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Messages recommandés

http://www.thedailybeast.com/articles/2016/04/13/how-hillary-helped-ruin-haiti.html (13 avril 2016)

Comment Hillary Clinton a-t-elle participé à la ruine d'Haïti ? Elle a soutenu le chanteur Sweet Micky, un amateur en politique, et l'auteur estime que les intérêts du peuple haïtien auraient été mieux défendus par celle qui était arrivée en tête au premier tour de l'élection présidentielle de 2010, Mirlande Manigat.

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Le 12/4/2016 à 15:19, judi a dit :

Je considère cela comme une insulte envers Dark Vador :bloblaugh: Et il va t'étrangler par le pouvoir de la Force pour l'avoir comparé à Trump :biggrin:

Il est bien gentil l'Anakin, mais s'il ne veut pas être comparé au Donald, il pourrait commencer par ne pas cacher de perruque blonde sous son masque... voir la vidéo à 6mn40s :tongue:

 

Le 12/4/2016 à 16:22, Tancrède a dit :

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Monsieur Adam "Ears" Driver... y a vraiment des gens qui doivent porter les cheveux longs. C'est encore pire que mon petit cas personnel :blush:... et moi je ne prétends pas être Darth Vader petit-fils.

 

Le 13/4/2016 à 14:52, Tancrède a dit :

Parlons un peu de vice et de vertu :tongue:..... Côté vice, il semble qu'un très important site porno ait fermé ses services en Caroline du Nord pour concourir au mouvement opposé à l'action du gouverneur quand à ses lois anti-LGBT.... Mouvement qui commencerait à payer puisque le dit gouverneur a amorcé son rétropédalage. La conclusion est-elle qu'il faut pas se mettre les pornographes à dos en ces temps difficiles, faits de nuptialité réduite et de solitude structurelle des adultes?

Tiens, bonne idée, je vais chercher une vidéo qui soit l'équivalent X de celle que j'ai postée dernièrement avec les répliques de Trump et les grands panneaux Make The Galaxy Great Again... (enfin, bien sûr ce ne sera pas "Galaxy" qui deviendra grande à nouveau)

Mais quel est ce souffle sur ma nuque ? Oh... bonjour Monsieur le Modérateur :blush:

Hmmm... bon finalement... j'vais m'abstenir.

 

Citation

Tensions entre interventionnisme néo-con ou faucon et isolationnisme traditionnel et libertarien, tensions entre religieux et simples conservateurs voire ceux qui sont (un peu) progressistes sur quelques sujets sociétaux, tensions entre protectionnistes/interventionnistes économiques et partisans du laissez-faire de fait corporatiste..... Quand ces tensions sont incarnées par des querelles de personnes, surtout des personnes aussi visibles et politiquement lourdes, on peut voir à quel point l'actuelle campagne menace la structure même d'un des deux partis dirigeants de la première puissance mondiale. 

Ça rappelle de bons souvenirs :happy: ... 

La différence bien sûr étant que les événements rapportés dans la vidéo n'étaient pour l'essentiel que des querelles de personne, sans désaccord de fond sur la politique générale du pays sauf pour un ou deux d'entre eux - d'ailleurs mis au ban.

Ce qui se passe aux Etats-Unis en revanche a un véritable contenu politique.

Voir aussi cet article qui décrit, au-delà d'incohérences apparentes dont il est trop facile de se moquer, les lignes de force de la politique étrangère dessinée par le candidat Donald Trump. L'argument essentiel de l'article n'étant pas que cette politique étrangère serait souhaitable, mais plutôt que sa cohérence nécessite de vraies réponses argumentées de la part des opposants à Trump, médiatiques ou officiels, plutôt que des alignements de platitudes effarouchées qui ne feront que mettre davantage en colère l'électeur moyen et le pousser à voter pour le milliardaire. 

Donald Trump a une politique étrangère cohérente et réaliste

Citation

Trump’s vision of the world — and his conception of statecraft — isn’t one I much like, but it reflects a fairly coherent theory of international relations. It’s realist, transactional, and Machiavellian — and it demands a serious, thoughtful, and nondefensive response.

If those of us in the foreign-policy community can’t be bothered to offer one, a “TRUMP” sign on the White House may, in the end, be no better than we deserve.

 

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https://foreignpolicy.com/2016/04/14/obama-putin-russia-nato-syria-assad/ (14 avril 2016)

En février, tandis que la guerre civile syrienne faisait rage et que l'État Islamique se retranchait en Libye, la Maison Blanche a annoncé des plans consistant à quadrupler la somme allouée dans le budget 2017 - devinez où : en Europe ! - passant de 789 millions de dollars à 3,4 milliards de dollars. Le 30 mars, le Département de la Défense en a précisé le contenu. Cela inclut de projeter des troupes et du matériel, tels que des véhicules de combat et des armes lourdes en Roumanie, en Hongrie et dans les Etats Baltes de telle façon qu'une brigade de combat de l'OTAN restera en état d'alerte.

Cela coïncide aussi avec la désignation par le Pentagone de la Russie comme menace prioritaire des États-Unis.

Il est bon de noter que la doctrine militaire Russe prévoit l'utilisation d'armes nucléaires si une attaque conventionnelle pose une menace existentielle. Le Bulletin of the Atomic Scientists a réagi en mettant son horloge de compte à rebours avant l'apocalypse à minuit moins trois minutes. Exactement comme pendant les pires jours de la guerre froide.

Il y a plus de vingt ans, George Kennan, l'architecte de la politique américaine d'endiguement vis à vis de l'Union Soviétique, a averti qu'introduire l'OTAN dans des pays ex-membres du pacte de Varsovie (sans parler des anciennes républiques soviétiques telles que les États Baltes) provoquerait « une nouvelle guerre froide, probablement se terminant par une guerre chaude, et mettrait un terme à l'effort de réaliser une démocratie en état de marche en Russie ».

Donc, est-ce le bon moment aujourd'hui pour les États-Unis de quadrupler les dépenses de défense visant à "endiguer" la Russie, en utilisant rien moins que les financements qui avaient été prévus pour des opérations en Syrie, en Irak et en Afghanistan ? Cela tombe sous le sens.

L'administration Obama est en train de préparer la scène d'une confrontation sans fin, et même d'une guerre possible avec la Russie, et sans débat public.

J'ai lu aussi il n'y a pas longtemps, je ne sais plus où, le rappel que pendant la guerre froide le point le plus proche entre les troupes américaines et la frontière soviétique était Berlin Ouest. Avec des troupes américaines massées à la frontière russo-estonienne ou lituano-kaliningrad on est dans une configuration beaucoup plus explosive, si l'on considère qu'une explosion est le résultat de la mise en contact de deux produits chimiques.

Dans l'autre sens, cela équivaut à des troupes russes ou chinoises à Cuba ou au Canada.

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Et on nous dira encore ici que c'est de la paranoia et que les "occidentaux" se fichent de la Russie...

Je me demandes quel territoire U.S est menacé, le plan ne semble pas concerner l'ex territoire russe de l'Alaska... A moins que les americains sous entendent que l'Europe fait partie de leur empire et que la menace concerne leurs dépendances.

Modifié par MontGros
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Il a été démontré que les pays baltes sont indéfendables en l'état et que les renforts passant par la Pologne arriverait trop tard  

Une compagnie d'infanterie parachutiste ne rreprésente pas une menace existentielle pour la Russie et représente une dissuasion devant la montée aux extrêmes que représente un affrontement direct. 

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il y a une heure, collectionneur a dit :

Il a été démontré que les pays baltes sont indéfendables en l'état et que les renforts passant par la Pologne arriverait trop tard  

Une compagnie d'infanterie parachutiste ne rreprésente pas une menace existentielle pour la Russie et représente une dissuasion devant la montée aux extrêmes que représente un affrontement direct. 

Tu dis ça... ça n'est pas comme si les avions russes provoquaient régulièrement les marines ou les armées de l'air occidentales, quand même !

Plus sérieusement : outre ce radar de m... pour la défense anti-missile censément toujours en construction en Pologne, la Russie a-t-elle dû faire face récemment à des démonstrations de force "viriles mais rigolardes" de la part de l'Ouest, récemment ? Sa posture en la matière est-elle symétrique ou absurdement provocante ?

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Qu'est ce qui empêchait la Pologne et la Roumanie, voire l'Ukraine de signer un accord de défense avec les Baltes et de laisser un détachement chez eux ? Ceux qui se sentent menacés sont tellement nombreux qu'ils ne devraient pas avoir peur comme ça.

Je n'arrives plus à remettre la main sur la video d'un discours de Trump qui affirmait que les "européens" se servent de l'OTAN pour faire des économies sur leur budget de défense. Il visait peut être les pays de l'Est.

Modifié par MontGros
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il y a 38 minutes, MontGros a dit :

Qu'est ce qui empêchait la Pologne et la Roumanie, voire l'Ukraine de signer un accord de défense avec les Baltes et de laisser un détachement chez eux ? Ceux qui se sentent menacés sont tellement nombreux qu'ils ne devraient pas avoir peur comme ça.

Je n'arrives plus à remettre la main sur la video d'un discours de Trump qui affirmait que les "européens" se servent de l'OTAN pour faire des économies sur leur budget de défense. Il visait peut être les pays de l'Est.

Manque de budget et manque de décision politique. Encore que, le nouveau gouvernement polonais semble beaucoup plus énergique (voire totalement provocateur) que son prédécesseur. Il y a bien eu quelques tentatives de constitution d'unités multilatérales mais ça n'a jamais été très loin. Les Baltes disposent bien de trois bataillons coopératifs (BALBAT, BATCCIS et BALTMED) et il y avait à ma connaissance un projet de brigade mixte avec les Lituaniens et les Ukrainiens, mais tout cela n'est pas très étoffé et pas très utilisé. Un peu comme l'Eurocorps ou la BFA en France.

Quant à Trump, il est en l'occurrence dans le vrai à mon sens.

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2004. Elisabeth Warren raconte le revirement d'Hillary Clinton sur la loi sur les faillites personnelles. Quand elle est Première Dame, elle intervient pour que Bill Clinton mette son véto à la loi, d'une grande cruauté pour les familles endettées. Quand elle devient sénatrice, elle vote pour cette même loi (qui finalement n'est pas passée). C'est selon elle le résultat du lobbying des banques.

2013. Elisabeth Warren explique à des présentateurs télé pro-dérégulation médusés que pendant 50 ans après le Glass-Steagall Act de 1933, qui régulait le secteur bancaire, il n'y a eu aucun crash bancaire, et que les crash bancaires sont tous consécutifs à la dérégulation.

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Saudi Arabia Warns of Economic Fallout if Congress Passes 9/11 Bill

http://www.nytimes.com/2016/04/16/world/middleeast/saudi-arabia-warns-ofeconomic-fallout-if-congress-passes-9-11-bill.html?_r=0

Citation

Saudi Arabia has told the Obama administration and members of Congress that it will sell off hundreds of billions of dollars’ worth of American assets held by the kingdom if Congress passes a bill that would allow the Saudi government to be held responsible in American courts for any role in the Sept. 11, 2001, attacks.

Citation

The Senate bill is intended to make clear that the immunity given to foreign nations under the law should not apply in cases where nations are found culpable for terrorist attacks that kill Americans on United States soil. If the bill were to pass both houses of Congress and be signed by the president, it could clear a path for the role of the Saudi government to be examined in the Sept. 11 lawsuits.

C'est marrant, ça n'a pas empêché l'Iran d'être poursuivi.

Modifié par hadriel
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Il y a 11 heures, hadriel a dit :

Je serais le gouvernement saoudien, je la ramènerais un peu moins ces temps-ci.

Non seulement le Royaume s'est fichu dans pas mal de situations embarrassantes avec des politiques et aventures qui n'aboutissent pas à grand chose de bon pour eux, du Yémen au soutien aux groupes armés islamistes syriens. Mais encore il existe quand même un risque non négligeable que la direction du parti républicain ne parvienne pas à bloquer la nomination de Donald Trump, ouvrant la voie à une possible élection du milliardaire trublion.

Et si vraiment Trump se retrouvait à la Maison Blanche en janvier prochain, Riyad aurait vraiment, mais vraiment intérêt non seulement à se tenir à carreau, mais encore à ne pas trop s'être fait remarquer dernièrement.

 

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Le Sunday, February 14, 2016 à 16:09, Boule75 a dit :

 A supprimer

Le Friday, April 15, 2016 à 01:13, Boule75 a dit :

Tu dis ça... ça n'est pas comme si les avions russes provoquaient régulièrement les marines ou les armées de l'air occi. dentales, quand même !

Plus sérieusement : outre ce radar de m... pour la défense anti-missile censément toujours en construction en Pologne, la Russie a-t-elle dû faire face récemment à des démonstrations de force "viriles mais rigolardes" de la part de l'Ouest, récemment ? Sa posture en la matière est-elle symétrique ou absurdement provocante ?

Cest vrai que les provocations Russes contre les navires US croisant dans les eaux territoriales Américaines de la Baltique sont insupportables et ne peuvent en aucun cas être vu comme des réponses à un étranglement. Comme ces patrouilleurs Chinois qui osent pinger ou pire des vaisseaux US dans les eaux territoriales des Etats Unis en Mer de Chine. Pourquoi sont ils donc si agressifs envers les frontières US?

Modifié par Coriace
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Le 15/4/2016 à 23:51, collectionneur a dit :

Il a été démontré que les pays baltes sont indéfendables en l'état et que les renforts passant par la Pologne arriverait trop tard  

Une compagnie d'infanterie parachutiste ne rreprésente pas une menace existentielle pour la Russie et représente une dissuasion devant la montée aux extrêmes que représente un affrontement direct. 

 

Le 15/4/2016 à 01:13, Boule75 a dit :

Tu dis ça... ça n'est pas comme si les avions russes provoquaient régulièrement les marines ou les armées de l'air occidentales, quand même !

Plus sérieusement : outre ce radar de m... pour la défense anti-missile censément toujours en construction en Pologne, la Russie a-t-elle dû faire face récemment à des démonstrations de force "viriles mais rigolardes" de la part de l'Ouest, récemment ? Sa posture en la matière est-elle symétrique ou absurdement provocante ?

Les pays baltes ne sont absolument pas indéfendables, au sens où une invasion russe, qui réussirait très probablement, n'empêcherait pas une reconquête / libération ultérieure par des forces ouest-européennes ou américaines. Ce à quoi les différents pays membre de l'OTAN seraient engagés de par l'article 5 du Traité de l'Atlantique dont ils sont signataires.

Si les forces terrestres russes pourraient l'emporter facilement contre les faibles forces baltes et les minces renforts qui pourraient être envoyés rapidement, elles ne pourraient en aucun cas tenir contre des forces combinées ouest-européennes qui seraient mobilisées les semaines et mois suivants, sans parler de l'apport américain qui pourrait être encore largement plus grand. Ou dans une autre option plus "diplomatique", une prise de gage pourrait être effectuée par conquête de l'oblast russe de Kaliningrad enclavé en Pologne, suivie d'un "échange standard" des territoires à la table de négociations.

La capacité physique à reconquérir un pays momentanément occupé constitue une forme de dissuasion classique, parce qu'un agresseur n'aurait aucun intérêt à programmer sa propre future défaite humiliante en passant à l'action par exemple en envahissant les pays baltes. Il est donc dissuadé de lancer son attaque - à supposer seulement une rationalité minimale. C'est ainsi que fonctionne la garantie mutuelle OTAN vis-à-vis des pays d'Europe de l'est.

C'est ce que les Etats-Unis se proposent de changer, par déploiement annoncé d'une brigade blindée - pas d'une compagnie hein... - non pas en Europe de l'ouest, mais bien en Europe de l'est. Sans précision sur le pays hôte : Pologne, Slovaquie... ou Lituanie voire Estonie pendant qu'on y est. Narva est une jolie ville sans doute, c'est là que des chars américains avaient fait un petit défilé amical en février 2015, à deux cents mètres de la frontière russe

Une brigade blindée américaine en Estonie ne serait certes pas au sens propre une menace existentielle pour la Russie. Elle aurait tout de même une certaine capacité à menacer Saint-Pétersbourg, située à 150 km de Narva.

r1_lettland_estland_st_petersburg.jpg

Soit une étape du Tour de France, si on se rappelle qu'au temps de la Guerre Froide on disait que Strasbourg était à deux étapes du Tour de France de la pointe blindée soviétique. Cela créerait une contrainte réelle pour la défense russe d'avoir à baser des forces lourdes modernes - dont ils ont encore assez peu - en protection directe de la deuxième ville du pays.

Et naturellement la mission qui nécessite aujourd'hui une brigade blindée américaine pourrait fort bien un peu plus tard en nécessiter deux ou trois. En tout cas c'est une option qui sera désormais facile à exercer pour les décideurs américains, selon le principe du pied-dans-la-porte comme quoi c'est le premier pas qui est le plus difficile, il suffit ensuite de continuer à pousser. De même si le déploiement initial de la brigade blindée américaine était un peu plus loin, par exemple en Pologne, il ne serait guère difficile de la déplacer ou la compléter ensuite par déploiement en Estonie - c'est le premier pas qui établit le principe, en l'occurrence le principe que des troupes américaines stationnées en Europe de l'est c'est normal.

 

Tout cela est légalement inattaquable.

... de même que sont légalement inattaquables des soldats américains dans l'ouest de l'Ukraine pour former la "garde nationale" ukrainienne,

... de même que des bombardiers russes qui frôlent d'assez près les frontières maritimes françaises dans le golfe de Gascogne ou celles de la Grande-Bretagne du côté de l'Ecosse,

... de même qu'un petit défilé blindé américain à 200 mètres de la frontière russe,

... de même que des destroyers américains qui se baladent dans la Mer noire près de la base navale russe de Sébastopol,

... de même que des chasseurs russes qui font une démonstration de voltige aérienne pour l'amusement de l'équipage d'un destroyer américain en mer Baltique - ben quoi les meetings aériens c'est intéressant non ?

Mais d'un autre côté - ça donne comme une certaine ambiance. Une drôle d'ambiance :unsure: S'il faut être un tant soit peu équilibré, le fait est que ce n'est pas seulement la Russie qui a créé cette ambiance. Ni d'ailleurs seulement les Etats-Unis.

Mon opinion personnelle est que les provocations issues du côté américain sont tout de même d'une autre dimension que celles issues de la partie russe. Je pense en particulier aux radars et différents projets d'installations "antimissile" en Europe de l'est, et encore à cette unité blindée lourde qui sera stationnée près de la Russie, il me semble que Moscou n'a rien fait de moindrement symétrique près des frontières américaines. M'enfin quoi qu'il en soit de l'opinion des uns et des autres, une chose est certaine c'est que les provocations viennent des deux côtés, quoi qu'il en soit de leur taille réciproque. Ce sont les deux côtés qui contribuent à la dégradation de la relation, dans quelque proportion que ce soit.

Quand on tombe amoureux "au premier regard", c'est par effet de miroir réciproque. Ça n'est pas forcément tout à fait rationnel, mais ça vient bien des deux côtés à la fois, et l'un renforçant l'autre. "Parce que c'était lui, parce que c'était moi" comme disait Montaigne - mais lui parlait de l'amitié.

L'OTAN - du moins sa structure de pouvoir, son patron américain, et une bonne partie de ses pays d'Europe de l'est - et la Russie sont en train de tomber amoureux l'un de l'autre. Sauf que ce n'est pas "amoureux" qu'il faut dire évidemment... c'est "ennemi". :mellow:

Rationnel ? Faut voir...

 

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32 minutes ago, Alexis said:

Les pays baltes ne sont absolument pas indéfendables, au sens où une invasion russe, qui réussirait très probablement, n'empêcherait pas une reconquête / libération ultérieure par des forces ouest-européennes ou américaines. Ce à quoi les différents pays membre de l'OTAN seraient engagés de par l'article 5 du Traité de l'Atlantique dont ils sont signataires.

Le probleme balte et le même que le probleme ukrainien ... la large population russophile qui pourrait lancer une "insurrection" pour obtenir sa liberté a disposer d'elle même et tout le tralala ...

A part géncider/déporter tous les russophiles baltes ... tu te retrouves avec une guerre hybride qui durera 15 ans ...

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il y a une heure, g4lly a dit :

Le probleme balte et le même que le probleme ukrainien ... la large population russophile qui pourrait lancer une "insurrection" pour obtenir sa liberté a disposer d'elle même et tout le tralala ...

A part géncider/déporter tous les russophiles baltes ... tu te retrouves avec une guerre hybride qui durera 15 ans ...

Tout est dans ce mot : "pourrait".

A noter tout de même qu'aucun mouvement indépendantiste des quelques régions estoniennes ou lettones à majorité russophone n'existe pour le moment.

A noter également qu'un coup d'Etat renversant le gouvernement démocratiquement élu à Riga ou Tallinn pour le remplacer par un gouvernement pro-américain est difficile à envisager... étant donné que ces gouvernements sont déjà pro-américains. Et tant que le gouvernement ukrainien n'avait pas été renversé, il faut rappeler que les russophones d'Ukraine de l'est étaient bien tranquilles merci pour eux.

Ce qui existe en Estonie comme en Lettonie, ce sont des mouvements pour demander l'égalité des droits pour les russophones - laquelle est assurée en Lituanie oui, mais pas dans les deux autres pays Baltes.

Soit dit en passant, Bruxelles, que l'on connaît si sourcilleux sur les écarts parait-il affreux des gouvernements hongrois ou polonais par rapport aux normes démocratiques, est aux abonnés absents sur le sujet. Si j'étais de mauvais esprit, je me demanderais pourquoi...

Bref :

1) le danger couru par Estonie et Lettonie est minime

2) il serait carrément inexistant s'ils émulaient la Lituanie et accordaient l'égalité des droits à tous

3) ce qui n'est pas inexistant, ce sont les possibilités d'utiliser les frayeurs somme toute assez naturelles de petits pays voisinant un gros pour des petits jeux transatlantiques. On ne l'a pas oublié à Washington...

 

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Par contre si un nouveau gouvernement balte rechercherait la neutralité et la conciliation avec son voisin russe c'est là qu'on pourrait s'attendre à des tentatives de destabilisation, au mieux un bashing persistant comme le subit Orban ou le president bielorusse. Alors autant jouer à fond la polarisation et l'ethnocentrisme.

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Il y a 17 heures, Alexis a dit :

Ce qui existe en Estonie comme en Lettonie, ce sont des mouvements pour demander l'égalité des droits pour les russophones - laquelle est assurée en Lituanie oui, mais pas dans les deux autres pays Baltes.

Soit dit en passant, Bruxelles, que l'on connaît si sourcilleux sur les écarts parait-il affreux des gouvernements hongrois ou polonais par rapport aux normes démocratiques, est aux abonnés absents sur le sujet. Si j'étais de mauvais esprit, je me demanderais pourquoi...

Le conseil de l'Europe ou autre organe du machin a "condamné" plusieurs fois ces pays pour ce problème, et a demandé que les règles et conventions soient respectées. D'ailleurs il me semble qu'il y a quelques avancées, certes homéopathiques, sur ce sujet là-bas.

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il y a 11 minutes, rendbo a dit :

Le conseil de l'Europe ou autre organe du machin a "condamné" plusieurs fois ces pays pour ce problème, et a demandé que les règles et conventions soient respectées. D'ailleurs il me semble qu'il y a quelques avancées, certes homéopathiques, sur ce sujet là-bas.

Merci de l'info je n'étais pas au courant. Trouvé ce lien sur le site du MAE français

Citation

Les relations avec la Russie sont complexes en raison de l’existence en Lettonie d’une importante minorité russophone. Des trois Etats baltes, ce pays est celui dont la structure démographique a été la plus modifiée du fait de l’annexion soviétique. La réforme du système éducatif a notamment focalisé les critiques de la Russie : les écoles secondaires russophones ont dû porter à 60% la part de l’enseignement en letton, seule langue officielle du pays, alors que la minorité russophone demande au contraire que le russe soit reconnu comme seconde langue officielle. Riga considère en outre que Moscou cherche à exercer des pressions sur la politique intérieure lettone, notamment par le biais des médias russophones et de certaines ONG. A cet égard, la décision des autorités russes, prise en juin 2008, de dispenser de visa pour la Russie les « non citoyens » de Lettonie est de nature à ralentir le processus de naturalisation : en effet, si les « non citoyens » peuvent accéder à l’espace Schengen au même titre que les citoyens lettons, ces derniers ont en revanche besoin d’un visa pour se rendre en Russie.
Les Russes insistent par ailleurs sur l’octroi du droit de vote aux élections municipales aux « non-citoyens » (majoritairement des russes ethniques), rappelant qu’il s’agit là d’une recommandation faite régulièrement par le Conseil de l’Europe, et sur l’octroi de la citoyenneté lettonne aux enfants des « non-citoyens » nés en Lettonie après le 21 août 1991. Les Lettons laissent entrevoir une possible ouverture sur la deuxième proposition, sans douleur pour eux et politiquement symbolique. Ils écartent catégoriquement la première qui ferait progresser de façon substantielle le nombre de soutiens potentiels du parti russophone du « Centre de la concorde » bien au-delà des 23% (résultat obtenu aux élections législatives du 4 octobre 2014).

 

... Bon enfin là je suis en train de m'écarter assez loin du sujet de ce fil :blush:

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Pour revenir dans le sujet, voici des liens utiles vers les comptes des délégués déjà attribués à chaque candidat à la nomination du parti républicain ainsi que du parti démocrate. Ça permet de se faire une idée des chances de nomination des uns et des autres, au vu des délégués engrangés comme de ceux qui restent à attribuer.

Et à y regarder de plus près, j'arrive à une conclusion attendue... et aussi à une conclusion plus surprenante.

 

- Clinton a pratiquement déjà gagné

C'est ce qu'on lit, ce n'est pas surprenant. Et c'est clair à regarder les totaux de délégués et de "superdélégués".

Pour que Sanders l'emporte, il lui faudrait gagner 2382 - 1076 = 1306 délégués, parmi 1929 restant à pourvoir, soit 67,7%. Alors qu'il a jusqu'ici gagné seulement 1076 / 2834 = 38,0% de ceux qui ont déjà été attribués. C'est extrêmement invraisemblable.

 

- Trump sera probablement le gagnant, et sans convention négociée

Voilà qui est plus surprenant, le milliardaire étant représenté en difficulté, menacé d'être privé de majorité absolue au premier tour de scrutin des délégués, suite à quoi les apparatchiks du parti pourraient faire pression sur les délégués pour les votes suivants - car leur vote n'est obligé que lors du premier tour - et élire un candidat TST (Tout Sauf Trump), qu'il s'appelle Cruz ou un autre.

A première vue, on peut avoir cette impression en effet. Pour que Trump l'emporte, il lui faudrait 1237 - 756 = 481 délégués supplémentaires, parmi 842 restant à pourvoir, soit 57,1%. Or il n'a gagné jusqu'ici que 756 / 1630 = 46,4% des déjà attribués. Même en tenant compte du nombre de candidats depuis réduit de 4 à 3 par abandon de Rubio, la marge semble bien grande, bien difficile pour le milliardaire.

Oui. Mais.

Mais un certain nombre d'élections d'Etat encore à venir sont des "winner takes all", c'est-à-dire que le candidat arrivé en tête rafle tous les délégués de l'Etat. C'est notamment le cas de deux des trois plus grands restant à attribuer, la Pennsylvanie (71 délégués) et la Californie (172). Et dans chacun de ces deux Etats, Trump est largement en tête dans les sondages, il l'a toujours été depuis qu'ils existent, avec une marge moyenne de 20 points en Pennsylvanie, 10 points en Californie. Autant dire qu'il est difficile d'imaginer la victoire de Cruz ou de Kasich dans l'un de ces deux Etats. Le même raisonnement pourrait d'ailleurs être fait au Maryland pour 38 délégués.

Or, si l'on tient compte de ces victoires "winner takes all" très problables en Californie et Pennsylvanie, il suffirait à Trump pour le reste de gagner 238 / 599 délégués soit 39,7% des délégués pour obtenir la majorité absolue lors de la convention républicaine, donc la nomination assurée. Et s'il gagnait aussi au Maryland comme c'est très probable, alors il lui suffirait de gagner 200 / 561 = 35,7% des délégués, ce qui devrait être facile étant donné que jusqu'ici il en a gagné 46,4%

Ce qui est intéressant est que la primaire de Californie, la plus cruciale, sera le dernier jour soit le 7 juin. J'avance donc une prédiction :

C'est la Californie qui décidera de la nomination de Trump comme candidat républicain, et le plus probable est qu'elle la lui accordera.

 

Au vu des récents sondages, le plus probable est qu'ensuite Clinton l'emportera sur Trump, la différence étant d'une petite dizaine de points ce qui est considérable. Mais Trump conserve tout de même une chance réelle, surtout à cause de toutes les casseroles qui menacent M'dame Hillary, entre le FBI qui pourrait la mettre en examen, les Panama Papers qui révèlent l'étendue de la corruption dans l'entourage des Clinton et la source de leur fortune (accumulée au "service" de l'Etat). L'élection est encore loin, et beaucoup de choses peuvent arriver d'ici là, généralement négatives pour The Hillary.

 

 

Au sujet de l'affrontement probable Clinton - Trump, ce graphique de l'opinion sur chaque candidat restant à ce jour en lice est révélateur.

Opinions-favorables.png

Deux choses sont claires :

- A la fois Clinton et Trump sont rejetés par une majorité d'électeurs, et dans des proportions qui ont tendance à s'aggraver. L'affrontement opposera donc deux candidats que la majorité des Américains estiment peu

- La tendance à l'aggravation est plus lourde pour Clinton que pour Trump - qui était déjà assez loin en négatif merci pour lui. Ce qui pose la question d'un éventuel croisement des courbes, surtout encore une fois si Clinton est rattrapée par l'une ou l'autre de ses casseroles et son image de corruption

 

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À propos des tendances au rejet, j'aimerais bien avoir les données équivalentes pour une autre campagne, par exemple celle de 2007-2008, pour pouvoir éventuellement en tirer des leçons : est-ce qu'avoir un fort taux de rejet est un désavantage, ou est-ce que cela ne pourrait pas être le contraire ?

Psychologiquement, ce sentiment de rejet n'est-il pas le corolaire du sentiment que le candidat est bien placé pour gagner ? Autrement dit, si un candidat est mal placé pour gagner, s'il semble demeurer jusqu'à la fin un "petit candidat", alors il ne constitue pas une menace pour le candidat préféré de l'électeur, donc l'électeur peut se permettre d'avoir un sentiment relativement bienveillant ou équanime vis à vis de lui. En revanche s'il menace de faire chuter son candidat favori, alors l'électeur va le détester fortement.

Sinon il y a probablement une différence entre Clinton et Trump, c'est que l'image de Clinton est ancrée dans des souvenirs mis en place durant de longues années, tandis que celle de Trump comme politicien est toute récente, et probablement cela lui laisse la possibilité s'il le décide de changer d'image s'il le souhaite : il a encore temps de se fabriquer une image de Trump le gentil. Il faudrait regarder ce qu'il a écrit dans "the art of the deal", mais je me demande s'il n'y a pas deux phases : 1°) la phase méchante pour éliminer les concurrents 2°) la phase gentille pour conclure le deal et présenter une image de rassembleur, consensuelle.

 

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2 hours ago, Alexis said:

Pour revenir dans le sujet, voici des liens utiles vers les comptes des délégués déjà attribués à chaque candidat à la nomination du parti républicain ainsi que du parti démocrate. Ça permet de se faire une idée des chances de nomination des uns et des autres, au vu des délégués engrangés comme de ceux qui restent à attribuer.

Et à y regarder de plus près, j'arrive à une conclusion attendue... et aussi à une conclusion plus surprenante.

 

- Clinton a pratiquement déjà gagné

C'est ce qu'on lit, ce n'est pas surprenant. Et c'est clair à regarder les totaux de délégués et de "superdélégués".

Pour que Sanders l'emporte, il lui faudrait gagner 2382 - 1076 = 1306 délégués, parmi 1929 restant à pourvoir, soit 67,7%. Alors qu'il a jusqu'ici gagné seulement 1076 / 2834 = 38,0% de ceux qui ont déjà été attribués. C'est extrêmement invraisemblable.

 

- Trump sera probablement le gagnant, et sans convention négociée

Voilà qui est plus surprenant, le milliardaire étant représenté en difficulté, menacé d'être privé de majorité absolue au premier tour de scrutin des délégués, suite à quoi les apparatchiks du parti pourraient faire pression sur les délégués pour les votes suivants - car leur vote n'est obligé que lors du premier tour - et élire un candidat TST (Tout Sauf Trump), qu'il s'appelle Cruz ou un autre.

A première vue, on peut avoir cette impression en effet. Pour que Trump l'emporte, il lui faudrait 1237 - 756 = 481 délégués supplémentaires, parmi 842 restant à pourvoir, soit 57,1%. Or il n'a gagné jusqu'ici que 756 / 1630 = 46,4% des déjà attribués. Même en tenant compte du nombre de candidats depuis réduit de 4 à 3 par abandon de Rubio, la marge semble bien grande, bien difficile pour le milliardaire.

Oui. Mais.

Mais un certain nombre d'élections d'Etat encore à venir sont des "winner takes all", c'est-à-dire que le candidat arrivé en tête rafle tous les délégués de l'Etat. C'est notamment le cas de deux des trois plus grands restant à attribuer, la Pennsylvanie (71 délégués) et la Californie (172). Et dans chacun de ces deux Etats, Trump est largement en tête dans les sondages, il l'a toujours été depuis qu'ils existent, avec une marge moyenne de 20 points en Pennsylvanie, 10 points en Californie. Autant dire qu'il est difficile d'imaginer la victoire de Cruz ou de Kasich dans l'un de ces deux Etats. Le même raisonnement pourrait d'ailleurs être fait au Maryland pour 38 délégués.

Or, si l'on tient compte de ces victoires "winner takes all" très problables en Californie et Pennsylvanie, il suffirait à Trump pour le reste de gagner 238 / 599 délégués soit 39,7% des délégués pour obtenir la majorité absolue lors de la convention républicaine, donc la nomination assurée. Et s'il gagnait aussi au Maryland comme c'est très probable, alors il lui suffirait de gagner 200 / 561 = 35,7% des délégués, ce qui devrait être facile étant donné que jusqu'ici il en a gagné 46,4%

Ce qui est intéressant est que la primaire de Californie, la plus cruciale, sera le dernier jour soit le 7 juin. J'avance donc une prédiction :

C'est la Californie qui décidera de la nomination de Trump comme candidat républicain, et le plus probable est qu'elle la lui accordera.

 

Au vu des récents sondages, le plus probable est qu'ensuite Clinton l'emportera sur Trump, la différence étant d'une petite dizaine de points ce qui est considérable. Mais Trump conserve tout de même une chance réelle, surtout à cause de toutes les casseroles qui menacent M'dame Hillary, entre le FBI qui pourrait la mettre en examen, les Panama Papers qui révèlent l'étendue de la corruption dans l'entourage des Clinton et la source de leur fortune (accumulée au "service" de l'Etat). L'élection est encore loin, et beaucoup de choses peuvent arriver d'ici là, généralement négatives pour The Hillary.

 

 

Au sujet de l'affrontement probable Clinton - Trump, ce graphique de l'opinion sur chaque candidat restant à ce jour en lice est révélateur.

 

Deux choses sont claires :

- A la fois Clinton et Trump sont rejetés par une majorité d'électeurs, et dans des proportions qui ont tendance à s'aggraver. L'affrontement opposera donc deux candidats que la majorité des Américains estiment peu

- La tendance à l'aggravation est plus lourde pour Clinton que pour Trump - qui était déjà assez loin en négatif merci pour lui. Ce qui pose la question d'un éventuel croisement des courbes, surtout encore une fois si Clinton est rattrapée par l'une ou l'autre de ses casseroles et son image de corruption

 

Je mets un bémol conditionnel (nouveau concept :coolc:) sur le cas Trump quand aux élections restantes: je n'ai pas regardé le détail des règlements d'élections de chaque Etat, particulièrement dans le cas des "winner takes all states", mais je souligne quand même que ce qualificatif ne veut pas nécessairement dire que celui qui a le plus de voix emporte tout. Plus précisément, beaucoup d'Etats dans ce cas ont des conditions: pour certains, il faut arriver à la majorité pour emporter tous les délégués de l'Etat (un concept que nous connaissons bien en France), et si personne n'y arrive, c'est une répartition proportionnelle; pour d'autres, le principe "winner takes all" n'est pas au niveau de l'Etat, mais des circonscriptions, avec le même caveat majoritaire qui peut aussi être adjoint ou non, et enfin, pour certains, on est effectivement dans le cas de l'attribution de tous les délégués à celui qui arrive en tête, quel que soit son score. Encore un petit point pour Trump avec la Pennsylvanie (point que j'avais fait plus haut dans le topic, à la page précédente je crois): elle a un nombre anormalement élevé de "unbound delegates", soit des délégués élus mais non liés à un candidat, qui restent libres de leur vote dès le premier scrutin à la convention. Ils sont 54 je crois, mais je ne me souviens plus s'ils font partie du total que tu rappelles ou s'ils s'y ajoutent. Néanmoins, les deux tiers d'entre eux indiquent (selon un sondage) que quelle que soit leur préférence personnelle, ils voteront en suivant la préférence du suffrage de la primaire (donc Donald). 

Pour la générale (non, pas Mme Clinton), l'un des points cruciaux que soulignent les cotes d'impopularité/popularité (unfavourables/favourables) pour Clinton est que son problème résidera, si elle est effectivement nominée comme c'est probable, dans la faible attractivité de sa candidature, non en terme de choix de vote, mais plus prosaïquement en terme de choix de voter tout court. Le fait est que Mme Clinton ne soulève aucun enthousiasme au-delà du socle principal d'électeurs démocrates "raisonnables" et des indépendants qui vont de toute façon voter. Elle est une incarnation du "vote utile", réglé sur le cran "on pourrait avoir pire": dans l'imagerie mentale de la scène publique, elle est l'assiette de légumes verts dont on se dit qu'il faut bien en bouffer de temps en temps, même si dans la réalité, elle est plus une continuation du "business as usual", qui verra le système actuel hautement corrompu et polarisateur de richesses (et d'opinions) se renforcer encore plus, avec peut-être un peu plus de miettes qui tombent de la table pour les "99%), soit en aucun cas l'aliment sain qu'est le légume vert. 

Mais le point est que c'est là la faiblesse potentielle de sa candidature, et la raison pour laquelle Sanders est projeté comme pouvant l'emporter avec beaucoup plus de marge face à chacun des 3 candidats républicains potentiels: sa candidature fait sortir nettement plus de gens de leur canapé. Clinton, elle, ne peut compter sur un tel effet, malgré le net virage à gauche que le succès inattendu de Sanders lui a fait prendre il y a 5 mois. Le problème d'Hillary, et la chance potentielle de Trump -que son impopularité ne menace pas de dissuader le vote, mais ne fera pas non plus voter de larges contingents de nouveaux électeurs en opposition à sa trogne-, c'est donc le faible taux de participation qu'elle risque de provoquer. 

 

Sinon, vendredi dernier, Gallup a publié les résultats d'une enquête assez approfondie pour représenter les sentiments des Américains sur le sujet de la taxation. Il apparaît que 62% des Américains trouvent que les riches paient trop peu d'impôts, 25% seulement pensant qu'ils paient une juste part. Et 69% trouvent que les grandes entreprises ne sont pas assez taxées (16% pensant que les niveaux sont justes).... Ce dernier point omettant d'entrer dans le détail pour sonder le sentiment sur le fait qu'elles ne paient de facto pas ou peu d'impôts. Mais cette enquête de Gallup visait à ne laisser aucune ambiguité, donc ils ont modulé les échantillons et les questions: en interrogeant les "modérés" (en termes d'opinions), ils ont trouvé que 67% d'entre eux voulaient plus d'impôts pour les plus riches, et en se concentrant sur ceux qui gagnaient entre 75 000 et 150 000 dollars par an (classe moyenne supérieure et "well off"), il est apparu que même ces probables bastions d'un certain conservatisme fiscal trouvaient (à 57%) que les impôts devraient être plus élevés. Pour pousser le vice, l'institut a formulé la question de la façon la plus foxnewsesque/aynrandienne/JohnBirchienne possible (avec des mots comme "plus de redistribution des richesses", "gouvernement", "lourdes taxes sur les riches".....): à 52%, les Américains répondent "oui". On est désormais très loin non seulement des certitudes fondant le paradigme politique des 40 dernières années, mais plus encore, du ton général encore d'actualité sur les grands médias américains dont le niveau de réflexion économique, sur les chaînes conservatrices comme sur les "liberals", reste généralement centré sur le refus de la taxation et sa baisse comme le seul moyen de créer de l'activité. Encore un tabou et une paire d'oeillères mentales. Mais c'est pas trop étonnant, vu que les grands médias, surtout télés, sont aujourd'hui essentiellement des porte-voix payés par les grandes entreprises, celles auxquelles ils appartiennent, et celles qui alimentent leurs budgets pub (pour quelle autre raison y aurait-il cette foultitude de pubs sur des banques, des entreprises d'extraction de gaz ou de pétrole.... C'est pas comme ça qu'ils trouvent des clients); mais il est aussi peu étonnant de constater que même si ces chaînes n'ont jamais eu des audiences aussi petites et en réduction structurelle, et des bénéfices si élevés (cherchez l'erreur), la cote de confiance des grands médias, elle, est comme celle de Trump, d'Hillary ou du Congrès (à 4% de "job approval"): dans les choux, à 4% de confiance et satisfaction exprimées par le peuple américain qui s'informe désormais autrement. 

 

 

 

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il y a 40 minutes, Tancrède a dit :

Je mets un bémol conditionnel (nouveau concept :coolc:) sur le cas Trump quand aux élections restantes: je n'ai pas regardé le détail des règlements d'élections de chaque Etat, particulièrement dans le cas des "winner takes all states", mais je souligne quand même que ce qualificatif ne veut pas nécessairement dire que celui qui a le plus de voix emporte tout. Plus précisément, beaucoup d'Etats dans ce cas ont des conditions: pour certains, il faut arriver à la majorité pour emporter tous les délégués de l'Etat (un concept que nous connaissons bien en France), et si personne n'y arrive, c'est une répartition proportionnelle; pour d'autres, le principe "winner takes all" n'est pas au niveau de l'Etat, mais des circonscriptions, avec le même caveat majoritaire qui peut aussi être adjoint ou non, et enfin, pour certains, on est effectivement dans le cas de l'attribution de tous les délégués à celui qui arrive en tête, quel que soit son score. Encore un petit point pour Trump avec la Pennsylvanie (point que j'avais fait plus haut dans le topic, à la page précédente je crois): elle a un nombre anormalement élevé de "unbound delegates", soit des délégués élus mais non liés à un candidat, qui restent libres de leur vote dès le premier scrutin à la convention. Ils sont 54 je crois, mais je ne me souviens plus s'ils font partie du total que tu rappelles ou s'ils s'y ajoutent. Néanmoins, les deux tiers d'entre eux indiquent (selon un sondage) que quelle que soit leur préférence personnelle, ils voteront en suivant la préférence du suffrage de la primaire (donc Donald).

Damned ! Il semble que tu aies raison, et je dois mettre un bémol - cette fois-ci non conditionnel - à ma conclusion précédente.

A regarder ce que sont les systèmes d'attribution des délégués en Californie et surtout en Pennsylvanie, une chose doit être dite. Haut et fort.

... Mais qu'est-ce que c'est qu'ce bins ? :blink: :wacko:

Ça c'était le cri primal du Français même moyennement cartésien.

 

Mais reprenons. Si le système californien, complexe, est du moins modérément compréhensible, avec 159 des 171 délégués attribués sur la base du winner-takes-all dans chacun des 53 districts à raison de 3 délégués par district, et 13 autres sur la base du winner-takes-all au niveau de l'Etat...

Citation

159 district delegates are to be bound to presidential contenders based on the primary results in each of the 53 congressional districts: each congressional district is assigned 3 National Convention delegates and the presidential contender receiving the greatest number of votes in that district will receive all 3 of that district's National Convention delegates.

13 at-large delegates (10 base at-large delegates plus 0 bonus delegates plus 3 RNC delegates) are to be bound to the presidential contender receiving the greatest number of votes in the primary statewide.

... le système pennsylvanien passe quant à lui le mur du çon en terme de complexité inutile et illisible, avec 17 des 71 délégués "liés" par la règle du winner-takes-all au niveau de l'Etat, les 54 autres étant élus sans être liés en quoi que ce soit - même pas par l'obligation de dire quel serait leur vote.

Citation

The bulk of delegates - 54 - are picked by party voters during the primary. Three delegates are elected from each of Pennsylvania's 18 congressional districts.
Statewide, 176 candidates are competing for those delegate positions. They are elected as unbound and are not required to say which nominee they would vote for.
In addition, the state's three Republican National Committee members are automatically delegates. They are state GOP Chairman Rob Gleason, Committeeman Bob Asher and Committeewoman Christine J. Toretti.
And another 14 delegates will be selected at large by state Republican party leaders at their May 21 summer meeting.
In the past, all of Pennsylvania's delegates were unbound. But with a recent rule change, the party-selected delegates and national committee members - 17 delegates total - are legally bound to vote for the top vote getter in the primary.
The remaining 54 delegates remain unbound.

Comme le dit un spécialiste :

Citation

"This is a very complicated process. It is beyond confusing," said Terry Madonna, a political scientist at Franklin & Marshall College. "There is no way to know for sure what's likely to happen."

Et un autre spécialiste du genre grand roux avec des tresses est encore plus direct :

obelix10.gif

 

Il semble donc que l'avantage du winner-takes-all étant sujet à (forte) limitation, voire brouillage partiel, la convention négociée - c'est-à-dire les arrangements entre coquins copains - conserve une probabilité plus élevée que ce que j'estimais dans mon post précédent.

 

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Une des inconnues mal prise en compte c'est la position des pro-Sanders, vont-ils se reporter massivement sur Clinton alors qu'ils sont plutôt proches de pas mal de positions anti-système exprimée par Trump ?

Sanders lui même va-t-il se rallier officiellement à Clinton ? Ou bien "faire le mort" ?

 

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