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Il y a 3 heures, Tancrède a dit :

Outre le fait que le public a été de fait rendu complètement blasé sur de tels sujets depuis longtemps, tant et si bien que les "secrets" fuités par le document ne sont pour l'essentiel pas des révélations, deux choses démolissent ce qu'il aurait pu rester d'audience significative à l'article:

Sans relativiser le moins du monde, un autre aspect expliquant l'apathie : ces révélations ne sont pas des surprises. Il ne s'agit que de confirmation, de réchauffé en fait. Qui a jamais cru ici que le Pentagone faisait des progrès ? Personne, depuis longtemps. Eh bien c'est pareil aux US parmi les gens qui pensent à ces choses là.

Ces révélations n'en sont pas, et provoquent donc peu de choses.

La chose "amusante" c'est côté taliban non plus, on ne fait pas grands progrès...

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Il y a 1 heure, Boule75 a dit :

Sans relativiser le moins du monde, un autre aspect expliquant l'apathie : ces révélations ne sont pas des surprises. Il ne s'agit que de confirmation, de réchauffé en fait. Qui a jamais cru ici que le Pentagone faisait des progrès ? Personne, depuis longtemps. Eh bien c'est pareil aux US parmi les gens qui pensent à ces choses là.

Ces révélations n'en sont pas, et provoquent donc peu de choses.

C'est aussi ce que semblaient penser les journalistes défense US que je suis sur twitter...

Il faut ajouter aussi que dans les mensonges, il faut aussi voir le facteur "se leurrer soi-même" : les participants veulent croire que ce qu'ils font est utile et fait avancer les choses.

Et si on vous présente "ce qu'ils disaient en public" vs "ce qu'ils disaient en privé", il ne faut pas oublier que dans un rapport d'activité ou un communiqué de presse, on décrit ce qu'on fait, alors que dans un retex ou une histoire interne faite après-coup, on va chercher à pointer les problèmes qu'on n'a pas su régler pour aider ses successeurs... ça ne veut pas dire double langage, simplement qu'on examine la même situation sous deux angles différents (et complémentaires).

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il y a une heure, Rob1 a dit :

C'est aussi ce que semblaient penser les journalistes défense US que je suis sur twitter...

Il faut ajouter aussi que dans les mensonges, il faut aussi voir le facteur "se leurrer soi-même" : les participants veulent croire que ce qu'ils font est utile et fait avancer les choses.

Le souci est qu'il semble vraiment y avoir ce doublethink Orwellien aux États-Unis, où tout le monde sait que c'est faux mais semble vraiment croire à ce qui est su comme étant faux. Un peu comme si le consensus était que c'est la réalité qui a tort et qu'elle finira tôt ou tard par s'adapter elle aussi. Une doctrine qui fonctionnait plus ou moins quand les US bénéficiaient de l'avantage comparatif colossal d'après-guerre, mais qui se pète la figure de tous les côtés maintenant qu'il y a des concurrents sérieux qui ne jouent pas ce jeu : il faut imaginer un instant 1984 si seule une des trois superpuissances agissait comme elles le font toutes dans le livre, en gaspillant délibérément des ressources sans autre but que de créer de la pénurie interne, en éliminant toute forme de méthodologie et de respect de la réalité... en fait, ce que les Allemands ont fait pendant la Guerre avec les résultats que l'on sait (sauf que je ne veut pas comparer les USA actuels avec les Allemands de la Guerre, loin de là).

Mais ce doublethink ? Il est là, et de façon très répandue.

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Tiens au fait.

Le rapport Mueller non expurgé a été dévoilé. Les Dems avaient dès le début décidé de ne pas l'utiliser.

Aucune influence d'un "Deep State" ou autre dans le lancement de l'enquête russe, selon le nouveau directeur du FBI, ce qui a eu le don d'énerver Trump.

Trump vient d'être condamné à verser deux millions de dollars pour mésusage de sa fondation (il avait commandé un portrait géant de lui même).

Inquiétudes quant aux effets de la procédure d'impeachment des élus de circonscriptions gagnées par Trup lors des présidentielles. A l'inverse, certains républicains (dont Mit Romney) seraient asssez tentés de voter pour.

Criailleries?

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Quote

Après la fusillade de Pensacola, le Pentagone suspend l'entraînement des militaires saoudiens aux États-Unis

Le matin du 6 décembre, le sous-lieutenant Mohammed Saeed Alshamrani, de la Royal Saudi Air Force [RSAF] a ouvert le feu avec un pistolet Glock Model 45 de 9 mm dans une salle de classe de la base aéronavale de Pensacola [Floride], où il suivait une formation dans le cadre de la coopération militaire entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite. La fusillade a fait trois tués [Joshua K. Watson, Mohammed S. Haitham et Cameron S. Walters] et huit blessés parmi les marins américains.

Auparavant, l’officier saoudien, abattu par la police, avait violemment critiqué les États-Unis et cité Oussama ben Laden, le fondateur d’al-Qaïda. En outre, lui et trois de ses camarades avaient regardé des vidéos de fusillades ayant lieu sur le sol américain, lors d’un dîner qu’il avait organisé. Quant à l’arme utilisée, il est apparu qu’il se l’était procuré légalement quelques semaines plus tôt.

Au regard de ces éléments, le FBI a indiqué, deux jours plus tard, qu’il considère cette fusillade comme un « acte terroriste ». « Notre objectif principal est de déterminer s’il [le tireur] a agi seul ou s’il faisait partie d’un réseau plus large », a expliqué l’un de ses responsables, lors d’une conférence presse.

Cela étant, plusieurs élus américains ont demandé la suspension des formations dispensés aux militaires saoudiens aux États-Unis. « L’Arabie saoudite est un allié, mais il y a ici quelque chose de fondamentalement mauvais. Nous devons ralentir ce programme et le réévaluer », a ainsi fait valoir le sénateur républicain Lindsey Graham. « Nous ne devrions pas accueillir de nouveaux étudiants saoudiens tant que n’avons pas absolument confiance en notre processus de contrôle », a également estimé Matt Gaetz, membre de la Chambre des représentants.

Et ces demandes ont été entendues. Dans un premier temps, l’US Navy a en effet annoncé, le 10 décembre, la suspension de la formation de 303 stagiaires saoudiens alors en cours sur les bases navales de Pensacola, Mayport et Whiting Field. Puis, plus tard, et a priori en accord avec Riyad, le Pentagone a étendu cette mesure à l’ensemble des militaires saoudiens présents sur le sol américain.

« L’entraînement opérationnel des militaires saoudiens reprendra à l’issue d’une révision des procédures de sécurité et de vérification des antécédents de tous les militaires étrangers actuellement formés aux États-Unis », a ainsi indiqué un haut responsable du Pentagone. Ce qui devrait prendre entre cinq et dix jours.

Cette mesure « s’appliquera à tous les étudiants saoudiens présents aux États-Unis. Ils continueront donc tous à suivre une formation en classe, mais la formation opérationnelle sera suspendue au cours de cet examen », a précisé un responsable, cité par Military.com.

Étant donné que l’équipement des forces armées saoudiennes est en grande partie d’origine américaine, environ 28.000 militaires saoudiens ont été accueillis aux États-Unis depuis que ces programmes de formation ont été mis en place au titre de la coopération militaire entre Riyad et Washington.

Dans une note publiée cette semaine, le secrétaire adjoint à la Défense, David Norquist, a assuré que les procédures de sécurité et de filtrage des stagiaires étrangères suivant une formation aux États-Unis allaient être réexaminées.

Ainsi, il a été demandé au renseignement américain de « prendre des mesures immédiates pour renforcer la vérification des antécédents des stagiaires militaires étrangers et de terminer, d’ici 10 jours, un examen des politiques et procédures de filtrage de ces dernier avant de leur accorder l’accès aux bases » américaines.

« Ces efforts viseront à aligner plus étroitement les procédures de vérification IMS [International Military Students] avec celles que nous appliquons au personnel américain », a expliqué M. Norquist.

A priori, ces mesures vont également concerner les militaires français, en particulier les élèves-pilotes de l’aéronautique navale, dont une partie de la formation se fait à Whiting Field [Floride] ainsi qu’à Meridian [Mississipi]. Par ailleurs, il est à noter que la France accueille également des stagiaires saoudiens dans ses écoles militaires.

Quoi qu’il en soit, il n’est évidemment pas question pour le Pentagone de mettre un terme aux formations qu’il propose aux forces armées étrangères. « Cela aurait un effet négatif », a commenté le général David Goldfein, le chef d’état-major de l’US Air Force, lors d’un évènement au Reagan National Defence Forum, le 7 décembre. « Le plus grand impact serait sur nos alliés et partenaires et sur l’interopérabilité. […] Ma plus grande préoccupation est que nous nous éloignions de ces relations clés et des gens dont nous savons que nous avons besoin lorsque nous partons au combat », a-t-il ajouté.

Avec ces programmes de formation, « nous disposons de quelque chose que n’ont pas nos adversaires potentiels, comme la Russie et la Chine. […] La possibilité de faire venir ici des étudiants étrangers pour s’entraîner avec nous, pour comprendre la culture américaine, nous est très importante afin de construire ces relations au long cours qui contribuent à notre sécurité », a confirmé Mark Esper, le chef du Pentagone.

http://www.opex360.com/2019/12/11/apres-la-fusillade-de-pensacola-le-pentagone-suspend-lentrainement-des-militaires-saoudiens-aux-etats-unis/

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Un exemple qui s'inscrit dans une désormais longue lignée, qui continuera à s'allonger via le déni coupable des médias et décideurs:

https://edition.cnn.com/2019/12/11/us/jersey-city-new-jersey-shooting-wednesday/index.html

Une fusillade dans un marché kasher, qui a toutes les apparences de l'antisémitisme, et qui ne sera pas traitée comme telle, ou quand elle le sera, n'aura pas le traitement "habituel" des fusillades, ce qui arrive quand celles-ci ne correspondent pas à la trame narrative voulue. La longue lignée d'exemples renvoie à la recrudescence d'actes, y compris violents, antisémites, qui ne sont PAS liés à des nazillons, dont le nombre ne change pas, ou baisse, et l'âge moyen augmente; la montée de tels actes vient de certaines portions de la population noire, de la communauté musulmane et de certains groupes de gauche, et ça, on n'en parle pas ou peu, ou on étouffe aussi vite que possible, non seulement dans les médias, mais aussi en politique: dans les Etats "bleus", et en particulier à NY, on tait ces choses, on les classifie différemment, ou on les nie, comme à Brooklyn, où la nombreuse population juive orthodoxe est depuis un bout de temps victime de nombreuses attaques de plus en plus violentes dont il est rare que les élus locaux les qualifient de "crimes de haine" ou de "crimes antisémites", parce que les criminels.... Sont noirs. 

Et ici, on a la même chose: l'article est susceptible de changer (sans que ce soit signaler: shadow editing), mais au moment où je mets le lien, et alors que l'attentat remonte à hier et que la chose a été signalée ailleurs depuis un moment, CNN, dans cette page pourtant sortie il y a moins d'une heure, à aucun moment ne qualifie le crime ni n'identifie les criminels, ce qui est le signe immanquable qu'ils ne sont pas blancs. S'ils l'avaient été, ça aurait été publié alors que les balles sifflaient encore. Ici, il s'agirait d'un couple d'afro-américains membres d'un groupe antisémite bien connu, les "Hebrew Israélites" (un délire comme quoi les noirs sont les vrais juifs, et ceux portant le qualificatif sont des usurpateurs criminels ou un truc dans le genre), qui s'étaient déjà signalé au moment de l'affaire dite des "Covington kids" (ces gamins qui avaient été lynchés médiatiquement pour le crime de se tenir debout avec des casquettes MAGA pendant qu'ils se faisaient harceler, insulter et filmer). 

On peut garantir que la chose sera enterrée aussi vite que possible: "not within the narrative". 6 morts quand même (les 2 criminels, 3 civils et un flic), et aucun risque que le problème soit diagnostiqué. Bienvenue dans le monde de l'intersectionalité présidant aux décisions éditoriales et policières. 

 

Modifié par Tancrède
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il y a 9 minutes, Rufus Shinra a dit :

Je dois admette, Tancrède, si tu ne nous le rappelais pas toutes les huit secondes, on pourrait penser que tu es obsédé par la justice sociale. Est-ce que tu répètes aussi régulièrement à tes proches que tu n'es pas homo ?

Bon, moi je reste à distance prudente, mais j'observe quand même hein... plutôt curieux de la suite :smile:

Nan, parce qu'à mon avis :happy: ...

Révélation

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3 hours ago, Rufus Shinra said:

Je dois admette, Tancrède, si tu ne nous le rappelais pas toutes les huit secondes, on pourrait penser que tu es obsédé par la justice sociale. Est-ce que tu répètes aussi régulièrement à tes proches que tu n'es pas homo ?

En l'état des choses, j'en parle parce que c'est une force sociale/culturelle majeure de notre époque, en pleine croissance et intégration (à des niveaux toujours plus fins) à notre société, qui essaie de remplir le grand vide spirituel des sociétés développées post-chrétiennes (la nature a horreur du vide), et s'incarne sous la forme de forces sociales et politiques de plus en plus vaste, influentes et dangereuses, formulée sous les oripeaux d'une idéologie absolutiste plutôt agressive. Les axes de pénétration en sont les médias et médias sociaux, l'éducation, les mouvements de "représentation" (et la sphère associative avec), le divertissement, et maintenant la politique. La chose me frappe comme extrêmement prégnante, insidieuse, organisée, de grande ampleur aujourd'hui, et terriblement dangereuse en ce qu'elle se pose directement en opposition avec l'ordre dit libéral des démocraties actuelles, comme système religieux complet de remplacement, encompassant, de manière bien totalitaire, tous les aspects, même les plus anecdotiques, de la société, s'imposant graduellement comme catéchisme de substitution jusque dans les plus petites classes des maternelles. 

C'est pas pour autant que je suis obsédé par la chose: choqué à l'occasion, je suis plutôt fasciné par l'ampleur du phénomène et son champ d'application, un peu comme assister à la christianisation de la société impériale romaine en temps réel. Et je ne vois surtout pas de force concurrente encore capable de s'y opposer, sinon en ordre dispersé et sur un nombre plus limité de sujets. Dans la bataille sur la libre expression, je serai le premier à reconnaître que "l'ancien système", aux USA représenté parce qui s'appelait jadis la "moral majority" (les religieux, surtout évangéliques), qu'on pourrait aussi appeler les "MJW" (Moral Justice Warriors), n'est qu'un compagnon de circonstances qui essaierait de brider la libre parole de la même façon s'il en avait encore l'occasion. Mais c'est une force finie en tant que segment démographique et institutionnel décisif: ils pèsent encore, mais plus assez, et sont sur le recul.

Et quand on veut envisager/prévoir ce qui va se passer dans l'arène politique d'une société, d'un pays, y compris dans ses choix géostratégiques (notamment la place de la dépense militaire, la GRH dans les armées et son impact sur les capacités), c'est pas le genre de choses qui se néglige quand la taille critique est atteinte. 

 

Et sur le post que j'ai mentionné en particulier, c'était plus en rapport avec le fait de l'antisémitisme moderne et de son déni par les forces sociales/politiques "qui comptent", garantissant d'autant son développement, ce qui peut sembler, post-XXème siècle, un tantinet choquant, ne serait-ce qu'en considérant le rôle utile de système d'alerte préventif que la communauté juive a toujours représenté par ce qu'elle prenait dans la gueule à certains moments de l'histoire d'un pays, parce qu'elle était rarement la seule dans son cas. Ici, les juifs n'étant pas super bien cotés sur l'échelle intersectionnelle, et une grosse partie de ceux qui donnent dans l'antisémitisme actif étant mieux placés, ça aide à souligner le développement, ou l'approfondissement, de lignes de fractures de plus en plus sérieuses dans la société américaine, prélude à de possibles changements d'alignements politiques. 

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Le 17/06/2015 à 21:28, Wallaby a dit :

http://grist.org/business-technology/this-power-plant-slurps-up-water-for-arizona-and-burns-15-tons-of-coal-a-minute/ (16 juin 2015)

À la fin des années 1960, on a construit la centrale thermique de Navajo, qui fonctionne avec une mine de charbon située en territoire Navajo. Dotée de trois générateurs de 750 mégawatt chacun*, elle sert à fournir de l'électricité jusqu'en Californie, mais surtout à pomper l'eau du fleuve Colorado dans le lac Powell, le lac artificiel du barrage Hoover, pour alimenter en eau les villes de Phoenix et Tucson, soit 1,85 kilomètres cubes d'eau par an*.

Consommant 15 tonnes de charbon par minute 24 heures sur 24, elle détient le record américain d'émissions de carbone par une seule usine, étant responsable de 29% des émissions de carbone de l'Arizona, ainsi que d'émissions d'oxyde d'azote, de mercure et de plomb (alors que le dioxyde de soufre est filtré).

Les eaux de queue du fleuve [Colorado] ne sont parvenues à s'écouler sur leur parcours naturel jusqu'au Mexique que seulement quelques jours durant les 16 dernières années.

On estime notamment qu'entre évaporation à la surface et infiltration entre les roches, le lac Powell fait disparaître 6% de l'eau du fleuve Colorado.

Pour Bruce Babbitt, ancien gouverneur de l'Arizona :

Il se pourrait bien que survienne une controverse quant à savoir si nous devons démanteler ce barrage [le barrage Hoover].

On estime que la moitié de l'économie de l'Arizona dépend du canal.

Les catalyseurs pour filtrer 84% de l'oxyde d'azote et les autres polluants coûtent 1 milliard de dollars et impliquent de faire monter en flèche le prix de l'électricité et de doubler celui de l'eau, menaçant la viabilité du canal.

Dans l'immédiat il a été décidé de fermer l'un des trois générateurs, et de différer l'installation de catalyseurs sur les deux autres jusqu'en 2030.

* https://en.wikipedia.org/wiki/Navajo_Generating_Station

https://grist.org/climate/politicians-knew-the-inconvenient-truth-about-the-colorado-river-100-years-ago-and-ignored-it/ (3 décembre 2019)

Plus tôt cette année, les sept États qui dépendent du fleuve Colorado ont pris un tournant historique. Pour la première fois, l'Arizona, la Californie, l'Utah, le Nevada, le Wyoming, le Colorado et le Nouveau-Mexique ont convenu de trouver des moyens de réduire la quantité d'eau qu'ils puisent dans le fleuve à mesure que le niveau du lac Mead, le plus grand réservoir du pays, baisse encore.

Le fleuve Colorado fournit de l'eau à 40 millions de personnes. Mais ses débits diminuent à mesure que la planète se réchauffe, ce qui réduit l'accumulation de neige qui alimente la rivière et entraîne l'évaporation d'une plus grande quantité d'eau à mesure que la rivière serpente des Rocheuses vers le golfe de Californie.

Mais même si le changement climatique n'était pas un problème, le Colorado serait probablement encore en difficulté. En 1922, lorsque les États ont commencé à diviser l'eau de la rivière, ils ont grossièrement surestimé la quantité d'eau qui y coulait.

Selon la rumeur, les États se seraient fiés à de mauvaises données lorsqu'ils se partagèrent l'eau. Mais un nouveau livre remet en question ce récit. Les hydrologues du début du siècle avaient en fait une assez bonne idée de la quantité d'eau que le fleuve pouvait économiser, écrivent John Fleck et Eric Kuhn dans « Maudite soit la science : Comment le fait d'ignorer la science gênante a asséché le fleuve Colorado ». Ils font valoir que les politiciens et les gestionnaires de l'eau au début des années 1900 ont ignoré les preuves sur les limites des ressources de la rivière.

En 1916, six ans avant la signature du Colorado River Compact, Eugene Clyde LaRue, un jeune hydrologue du U.S. Geological Survey, a conclu que les réserves du fleuve Colorado étaient "insuffisantes pour irriguer toutes les terres irriguables du bassin". D'autres hydrologues de l'agence et des chercheurs qui étudient la question sont arrivés à la même conclusion. Hélas, leurs avertissements n'ont pas été entendus.

Quand vous êtes-vous rendu compte que les idées reçues sur les rédacteurs de la loi du fleuve Colorado qui utilisent de mauvaises données étaient erronées ? Y a-t-il eu un moment de révélation ?

Fleck : Le moment de révélation pour moi, c'est quand j'ai trouvé les transcriptions de l'audition de LaRue au Congrès en 1925, quand il a dit, aussi clairement que possible, qu'il n'y avait pas assez d'eau pour ce qu'ils voulaient faire. Cela a effacé tout doute que j'avais que les rapports étaient trop techniques et que les gens ne les comprenaient pas vraiment. Il témoignait devant le Congrès, et ils ont choisi de l'ignorer. Aucun des sénateurs n'en a tenu compte. Ils ont clairement choisi d'ignorer délibérément ce que LaRue disait.

Kuhn : Il n'était pas seul. Il y avait l'hydrologue de l'USGS Herman Stabler, un professeur d'ingénierie de l'Université de l'Arizona et une commission de très haut niveau nommée par le Congrès, dirigée par un célèbre lieutenant général du Army Corps of Engineers, et ils sont arrivés à la même conclusion. Ce qui m'a surpris, c'est l'étendue de l'information parmi les experts de l'époque. Il n'y avait pas assez d'eau dans le système pour ce que nous voulions faire, même avant que le changement climatique ne devienne un problème.

Alors pourquoi les gens n'ont-ils pas écouté les chercheurs ?

Fleck : Les incitations à court terme étaient toujours de prétendre qu'il y avait plus d'eau pour que chacun puisse construire ce qu'il voulait - barrages, canaux, villes et fermes. Tout le monde savait, s'ils étaient réalistes, que les problèmes retomberaient sur les générations futures. Les gens n'étaient pas aussi investis dans l'avenir qu'ils l'étaient dans le présent.

Certains États envisagent encore de construire des barrages et des pipelines pour extraire davantage d'eau du Colorado. Croyez-vous que nous ayons retenu la leçon ?

Kuhn : Je pense que nous avons tiré des leçons de l'histoire, mais nous n'avons pas eu l'occasion de les appliquer à la prise de certaines décisions pratiques. Dans le passé, la plupart des États, à l'exception de la Californie, dépendaient des fonds fédéraux au Congrès. Il faut former des coalitions pour obtenir des projets par le biais de crédits parlementaires. Il était beaucoup plus facile de diviser politiquement un gâteau plus grand qu'il ne l'était que de faire face à la réalité.

Aujourd'hui, les crédits du Congrès sont encore importants, mais les nouveaux projets sont en grande partie gérés par les grandes municipalités ou les États, comme le pipeline Lake Powell de l'Utah. Ce processus de coalition qui a permis de répartir la rivière, de fournir de l'argent et de l'eau - maintenant, nous utilisons cette eau à outrance, et nous devrons probablement réduire ce que les gens obtiennent. Quelle est la feuille de route ? Il n'y en a pas.

Si vous ne commencez pas à réfléchir à ce problème fondamental, nous n'arriverons pas à faire le travail. Il est encore très difficile d'en convaincre les législateurs et les gouverneurs des États, parce qu'on leur a dit que nous avions encore de l'eau en surplus.

Pensez-vous que les données sont ignorées dans le bassin du fleuve Colorado aujourd'hui ?

Kuhn : L'un des endroits où les données sont ignorées, c'est dans le cas des demandes municipales. Las Vegas dessert aujourd'hui 40 à 50 % plus de personnes avec moins d'eau qu'en 2003. Denver Water a doublé la superficie de sa zone de service avec environ la même quantité d'eau qu'au début des années 1980. Les demandes ont diminué. Nous utilisons l'eau de façon beaucoup plus efficace, et cela n'a pas encore été intégré dans la culture du bassin.

L'étude du bassin du fleuve Colorado réalisée en 2012 par le Bureau of Reclamation en est un bon exemple. Presque tous les États ont adopté la même position qu'en 1922, à savoir "Eh bien, nous avons besoin de plus d'eau". Ils ont ignoré ce qui se passait chez eux et sont revenus à la théorie traditionnelle des jeux - si vous voulez négocier avec quelqu'un, vous devez exagérer vos exigences.

Fleck : Du côté positif, nous constatons que les planificateurs sont beaucoup plus efficaces pour élaborer les outils permettant d'intégrer une analyse des risques liés au changement climatique dans la modélisation. Mais le revers de la médaille, c'est que vous avez un groupe d'utilisateurs d'eau qui sont vraiment mal à l'aise pour être réalistes dans leur évaluation du fait que leurs besoins et leur approvisionnement en eau sont en baisse. Il s'agit donc de faire passer le message scientifique à travers cette barrière politique de la même façon qu'il était difficile de le faire dans les années 1920.

La dernière ligne du livre dit qu'avec le changement climatique, il y a de moins en moins d'eau, et " nous ne savons pas jusqu'où se trouve le sol ". Comment planifier l'avenir si vous ne savez pas où est le fond ?

A. Kuhn : Il faut cesser de se fier à ce concept d'un droit fondé sur une rivière très différente, et la gestion doit devenir plus souple. On a passé 100 ans à trancher le gâteau et à donner un morceau à tout le monde. Dans les cent prochaines années, nous devrons remettre la tarte en place et en faire une nouvelle. Les droits légaux totalisent plus que ce qu'il y a dans la rivière, et le système de gestion est conçu pour répondre à ces droits légaux. Cela doit changer fondamentalement. Il doit y avoir un changement de paradigme.

Fleck : Je suis optimiste quant à notre capacité à le faire. Au cours des 20 dernières années, nous avons assisté à l'élaboration des outils dont nous avons besoin pour commencer à résoudre ce problème. Les municipalités utilisent moins d'eau. Nous avons vu les utilisateurs agricoles de l'eau réussir à reconnaître les possibilités offertes et à ne pas essayer de s'accrocher à ces vieilles allocations et à ce mythe selon lequel "l'eau est pour se bagarrer".

Nous pouvons le faire si nous pouvons négocier ensemble quelques éléments de collaboration. Si, alternativement, nous nous accrochons aux anciennes règles d'attribution de l'eau qui ont été écrites il y a un siècle, et que tout le monde s'y accroche et dit : "Oui, mais j'ai besoin de toute cette eau", alors tout pourrait exploser, et ce serait une catastrophe dans l'Ouest.

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En Belgique, on a commémoré la bataille des Ardennes : https://www.rtbf.be/info/regions/detail_commemorations-de-la-bataille-des-ardennes-suivez-les-ceremonies-officielles-en-direct?id=10389768

La non-présence de Donald Trump :dry: est mal perçue et un manque de respect vis-à-vis de ses soldats qui ont donné leur vie et résisté face à l'offensive nazie. :sad:

Certains disent que ce serait une bonne chose qu'il soit réélu afin de créer une Europe de la défense sans l'Oncle Sam.

Modifié par Mani
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Étrange, échange congés parentaux pour les fonctionnaires américains en échange du vote par les Démocrates pour la création d'une force spatiale :

https://actu.orange.fr/monde/le-congres-americain-accorde-trois-mois-de-conge-parental-paye-aux-fonctionnaires-CNT000001marOF.html

 

Après plusieurs mois de négociations, les démocrates ont obtenu que la mesure, qui concerne 2,1 millions d'employés civils dans le cas d'une naissance biologique ou d'une adoption, soit intégrée à une grande loi sur le budget militaire.

En échange, ils ont accepté de voter cette loi qui crée aussi la "Force de l'espace" chère à Donald Trump et aux républicains. 

- je ne comprends pas trop, les congés seront payés par le budget du Pentagone  ? :huh: - 

Modifié par collectionneur
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« Un programme politique s'infiltre donc dans ce qui devrait être un enseignement purement médical »

https://www.jamesgmartin.center/2019/12/how-medical-schools-are-polarizing-tomorrows-doctors/ (18 décembre 2019)

Pour être un bon médecin, il ne suffit plus de faire un diagnostic précis et de recommander un traitement efficace. Les écoles de médecine d'aujourd'hui veulent que leurs étudiants soient bien informés en matière de politique - et pas n'importe quelle politique, mais des questions auxquelles la gauche adhère. Les questions de gauche font leur chemin dans le programme d'études et malheur à ceux qui dénoncent cette situation, y compris les membres du corps professoral.

Le changement climatique est la plus récente charge. Une coalition de près de 200 écoles de professionnels de la santé appuie une initiative, soutenue par l'American Medical Association (AMA), visant à enseigner aux étudiants comment les changements de la planète ont un impact sur la santé et modifient le cours des maladies et des affections.

On pourrait dire que toute l'hystérie entourant les changements climatiques crée un problème médical, l'anxiété, surtout chez les enfants. Ce n'est toutefois pas ce que les partisans de la " médecine climatique " ont en tête. Le mouvement vise à influencer la vision du monde - à former les médecins de demain à regarder la maladie et le mal à travers une optique politique de pessimisme et de morosité.
Un échantillon de certains des cours offerts dans les écoles de médecine brosse un tableau plus complet des percées de l'alarmisme climatique.

L'école de médecine de l'université du Colorado propose un cours intitulé " Médecine climatique ", qui comprend non seulement des excursions dans le parc national des Rocheuses, mais qui apprend aussi aux étudiants à rédiger des articles d'opinion sur le sujet des changements climatiques. L'école offre également aux médecins une bourse de recherche axée sur " le changement climatique et la politique de santé ".

Une conférence sur le thème " Cerveau et comportement " à l'École de médecine Icahn du mont Sinaï Beth Israël explore la façon dont les combustibles fossiles sont liés aux affections neurodégénératives.

Anna Goshua, étudiante à la faculté de médecine de l'université Stanford, a déclaré à l'Association des facultés de médecine américaines (AAMC) qu'elle s'employait activement, avec d'autres étudiants, à faire du changement climatique une partie intégrante du programme d'études de son école. Un cours à option sera offert à partir de l'hiver 2020.

" C'est nous qui allons nous retrouver en première ligne du changement climatique. Il est important de pouvoir faire face à ces menaces en évolution et de répondre aux besoins des gens que nous allons servir ", a déclaré Mme Goshua.

Parmi les autres questions " écologiques " qui font leur chemin dans les écoles de médecine, mentionnons le contrôle des armes à feu, l'identité sexuelle, l'immigration, le racisme, la justice sociale et l'inégalité des revenus. Ces sujets ne sont plus relégués aux activités de militantisme politique hors campus. Ils trouvent maintenant des " espaces sûrs " dans les salles de conférence, les congrès étudiants et les séminaires.

Apprendre à traiter les effets de la violence armée concerne ceux qui travailleront dans une salle d'urgence, mais l'enseignement sur la violence armée se transforme de plus en plus en promotion du contrôle des armes à feu. Avec l'appui d'organisations militantes, comme Scrubs Addressing the Firearms Epidemic (SAFE), les étudiants et le corps professoral font pression sur les doyens pour qu'ils introduisent la prévention des blessures par arme à feu dans les salles de classe des écoles de médecine.

Des conseillers pédagogiques, comme le Dr Neil Gesundheit de l'École de médecine de l'Université Stanford, sont déjà à bord. Gesundheit a déclaré à la radio de l'UMOA qu'il pensait que la violence armée méritait la même attention que le cancer du colon et que la façon de l'intégrer dans les programmes d'études des facultés de médecine était de travailler plus étroitement avec l'Association of American Medical Colleges (AAMC).
L'idée est de faire en sorte que les futurs médecins soient à l'aise pour interroger leurs patients sur la possession d'armes à feu. L'AMA, l'American Academy of Pediatrics et l'Academy of Family Practitioners ont publiquement pesé sur les politiques de contrôle des armes à feu.

SAFE organise des rassemblements sur les campus des écoles de médecine, distribuant gratuitement des blouses portant le logo rouge vif de SAFE. "En tant que futurs professionnels de la santé, en particulier les médecins, nous avons un pouvoir énorme dans notre société ", a déclaré Mattie Renn, étudiant en médecine à l'université Columbia, à CNN. Un programme politique s'infiltre donc dans ce qui devrait être un enseignement purement médical.

Les facultés de médecine essaient également de " faire bouger l'aiguille " de la justice sociale. La Yale School of Medicine (YSM), par exemple, ne cache pas son objectif, puisqu'elle décrit sur son site Internet " l'effort concerté " du corps enseignant, des étudiants et du personnel pour s'attaquer à " la marginalisation des membres de notre société en raison de leur race, de leur statut socio-économique, de leur sexe et de leur identité sexuelle, de leur éducation ou d'autres facteurs ".

La YSM offre un cours facultatif sur la " Justice en matière de santé aux États-Unis ". Les étudiants en première année de médecine doivent suivre un cours intitulé " Rendre l'invisible visible : Art, identité et hiérarchies du pouvoir." Mais ce n'est que le début de cette initiative, car " il reste un besoin " d'incorporer la justice sociale de façon encore plus large dans le programme d'études, selon le site Web.

Des professeurs ont parlé de cette politisation du programme d'études des facultés de médecine, mais ils l'ont fait à leurs risques et périls. Dans un article d'opinion, le docteur Stanley Goldfarb a décrit comment il a été " réprimandé " pour ne pas avoir inclus le changement climatique dans le programme d'études lorsqu'il était doyen associé de la faculté de médecine de l'Université de Pennsylvanie.

Le docteur Goldfarb explique comment toutes ces perspectives politiques se retrouvent dans nos écoles de médecine : " Alors que les préoccupations de justice sociale ont pris le dessus sur l'enseignement de premier cycle, les écoles supérieures se sont empressées d'élaborer des programmes d'études qui imprégneront les futurs éducateurs de la même idéologie. Aujourd'hui, une maîtrise en éducation est souvent ce qu'il faut pour se qualifier pour des rôles administratifs clés dans les facultés de médecine ".

Les facultés de médecine tentent également de " faire bouger l'aiguille " en matière de justice sociale.

Il craint que l'éducation médicale ne devienne de plus en plus politisée, écrivant : " Les programmes d'études seront de plus en plus axés sur le changement climatique, les inégalités sociales, la violence armée, les préjugés et autres causes progressistes qui ne sont que tangentiellement liées au traitement des maladies".

De plus, les étudiants en médecine qui souhaitent au moins un débat ouvert sur des sujets très chargés comme le changement climatique, le contrôle des armes à feu et la justice sociale, trouvent que leurs programmes d'études supérieures ne sont pas différents des chambres d'écho de gauche des établissements de premier cycle.

" Dans de nombreux cas, il y a un fort parti pris dans le choix des conférenciers et des invités que l'école choisit d'inviter ", a déclaré à l'auteur Anthony Frappiano, étudiant en troisième année de médecine à l'University of New England College of Osteopathic Medicine. "Dans une classe de 180 étudiants et vos professeurs, il peut être difficile de parler et de discuter d'un point de vue plus conservateur ou libertaire."

M. Frappiano dit que certains de ses camarades ont cessé de lui parler après avoir appris son point de vue. "Il y avait de nombreuses fois où les étudiants me disaient que je voulais que les pauvres meurent", dit-il.
"Il y a une compréhension implicite dans les écoles de médecine qu'il est, pour une raison quelconque, tabou que les médecins discutent ou aient une attente de rémunération", dit Chad Savage, M.D. et propriétaire de YourChoice Direct Care, une pratique de soins primaires directs en médecine. "Il est en quelque sorte inconvenant de s'attendre à une rémunération, et cela engendre la croyance que la seule façon de participer aux soins médicaux est par le biais d'une transaction gouvernementale".

Enfin, l'admission à la faculté de médecine est de plus en plus une question d'attitude et de moins en moins une question d'aptitudes scolaires. Cela est facilité par l'inclusion de questions plus subjectives dans le Medical College Admission Test (MCAT).

Le nouveau MCAT, introduit en 2015, dure maintenant près de huit heures et comporte une nouvelle section intitulée "Fondements psychologiques, sociaux et biologiques du comportement". Il a aussi renommé la section "Raisonnement verbal" en "Analyse critique et raisonnement". Ces sections demandent aux candidats de prendre en compte le point de vue d'un auteur.

Derrière cette approche " holistique " se cache un homme qui n'a pas caché sa politique : le président émérite d'AAMC, Darrell Kirch, M.D., président et chef de la direction d'AAMC de 2006 à 2019. Dans un discours prononcé en 2011, M. Kirch s'est présenté comme un homme qui a pour mission de transformer les soins de santé.

En 2015, M. Kirch a fait l'éloge du White Coats for Black Lives Movement, déclarant : " En tant que guérisseurs et leaders communautaires, nous devons faire notre part pour régler les problèmes systémiques liés à l'inégalité, à l'exclusion sociale, au racisme et aux préjugés qui sont trop souvent liés au problème de la violence dans notre société ".

Choisir une classe qui reflète la démographie de la nation est un objectif respectable, mais pas si cela se fait au détriment du rejet de candidats plus qualifiés.

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Le 21/12/2019 à 19:36, Wallaby a dit :

« Un programme politique s'infiltre donc dans ce qui devrait être un enseignement purement médical »

https://www.jamesgmartin.center/2019/12/how-medical-schools-are-polarizing-tomorrows-doctors/ (18 décembre 2019)

Pour être un bon médecin, il ne suffit plus de faire un diagnostic précis et de recommander un traitement efficace. Les écoles de médecine d'aujourd'hui veulent que leurs étudiants soient bien informés en matière de politique - et pas n'importe quelle politique, mais des questions auxquelles la gauche adhère. Les questions de gauche font leur chemin dans le programme d'études et malheur à ceux qui dénoncent cette situation, y compris les membres du corps professoral.

Le changement climatique est la plus récente charge. Une coalition de près de 200 écoles de professionnels de la santé appuie une initiative, soutenue par l'American Medical Association (AMA), visant à enseigner aux étudiants comment les changements de la planète ont un impact sur la santé et modifient le cours des maladies et des affections.

On pourrait dire que toute l'hystérie entourant les changements climatiques crée un problème médical, l'anxiété, surtout chez les enfants. Ce n'est toutefois pas ce que les partisans de la " médecine climatique " ont en tête. Le mouvement vise à influencer la vision du monde - à former les médecins de demain à regarder la maladie et le mal à travers une optique politique de pessimisme et de morosité.
Un échantillon de certains des cours offerts dans les écoles de médecine brosse un tableau plus complet des percées de l'alarmisme climatique.

L'école de médecine de l'université du Colorado propose un cours intitulé " Médecine climatique ", qui comprend non seulement des excursions dans le parc national des Rocheuses, mais qui apprend aussi aux étudiants à rédiger des articles d'opinion sur le sujet des changements climatiques. L'école offre également aux médecins une bourse de recherche axée sur " le changement climatique et la politique de santé ".

Une conférence sur le thème " Cerveau et comportement " à l'École de médecine Icahn du mont Sinaï Beth Israël explore la façon dont les combustibles fossiles sont liés aux affections neurodégénératives.

Anna Goshua, étudiante à la faculté de médecine de l'université Stanford, a déclaré à l'Association des facultés de médecine américaines (AAMC) qu'elle s'employait activement, avec d'autres étudiants, à faire du changement climatique une partie intégrante du programme d'études de son école. Un cours à option sera offert à partir de l'hiver 2020.

" C'est nous qui allons nous retrouver en première ligne du changement climatique. Il est important de pouvoir faire face à ces menaces en évolution et de répondre aux besoins des gens que nous allons servir ", a déclaré Mme Goshua.

Parmi les autres questions " écologiques " qui font leur chemin dans les écoles de médecine, mentionnons le contrôle des armes à feu, l'identité sexuelle, l'immigration, le racisme, la justice sociale et l'inégalité des revenus. Ces sujets ne sont plus relégués aux activités de militantisme politique hors campus. Ils trouvent maintenant des " espaces sûrs " dans les salles de conférence, les congrès étudiants et les séminaires.

Apprendre à traiter les effets de la violence armée concerne ceux qui travailleront dans une salle d'urgence, mais l'enseignement sur la violence armée se transforme de plus en plus en promotion du contrôle des armes à feu. Avec l'appui d'organisations militantes, comme Scrubs Addressing the Firearms Epidemic (SAFE), les étudiants et le corps professoral font pression sur les doyens pour qu'ils introduisent la prévention des blessures par arme à feu dans les salles de classe des écoles de médecine.

Des conseillers pédagogiques, comme le Dr Neil Gesundheit de l'École de médecine de l'Université Stanford, sont déjà à bord. Gesundheit a déclaré à la radio de l'UMOA qu'il pensait que la violence armée méritait la même attention que le cancer du colon et que la façon de l'intégrer dans les programmes d'études des facultés de médecine était de travailler plus étroitement avec l'Association of American Medical Colleges (AAMC).
L'idée est de faire en sorte que les futurs médecins soient à l'aise pour interroger leurs patients sur la possession d'armes à feu. L'AMA, l'American Academy of Pediatrics et l'Academy of Family Practitioners ont publiquement pesé sur les politiques de contrôle des armes à feu.

SAFE organise des rassemblements sur les campus des écoles de médecine, distribuant gratuitement des blouses portant le logo rouge vif de SAFE. "En tant que futurs professionnels de la santé, en particulier les médecins, nous avons un pouvoir énorme dans notre société ", a déclaré Mattie Renn, étudiant en médecine à l'université Columbia, à CNN. Un programme politique s'infiltre donc dans ce qui devrait être un enseignement purement médical.

Les facultés de médecine essaient également de " faire bouger l'aiguille " de la justice sociale. La Yale School of Medicine (YSM), par exemple, ne cache pas son objectif, puisqu'elle décrit sur son site Internet " l'effort concerté " du corps enseignant, des étudiants et du personnel pour s'attaquer à " la marginalisation des membres de notre société en raison de leur race, de leur statut socio-économique, de leur sexe et de leur identité sexuelle, de leur éducation ou d'autres facteurs ".

La YSM offre un cours facultatif sur la " Justice en matière de santé aux États-Unis ". Les étudiants en première année de médecine doivent suivre un cours intitulé " Rendre l'invisible visible : Art, identité et hiérarchies du pouvoir." Mais ce n'est que le début de cette initiative, car " il reste un besoin " d'incorporer la justice sociale de façon encore plus large dans le programme d'études, selon le site Web.

Des professeurs ont parlé de cette politisation du programme d'études des facultés de médecine, mais ils l'ont fait à leurs risques et périls. Dans un article d'opinion, le docteur Stanley Goldfarb a décrit comment il a été " réprimandé " pour ne pas avoir inclus le changement climatique dans le programme d'études lorsqu'il était doyen associé de la faculté de médecine de l'Université de Pennsylvanie.

Le docteur Goldfarb explique comment toutes ces perspectives politiques se retrouvent dans nos écoles de médecine : " Alors que les préoccupations de justice sociale ont pris le dessus sur l'enseignement de premier cycle, les écoles supérieures se sont empressées d'élaborer des programmes d'études qui imprégneront les futurs éducateurs de la même idéologie. Aujourd'hui, une maîtrise en éducation est souvent ce qu'il faut pour se qualifier pour des rôles administratifs clés dans les facultés de médecine ".

Les facultés de médecine tentent également de " faire bouger l'aiguille " en matière de justice sociale.

Il craint que l'éducation médicale ne devienne de plus en plus politisée, écrivant : " Les programmes d'études seront de plus en plus axés sur le changement climatique, les inégalités sociales, la violence armée, les préjugés et autres causes progressistes qui ne sont que tangentiellement liées au traitement des maladies".

De plus, les étudiants en médecine qui souhaitent au moins un débat ouvert sur des sujets très chargés comme le changement climatique, le contrôle des armes à feu et la justice sociale, trouvent que leurs programmes d'études supérieures ne sont pas différents des chambres d'écho de gauche des établissements de premier cycle.

" Dans de nombreux cas, il y a un fort parti pris dans le choix des conférenciers et des invités que l'école choisit d'inviter ", a déclaré à l'auteur Anthony Frappiano, étudiant en troisième année de médecine à l'University of New England College of Osteopathic Medicine. "Dans une classe de 180 étudiants et vos professeurs, il peut être difficile de parler et de discuter d'un point de vue plus conservateur ou libertaire."

M. Frappiano dit que certains de ses camarades ont cessé de lui parler après avoir appris son point de vue. "Il y avait de nombreuses fois où les étudiants me disaient que je voulais que les pauvres meurent", dit-il.
"Il y a une compréhension implicite dans les écoles de médecine qu'il est, pour une raison quelconque, tabou que les médecins discutent ou aient une attente de rémunération", dit Chad Savage, M.D. et propriétaire de YourChoice Direct Care, une pratique de soins primaires directs en médecine. "Il est en quelque sorte inconvenant de s'attendre à une rémunération, et cela engendre la croyance que la seule façon de participer aux soins médicaux est par le biais d'une transaction gouvernementale".

Enfin, l'admission à la faculté de médecine est de plus en plus une question d'attitude et de moins en moins une question d'aptitudes scolaires. Cela est facilité par l'inclusion de questions plus subjectives dans le Medical College Admission Test (MCAT).

Le nouveau MCAT, introduit en 2015, dure maintenant près de huit heures et comporte une nouvelle section intitulée "Fondements psychologiques, sociaux et biologiques du comportement". Il a aussi renommé la section "Raisonnement verbal" en "Analyse critique et raisonnement". Ces sections demandent aux candidats de prendre en compte le point de vue d'un auteur.

Derrière cette approche " holistique " se cache un homme qui n'a pas caché sa politique : le président émérite d'AAMC, Darrell Kirch, M.D., président et chef de la direction d'AAMC de 2006 à 2019. Dans un discours prononcé en 2011, M. Kirch s'est présenté comme un homme qui a pour mission de transformer les soins de santé.

En 2015, M. Kirch a fait l'éloge du White Coats for Black Lives Movement, déclarant : " En tant que guérisseurs et leaders communautaires, nous devons faire notre part pour régler les problèmes systémiques liés à l'inégalité, à l'exclusion sociale, au racisme et aux préjugés qui sont trop souvent liés au problème de la violence dans notre société ".

Choisir une classe qui reflète la démographie de la nation est un objectif respectable, mais pas si cela se fait au détriment du rejet de candidats plus qualifiés.

Et c est parti les sciences vont également commencer à se faire pourrir par ces conneries d humanités.... 

 

Plus qu à espérer que les étudiants scientifiques bien mieux préparer que leurs congénères "littéraires" les envoient chier bien comme il faut ! 

Après tout en école et en fac de sciences  les syndicats étudiants  ont rarement pu finir leur discours... ^^

Les étudiants scientifiques sont généralement bien peu politisés voir carrément apolitique donc ça sera plus dur de les embrigader. 

Puis bon douter fait partie des qualités qu on nous enseigne ! 

Ils ne passeront pas ! ^^

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Sinon, les USA feront comme en Europe: si la sélection commence/continue à s'affaiblir au profit de recrutements à buts démographiques/politiques, si la formation pâtit de l'idéologie mais que les gens (en fait les gens aisés) veulent toujours se faire bien soigner.... Ils recruteront en Inde, en Chine.... Bref, dans les pays qui ont choisi de rester "sérieux". Ou, ironie, dans le pays à leurs portes qui a tous les défauts et problèmes du monde, mais forme d'excellents médecins, Cuba. 

 

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Il y a 21 heures, elannion a dit :

Et c est parti les sciences vont également commencer à se faire pourrir par ces conneries d humanités.... 

 

Plus qu à espérer que les étudiants scientifiques bien mieux préparer que leurs congénères "littéraires" les envoient chier bien comme il faut ! 

Après tout en école et en fac de sciences  les syndicats étudiants  ont rarement pu finir leur discours... ^^

Les étudiants scientifiques sont généralement bien peu politisés voir carrément apolitique donc ça sera plus dur de les embrigader. 

Puis bon douter fait partie des qualités qu on nous enseigne ! 

Ils ne passeront pas ! ^^

Les médecins apolitiques ? Dans quel monde (et pas besoin d'être dans celui de l'article hein). J'ai jamais croisé de médecin réellement apolitique. Les seules choses sur lesquelles ils semblent s'accorder est au moins le statu quo fiscal et le fait qu'ils ont un droit divin à une rémunération brute annuelle à six chiffres minimum* :tongue: (même si ça ils ne l'avoueront jamais trop fort).

 

*Plus sérieusement, c'était pensé comme une boutade mais maintenant je ne sais plus.

 

Il y a 21 heures, Tancrède a dit :

Sinon, les USA feront comme en Europe: si la sélection commence/continue à s'affaiblir au profit de recrutements à buts démographiques/politiques, si la formation pâtit de l'idéologie mais que les gens (en fait les gens aisés) veulent toujours se faire bien soigner.... Ils recruteront en Inde, en Chine.... Bref, dans les pays qui ont choisi de rester "sérieux". Ou, ironie, dans le pays à leurs portes qui a tous les défauts et problèmes du monde, mais forme d'excellents médecins, Cuba. 

 

À ce train, il faudra surtout veiller à ne pas voir notre système universitaire finir contaminé par cette mentalité et activement lutter pour limiter le brain drain qui mine nos sociétés. Les USA pourraient bien perdre leur primauté technologique d'ici quelques décennies à ce train-là.

Modifié par Chronos
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il y a une heure, Chronos a dit :

Les médecins apolitiques ? Dans quel monde (et pas besoin d'être dans celui de l'article hein). J'ai jamais croisé de médecin réellement apolitique. Les seules choses sur lesquelles ils semblent s'accorder est au moins le statu quo fiscal et le fait qu'ils ont un droit divin à une rémunération brute annuelle à six chiffres minimum* :tongue: (même si ça ils ne l'avoueront jamais trop fort).

 

*Plus sérieusement, c'était pensé comme une boutade mais maintenant je ne sais plus.

 

À ce train, il faudra surtout veiller à ne pas voir notre système universitaire finir contaminé par cette mentalité et activement lutter pour limiter le brain drain qui mine nos sociétés. Les USA pourraient bien perdre leur primauté technologique d'ici quelques décennies à ce train-là.

Je parlais surtout des étudiants du coup et je generalisais à toutes les études scientifiques. 

Pour les étudiants médecins généralement ils n ont pas le temps de faire de la politique... Préparez l ecn C est loin d être une sinécure... ^^

 

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il y a une heure, Alexis a dit :

 

C'est moi, ou Sanders est pratiquement le seul à proposer une politique étrangère claire, cohérente, et s'éloignant résolument de l'impérialisme américain ? Warren a le deuxième prix, mais en nettement moins clair et moins ferme :mellow:

Biden est probablement le pire en termes de "On continue comme on aurait du continuer si Hillary Clinton avait été élue en 2016, US Empire Forever!". Buttigieg n'est pas bien loin, même s'il paraît peut-être un peu moins atteint.



Sanders dans ses réponses parait un peu naïf, ou idéaliste, ou utopiste. Il est effectivement cohérent et très éloigné de la notion d’impérialisme, c’est certain, mais par ailleurs il semble dans ses déclarations un peu angélique (sa réponse face à la question nord-coréenne est assez peu réaliste au demeurant, là où sa lecture de la situation chinoise ou saoudienne est plutôt pragmatique).

Après, il y a sans aucun doute une différence entre ce qu’il déclare et ce qu’il pense vraiment (je ne le crois pas naïf, personnellement).
 

Sur la base de ses déclarations, il a toutes les chances de ne jamais être élu (par des électeurs américains. En Europe par contre...)  :laugh:

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