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http://foreignpolicy.com/2018/02/02/tillerson-praises-monroe-doctrine-warns-latin-america-off-imperial-chinese-ambitions-mexico-south-america-nafta-diplomacy-trump-trade-venezuela-maduro/ (2 février 2018)

À la veille d'un voyage en Amérique latine (Mexique, Argentine, Pérou, Colombie, Jamaïque), et visant la pénétration économique chinoise, Tillerson a fait l'éloge de la doctrine Monroe : il n'est pas certain que cela fasse très plaisir à ses interlocuteurs puisque pour la plupart des sud-américains cette doctrine est impérialiste. Selon un sondage, l'approbation de Trump en Amérique latine est de 16% contre 49% pour Obama en 2016. Tillerson devrait utiliser son voyage pour attaquer le régime vénézuelien et, en continuité avec son précédent emploi à la tête d'Exxon, pour vendre du gaz naturel américain.

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32 minutes ago, hadriel said:

Je ne comprends pas que la FDA n'agisse pas sur ce point. Elle n'a pas de méchanisme pour retirer une autorisation de mise sur le marché?

Bien sûr que si. Mais déjà, contrairement au fonctionnement en Europe, où l'on préfère multiplier tests et examens avant, souvent à des degrés très poussés, voire exagérés (principe de précaution), la FDA a un fonctionnement inverse: passé un certain degré (dans le domaine pharma, c'est évidemment quand même assez avancé et impose des temps de développement longs), ils préfèrent autoriser par défaut et voir ensuite ce qui se passe (y compris si ça fait des morts, en général plus qu'en Europe) et s'il faut interdire. Problème additionnel: la politique est infiniment plus poreuse qu'en Europe (déjà pas joyeux) aux avances et pressions du secteur privé, qui justement agit beaucoup pour que les autorisations soient toujours plus faciles, et les corrections ultérieures toujours plus difficiles. Et le gouvernement, fédéral et local, tout comme leurs agences de réglementation, aussi fédérales et d'Etat, est TRES rapidement et massivement à l'écoute de ces avances et pressions, et beaucoup moins aux cris d'alerte et protestations "du bas".... Et il a eu tendance à faire, ces dernières décennies, bien peu d'efforts pour avoir suffisamment de dispositifs de veille et d'alerte propres, pour les développer ou même les maintenir à niveau (et comme on l'a vu récemment dans d'autres agences, comme la FEMA, le CDC.... Certains gouvernements s'efforcent de ne pas écouter ce que ces dispositifs disent, voire essaient de les museler, ou de les réduire). 

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L’hôpital et la charité ...

Quote

Le président américain Donald Trump a critiqué lundi le système de santé public du Royaume-Uni, le NHS, "en passe de faire faillite" selon lui, s'attirant une réplique cinglante du ministre britannique de la Santé Jeremy Hunt.

"Les démocrates poussent pour une système de couverture santé universelle alors que des milliers de gens défilent au Royaume Uni parce que leur système U (universel, ndlr) est en passe de faire faillite et ne fonctionne pas", a tweeté le président lundi matin, évoquant une manifestation organisée samedi à Londres pour défendre le NHS.

Les "dems (démocrates, ndlr) veulent fortement augmenter les impôts pour de mauvais soins médicaux anonymes. Non merci !", a ajouté M. Trump, qui a fait du démantèlement de la couverture santé obligatoire instaurée par son prédécesseur Barack Obama l'une de ses priorités.

En réponse, Jeremy Hunt a dénoncé dans un tweet, sans le nommer, le service de santé américain qui selon lui "laisse 28 millions de personnes sans couverture".

"Le NHS (le service de santé britannique, ndlr) fait face à des défis mais je suis fier d'être né dans le pays qui a inventé la couverture maladie universelle - où chacun peut obtenir une prise en charge, quelle que soit la taille de son compte en banque", a-t-il ajouté, toujours sur Twitter.

Le chef de l'opposition britannique, Jeremy Corbyn, s'en est lui aussi pris au président américain, estimant qu'il avait mal interprété le message de la manifestation.

"Faux. Les gens défilaient parce que nous aimons notre NHS et que nous haïssons ce que le Parti conservateur en fait. La santé est un droit fondamental", a-t-il écrit sur le même réseau social.

Cette nouvelles passe d'armes survient moins de deux semaines après la rencontre entre Donald Trump et la Première ministre britannique Theresa May à Davos, en Suisse, où les deux dirigeants avaient tenté de remettre sur les rails, après une longue série d'accrocs, la "relation spéciale" unissant leurs pays, des alliés traditionnels.

Le 12 janvier, le milliardaire avait annulé une visite à Londres destinée à inaugurer la nouvelle ambassade des États-Unis, dont il a critiqué l'emplacement. Mais les analystes y avaient vu une manière d'éviter un déplacement au cours duquel il risquait d'être accueilli par des manifestations hostiles. Le gouvernement britannique et M. Trump ont depuis confirmé qu'il se rendrait au Royaume-Uni en 2018.

En novembre 2017, les retweets par le président américain de trois vidéos islamophobes diffusées par la vice-présidente du mouvement extrémiste Britain First avaient déjà suscité l'indignation au Royaume-Uni, y compris de Theresa May, qui avait dénoncé une "erreur". M. Trump avait présenté ses excuses fin janvier.

(©AFP / 05 février 2018 17h55)

 

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Toujours à propos de santé publique américaine.

Je suis tombé sur plusieurs articles parlant de taux de mortalité à l'accouchement des femmes noires assez hallucinants.

Selon ces articles, ça monterait jusqu'à 12 fois celui des femmes blanches (proche du tiers monde).
Même en corrigeant les biais de pauvreté, obésité, couverture de santé, revenus, on en arrive à un taux de mortalité double.

A votre avis, c'est une info, ou intox zoom biaisé de "liberal" médias sur certains hôpitaux particulièrement mauvais ?

http://www.liberation.fr/planete/2018/02/04/maternites-americaines-si-tanesia-avait-ete-blanche-elle-serait-encore-en-vie_1627431

https://www.propublica.org/article/how-hospitals-are-failing-black-mothers

https://www.nbcnews.com/news/nbcblk/maternal-health-statistics-staggering-black-women-n838166

Modifié par rogue0
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20 hours ago, rogue0 said:

Toujours à propos de santé publique américaine.

Je suis tombé sur plusieurs articles parlant de taux de mortalité à l'accouchement des femmes noires assez hallucinants.

Selon ces articles, ça monterait jusqu'à 12 fois celui des femmes blanches (proche du tiers monde).
Même en corrigeant les biais de pauvreté, obésité, couverture de santé, revenus, on en arrive à un taux de mortalité double.

A votre avis, c'est une info, ou intox zoom biaisé de "liberal" médias sur certains hôpitaux particulièrement mauvais ?

http://www.liberation.fr/planete/2018/02/04/maternites-americaines-si-tanesia-avait-ete-blanche-elle-serait-encore-en-vie_1627431

https://www.propublica.org/article/how-hospitals-are-failing-black-mothers

https://www.nbcnews.com/news/nbcblk/maternal-health-statistics-staggering-black-women-n838166

L'un des problèmes de ce genre d'affirmations est que le critère racial est très souvent tout sauf le plus pertinent pour envisager ce type de problèmes, mais que comme c'est celui qui est utilisé par défaut ET par idéologie profondément implantée (et ce disproportionnellement plus dans les médias), on pointe un réel problème qui n'est pas abordé sous le bon angle, généralement pour promouvoir une indignation sélective qui acquiert vite une vie propre et en vient à déformer le débat tout entier (ce qui crée du ressentiment chez ceux aussi concernés par le problème mais qui en sont mis à l'écart). Ici, toutes les études que j'ai vues pointent le niveau de revenus et de patrimoine, mais aussi la zone géographique (habitat en fait: rural, urbain, périphérie proche ou lointaine d'une grande ville, zone dans le pays....) d'habitation, comme les critères les plus pertinents: les "inner cities" (un terme qui aux USA qualifie les quartiers pourris des grandes villes, auxquels les noirs sont caricaturalement attachés: caricaturalement parce qu'ils sont en fait concentrés dans un nombre assez réduit de grandes villes), les zones de grande périphérie urbaine et les zones rurales n'ont pas un bon accès aux soins médicaux pour de multiples raisons (couverture santé absente ou merdique, éloignement géographique, faible densité de couverture hospitalière et surchargement des lieux disponibles, moyens limités et souvent très contingentés des hôpitaux dispos....), et dans certains Etats (dont bon nombre d'Etats farouchement républicains du sud et du midwest), c'est même dramatique. Les urgences et l'obstétrique (les goulots d'étranglement les plus fréquents, surtout dans un pays à couverture santé problématique) sont fatalement les lieux où ça se verra le plus et où les conséquences seront les plus graves: le rationnement des matériels, des médocs, du temps disponible (intervention ET séjour/observation/rétablissement) et des personnels soignants ont des conséquences. Il faut y ajouter aussi ce qui est devenu un réflexe chez ceux qui ont peu: on attend jusqu'au dernier moment d'aller à l'hôpital, quand la nécessité ne peut plus être ignorée, on se sacrifie pour donner la priorité à un autre (généralement un enfant) quand la couverture santé n'autorise pas autre chose (fréquent), on évite tout ce qui peut impliquer un jour d'absence au travail (motif de renvoi), et plus que tout, on est mort de trouille à l'idée du risque de facture et de son impact sur un foyer (généralement catastrophique). 

La ségrégation sociale est bien (/encore) plus forte aux USA qu'en Europe quand on regarde la géographie urbaine et rurale, et après s'ajoute une dimension culturelle/raciale: Los Angeles ou San Francisco, ces villes si "liberals", sont ainsi férocement divisées en quartiers hyper ethniques (avec en plus le phénomène migratoire: les arrivées récentes sont mises à part, y compris par ceux qui ont la même origine), et ce n'est pas que le niveau de revenus et de patrimoine qui détermine la chose. Les différences culturelles qui en résultent peuvent parfois ajouter aux problèmes que cela implique: dans le cas de la santé, l'alimentation semble jouer un rôle énorme. Sans vouloir trop donner dans le cliché, les "rednecks" du sud/midwest et les noirs des quartiers pourris ont ce point commun: ils mangent et boivent beaucoup de chiasse, beaucoup trop, depuis un trop jeune âge, et surconcentrent -entre autres choses- les problèmes d'obésité et de diabète..... Et le goût des armes à feu. L'économiste (noir) Thomas Sowell, très marqué conservateur et à prendre avec des pincettes, a pris le parti depuis longtemps de dire que les problèmes de la communauté noire (ou d'une certaine partie en tout cas, évitons les généralisations) étaient en fait très analogues à ceux de la "working class" du sud et du Midwest, et, selon lui, en raison du fait que malgré toutes leurs différences, venaient en bonne partie de leur culture commune, qui puise ses racines dans la "cracker culture" (cracker est un terme péjoratif qualifiant les ruraux blancs, une ancienne version de "white trash") venue en droite ligne des migrants ruraux britanniques (amour des armes à feu, culture de la violence, alcoolisme, mentalité de ceux déchus du sommet de la pyramide, mépris des études et de "l'intellectualisme", machisme....) et "infusée" par le passé commun dans le vieux sud (dans le contexte de l'esclavage, puis du "sharecropping") et le mimétisme qui en viendrait. Sans aller jusqu'à abonder complètement dans son sens, ou adhérer à la thèse anthropologico-historique (trop complexe), on ne peut que constater les points communs, et plus encore, la similitude des problèmes et du niveau qu'ils atteignent aujourd'hui, même si dans des contextes géographiques, sociologiques et culturels différents, qui entraînent des comportements collectifs, notamment en terme de tribalisme politique, différents. 

Sinon, en rapport avec les articles, j'ai posté à la page précédente (ou celle d'avant) un truc sur le coût des accouchements aux USA, et c'est assez dramatique. 

Modifié par Tancrède
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Un article d'il y a quelques années qui donne une idée générale assez révélatrice de la situation des Américains, en donnant un ordre de grandeur de l'aspiration la plus motivante de leur inconscient collectif, donc de l'impact de sa réalisation ou non réalisation (et des conséquences qui en découlent en terme de mentalité, d'état d'esprit et de choix politique):

https://www.usatoday.com/story/money/personalfinance/2014/07/04/american-dream/11122015/

"l'American Dream" tel que perçu et généralisé pendant les 30 glorieuses reste un truc difficile à définir: il faut choisir certains critères dominants, et pondérer la chose selon le lieu de vie (travail et résidence) tant les coûts peuvent varier. Mais une chose est sûre, l'immense majorité de la population américaine en est très loin, bien plus que les générations précédentes. Certains disent que l'American Dream, c'est un peu comme le porno: pas toujours facile à définir, mais on sait ce que c'est quand on le voit. On peut donner quelques critères génériques: avoir de quoi payer les factures, une baraque avec un emprunt supportable, une bagnole par adulte (ou en tout cas au moins une par foyer), de quoi payer les études des enfants (avec ou sans un emprunt supportable), et de quoi voyager un petit peu de temps en temps pour quelques vacances, ou même des trucs de détail (ou qui l'étaient en d'autres temps) comme une virée familiale au cinéma 2 ou 3 fois par mois.... Sur ce dernier point, je détaille un peu car c'est assez iconique et complexe: le modèle économique du cinéma a radicalement changé depuis 15 ans environs. D'une part, l'accès aux loisirs audiovisuels s'est beaucoup démocratisé via l'accès à domicile et la qualité des appareils, de l'autre, le cinoche est en plein mouvement d'aristocratisation, en quelques sortes. Pour référence, au début des années 2000, un ticket coûtait en moyenne 7 dollars, et un popcorn 2. Aujourd'hui, le premier est entre 10 et 12, le second est autour de 7, et les boissons ont connu une inflation encore supérieure: au global, une famille de quatre allant voir un film doit envisager une dépense supérieure à 100 dollars pour une séance, plus s'il y a déplacement et dîner "en ville". De fait, le business model spécifique du cinéma a disparu, et la chose est maintenant comparée par des experts à celui d'un parc d'attraction (avec beaucoup moins de temps sur place), ce qui change radicalement l'équation et explique en bonne partie la chute constante des audiences en nombre (moins en valeur). Mais cela souligne aussi, en termes sociétaux, plusieurs tendances lourdes, comme les moindres possibilités de sortie (et/ou la baisse de leur fréquence), une vie sociale moins intense, plus sédentaire (contrainte plus grande de rester à domicile, pas par choix), des interactions physiques moindres (très insuffisamment remplacées par les médias sociaux, dont les effets néfastes propres sont par ailleurs de plus en plus soulignés, entre autre dans la conclusion générale: plus de temps devant un écran = plus de dépression et d'aliénation.... Surtout pour les plus jeunes -disproportionnellement les filles- dont le taux de dépression a explosé), et un sentiment général de moindres possibilités (ce qui est, malgré la croissance de l'offre à domicile, une vraie chose principalement en raison des problèmes propres à cette sur-sédentarisation). 

Retour au sujet principal: le mode de vie "classe moyenne" assimilé au rêve américain est évalué par l'étude évoquée dans cet article à 130 000 dollars par an en moyenne pour une famille type. J'ai vu aussi 100 000 dollars, j'ai vu 150 000, donc celui-là a l'air d'être aux alentours du centre de la fourchette. A NY, cette somme serait ridiculement insuffisante, au milieu du Nebraska, elle serait extravagante.... Mais peu de jobs paient cela au milieu du Nebraska (pour ne pas dire aucun). Le montant et l'évolution des coûts des universités à eux seuls, mais aussi évidemment celui des emprunts immobiliers et de l'assurance santé (mais aussi, à un moindre degré, des "utilities" -eau, électricité, gaz, tout-à-l'égoût, internet), sont de loin les principaux responsables, là où les thuriféraires du "tout marché" crient à tout va l'abondance des téléphones et ordis pas cher pour dire que tout est presque gratuit aujourd'hui.

Le mode de vie "classe moyenne", auquel l'immense majorité des Américains se réfèrent et dans lequel ils se projettent encore (très peu d'Américains se disent autre chose que "classe moyenne", même les très aisés et les très modestes), est peut-être plus que tout difficilement évaluable parce qu'il renvoie avant tout à un sentiment de sécurité, d'avoir de quoi voir venir, ce qui est précisément ce dont la plupart d'entre eux manquent aujourd'hui, même chez beaucoup des plus aisés: la certitude d'avoir un emploi dans quelques mois n'existe presque plus, et, comme je l'avais cité plus haut, 2/3 de la population ne peut faire face à une urgence de 1000 dollars (presque la moitié ne peut faire face à une de 400), ce qui refait réfléchir à mon histoire de soirée au ciné à plus de 100 dollars. Très peu ont une épargne significative, surtout si on commence à parler de ce qui est nécessaire pour une retraite. L'autre dimension peu chiffrable du rêve américain est le besoin de s'assurer que les enfants vivront mieux que leurs parents (image du progrès), très vivace dans l'imaginaire américain depuis les années 30-40... Alors que nous sommes dans les premières générations où beaucoup sont en train de voir que le contraire arrive (j'avais cité, il y a quelques pages, ce fait selon lequel, malgré un niveau d'éducation supérieur, les jeunes actifs d'aujourd'hui gagnaient 20-25% de moins que leurs homologues des années 80 en termes réels). 

Cette somme de 130 000 dollars annuels, c'est en essence deux fois et demie le revenu médian par foyer (50-52 000 dollars). 

Quote

 

•Home ownership is central to the American dream. So, we took the median price of a new home ($275,000), subtracted a 10% down payment, then projected the annual cost of a 30-year mortgage at 4% interest. We also added annual maintenance costs of 1% of the purchase price. Total: $17,062 a year.

•We used the U.S. Department of Agriculture's April 2014 figure of $12,659 for a moderate-cost grocery plan for a family of four.

•In May, AAA estimated it would cost $11,039 a year to own one four-wheel-drive sport-utility vehicle.

•The Milliman Medical Index pegged annual health insurance premiums and out-of-pocket medical expenses at $9,144.•We used various estimates for the costs of restaurants and entertainment; one family summer vacation; clothing; utilities; cable or satellite; Internet and cellphone; and miscellaneous expenses (see table).

•Total federal, state, and local taxes were pegged at 30% for households at this income level, based on a model developed for Citizens for Tax Justice.

•USA TODAY calculated current educational expenses for two children at $4,000 a year and college savings (all of it pretax, we assumed) at $2,500 per year per child, based on various rules of thumb.

•Finally, the maximum annual pretax contribution to a retirement plan for people under 50 is $17,500. That's slightly less than 15% of this American dream household's annual earnings, in line with financial planners' recommendations.

Total: $130,357.

Add one more child and another vehicle and you could easily reach $150,000

 

Avec l'hyperconcentration géographique (une tendance lourde depuis les années 80) du PIB et des opportunités, ces coûts croissent exponentiellement et deviennent chaque jour une réalité plus dominante pour la majorité de la population: on peut certes se dire qu'il suffit d'aller dans les Etats moins saturés, mais les opportunités se déplacent disproportionnellement dans un nombre très réduit de régions, sans que les mécanismes correctifs d'un "libre marché" (ne serait-ce que les prix de l'immobilier) semblent capables de limiter la tendance. De fait, le nord est côtier, les pôles nord et sud de la côte ouest, le sud de la Floride et quelques grandes zones urbaines concentrent tous les jours un peu plus une part croissante des opportunités et revenus. 

En termes de revenus, seuls 16 millions de foyers peuvent prétendre pouvoir vivre cet idéal, selon l'article, et même pour nombre d'entre eux, les coûts imposés par le lieu de résidence impliquent des réalités plus dures (en contrepartie, un certain nombre de ceux en-dessous de ce seuil peuvent vivre mieux s'ils sont dans des zones peu chères, mais il ne semble pas que ceci compense cela). 

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Le 05/02/2018 à 16:35, Wallaby a dit :

À la veille d'un voyage en Amérique latine (Mexique, Argentine, Pérou, Colombie, Jamaïque), et visant la pénétration économique chinoise, Tillerson a fait l'éloge de la doctrine Monroe : il n'est pas certain que cela fasse très plaisir à ses interlocuteurs puisque pour la plupart des sud-américains cette doctrine est impérialiste. Selon un sondage, l'approbation de Trump en Amérique latine est de 16% contre 49% pour Obama en 2016. Tillerson devrait utiliser son voyage pour attaquer le régime vénézuelien et, en continuité avec son précédent emploi à la tête d'Exxon, pour vendre du gaz naturel américain.

En tant que ministre des Affaires Etrangères des Etats-Unis, Rex Tillerson me semble un bon PDG d'Exxon.

Nous attendons avec impatience l'éloge par Jean-Yves Le Drian de la mission civilisatrice de la France à la veille d'un déplacement en Afrique noire. Ou tiens encore mieux, juste avant d'aller dire bonjour aux Algériens. :happy:

Comme le souligne Daniel Larison sur le site de l'American Conservative, Tillerson n'a pas su non plus dissiper après coup l’ambiguïté en rappelant que la doctrine Monroe originelle - avant d'être invoquée plus tard comme prétexte à l'impérialisme étatsunien en Amérique latine, notamment par un certain Théodore Roosevelt - respectait voire défendait l'indépendance des Latino-Américains.

Il a encore moins su rappeler que la doctrine Monroe originelle, en plus de s'opposer à toute manifestation impérialiste d'un pays européen quelconque sur le continent américain... confirmait aussi le principe inverse, c'est-à-dire pour les Etats-Unis de "ne prendre aucune part aux guerres des puissances européennes sur les sujets les concernant". :tongue:

Que les Etats-Unis aient fait exception par deux fois à cette règle - parce que certaines personnes dotées de casques à pointes puis d'une drôle de petite moustache ne leur avaient laissé aucun autre choix - nous sommes évidemment les premiers à nous en réjouir. Que la chose se soit transformée non seulement en habitude mais en politique permanente... pas sûr que le président Monroe aurait approuvé !

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il y a 22 minutes, Tancrède a dit :

Ou comment, par une simple appli disponible gratuitement, n'importe quelle vidéo peut être désormais truquée avec très peu d'efforts et à des niveaux de qualité acceptables, voire excellents, suffisants en tout cas pour toute une variété d'usages aux effets potentiellement dévastateurs (...) c'est là que l'inquiétude devient plus grande encore- devenir une arme de disruption massive en politique. 

Une arme de disruption massive :huh: ?

Je n'y crois pas du tout. Du fait même que l'existence et surtout la qualité des résultats et la facilité d'utilisation de tels logiciels deviendrait publique, c'est bien toute image qui perdrait son caractère de "vérité probante". Mais ce serait vrai de toute image... y compris les trafiquées donc.

Si vraiment ces logiciels donnent de si bons résultats - à confirmer quand même, y a t il possibilité pour des logiciels pas trop compliqués de détecter les supercheries même si l’œil nu n'y parvient pas ? - alors le fait même de leur existence vaccinera le public contre les manipulations du type "Si, si, Emmanuel et Donald l'ont vraiment fait, regardez v'là les images:happy: !

Au pire, courte période d'adaptation avant que tout le monde soit au courant mais bon... les nouvelles vont vite, de nos jours. On m'a même soutenu qu'il existait plus rapide que les chevaux pour partager les nouvelles. :tongue:

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Il y a 19 heures, Conan le Barbare a dit :

Je croyais qu'un "cracker" c'était un Blanc chétif/ babtoufragile

-

Il y a 19 heures, g4lly a dit :

cracker c'est rapport aux types d'agricultures pratiquées.

Il y a une variété d'explications possibles, d'après https://www.urbandictionary.com/define.php?term=Cracker

Le mot vient de la guerre civile américaine des années 1860. Pendant cette période, la Floride, qui était un État neutre, approvisionnait de nombreux États du Sud. Ces fournitures ont été livrées en calèche. Les conducteurs utilisaient un fouet pour conduire ces chevaux, et les esclaves les appelaient ainsi "Crackers" lorsqu'ils craquaient leurs fouets. Quand les esclaves entendirent le craquement du fouet, ils dirent "Crackers' a comin", et ainsi les Floridiens reçurent ce surnom. (Contraceptive SpongeBob November 26, 2005)

Terme utilisé dans le sud-est des États-Unis pour décrire les pauvres ordures blanches (poor white trash), dérivé de la signification écossaise du verbe "craquer" qui, en ce sens, dénote l'ostentation. "Je devrais expliquer à votre seigneurie ce que l'on entend par craquelins; un nom qu'ils ont obtenu en étant de grands vantards; ils sont un groupe de canailles sans loi aux frontières de la Virginie, du Maryland, des Carolines et de la Géorgie, qui changent souvent de domicile." 1766, G. Cochrane (W. Elliott April 05, 2006)

Un cracker n'est pas un propriétaire d'esclave ou un superviseur qui claque (craque) un fouet. "Cracker" est antérieur à l'époque des plantations et désigne quelqu'un qui aurait été trop pauvre pour posséder des esclaves. Ce sont des agriculteurs qui n'ont cultivé que des produits concassés (craqués), comme le blé et le maïs. "Cracker" était un terme péjoratif appliqué à ces pauvres fermiers d'avant la Révolution Américaine. (Ditch November 18, 2005)

Vient de la mouture ou du "craquage" (concassage) du maïs pour l'utiliser dans la semoule de maïs plutôt que d'acheter de la semoule ou de la farine dans un magasin. (b'cuz I can July 04, 2010)

 

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13 minutes ago, Alexis said:

Une arme de disruption massive :huh: ?

Je n'y crois pas du tout. Du fait même que l'existence et surtout la qualité des résultats et la facilité d'utilisation de tels logiciels deviendrait publique, c'est bien toute image qui perdrait son caractère de "vérité probante". Mais ce serait vrai de toute image... y compris les trafiquées donc.

Si vraiment ces logiciels donnent de si bons résultats - à confirmer quand même, y a t il possibilité pour des logiciels pas trop compliqués de détecter les supercheries même si l’œil nu n'y parvient pas ? - alors le fait même de leur existence vaccinera le public contre les manipulations du type "Si, si, Emmanuel et Donald l'ont vraiment fait, regardez v'là les images:happy: !

Au pire, courte période d'adaptation avant que tout le monde soit au courant mais bon... les nouvelles vont vite, de nos jours. On m'a même soutenu qu'il existait plus rapide que les chevaux pour partager les nouvelles. :tongue:

C'est ce que je précise dans mon post: l'image vidéo perdra toute valeur, alors même que nous en dépendons à mille égards auxquels nous ne faisons plus attention. Mais ce ne sera pas complètement vrai, du moins pas dans un premier temps: on sera pour longtemps dans une période intermédiaire où rien ne peut être cru, mais rien ne peut non plus être totalement ignoré, sans qu'il y ait aucun moyen de tracer la ligne entre les deux, même une qui soit très approximative. C'est le niveau de fiabilité de l'information lui-même qui en prendra un coup encore plus massif que ceux qu'il a encaissé ces dernières décennies. Et je ne pense pas qu'on se rende compte à quel point débat public et démocratie, voire simple confiance (aussi relative soit-elle) dans les institutions publiques et privées, dans la parole d'autrui parfois (le plus simple de tous les médias), dépendent des quelques vecteurs d'information de grande échelle dont nous disposons. Le "global village" va t-il se décomposer essentiellement en micro-quartiers de ragoteurs ne croyant que le voisin/proche (qui n'est en fait pas mieux informé que vous)? 

L'important n'est pas tellement que les résultats de tels logiciels soient parfaits, juste qu'il soit suffisant pour semer le doute, ou marcher pleinement pendant un bref instant, assez pour semer suffisamment de doutes chez suffisamment de gens pour se répandre et fausser le débat. L'époque est à la virtuelle infinité quantitative des supports d'information: on n'est plus contingentés par la quantité de papier pouvant être disséminée quotidiennement dans un circuit commercial viable, ni par les fréquences hertziennes disponibles ou le nombre de chaînes télés viables pouvant exister (le câble, puis le numérique furent les premières étapes avant Internet). La seule limite est la bande passante des gens eux-mêmes, leur temps d'attention disponible et d'acception volontaire d'un média (tropisme pour ce média, biais favorables pour absorber ce qu'il transmet). Ce genre de logiciel multiplie la force de frappe des médias et acteurs voulant leur part de ce marché, quelles que soient leurs raisons (manipulation, ou simple appât du gain). Et par un énorme facteur. 

La question posée devient simple: par quelles plates-formes, quels vecteurs, un semblant de débat public peut-il encore exister, avec ce genre de trucs dans la nature, dans le contexte médiatique actuel? Est-il même possible de croire une seule info et, a fortiori, la somme d'info minimale nécessaire pour se faire une opinion politique valable en fonction de laquelle on votera? 

 

Et pour la note, les résultats permis par cette appli sont parfois assez bluffants, même en se penchant dessus. Donc j'imagine que d'ici quelques semaines/mois, il y aura encore mieux sur le marché.... Enfin, "marché", façon de parler: ce truc est déjà gratuit. 

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"Si, si, Emmanuel et Donald l'ont vraiment fait, regardez v'là les images

Filmées par Polanski et Weinstein? 

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Il y a 1 heure, Tancrède a dit :

une vie sociale moins intense, plus sédentaire (contrainte plus grande de rester à domicile, pas par choix), des interactions physiques moindres (très insuffisamment remplacées par les médias sociaux, dont les effets néfastes propres sont par ailleurs de plus en plus soulignés, entre autre dans la conclusion générale: plus de temps devant un écran = plus de dépression et d'aliénation.... Surtout pour les plus jeunes -disproportionnellement les filles- dont le taux de dépression a explosé), et un sentiment général de moindres possibilités (ce qui est, malgré la croissance de l'offre à domicile, une vraie chose principalement en raison des problèmes propres à cette sur-sédentarisation). 

Effectivement, la convivialité entre adolescents est faite pour créer des opportunités de couples, de façon à assurer la reproduction de l'espèce. Si la technique et l'économie conspirent pour diminuer les opportunités dans ce domaine, c'est la vie elle-même qui s'éteint, et c'est la mort qui gagne. C'est tragique.

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Discussion sur le principe de l'opportunité d'un défilé militaire dans le contexte politico-culturel américain à part, je crois que c'est vraiment une décision de con de le faire à Washington, en tout cas pour un président républicain, et surtout celui-là. La ville n'est pas la plus militariste du pays, plutôt loin de là, et elle n'est CERTAINEMENT pas la plus républicaine, TRES loin de là; elle est essentiellement peuplée d'une proportion de gens TRES riches (typiquement ceux qui se déplacent le moins dans les manifestations populaires) et de gens très modestes (et, il faut le dire, très noirs et pas du tout de droite). Les comtés environnants sont extrêmement démocrates (sur 3-4 comtés "d'épaisseur") dans le Maryland, la Virginie du nord et la Virginie occidentale (la toute petite partie de cet Etat où il y a un peu de fric), et donc si un tel président veut éviter le flop, il doit faire venir du monde.... Beaucoup de monde. Dans le pool régional, son nom n'est pas vraiment un produit d'appel. Son inauguration devrait lui servir de leçon: les Ricains ne font pas le déplacement de Washington sur de très longues distances en grand nombre: les foules qu'on voit à Washington pour certains moments sont essentiellement de la ville ou de ses environs immédiats, et il s'agit essentiellement des inaugurations présidentielles, du 4 juillet et d'occasionnelles grandes manifs. Ca risque d'être compliqué d'obtenir l'effet qu'il pense pouvoir produire, et faire défiler des troupes devant du vide, ça lui donnerait l'air vraiment con. S'il était malin, il ferait faire ça ailleurs. Il peut tenter le coup le 4 juillet, mais je ne suis pas sûr non plus que lui en particulier obtienne l'effet d'attraction espéré. 

Modifié par Tancrède
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Trump souhaite la création d'un défilé militaire

Washington - Le président américain Donald Trump souhaite la mise en place d'un défilé militaire pour mettre en avant la puissance militaire américaine, soulignant ainsi son rôle de commandant en chef, a déclaré la Maison Blanche mardi.

"Le président Trump est complètement solidaire des militaires qui risquent leur vie chaque jour pour garantir la sécurité de notre pays. Il a demandé au département de la Défense d'étudier la création d'une cérémonie au cours de laquelle tous les Américains pourront exprimer leur reconnaissance", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Sanders, confirmant une information du Washington Post.

Le Pentagone a pour sa part confirmé qu'il était "en train de régler des points précis".

Le milliardaire caressait déjà l'idée d'une parade militaire à Washington avant son élection et s'était déclaré particulièrement impressionné par le défilé militaire français du 14 juillet - qualifié de formidable - lorsqu'il avait été reçu en grande pompe par le président Emmanuel Macron à Paris.

Donald Trump avait alors évoqué l'idée d'en organiser un à Washington le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine.

Mais cette décision a provoqué des violentes critiques chez ses détracteurs, qui ont comparé son attitude à celle d'un dirigeant de régime autocratique.

"Quel gaspillage d'argent absurde! Trump se conduit plus comme un dictateur que comme un président", a ainsi réagi l'élu démocrate Jim McGovern.

Le président américain s'est déjà attiré les foudres de l'opposition en début de semaine lorsqu'il a accusé les élus démocrates qui ne l'ont pas applaudi lors de son discours sur l'état de l'Union, de s'être rendu coupables de "trahison".

(©AFP / 07 février 2018 03h02)

 

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A part le 4 juillet, il y a le jour des forces armées ou les bases font portes ouvertes le 3e samedi de mai :chirolp_iei:

Sinon, le déficit commercial a explosé en 2017 avec 566 milliards de dollars malgré des exportations en hausse (sans les services,  on atteint les 810 milliards...) :

http://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/le-deficit-commercial-americain-explose-1367613.html#comments

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Il y a 4 heures, Tancrède a dit :

Discussion sur le principe de l'opportunité d'un défilé militaire dans le contexte politico-culturel américain à part, je crois que c'est vraiment une décision de con de le faire à Washington

Les arguments que tu cites ont un certain poids, mais je me demande s'il est suffisant.

Persiflage - dont je suis certes friand :happy: - mis à part, il me semble que Donald Trump était dans le vrai en disant (voir l'article que je citais) au sujet du défilé du 14 juillet dernier "(c'est) je pense une excellente chose pour la France et pour l'esprit de la France"

Au-delà du spectacle de la puissance militaire, au-delà de l'hommage rendu aux soldats du pays, un tel défilé a aussi pour caractéristique de mettre en scène l'unité du pays - et dans une certaine mesure si c'est bien fait, de la renforcer - au-delà de toutes les différences et disputes du moment, qu'elles soient totalement futiles ou pas tout à fait.

Il me semble qu'une telle mise en scène ne serait pas tout à fait inutile aux Etats-Unis d'aujourd'hui. :smile:

Sauf erreur, il me semble par exemple me rappeler que l'armée américaine est la partie du pays qui applique le mieux son idéal d'être "aveugle à la couleur" (color-blind). Celle où la méritocratie joue le mieux. Et bien sûr, j'ose imaginer que lorsque une section d'infanterie américaine est sous le feu, ses soldats se soucient fort peu de qui parmi eux est un salopard de rightist, qui est un méprisable leftist...

L'unité d'un pays est l'un des rares fruits positifs au moins potentiels d'une guerre, qui sinon n'est évidemment dans l'ensemble qu'horreur gâchis et chagrin. Un défilé militaire comme celui que nous avons le 14 juillet me semble être un moyen intéressant de récupérer une petite partie de ce fruit positif - sans évidemment la moindre parcelle de mort ni de destruction !

 

Ceci une fois posé, y a t il un autre endroit où un défilé militaire pourrait être organisé, sinon dans la capitale du pays ?

J'entends bien qu'à Washington la couleur noire de peau se porte souvent, et les convictions républicaines comme la tendresse pour Donald Trump beaucoup plus rarement. Mais d'une part les Américains noirs sont fortement représentés dans les forces américaines - méritocratie qui leur garantit l'égalité avec tous leurs concitoyens, îlot de socialisme du point de vue du système de santé... je peux comprendre leur point de vue ! - d'autre part et surtout le projet de Trump ne peut réussir que s'il est adopté par l'ensemble de la population et en vient à être vu comme un symbole ou du moins un point de ralliement pour tout le pays. Il ne s'agit pas qu'il soit "le défilé de Donald" ni "le défilé du GOP". Donc l'environnement humain de Washington, majoritairement Démocrate, n'est pas le sujet. Il suffit qu'il soit majoritairement Américain... et il n'y a guère de doute à ce sujet. :happy:

Et surtout... y a t il seulement une alternative à la capitale fédérale pour un défilé honorant les forces armées du pays et célébrant leur unité :huh: ?

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il y a 34 minutes, Alexis a dit :

Et bien sûr, j'ose imaginer que lorsque une section d'infanterie américaine est sous le feu, ses soldats se soucient fort peu de qui parmi eux est un salopard de rightist, qui est un méprisable leftist...

Les récits notamment du Vietnam, tendent à te donner tort. Par la suite ça s'est tassé, oui, mais aujourd'hui il y a de vraies crispations à ce sujet. Non pas qu'il s'agisse purement de politique, mais parce que TOUT ces sujets peuvent être ramenés à la politique.

- Tensions à propos de la place des femmes (il y a de vrais scandales passés sous silence sur les passe-droits auxquels bon nombre d'entre-elles ont droit dans les forces armées US). La fin du "don't ask don't tell" a également eu des effets pervers.

- Tensions à propos de certaines "minorités ethniques" (guillemets parce que le terme est impropre dans une armée supposée comme tu le dis être "colorblind") qui jouent la carte du racisme (comme lors de cet épisode dans une école de cadets de l'Air Force ou un général a tancé vertement les "racistes" pour avoir écrit "ni**er" sur le casier d'un élève noir... Il est apparu ensuite que c'était cet élève noir lui-même qui avait écrit ça pour faire le buzz, évidemment les MSM s'en sont lavés les mains, demandez-vous ensuite sur quoi prospère l'alt-right...).

- Tensions à propos des opinions politiques de certains individus (comme ce cadet de westpoint qui déclarait récemment faire allégeance à la doctrine marxiste léniniste).

- Tensions sur les questions de conflits de loyauté (vis-à-vis d'officiers commissionnés d'origine chinoise ayant encore des liens avec de la famille en RPC, particulièrement).

- Et bien entendu tensions à propos de la compétence des officiers et l'ambiance générale de PLEIN de branches des forces armées US. Voir le déficit de pilotes de chasses de l'air force, expliqué en bonne partie par la campagne de destruction systématique de la culture des unités qui y a annihilé l'esprit de corps ; ou encore les collisions incompréhensibles dont est victime la 7ième flotte du fait d'un commandement défaillant au possible.

Ça plus les programmes longs et chers qui n'aboutissent pas, le matériel dans lequel les troupes n'ont que partiellement confiance (le V-22 pour ne citer que lui) etc.

Dans ce contexte tu rajoutes un truc qui existait déjà il y a 15 ans : la prévalence de gangs au sein des forces (bikers, cartels, gangs afro-américains, etc) qui posent de vrais problèmes de sécurité. A quand l'alt-right version hardcore? Si elle ne fait pas de bruit, elle est déjà bel et bien là.

Tu saupoudres de dépenses de fonctionnement intolérables (125 milliards de $ de budget juste pour l'administration) mais aussi d'un brin de corruption et de corporatisme dans lequel les officiers supérieurs se font un plan de carrière qui les fait finir au sein du complexe militaro-industriel avec de beaux salaires à la clé, et tu obtiens la situation actuelle.

Donc t'en fais pas, si la camaraderie prévaut encore, il suffira d'une seule "catastrophe" du genre 500 bonshommes qui y passent d'un coup pour que la situation devienne très instable.
Dois-je rappeler que lorsque des dizaines de membres des SF de toutes branches ont été perdus en Afghanistan dans des accidents ou des embuscades, on a vu ces mêmes membres des SF être tout à fait en pointe au niveau des théories du complot mettant en cause Obama et dieu sait qui d'autre?

Et ce ne sont pas les cas multiples et multipliés de soldats devenus terroristes et commettant des attaques sur des soldats et des civils qui vont y changer quoi que ce soit. Bien au contraire.

Il y a un vrai problème de cohésion, aux sources multiples, au sein des forces armées US. Même si localement ils donnent encore le change, des spectacles déplorables comme celui donné par ce responsable d'une école de cadets de l'air force dont je parlais plus haut, loin de résorber ou de faire rentrer dans le rang des éléments perturbateurs, crée encore plus de ressentiment et de dissensions.

Dans ce contexte, l'idée de Trump d'un défilé national dans la capitale nationale, alors qu'existent déjà des parades dans chaque état, et qu'il arrive fréquemment que des avions de combat survolent les stades de Football américain ou de base-ball avant les matchs, n'est pas si idiote, bien au contraire.

Mais bon, c'est Trump. Il va donc sûrement en profiter pour organiser l'invasion des USA en invitant l'armée russe à défiler à Washington. Avant de s'envoler à bord d'Air MAGA one pour une soirée golf + golden shower à Mar A Lago... Ou un truc du genre. (source CNN)

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