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Un ingénieur de l'US Navy plaide coupable d’espionnage Etats-UnisPiégé par le FBI se faisant passer pour une espion égyptien, il avait prévu de fournir les plans du porte-avions nucléaire USS Gerald Ford, «le plus avancé au monde».

http://www.tdg.ch/monde/ingenieur-us-navy-plaide-coupable-tentative-despionnage/story/11239144

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En somme, "Mon véritable adversaire, c'est le monde de la finance".

Mince, ça me rappelle quelque chose... mais quoi ?  :lol:

Tout à fait d'accord avec Tancrède : tout ceci n'est que façade. De notre côté de l'Atlantique, comme du côté américain. Ce n'est pas du côté des "partis de gouvernement" que l'on peut trouver de véritables adversaires du monde financier.

 

Les partis de gouvernement sont certes moins radicaux que les révolutionnaires et les populistes, mais attention toutefois, ils peuvent être à la base de mesure assez étonnantes. Et regardons ce qui bloque ou fait avancer les réformes internationales. Ce n'est pas qu'un pays soit dirigé ou pas par un "parti de gouvernement", mais la masse critique de la somme des pays signataires. Il a fallu par exemple une dizaine d'année entre la signature du protocole de Kyoto et son application, le temps que quelques gros (dont les US) acceptent de la ratifier/appliquer.

Le fait que les US se permettent de poursuivre toute personne ou toute organisation utilisant des dollars pour une opération frauduleuse va dans la théorie dans le bon sens pour l'assainissement de l'économie mondiale (théoriquement car l'application est toutefois parfois très orienté, comme une arme), puisque les sociétés ne peuvent plus se cacher derrière des nations complaisantes.

Si les US se mettaient demain à regarder de plus près le mode de la finance et ses pratiques, ce serait bien plus productif que ce que la France peut produire à son échelle...

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http://www.liberation.fr/economie/2015/06/12/jour-de-verite-pour-obama-au-congres-sur-le-libre-echange_1328370 et http://www.theglobeandmail.com/news/politics/democrats-deny-obama-fast-track-authority-for-tpp-trade-talks/article24942024/ (12 juin 2015)

 

Revers pour Barack Obama à la chambre des représentants où les démocrates lui refusent les pouvoirs étendus de négociation sur le TPP qu'il demande.

 

La dépêche AFP probablement fait erreur en écrivant qu'Obama "disposait de l’appui de la majorité républicaine favorable au libre-échange", puisque si tel avait été le cas il n'aurait pas été mis en échec. Le Globe & Mail fait état d'un vote de 302 voix contre 116 mettant en échec Barack Obama.

 

http://www.nationalinterest.org/feature/free-trade-name-only-13123 (16 juin 2015)

 

Jim Demint est un sénateur républicain. Il est contre l'octroi à Obama de pouvoir de négociation étendus car il a peur qu'Obama en profite pour renforcer la législation sur l'environnement et sur le travail.

 

Bref on entend tout et son contraire. Conclusion, il y a une sorte de consensus sur le fait que les traités internationaux avec leurs processus de négociations obscurs sont un moyen pour l'exécutif de s'emparer d'une partie du pouvoir législatif et de détricoter la démocratie.

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http://civileats.com/2015/03/25/can-the-countrys-first-junk-food-tax-reduce-obesity-and-diabetes-on-the-navajo-nation/ (25 mars 2015)

 

À partir du 1er avril 2015, la Nation Navajo (174.000 habitants aux confins du Nouveau-Mexique et de l'Arizona) collectera une taxe de 2% sur une liste d'aliments sucrés ou gras.

Ce serait trop simple si les Navajos étaient simplement obèses tout en ayant le sentiment de mourir de faim. Voilà maintenant qu'on leur pompe l'air et qu'on leur pompe l'eau :

http://grist.org/business-technology/this-power-plant-slurps-up-water-for-arizona-and-burns-15-tons-of-coal-a-minute/ (16 juin 2015)

En réalité, cela date déjà d'un certain temps, la fin des années 1960, lorsqu'on a construit la centrale thermique de... Navajo, qui fonctionne avec une mine de charbon située en territoire Navajo. Dotée de trois générateurs de 750 mégawatt chacun*, elle sert à fournir de l'électricité jusqu'en Californie, mais surtout à pomper l'eau du fleuve Colorado dans le lac Powell, le lac artificiel du barrage Hoover, pour alimenter en eau les villes de Phoenix et Tucson, soit 1,85 kilomètres cubes d'eau par an*.

Consommant 15 tonnes de charbon par minute 24 heures sur 24, elle détient le record américain d'émissions de carbone par une seule usine, étant responsable de 29% des émissions de carbone de l'Arizona, ainsi que d'émissions d'oxyde d'azote, de mercure et de plomb (alors que le dioxyde de soufre est filtré).

 

Les eaux de queue du fleuve [Colorado] ne sont parvenues à s'écouler sur leur parcours naturel jusqu'au Mexique que seulement quelques jours durant les 16 dernières années.

 

On estime notamment qu'entre évaporation à la surface et infiltration entre les roches, le lac Powell fait disparaître 6% de l'eau du fleuve Colorado.

 

Pour Bruce Babbitt, ancien gouverneur de l'Arizona :

 

Il se pourrait bien que survienne une controverse quant à savoir si nous devons démanteler ce barrage [le barrage Hoover].

 

On estime que la moitié de l'économie de l'Arizona dépend du canal.

 

Les catalyseurs pour filtrer 84% de l'oxyde d'azote et les autres polluants coûtent 1 milliard de dollars et impliquent de faire monter en flèche le prix de l'électricité et de doubler celui de l'eau, menaçant la viabilité du canal.

 

Dans l'immédiat il a été décidé de fermer l'un des trois générateurs, et de différer l'installation de catalyseurs sur les deux autres jusqu'en 2030.

 

* https://en.wikipedia.org/wiki/Navajo_Generating_Station

Modifié par Wallaby
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Encore un massacre dans une Eglise historique et très symbolique de Charleston, en Caroline du Sud; 9 morts et 1 blessé. Parmi les tués, le pasteur, aussi un sénateur de l'Etat, extrêmement populaire et iconique à Charleston. Le tireur, rapidement identifié, appartient à la sphère des "white supremacists", et a été arrêté grâce à une fleuriste qui l'a reconnu, a fait passer le message, et a suivi la voiture pendant 35 miles (traversant la frontière avec la Caroline du Nord) pour s'assurer qu'il ne disparaîtrait pas dans la nature. 

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Charleston est une ville très particulière, puisque c'est l'un des rares cas de réussite éphémère de l'émancipation noire dès le lendemain de la guerre de sécession, sans attendre le 20e siècle :

 

https://en.wikipedia.org/wiki/Charleston,_South_Carolina#Postbellum_era_.281865.E2.80.931945.29

 

En 1875 les noirs représentaient 57% de la population de la ville et 73% du comté de Charleston. Dotée de dirigeants issus de la classe de noirs libres d'avant-guerre, cette communauté est décrite comme "unique" par l'historienne Melinda Meeks Hennessy, à cause de sa capacité à se défendre sans provoquer de "représailles blanches massives", comme ce fut le cas dans de nombreuses autres régions durant la Reconstruction. (...) Les Chemises Rouges [groupes paramilitaires blancs démocrates] ont joué un rôle décisif dans l'intimidation du vote Républicain noir dans certains quartiers, parvenant à faire élire Wade Hampton et à obtenir l'alternance à la chambre en 1876. (...) L'assemblée législative dominée par les démocrates adopta une nouvelle constitution en 1895 qui ota leurs droits aux noirs, les excluant entièrement du processus politique, un statut de citoyen de deuxième classe qui se maintint pendant plus de soixante ans dans un État majoritairement noir jusqu'en 1930 environ.

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Ce fut le cas dans bien des endroits du vieux Sud, et l'évolution politique interne que tu décris arriva un peu partout, provoquant graduellement un exode assez massif des populations noires vers le nord au cours du XXème siècle, aggravant le déséquilibre démographique et donc politique pour ceux qui restaient. 

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http://www.abc.net.au/news/2015-06-19/tpp-fast-track-takes-a-step-forward-and-half-back/6558474 (19 juin 2015)

 

Vendredi, la chambre des représentants à voté à 218 contre 208 un projet de loi donnant des pouvoirs étendus à Obama sur le traité transpacifique. Mais ce projet a été dépouillé des clauses prévoyant des aides aux travailleurs victimes de restructurations, ce qui rend improbable sa survie au Sénat où il nécessite une majorité de 60 voix pour être examiné.

 

Ne me demandez pas pourquoi c'est 60 et non 50, je n'en ai pas la moindre idée.

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Il faut 51 voix pour approuver une loi au Sénat. Mais il faut un vote préalable à majorité de 60 voix pour passer outre un "filibuster" (quand vous voyez un gars -ou une femme- monopoliser la parole indéfiniment, souvent en parlant de n'importe quoi: ça s'arrête avant ou après effondrement.... Ou impératif de la vessie), vote qui réouvre la procédure normale pour passer un projet ou une proposition de loi. Les médias confondent souvent (par ignorance) ou simplifient (parce que la majorité du lectorat/de l'audience s'en fout ou n'y connaît rien) avec une telle formulation selon laquelle la loi doit être approuvé par au moins 60 sénateurs. 
Là, ça veut juste dire que le filibuster a déjà été annoncé. Il est sans doute même probable que s'il ne l'avait pas été, la loi ne serait pas passée à la Chambre: la même majorité qui avait voté contre la semaine d'avant aurait essentiellement repris sa position. En l'état, ça veut dire que ceux qui ont "changé d'avis" devaient avoir des comptes à rendre, des faveurs à faire, ou un cul à planquer (d'autres politiques, ou de certains sponsors à qui ils peuvent maintenant dire "regarde, j'ai voté pour le "fweee trade", donc pour la "fweeedom"). 

Modifié par Tancrède
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Ce genre de tuerie ou de massacres d'innocents aux États-Unis ?

Est-ce du à l'éducation des parents irresponsables ou à la loi qui protège l'acquisition des armes à feu ?

Ou l'état contrôle tout ou ne fait rien contre ?

Modifié par Mani
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Les armes à feu en libre service de fait pour n'importe qui dans la plupart des Etats (dans ce dernier cas, le type avait déjà un casier, mais dans bien d'autres cas on a un florilège: problèmes mentaux connus et recensés, présence sur la "terrorist watchlist".... Et l'accès aux armes légales reste), et en plus en très grande abondance (300 millions d'armes légales, aucun contrôle sur le marché de la revente), sont de loin la première cause de cette surmortalité (et encore, on n'évoque jamais les chiffres des blessés, sans doute au moins aussi nombreux, et encore moins des traumas -souvent générateurs de violence ultérieure). Et faut pas compter que la brève période d'indignation médiatique et de débat changera quoi que ce soit: la combinaison politique en place est trop puissante, avec les lobbies pro-armes, et surtout la NRA telle qu'elle a évolué ces deux dernières décennies, qui maîtrisent trop bien le processus pour maintenir un système réglementaire pourtant extrêmement impopulaire. Quand on voit ce qui s'est passé, ou plutôt ne s'est pas passé, après Newton (ou la plupart des victimes avaient moins de 10 ans), on n'imagine pas que quoi que ce soit de significatif va arriver. Beaucoup de républicains, dès le lendemain de cette dernière horreur, était déjà dans le déni de 2 des 3 causes majeures de cet événement.

 

Parce qu'évidemment, l'autre grande cause est l'état du problème racial aux USA, qui, allié à l'extrême stratification sociale (on risque de retomber sur l'économie, là), a poussé le communautarisme à un niveau saisissant dans beaucoup d'endroits aux USA, notamment le vieux sud (où il était de toute façon déjà très gratiné et profondément implanté culturellement). Ce genre de polarisation (qu'on retrouve au niveau politique, où le degré de polarisation actuel est décortiqué sous tous les angles et présenté comme historiquement au plus haut) ne peut que déboucher sur ce genre de drames. Surtout quand il s'allie à la 3ème cause de l'événement, soit, dans le cas d'un individu commettant l'acte, le problème de la santé mentale, de sa reconnaissance, de son suivi, de ses facteurs (notamment les "enablers" que sont l'isolement, l'échec, l'absence de perspectives, et divers écosystèmes violents comme la sphère -physique et online- des "white supremacists" dont ce gars venait). 

 

Mais les flingues sont bien la première cause de la fréquence et de l'importance de ces drames, le niveau de létalité et de commodité (on peut trouver d'autres trucs autant voire plus meurtriers, mais pas qui réclament aussi peu de conditions) des armes à feu étant incomparable pour faire bondir les nombres d'occurrences (décision de passer à l'acte, opportunité de le faire, facilitation) et de cadavres (beaucoup de morts dans un simple chargeur lambda). 

Mais quand un tas de politique mainstream (pas des marginaux), dès le lendemain, en sont à dire qu'on ne peut rien comprendre à ce genre de trucs, voire à blâmer le pasteur lui-même de n'avoir pas porté d'arme et avoir ses ouailles tout aussi armées pour l'office, et que l'outrage se limite à la sphère des pro-gun control (ne parlons pas des anti-armes: ils sont silencieux depuis longtemps), on mesure l'ampleur du blocage. Tout ça parce que moins d'un tiers de la population a une arme, et moins de la moitié d'entre eux (en fait sans doute même pas le quart) refuse tout débat sur la chose. 

Là, Obama a en fait bien formulé la chose dans son discours post-massacre (son 14ème du genre -il ne prend que certains cas particuliers-; il doit se lasser): il n'y a pas foncièrement plus de problèmes de santé mentale aux USA, ni forcément plus de haine qu'ailleurs... Mais y'a plus de flingues. 

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Je suis pas convaincu. Il y a effectivement plus de flingues par habitant, de mémoire on est presque à 1 pour 1 en moyenne. Mais il y a pas mal de pays développé avec des taux élevés (entre 30 et 40 par 100(!*) habitants) sans que les gens s’entre-tuent de manière aussi régulière. Je pense à la Suisse, Canada, France, Allemagne, Norvège, etc. Et encore dans le cas des 2 derniers, ils y a eu quelques événement assez dramatiques au cours des dernières années.

Faudrait voir de quelles types d'armes on parle à chaque fois (eg. le fusil de chasse du grand père en France vs son AR15 à soi au pays de la Liberté) et aussi regarder au delà des événement les plus médiatiques. Les pays où les gens meurent le plus par arme à feu sont essentiellement les pays d'Amérique du Sud avec de gros problèmes de criminalité liés aux trafics de drogues.

 

Je pense qu'il y a 3 trucs à garder en tête:

 

- Le coté quasi kafkaïen des lois sur les armes aux USA. Plutôt que de les alourdir ou alléger, les rendre cohérentes serait le vrai progrès. Malheureusement, le débat est crispé dans un ridicule pour vs. contre sans issue.

 

- Les stocks. Il y a déjà 300M+ d'armes en circulation, à court et moyen terme, c'est irréversible. Et même à long terme, vu la durée de certaines armes...On a cette vision en Europe qu'il faudrait éradiquer les armes pour résoudre le problème, c'est complètement déconnecté de la réalité. Les programmes de rachat sont une vaste blague. Une connaissance a réussi à refiler des SKS hors d'usages acheter pour l'occasion à $30 en échange de $150 en liquide par pièce... Et il y a des cas encore plus fantaisiste impliquant des armes factices, des chargeurs défectueux rachetés pour le prix d'un neuf. Quant à une vaste politique de confiscation, au delà des fantasmes de leurs extrêmes droites et gauche, les gens qui seraient chargés (polices, armée) de le faire seraient les moins inciter à obéir (ils vont quand même pas s'auto-confisquer leurs armes perso).

 

- enfin, pour ce qui est des tueries, entre les attentats aux bulldozer en Israel, les attaques d'écoliers au couteau en Chine, l'attaque terroriste contre des soldats brit à l'arme blanche l'année dernière ou encore le fou dingue en voiture hier en Autriche... il y aura toujours moyens.

 

il n'y a pas foncièrement plus de problèmes de santé mentale aux USA, ni forcément plus de haine qu'ailleurs... Mais y'a plus de flingues. 

 

C'est peut être parmi les pays développés, l'un des pays où les trouble psy sont les moins bien pris en compte en revanche.

 

*edit: j'avais oublié le %

Modifié par TimTR
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En plus d'une grande disponibilité des armes, les USA ont développé une culture de l'agressivité ... c'est la conjonction qui explique le passage a l'acte courant.

L'autre chose c'est qu'en Allemagne la loi est ultra restrictive sur la détention et le port d'arme. Enquete de police préaliable, bilan psychiatrique, formation obligatoire a la sécuritéetc. Les refus de délivrance par la police sont de plus en plus courante. C'est essentiellement le lobby des chasseur de baviere qui permet ce taux de détention - 2% de la population -.

D'ailleurs l'argument massue des anti-armes allemand ce n'est pas d'éviter les tuerie de masse, mais les suicides. En effet tous les pays qui ont vu les loi contraindre plus sévérement la détention on vu les taux de suicide s'effondrer... non seulement ceux par arme a feu, mais aussi les suicide en général.

L'autre sujet tabou ce sont les trouble mentaux ... a priori la santé mental est infiniment meilleur en allemagne.

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Sans aller jusqu'à parler d'une "culture de l'agressivité", un chiffre qui permet de voir le problème sous un autre angle: comment mesurer l'impact de la violence armée aux USA? Une statistique récente pointe qu'1 Américain sur 3 connaît une victime de coup de feu (morts et blessés, toutes causes confondues, suicides mis à part). On est autour de 32 000 tués par an, dont autour de 18 000 sont des suicides. Aucun chiffre sur les blessés. Mais ce "1 sur 3" est assez édifiant et il serait intéressant de se pencher sur son impact, dans un sens comme dans l'autre: sur l'agressivité évoquée (frustrations, colère, traumas), mais aussi, à l'inverse (ou en conjonction) sur la banalisation, voire l'acceptation (au moins pour un temps) du phénomène. 

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Sans aller jusqu'à parler d'une "culture de l'agressivité", un chiffre qui permet de voir le problème sous un autre angle: comment mesurer l'impact de la violence armée aux USA? Une statistique récente pointe qu'1 Américain sur 3 connaît une victime de coup de feu (morts et blessés, toutes causes confondues, suicides mis à part). On est autour de 32 000 tués par an, dont autour de 18 000 sont des suicides. Aucun chiffre sur les blessés. Mais ce "1 sur 3" est assez édifiant et il serait intéressant de se pencher sur son impact, dans un sens comme dans l'autre: sur l'agressivité évoquée (frustrations, colère, traumas), mais aussi, à l'inverse (ou en conjonction) sur la banalisation, voire l'acceptation (au moins pour un temps) du phénomène.

Je parlais d'agressivité vu positivement, comme dans le sport, dans la secdduction etc.

Au USA on aime les voitures "agressive", les attitude "agressive" comme dans le sport spectacle, les action "agressive" dans le business etc.

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Je parlais d'agressivité vu positivement, comme dans le sport, dans la secdduction etc.

Au USA on aime les voitures "agressive", les attitude "agressive" comme dans le sport spectacle, les action "agressive" dans le business etc.

Ah! Tu peux pas dire "phallique", comme tout le monde  :P ?

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http://www.newyorker.com/news/daily-comment/the-simple-truth-about-gun-control?intcid=mod-most-popular (12 décembre 2012)

La politique américaine sur le port d'armes est telle un conseil municipal qui, en pleine épidémie infectieuse, se priverait d'une campagne médicale basée sur les antibiotiques, persuadé qu'il est par une secte de guérisseurs religieux pratiquant la guérison-par-la-foi, que l'épidémie est survenue faute d'avoir organisé suffisamment de prières dans les écoles.

L'Écosse après la tuerie de Dunblane, l'Australie après la tuerie de Tasmanie et le Canada après la tuerie de Montréal ont tous adopté des lois durcissant la possession d'armes. Mais pas les Etats-Unis après Columbine. On notera au passage que les premiers ministres canadien ou australien ne font pas de longs discours compassionnels.

La science criminologique montre que les dingues obéissent à une loi rationnelle qui est celle de l'opportunisme (c'est l'occasion qui fait le larron) et que l'élévation d'obstacles sur le chemin du crime a un effet inhibiteur.

http://www.newyorker.com/news/daily-comment/so-you-think-you-know-the-second-amendment (17 décembre 2012)

Contrairement à une idée répandue, le deuxième amendement de la constitution américaine n'autorise pas la possession et le port d'arme. Cet amendement autorise les milices de citoyens, pas l'armement individuel. C'est la NRA qui dans les années Reagan a prêché le contraire et qui a réussi à le faire croire à un public toujours plus nombreux jusqu'à obtenir l'entérinement de cette interprétation par la cour suprême en 2008 dans l'affaire District of Columbia contre Heller.

Warren Burger, président de la cour suprême jusqu'en 1986, aux idées conservatrices, estimera dans les années 1990 que c'est une "supercherie" et de la "désinformation calculée".

Pour l'auteur de l'article, la constitution n'est pas du tout gravée dans le marbre, mais c'est un matériau plastique, manipulable, et la cour suprême ne fait que prendre acte d'un rapport de force politique. Cette vision lui permet de prophétiser qu'un beau jour, lorsque le rapport de force changera, la cour suprême inversera sa décision ou mettra ce qu'il faut d'eau dans son vin de la cuvée 2008.

Jusqu'en 1977, la NRA était une association bisounours qui s'occupait surtout de chasse, de tir sportif, et de la sécurité des armes. En 1977, des hommes politiques de droite s'emparent du pouvoir à la NRA et en font le monstre qu'elle est devenue depuis. C'est ce que retrace l'article suivant :

http://www.newyorker.com/magazine/2012/04/23/battleground-america (23 avril 2012)

Les milices de citoyens sont prévues par les Articles de la Confédération de 1776-1781. Généralement leurs armes étaient stockées dans des arsenaux publics. En 1787, sur ordre du gouverneur du Massachusetts, la milice mate une rébellion fiscale, la rébellion de Shays. C'est le contexte que les rédacteurs de la constitution et de ses amendements avaient à l'esprit.

Au 19e siècle de nombreux États avaient des lois contre le port d'armes cachées. Les villes du Far West exigeaient des étrangers de passage de remettre leurs armes à la police à leur arrivée, comme par exemple à Tombstone la ville de la fusillade d'OK Corral.

Fondée en 1871, la NRA avait une politique mesurée, s'opposant à certaines mesures de contrôle des armes, et en soutenant d'autres comme la plupart des lois votées dans les années 1920 et 1930 sur les licences d'armuriers et la taxation prohibitive des armes automatiques.

La Cour Suprême rendit une décision en 1939 confirmant leur constitutionnalité, et interprétant le deuxième amendement comme traitant strictement de la défense collective.

Après l'assassinat du président Kennedy, on découvrit que Lee Harvey Oswald avait acheté son arme par correspondance et la NRA approuva un projet de loi interdisant ce type d'achat.

La notion de "droit à porter une arme" n'est donc pas une ancienne tradition remontant aux pères fondateurs de la constitution. Bien au contraire, c'est une création de l'idéologie libérale du XXe siècle.

Le président de la NRA de 2011 à 2013 David Keene avait des parents démocrates qui faisaient campagne pour Kennedy. Il s'est converti au conservatisme en lisant "La constitution de liberté" de Friedrich Hayek. Il a fait campagne pour Barry Goldwater, puis il a travaillé pour Nixon.

En 1975, la NRA crée un lobby, l'Institute for Legislative Action dirigé par Harlon Carter. Un temps écartés par la vieille garde apolitique, les conservateurs s'emparent de la direction de la NRA lors du congrès de Cincinnati en 1977. En 1980, pour la première fois de son histoire, la NRA soutient un candidat à l'élection présidentielle : Ronald Reagan.

En 1981, on découvre qu'Harlon Carter avait été innocenté en appel après avoir été condamné en première instance pour meurtre en lien avec des faits commis à Laredo au Texas, à l'âge de 17 ans.

En 1986, la "loi sur la protection des propriétaires d'armes" entérine la notion de droit individuel à porter une arme. De nombreux experts juristes financés par la NRA avaient auparavant publié de nombreuses publications savantes dans ce sens.

Lorsqu'un candidat à une élection prône le contrôle des armes, la NRA finance le candidat adverse.
 

De 1968 à 2012, l'idée que posséder et porter une arme à feu est non seulement une liberté fondamentale américaine mais est aussi une exigence civique, a gagné un large assentiment et entraîné le principe que ce droit est absolu et sans compromis possible ; la législation sur le contrôle des armes a été diluée, battue, a fait l'objet de revirements judiciaires, ou on l'a laissé expirer sans la renouveler. Le droit de porter une arme cachée est devenu omniprésent.


Keene craint qu'Obama ne nomme des juges à la cour suprême qui soient favorables à l'annulation de la décision District of Columbia contre Heller de 2008.

Son fils, David Michael Keene, a été condamné à deux ans de prison pour avoir tiré en voiture sur un autre automobiliste qui l'énervait à Washington en 2002.

 

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La science criminologique montre que les dingues obéissent à une loi rationnelle qui est celle de l'opportunisme (c'est l'occasion qui fait le larron) et que l'élévation d'obstacles sur le chemin du crime a un effet inhibiteur.

 

Et avoir des flingues de tous types en libre service plus ou moins sans condition est la première des occasions, le premier facilitateur/incitateur: "the blade itself leads to deeds of violence" (Platon). Ca donne une réalité à la possibilité d'agir qu'aucun autre facteur n'a. Après, les raisons pour lesquelles flinguer ne manquent pas et créent toutes leurs différentes espèces d'excités, qui souvent présentent les mêmes problèmes psychologiques/sociologiques de base: l'ado/jeune adulte mâle en colère ("à problèmes", voire foncièrement déséquilibré) sera toujours le premier sujet pour les explosions de violence extrêmes. D'autres facteurs (racisme, religion.....) s'empilent ensuite sur ce substrat pour fournir la cible, puis le moment déclencheur. Ce sont autant de facteurs ajoutant de l'huile sur le feu, mais les flingues ont ceci de particulier qu'ils rendent le drame "accessible" comme aucun autre (ils offrent une option aisée et rapide dans le crâne du futur tireur), et que leur létalité implique des proportions rapidement importantes. Plus encore quand les types d'armes accessibles deviennent réellement sérieux, quoiqu'il n'y ait pas besoin d'armes de guerre pour faire rapidement du bodycount dans une école, une église ou un centre commercial, ou même dans une rue fréquentée. 

 

Même si, au final, ces massacres spectaculaires ne représentent que moins d'1% des morts par armes à feu aux USA (ou 1% des homicides par armes à feu, je suis plus sûr), ils sont, par leur nature et leur fréquence (plus d'un par semaine, plus ou moins médiatisé, plus ou moins important) un phénomène assez propre aux USA, qu'on voit très peu ailleurs dans des pays à situations de paix civile et développement comparables, et certainement pas avec une fréquence approchant même de très loin ce qu'on voit chez les ricains. Comme dans tout problème important, ils sont la partie la plus visible de l'iceberg, et en cela une caricature révélatrice du problèmes des armes dans ce pays. 

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Ah! Tu peux pas dire "phallique", comme tout le monde  :P ?

 

Va pour poster une zolie n'image comme il aime beaucoup d'habitude ...  ^_^  :D  ;)

 

... Se rappelle tout-à-coup de l'existence de la modération !  :o  :unsure:  :(

 

 

 

Euh... non, rien.  :mellow:

 

 

Sans aller jusqu'à parler d'une "culture de l'agressivité", un chiffre qui permet de voir le problème sous un autre angle: comment mesurer l'impact de la violence armée aux USA? 

 

Pour replacer l'affaire dans le contexte tout de même les Etats-Unis sont certes significativement plus violents que pratiquement tout autre pays développé. Mais ils restent beaucoup moins violents que beaucoup d'autres pays, voire que la majorité.

 

Carte des taux d'homicide par pays :

 

800px-Map_of_world_by_intentional_homici

 

 

 

Loin de moi l'idée de considérer la situation de violence américaine comme satisfaisante, mais enfin les EU restent très loin des taux d'homicide constatés dans des pays dont on parle pourtant incomparablement moins sous ce registre, tels Ukraine qui avant la crise de 2014 était déjà au-dessus du taux américain, Russie 2 fois au-dessus, Mexique ou Brésil 5 fois pire que les EU, Afrique du Sud 7 fois pire...

 

Plus près de nous, en Martinique et en Guadeloupe, le taux est égal ou supérieur au taux américain. En Guyane française, on en est à 3 fois le taux américain.

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C'est pourquoi je pointe des conditions comme le niveau de paix civile et de développement, mais aussi le niveau d'accès aux armes, leur réglementation, la proximité dans le temps d'une guerre civile -c'est en partie un phénomène générationnel- ou la proximité dans l'espace (frontière problématique..... C'est aussi un effet de "contagion"): faut comparer ce qui est comparable. 

Modifié par Tancrède
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C'est pourquoi je pointe des conditions comme le niveau de paix civile et de développement, mais aussi le niveau d'accès aux armes, leur réglementation, la proximité dans le temps d'une guerre civile -c'est en partie un phénomène générationnel- ou la proximité dans l'espace (frontière problématique..... C'est aussi un effet de "contagion"): faut comparer ce qui est comparable. 

 

Oui pour le niveau de développement. Mais le niveau de "paix civile"... euh c'est une autre manière d'évoquer le taux d'homicides, non  :) ?

 

A noter que les départements français que j'ai cités sont des régions développées, guère différentes en cela des pays européens, et n'ont aucune guerre civile dans leur passé proche. Pour les frontières à problème, la Guyane en a sans aucun doute - je ne sais pas si c'est la cause de leur taux d'homicide ce serait à vérifier - mais en tout état de cause ce n'est le cas ni de Martinique, ni de Guadeloupe...

 

D'une manière générale, le taux d'homicide est évidemment influencé par le niveau de développement, par la disponibilité des armes à feu et par d'éventuelles tensions pas complètement refroidies (pas dans tous les cas cependant, voir le taux d'homicide faible en Algérie, dix ans après une guerre civile sanguinaire). Mais ces facteurs sont très loin d'expliquer toute la variabilité...

 

Il reste de l'inexpliqué. Beaucoup. Je n'ai pas d'hypothèse à proposer pour le résoudre, mais je crois important de le constater.

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Oui pour le niveau de développement. Mais le niveau de "paix civile"... euh c'est une autre manière d'évoquer le taux d'homicides, non  :) ?

 

 

C'est quand même plus général que ça: le taux d'homicide est avant tout un symptôme (même si il devient aussi en partie une cause). Le niveau de paix civile (j'ai pas trouvé d'autre terme) correspond plus à la façon dont(ou le niveau auquel) l'état de droit est accepté et implémenté, culturellement, socialement et concrètement. 

 

A noter que les départements français que j'ai cités sont des régions développées, guère différentes en cela des pays européens

 

Euh, ouais, c'est débattable. Le développement économique, le niveau d'investissement, y sont quand même nettement plus faibles et plus concentrés sur des zones et secteurs particuliers, laissant des friches plus vaste et plus problématiques. 

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Oui pour le niveau de développement. Mais le niveau de "paix civile"... euh c'est une autre manière d'évoquer le taux d'homicides, non  :) ?

 

A noter que les départements français que j'ai cités sont des régions développées, guère différentes en cela des pays européens, et n'ont aucune guerre civile dans leur passé proche. Pour les frontières à problème, la Guyane en a sans aucun doute - je ne sais pas si c'est la cause de leur taux d'homicide ce serait à vérifier - mais en tout état de cause ce n'est le cas ni de Martinique, ni de Guadeloupe...

 

D'une manière générale, le taux d'homicide est évidemment influencé par le niveau de développement, par la disponibilité des armes à feu et par d'éventuelles tensions pas complètement refroidies (pas dans tous les cas cependant, voir le taux d'homicide faible en Algérie, dix ans après une guerre civile sanguinaire). Mais ces facteurs sont très loin d'expliquer toute la variabilité...

 

Il reste de l'inexpliqué. Beaucoup. Je n'ai pas d'hypothèse à proposer pour le résoudre, mais je crois important de le constater.

Pour Martinique/Guadeloupe, le fait d'avoir pleins d'états indépendants (meric la GB d'avoir jeté ses colonies ...) voisins favorise grandement les trafics en tout genre, et j'ai l'intuition que pas mal de camelote illicite vient du Vénézuela ET des US via les jolis petits paradis fiscaux/ports francs de la Caraïbe.

Je viens de vivre 3 ans en Guadeloupe, je n'ai jamais eu la trouille, petite maison à la campagne, des voisins sympa etc ... par contre le centre ville de pointe à pitre c'était no man's land passé 19h. (faut dire que sur la politique urbaine ils ont fait n'importe quoi en fragmentant tout à l'américaine, du coup le centre ville est devenue craignosse)

Une culture de la bagarre en sortie de soirée (faut dire qu'avec des bouteilles de rhum à 2 euros au supermarché et herbe + crak dispo en grande quantité, même un bon garçon peut devenir un sale enfoiré très vite) et une partie paupérisée de la population (bidonsville) plus une culture gangster sur une population de jeune chômeur = des petits cons qui jouent les durs et qui rentrent dans une spirale de violence/drogue/endurcissement en passant par la prison avec des structures d'application des peines/insertion à la ramasse. L'équation est connue.

Et surtout plus que les armes à feu, tout le monde se trimbale des machettes (pas vraiment la même catégorie que mon opinel du Sud Ouest), résultat ça doit être la 3e cause d'admission aux urgences après les maladies tropicale et cardiovasculaires.

Au final j'ai quand même pas trop senti la violence, c'est le fait d'une petite minorité de récidivistes qui ciblent un peu toujours les mêmes endroits et passe surtout du temps à se battre entre eux.

En voyageant en amérique (pas que les US) j'ai un peu eu cette impression quand même qu'il y a une culture du "fait toi justice toi même parce qu'il n'y a rien à attendre de qui que ce soit" et qui place le recours à la violence comme un truc plus spontané que pour nous européens. Et là je parle pas de juste mettre deux castagnes au voisin, mais d'aller le planter ou le flinguer pour trois fois rien. Mon avis à deux centimes, c'est lié en partie à la corruption et aux inégalités dans ces pays, mais aussi à une longue tradition de la vie moins policée qu'en Europe, où la forclusion de la violence individuelle est quand même bien implantée dans les têtes depuis plusieurs siècles.

Cela dit, quand je vois ma génération (né dans les années 80) par rapport à nos vieux, on est déjà nettement plus calmes et policés. Quant à ceux qui ont vécus les WWI et WWII je trouve qu'ils avaient une approche nettement plus décomplexée de l'usage de la force et de la violence. Mais bon je tombe dans la pseudo psychologie historique.

Tant qu'on est sur le gun control je ne sais pas si ça avait été posté sur ce fil à l'époque (décembre 2013) :

http://www.usatoday.com/story/news/nation/2013/09/08/iowa-grants-gun-permits-to-the-blind/2780303/

En Iowa on peut avoir un flingue en étant aveugle. 

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