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1 hour ago, Boule75 said:

Tout à fait : il n'est pas seul.

C'est pour ça que ce qu'affirme @Tancrède en ce qui concerne les réserves qu'auraient les républicains à voter la fin du filibuster au Sénat ou la suppression des barrières à l'irruption des cultes en politique me laisse dubitatif :
le parti Républicain, vu de lui-même, vole de victoires en victoire, assure un train de vie confortable à ses cadres, même battus, assure des lois favorables à ses sponsors, a été capable d'échapper à toute sanction après avoir déclenché une invasion absolument désastreuse en Irak et une crise économique centenale en 2007 (ils sont en train de recommencer en mati-ère financière et possiblement militaire, avec l'Iran cette fois-ci).
Ils viennent de remporter des victoires électorales majeures avec, en tête d'affiche, un escroc caractériel et semi-inculte, victoires qui leur amènent de quoi tricher, de quoi verrouiller plus encore, grâce à la maîtrise de la Cour Suprême.
Il vont supprimer les derniers médias publics (privatisation de PBS et, j'imagine, dans la foulée, suppression de CSPAN), ils exercent déjà une domination écrasante sur la radio, la télé, l'affichage.

Je ne vois pas pourquoi ils se priveraient de nouveaux leviers, de nouveaux verrous, il est très possible que la folie du pouvoir les y mène.

Ils peuvent s'appuyer sur des milices et d'ailleurs ce juge, là, qui suspend le décret de Trump, n'est-il pas vaguement tyrannique et ne justifierait-il pas qu'une milice le remette à sa place ?
Et pensez que Trump et Banon n'ont pas encore eu le temps de mettre les agences de renseignement fédérales à leur service. Au premier attentat, voire avant, tous les verrous constitutionnels vont sauter.

 

Je suis résolument optimiste, comme vous voyez.

Apparemment, oui.... Pour toi, ça semble le moment de vendre tout ce que tu as et de convertir toute ton épargne en cash, pour tout claquer dans une semaine inoubliable avant que la planète ne pète :happy:

Ceci dit, l'un des facteurs inquiétant, en rapport avec mon post de la page précédente sur le niveau "culturel" et sociétal de polarisation de la population américaine, surtout la moitié la plus politiquement active, ainsi que la jeunesse, réside dans la violence croissante que cet antagonisme permanent et enraciné dans les mentalités suscite, créant deux pôles "identitaires" puissants et disposant de toutes sortes de hauts-parleurs et plates-formes (médias, médias sociaux, et tout ce qui permet l'interaction culturelle) pour diffuser leurs "messages", surtout dans un sens général de renforcement des groupes existants. Cette violence déborde le cadre d'internet et guettoïse, tribalise la société ricaine toujours un peu plus, rendant les interactions entre groupes plus agressives, plus frontales, avec moins de recherche de solution commune et plus d'inclination vers le rapport de force. Et l'on peut voir par exemple la chose franchir quelques étapes via le recours plus fréquent et massif à la manifestation (avec ses groupes violents qui viennent troller la scène, comme leurs équivalents internets fouteurs de merde), via la politisation accélérée de la consommation (cf les boîtes "customer oriented" qui se trouvent prises en étau entre la recherche de coopération avec Trump et le risque de subir des représailles de leurs clients), ou encore la violence croissante sur les campus universitaires. Ceux-ci connaissaient déjà depuis maintenant un bail un vrai problème, corollaire des évolutions souvent déplorables du système universitaire américain (business model et structure de coût, notation, décadence des Humanités, "politiquement correct" et enseignement idéologisé....), mais l'un des résultats fut de former des "mafias de campus" dans le corps étudiant, avec des "protestataires professionnels" (en lien avec une partie très orientée du corps enseignant) qui gueulent contre tout et rien, et oeuvrent avec un agenda politisé devenu assez malsain, renvoyant aux excès de la bulle "liberal". De vrais petits fachos de campus, aussi prétentieux qu'ignorants, qui se sont auto-institués comme le bras armé de la "résistance à Trump", sans avoir nécessairement un vaste soutien de l'ensemble des étudiants (pourtant très très majoritairement de gauche et anti-Trump). C'est pas aussi caricatural que nos syndicats étudiants représentant 0,5% des étudiants mais agissant comme s'ils étaient élus par 100%.... Mais c'est pas si loin. 

Et ce qui s'est vu cette semaine à Berkeley à l'encontre de Milo Yannopoulos, le troll professionnel de Breitbart venu pour une de ses conférences incendiaires (à l'invitation d'un groupe d'étudiants, comme toujours pour ce genre d'événements), est assez révélateur d'une montée des tensions et des degrés dans l'opposition: non seulement il y avait une foule voulant lui bloquer l'accès à la conférence (ce qui se fait depuis longtemps et est très souvent toléré par les universités, qui sont essentiellement lâches), non seulement il y avait les habituels abus dans ce genre de blocages (diffuseurs de "bruit blanc" pour empêcher les discours de l'adversaire, bousculades, projectiles en tous genres -souvent de l'urine-, chaînes humaines....), mais il y a eu en plus cette fois un effectif conséquent de gens (de l'université? De l'extérieur? Personne ne sait, même si peu de gens hors de la "scène" des discours en universités et du petit monde des sujets qui y sont traités sait qui est Yannopoulos, ou a quelque chose à foutre de lui) qui étaient venus dans le pur style "black bloc". Il peut aussi bien s'agir d'agents provocateurs (voir les quelques posts que j'ai fait sur ce "marché" dans la politique US) que "d'anarchistes" (bien que ça me fasse mal de salir ce mot avec des hooligans) ou d'opposants avec un fort quotien "ras le bol" suite à la victoire de Trump. Pour la possibilité d'agents provocateurs, Banon, et les factotums de Trump dans ce domaine, Roger Stone et James O'Keefe, ne sont certainement pas au-dessous de ça, et y ont eu abondamment recours avant, pendant et après la campagne; encore aujourd'hui, on ne sait pas qui étaient les casseurs venus à Washington le jour de l'investiture (personne n'a par exemple trouvé beaucoup de traces en ligne visant à la coordination nécessaire à un tel rassemblement). De même, Banon était l'employeur de Yannopoulos jusque très récemment. Ce qui est sûr en revanche, c'est que Trump a rebondi sur le sujet dans l'heure (au milieu de tout ce qui se passe dans l'actualité, c'est ce qu'il note), et aussitôt mis en question le financement de Berkeley, l'icône absolue des universités publiques aux USA, et aussi le vaisseau amiral des campus "liberal". 

 

Anecdote amusante du samedi soir: le White House Council of Economics Advisors (de la précédente Maison Blanche) avait évalué le coût, pour l'épargne-retraite, des conflits d'intérêts des banques, qui impactent les conseils qu'elles donnent à leurs clients: 17 milliards de perte annuelle pour les familles "middle class" et "working class", soit autour d'environs 1% de retour annuel sur épargne "prélevé" de fait par les banques sur la retraite leurs clients via les conseils qu'elles leur donnent (sans compter les abus sur les frais.... Où les banques américaines ont beaucoup de latitude d'action.... Ou encore le coût plus global et impossible à définir des manipulations de marché, ou de ce qu'on avait vu dans de nombreuses banques jouant leurs clients riches contre leurs clients.... Moins riches). Il y a aussi, quand c'est utile au banquier, une incitation indue au risque. Sur 35 ans (la durée moyenne de l'épargne retraite aux USA), ce "grattage" peut ainsi faire baisser d'un quart les gains du client. 

Les réformes financières qui semblent se profiler vont laisser ce genre de phénomènes exploser, notamment, en l'occurrence, le dégagement de la "fiduciary rule" va ouvrir la voie à une explosion des frais bancaires imputables au client, qui sont l'une des principales sources de bénéfices et d'abus des banques déjà aujourd'hui (en temps de taux d'intérêts bas, leur pourcentage sur les transactions est nécessairement bas). Cette règle contraignait un peu leur comportement et plafonnait le montant de ce qu'elles pouvaient facturer à leurs clients sur les frais bancaires. Ils vont recommencer à être très inventifs dans ce domaine (presque autant que les hôpitaux). On risque aussi de voir revenir une facturation de l'usage des cartes bancaires; jusqu'en 2009, la moindre activité avec les CB était facturée au client aux USA, et à des tarifs hallucinants: il fallait raquer des sommes choquantes pour accéder à son propre argent (pas de forfait générique plafonné), surmultipliant pour le pays les cas de "credit card debt" (un des grands pôles de dette privée aux USA) rien que pour ces coûts de transaction plus qu'abusifs. 

Pour la note, un des dispositifs de la Loi Dodd-Frank (la règlementation -très relative- des banques post-crise de 2008) a déjà sauté: celui qui concerne l'obligation faite aux compagnies pétrolières de publier leurs paiements faits à des gouvernements étrangers (dispositif anti-corruption)..... Rex Tillerson, Carl Icahn et les autres pétroliers du cabinet sont déjà en action?

Modifié par Tancrède
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il y a 31 minutes, Tancrède a dit :

Apparemment, oui.... Pour toi, ça semble le moment de vendre tout ce que tu as et de convertir toute ton épargne en cash, pour tout claquer dans une semaine inoubliable avant que la planète ne pète

Pas mon style, Monsieur Tancrède pas mon style !

En revanche l'histoire,  y compris toute récente, nous enseigne que la modération ne doit pas être naïve sous peine d'être éradiquée par les extrêmes et donc je m'emploie à partager cette idée de tempérance, de réflexion, à valoriser la douceur et la compréhension sans occulter les risques que nous font courir foutus prêcheurs de haine blonds, roux ou très bruns, et tous les chantres de la compétition darwiniste débarrassée de lois divines ou pas, hors la loi du plus fort.

Il me reste un peu de bibine : j'y retourne.

Edit : à mon sens Obama, malgré toutes ses qualités humaines et de charisme, conserve, au moins pour la politique intérieure américaine, un regard naïf. Les banques auraient dû, en 2008, être sauvées, nationalisées et leurs actionnaires et dirigeants et conseils rincés, du moins ceux disposant effectivement des leviers du pouvoir, et quand je dis "rincés" c'est non-seulement saisie des actions gratuites (toutes) mais également taper dans les biens personnels des dirigeants et cadre assez loin dans les niveaux hiérarchiques, y compris dans les biens déjà transmis à leurs mômes, y compris les biens propres hérités : rinçage, pour l'exemple, pour punir, pour détruire ces structures de pouvoir parasitaires exactement comme certains parlaient de détruire les GAT, pour passer l'envie de répéter les mêmes magouilles à quelques générations de banquiers et avocats d'affaire.

Il aurait dû immédiatement limoger Comey, utiliser toute manoeuvre procédurale pour imposer son candidat à la Cour Suprème, etc...

Obama : naïf.

Modifié par Boule75
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il y a 25 minutes, Tancrède a dit :

Ca réclamerait tellement de moyens et d'enquêteurs spécialisés de défaire cette toile: rien que les structures de défiscalisation sont d'une immensité et d'une complexité inouïe, résultat autant de l'inventivité d'armées de fiscalistes à plein temps que de l'accumulation de tels systèmes et habitudes culturellement implantées dans le haut des hiérarchies corporate (pas que la banque) qui ne sont rien d'autre que des politiciens et hauts fonctionnaires du privé, avec juste infiniment moins de comptes à rendre. Un copain avocat présent lors de l'examen des comptes annuels (peut-être pas les mêmes que ceux publiés :rougitc:) d'une très grande entreprise cotée (dont il m'a donné le nom, ô le parjure en effraction avec "l'éthique" de sa profession) me décrivait ainsi la scène dans une salle de réunion très feutrée: il voyait passer une ligne avec 2% du CA (même pas du bénef, non: le CA) de l'entreprise qui partaient dans une structure enregistrée à Turks & Caicos (et la somme ne revenait pas par une autre porte, hein), et commença à poser la question bête "c'est quoi ça?".... La réponse, très professionnelle, vint juste après: "ta gueule". L'évidence était qu'il s'agissait bêtement du "complément de revenus" de la direction, dont on ne parle pas (peut-être même pas aux gros actionnaires, s'ils ne s'arrangent pas pour être présents partout où quelque chose se décide ou s'examine). 

Une compta non-truquée est claire, il n'est qu'à poser ça en principe. Si ça n'est pas clair, c'est aux défenseurs d'éclaircir. S'ils ne savent pas éclaircir, si les sous partent "quelque part" et qu'ils ne savent pas dire où, c'est qu'il y a truande. Les subprimes : c'est une arnaque, pure et simple. Leur titrisation, aussi. Le hors bilan, évidemment, c'est pareil. On recense qui était dans les 3 derniers étages du siège social et on rince tous les cadres par défaut, tous ceux qui ont un salaire ou des primes dépassant X, tous ceux qui y ont enchaîné les rendez-vous. On constate que des choses sont logés dans une filiale, les défenseurs sont "désolés mais c'est ailleurs" ? On étend la punition à la filiale, et immédiatement.
Si la pratique consiste à se réfugier dans l'obscurité, on renverse la charge de la preuve en posant le principe que la compta doit être claire.

Les avoirs détenus dans des trusts, dans des structures dont on a pas les ayants droits dans un délais raisonnable ? Confisqués, purement et simplement ; on reprend les avoirs et sans assumer le passif, par défaut.

L'enquête coûte un peu d'argent, les procès aussi ? Comparé au préjudice, c'est peanuts.
Au bout d'un moment, quand le préjudice se compte en milliers de milliards, en centaines de milliers de vies ruinées, il faut arrêter de finasser : de ce point de vue là je suis un radical, ils font juste trop de mal.

 

Pour rire noir, on a ça ce soir :

 

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19 minutes ago, Boule75 said:

Une compta non-truquée est claire, il n'est qu'à poser ça en principe. Si ça n'est pas clair, c'est aux défenseurs d'éclaircir. S'ils ne savent pas éclaircir, si les sous partent "quelque part" et qu'ils ne savent pas dire où, c'est qu'il y a truande. Les subprimes : c'est une arnaque, pure et simple. Leur titrisation, aussi. Le hors bilan, évidemment, c'est pareil. On recense qui était dans les 3 derniers étages du siège social et on rince tous les cadres par défaut, tous ceux qui ont un salaire ou des primes dépassant X, tous ceux qui y ont enchaîné les rendez-vous. On constate que des choses sont logés dans une filiale, les défenseurs sont "désolés mais c'est ailleurs" ? On étend la punition à la filiale, et immédiatement.
Si la pratique consiste à se réfugier dans l'obscurité, on renverse la charge de la preuve en posant le principe que la compta doit être claire.

Les avoirs détenus dans des trusts, dans des structures dont on a pas les ayants droits dans un délais raisonnable ? Confisqués, purement et simplement ; on reprend les avoirs et sans assumer le passif, par défaut.

L'enquête coûte un peu d'argent, les procès aussi ? Comparé au préjudice, c'est peanuts.
Au bout d'un moment, quand le préjudice se compte en milliers de milliards, en centaines de milliers de vies ruinées, il faut arrêter de finasser : de ce point de vue là je suis un radical, ils font juste trop de mal.

C'est clair, et une occasion unique a été loupée en 2008-2009, et maintenant les mêmes trous du culs sont libres de remettre le couvert. Comme le dit un investisseur milliardaire de la Silicon Valley, qui est du bon côté de la barrière, "le temps des têtes sur des piques est en train de revenir".

Sinon, pour rire un peu moins noir, la Hollande avait lancé la salve (posté sur ce fil ou un autre?), la Suisse a suivi, et maintenant, beaucoup de pays leur ont emboîté le pas: 

Mais j'avoue que la plus culottée est la version allemande: 

"This is Angela Merkel, she's the best, but please don't grab her by the pussy.... We don't know what's down there"

"Last century, we hosted two world wars: these were the best world wars ever. We totally won them, it's true. And anybody who says otherwise is fake news"

 

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Immigration : une cour d'appel refuse de rétablir le décret Trump

www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/02/05/97001-20170205FILWWW00015-immigration-une-cour-d-appel-refuse-de-retablir-le-decret-trump.php

 

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Il y a 16 heures, Tancrède a dit :

- plus choquant encore: l'an dernier, le parlement de l'Etat avait fait avancé une proposition de loi qui, en essence, dépénalisait ou légalisait quasiment tout ce qui peut être perçu comme de la corruption (cadeaux, emplois, financements....), et enlevait toute limitation aux pratiques de "revolving door" entre la vie politique et le privé. En novembre, avec les élections, se trouvait un référendum pour faire de cette proposition une loi, référendum pour lequel le "big money" investi dans cet Etat et la majorité républicaine avaient fait lourdement campagne, monopolisant littéralement tout ce qui s'apparente de près ou de loin à un média. Malgré cela, la population a certes reconduit la majorité, mais voté un "non" très net à cette proposition.... Qu'à cela ne tienne, les élus ont simplement dit merde à la volonté populaire, et ressorti la proposition. Mais comment la voter alors que le peuple a dit merde? Simple: ils ont fait décréter l'Etat d'urgence dans le Dakota du Nord (qui va aussi, accessoirement, aider pour DAPL), ce qui leur permet une procédure de vote se passant de l'assentiment populaire. Et la corruption est légale maintenant: elle ne peut pour ainsi dire plus exister, puisque toutes ses formes sont autorisées. Petite note, le Dakota du Nord est un de ces Etats où les frères Koch sont lourdement investis: ils "possèdent" littéralement la majorité élue via leurs multiples organisations politiques par lesquels ils sont autant de lourds financiers eux-mêmes que des "bundlers" ("groupeurs" de donations). 

J'ai cherché un peu plus de détail sur ce sujet, j'ai trouvé ça mais avec quelques différences :

- c'est au dakota du sud

- le référendum avait bien été approuvé par la population

- l'objet du referendum était justement de lutter contre la corruption

- et le gouverneur à effectivement utilisé une "emergency clause" pour l'annuler.

http://edition.cnn.com/2017/02/02/politics/south-dakota-corruption-bill-republican-repeal/

Citation

Gov. Dennis Daugaard, a Republican, signed the repeal bill on Thursday night. In a budget address delivered after the November referendum, he claimed the public had been "hoodwinked by scam artists who grossly misrepresented these proposed measures."

Republican legislators pushed the bill using an "emergency" clause that allows for the reversal to take effect immediately and now prevents voters from initiating a new referendum campaign in response.

 

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On a l'impression que les US sont en train de se scinder en 2 factions qui ont chacun leur monarque, les 2 candidats etaient tellement caricaturaux des enjeux que chaque camp portaient, que ca ne pouvait finir qu'avec celui qui a la plus grande gueule, la rationalite et la raison ayant de toute façon déserté leurs aristocraties respectives. Comment expliquer autrement que les americains se soient retrouves coinces avec un choix entre 2 personnalites aussi peu "raisonnables"?

Et effectivement avec des gouverneurs comme ceux du dakota du sud, que cela se mette a sentir la revolution n'est qu'une question de temps...

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Il y a 13 heures, Boule75 a dit :

Pour rire noir, on a ça ce soir :

 

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Pour moi c'est... une caricature. Non pas de Trump, mais de l'attitude caricaturale d'une certaine presse "libérale", "progressiste", bien-pensante.

Ils se sont trouvés une nouvelle tête de turc. Cela fait des vacances à Vladimir Poutine qui était jusqu'à présent leur tête de turc favorite.

C'est du même niveau que :

Comme pour la Russie, où ils oublient que derrière Poutine il y a la Russie, ils oublient que derrière Trump il y a des Amériques, des électeurs, il y a un réel qui produit le phénomène Trump. Il y a aussi des intérêts qui ne convergent pas avec les autres mais qui ne sont pas moins légitimes.

D'autre part, l'Amérique n'a pas attendu Trump pour être un pays liberticide. George W. Bush a tué des dizaines ou des centaines de milliers d'irakiens. Prendre la vie à des gens c'est à fortiori leur prendre leur liberté. Barack Obama a tué des tas de personnes dont des innocents avec des drones, et il a approuvé la résolution de l'ONU qui permet à l'Arabie Saoudite de faire sa sale guerre au Yémen.

D'autre part le taux d'incarcération aux Etats-Unis est quelque chose comme un record mondial. Les Etats-Unis sont une vaste prison, un vaste enfer carcéral.

Trump ou pas Trump, les Etats-Unis sont de toute façon diaboliques.

Mais en principe entre personnes de bonne compagnie on essaie de réfléchir aux problèmes et de trouver des solutions et on ne se contente pas d'une diabolisation.

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2 hours ago, Kineto said:

J'ai cherché un peu plus de détail sur ce sujet, j'ai trouvé ça mais avec quelques différences :

- c'est au dakota du sud

- le référendum avait bien été approuvé par la population

- l'objet du referendum était justement de lutter contre la corruption

- et le gouverneur à effectivement utilisé une "emergency clause" pour l'annuler.

http://edition.cnn.com/2017/02/02/politics/south-dakota-corruption-bill-republican-repeal/

 

Bien vu, my bad. Je l'ai fait de mémoire.... Et j'ai fait comme tous les Américains: confondu les 2 Dakotas. Aide-mémoire pour différencier: le Mt Rushmore est dans celui du sud. Aide-mémoire pour les différencier politiquement: celui du sud a le pétrole, celui du nord les pipe-lines.... Mais merde! Les frères Koch sont actionnaires majoritaires des deux capitales. Mais ces abus législatifs aident bien à faire la différence, ceci dit: écraser quelqu'un est légal au nord, acheter un politicien ouvertement est légal au sud. Ouffff, ça simplifie. L'un des problèmes pour ces deux Etats reste cependant qu'ils sont très vastes, peu peuplés, avec des densités urbaines très faibles, ce qui ne facilite pas les rassemblements et l'activisme politique de terrain, laissant une forte marge de manoeuvre aux politiques. 

Ce qui m'amuse bien, c'est que mine de rien le Dakota du Sud est donc en situation d'Etat d'urgence et vient de dire merde directement à un vote populaire, censément "vox dei", deux faits pas tout-à-fait anodins.... Et les infos nationales s'en contrefoutent, pour l'essentiel: c'est mentionné dans quelques pages, mais ça ne franchit pas le cap des infos audiovisuelles dans des segments avec audience. Tout comme des trucs tels que les horreurs perpétrées par le nouveau shériff icône de la droite radicale, David A Clarke (en pleine bromance avec Trump et un moment pressenti comme DHS), qui "remplace" médiatiquement Joe Arpaio maintenant qu'il s'est fait virer. 

 

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il y a 16 minutes, Tancrède a dit :

Les cowboys ont waterboardé les bisons :huh:? Quels salauds!

Je pensais que c'étaient les chevaux que l'on noyait d'habitude, surtout quand on joue au water-polo.

Sinon, y'a le Super Bowl ce soir. Les Patriots encore ?

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il y a 7 minutes, Tancrède a dit :

C'est assez intéressant de voir ce qui a commencé à se passer de ce côté: c'est déjà sensible depuis un petit moment (particulièrement après la polémique autour de Colin Kapernick et de son refus de jouer la partition pendant l'hymne national avant un match), mais même si c'est pas encore très poussé, cette finale du Superbowl, et avec elle le sport en général aux USA, a commencé à se politiser. C'est pas trop étonnant dans un pays où le star system et la culture de la célébrité sont si développés et importants (on a du mal à vraiment comprendre la chose par chez nous: faut pas essayer de transposer ce que sont nos célébrités dans la société et la scène publique française au cas américain), si socialement et culturellement marquants, et où le sport occuppe une si grande place dans la culture et la vie sociale (pareil: même pour les supporters de l'OM et du PSG, le sport n'a pas une si grande place dans la conscience et la vie). Et les stars prennent souvent des positionnements politiques dans les campagnes, en tout cas les présidentielles, ce qui les "marque": on est habitué à voir les figures hollywoodiennes, celles de la musique, et dans une moindre mesure (parce que moins marquantes), celles de la télé (séries, journalistes, mais aussi animateurs et, nouveauté, figures de la télé-réalité), généralement pour tel ou tel démocrate, et si le domaine de la création et de la fiction est quasi exclusivement marqué démocrate (encore plus depuis que la droite a viré très à droite, voire complètement tarée), le domaine du sport-spectacle (ce qui inclue la WWE: le catch) et celui de la télé-réalité sont nettement plus divisés... Et le nouveau président, surtout ce à quoi il doit sa célébrité, est purement issu de la télé-réalité (même s'il se met en scène depuis plus longtemps que ça).

Quoiqu'il en soit, la finale de ce soir a pris du coup un certain degré de teinture politique: le propriétaire, l'entraîneur et la star (Tom Brady, monsieur Gisele Bundchen) des New England Patriots ont tous pris ouvertement parti pour Donald Trump pendant la campagne, ce qui fait informellement de cette équipe celle du président. Et il n'y a aucun doute que s'ils gagnent, Trump va tweeter comme un malade sur le sujet et s'approprier, d'une façon ou d'une autre, une partie de "l'aura" ainsi récoltée, se joignant symboliquement à "l'équipe" et surfant sur le pic de notoriété des heures et jours qui suivent l'événement afin de profiter de la plate-forme de pub gratuite pour booster sa parole. Du fait de cette prise de parti (hors pour les gens du massachussets qui n'y peuvent rien, sont pour "leur" équipe, et restent très massivement démocrates, dans leur Etat du "Taxachussets", comme disent les républicains), les Atlanta Falcons (aussi "porteurs" involontaires de l'image de la grande ville la plus "noire" des USA) sont devenus de fait le "camp" par défaut des opposants à Trump, pour tous ceux dont l'équipe a été éliminée avant et pendant les playoffs. 

C'est pas encore trop grave (à moins que Trump n'insiste vraiment trop en cas de victoire, et en fasse un "truc" réel), mais ce n'est pas non plus sans précédent dans l'histoire américaine, et surtout dans l'histoire en général: quand le système politique est trop divisée, et/ou qu'il empêche ou limite un niveau de représentativité et de parole suffisants, les différences d'opinion se retranscrivent sur d'autres terrains qui incluent ou pas des arguments ou des positions: sous l'empire romain, ce genre de divisions (dans un régime non représentatif qui a eu tendance, avec le temps, à l'être toujours un peu moins, toujours plus autocratique) se transportait dans les discours d'opinion entre religions et groupes religieux, puis entre sectes et courants de pensée chrétiens.... Mais aussi dans le sport, et avant tout, loin devant tous les autres, le plus important de tous (comme le football aux USA), la course de chars, dont l'importance était soulignée jusque dans la géographie urbaine (à Rome, depuis Auguste, la résidence impériale était adjacente au grand Cirque, un fait qui a été reproduit par Constantin quand il a bâti Constantinople). Par le biais de la religion ou du sport peuvent s'exprimer, en complément d'une vie politique divisée ou pas assez représentative, ou en substitution à une scène politique barrée, les différents entre les "tribus" composant la société, les équipes en présence étant ainsi émotionnellement et symboliquement (on peut aussi inclure des "contenus" dans les discours des parties prenantes, et des débats) "chargées", porteuses d'identités de groupes. Ca peut aller ainsi de la compétition amicale à la confrontation brutale, qui déborde de l'arène sportive (ou religieuse) dans les gradins, voire la rue, bien au-delà d'altercations entre sportifs ou de bagarres entre fans beurrés ou bandes de hooligans: là encore, l'histoire romaine est chargée d'affrontements entre païens et cultes orientaux, entre sectes chrétiennes.... Mais aussi entre groupes de citoyens ("demes" à Constantinople) soutenant une des quatre équipes présentes dans une course, dont une est toujours le "camp" de l'empereur (généralement les verts, puis les bleus après une certaine période). La plus emblématique de ces explosions fut la "sédition Nika", à Constantinople en 532, où, dans une situation de grandes tensions politiques et religieuses, les divisions étant retranscrites dans les demes soutenant telle ou telle équipe, une compétition sportive (la 22ème course de la journée) dégénéra en une émeute monumentale contre l'empereur Justinien qui avait réussi à s'aliéner tous les demes (suite entre autres à sa répression de précédents débordements des dites factions à l'occasion de courses), avec les sénateurs se répartissant entre les factions. Une semaine d'émeutes avec un palais impérial assiégé et une répression brutale menée par Bélisaire lui-même (et Mundus, un goth gépide, et l'eunuque Narses, les deux autres grands généraux byzantins de ce temps) firent ainsi plus de 30 000 morts, principalement parmis les "verts", Justinien ayant rallié (acheté) les Bleus en cours de route. 

L'histoire sportive américaine a vu, à différentes périodes, les compétitions sportives prendre ainsi des relents politiques, la compète sur le terrain devenant de ce fait aussi plus qu'un simple affrontement entre équipes, ou entre leurs groupes de fans (organisations, et/ou les villes ou quartiers qu'elles représentent). Ca n'a rien de nouveau, et les multiples "palio" en Italie (surtout celui de Sienne, le plus connu), où les équipes en présence portent les couleurs d'un quartier de la ville, nous rappellent aussi qu'à d'autres époques, il s'agissait de bien plus que de rivalités amicales, les compétiteurs représentant alors non seulement un quartier, mais aussi une faction, une famille aristocratique, un "camp" cherchant à s'affirmer aux dépends des autres, à imposer son programme politique, sa domination.... Le sport devenait une annexe de la politique, un des champs de bataille entre groupes.

Et aux USA, en ce moment, surtout dans une époque où la culture de la célébrité (les figures de proue, les chefs, les symboles), y compris en politique (où la "name recognition" est si chère, dure à gagner, et désirée de tous au point de tout faire et tout accepter pour essayer de l'obtenir), devient si fondamentale, où la désespérance sociale est si grande, où les rapports deviennent plus confrontationnels, où la polarisation politique est si prononcée (voir mon post page précédente) et où la scène politique officielle est si peu représentative des aspirations de la population, il ne semble pas illogique de voir le sport risquer de devenir bien plus qu'un exutoire pour les nerfs et un moment de compétition plus ou moins amicale censé rassembler plus qu'il ne divise. Il pourrait bien, en tout cas c'est surtout vrai pour le football, devenir plus divisif, et incarner les affrontements qui n'ont pas assez lieu dans l'arène politique et médiatique, dans les formes et les mots qui sont censés porter le débat (et qui sont si censurés, formalisés, euphémisés, novlanguisés, aseptisés, et surtout décalés par rapport à ce que la population veut voir être débattu). 

 

Révélation

 

                                                   5398632720_575a4b1534_b.jpg      

 

                                      

 

 

 

 

 

 

                             

 

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