chez les démocrates) et de l'évolution récente des médias et de la politique américaine en général. Le cloisonnement, la segmentation du "marché" politique américain (géographiquement, culturellement, médiatiquement, socialement) a favorisé cette évolution, mais l'enfant indésiré de ce phénomène a été la création d'un violent populisme via l'encouragement à la surenchère permanente, non confrontée au débat puisque de fait en partie séparée de la sphère publique: cette audience visée "s'alimente" littéralement dans une bulle informationnelle (médias, socialisation virtuelle et réelle, éducation....) quasi fermée, suffisamment vaste pour se suffire à elle-même et vivre d'elle-même. Les 13 millions d'électeurs qui ont voté pour Trump, et les plus de 15 millions qui ont voté pour les autres républicains forment le coeur de cette audience qui est, il semblerait, plus vue comme un marché de bonnes poires que comme un électorat par une bonne partie des grandes figures de droite. Si l'on considère leurs familles et entourages non votants, leurs enfants et ceux qui s'alignent au moins partiellement sur certaines vues traitées sur ce marché (par exemple les "terribles" 3 G, "god, guns and gays"), on a vraiment un marché important, prêt à payer (pour acheter par exemple le bouquin annuel de Glenn Beck -qui réécrit essentiellement le même bouquin chaque année depuis qu'il est dans le business-, ou la dernière diatribe d'Ann Coulter contre les "liberals") et en redemandant. Abonnement télé/internet, cycles de conférences, meetings, bouquins et "book tours", jobs de "consultant" ou "expert" dans les médias, tribunes payées, invitations rémunérées pour être vue dans des événements de toute ampleur, place dans des boards d'entreprises, jobs dans des "think tanks" ou organisations militantes.... Tout est bon. 

Et ce marché a été orienté, conditionné, sans vrai contrepoids pour faire marcher son propos dans le dialogue national: il y a donc une forte incitation à la surenchère idéologique et verbale permanente, parce que c'est ce qui vend. Et au fil du temps (et maintenant, des générations, ce fonctionnement étant surtout né dans les années 80 après les prémisses de la "nouvelle droite" via le populisme de Goldwater dans les années 60 et l'influence intellectuelle de W.F Buckley dans les années 60-70), s'est créé quelque chose comme un "pays dans le pays", particulièrement localisé dans les Etats du Vieux Sud et une partie du Midwest, mais aussi disséminé partout; il y a certainement une "bulle" intellectuelle et médiatique de gauche aux USA, mais elle est nettement plus en phase avec le monde extérieur et le réel (sauf dans certaines franges). Cette bulle de droite est non seulement nettement plus autocentrée et déconnectée, mais elle est littéralement autosuffisante et autonormée, et surtout il n'y a littéralement aucune incitation interne à procéder autrement que poursuivre ainsi et aggraver la rhétorique toujours un peu plus. 

Et Trump ne fait que profiter de ce système, sans doute avec plus de réussite que ceux qui l'ont précédé: il veut une tribune pour développer sa marque, faire du business. Il promeut son livre, sa marque et des points idéologiques (pas besoin qu'ils soient cohérents) pour conquérir des audiences disparates, et un vaste marché dont il entend être le roi. Newt Gingrich a été le pionnier dans cette nouvelle forme de monétisation de la célébrité politique, fusionnant dans son personnage public un ensemble de pratiques diverses et dispersées (d'intellectuels plus ou moins légitimes, de consultants, lobbyistes et célébrités....) pour en faire un business hautement rentable, même s'il est resté à une échelle assez petite et souvent méprisable (vendant notamment des "distinctions" et trophées -avec son nom et sa notoriété modérée dessus- à des entreprises, des médecins.... Comme l'Eglise vendait jadis des indulgences, distinctions, bénédictions, fausses reliques....). Il fut ainsi souvent pris la main dans le sac, y compris pendant sa campagne présidentielle en 2012 (sans réelle chance, mais pendant laquelle il continua la promotion de son bouquin et des livres pour enfants de sa femme), souvent au point du ridicule, sans que ça ne l'arrête. Dans un pays où le culte de la célébrité est plus développé que n'importe où ailleurs, où on multiplie les trophées et distinctions en tous genres au point qu'ils ne veulent le plus souvent rien dire, ce genre de business model peut marcher, si l'on a la notoriété: comme le disait Rachel Maddow hier soir, "qui sait quel est le job de Rick Santorum, Herman Cain ou Michelle Bachman aujourd'hui? Qui peut donner le nom de leur job?".... Ces gens faisant surtout beaucoup d'argent de leur bref moment -sans aucune chance de réussir une carrière politique durable- de célébrité politique. 

 

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